U. s. NATIONAL MUSEUM LIBRARY OF Henry Guernsey Hubbard AND Eugène Amandus Schwarz DONATED IN 1902 ACCESSION NO..I.../ - / h' / * 'S ANNALES T r SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BE FRANCE ANNALES DE LÀ r T SOCIETE ENTOMOLOGIOUE DE FRANCE Natura maiime miranda in minimis. Cinquième série* TOME HUITIÈME PARIS AU BUREAU DU TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ M. LUCIEN BUQUET rue Saint-Placide, 52 (Faub. Saint-Germain). 1878 Article 32 d0 Règleiuent. Les opinions émises dans les Annales sont exclusivement propres à leurs auteurs. La Société n'entend aucune- ment en assumer la responsabilité. Paris. — Typographie FÉLIX MALTESTE et Ci^, rue des Deux-Portcs-St-Sauveur, 22. !'■*' PARTIE ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE NOTE CRITIQUE SUR lES DIFFÉRENTS SYSTÈMES DE CLASSIFICATION DES Lépidoptères Rhopalocères ÉTABLIS DEPUIS l'ÉPOQUE DE LaTREILLE ET Essai d'une nouvelle Classification jusqu'aux genres exclusivement. Par M. Constant BAR (de Cayenne). (Séance du 13 Décembre 1875.) Ce qui frappe tout d'abord, lorsqu'on étudie les systèmes- zoologiques de classification qui ont prévalu en Europe pendant la dernière période enlomologique, c'est leur diversité, et la discordance qui en résulte inévi- tablement; c'est surtout le parti pris de ne point chercher, par des concessions réciproques, à arriver, au moins pour chaque ordre ou pour chaque classe, à une \érité de convention obligatoire pour tous. Quoique le mal que je signale paraisse irrémédiable, que des bases fixes soient impossibles dans les sciences naturelles qui reposent iùen plus sur des faits observés et sur dlncessanles découvertes que sur quelques véri- tés bien établies; qu'en conséquence, on puisse dire que tel est le sort des 6 C. BAR. classifications par la méthode naturelle, que telle est leur essence même, que robservation et l'étude viennent le plus souvent déplacer ce qui paraissait le plus solidement établi, les hommes studieux n'en doivent pas moins considérer comme un devoir de s'entendre un peu sur la classification des animaux qui font l'objet de leurs études; car en défini- tive, plus les œuvres scientifiques se multiplient, plus elles semblent rappeler une figure bien connue de l'Écriture et donner une idée aussi complète que possible de la confusion des langues. Autrefois le nombre des insectes connus était assez limité pour per- mettre de se rendre compte des classifications d'auteurs encore peu nom- breux, dont les œuvres d'ailleurs étaient soumises au frein des méthodes artificielles. Mais ce qu'il était possible à un esprit généralisateur d'em- brasser sans sortir des limites des facultés ordinaires, sera bientôt, si ce ne l'est déjà, au-dessus des forces des organisations les plus puissantes, des érudits les plus consommés. Non-seulement le cadre des études s'élargit d'une manière véritablement effrayante, au point que dans un avenir peu éloigné, chacun des ordres des anciens auteurs deviendra une science aussi distincte dans l'Entomo- logie, que le sont aujourd'hui dans le règne animal les Vertébrés et les Articulés, mais encore, comme je le dis plus haut, les systèmes de classi- fication établis au moyen de caractères très-différents et avec des "variations infinies, viennent tellement compliquer les études, qu'il y aura bientôt autant de sciences entomologiques distinctes, qu'il y aura de pays scien- tifiques prépondérants ; on aura une science anglo-saxonne, une latine, une germanique, une slave, etc. Heureuse époque où la synonymie géné- rale aura fini son temps. Ce moment, qui se rapproche de plus en plus, si l'on ne change pas de route, est-il désirable ? Je ne le pense pas ; un peu de bonne volonté, pendant qu'il en est encore temps, pourrait dans tous les cas l'éloigner pour longtemps. Ce qu'il faut surtout remarquer, c'est que bon nombre de caractères des plus solides et des plus importants, ne sont plus considérés comme prépondérants, quoique aussi naturels que ceux qu'on leur a substitués ; ou les nouveaux caractères confirmeront les divisions formées par les anciens, ou ils les infirmeront; dans le premier cas, il y aura une sur- abondance utile, il est vrai, mais qui ne peut motiver un changement de nomenclature; dans le deuxième cas, il y aura un bouleversement qui ne pourra être légitimé que par une plus grande harmonie dans l'arrange- Classification des Lépidoptères Ehopabceres, 7 ment, et par le rapprochement devenu possible de plus importantes et de plus nombreuses affinités. Je ne citerai que quelques exemples de ces changements opérés sans mesure et sans esprit d'unité et de concession, dans le seul but de satis- faire à un caractère ou à une règle, dont on adopte à tort ou à raison la prépondérance. Si nous examinons les trois principaux systèmes de classification des Lépidoptères diurnes qui ont suivi l'époque mémorable de Latreille, et que nous prenions le plus ancien, celui d'Ochsenbeimer et Treitschke, nous voyons clairement un caractère prépondérant, celui de la locomotion pédestre de l'insecte parfait ; c'est en efîet un caractère important qui se généralise bien et qui a une grande analogie avec ceux employés dans d'autres parties de la zoologie. Un peu plus tard, Slephens et Curtis en Angleterre, établissent aussi une classification; mais là plus de caractère prépondérant, c'est la loi des affinités qui préside à Un arran- gement assez ingénieux, mais qui a le tort, tout en respectant les affinités locales, de tenir très-peu compte des affinités étrangères; inutile de dire que la classification d'Ochsenbeimer et Treitschke est entièrement boule- versée, au moins en ce qui touche à l'arrangement général des tribus et des genres ; je ne nie certes pas l'importance des affinités, je pense même que c'est le meilleur guide que le classificateur puisse suivre ; mais selon moi, ces affinités doivent être, au moins jusqu'à un certain point, subor- données aux caractères organiques les plus importants, sous peine de ces rapprochements absurdes auxquels donneront lieu le chapitre important, mais bien trompeur des ressemblances. Vers la même époque, une troi- sième méthode, celle du Species général entrepris par M. le docteur Boisduval, se produit; certes, son auteur avait beau jeu pour perfec- tionner la première par la seconde, au moyen de matériaux plus nom- breux et plus complets ; toutes modifications devenaient légitimes, mais M. Boisduval crut devoir suivre une autre route, et il établit son système de classification sur des caractères tirés des premiers états, affaire sca- breuse s'il en fut, au point où en étaient alors les connaissances acquises, et nous voyons un arrangement tout différent se produire et entraîner un nouveau bouleversement. Établir une classification sur les premiers états des Lépidoptères, est sans doute très-rationnel ; je dirai plus, c'est selon toutes probabilités le dernier terme du progrès; mais je démontrerai plus loin qu'il n'était pas 8 C. BAR. besoin de changer de route pour cela, et de faire des rapprochements dont la légitimité ne s'est pas confirmée. Pour ne citer qu'un ou deux exemples, nous voyons les Peridromia et les Ageronia qui sont des Nym- phalides vraies, ainsi que je l'ai écrit depuis longtemps au savant docteur, érigées en une tribu comprise dans les Succinctes. Enfin, les Enroulées, qui sont en réalité des Succinctes, sont séparées des Succinctes vraies par les Suspendues. On ne saurait trop le répéter, rien de plus rationnel qu'une classification basée sur les premiers états, mais pour cela, il ne faut pas qu'ils soient trop imparfaitement connus et, jusqu'à présent, trop peu d'études ont été faites sur ceux des espèces exotiques qui forment l'immense majorité des Lépidoptères; en outre, elles sont tellement remplies d'erreurs, que sur trois recueils qui existent sur les transformations des Lépidoptères de la Guyane, deux, Mérian et Stoll, ne peuvent en aucune manière faire auto- rité, le premier surtout, et on le croira pour les deux, quand je dirai que les chenilles que Stoll donne comme étant celles du Stalackiis Euterpe {Nerias Boisduval) et du Leptalis Ampliione, appartiennent à deux Meclia- nitis, Polymnia pour celle d'Euterpe, et Harmonia (Cramer) pour celle d'Amphione ; je ne croirais pas à de telles erreurs, si je ne les avais pas vérifiées avec le plus grand soin. Suivant le raisonnement très-juste de M. le docteur Boisduval, les déno- minations données par Latreille aux genres de Linné sont trop inexactes, puisqu'en effet, non-seulement une foule de Nocturnes volent habituelle- ment au soleil le plus ardent, mais encore bon nombre de Diurnes, notam- ment les Pavonidos, sont plutôt crépusculaires que diurnes ; mais si les dénominations sont inexactes, on ne peut pas en dire autant des divisions, qui forment des groupes très-naturels, à part quelques genres de transition sur lesquels on n'est encore guère fixé et, dans ce cas, n'aurait-il pas mieux valu conserver les divisions linnéennes, que Latreille avait respectées, que de les supprimer pour satisfaire à des exigences d'exceptions qui se présentent toujours, et qui ne permettraient jamais, si l'on en tenait compte, d'établir une classification ? En elTet, qu'on supprime les exceptions, et l'on tombera dans toutes les rigueurs des méthodes artifi- cielles, ou dans un vague infini, avec les exagérations de la subordination des caractères, ou bien encore, on fera sans liens ni points de repère, des amas de tribus ou de genres qui défieront la plus prodigieuse éru- dition. Loin de ma pensée, certes, de me permettre de critiquer une œuvre monumentale, et encore moins les travaux d'entomologistes aussi CAassification des Lépidoptères Rhopaloccres. 9 éminents que MM. Boisduval et Blanchard ; mais je ne puis m'empêcher de faire remarquer que les dénominations de Latreille sont supprimées par le premier, parce que tous les Nocturnes ne sont pas absolument nocturnes, et que les Crépusculaires sont plutôt nocturnes qu'autre chose ; que le second n'accepte pas les divisions du premier en Rhopalo- cères et Hélérocères, parce que, sans aucun doute, certains genres de la deuxième division de Linné et de Latreille y forment, par rapport aux antennes, des groupes plus qu'embarrassants par leur ambiguïté. Or, M. Blanchard admet, et avec lui M. H. Lucas, pour la division en légions, le frein que les Nocturnes et les Crépusculaires de Latreille ont en géné- ral, ce qui lui évite les difficultés rencontrées par M. Boisduval, c'est vrai, mais ce qui présente l'inconvénient grave de n'être, pas plus que les divisions de Latreille, exempt de radicales exceptions. Selon M. Gue- née, le frein ne serait pas prouvé pour toutes les espèces d'Uranides et, si je ne me trompe, la plupart, sinon toutes les Saturnides, en seraient dépourvues. Tout bien considéré, un système de classification offrant les divisions de Linné adoptées par Latreille, et tenant un milieu nécessaire, au moins pour les dénominations, entre celles de Duméril et de M. le docteur Boisduval, soumises en même temps, autant que possible, aux exigences des caractères locomotifs admis par les auteurs allemands, et en suivant aussi les affinités qui ont guidé MM. Blanchard et H. Lucas et les auteurs anglais, me paraît répondre à tous les besoins de la science, et l'on peut prévoir qu'il suffira pendant longtemps, sans autres changements que des oscillations peu importantes dans les groupes de transition. Les quelques mots qui précèdent, font suffisamment pressentir la route que j'ai suivie, et que ce n'est point un monde nouveau que j'ai créé ; que loin d'être aussi radical que le déluge, ainsi qu'on n'est que trop disposé à l'être aujourd'hui, j'ai respecté le passé, en tâchant d'y coor- donner les travaux destinés à la classification des Lépidoptères. Cela dit, j'arrive à parler do la méthode que j'ai suivie dans le travail que je viens soumettre au jugement des lépidoptéristes. Comme M. Boisduval, j'accorde aux premiers états une très-grande importance; cela se conçoit pour des animaux dont les transformations constituent leur qualité d'Insectes : en cela, il n'y a aucune similitude à établir entre ces animaux et les Vertébrés ou les végétaux ; ces transfor- mations qui jouent un grand rôle dans la vie de l'Insecte, au point d'être sa véritable existence, méritent donc à tous égards une place importante 10 C. Bar. dans la méthode pour rétablissement de la classe, aussi bien en ordres, légions, tribus et familles, qu'en genres ou même en espèces. On pourrait même avancer, qu'une tribu ou une famille n'est solidement établie, qu'à la condition de l'être sur des caractères fournis ou au moins confir- més par les premiers états. Ici on pourrait objecter que l'analogie entre les premiers états et les insectes parfaits ne se confirme pas toujours ; en effet, si l'on ne con- sultait que l'analogie dans les premiers états, les Papilionides seraient bien plus éloignés des Nymphaiides, que les Salurnides de la famille des Aricides, genres lo et voisins, et les Érycinides seraient bien plus rappro- chés de plusieurs groupes de Bombycides, que les Géomètres ; mais il ne faut pas s'y tromper, les premiers états, aussi bien que les différents organes des insectes parfaits, offrent des caractères de différents degrés, et c'est précisément ce degré que l'on doit saisir, pour les employer utile- ment. Pour les divisions les plus élevées, les caractères tirés des premiers états ne l'emportent pas toujours sur ceux que fournit l'insecte parfait, sur ceux de la bouche par exemple, sans quoi, les Orthoptères seraient plus éloignés des Coléoptères que les Lépidoptères. Au contraire, pour l'établissement des tribus, le caracfère tiré de la chenille est le plus sou- vent prépondérant. Maintenant que je me suis expliqué catégoriquement sur la méthode que j'entends suivre, au moins toutes les fois que cela sera possible, je dois faire connaître la classification que j'ai établie d'après cette méthode; chacun la jugera en toute liberté: ce n'est point une œuvre d'amour-propre, mais seulement un essai de fusion fait avec le désir d'être utile et d'aider à établir, ce qui est si désirable, une classi- fication admise par les entomologistes de tous les pays. J'ai, comme on le pense bien, trouvé dans l'éloignement de très-sé- rieuses difficultés; si l'on ajoute à cela, que les sources où j'ai puisé sont malheureusement trop peu nombreuses, forcé le plus souvent de juger par induction, on reconnaîtra que les lacunes qui pourront se trouver dans mon travail méritent d'être excusées. Le titre que je donne à cet opuscule, que je considère comme une simple note qui n'était point destinée à être publiée, indique à l'avance qu'il ne s'agit seulement que de quelques jalons posés pour établir que, pris à un certain point de vue, tous les systèmes de classification peuvent être facilement ramenés à un seul, du moins pour les Rhopalocères, et qu'avec un peu de bonne volonté, en voulant bien soumettre les amours- propres national et individuel aux lois d'une saine logique et aux conve- Classification des Lêpidoptb'cs Rlwpabceres. 11 nances (l'une désirable confraternité, on arriverait à s'entendre et à adop- ter, pour les Lépidoptères, une seule méthode de classification. Voici d'ailleurs celle que je présente : on verra facilement qu'elle n'a rien de nouveau, et chacun pourra s'y reconnaître. LÉPIDOPTÈRES — Légion 1". Rhopalocères. — Légion 2°. BLOSTÉROciî;RES. — Légion 3". Hétérocères. La division en trois légions faite, je vais présenter les divisions en sections et tribus. Si je me suis fait une loi d'adopter autant que possible les divisions établies dans le Species général, je m'éloigne de la voie suivie par le savant auteur de cet ouvrage, pour ce qui est de la disposition de ses divisions, pour commencer, ainsi que les auteurs allemands, par les Tétrapodes. D'ailleurs, pour mieux faire connaître le but de fusion que je me suis proposé, et la route que j'ai suivie pour arriver à ce but, je présente quatre tableaux de mes divisions en sections et tribus, en me basant sur quatre ordres de caractères différents : 1° Sur la manière dont la chrysalide est maintenue, ainsi que l'a fait M. le docteur Boisdu- val; 2" Sur le port d'ailes pendant le repos; 3" Sur la locomotion pédestre de l'insecte parfait, de niême que Dalman, Ochsenheimer, etc. et, enfin, dans le quatrième tableau, sur les grandes divisions établies tant par Latreille et Duméril que par MM. Blanchard et H. Lucas et les entomo- logistes anglais, subordonnant leur arrangement h celui des tribus, tel qu'il est établi d'une manière invariable dans les trois premiers tableaux; j'arrive ainsi à démontrer la concordance naturelle et la solidarité qu'offrent ces différents ordres de caractères, et en suivant une subor- dination d'ailleurs nécessaire, on obtient un arrangement qui se motive de lui-même, et qu'il n'est pas loisible, sans manquer à la logique, de changer. 12 C. Bar. 1" Tableau. — Classification des Lépidoptères Rhopalocères jusqu'aux genres exclusivement par les caractères que fournit la chrysalide. Légion 1". Rhopalocères 1" Section. — Suspendues.... Tribu 2' Section. — Succinctes. 3* Section, 4* Section. 5* Section. Variables. . Enroulées. . Endophytes . Colonne invariable. 1. S at y rides. 2. Brassolides ou Pavonides. 3. Morphides. Ix. Apaturides. 5. f^ympkalides. 6. Acrœides. 7. Hêliconidcs. 8. Dandides, 9. Méchanitides. 10. Leptalides. 11. Piérides. 12. Papilionides. 13. Lycsenides. 1/i. Érycinides. 15. Hespérides. 16. Castnides. Tableau. — Classification des Lépidoptères Rhopalocères jusqu'aux genres exclusivement par les caractères que fournit le port d'ailes pendant le repos. Légion 1". Rhopalocères. Colonne invariable. i"èQQ,i\ox\. — Perpendiculaires. Tribu 1. Satyrides. — — — 2. Brassolides ou Pavonides. — — • — 3. Morphides. — — — U. Apaturides. — — — 5. Nymp/ialides. — — — 6. Acneides. . — — ■ — 7. Héliconides. — — — 8. Danaïdes. — — — 9. Méchanitides. — — — 10. Leptalides. — — — 11. Piérides. — — — 12. Papilionides. — — — 13. Lycsenides. — lU. Érycinides. — 15. Hespérides. — 16. Castnides. 2' Section. — Variables 3* Section. — Inclinées. Ctassificalion des LépiUo])tcrts Rhopaloccres. 13 Tableau. — Classification des Lépidoptères Rhopalocères jusqu'aux genres exclusivement par les caractères fournis par la locomotion pédestre de l'insecte parfait. Légion 1". Rhopalocères. Colonne invariable. V Section. — Tétrapodes Tribu 1. Satyrides. — — — 2. Brassolides ou Pavonides. — — — 3. Morphides. —. — — U. Apaturides. — — — 5. Nymphalides. — — — 6. Acraeides. — — — 7. Héliconides. — — • — 8. Danaïdes. — — — 9. Méchanitides. 2* Section. — Hexapodes — 10. Leptalides. — — — 11. Piérides. — — — 12. Papilionides. • — — — 13. Lycasnides. 3* Section. — Héiéropodes. ... — lu. Érycinides. — — — 15. Hespérides. — — — 16. Castnides. k' Tableau. — Classification des Lépidoptères Rhopalocères jusqu'aux genres exclusivement par division en grandes familles ou tribus. Les Diurnes de Stephens et de Latreille, ou Rhopalocères de Duméril et de Boisduval, ou Achalinopferes de Blanchard et de Lucas, sont divisés : Par Latreille en deux tribus : les Papilioîiides qui comprennent les n°' 1 à 14 du tableau précédent; — les Hespérides, n" 15. Par Duméril en trois genres : Papillon, n°' 1 à 12 ; — Hespérie, n"' 13 et IZi; — Heteropterus, n" 15. Par Stephens et Westwood en quatre tribus : Nymphalides, n" 1 à 9 ; — Papilionides, n"' 10 à 12; — Lycasnides, n°' 13 et lu; — Hespérides, n" 15. Par Blanchard et Lucas en quatre tribus : Nymphatiens, n°' 1 à 9 ; — Papilioniens, n" 10 à 12 ; — Erycinicns, n°* 13 et 14 ; — Hespériens, n" 15. A l'examen de ces tableaux, on reconnaîtra que dans quelque série de caractères que ce soit, aucune section n'a été formée qu'en tenant un compte sérieux de ces caractères, ce qui a nécessité un arrangement de tribus, de manière à les rapporter indifféremment à chacune des séries. 1Z( C. Bar. Dans cet arrangement de tribus, on reconnaîtra également que j'ai tenu un compte sérieux des chenilles, du moins autant que l'état actuel des connaissances le permet ; je n'ai cependant point eu, pour satisfaire à cette disposition, à sacrifier aucun des caractères importants des insectes parfaits ; au contraire, un simple coup d'œil jeté sur l'ordre dans lequel sont placées les tribus fera juger que l'harmonie générale n'a été nulle- ment troublée. On remarquera aussi que la plupart des tribus sont conservées dans leur intégrité, et qu'elles occupent à peu près la même place respective que dans les systèmes de classification antérieurs. On comprend d'ailleurs que j'avais le champ Hbre, lorsqu'on considère la différence qui existe entre les divers systèmes adoptés par les auteurs français, anglais et allemands. Avant de développer les raisons qui m'ont fait suivre l'ordre qui est établi pour l'arrangement des tribus dans les tableaux ci-dessus, je dois faire connaître celles qui ont présidé à l'arrangement des sections dans chacun de ces tableaux. 1" Tableau. Quoique j'adoptasse volontiers les caractères tirés de la chrysalide pour la division des Rhopalocères en sections, je ne pouvais adopter celles du Species général, dont l'ordre me paraissait établi bien plus pour satisfaire à un arrangement dès longtemps adopté, et dont les entomolo- gistes français avaient Thabitude, que pour suivre dans sa rigueur l'idée de l'auteur. On comprend que les Succinctes vraies ne peuvent être séparées des Succinctes enroulées par les Suspendues, de même qu'il était impos- sible de laisser parmi les premières les Érycinides, qui ne sont pas ordi- nairement Succinctes. Il fallait donc, pour arriver à un arrangement logique d'après les chrysalides, changer l'ordre des sections, ce qui m'a conduit tout naturellement à placer les Suspendues en première ligne, premier pas pour arriver à la fusion des systèmes allemand et français, but principal de mon travail ; cela nécessitait en même temps un nouvel arrangement de tribus, pour ne point rompre leur ancienne dispo- sition les unes à l'égard des autres. La création d'une section pour les Érycinides, dans lesquels j'ai com- pris le genre Libythea, les replaçait comme dans les systèmes des anciens auteurs, entre les Lycénides et les Hespérides avec lesquelles elles ont d'inséparables nfTinités. Classificaliou des Lépidopieres Rliopalocères. 15 Les Enroulées se trouvaient au quatrième rang, dans la place que leur avaient assignée Linné et Lalreille. Enfin, une cinquième section, qui comprend les Castnides sous le nom d'Endophytes, venait compléter la première phalange. Le motif qui m'a déterminé à commencer par les Tétrapodes, ne repose pas seulement sur les raisons que je viens de déduire; une considération d'un ordre plus élevé m'a imposé de donner la première place aux Sus- pendues. La manière dont la chrysalide est maintenue servant de base à la division en sections, on conçoit qu'il était nature! de commencer par la plus simple et la plus générale, plutôt que par celles plus compli- quées et propres seulement à quelques tribus. Une fois entré dans cette voie, il ne m'était point loisible, en outre des raisons bien nombreuses en ce qui concerne les chenilles et les insectes parfaits, de ne pas placer les Succinctes vraies en deuxième ligne; ce sont en effet les insectes de celte section qui ont, après les Suspendues, le mode de se chrysalider le plus simple et qui se généralise le mieux. AL le docteur Boisduval y avait compris les Érycinides; mais, ainsi que je le dis plus haut, de nombreuses raisons imposent de les en retirer pour les placer au troisième rang, et la deuxième section se trouve réduite à trois tribus : les Piérides, les Papilionides et les Lycénides. 3* section. Variables. — J'ai un peu hésité à placer ici celte section, composée des Érycinides avec adjonction du genre Libythea, pour pré- voir une objection peu sérieuse, mais fondée jusqu'à un certain point; placée au troisième rang, elle a l'inconvénient d'isoler deux tribus hexa- podes. La création de cette section n'a d'ailleurs point été décidée avec légèreté, car outre que les insectes qu'elle contient varient à l'infini à l'état parfait, que le port d'ailes pendant le repos indique déjà, dans la famille la plus nombreuse, des insectes qui se rapprochent de la deuxième phalange, les chrysalides emploient, suivant les genres, des procédés très- différents pour se maintenir; les unes sont Succinctes comme dans la section précédente ; d'autres sont simplement soudées par la partie anale ou par la partie ventro-anale, îi un léger tissu de soie fixé à la paioi où se trouvait la chenille ; d'autres se suspendent comme celles de la pre- mière section ; enfin, quelques-unes se chrysalident comme les Ilespérides dans une feuille enroulée, ou s'entourent d'un léger tissu comme la géné- ralité des Géomètres, Cette diversité de caractères m'a conduit à donner à la section une place transitoire et un nom qui résume celte diversité. La quatrième section ne contient, de même qno dans le Spccies gêné- 16 c. Bar. rai, que la tribu des Hespérides; c'est évidemment Tune des plus homo- gènes sous le rapport de la chrysalide aussi bien que sous celui de l'in- secte parfait, et il n'est pas possible de méconnaître qu'elle forme une heureuse transition pour arriver aux Endophyles. Endophytes. — J'ai créé cette section pour la tribu desCastnides dont la place me paraît bien mieux ici qu'à la suite des Sphingides. Les Cast- nides sont des insectes ambigus qu'on a presque autant de raisons de placer dans une série que dans une autre; aussi doivent-ils finir la première phalange, ou commencer la seconde. Par leurs antennes, ils' sont Rhopalocères et, selon moi, ce caractère qui régit ici la classe des Lépidoptères pour la division en phalanges, a infiniment plus de valeur que les autres et devient tout à fait prépondérant. Mais ce caractère n'est pas seul ; par la forme de leur tête et celle de leur corps, les Castnides appartiennent encore à la première phalange; leurs ailes inchnées, au contraire, les rapprochent de la deuxième, mais ce caractère n'est pas absolu, car nous voyons déjà les Lépidoptères des troisième et quatrième sections avec les ailes étendues à la manière des Géomètres, ou même dans certains genres de la quatrième, légèrement inclinées. Quant aux chenilles, vivant dans l'intérieur des végétaux, elles doivent naturelle- ment avoir une conformation propre à celte existence, ce qui n'établit aucun caractère, ni pour ni contre ; les chenilles de la quatrième section toujours renfermées dans une feuille, servent d'ailleurs de passage, ainsi que je le dis plus haut ; les chrysalides seules pourraient donner lieu à une objection sérieuse, elles ne sont pas anguleuses, mais celte objection tombe devant ce simple raisonnement que les phalanges ne sont pas éta- blies sur l'étal de chrysalide; d'ailleurs, je ne vois pas pourquoi, dans la première phalange, toutes les chrysalides seraient absolument anguleuses; nous les voyons, au contraire, de plus en plus arrondies au commence- ment et à la fin de la série ; il n'y a donc rien d'insolite que la dernière section se rapproche sous ce rapport de la deuxième phalange. . 2" Tableau, J'arrive à l'examen des caractères qui m'ont servi de base pour le deuxième tableau, caractères que j'ai tirés du port d'ailes pendant le repos; ces caractères sont bien plus stables et plus importants qu'on pourrait le croire au premier abord. Il est à reraaiquer en effet que les Lépidoptères prennent, pendant les heures de la nuit ou pendant les ins- tants de pluie, une attitude immobile qui peut être considérée comme Clussificalioa des Lépidoptères lUiopabcèrcs. 17 celle du repos, car, on ne doit pas considérer comme telle, celles qu'ils prennent pendant les heures de vagabondage, dans les temps d'arrêt ; pendant ces instants, sous l'exposition d'un soleil brillant de tout son t^clat, l'insecte ouvre et ferme allcrnativenienl ses ailes, ce qui est une marque de satisfaction ou de bion-èlre, mais qui n'est point le repos. Si l'on veut bien observer les espèces des treize premières tribus, on s'apercevra que pendant le repos, toutes, sans exception, tiennent leurs ailes absolument conniventes, dans une attitude perpendiculaire au plan de position, mais plus ou moins inclinées en arrière; ces treize tribus forment naturellement la première section, c'est la plus nombreuse. Les Érycinides et les Hespérides, qui forment les quatorzième et quin- zième tribus, se distinguent par la diversité de manières de poser les ailes, ce qui forme dans chacune d'elles des groupes importants et bien caractérisés ; dans les uns, les ailes sont droites et conniventes comme dans la première section, dans d'autres elles sont à demi ouvertes, enfin, dans le plus grand nombre, elles sont étendues à la manière des Phalènes; quelques-unes même, dans la tribu des Hespérides, sont légèrement inclinées. Celte section, qui est encore importante, puisqu'elle contient près du tiers des Rhopalocères, doit en raison même de son importance et des groupes qui la relient à la première, occuper la seconde place. La troisième section, qui se compose uniquement de la seizième tribu, celle des Castnides, nous montre des insectes certainement diurnes, dont les ailes sont toujours inclinées en toit à la manière des Bombycides et qui doivent terminer la phalange. La solidarité qui existe entre les caractères tirés de la chrysalide et ceux tirés du port d'ailes pendant le repos, est des plus remarquables; il semble que l'arrangement par les premiers n'est logique et normal qu'à la condition d'être absolument le même que par les derniers. 3* Table vu. Pour ce tableau, dont l'arrangement est régi par les caractères tirés de la locomotion pédestre de l'insecte parfait, je me suis basé sur cet excellent caractère, qui vient encore confirmer l'arrangement des deux premiers tableaux. Les neuf premières tribus sont Tétrapodes et forment la première section ; c'est celle qui contient le plus grand nombre de tribus, puisque elle renferme presque toutes les Suspendues. (1878) i" partie, 2. 18 C. Bar. Les dixième, onzième, douzième et treizième tribus sont Hexapodes ; c'est encore une section importante qui contient près du tiers de tous les Rhopalocères. La troisième section, celle des Hétéropodes, se compose des trois der- nières tribus dont la locomotion diffère les unes des autres ; ainsi les Éry- cinides sont Tétrapodes dans les mâles et Hexapodes dans les femelles, tandis que les Hespérides et les Castnides sont simplement Hexapodes. Ceci prouve que, malgré que les caractères tirés de la locomotion confir- ment d'une manière remarquable ceux présentés dans les deux premiers tableaux, ce n'est pas sans exception ; je n'ai d'ailleurs voulu donner au mot Hétéropode qu'une valeur relative et restreinte ; j'ai voulu seule- ment entendre par là, que les tribus comprises dans cette section pour- raient appartenir à tous les modes de locomotion, c'est-à-dire, contenir tout aussi bien des Hexapodes que des Tétrapodes ou des Hétéropodes proprement dites, j'ajouterai que dans l'état actuel de la section, c'est à ce dernier genre de locomotion qu'appartiennent la majorité des insectes qui la composent. Sans aucun doute, cette question donnera lieu à quel- ques critiques, mais on comprend que dans la méthode naturelle, il faut sacrifier ce que pourrait exiger une méthode purement artificielle; dans le troisième tableau, pour satisfaire aux exigences de la locomotion, il aurait fallu placer les Érycinides entre les Tétrapodes et les Hexapodes, après les Méchanitides et avant les Lycaenides, ce qu'il était impossible de faire ici. Les tableaux dont je viens de donner l'analyse, ne sont d'ailleurs pas absolus dans toutes leurs parties; quelques familles, quelques genres aberrants se trouveront toujours, pour montrer les écarts que la nature aime à faire, tout en conservant une harmonie infinie dans ses créations ; ces exceptions ne doivent donc pas être considérées comme des obstacles sérieux, mais seulement comme des difficultés qui ne doivent pas arrêtei-. W Tableau. Ce dernier tableau, qui n'est présenté que pour montrer combien il est facile d'arriver à un arrangement unique, a cependant un'e portée plus grande qui se rapporte à ce que je dis de chaque section en parlant des trois premiers tableaux. On peut remarquer en effet, que, soumises à l'ordre invariable dans lequel sont placées les tribus ou familles, comme chacun le préférera, les divisions les plus importantes sont tou- jours en première ligne, quoique composées des mêmes éléments que Classification des Lépidopûres Rhopaloceres. 19 chaque auteur n entendu leur donner ; ce qui montre si clairement une loi de dégradation, que je crois tout à fait inutile d'insister davantage pour en démontrer Texistence. L'arrangement de sections que je présente dans cet essai implique, comme je l'ai dit, un remaniement de tribus pour que Tliaruionie géné- rale déjà acquise ne soit pas troublée; on comprend que, commençant par les Tétrapodes, il était indispensable de renverser l'ordre des tribus de la première section, afin de placer les dernières, celles qui ont le plus d'affinités avec les tribus Hexapodes qui forment la deuxième section; ici le groupe de transition était tout trouvé, les Leptalides par leur faciès et par leurs mœurs, se rapportant tout autant aux Méchanitides qu'aux Piérides; ce point nécessaire trouvé, il n'y avait plus qu'à revenir à la première tribu de la première section en suivant les affinités les plus certaines, et à arriver à la dernière tribu de la seconde pour continuer de même jusqu'à la dernière section et à la dernière tribu. Ceci posé, j'arrive à l'arrangement des tribus, en motivant la place occupée par chacune d'elles. Section I. — Suspendues. Tribu 1". — Satyrides. Ainsi que cela est indiqué dans la colonne invariable que présen lent tous mes tableaux, je place la tribu des Satyrides en tète de la série: il n'était guère loisible, en raison de ses afTinités avec les Pavonides, de les en séparer, de même qu'il est à peu près impossible de séparer ces der- nières des Morphides, malgré leurs mœurs tout à fait différentes; or, la place obligée, selon moi, des Morphides dans le voisinage des Apalurides, commande un arrangement basé sur les Satyrides comme point de départ. Cette place donnée aiix Satyrides permet d'ailleurs de placer plus facile- ment quelques genres très-ambigus et des plus embarrassants, entre autres les genres Morpho, Pronophila, Dasdalma, en les mettant en première ligne, et les faisant suivre des genres Antirrhea, Blœlcra. Il eût sans doute été préférable de commencer la série par un groupe remarquable, mais je ne pense pas que, pour satisfaire à cette priorité de la beauté et de la grandeur, on doive lui sacrifier aucun caractère important. 20 C. Bar. Tribu 2*. — Brassolides ou Pavonides. Les Brassolides et les Pavonides, par leurs premiers états et par leur faciès, ont sans doute beaucoup d'affinités avec les Morpliides, mais leurs mœurs et leur nervulation sont si différentes, qu'il est à peu près impos- sible de méconnaître les genres qui en font partie. Ce sont tous des insectes plutôt crépusculaires que diurnes, se cachant le jour le long des troncs d'arbres au plus profond des broussailles, ce qui n'implique cependant pas d'une manière absolue qu'ils ne volent qu'au crépuscule ; en effet, souvent on les voit voler pendant le milieu du jour, mais ce n'est pas pour longtemps ; ils accomplissent d'un vol ordinairement très-bas, très- rapide, et toujours par bonds, des traites médiocrement longues au mi- lieu des broussailles et vont bientôt se poser dans un endroit toujours un peu caché. Comme je viens de le dire, le passage des Pavonides aux Satyrides et aux Morphides est bien adouci, sans pouvoir les réunir plutôt à l'une des deux tribus qu'à l'autre. Tribu 3% — Morphides. La place de cette tribu ne peut laisser aucun doute entre les Pavonides et les Apaturides. Ce sont surtout les chenilles qui les rapprochent les unes des autres ; ces chenilles sont toujours recouvertes de poils courts imitant le velours et munies de touffes plus ou moins longues. C'est ici le lieu de relever une grosse erreur (1) commise par M"^ Mérian, confirmée par Lacordaire et répétée par MM. Boisduval et Guenée. (1) L'erreur que je signale provenant de M"^ Mérian, je dois donner quelques explications sur les planches de son ouvrage qui contiennent des Morphos. La planche 7 donne la chenille du Moi-pho Deldamia {Hclenor Cram.) Cette chenille, que j'ai élevée, est légèrement atténuée à son extrémité inférieure comme toutes celles des tribus voisines. Elle est entièrement couverte de poils courts, rougeàtres, imitant le velours avec des touffes de poils un peu plus longs sur chaque anneau. Chrysalide cylindroïde assez courte. C'est certainement la chenille et la chrysalide que M"* Mé- rian a voulu représenter, mais le dessin en est mauvais. La planche 9 montre les premiers étals du Morpho Helenor Seha; la Classification des Lépidoptères Rhopalochrs. 21 Au contraire des Pavonicles, les Morphides sont des insectes absoUimeût diurnes, dont certains groupes donnent déjà une idée, quoique légère, du vol des Nymphalides, notamment le groupe d'Hecuba. Tribu II". — Apatdrides. Cette tribu, de création récente, forme une transition nécessaire des Morphides aux Nymphalides dont elle a été séparée. Les Apaturides, par leur faciès, par leur vol, par leurs habitudes, paraissent de véritables Nymphalides, c'est à ce point qu'il serait à peu près impossible de les en distinguer, sans la connaissance des premiers états qui, chez les Apatu- rides, sont les mêmes que ceux des tribus précédentes avec une vestiturc plus variée. Jusqu'à présent, les premiers états des Apaturides sont peu connus, et la plupart des genres que comprend la tribu n'y sont placés qu'en rai- son de simples affinités, ce qui a occasionné des erreurs que le temps et l'observation feiont peu à peu disparaître; je me contenterai d'en citer une seule; VAganistes Orion, Danae Cram. est une Nympliahde vraie et non une Apatuiide. Le genre Prepona, au contraire, est positivement une Apaturide, si peu éloigné qu'il paraisse devoir être du genre Agnnistes. Dans tous les cas, la tribu des Apaturides, prise telle qu'elle existe dans la nature, est une de ces tribus naturellement transitoires, qui offrent la condition singulière de relier deux tribus notablement différentes par les premiers états et par les insectes parfaits, ayant le faciès, les allures de l'une et les premiers états de l'autre. chenille qu'elle en donne et qu'elle a peut-être copiée sur la figure de Seba, M. Guenée ne' nous le dit pas, est une chenille de Sphinx que j'ai élevée ; la chrysalide est dans le même cas. La planche 53 donne les premiers étnts du Morpfw Mmclaus; la clie- nille est très-cerlainemont une chenille d'Aricide et la chrysalide esL (oui à fait de convention, du moins je n'ai janjais vu à la Guyane rien de semblable ou d'approchant. Mon opinion est que les chenilles de Morpiios des groupes les plus éloignés se ressemblent beaucoup, qu'il est impossible d'y trouver un moyen de distinguer les groupes entre eux; je ne citerai pour exeuiplc que la chenille du Morpho Mricllus qtii est presque semblable à celle de Dcidamia, aux couleurs près qui sont plus iirillantes; elle est de la j)lus lii'llo couleui- CKunoisi '. 22 C. Bar. Tribu 5*. — Nymphalides. Immense tribu, la principale des Rhopalocères, qui se distingue par la variété ii)finie et par l'élégance des insectes qui la composent. Elle est remarquable surtout par ses premiers états qui diffèrent énormément de ceux des quatre premières tribus ; les chenilles sont ordinairement cylin- driques et plus ou moins fourmes d'épines le plus souvent ramifiées; les chrysalides, qui sont toujours plus ou moins anguleuses, sont souvent munies de pointes, de saillies ou d'oreillettes; dans certains genres, elles sont ornées de taches métalliques très-brillantes. Pendant longtemps, cette tribu a compris les genres assez nombreux qui composent aujourd'hui la tribu des Apaturides, mais la connaissance des premiers états a nécessité une séparation qui ne sera consommée que lorsque ceux de tous les genres d' Apaturides seront connus. Inutile d'insister sur la place de cette tribu, sur laquelle tout le monde est d'accord, mais avant de la quitter, je dois dire quelques mots des autres vicissitudes qu'elle a éprouvées. Dès le principe, elle contenait les genres Ageronia, Peridromia, etc.; mais depuis, sur la foi de renseigne- ments erronés, M. le docteur Boisduval avait retiré ces divers genres de kl tribu qui nous occupe, pour en faire sa tribu des Péridromides; erreur que j'ai vériOée avec soin. Les Péridromides du Species général rentrent donc tout naturellement dans la trilju des Nymphalides. Le genre Bibtis avait été érigé aussi en tribu; mais, quoique les chenilles ne soient épineuses que sur la tête, je crois qu'en raison de la nature de leurs épines en tout semblables à celles des Nymphalides, ce genre, qui par les chrysalides, par les insectes parfaits, se rapproche beaucoup des Age- ronia, doit également rentrer dans la tribu des Nymphalides. C'est jjeut-ètre le lieu d'appuyer sur la composition aussi bien que sur la dénomination de la tribu des Nymphalides, restreinte ici, à un seul des grands groupes compris dans les Nymphalides de MM. Blanchard et H. Lucas et des entomologistes anglais, qui ont donné à cette division une étendue qu'elle ne doit pas comporter; une tribu est, ce me semble, la réunion d'un nombre plus ou moins grand de genres, ayant certains rapports d'organisation, de parenté ou de ressemblance qui leur sont communs avec le genre principal et typique; je comprends une section des Tétrapodes, une section des Suspendues, mais je ne comprends pas aussi bien une tribu qui contient des genres ou groupes qui n'ont rien Classificatiou des Lépidoptères Rhopaloceres. 23 de commun entre eux, ni par leurs premiers (^tats, ni par leurs princi- paux organes, ni par leurs lia))iludes, leur port ou leurs couleurs ; je ne citerai que les Meckanitis, qui sont si éloignés des Nymphalis proprement dits, que les uns ne peuvent en rien rappeler les autres. Tribu 6*. — Acr/EIDES. Voici une tribu qui par les insectes parfaits et surtout par les premiers états, se relie si intimement aux Nymphalides, qu'on pourrait trouver que la transition est de beaucoup trop adoucie, et qu'il y a un point où les deux tribus se confondent, qu'enfin la tribu des Acrœides n'est pas suffisamment motivée, ce qui est certainement vrai. Dans tous les cas, sa place est toute marquée près des derniers genres de Nymphalides. Par ailleurs, les Acraeides forment un excellent passage des Nympha- lides aux Héliconides. VAcrza Tludia est presque un Héliconien. Tribu 7*. — HÉLICONIDES. Tribu qui se rapporte aussi intimement aux Nymphalides par les premiers états, mais elle est si bien caractérisée par les insectes parfaits, qu'il était difficile de ne pas l'élalilir; cependant, celle seule raison n'au- rait pas suffi pour la maintenir, car ce qui a eu lieu pour l'ancienne tribu des Nymphalides, partagée en Apaturides et en Nymphalides vraies, s'est aussi présenté pour la tribu des Héliconides, aujourd'hui divisée en Héliconides et en Méchanilitles, deux tribus encore plus différentes l'une de l'autre que la tribu des Apaturides ne l'est de celle des Nymphalides. Comme pour ces dernières, les insectes parfaits sont liés par une extrême ressemblance, mais les premiers états et la nervulation sont si diiTérents, que je n'ai pas hésilé à les séparer par les Danaïdes, qui, par leurs carac- tères principaux, forment le passage obligé entre les deux tribus. On comprendra une séparation aussi radicale, eu se rappelant, ainsi que je le dis plus haut, que la chenille figurée par Sloll comme étant celle d'Eulerpe, se trouve être celle du Meckanitis Polymnia, et que celle figurée par le même auteur, comme étant la chenille aVAinpIiione, apparlient au Papilio llarmonia de Cramer, qui est aussi un Mechanilis. En outre, je ferai remarquer que les Ueclianitis se relient aux Idea, bien 24 C. Bar. plus intimement qu'aux Heliconia, avec lesquels ils n'ont de rapports que par la forme oblongue de leurs ailes, caractère commun non-seu- lement à la plupart des Leptalides, mais encore à plusieurs groupes d'Érycinides et de Bombycides. Tribu 8^ — Danaïdes. Tribu qui a été l'objet de beaucoup d'hésitations. Latreille place ses genres Danais et Idca entre les Coiias et les Heliconia; M. le docteur Boisduval entre les Lycaenides et les Héliconides; M. Kirby entre les Piérides et les Nymphalides; M. Hewitson les range comme Latreille entre les Piérides et les Héliconides; les auteurs allemands paraissent les mettre au beau milieu de leurs Nymphalides vraies. La place que je lui donne ici se rapporte évidemment à celle de Latreille et des auteurs anglais. Si l'on ne devait consulter que les ressemblances ou les affinités de forme, d'accord avec les auteurs allemands, il faudrait placer cette tribu entre les Nymphalides et les Acreeides, mais leurs premiers états ne per- mettent pas de leur donner ce rang ; on ne pourrait que leur donner une place de transition après les dernières tribus de cette grande série de Lépidoptères à chenilles épineuses et à chrysalides anguleuses. Les Danaïdes sont, selon moi, à leur place entre les Héliconides et les Méchanitides, ainsi qu'on le reconnaîtra par la nervulation des Euplœa et celle des Idea, qui se rapproche beaucoup de celle des Mcchmitis. Tribu 9^ -- Méchanitides. Chenilles glabres, plus ou moins lisses, ordinairement munies d'appen- dices charnus très-variés. Chrysalides peu allongées, foi tement carénées, souvent d'une seule couleur d'or ou d'argent très-brillant. Insecte par- fait : Palpes médiocrement longs, notablement plus écarlés, à l'extrémité qu'à la base. Antennes grêles, longues, assez légèrement renflées vers leur extrémité en une massue très-allongée. Abdomen long, grêle, dépassant notablement les ailes inférieures, sensiblement renflé vers son extrémité. Ailes étroites, allongées, point de gouttière abdominale. Cellule toujours fermée. Disco-cellulaire formant un angle interne, plus ou moins aigu, dont le sommet finit dans le pli et qui divise l'extrémité de la oelhile en Classification des Lépidoptères Rhopalocères. 25 deux lobes le plus souvent inégaux, indépendante (1), insérée, tantôt en dessus, tantôt en dessous du pli, sur la disco-cellulaire qui projette assez souvent au point d'insertion un angle externe plus ou moins saillant. Ailes inférieures des mâles toujours munies de un ou plusieurs épis de poils couchés, longs et soyeux, placés sur la partie de la cellule avoisi- nant la sous-costale. Je donne ici les caractères de cette nouvelle t,ribu qui, à ma connais- sance, n'avait été présentée par personne ; cependant, j'avais, il y a longtemps, fait connaître ;i M. le docteur Boisduval les premiers états du Mcclianitis Polijmnia; depuis, j'ai eu connaissance des premiers états des M. Harmonia Cramer et Psidii, ce qui m'a confirmé dans la pensée que les chenilles des Méchanitides sont très-variées. Mais il n'en serait pas de même des chrysalides, qui paraissent se ressembler beaucoup, car, dans les espèces que je viens de citer, malgré la différence très- grande des chenilles, elles sont presque identiques, c'est-à-dire forte- ment carénées et d'une seule couleur d'or el d'argent brillant du plus grannd éclat. J'avais toujours pensé que les Méchanilides, dont la nervulalion est des plus aberrantes et qui sont très-caraclérisées par l'épi de poils qui occupe le bord antérieur de la cellule des ailes inférieures, aussi bien que par un vol particulier qui consiste en des battements d'ailes très- désordonnés, formaient un groupe très-distinct des Héliccniens. Tribu 10'. — Leptalîdes. Chenilles. . . , Chrysalides. Suspendues ? Insecte parfait. — Tête glolmleuse, séparée du corps par un étrangle- ment ou collier assez long. Palpes médiocrement longs, deuxième article fortement hérissé de poils. Antennes assez longues, fines à la base, finis- sant en une massue allongée, sensiblement lenflée. Abdomen très-long (1) J'ai adopté, dans mes études plérologiques, la manière de voir de M. (luenée, comme étant la plus rationnelle et la mieux comprise de toutes; elle est surtout plus propre que les autres à tirer de la nervu- lation des caractères d'une extrême précision et d'une grande simplicité. On verra par ma classilication des t'irycinidos, que l'indépendante, si bien reconnue par ce savant auteur, sert à elle seule de base à tout mon système de classification. 26 C. Bar. et dépassaivt de beaucoup les ailes inférieures dans les mâles, assez sensi- blement renflé vers les deux tiers de sa longueur, finissant en pointe plus ou moins prononcée. Pattes entières dans les deux sexes, toujours très- longues. Ailes allongées, étroites, les inférieures plus larges que les supé- rieures dans les deux sexes, toujours avec la partie avoisinant le bord antérieur largement blanchâtre et luisante dans les mâles. Nervulation : cellule allongée, toujours fermée par une nervure bien charpentée. Disco-cellulaire formant un angle sortant à l'insertion de l'indépendante et aboutissant au tronc de la sous-costale bien au-dessous de l'embran- chement des nervules. Indépendante appartenant au système de la mé- diane, étant toujours insérée sur la disco-cellulaire au-dessous du pli (1). Aux ailes supérieures, premier rameau de la sous-costale aboutissant à la costale qui atteint presque le sommet de l'aile, de manière à former une sorte d'aréole ou cellule supplémentaire très-allongée (2). Malgré que tout ce qui se rattache à la place que doivent occuper les Leplalides soit remis en question, puisque l'observation de SloU ne se rapporte pas à Amphione, je n'en crois pas moins les insectes qui com- posent cette petite tribu absolument distincts des Piérides, avec les- quelles elles n'ont d'autres rapports que la couleur blanche et jaune de quelques espèces. Leur nervulation absolument différenle de celle des Piérides, aussi bien que de celle des Méchanitides, indique une création à part qui n'a que le faciès de commun avec les groupes voisins. D'ailleurs, si la chenille donnée par Stoll, comme étant celle d'A»*- ■phione appartient au Mechanitis Harmonia, il n'en est pas moins pos- sible que la chrysalide soit celle d^^ Amphione, car, dans ces poudriers où l'on entasse de nombreuses chenilles d'espèces différentes, c'est bien plus la première transformation qui échappe à l'œil de l'entomologiste, que l'éclosion de l'insecte parfait; dans celte hypothèse, qui est la plus pro- bable, on pourrait toujours admettre que les chrysalides de Leptalides sont suspendues, ainsi que Stoll le fait entendre. La tribu des Leptalides se compose de deux genres très-naturels, qu'on a réunis en un seul, je ne sais pourquoi. Le premier contient les (1) Ce caractère distingue nettement les Leptalides des Piérides chez qui l'indépendante appartient au système de la sous-costale, et les rap- proche jusqu'à un certain point de plusieurs groupes importants de Méchanitides. (2) Cette conformation très-singulière me paraît particulière à la seule Iribu des Leptalides. Classtficatiun des Lépidoptères Rliopalocères. 27 espèces héliconiformes à corps dépassant de beaucoup les ailes infé- rieures, et qui ont le faciès et les allures des Méchanitides, vivant habi- tuellement comme elles dans l'intérieur des forêts et ne butinant jamais ou rarement. Le deuxième, composé des espèces à corps ne dépassant pas les ailes inférieures, et qui ont plus ou moins le faciès et les allures des Piérides, et comme elles butinent activement sur les fleurs. Il serait juste de conserver au premier le nom de Leptalis, et d'impo- ser à l'autre celui de Licinia, proposé par M. Swainson (1). Section II. — Succinctes. Tribu 11*. — Piérides. Comme on Ta vu en parlant des Leptalides, j'ai dû scinder la tribu des Piérides telle que l'avait établie M. le docteur Boisduval. Les Leptalides retirés de celte tribu, elle devient l'une des plus homo- gènes de toute la série des Rhopalocères ; nulle tribu n'est en effet mieux caractérisée par les premiers états aussi bien que par les insectes par- faits, aux Eutaye près, dont les chenilles ne sont pas connues; tous, en effet, ont un air de parenté remarquable et des mœurs identiques. J'ai dû pour cette tribu, comme pour bien d'autres, faire un remanie- ment des genres et des espèces, pour arriver par une dégradation con- venable, aux espèces du genre Pnrnasshis, qui les relient très-bien aux Papilionides. Tribu 12% — Papilionides. Li\ place de celle nolabililé lépidopléiologique étail commandée par les affinités du genre Parnassius avec la plus grande masse des Piérides; mais si, d'un côté, la Iransilion est des plus douces, il n'en esl point ainsi de l'autre, le passage des Papilionides aux Lycainides est un peu force, et c'est un peu le cas de dire, a\ec M. le docteur Boisduval, qu'il esl impossible d'arriver à une série unique et non interrompue. (1) Je regrette de n'avoir sons les yeux que les espèces de la Guyane, iiisuflisantes pour une élude approfondie de la nerviilation, qui varie dans certains détails. 28 C. Bar. Ici moins qu'ailleurs, il y avait à choisir; les Succinctes vraies n'étant composées que de trois tribus, il fallait bien, après avoir placé les deux premières d'une manière satisfaisante, se contenter des rapports qui pou- vaient se trouver entre la seconde et la dernière; toutefois, la difficulté était sensiblement diminuée par la nécessité de terminer les Lycse- nides par le genre Lycœna, passage naturel pour arriver aux Érycinides de la famille des Desmozonides, genre Theope et voisins; par suite de cette disposition subséquente, le genre Thccla se trouvait suivre immé- diatement les Papilionides, passage au moins aussi satisfaisant que celui des Piérides aux mêmes Lycaenides ; d'un autre côté, si l'on observe l'or- ganisation des genres Thecla et groupes voisins, on ne trouvera plus le disparate aussi choquant : Marsyas pourrait faire un PapUio très-passable. Tribu 13*. — LycjENIdes. L'une des plus nombreuses tribus de tout l'ordre, composée d'espèces généralement petites ; sa place près des Papilionides devait, comme je viens de le dire, laisser un peu à désirer. C'est l'une des plus homogènes par les premiers étals; toutes les che- nilles ont un aspect propre des plus marqués; toutefois, le genre Thccla, si riche à la Gnyane, offre des chenilles plus singulières que les espèces connues d'Europe, mais si quelquefois elles sont armées de tubercules, de pointes charnues, de reliefs, rappelant un peu les chenilles de Coclio- ■podes, elles n'en conservent pas moins un caractère propre qui ne peut être méconnu. Si, d'un côté, le passage des Papilionides aux Lycaenides n'est pas des plus satisfaisants, il n'en est pas de même des Lycaenides aux Érycinides; ici le passage est tellement adouci, que bien des espèces de Theope ne pourraient être distinguées des vraies Lycaena que par les pattes antérieures qui sont impropres à la marche chez les premières dans les mâles. Section HL — Warîables. Tribu l/j". — > ÉRYCINIDES. Voici une tribu qui a été pendant longtemps un ècneil pour les lépi- doplérisies; elle contient en effet des insecles qui varient tellement par Classificalion des Lépidoplhres Rhopalocbres. 29 les caractères qui servent ordinairement à se reconnaître, ils sont si nombreux en espèces et on genres des plus tranchés, ils prennent tant de formes qui les rapproclient eu apparence de tous les autres groupes de Diurnes ou même de Nocturnes, qu'on s'explique l'hésitation dont elle a été l'objet. Mais toutes ces difficultés ne sont qu'apparentes ; non-seu- lement une locomotion toute particulière et les premiers états qui sont en général tout aussi caractérisés que ceux des Lycœnides, aident puis- samment à les distinguer, mais encore leurs habitudes viennent si bien les faire reconnaître, que dans les foiêls de l'Amérique on se méprend rarement sur leur qualité. J'ai compris dans l'une des trois familles que contient la tribu des Érycinides, dans celle des Eurygonides, le genre Libyllua, peut être de tous les Lépidoptères Rhopalocères le plus inévitablement aberrant; c'est, comme je le dis ailleurs, une difBculté jetée comme à plaisir par la nature dans le champ des méthodistes; quelque part qu'on le place, il vient tout déranger. Si l'on consulte le faciès de l'insecte parfait, on en fera une Nymplialide, mais on hésitera beaucoup à lui donner un rang dans cette tribu, aussi bien en raison de sa locomotion, qu'en raison de ses premiers états. Si, au contraire, on le rejette parmi les Hexapodes, il sera encore plus gênant que parmi les Tétrapodes; force est donc de le mettre dans une section caractérisée par une diversité de caractères tou- jours constants dans les autres, et en la plaçant dans une des familles d'Érycinides, elle s'y trouve admissible sous tous les rapports, sans cependant laisser l'esprit entièrement satisfait (1). Section IV. — Enroulées. Tribu 15*. — Hespérides. C'est de toutes les tribus de Rhopalocères celle sur laquelle les métho- distes ont le moins varié, aussi bien pour sa composition que pour la place qui lui a été assignée; en cela, tous les auteurs se sont trouvés d'accord, depuis Linné et Fabricius, jusqu'à MM. Boisdural et Blanchard. Nul groupe n'offre en effet une plus grande homogénéité, aussi bien sous le rapport des premiers états que sous celui des insectes parfaits. (1) Dans mon travail sur les Érycinides de la Guyane, j'ai motivé plus longuement l'adjonction du genre Libythca parmi les Erycinides. 30 C. Bar. — Classification des Lépidoptères Rhopaloclres. On remarquera, ainsi que je l'ai dil, que les Hespérides par leurs che- nilles toujours renfermées, par le faciès de Tinsecte parfait, par leurs antennes, par la grosseur de leur corps, la vigueur et le port varié de leurs ailes, forment le passage le plus naturel pour arriver aux Castnides. Segtion V. — Endophytes. Tribu 16^ — Castnides. Je n'ai absolument rien changé à cette tribu, qui reste ce que les anciens auteurs l'ont faite et telle qu'ils l'ont délimitée. Je la place dans les Rhopalocères par des raisons que j'ai déduites et que je crois valables. Les chenilles de Castnides ont été longtemps inconnues; ce n'est que vers 1853 que je les ai découvertes dans l'intérieur des Musacées et des Palmiers. Ce sont des insectes diurnes et qui ne pourraient être rangés dans la seconde phalange, que par leurs chrysalides et par leurs ailes inclinées ordinairement, munies du frein reconnu par M. Blanchard. On aura vu que, dans l'arrangement qui précède, j'ai créé deux tribus, les Méchanitides et les Leptalides, tribus qu'il était indispensable de former, ainsi que je l'ai expliqué; que j'en ai introduit une troisième, celle des Castnides. Que par ailleurs, j'ai supprimé trois tribus du Species général : celle des Biblides, celle des Péridromides et celle des Liby- thides; l'érection de ces groupes en tribus par M. le docteur Boisduval, provenant pour les deux premières, selon toutes pro])abilités, de rensei- gnements erronés, ainsi que je l'ai déjà vérifié pour les Péridromides, renseignements qui, pour le dire en passant, ont dû bien embarrasser le savant docteur. Pour ce qui est des Libythides, je ne comprends pas bien que la réunion de ces Lépidoptères aux Érycinides ne soit pas effectuée depuis longtemps. DIPTÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS. 9* rijiTiB (1). Par M. J.-M.-F. BIGOT. XII. Genus Phumosia, Pyrellia, Cosmina, Ochromyia ET Curtonevra. (Séance du 14 Avril 1875.) Genre PHUMOSIA (Rol).-Desv.). 1. P. TESSELLATA , ?. — Long. 13 mill. Cuprco viridi, cinereo tcssellata. Antennis ?... basi, palpisquc fulvts ; fronle lalâ, vittâ fulvA ; facie {drtritâ) fulvâ, cinereo poUinosâ ; episto- male piano ; cicatrice sublmmerali albido flavo, undique cinereo micante ; abdoviine cinereo tessellato , incisuris fuscis ; calypiris cinercis, nigro marginatis ; (dis parum cinereis, extrinsecus, fusco nigro marginatis ; tibiis posticis macrochetis destituiis ; pedibus nigris. Face dénudée; 3* article des antennes? {manque). D'un vei-t cuivreux à reflets gris ; ba^e des antennes, palpes et bande frontale, fauves ; fronl large, côtés d'un fauve pâle, ainsi que la face, couverts d'une couche pulvérulente gris jaunâtre ; épislome plan , face droite ; cicatrice sous- (1) Voir pour la f* partie : n» I, Annales 1874, p. 107 ; n" II, p. 116 ; S^parlir, n» m, p. 235; 3' partie, n° IV, p. 454 ; 4« partie, n» V, Annales 1875, p. 237, et 5e partie, n» VI, p. 469, et n" VII, p. 483; 6e partie, n» VIII, Annales 1876, p. 389 ; 7* partie, n» IX, Annales 1877, p. 86 ; 8e partie, n»' X et XI, Annales 1877, p. 243. 32 J.-M.-F. Bigot. humérale d'un blanc jaunâtre ; ailes, 5" nervure longitudinale coudée à angle aigu, ensuite très-concave, T nervure transversale à courbure double très-prononcée ; suture transversale du thorax noirâtre, reflets gris en avant et sur les côtés ; incisions abdominales noirâtres, chaque segment avec deux larges macules latérales de reflets gris; ventre à duvet blanc; caillerons gris, bords noirâtres ; pieds noirs, tibias postérieurs dénués de macrochètes; ailes un peu grisâtres, base noirâtre ainsi que le bord externe. Sauf les nuances métalliques, cet insecte présente tous les caractères du genre Phumosia (Robineau-Desvoidy, Myodaires). Sénégal. 2. P. TRiFARiA, ?. — Long. 10 mill. Tesiacco fuivo. Alarum venâ 5' longitudinali, posicubitum, fercreclâ', antennis fJavidis ; pal-pis pallide iestaceis; fronte sordide albidâ, vittâ paUide fulvâ; fade flavo albido ; thorace tcstaceo, dovso fulvo; macula antc , vitUsque tribus post suturam, fuscis ; scuteilo paUidiore; abde- mine, segmenio T, vitiâ mcdianâ Longitudinali , angustâ, 3° et lx°, vittis transversalibus latis, fuscis ; cabjptris pedibusque iestaceis ; alis flaves- centibus, venis transversis parum infuscatis. D'un testacé fauve. Antennes d'un jaunâtre assez clair ; palpes d'un testacé pâle; front blanc grisâtre, bande fauve pâle; face blanc jaunâtre; thorax à disque fauve pâle, une bande longitudinale, médiane, en avant, et trois autres en arrière de la suture, brunes, antérieurement trois bandes à reflets blanchâtres ; abdomen, 2' segment avec une macule triangulaire, médiane, sise au bord postérieur, les 3' et k\ avec deux larges bandes transversales, noirâtres ; cuillerons testacés ; ailes un peu jaunâtres, marquées de brun sur les nervures transversales ; pieds testacés, macrochètes noirs. Ailes , 5* nervure longitudinale formant un coude arrondi, ensuite presque droite. Natal. Genre PYRELLIA (Rob. Desv., Myodaires). Le genre PyrclUa, fondé par Robineau-Desvoidy, en même temps que son genre hucilia, aux dépens de l'ancien genre Musca, fut adopté par d'auteurs, mais récusé par d'autres, parmi les_ un assez grand nombre d'auteurs, Diptères nouveaux ou peu connus. 33 quels on peut citer notre savant Macquart {Suites à Buffon). En effet, ce genre diffère assez peu des vraies Lucilies (Rob.-Desv.), pour être aisé- ment confondu avec elles. L'épistome est un peu moins saillant, la cin- quième nervure longitudinale de l'aile est infléchie suivant un angle fort obtus, fort élargi, beaucoup plus arrondi, disposition qui semble effacer le coude même tout en donnant à ladite nervure une convexité générale exté- rieure, tandis que, chez les Lucilies, elle affecte, après une brisure for- mant tantôt un angle droit, tantôt un angle aigu, une inflexion tout opposée qui a permis de l'appeler concave. La face semble parfois à peu près nue, ou munie de quelques rares macrochètes insérés aux bords supérieurs de l'ouverture buccale ; parfois elle est garnie, de chaque côté de la fossette, et, dans certains cas, jusqu'au delà même de Textrémité du troisième article antennal, de cils plus ou moins longs, plus ou moins serres ou inégaux ; les couleurs sont les mêmes que chez les Lucilies ; la taille est ordinairement moindre, l'abdomen plus ovoïde, la tête propor- tionnellement grosse : telles sont les particularités les plus appréciables de leur organisme extérieur. Quant aux mœurs, il semble qu'elles n'offrent pas non plus de différences réelles ?, de sorte que l'on pourrait encore, et sans inconvénient, considérer celte coupe générique comme une simple section anonyme du genre Luciiia, uniquement destinée à faciliter les déterminations. 1. P. SivAH, $. — Long. 10 raill. Cuprco viridi. Antennis, segmento 'ô" secundo vix trilongiore ; facie bre- viter ciligerâ ; cicatrice subhumcraii (1) fuscâ ; abdominis segmento 2", macrocliaetis destituto ; tibiis parce spinosis ; antennis palpisque tcstaccis ; facie et fronte pallide fl avis ; vit ta fuscâ; culyptris pallid'c testaccis; abdomine, vittâ longitudinali incisuris fuscis; pedibus fulvis, femoribus œnco-obscuro. \ D'un vert cuivreux. Antennes, 3* article à peine triple du 2*; face brièvement ciligère ; front assez étroit ; cicatrice sous-humérale brune ; 2* segment abdominal sans macrochètes ; quelques épines clair- semées sur les tibias intermédiaires et postérieurs ; antennes et palpes teslacés, les premières, avec quelques reflets brunâtres ; face et front d'un blanc (1) On entend par cicatrice sous-humérale le grand stigmate protlioraciquc. (1878) 1" partie, 3. su J.-M.-F. Bigot. jaunâtre, bande brune ; abdomen avec une ligne dorsale, peu distincte, et les incisions, brunâtres ; cuillerons jaunâtres, ainsi que les ailes, les- quelles sont d'une nuance plus foncée à la base et le long du bord externe ; pieds fauves, cuisses noirâtres, avec reflets bronzés, surtout aux antérieures. India. 2. P. STELLA, Ç. — Long. 7 mill. Cuprina, capite nigro. Antennis, segmenta S" secundo circiter trUongiore; facie br éviter ciligerâ ; cicatrice subhumerali obscur â ; antennis fuscis basi fulvis, palpis fuLvis ; vertice obscure œnescente ; fronte et facie nigris, cinereo paruni micantibus, vittâ nigrâ ; calyptris albis ; alis sub- hyalinis ; pedibus fuscis. D'un vert cuivreux. Antennes, 3* article environ triple du 2*; face brièvement ciligère jusqu'à l'extrémité des antennes ; cicatrice sous-humé- rale obscure; antennes brunâtres, à base fauve ; palpes fauves ; verlex d'un bronzé obscur et bande frontale noiie ; front et face noirâtres, cette dernière à reflets gris; cuillerons blancs; ailes presque hyalines, pieds bruns. Ceylan. 3. P. GEMMA, (5*. — Long. 6 mill. Cuprino caerulescente. Antennis? facie parce et breviter ciligerâ; cicatrice subhumerali nigrâ ; palpis fuscis ; fronte angustâ, nigrâ, cinereo parum micante; calyptris albido flavo ; alis pallide fuscis; pedibus fuscis. D'un cuivreux bleuâtre. Antennes? {manquent); quelques cils au bord supérieur de l'épistome ; front étroit, noir ; face noire, à reflets gris ; palpes bruns ; cicatrice sous-humérale noire ; cuillerons d'un blanc un peu jaunâtre ; ailes un peu brunâtres ; pieds bruns. ' Bissao. h. P. VIOLA, c?. — Long. 7 mill. Capite nigro, tliorace cœruleo, abdomine viridi. Antennis, segmenta Z" secundo vix quadrilongiore ; facie nudâ ; cicatrice subhwnerali nigrâ ; fronic nigro nitido, vittâ nigrâ, genis nigro nitido; antennis rufo fusco, palpis nigris ; calyptris sordide albidis ; pedibus fuscis ; alis parum oïnereù. Diptins nouveaiu) ou peu connus. 35 Thorax d'un bleu violacé, abdomen vert. Antennes, 3' article h peu près quadruple du 2*; face nue, deux macrochètes seulement au bocd de Tépistome; cicatrice sous-liumérale noire; antennes d'un brun rougoàtre; palpes noirs; côtés de In face, du fiont et joues, d'un noir luisant; cuil- lerons d'un blanc sale; ailes un peu grisâtres; pieds d'un brun rougeâtre foncé. Natal. 5. P. SPINTHERA, Ç. — Long. 6 mill. Cuprîna, cnpite nigro. Antennis, sagmento 3° secundo circitcr trilùn- giore ; epistomatc macrochœtis sparsis brcvisquc munito ', cicatrice subliii- merali nigrâ; antennis palpisque nigris; fronte, nigro nitido, vittâ nigrâ angustâ; facic nigrâ, albido parum inicante ; calyptris pallide tcsiaceis; alis liyalinis; pedibiis nigris. D'un vert cuivreux luisant, tête noire. Antennes, 3' article au moins triple du 2"; face nue, quelques macrochètes courts aux bords de Tépi- stome ; cicatrice soiis-humérale noire; ])ande frontale étroite, noire, front noir, luisant ; face noire, à reflets blanchâtres ; preniici' segment abdominal et les incisions, noirâtres ; cuillerons d'un blanc un peu jau- nâtre ; ailes hyalines ; pieds noirâtres. Natal. 6. P. scAPULATA, (3*, Ç. — Long. 8 mill. Viridis, liwncris testaceis. Antennis, segmcnto 3" secundo circitcr qua- drilongiorc; facie ciligerâ; cicatrice subhumer ali nigrâ; antennis palpis- que testaceis; vertice, utrinque, viridi ; fronte cinereâ, vittâ fuscâ; facie pallide flavâ ; calyptris subalbidis ; alis ferc liyalinis ; pcdibus obscure fulvis. D'un vert métallique, épaules lestacées. Antennes, 3* article quadruple du 2* ; face brièvement ciligère, surtout à l'épistome et jusqu'au delà de l'extrémité des antennes; cicatrice sous-humérale noirâtre; antennes et palpes lestacés; vertex cuivreux, de chaque côté, front gris, à bande brune (?), face d'un blanc jaunâtre; cuillerons d'un blanc jaunâtre, sur- tout chez le mâle; ailes presque hyalines; pieds d'un brun rougeâtre genoux un peu fauves. Mexicus. 36 J.-M.-F. Bigot. 7. P. Iris, Ç. — Long. 6 mil). Cœruleo metallico. Antennis, segmento 3° secundo circiter trilongiore; fade macrochsctis destitutâ; cicatrice subkumerali nigrâ; antennis pal- pisquc testaceis ; vcrtice nigro, utrinque parum nitido ; fronte cinereâ, vittâ fulvd ; facic sordide albidâ ; calyptris cinereo obscuro ; alis subhya- linis ; pedibus nigro fiisco. D'un bleu métallique. Antennes, 3* article à peu près triple du 2" ; face dénuée de macrochèles ; cicatrice sous-humérale noire; antennes et palpes testacés ; occiput noirâtre, un peu luisant sur les côtés, front gris, bande brunâtre; face d'un blanc un peu jaunâtre; thorax avec quelques reflets grisâtres en avant ; cuillerons d'un gris noirâtre ; ailes presque hyalines; pieds d'un noir brunâtre. Mexicus. 8. P. Chloe, $. — Long. 8 mill. Obscure œnesccnte. Antennis, segmento 3° secundo circiter trilongiore ; epistomatc macrochetis brcvis munito ; cicatrice subhumcrali nigrâ ; fronte nigrâ, vittâ obscure fuscâ; antennis, palpis , facie genisque, fulvis ; calyptris sordide cinereis ; alis paliide fuscis ; pedibus fuscis. Entièrement d'un bronzé obscur. Antennes, 3*= article à peu près triple du 2'; quelques courts macrochètes au bord de l'épistome; cicatrice sous- humérale noirâtre ; front d'un noir opaque, bande d'un noir brunâtre ; antennes, palpes, face et joues, fauves; cuillerons d'un gris jaunâtre obscur; ailes un peu brunâtres; pieds bruns. Quito. 9. P. Flora, d*. — Long. 8 mill. Thorace cseruleo, abdomine cupreo, humeris testaceis. Antennis, seg- mento 3° circiter secundo trilongiore ; cicatrice subhumcrali nigrâ; episto- m.ate macrochsetis brevis munito ; fronte angustâ, cinereâ, vittâ fuscâ, angusiâ; antennis, palpis, facic utrinque, genis, paliide fulvis; facie medianâ, subantennas, cinereâ; calyptris albidis; alis f ère hyalinis ; pedi- us, rubido fusco» Thorax, écusson, d'un bleu métallique, quelques reflets blanchâtres en Dipthrs nouveaux ou peu connus. 37 avant, épaules testacées, abdomen d'un cuivreux doré. Antennes, 8* article environ triple du 2"; cicatrice sous-humérale noirâtre; quelques courts macrochètes aux bords de Tépislome ; antennes, joues, côtés de la face et palpes, d'un fauve testacé ; milieu de la face (ou fossette antennale) grisâtre; front très-étroit, gris, bande très-étroite, noirâtre ; cuillerons blanchâtres; ailes presque hyalines; pieds d'un brun rougeâtre. Haïti. 10. P. Egle , ?. — Long. 5 mil). Mneo obscuro. Antennis, segmenta 3° secundo queidrilongiore ; cpistomate macrocfiastis brevis munito ; cicatrice subhumerali fulvâ ; antennis, palpis, frontc et facie , nigris ; calyplris rubiginosis ; alis hyalinis , pedibus nigris. D'un cuivreux verdàtre foncé ; antennes, 3* article au moins quadruple du 2'; épistoine muni, aux bords, de quelques courts macrochètes; cica- trice sous-humérale fauve; front, face, antennes et palpes, noirâtres; cuillerons couleur de rouille intense ; ailes hyalines ; pieds noirs. Australia. 11. P. PEPITA, ?. — Long. 9 mill. Viridis. Antennis, segmento 3° secundo circiter quadrilongiore ; facie ciligerâ ; cicatrice subhumerali fuscâ ; antennis palpisque fuscis ; vertice, utrinque, aenescente ; fronte, facie, genisque nigris ; calyptris pallidè tes- taceis ; alis fere hyalinis ; pedibus nigris. D'un vert brillant. Antennes, 3° article à peu près quadruple du 2'; face brièvement ciligère, ainsi que les bords de l'épistome ; cils entre- mêlés, vers la base de la face, de longs macrochètes; cicatrice sous-humé- rale brune; antennes et palpes noirâtres ; vertex un peu bronzé de chaque côté; front, bande frontale et face, noirs ; cuillerons d'un blanc un peu testacé; ailes presque hyalines; pieds noirs. Celèbes. Genre COSMINA (Uob.-Desv.). 1. C. DIADEMATA, ?. — Long. 9 mill. Cuprino cœruleoque variegata. Antennis, segmento 3* secundo circiter 38 J.-M.-F. Bigot. trilongiore ; facie fere nuda ; epistomate paruni promùiente ; cicatrice suhhumerali nigrâ ; antennis palpisque nigris , vertice, utrinque, liyacin- thino ; facie nigrâ, cinereo micantc ; thorace cupreo, latrribus pkurisqm cœrulescentibus ; abdomine cupreo, basi incimrisque cœndeis ; calypiris albidis ; alis fere hijalinis ; pedibus nigris, femoribus cœrulescentibus. D'un cuivreux brillant mélangé de bleu métallique. Antennes, 3* article à peu près triple du 2"; face presque entièrement nue, oblique, avec répistome notablement proéminent ; cicatrice sous-humérale noire ; an- tennes et palpes, noirs ; vertex d'un violet brillant, de chaque côté, infé- rieurement, aux bords, d'un vert cuivreux ; bande frontale noire ; face noire, à reflets gris; thorax, écusson, d'un vert cuivreux, côtés et flancs d'un bleu verdâtre brillant ; abdomen d'un vert doré, premier segment et incisions bleuâtres ; cuillerons blancs ; ailes presque hyalines ; pieds noirs, cuisses d'un bleu violet. Capud Bonse Speis. Genre OCHROMYIA (Macq., Suites à Buffon). i. O. HEMiCHLORA, ?. -- Long. 8 mill. Thorace viridi, abdomiiu fulvo. Antennis, segmente 3° secundo vix qua- drilongiore ; facie setis variis iiistructâ ; episiomate plana ; cliœto late villoso ; alis vend quintâ convexâ, post cubitum rotundatum ; antennis fuscis ; palpis fulvis ; vertice èœruleo ; vittâ frontali nigrâ ; facie nigrâ, cinereo micante ; cicatrice subimmcrali nigrâ; calyptris et alis paliidc tes- taceis ; pedibus piceis, tibiaruni macrochsetis paucis. Thorax d'un vert cuivreux, abdomen nu, d'un fauve luisant, avec quel- ques reflets violacés. Antennes, 3* article à peine quadruple du 2' ; chète largement plumeux ; épistome non saillant; face munie de macrochètes, inégaux entre eux, jusqu'à l'extrémité des antennes ; ailes, cinquième nervure longitudinale très-convexe, après un coude obtus, arrondi ; tibias postérieurs et intermédiaires munis de macrochètes ; front large ; cica- trice sous-humérale noirâtre; antennes brunes; palpes fauves; vertex azuré; bande frontale noire; face noire, à reflets gris; cuillerons d'un testacé pâle ; ailes un peu jaunâtres ; pieds bruns. Natal. Diptères nouveaux ou peu connus. 39 2. 0. NIGRIFRONS, c?, $. — LODg. 10 mill. Thoracc castnneo cinerascente, abdomine hyacinthino. Antennis, seg- menio 3" secundo quadrilongiore , chœto laie viUoso ; fade plana, epi- slomo rrcto, macrochœtis parce munitâ, fronte satis latâ, c? cf Ç ; ala- rum vend quintâ, post cubiium rotundalum, paruin convexâ; iibiis parce spinosis ; antennis palpisque fulvis ; fronte nigrâ; facie albidâ ; thoracc pallid'e castaneo, viltis quatuor cinereis ; scutcllo hyacinthino ; abdomine hyacintho, vittis latis, ulrinque, cinereis, ventre, bâsi, fulvo ; calyptris sordide testaceis ; alis pallid'e fuscis et fusco marginatis ; tibiis obscure fulvis; $ simillima. Thorax d'un brun pâle, à reflets gris; abdomen violacé. Antennes, S*" article quadruple du 2% cliète largement plumeux; face à peu près nue, droite; épistome non saillant, muni, au bord supérieur, de quelques macrochètes clair-semés, noirs ; front (c? et Ç) assez large ; tibias posté- rieurs et intermédiaires munis de quelques rares macrochètes; ailes, cinquième nervure longitudinale formant un coude obtus, arrondi, ensuite un peu convexe ; antennes et palpes d'un fauve clair ; front noir, face blanchâtre ; thorax avec quatre bandes longitudinales de reflets gris ; écusson violacé ; abdomen à reflets violacés, 2% 3' et 4* segments, de chaque côté, avec une large demi-bande verdâtre, à reflets gris; base du ventre fauve ; cuillerons un peu brunâtres, plus foncés au bord externe ; cuisses fauves, tibias brunâtres. Femelle semblable au mâle. Brazil. Genre CURTONEVRA (Macq., Suites h Buffon). 1. C. PiCTiPENNis, $. — Long. 7 mill. Fusca, alis latis, fusco maculatis. Antennis palpisque testaceis; fronte cinereâ, vitlâ pallidi castaneâ; facie tcstaceâ ; thorace testaceo, disco cas- taneo et obscure cinereo trivittato ; scutello castaneo ; abdomine fusco, basi pallidiore ; calyptris pallide testaceis ; pcdibus fuscis ; alis fer'e hyalinis, apice parum cinei'asccntibus , extrinsecus , maculis tribus venisque trans- versis, fuscis. Z(0 J.-M.-F. Bigot. Testacée, variée de brunâtre; ailes Larges, maculées de brun. Antennes fauves; palpes testacés; front gris, bande brunâtre; thorax d'un testacé pâle, disque brunâtre, avec trois bandes longitudinales, étroites, grisâtres, peu distinctes; écusson brunâtre; abdomen brun, à base plus pâle; cuil- lerons d'un testacé pâle; pieds bruns; ailes, presque hyalines, légèrement grisâtres à l'extrémité, trois macules, assez diffuses, situées le long du bord externe, brunâtres, basilaire plus pâle que les autres; nervures transversales bordées de brun ; cuisses munies, en dessous, d'une rangée de fins macrochètes assez courts, assez espacés ; les tibias postérieurs, seuls, munis extérieurement de trois ou quatre macrochètes. Brazil. XIII. Genres OGYPTERA (Latr.), Ocypterula, Exogaster (Rond.). (Séance du 22 Décembre 1875.) Fidèle à ses tendances, à son goût décidé pour les subdivisions infini- tésimales, Robineau-Desvoidy (Myodaircs, 1830, p. 122 et suivantes) crut devoir former un nouveau groupe, aux dépens des Tachinaires, pour y inscrire celles dont le faciès l'avait frappé. Il lui donna le nom élégant CCOcyptérées {Ocypteratœ) . Macquart {Diptères, Suites a Buffon), sans appuyer cette détermination sur des considérations plus solides, l'adopta; enfin, dans ces dernières années, le savant et regretté Schiner, de Vienne {Fmma Austriaca, Dictera, 1862), l'a pareillement conservé, non plus seulement à cause de son faciès, comme l'avaient fait ses devanciers, mais en raison du nombre des segments nbdominau.r (visibles en dessus?). Diptères nouveaux ou peu connus. Ûl U pour les Tachinaires, 5 pour tes Ocijpfcres. Cependant mon judicieux maître, le professeur Rondani de Parme {Dipterologiœ Hatiae Prodromus, vol. I, p. 78, 1856), ne parlage pas ces différentes manières de voir, il fait rentrer les Ocyptcres dans la grande tribu des Tachinaires, d'où, et je le crois avec lui, elles n'auraient jamais dû sortir. Le faciès seul, en effet, n'est pas un critérium infaillible, suffisant pour sei'vir de base solide à la tribu, à la curie ; plusieurs Tachinaires et D'xiaires présentent, au premier coup d'œil, une conformation ana- logue à celle des Ocyptcres proprement dites. Quant au nombre des seg- ments abdominaux visibles, non-seulement il est parfois bien difficile à compter, mais encore j'ai quelques raisons de penser que Schiner ne l'a pas toujours nettement apprécié? Quoi qu'il en soil, jusqu'à nouvel ordre, je ne crois pas utile de conserver cette subdivision, et j'estime plus rationnel, tout au moins plus pratique, de laisser les Ocyptcres intime- ment unies aux Tachinaires vraies. Le genre Ocyptera, établi par Lalreille {Nouv. Dict. d'Hist. nat., 180/i), adopté depuis par les diptéristcs, a été démembré ultérieurement, et nous pouvons actuellement, avec MiM. Rondani et Schiner, sans tenir compte, ainsi que Robineau-Desvoidy l'a fait, de variations organiques trop légères, trop difficilement appréciables, le circonscrire et le définir de la façon que je résume en quelques lignes. Mais, si je partage en ce point l'opinion du savant docteur Parmesan, je ne puis cependant attacher la même valeur que lui aux caractères d'après lesquels il a fondé son genre Exogaster. Je crois donc pouvoir laisser ce dernier réuni au genre Ocyptera, auprès duquel je conserverai son genre Ocypterula, assez nettement reconnaissable par la confor- mation du chète, chez le mâle, et des nervures alaires longitudinales ou transversales. Caractères dd genre OCYPTERA : Antennes, 3' segment allongé, oblong, souvent plus long que les deux premiers réunis, plus ou moins droit ou convexe à sa face dorsale ; chète nu, filiforme dans toute sa longueur {(^ et $); trompe mince, dépassant ordinairement, au repos, les bords de l'ouverture buccale ; palpes très- courts, très-peu ou point distincts à l'extérieur; face, sans carène médiane entre les antennes , dépourvue de macrochèles vers le milieu ; bords 42 J.-M.-F. Bigot. de l'ouverture buccale pourvus de quelques rares macrochètes et sou- vent de soies assez courtes ; yeux nus, distants ctiez les mâles ; ailes , U* et 5* nervures longitudinales anastomosées assez loin du bord de l'aile, 5* brusquement coudée, suivant un angle plus ou moins aigu, mais jamais arrondi , ensuite sinueuse ; coude ordinairement appendiculé ; 2* nervure transversale plus ou moins sinueuse, située plus près du coude que de la transversale interne ; formes générales allongées, cylindroïdes, abdomen parfois légèrement pédoncule, segments basilaires égaux entre eux, munis d'une ou plusieurs paires de macrochètes diversement insérés sur l'arceau dorsal ; organe mâle, plus ou moins, saillant, épais ou re- courbé en dessous. Nota. Les Ocyptera gakrucse et latcralis (Harris), ainsi que l'O. litu- rata (Olivier), ne me sont encore connues que par des descriptions insuffi- santes. 1. O. TRiNACRiNA, d*. — Long. 12 mill. Abdomîne, macrochsetis superne binis prope ad margincs segmentorum. Antennîs?; vittâ frontali nigrâ, facie albidâ; thoracc nigro cinerascentc, vittis parum perspicuis ; abdomine, basi, nigro, segmento 2° fulvo, vittâ abbreviatâ ■nigrâ, 3° nigro, basi et utrinquc futvo, ceteris nigris ; calyp' tris pallidissime flavidis; aiis cinereis, basi et extrinsecus testaceis ; pedi- bus nigris. Une paire de macrochètes vers le bord postérieur des segments abdo- minaux. Antennes? manquent; bande frontale noire, face blanche, une ligne noire, oblique, de chaque côté, au-dessous des antennes ; thorax d'un noir grisâtre, avec des bandes noires peu distinctes ; écusson noir ; cuillerons d'un blanc un peu jaunâtre ; abdomen à base noire, avec une bande très-courte, de même couleur, à la base du 2" segment qui est fauve, Z^ noir, fauve à la base, obliquement, de chaque côté, les autres noirs ; ailes grisâtres, base et bord externe, largement, d'un teslacé pâle ; pieds noirs. — {Exemplaire défraîchi.) Sicilia. 2. O. Californica, Ç. — Long. 11 mill. Abdomine, macrochsetis superne binis prope ad margincs segmentorum. Antennis nigris, segmento 2°, apice, parum castaneo; facie albidâ; vittâ I Diptcrcs nouveaux ou peu connus. Zi3 frontali nigrâ ; tliorace nigro cincrasccntc, vittis duo lalis nlgris ; calyp- tris atbis; scutcUo nigro; abdomine fulvo, basi, vittâ ubbreviaiâ, et, apice, laie nigris ; alîs frrb liyaliiiis, npice'parum cimrcis, basi et eœtrinsecus pallidc (lavis ; pedibus nigris. Une paire de macrochètes vers le bord postérieur dorsal des segments abdominaux. Antennes noires, extrémité du 2* segment d'un fauve obscur; bande frontale noire; face blanche, à reflets noirâtres, deux lignes obliques, sous les antennes, noires; thorax d'un noir grisâtre, deux larges bandes latérales, distantes, et deux autres intermédiaires, étroites, d'un noir luisant; écusson noir; cuillerons blancs; abdomen fauve, la base, une bande basilaire, dorsale, très-courte, et les doux derniers seg- ments, d'un noir luisant; bord postérieur du 3* segment brunâtre au milieu, le suivant liseré de fauve à sa base, tous avec des reflets blan- châtres prés des sutures ; ailes presque hyalines, un peu grises vers l'ex- trémité, d'un teslacé pâle h la base et au bord externe ; pieds noirs. — (Récoltée par M. Thévenet, frère de notre regretté collègue.) California. Très-voisine de la brassicaria, seulement, la bande dorsale, basilaire, de l'abdomen, notablement moins longue et les ailes plus claires. Peut-être une simple variété locale ? 3. O. FDMiPENNis, c?. — Long. 10 mill. Abdomine, tnacrocligetis superne binis, prop'e ad margines segmento- rum. Antcnnis nigris ; vittâ frontali nigrâ, facie albidâ ; tliorace nigro cinereo; vittis lateralibus, latis, nigris; scutcUo nigro; ralypiris albis; abdomine fulvo, basi, vittâ dorsali, et, apice, late nigris ; alis pallidc fuscis, basi parum testaccis ; pedibus nigris. Une paire de macrochètes vers le bord postérieur des segments abdo- minaux. Antennes d'un brun noirâtre; bande frontale noire, face blanche, à reflets noirâtres, une ligne noire, oblique, de chaque côté, sous les antennes; thorax noir, à reflets gris, deux larges bandes, distantes, et deux intermédiaires, plus étroites, d'un noir luisant; écusson noir; cuillerons blancs; abdomen fauve, base, bande médiane un peu rétrécie vers son milieu et les deux derniers segments, d'un noir luisant, des reflets blancs à la base de tous les segments ; ailes noirâtres, surtout au bord externe, base testacée ; pieds noirs. — (Récoltée par M. Thévenet.) California. M J.-M.-F. Bigot. Voisine, de la cylindrica, mais la 2" nervure transversale de l'aile n'est pas sinueuse. h. O. BiNOTATA, ?. — Long. 10 mill. Abdomine, macrochsBtis supernc binis propè ad viargines ser/mentorum. Antennis vittaque frontali, nigris ; facie albidâ; tlwrace nigro nitido, humeris vittisque cinerascentibus ; scuiello nigro ; calyptris albis ; abdo- viine nigro, nitido, segnientis basi cinereo micantibus , 2° et 3° maculis utrinque conjugatis, fulvis ; alis cinereis, basi auguste testaceis, extrin- secus latè fuscis ; pedibus nigris. Une paire de macrochètes, en dessus, vers le bord postérieur des seg- ments abdominaux. Antennes et bande frontale, noires ; face blanche, une ligne noire, oblique, de chaque côté, au-dessous des antennes ; thorax d'un noir luisant, avec les épaules et les bandes dorsales peu distinctes, grisâtres ; écusson noir ; cuillerons blancs ; abdomen d'un noir luisant, avec de larges reflets gris à la base des segments, 2* et 3* avec, chacun, une large macule d'un fauve obscur accolée à sa voisine ; ailes grises, bord externe largement noirâtre, base testacée ; pieds noirs. Baltimore. Cette espèce, très-voisine de l'O. Dosiadcs (Walker, List of Dipt.), paraît cependant en différer, par la couleur brunâtre des pattes, la nuance des ailes qui semble plus foncée, enfin, par la forme et les dimensions des parties abdominales colorées en fauve : elle se distingue de ma simplex par la coloration moins obscure des ailes, dont la 5* nervure longitudi- nale est dénuée d'appendice au coude et la 2* transversale, ou interne, à peu près droite. La face ventrale de l'abdomen rappelle, par sa légère dilatation, la forme caractéristique du genre Exogaster (Rondani). 5. O. OBscuRA. — Long. 10 mill. Abdomine, macrochœtis superne binis prope ad margines segmentorum, Antennis nigris, basi fulvis ; vittâ frontali fusco obscuro ; facie pallidè flavidâ ; thorace cinereo, vitiis quatuor nigris, externis latioribus humeris cinereis ; scuiello nigro ; calyptris albido-flavo ; abdomine nigro, utrinque obscure fulvo, incisuris albidis ; alis cinereis, limbo postico dilute fusco, basi et extrinsecus, testaceis ; pedibus nigris. Diptères nouveaux ou peu connus. 45 Une paire de macrochèles, en dessus, vers le bord postérieur des seg- nienls abdominaux. Antennes noires, les deux premiers segments et base du 3% en dessous, fauves ; bande frontale d'un noir brunâtre ; face jau- nâtre ; dessus du thorax, épaules, grisâtres, quatre bandes d'un noir luisant, les deux latérales larges et fort écartées ; écusson noir; cuillcrons d'un blanc un peu jaunâtre ; abdomen d'un noir luisant, avec de larges reflets blanchâtres aux incisions, base des 2* et 3* segments, latérale- ment, d'un fauve obscur ; ailes grisâtres, base et bord externe lestacés, une large bande oblique, diffuse, située vers les deux tiers du disque, noirâtre '; pieds noirs. Brazil. 6. 0. APicALis, ?. — Long. 9 mill. Pilosula; abdomine superne macrochœtis binis, subtus, ad incîsuras, et apicc, villoso. Antennis vittaque frontali nigris ; facie albidâ ; tlioracc cinereo, vittis duo nigris; scutello nigro; calyptris albis; abdomine nigro, basi segmentorum lat'e cinereâ, apicc croceo; alis ferè hyalinis ; pedibus nigris. Assez villeuse ; segments abdominaux munis, en dessus, d'une paire de macrochètes située près du bord postérieur; en dessous, des poils noirs, assez longs et assez denses, situés aux incisions et vers l'extrémité; antennes et bande frontale, noires; thorax gris, avec deux larges bandes d'un noir luisant ; écusson noir, â reflets gris ; cuillerons blancs ; abdo- men d'un noir luisant, avec de larges reflets blanchâtres à la base des segments ; bord postérieur du 3% ainsi que les derniers, d'un jaune orangé brillant ; ailes presque hyalines ; pieds noirs. Chili. Nota. Chose assez notable et que je crois devoir signaler en passant : c'est qu'un bon nombre de Diptères, provenant du Chili, nous montrent comme cette espèce, diverses parties du corps largement colorées d'un jaune orangé brillant, qui tranche très-nettement avec les nuances géné- rales. 7. O. TRisTis, c?. — Long. 14 mill. Abdomine, supern'e macrockztis binis ad apicetn segmentorum. Antennis Zi6 J.-M.-F. Bigot. fuscis ; frotiie, supernh, vittaquc frontaLi, nigris ; facie albido flavo ; tlio- race cinereo nigro, vittis quatuor nigris, externis latis ; scutello nigro ; calyptris pallide cinereis et nigro marginatis ; abdomine nigro, segnien- torum basi, latè, cinereo albido ; atis cinereis, nervis laie fusco limbatis ; pedibus nigris. En dessus, une paire de macrochètes situés aux bords postérieurs des segments abdominaux. Antennes, bande frontale, haut du front, noirs; face blanchâtre, deux lignes obliques, noires, au-dessus des antennes; thorax noir, à reflets gris, avec quatre bandes d'un noir luisant, les externes fort distantes, larges ; écusson noir ; cuillerons d'un gris blan- châtre, bordés de noir ; abdomen d'un noir assez luisant, avec de larges reflets d'un blanc grisâtre à la base des segments ; ailes grises, toutes les nervures largement bordées de noirâtre, base un peu fauve ; pieds noirs. Australia. 8. O. soROR , $. — Long. 9 mill. Walkeri Dosiadei vicina. Abdoynine, macrochœtis binis supcrnè, proph ad margines scgmentorum. Nigra ; facie lateribusquc frontis flavescente pallidissimo ; Immeris cinerascentibus ; thorace nigro opaco, abdomine nitido, scginemtis 3 et k, basi, auguste albido inicantibus, macula idrin- que laid, subquadratâ cl, apice, obscure castaneo; calyptris albidis, testaceo pallido auguste limbatis; pulvillis magnis, obscure iestaceis; alis cine- rascentibus, basi pallide iestaceis, extriusecus, latè, venisqiie fusco lim- batis. Semble différer à peine de la Dosiades (Walker, List of Dipter.), si ce n'est par la moins grande étendue et la disposition des colorations fauves abdominales, ainsi que par les nuances peut-être moins foncées des ailes ? 5* nervure brièvement appendiculée au coude ; 2* transversale forte- ment sinueuse. Une paire de macrochètes insérés eu dessus, au bord pos- térieur de tous les segments abdominaux. Entièrement noire. Thorax opaque, un peu grisâtre, abdomen luisant ; face, côtés du front, d'un blanc très-légèrement teinté de jaunâtre; épaules à reflets blanchâtres; abdomen, base des 3' et W segments avec des reflets étroits d'un blanc argenté, une large macule, à peu près quadran- gulaire, occupant, de chaque côté, la moitié postérieure du 3'' segment et la moitié antérieure du li', d'un fauve assez obscur ; pelotes grandes. Diptères nouveaux ou peu connus. Ixl d'un testacé foncé; ailes d'un gris pâle, base lavée de testacé, marge externe, largement, et bords des nervures, d'un brun dilué ; caillerons blancs, finement bordés de testacé pâle. Mexicus. 9. O. siMPLEX, $. — Long. 9 mil). Nigro opaco, Fronte laUribusque frontis, argenteis; abdominis segmen- torum basi angustissitnc albcscente, segmcntis 3 et h, idrinquc, obscure castaneis ; calyptris atbidis ; pîtlvillis minimis, fuscanis ; (dis obscure cinerascentibus, basi parum testaceis, extrinsecus late, vcnisque fuscanis. Abdomin'cy macrochœtis, superne , binis , prope ad margines segmen- torunu Ailes, coude de la 5" nervure longitudinale brièvement appendiculé, 2» transversale fortement sinueuse. Très-voisine de ma Binoiata, dont elle paraît surtout différer par la disposition des nervures alaires, une paire de macrochèles insérée en dessus, au bord postérieur des segments abdominaux. Tborax d'un noir terne, un peu grisâtre ; abdomen un peu luisant; face, côtés du front, argentés; base des 3" et W segments abdominaux à légers reflets blanchâtres, de chaque côté très-obscurément teinté d'un fauve brunâtre; cuillerons blanchâtres; pelotes fort petites, brunâtres; ailes grises, base un peu roussàlre, bord externe largement, neiTures, mar- gines de brun noirâtre. Mexicus. {Toutes les espèces décrites ci-dessus font partie de ma collection.' — J. 13.) 48 J.-M.-F. BiGOï. — Diptères nouveaux ou peu connus* XIV. Notes et mélanges. (Séance du 22 Décembre 1875.) Macquart {Bip. exot. nouv. ou peu connus) décrit une Laphria femelle qu'il rapporte à la L. posticata $ Say (V. Wiedniami, Ausscr europ. Zweiflug. Inseckt., t. I, p. 518), et, dans sa diagnose, signale un appendice à la 2* nervure longitudinale de l'aile. Or, Wiedmann, en publiant l'individu mâle de Say, n'indique pas cette particularité; d'un autre côté, j'ai reçu du Canada un échantillon dénommé qui se rapporte parfaitement à la posticata Say (Wied.) et chez lequel V appendice en question fait défaut. Je me crois conséquemment en droit de conclure que le Diptère de Macquart est une espèce différente. J'ai reçu, du même pays, un spécimen mâle, également dénommé, d'une Syrphide présentant tous les caractères de la Volucclla evecta (Walker, Insèct., Saunders, t. I, p. 251), et j'ai pu facilement constater, par la comparaison de mon échantillon avec la description de l'auteur, que sa Volucelle prétendue était un véritable Eristalis, ce que démontrent : 1° les inflexions prononcées de la k" nervure longitudinale de l'aile, donnant nettement à la cellule sous-marginale le contour dit, pédiforme ; T la brièveté extrême de la villosité chètale; 3" la forme sensiblement élargie et raccourcie du 3* segment antennaire. OBSERVATIONS SUR LES ARACHNIDES qui habitent la Champagne PRINCIPALEMENT LES ENVIRONS DE SÉZANNE, Par M. H. LUCAS. (Séance du 11 Août 1675.) Les trois semaines de vacances qne j'ai passées à Sézanne, au mois d'août de 1876, chez le général Levaillant, ont été employées à explorer les environs de cette ville. Étant encore sous rinOuenco d'une convales- cence laborieuse et ne pouvant que difficilement marclier, il ne m'a pas Hé possible de faire de longues excursions enloraologiques et je n'ai pu exjjlorer bien à fond les bois de haute futaie qui se ti'onvent à quelques kilomètres : ce n'est que sur leurs lisières et sur les versants des fossés qui les entourent que j'ai porté particulièrement mon attention. J'ai dû aussi limiter mes recherches, c'est-à-dire ne recueillir presque exclusive- ment que des animaux appartenant à une seule classe ; ma préférence s'est portée sur celle des Arachnides, La plaine dans laquelle est construite la jolie pcti[e ville de Sézanne sur un plateau peu élevé, ombragé par une végétation luxuriante, est très-cultivéo, et, à l'époque où j'habitais cette partie de la Champagne, la moisson était faite depuis quelques semaines. J'ai parcouru bien souvent et dans tous les sens cette grande plaine crayeuse, fatigante par la blan- cheur éblouissante de son sol ; les pierres, refuges naturels des insectes, y sont rares, si ce n'est sur les bords des chemins et des sentiers. Les routes sont généralement dépourvues d'arbres sur les bas côtés, si ce n'est quelques ormes que l'on aperçoit çà et là ; j'en excepterai cependant celle qui conduit de Sézanne à Épernay, qui est bordée iVAilauliis gUm~ duloso. plantés depuis un cerlain nombre d'années et sur lesquels vivent en pleine liberté des chenilles du Bombyx Cijnihia. Ces allantes ont acquis une assez grande altitude, mais ils sont maigres, à aspect souffreteux, et leur ombrage est presque nul à cause de la rareté des feuilles et malgi'é (1878) 1« -partie, k. 50 H. Lucas. rélagage qu'on leur fait annuellement subir. Après un court examen, on ne tarde pas à s'apercevoir que le sol crayeux de la Chanipagne ne con- vient pas au vernis du Japon et qu'il ne pourra que difficilement y pros- pérer à cause de la nature du terrain qui est tit)p absorbant, malgré une assez grande quantité de terre végétale accumulée au pied de cet arbre pour en activer la végéfalion. Çà et là on aperçoit des chardons, particu- lièrement VErijngium campestre, envahi par des légions de Lygams saxa- tilis. Cette Carduacée, qui est la plante dQîninante, forme des bouquets assez touffus qui rompent la monotonie de cette plaine généralement mouveuientée, et dont les fleurs et les_feuilles sont recherchées par les Theridium lincatum et sisyphum pour y établir leurs toiles et leurs cocons. Les coteaux un peu élevés et exposés aux rayons du soleil sont cou- verts de vignes, et au moment ou j'explorais cette localité les raisins avaient une très-belle apparence. C'est en examinant ces fruits, qui déjà commençaient à prendre de la coloration et sur lesquels j'espérais trouver le Theridium bcnignum, que. j'ai fait la rencontre, d'un Orlhoptère de la famille des Gryllides, espèce assez curieuse et qui, je crois, n'a pas encore été signalée comme habitant cette partie de la Franco. Je veux parler de WEcanthus piiluccjis de Scopoli, charmante petite espèce dont j'ai trouvé doux femelles et dont une se tenait la tête en bas, fortement arcboutée sur ses pattes de la troisième paire et ayant son oviducte ou oviscapte, tiès-allongc, filiforme, presque de la longueur de l'abdomen, engagé dans un cep de vigne, afin d'y déposer probablement ses œufs. En traversant cette plaine pour atteindre les bois situés dans les envi- rons du château de Sans-Souci, j'ai quelquefois rencontré errant, dans les lieux secs et arides, l'agile Gicindeta germanica, q\\\ échappe avec la plus grande facilité aux doigts qui veulent la capturer, et, sous les mottes de terre, encore humides, rejelées à droite et à gauche sur les côtés des sillons formés par la charrue, j'ai pris plusieurs individus du Callistus iiuudus. J'ai observé sur les remparts qui entourent Sézanne et dans les envi- rons un Coléoplère et un Acarien extrêmement abondants et très-nui- sibles aux ormes dont sont plantées les anciennes fortifications de la ville. Le premier est le Galcruca cabnarirnsis ; quant au second, n'ayant pu étudier que des dépouilles, il ne m'a pas été possible de les rapporter à une espèce connue, malgré toutes les recherches que j'ai faites pour me procurer les véritables propriétaires de ces innombrables enveloppes. Arachnides de la Champagne. 51 J'ai démontré que le dépouilleraent de ces ormes et la chute de leurs feuilles étaient dus à la présence simultanée du Galeruca calmariensis et à celle d'un Acarus, espèce très-voisine do l'^. tiliœ : le premier en découpant on dentelles ces feuilles, lo second on les desséchant sans les mettre à jour, et tous les deux après en avoir préalablement absorbé le parenchyme. C'est en étudiant les Arachnides que j'ai été conduit à faire les obser- vations qui suivent et dont quelques-unes ont déjà été communiquées à la Société. Mes recherches ne m'ont fourni aucune espèce nouvelle, mais comme cette partie de la France n'a pas encore été explorée relativement aux animaux de cette classe, j'ai pensé qu'en publiant la liste des cin- quante et quelques représentants que j'y ai rencontiés, et en signalant les conditions diverses dans lesquelles ils ont été trouvés, ce travail pourrait présenter quelque intérêt. Je fais connaître aussi dans celte note plusieurs variétés qui ont échappé aux recherches des naturalistes, ou du moins qui n'ont pas cûcore été indiquées ; ces variétés appartiennent aux espèces décrites sous les noms de PhruroUthus festtvus, Epcira coriiuta. Meta segmentata, Symesia glo- bosa, Thanatus (Tibillus) obUmgus, Lycosa monticola, barbipes, Irabalis, Micaria pidicaria, Atlus médius, frontalis, etc. Je donne le signalement du mâle de la Pythonissa iucifugn, Aranéide décrite par Walckenaer et dont ce savant semble n'avoir connu que la femelle. Ayant rencontré assez communément aux environs de Sézanne la Seges- tria bavarica, i'^i cru devoir donner une description de cette espèce, dont j'ai étudié aussi rhabilalion tubiforme ; jusqu'à présent, cette Srgcs/ria n'avait encore été décrite qu'en allemand, et c'est M. G. Koch qui le pre- mier l'a fait connaître. En observant les amours des Phalangides, particulièrement ceux du Ceraslomn comutum, je crois avoir constaté quelques faits non encore signalés; c'est en cherchant à me rendre compte dos courses vagabondes et des combats singuliers auxquels les mâles se livrent avant de s'appro- prier une femelle, que j'ai surpris quelques particularités échappées à Latreille, qui, avant moi, avait déjà élucidé cette question dans un article relatif à la génération des PhaLangium. 52 H. Lucas. Araneidœ. Segestria bavarica Ç C. Koch. — Le céphalothorax, d'an roux entière- ment teinté de brun, finement marginé de cette couleur, est couvert de poils d'un fauve clair, allongés, peu serrés. Les yeux sont d'un brun tes- tacé, à l'exception cependant des intermédiaires qui sont entièrement de cette dernière couleur. Les mandibules ou antennes-pinces sont d'un brun roux brillant, très-finement striées transversalement et présentent des poils fauves, allongés, placés çà et là ; les crochets, d'un roux foncé, plus clairs cependant à leur extrémité, sont allongés et fortement recourbés. Les mâchoires sont testacées, ainsi que la lèvre : celle-ci d'un brun foncé cependant à sa base. Les palpes ou pattes-mâchoires ont leurs premiers articles entièrement testacés ; ceux qui suivent sont d'un brun ferrugi- neux, avec le dernier article hérissé de poils fauves assez allongés. Toute la région sternale, marquée d'impressions de chaque côté, est d'un brun roux brillant assez foncé et présente des poils ferrugineux placés çà et là ; sa partie postérieure est terminée en pointe arrondie. Les pattes, assez allongées et grêles, sont testacées, tachées et annelées de brun foncé, à l'exception cependant de la hanche et de l'exinguinal qui sont entièrement testacés : des poils fauves, parmi lesquels on aperçoit quelques piquants, d'un brun foncé, hérissent ces organes. L'abdomen, allongé, assez étroit, est tout à fait de forme ovalaire ; il est testacé, couvert sur les côtés et en dessous de points d'un brun foncé, très-petits, de formes irrégulières, peu serrés et irrégulièrement disposés; en dessus ils sont plus grands, plus rapprochés et forment dans le milieu une ligne longitu- dinale de taches irrégulièrement triangulaires, distinctement accusées, avec une éclaircie testacée dans le milieu de chacun des triangles ; en dessous et dans la région médiane il est testacé, quelquefois cependant légèrement teinté de brun. Les filières sont courtes, entièrement tes- tacées. Chez les jeunes, dont il m'a été possible d'étudier plusieurs individus, le céphalothorax est d'un roux clair et finement marginé de brun foncé. Les antennes-pinces ou mandibules sont de la même couleur que le cépha- lothorax; les pattes-mâchoires, ainsi que les mâchoires et la lèvre, sont testacées; le sternum est d'un brun ferrugineux clair; les pattes sont testacées, maculées et annelées de brun foncé. Quant à l'abdomen, il ne préseute rien de remarquable ; il rappelle, mais d'une manière moins dis- Arachnides de la Champagne. 53 tinctomont accusée, les points et taches que présente cet organe chez les individus adultes. J'ai rencontré assez abondamment celle espèce aux environs de Sézanne, particulièrement sur les murailles qui entourent le cimetière de cette ville ; elle établit, sous les plaques de plâtre soulevées par l'humidité et sur le point de se détacher, une toile tubiforme dans laquelle elle se tient immobile. En étudiant cette espèce que je n'avais pas encore rencontrée et dont je n'ai trouvé que des femelles, j'ai observé que l'embouchure de son lube ne présentait pas extérieurement de fils de soie comme autant de rayons divergents et comme cela se remarque pour la Segesiria floren- tina. La Segesiria bavarica est une Aranéide extrêmement agile et qui échappe facilement à la main qui veut la saisir. Lorsqu'elle est chassée de sa toile et qu'il ne lui reste plus aucune issue pour se cacher ou pour fuir, elle se laisse tomber à terre et contrefait le mort; c'est le moment le plus favorable pour s'en emparer. Uysdera erythrina $ Latr. — Celte espèce, dont je n'ai trouvé qu'un seul individu, avait établi sa demeure dans une fissure de vieille muraille ; son lube était horizontal, assez long et composé d'une soie blanche à tissu fin et serré. Dysdera Hombergi $ Scop. — Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette délicate petite espèce, remarquable par son céphalothorax d'un brun foncé, les organes de la locomotion alternativement annelés de brun et de blanc et son abdomen très-long et cylindrique. Elle avait établi sur les parties latérales d'une grosse pierre, peu profondément enfoncée dans le sol, une coque soyeuse, à tissu très-fin, serré et d'un blanc mat. Clubiona corticalis $ Walck. — Se plaît sous les écorces des saules et des peupliers, où je l'ai rencontrée établie dans un cocon de soie gri- sâtre, assez fort et mal tenu. Elle est très-agile. Anyph.ena accenxuata ? Walck. — C'esL en frappant la sommité des jeunes chênes que je me suis procuré cette espèce, dont les habitudes sont de se construire une habitation en rapprochant plusieurs feuilles au moyen de fils soyeux. Je n'ai trouvé que quelques individus de cet Any- ))hœna, qui contrefait le mort lorsque l'on veut s'en emparer. Amadrobids fenestralis Ç Stroem. — Se plait dans les fissures des vieilles murailles, où elle établit une toile à tissu très-lâche, en forme de Ô& H. Lucas. tube cylindrique, à l'embouchure duquel sont dirigés, extérieurement, quelques fils soyeux, de couleur blanche, comme autant de rayons diver- gents. Son cocon, que j'ai observé, a tout à fait la forme d'un disque, et la soie qui le compose est blanche et peu serrée ; j'y ai compté environ quatre-vingts œufs : ils sont arrondis, non agglomérés et d'un jaune testacé. Lethia humilis Ç Blackw. -— Cette petite espèce assez agile, et dont je n'ai rencontré que quelques individus, affectionne les pierres légère- ment humides et se tient dans leurs anfractuosités où elle établit çà et là quelques fils de soie ; elle se plaît aussi sous les moulures des vases exposés dans les jardins et qui contiennent des fleurs. SiNGA HAMATA ? Clerck. — Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce que j'ai prise dans les bois aux environs de Sans-Souci ; elle se tenait sur une toile affectant une forme orbiculaire, et, au mouvement que je fis pour m'en emparer, cette Aranéide se retira dans son habitation tubi- forme à deux issues, formée par une feuille roulée, maintenue dans cette position au moyen de fils de soie et dont l'ouverture postérieure est libre comme l'antérieure. AsAGENA PHALERATA Ç Panz. — Cette jolic espèce, dont je n'ai ren- contré qu'un seul individu, a été trouvée sous une moite de terre légèrement humide, dans les environs de Laloue; celle Aranéide se tenait dans un cocon soyeux, lubiforme, formé par une soie blanche, à tissu serré, et duquel elle s'échappa lorsque je pressai cette habitation afin de savoir ce qu'elle contenait. Elle est très-agile dans ses mouvements et remarquable par son céphalothorax et son abdomen d'un noir foncé : ce dernier orné de taches et de points d'une belle couleur blanche ; les pattes- mâchoires sont noires; quant aux pattes ambulatoires, elles sont ferrugi- neuses, avec les tibias des première, deuxième Pt quatrième paires, teintés de noir. Agelena LABYRiNïHiGA c?, $, Clcrck. — Construit sa toile en forme d'entonnoir, dans les buissons. Je n'ai rencontré que deux individus mâle et femelle de cette espèce, que j'ai pris sur les lisières des bois, aux environs de Sans-Souci. Le cocon que j'ai observé est d'un blanc éclatant, et les œufs qu'il renferme sont d'un jaune très-pâle. Consultez, au sujet du nid de cette espèce el du développement de ses œufs, le travail de M. Balbiani, ayant pour titre : Mémoires sur le déve- Arachnides de la Champagne. 55 loppement des Aranéides, p. 8 (1873), tirage à pSH, Biblibthèqùe des liantes Études, section des Sciences naturelles, l. VU, ai'liclo n* 6. Agelena similis $ Keyserl. — Celle espèce se plaît sur les buissons que Ton voit çà et là dans les champs el sur les lisières de Lois. La toile qu'elle se construit, et sous laquelle elle se lient (le céphalo- thorax el Tabdomen renversés , par conséquent vus en dessous), est iité- gulière et composée d'un réseau ;\ mailles très-peu serrées. '""'' '*•'" Steatoda triangulosa $ Walck. — Se plaît dans les maisons non habitées et établit une toile irrégulière dans les encoignures des murailles, des armoires peu visitées et les inlorslices des poutres. Steatoda bipunctata Ç Linné. — Construit sa loile sous les rebords des pots el des vases conlenanl des fleurs. Celle espèce n'est pas rare il Sézannc et dans ses environs. Steatoda Paykulliana Ç Walck."^ ;fe' H'àî rencontré que quoique^ individus très-jcuncs de cette espèce tiùe j'ai pris sous des pierres légère^ nient humides el très-peu enfoncées dans le sol. Ils avaient établi quelqn&S fils de soie jetés çà cl Ut et sur lesquels ils se tenaient. ■ ■ ' Theridium T.iivEATriM c?, Ç, Clai'ck. — C'est un des plus élégants de cette coupe générique, el il se distinguo de Lous ses. congénères par .ses couleurs, blanc ou jaune clair, par la petite ligne d'un noir plus ou moins foncé el filit'ornie que présente l'abdomen el par les bandes rouges ou d'un rose tendre de sa région dorsale. Celle espèce se plaît sur VEryngium campcslre et se construit parmi les épines qui entourent les fleurs de ce chardon une toile arrondie, afTectant là fonne d'une cloche i\ plongeur amarrée çà et là par des fils de soie qui sont fixés aux -épines de celle Carduacec. (•.('ttc loile non Iransparente est lissée d'une soie û\v f'i sei'rée ; sous oïlb- lenle convexe, àrrondiejrà femelle se coiislruil im cocon globuleux, duii blanc verdàlrè, assez gros el udhëreiit. Quand sont petits, nombreux, et, dans plusieurs cocons, j'ai compté jusqiri 350 à /iOO de ces œufs. La femelle, après sa pflntè', veillé Èuf soH cocon, reste longtemps avec ses petits, qiii vivent aiiisi ért société; cè^ derniers ne quittent ensuite leur cocon pour s'isoler, construire une toile à part, que lorsqu'ils se sentent assez forts et qu'ils peuvent se passer des soins de leur mère : il arrive parfois aussi que cclle-ei succombe 56 H. Lucas. sur son cocon, car j'ai trouvé dans ces conditions plusieurs femelles des- séchées. Cette toile, sur laquelle j'ai quelquefois rencontré le mâle et la femelle réunis, est d'une propreté extrême et tenue avec le plus grand soin. Cette espèce est assez abondamment répandue dans les environs de Sézanne. Therididm sistphum d", ?, Clerck. — Cette espèce, qui n'est pas rare aux environs de Sézanne, construit une toile et un cocon qui rappellent par leurs formes ceux du Theridium lineatum ; seulement, au lieu de les établir parmi les épines qui entourent les fleurs de VEryngium campestre, c'est à l'aisselle de celle Carduacée que j'ai toujours rencontré ces deux habitations. Je dirai aussi que la tente , d'un gris foncé, en forme de cloche, qui abrite le cocon de cette espèce, au lieu d'être propre et bien tenue comme celle du T. lineatum, est au contraire toujours recouverte de débris d'insectes. Le cocon est de la même forme et de la même cou- leur que celui du T. Imcaium, et j'ai souvent rencontré la femelle placée dessus et le gardant assidûment. Les œufs sont d'un jaune très-pâle, non adhérents et en moins grand nombre. Le mâle et la femelle vivent en bonne intelligence, car j'ai souvent vu les deux sexes réunis sur la même toile. Theridicm formosum ? Clerck. — Se plaît sous les rebords des vases contenant des plantes, où elle établit une toile très-irrégulière, couverte de poussière, mal tenue et remplie de débris d'insectes. Theridium tinctum ? Walck. — Je n'ai rencontré qu'un individu très- jeune de cette espèce, qui avait établi sur une feuille de rosier une toile irrégulière, à tissu fin, peu serré, et sur laquelle il se tenait en obser- vation. Pachygnatha De Geeri $ Sund. — Cette espèce, dont j'ai reucontré plusieurs individus, alTectionne les bois ; elle se construit au pied des chênes, quelquefois aussi dans leurs concavités, une toile peu é;ei due, à fils d'une belle couleur blanche, fins, délicats et à mailles très-irrégu- lières. Elle se plaît aussi sous les pierres très-légèrement enfoncées dans le sol, peu humides, et se renferme dans son enveloppe soyeuse, assez transparente, qu'elle se construit dans leurs anfractuosités. Phrurolithds FESTivus c?, $, C. Ivocli. — Cette jolie petite espèce, à démarche vive et saccadée, est remarquable par les couleurs métalliques Arachnides de la Champagne. 57 qui ornent son abdomen. Les palles-màclioires sont enliôreraent lesla- cées ; quant à ses organes de la locomotion, ils sont de celte couleur, à Texception cependant des fémurs, qui sont d'un jaune foncé. Je n'en ai trouve que quelques individus que j'ai rencontrés errant au pied des murs légèrement humides qui entourent le cimetière de Sézanne. DiCTYNA UNCiNATA Ç TliorcU. — Cette espèce, courte et ramassée, et dont je n'ai trouvé qu'un seul individu, avait établi à l'extrémité d'une feuille d'oranger un réseau soyeux, à mailles assez lâches et sur lequel il se tenait en observation. Epeira diademata c?, Ç, Linné. — Espèce très-commune dans les jar- dins à Sézanne et dans les environs, et qui varie beaucoup pour la taille et les couleurs. C'est toujours loin de sa toile qu'elle opère sa ponte, et c'est ordinairement dans les lieux abrités, particulièrement dans les encoignures des murailles, qu'elle établit son cocon, qui est volumineux, formé d'une bourre d'un jaune vif et sur lequel je l'ai quelquefois ren- contrée morte. Epeira corkuta Ç Clerck. — Chez l'unique individu du sexe femelle que j'ai rencontré, les deux tubercules coniques de la région antérieure abdominale sont peu accusés, ainsi que les deux bandes festonnées qui, dans l'âge adulte, se rejoignent au-dessus de l'angle anal ; quant à la croix que présente la région dorsale, elle est très-peu marquée. C'est dans un lieu humide, particulièrement sur les bords d'un ruisseau où croissent des herbes assez élevées, que j'ai trouvé cette espèce. ZiLLA x-NOTATA c?, $, Clcrck. — Espècc très-aboudaniment répandue dans les jardins h Sézanne et dans les environs. C'est ordinairement dans les lieux abrités que ce Zilla établit sa toile, et il choisit le plus souvent l'encadrement des vitres et des fenêtres, à l'intérieur et à l'extérieur des maisons, les encoignures des murailles, les rebords des boiseries, etc. La toile qu'il construit est orbiculaire, à mailles très-écartécs, et la retraite dans laquelle celle Ai'anéide se retire est tubiforme et à deux issues. LiNYPiiiA TRiAXGULARis c?, $, Clcrck. — Sc trouvc communément le long des berges et des fossés, particulièrement dans les buissons qui bordent les bois; on la rencontre aussi autour des habitations et dans les jardins. La toile que celte Arancide se construit est très-irréguliére ; elle se compose ordinairement d'un réseau horizontal, à mailles très- larges e^ 58 H. LncAs. représentant une espèce de nappe ; d'autres fils très-écartés, placés au- dessus et au-dessous, tiennent cette natte suspendue, sur laquelle l'Ara- néide se tient dans une position renversée, et sur laquelle j'ai quelquefois aussi rencontré le mâle. LiNYPHiA BDCCULENTA Ç Clerck. — Je n'ai capturé que deux indivi- dus femelles de cette espèce, que j'ai pris au pied des peupliers, oii elle avait construit parmi les grandes lierbes une toile de forme irrégulière et à réseaux très-lâches. LmypHiA TENEBRicoLA $ Reuss. r- Très-pclite espèce, dont je n'ai trouvé que quelques individus et dans des conditions différentes : tantôt elle établit parmi les buissons une toile de forme très-irrégulière, à mailles assez larges, et sur laquelle elle se tient dans une position renversée; d'autres fois, c'est dans les lieux obscurs, particulièrement à l'entrée des celliers et des caves, quelquefois aussi dans les angles des murailles, où elle jette çà et là quelques fils de soie sur lesquels elle se tient, les organes locomoteurs ramassés sur les côtés du céplialolhorax et de l'abdomen. Meta segmentata c?, ?, Clerck. — Commune dans les jardins à Sézannc et dans les environs. Sa toile est oi'biculaire et sensiblement inclinée. Cette espèce est sujette à varier, car j'ai rencontré des individus des deux sexes chez lesquels les deux bandes brunes longitudinales du cépha- lothorax sont très -peu marquéos; il y en a aussi chez lesquels le fond de l'abdomen est d'un jaune foncé, avec les taches blanches à peine accu- sées. Chez ces variétés, les oigancs de la locomotion sont testacés et très- légèrement annelés de brun. MicROMMATA viRESCENS Ç Clerck. — Je n'ai rencontré que des femelles très-jeunes de cette Aranéido qui est d'un beau vert îendrc, avec toide sa région gastrique, en dessous, d'un veii beaucoup pins p.ilc .le l'ai trouvée errant, chassant les insecte.- sur les grandes hérites dans \ni lieu ombragé et humide. Thanatus oblongus 5 Walck. — llabite les bois aux environs de Sézanne et se tient sur les grandes herbes, les pattes étendues. Chez les deux individus que j'ai renconti'és, la teinte générale est d'un jaune clair; le céphalothorax présente trois lignes brunes, dont la médiane est la plus large et la plus accusée; quant à l'abdomen, il est tcslacé, avec la ligne du milieu d'un brun assez foncé et marqué de chaque côté de cette ligne. Arachnides de la Champagne. Ô9 postérieurement, d'un petit point ol)long, d'un brUn foncé ; le dessous est d'un blanc jaunâtre et parcouru dans sou milieu par une ligne longi- tudinale brune, vaguement accusée. l'niLODROMOs ADREOLUS $ Clerck. — L'unique individu que j'ai trouvé est trés-jeune et ne préseule pas de ligne longitudinale sur son abdomen, comme cela se voit chez les individus adultes ; les parties latérales seule- ment étaient maculées de cette couleur ; les tarses sont d'un brun loncé. Celle Aranéidc est très-agile, afTcclionne les bois el se plaît sur les l'cuillcs de jeunes chênes. rniLODROMOS DisPAR $ WalcL — Glicz l'unique individu que j'ai observé cl qui est jeune, le céphalothorax est entièrement flavescent, avec les bandes latérales très-peu accusées. Les yeux sont d'un noir brillant. L'ab- domen est de la même couleur que le céphalolliorax, et les bandes qu'il présente sur les côtés sont divisées et profondément écliancrécs. Les pattes sont jaunes, avec les tarses noirs. Se plaît sur les fleurs, où elle se tient en observation. SvNEMA GLOBOSA $ Fabr. — Celle espèce, dont je n'ai pris qu'un seul individu à l'élal jeune, se plaît sur les fleurs et attend avec patience qu'un insecte, soit Hyménoptère, soil Diplère, vienne se poser sur les fils de soie qu'elle a préalablement tendus pour se précipiter dessus et s'en emparer. Tout le céphalothorax est d'un brun rougeâlre, ainsi que les antennes-pinces et les pattes-màchoires ; les pattes de la première et de la deuxième paire sont d'un brun rougeâlre foncé, tandis que celles des troisième et quatrième paires sont seulement de celle dernière couleur. L'abdomen est d'un jaune clair, avec la figure en forme de feuille ou de palme découpée d'un brun rougeâlre foncé. Trochosa Ri'Ricoi.A Ç Dc C.oov. — Elle n'est pas rare d.ms les environs de Sézanne ; on la rencontre ordinairenienl errant dans la campagn»'.. parcourant avec rapidité les sentiers el les chemins qui limitent les champs et les prairies; je l'ai prise aussi au pied des peupliers el des saules situés dans le voisinage des mares et des ruisseaux. Lycosa STLvicoLA $ Suud. — Se plaît dans le voisinage des bois el afTcctioune les lieux humides el ombragés ; je l'ai quelquefois lenconirée aussi au pied des saules et des peupliers situés dans le voisinage des cours d'eau. 60 H. Lucas. Lycosa monticola $ Clerck. — Recherche les lieux couverts d'herbes et légèrement humides dans le voisinage des bois; elle se plaît aussi sous les pierres peu enfoncées dans le sol. Chez les individus que j'ai rencon- trés, la région oculifère est d'un noir foncé; le céphalothorax est brun et présente dans son milieu une hgne d'un fauve clair, avec les parties laté- rales testacées et couvertes de poils blanchâtres. Les pattes-mâchoires ainsi que les pattes ambulatoires sont d'un fauve clair. L'abdomen est brun et revêtu de poils d'un fauve clair. Le cocon, sphérique, est volumineux, d'un fauve très-clair et maintenu sous la région abdominale par des fds de soie et par les filières. Lycosa arenariâ $ C. Koch. — Elle est très-commune aux environs de Sézanne et se plaît à parcourir avec rapidité les lieux arides, secs et exposés au soleil. Tarentdla barbipes Ç Sund. — Toute la région céphalique ou oculi- fère est d'un brun foncé, avec le céphalothorax d'un brun rougeàtre et couvert de poils d'un fauve clair, courts et serrés. Les pattes-mâchoires et les pattes ambulatoires sont testacées, revêtues de poils d'un fauve clair, courts, serrés, parmi lesquels on aperçoit de longues épines brunes. L'abdomen est brunâtre et entièrement couvert de poils d'un jaune clair. Cette Aranéide, dont je n'ai rencontré que quelques individus, se tient ordinairement dans les lieux secs, arides, crayeux et privés de végé- tation. Tarentula trabalis $ Clerck. — Chez cette espèce le céphalothorax est alternativement parcouru par des lignes longitudinales fauves et brunes. Les pattes-mâchoires ainsi que les pattes ambulatoires sont testa- cées, armées de longues épines brunes, avec l'extrémité des tarses teintée de cette couleur. L'abdomen est fauve et orné en dessus, dans le sens de la longueur, de deux bandes d'un jaune testacé, écartées un peu au delà de leur miheu et se réunissant postérieurement; en dessous il est entière- ment d'un jaune testacé. Il est aussi à remarquer que les mâchoires, la lèvre ainsi que la région sternale et les hanches sont d'un testacé bril- lant. Je l'ai capturée dans les mêmes lieux et dans les mêmes condtions que l'espèce précédente. Drassus scutatds Ç L. Koch. — Chez l'unique individu que j'ai trouvé, tout le céphalothorax, les organes de la locomotion, les palpes ainsi que les organes buccaux et tout le sternum sont d'un testacé légèrement teinté de roussâlre; quant à l'abdomeu, il est d'un gris clair, revêtu Araclinides de la Champagne, 61 de poils courts, serrés, couchés, de cette couleur, mais brillants. Se plaît sous les écorces, au pied des saules. Drassus lapidicolens c?, Ç, Lalr. — Espèce assez commune et que j'ai toujours rencontrée sous les pierres légèrement humides. Elle se construit une toile de moyenne grandeur, de forme assez irrégulière et tenant en même temps à la pierre et au sol sur lequel elle est placée. C'est sous cette toile, qui rappelle un petit lapis, que cette Aranéid€, extrêmement agile, se lient et qu'elle abandonne aussitôt qu'elle est dérangée dans sa demeure. Tous les individus que j'ai capturés sont jeunes, et, dans cet état, ils sont recouverts d'un duvet d'un fauve très-clair. Pythonissa lucifuga c? Latr. — Les conditions dans lesquelles j'ai rencontré cette Aranéide , qui appartient au sexe mâle , sont assez curieuses : c'est en soulevant une grosse pierre, profondément enfoncée dans le sol et y adhérant par toute sa surface, que j'ai surpris cette espèce ; elle s'était construit dans la terre humide une loge assez grande, profonde, de forme ovalaire et dans laquelle elle se tenait blottie ; les parois en étaient lisses, polies et tapissées d'une couche de soie fine, à mailles très-serrées et d'une couleur blanc argent. Les organes de la locomotion étaient rassemblées sur les parties latérales du céphalothorax et de l'ab- domen, et lorsque je voulus m'emparer de cette Aranéide, elle n'opposa aucune résistance et ne chercha pas même à fuir. Le céphalothorax est d'un roux foncé légèrement teinté de brun, avec toute la région oculaire entièrement de cette dernière couleur. Les man- dibules ou antennes-pinces sont d'un brun foncé et couvertes de poils noirs spinifornies. Les mâchoires, la lèvre ainsi que le sternum sont d'un roux teinté de brun. Les palpes ou pattes-mâchoires sont d'un roux foncé et présentent des épines noires placées çà et là ; le dernier article flu digital est ovalaire, légèrement renflé, teinté de brun à son extrémité, avec l'organe excitateur allongé, renflé, d'un roux clair et terminé en pointe aiguë. Les pattes sont grêles, allongées, d'un roux teinté de brun, à l'exception cependant des fémurs, qui sont d'un roux testacé; elles sont couvertes de poils d'un brun foncé, parmi lesquels on aperçoit quelques épines noires ; les première et quatrième paires sont les plus longues ; viennent ensuite les seconde et troisième paires. L'abdomen, ovalaire, peu volumineux, d'un brun foncé, est recouvert d'une lomentosité soyeuse ; il est marqué, en dessus, de six impressions, dont les antérieures sont grandes, profondes et cvalaires ; quant aux autres, elles sont petites et 62 H. Lucas. seulement poncliformes. Les filières sont allongées, leslacées, à Texception de celles de la première paire, qui sont d'un roux foncé. Prosthesima pedestris $ G. Kocli. — Cliez cette espèce, dont je n'ai trouvé que des femelles, le céplialotliorax est entièrement noir et glabre ; les antennes-pinces ou mandibules sont noires, ainsi que le sternum : ce dernier, quelquefois d'un brun bronzé cuivreux, présente une ponctua- tion forte et peu serrée. Les palpes ou pattes-mâchoires sont entièrement teslacées, avec les pattes de cette couleur, à l'exception cependant des deux premiers articles, où la hanche et l'exinguinal, qui sont fortement teintés de brun ; quant à l'abdomen , il est d'un brun bronzé teinté de vert, avec les filières teslacées à reflets d'un bronzé verdâtre. Affectionne les terrains secs, arides et exposés au soleil. MicARiA PULiCARiA $ Sund. — Cette Aranéide est remarquable par son céphalothorax entièrement testacé, ses pattes de cette même couleur, à l'exception cependant des fémurs des première et deuxième paires, qui sont teintés de brun foncé. Les palpes ou pattes-mâchoires sont entièrement testacés, avec les mandibules ou aiitennes-pinccs, les mâchoires et toute la région slernale d'un roux plus ou moins foncé. Quant à l'abdomeD, il est cylindrique, d'un beau vert cuivreux brillant à reflets métalliques et orné en dessus de deux bandes étroites, transversales, blanches, dont la postérieure est sinueuse dans sa partie médiane. Cette jolie petite espèce, dont l'abdomen est sans cesse en mouvement, se plaît dans les lieux exposés au soleil ; elle est très-agile, court avec rapidité et échappe facilement à la main qui veut la saisir. C'est princi- palement sur les tombes, dans le cimetière de Sézanne, que j'ai rencontré quelques individus de cette Aranéide. Pholcus phalangioides Ç, c?, FuessI. — Très-commune dans les maisons habitées et non habitées, où cette espèce, ordinairement séden- taire, tend des fils irréguliers, formant un réseau très-lâche, composé de fils flottants et très-écartés. La femelle agglomère les œufs en une masse arrondie et ne les enveloppe pas d'un cocon soyeux. Quand on touche à la toile de cette Aranéide ou que l'on cherche à s'en emparer, elle s'arc- boute sur la toile et en fait vibrer les fils avec violence et vivacité. Attus MEDIUS Ç C. Ko.ch. — Cette espèce n'avait encore été signalée que de la Laponie, de la Suède, de l'Allemagne, des Alpes, de la Pologne et de la Grèce. Chez l'unique individu que j'ai rencontré et qui appartient au sexe mâle, le céphalothorax est d'un brun testacé revêtu de poils d'un Arachnides de la Champagne. 63 fauve clair, avec la région céplialiquc Irès-finement ponctuée et d'un brun plus ou moins bronzé ; à la base de la région céplialiquc, en arrière des yeux de la quatrième paire, on aperçoit une dépression assez pro- fonde. Les palpes ou paUcs-niàclioires sont d'un roux Icslacé et couverts de poils jaunes ; les pattes sont de la même couleur que les palpes, mais plus foncées, avec l'oxlréraité des tibias, du métatarse et tout le tarse d'un brun foncé. Les màdioires ainsi que la lèvre et toute la région sternale sont d'un roux testacé. L'abdomen, en dessus , est de même couleur que le céplialolliorax, avec les points, disposés on carré vers le milieu de sa longueur, jaunes au lieu d'être blancs ; en dessous il est d'un roux lestacé, avec les filières d'un brun foncé. lîenconlié errant sur la lombc du naturaliste-voyageur Levaillant, dans le cimetière de Lanoue. Les mouvemenls de cette espèce sont brusques et vifs. Attus frontalis Ç Walck. — Le céphalothorax, d'un jaune testacé, finement marginé de brun foncé, est teinté de noirâtre dans la région oculaire, avec les yenx d'un noir brillanL Les pattes, les palpes ou pattes- mâchoires, les mandibules ou antennes-pinces, les mâchoires, la lèvre et toute la région sternale sont d'un jaune clair plus on moins brillant. L'ab- domen est d'un jaitne teslacé, et tout le dessus est orné de points noirs affectant des formes diverses et non disposés en séries comme cela se remarque chez les individus adultes. .le n'ai trouvé qu'un seul individu de cet AUus, que j'ai rencontré errant, au soleil, sur les murs qui entourent le château de Sans-Soiici, La démarche de cette espèce est vive et saccadée. .Marpisscs mcscosus ? Clerck. — Chez les deux individus femelles que j'ai rencontrés, le céphalothorax est brun, teinté de ferrugineux sur les côtés, avec les yeux des première et deuxième paires d'un vert clair ; il est aussi à remarquer que les poils qui entourent les yeux intermédiaires sont rouges et que ceux du bandeau sont d'un blanc jaunâtre. Les palpes ou pattes-mâchoires sont jaunes, avec leur dernier article d'un noir foncé au côté interne. Les antennes-pinces ou les mandibules, ainsi que les mâchoires, sont d'un brun ferrugineux, avec toute la région sternale d'un brun foncé. Quant aux pattes, elles sont d'un jaune testacé, tachées de brun, surtout celles des première et quatrième paires, et l'extrémité de leurs tarses d'un noir foncé. L'abdomen, en dessous, est fauve, couvert de poils de cette couleur et maculé de points bruns plus ou moins accusés. Qli IL Lucas. Trouvé errant, au soleil, sur les murailles aux environs de Sézanne et de Sans-Souci. Callietherus scenicus (}, Ç, Clerck. — Aranéide extrêmement répan- due et que l'on trouve sur les murs des maisons à Sézanne et dans les environs ; je l'ai prise surtout en assez grand nombre sur les murailles qui entourent le cimetière de celte ville ; elle se plaît sous les plaques de plâtre sur le point de se détacher de ces murailles, où elle se construit un cocon d'un blanc argent, tubiforme, à tissu fin, serré, et dans lequel elle se lient. Je l'ai rencontrée aussi errante dans des lieux exposés au soleil, particulièrement aux environs du château de Sans-Souci et du village de Lanoue. J'ai étudié un grand nombre d'individus des deux sexes de cette espèce, et chez tous ceux qui me sont passés sous les yeux, je n'ai observé aucune variété assez tranchée pour être signalée. Phalangidse. AcANTHOLOPHUs obtuse-dentatds c?, ?, L. Koch. — Cette espèce varie peu ; cependant il y a des individus chez lesquels la bande médiane est peu accusée et plus ou moins interrompue sur ses parties latérales, avec le pénultième segment orné de deux points noirs arrondis et Irès-dis- lincts. Cet Acantholophm se plaît dans des lieux assez humides, ombra- gés et couverts d'herbes ; il affectionne aussi le dessous des pierres peu enfoncées dans le sol ; mais c'est surtout au pied des murailles qui entourent le cimetière de Sézanne que j'ai trouvé cette espèce qui est peu agile et très-facile à capturer, Cerastoma cornutdm c?, ?, Linné. — Très-abondamment répandu dans les champs et sur les bas côtés des routes. Sa démarche est très-vive et il fuit avec rapidité lorsque l'on cherche à s'en emparer. Depuis quelque temps j'avais remarqué au pied d'un mur qui entoure un jardin aux eavirons de Sézanne un assez grand nombre de Cerastoma cornutum ; ne m'expliquant pas cette réunion et surtout cette persistance à rester dans les mêmes lieux, et voulant éclaircir ce fait qui me parais- sait insolite, je me mis à observer ces Cerastoma, et voici le spectacle auquel j'ai assisté. Ces Arachnides formaient au pied du mur plusieurs groupes et semblaient immobiles, mais aussitôt que le soleil les eut échauffées de ses rayons, tous ces groupes manifestèrent une grande agi- tation, se désagrégèrent et se mirent à parcourir avec rapidité et iuquié- Arachnides de la Champagne, 65 tilde la partie du mur éclairée par le soleil. Comme ces sociétés étalent nombreuses, il ne m'était pas possible de les observer toutes à la fois; je me bornai donc à étudier et à suivre un ou deux groupes seulement. Je remarquai d'abord que ces Cerastoma se poursuivaient et que les marches et contremarches auxquelles ils se livraient et exécutaient sur cette muraille étaient motivées et qu'ils voulaient s'approprier une femelle. Ce qui me faisait supposer qu'il devait eu être ainsi, c'est que je remarquai un Cerastoma à abdomen sensiblement plus développé qui restait immo- bile et qui semblait ne porter aucune attention aux allées et venues qui se faisaient autour de lui; en l'observant de plus près, je reconnus une femelle et je compris alors la réunion de ces Arachnides : c'était proba- blement l'époque de leurs amours, et le lieu où je les avais préalable- ment observées était le rendez-vous où devait s'accomplir l'acte auquel la nature les a destinées. En effet , après des poursuites prolongées par diverses évolutions, ces Cerastoma se livrent ensuite des combats singu- liers. Une fois parvenus en présence l'un de l'autre, ils s'arrêtent, semblent se considérer et restent plus ou moins longtemps immobiles dans cette position, puis ils se redressent, s'arcboutent sur leurs longues pattes et se précipitent ensuite avec beaucoup de violence l'un contre l'autre. Dans ce choc et cette mêlée qui durent assez longtemps, les mandibules jouent un très-grand rôle et plusieurs pattes se trouvent cassées, coupées même, et dans ce cas le vaincu tombe, mais ordinaire- ment ces Cerastoma se séparent après cette première rencontre, et l'un des combattants se relire toujours plus ou moins blesse : c'est ce qu'il est facile de constater à sa démarche lente, indécise et embarrassée. Quant au vainqueur, il va trouver sa femelle qui est restée neutre, seulemen spectatrice impassible de ce combat, et l'accouplement s'effectue. Au sujet de l'accomplissement de cet acte, voici ce que j'ai observé : le corps du mâle est placé de manière que sa partie antérieure est conti- guê ou louche celle de la femelle ; cette position étant prise, avec ses organes de préhension, le mâle saisit ensuite ceux de la femelle à leur naissance et à la partie supérieure, près du céphalothorax. Quand on exa- mine ces Cerastoma ainsi placés, on remarque que le plan inférieur des deux corps est sur une même ligne ; dans cette position, l'organe mâle rencontre celui de la femelle, et l'accouplement, qui dure peu de temps, s'effectue. Mais, avant d'en arriver à cet acte, je dois dire qu'il y a beau- coup de victimes; les mâles heureusement sont plus nombreux que les femelles, et ce n'est qu'après avoir subi un combat et en être sorti victo- rieux qu'un mâle peut s'approprier une femelle. (1878) 1" partie, 5. 66 H, Lucas. — Arachnides de la Champagne. Je ne m'étendrai pas davantage sur ces faits que j'ai vus plusieurs fois se renouveler sous mes yeux, car les mâles montrent tant d'ardeur à célébrer leurs noces qu'ils ne me voyaient pas ou au moins semblaient ne pas s'apercevoir de ma présence. Du reste je dois dire que Latreille avait déjà étudié l'accouplement de ces Arachnides et fait connaître leurs amours dans un travail ayant pour titre : Histoire naturelle des Fourmis et recueil de mémoires et d'observations sur les Abeilles, les Araignées, les Faucheurs et autres Insectes, an X (1802). Les quelques remarques relatives aux amours des Gcrastoma que je viens d'exposer étant identiques à celles de Latreille, il faut donc les con- sidérer comme étant une confirmation des observations préalablement faites sur ces curieuses Arachnides. Un membre de notre Société, M. Balbiani, a étudié l'embryologie ou le développement des Phalangides, et a publié sur ces Arfichnides tra- chéennes un mémoire extrêmement intéressant, dans lequel ce physiolo- giste fait connaître l'œuf et ses membranes, l'embryon et le jeune Pha- iangium. L'auteur de ce mémoire n'ayant pu élever ce Phalangium sujet de ses éludes, a dû laisser indéterminée l'espèce qui a servi à faire ses recherches sur le développement de ces Arachnides. Il est bien probable que c'est une espèce commune, par conséquent connue, et je ne serais pas du tout étonné qu'elle appartînt à celle décrite et figurée par les auteurs sous le nom de Crrasioma cormdum. Les arachnologistes qui voudraient consulter et étudier le travail accompagné de deux planches de notre confrère sont informés qu'il a pour titre : Mémoire sur le déve- loppement des Phalangides, p. 1, tirage à part, Bibliothèque des Hautes Études, section des Sciences naturelles, t. VI, article n" 1 (1872). Opilio parietinds Ç Ilerbst. — Celte espèce est très-agile et se plaît à paîcourir les champs arides, exposés au soleil; je l'ai rencontrée aussi traversant avec rapidité les routes et les sentiers. Opilio saxatilis c?, $, Clerck. — Alîectionne et recherche de préfé- rence les lieux qui présentent une certaine humidité ; c'est au pied des murs qui entourent le cimetière de Sézanne que j'ai pris plusieurs indi- vidus de celte espèce dont la démarche n'est pas très-vive; elle se plaît aussi au pied des peupliers et des saules situés dans le voisinage des ruisseaux. » ■ mH|ijaHOverts d'une ponc- tuation profonde et serrée, présentant au milieu un espace longitudinal lisse, légèrement relevé. Écnsson transversal. Élyires parallèles dans les deux tiers antérieurs, atténuées dans le dernier, arrondies ensemble au sommet, ù repli latéral bien marqué; ponctuation forte, en lignes, inters- tries rugueusement ponctués. Pattes testacées. Voisin du P. viexicauus A. Grouv., mais distinct par sa couleur et par (1) Voir \" mémoire : Annales 1876, p. 487; 2« mémoire : Annales 1877, p. 205. 68 Ant. Grodvelle. son prothorax plus régulièrement rétréci vers la base et présentant des bords latéraux moins accidentés. Cayenne. Collection Thomson. 38. Telephanus agilis. (PL 2, fig. 2.) Tcstaceus, nitidus, fubescens ; 5 vel 6 ultiviis articulis antennarum nigricantibus ; capite prothoraceque dense punctatis, hoc quadrato, basin versus angustato, luteribus obtuse dentatis ; scutello transverso; elyiris elongatis, postice attenuatis, striato-punctatis. — Long. 5 mill. Telephanus agilis A. Grouv., Ann. Soc. ent. Fr., 1877, Bull., p. lviii. Cette espèce semble très-voisine du T. velox Hald.; elle s'en sépare pourtant par une distribution différente de la coloration. Chez le T. velox la tête est noire et le dernier article des antennes est testacé, tandis que dans la nouvelle espèce la tête est testacée et le dernier article des an- tennes est noir. Cette inversion des couleurs exclut l'hypothèse d'une coloration incomplète expliquant les différences signalées. Enfin le pro- thorax dans la seconde espèce est relativement plus court, et par contre les élytres sont plus allongées. Dans les deux espèces, les intervalles des stries sont plus larges que la ponctuation. Dessous testacé ; tête ponctuée derrière les yeux; poitrine et abdomen ponctués, mais plus fortement sur les côtés. Cordoba (Mexique). Collection Salle. 39. Telephanus pubescens. (PI. 2, fig. 3.) Testaceus, salis convexus, nitidiis, pubescens; articulis 6-10 antenna- rum nigricantibus, capite prothoraceque dense punctatiS) rufo-testaceis ; hoc quadrato, basin versus angustato; scutello transverso; elytris ovatis, postice attenuatis, evidenier striato-punctatis ; subtus testaceus, pectore nigricante. — Long, U 1/2 mill. Telephanus pubescens A. Grouv., Ann. Soc. ent. Fr., 1877, Bull., p. LVIII. Cucujides nouveaux ou peu connus. 69 Allongé, assez convexe, brillant, très-pubescent. Antennes allongées, tes- tacées avec les articles 6 à 10 rembrunis. Tète et prothorax d'un roux testacé, densément et fortement ponctués. Tête déprimée en avant des antennes avec une strie interantennaire faiblement arquée. Prothorax à peine plus large que la tête, carré, rétréci vers la base à partir de ses deux tiers postérieurs; bords latéraux obtusément dentés. Écusson avec une strie transversale vers le sommet, près de deux fois plus large que long. Élytres assez convexes, en ovale allongé, nettement ponctuées-striées; intervalles moins larges que la ponctuation. Marge latérale obtusément dentée en avant. Dessous d'un testacé jaunâtre, rembruni sur la poitrine. Tête forte- ment ponctuée, surtout derrière les yeux; poitrine et abdomen ponctués surtout dans les parties latérales. Mexique : Chinandiga. Collection Salle. /iO. Telephanus acdminatus. (PI. 2, fig. h.) Picnis, nitidus, pubescens ; anlennis elongatis, -picco-testaceis ; capite prolhoraceque dense punctatis, hoc linca longitudinedi média subelevata, impunctata ; fronU foveotata, antice deprcssa et transvcrsi7n slriata ; pro- thorace clongatu, basin versus angusUdo, lateribits obtuse dentatis ; scu- tello iransverso ; chjlris elongatis ad apicem atienuaiis, fortiter striato- punclatis ; pedibus elongatis, piceo-iestacris. — Long. 5 1/2 mill. TiUplianus acuminatus A. <îrouv., Ann. Soc. ent. Fr., 1877, Bull., p. LVIII. Entièrement de couleur de poix, avec les antennes, les pattes, la base et le sommet des élytres d'une teinte plus claire; couvert d'une pubescence longue et couchée. Antennes allongées. Tête et prothorax densément ponctués, celui-ci présentant sur son disque un espace longi- tudinal lisse et un peu élevé. Front fovéolé, dépiimé en avant des an- tennes, strie interanlennaire bien marquée. Prothorax allongé, k peine plus étroit que la tête vers les yeux, un peu rétréci vers la base ; bords latéraux obtusément dentés. Écusson transversal. Élytres allongées, peu convexes, presque parallèles, atténuées vers le sommet à partir des deux tiers postérieurs, ponctuées-striées, nettement tronquées à leur sommet 70 Ant. Grodvelle. et laissant, par suite, bien visible le dernier segment de l'abdomen. Pattes allongées. Dessous couleur de poix. Tête lisse, sauf l'impression du men- ton ; prothorax ridé transversalement de chaque côté et rugueusement ponctué ; le reste du corps est couvert d'une ponctuation assez forte sur- tout dans les parties latérales ; enfin l'abdomen est très-finement réticulé. Colombie. Collection de Mniszech. M. L^MOPHLOEUS ALBOFASCIATUS. (PI. 2, fig. 5.) Satis convexut, nitidus, glaber, nigro-piceus; antennis elongatis, rufis, ultimis articulis infuscatis ; capite prothoraceque punctatis, fronte in longitudine striata, marginc antico trisinuato, stria interantennali recta, versus basin antcnnarum reflexa; prothorace transverso, cordato, utrin- que unisiriato ; scuiello trianguLari; eiytris nigro-piceis, ante médium et ad apiccm macuLis duabus luteis, ovatis, basin versus prothorace latio- ribus, conjunctim rotundatis, lateribus plicatis; striis suturalibus liume- ralibusque fortiter impressis. — Long. 2 1/2 mill. Lœmophlœus albofasciatus A. Grouv., Ann. Soc. ent. Fr., 1877, Bull., p. L. Assez convexe, brillant, glabre, enfîèrement noir de poix, sauf les man- dibules, la bouche, la base des antennes et les tarses qui sont rougeàtres et sauf enfin deux taches pâles sur chaque élytre : la première avant le milieu, la seconde vers le sommet. Antennes allongées, à massue bien marquée. Tète triangulaire, marge antérieure trisinuée; yeux saillants; front avec une strie longitudinale; strie interantennaire droite, se con- tournant aux extrémités pour venir reborder la base des antennes; labre très-développé ; mandibules (au moins chez le mâle) très-saillantes, ponctuation assez forte, Irès-écartée. Protborax transversal, cordiforme, à peine plus large que la tête, disque ponctué comme la tète, avec une strie latérale de chaque côté. Écusson triangulaire. Élytres ovales, à peine plus larges que le prothorax dans sa plus grande largeur, arrondies ensemble au sommet ; marges latérales à peine pliées, faiblement rebordées; strie humérale profondément marquée, strie suturale effacée dans la moitié basilaire; enfin quelques vestiges de stries. Espèce voisine du L. Pilatei A. Grouv. Caracas. Collection Salle. Cucujides nouveaux ou peu connus. 71 Û2, LiEMOPHLOEUS TUBERCULATUS. (PI. 2, fig. 6.) Depressus, ovaius, tesiaceo-piceus, nitidus, pubescens, antennis elonga- tis; capite dense punctato, margine antico trisinuato, sulco occipitali evidenter impresso, mandibulis maris productis, arcuatis; prothorace dense punctato, transverso, basi7i versus ungustato, angidis anlicis et posticis acuiis, prominuLis, latcribus obtuse dentatis, dorso quinque-lubcr- cidato, utrinquc unistrialo ; scuteUo transverso, apice angulato; ctytris nigricantibus, ovatis, angulis liumeraiibus dentatis, Lateribus plicatiSî sexies punctato-striatis , intrrvaUis aiternis angustioribus , elevatis et tubcrcuLalis, aliis dense punctalis ; pcdibus tcstaccis. — Long. 2 l/Zi mill. Laemophlœus tuberculatus A. Grouv., Anii. Soc. enl. Fr., 1877, Bull., p. L. Déprimé, ovale, d'un leslacé un peu sombre, brillant, couvert d'une pubescence d'un flave doré rappelant la disposition qui existe chez les Airaphilus. Antennes longues, 1" article atteignant la base de la tôle, égal aux deux suivants réunis, Ix' à 7' allongés (les suivants manquent). Tête triangulaire, couverte d'une ponctuation très-serrée; épistome sail- lant, trisinué ; une petite impression à la base de chaque antenne. Yeux proéminents. Prothorax un peu plus large que la tête, transversal, forte- ment rétréci vers la base, angles antérieurs aigus, saillants, bords laté- raux avec li denticules plus ou moins obtus ; disque accidenté , pré- sentant principalement vers son centre deux tubercules, couverts d'une ponctuation dense et serrée, avec une strie latérale de chaque côté, accompagnée extérieurement d'une carène. Écusson penlagonal, ponctué. Élytres ovales, à peine plus larges à la base que le prothorax au sommet, maculées de taches noirâtres, arrondies ensemble au sommet, recouvrant entièrement l'abdomen; angles huméraux dentés; bords latéraux rebor- dés, marge latérale pliée, disque avec six stries ponctuées, déterminant des intervalles alternes plus étroits, plus élevés et granuleux. Les autres intervalles sont couverts d'une fine ponctuation. Pattes testacées. Australie. Collection Fairmaire. 63. LjEmoi'hloeus Perrisi. (PI. 2, fig. 7.) Elongatus, linearis, nitidus, teslaceo-ferrugineus, vix pubescens; fronic 72 Ant. Grodvelle. convexiusculo, margine antico sinuato ; protlioracc subconvexo, quadrato, basin versus leviter angustato, anguiis posticis rcctis, pœne acutis, uirinque unistriato; scutello transverso; elytris paraUcUs, subconvexis, aptce rotu7idaUs, tristriatis, intcrvallis leviter concavis, lateribus cari- natis. — Long. 2 à 2 1/3 mill. Lœmophlœus Perrisi A. Grouv., Ann. Soc. ent. Fr., 1876, Bull., p. CXXII. Allongé, parallèle, linéaire, à peine convexe, brillant, roux testacé. An- tennes moniliformes, courtes, atteignant à peine la base du prothorax. Tête large, marge antérieure tronquée, épistome bien visible, transversal, tronqué en avant, ponctuation moyenne, assez serrée. Prothorax presque carré, rétréci vers la base, couvert d'une ponctuation plus forte que celle de la tête et assez serrée, à pubescence jaune doré, angles antérieurs obtus, postérieurs un peu saillants, disque avec une strie longitudinale de chaque côté. Écusson transversal. Élytres allongées, couvrant entière- ment Tabdomen, avec une carène latérale et trois stries sur le disque. A la base des élylres, on aperçoit nettement la naissance de deux stries rudimentaires déterminant des intervalles analogues à ceux du L. alter- nans Er. Sur le disque et vers le sommet, les intervalles sont légèrement convexes et les stries, vues sous un jour oblique, semblent déterminer, avec une ligne de points, des intervalles alternes plus étroits et plus élevés. Une seconde ligne de points est, pour chaque intervalle, voisine de la strie externe. Corse; Algérie. Collections Perris, Revelière, Damry, A. Grouvelle, Reitter. M. L^MOPHLOEUS BISTRIATPS. (PI. 2, fig. 8.) Elongatus, parallelus, depressus, nitidulus, rufo-ferrugincus, piibescens; capite thoraceque punctatîs , clypeo truncato ; protlioracc basin versus subangustato , utrinque bistriato ; scutello transverso ; elytris tristriatis, lateribus carinatis. — Long. 1 mill. 1/2. Roux ferrugineux, allongé, parallèle déprimé, assez brillant, pubescence d'un gris clair. Antennes dépassant la base du protliorax, à articles allon- gés. Tête ponctuée, front légèrement convexe, marge antérieure tron- Cucujtdes nouveaux on "peu connus. 73 quée. Prolhorax carré, rétréci légèrement vers la base, angles antérieurs obtus, postérieurs droits presque aigus, couvert d'une ponctuation bien marquée, rare sur le disque et serrée sur les côtés; disque avec deux stries parallèles rapprochées de chaque côté. Écusson transversal, formant un angle obtus à son sommet. Élylres en ovale très-allongé, arrondies ensemble au sommet, carénées latéralement avec trois stries sur le disque et les intervalles finement ponctués en lignes. Tasraanie. Collection A. Grouvelle. Û5. Lathropds parvulus. (PL 2, fig. 9.) Ovahis, satis convexus, siibnitidus, pubcscrns ; antcnnis basin proiho- racis haud attingcniibus rufis, clava obs'cura, articulis 1-2 incrasscdis ; capitc prothcraceque rufis, dense granulalis ; f rente convexiuscula, mar- gi'nc aniico sinuato ; prothoracc tranaverso, plus minusve infuscato, angu- Lis anticis obtusis, posticis redis, Udcribus arciiatis, obtusissime denla- tis, uirinquc unistriato; sculello transverso, ad apicem angulato; eiytris piceis, ante médium macula obliqua lutea, prothorace latioribus, ovaiis, conjunctim rotundatis , lateribus haud plicatis, sed marginatis, sexies punctato-slriatis; pedibus rufis. — Long. 1 mill. Assez large, faiblement convexe, peu brillant, pubescent. Antennes très-courtes, n'atteignant pas la base du prothorax, rousscâtres, avec la massue obscure ; articles 1 et 2 épais, allongés, formant ensemble plus du quart de l'antenne; articles 3 à 8 très-serrés, massue bien marquée. Tête roussâtre un peu enfumée sur le front, marge antérieure largement sinuée, base des antennes avec une impression oblique. Prothorax plus large que la tête, transversal, près de deux fois plus large que long, rous- sâtre plus ou moins enfumé sur le disque; angles antérieurs obtus, pos- térieurs droits, bords latéraux très-obtusément dentés, arqués, se redres- sant presque à l'angle postérieur ; disque finement granuleux, avec une strie latérale de chaque côté. Écusson transversal, formant un angle obtus à son sommet. Élytres plus larges à la base que le prolhorax, à angles Imméraux bien marqués, d'un brun de poix avec une tache blanchâtre commune en forme de V sur la moitié antérieure. Bords latéraux ne pré- sentant pas de pli, mais rebordés; disque avec six stries ponctuées. Pattes roussâtres. 74 Ant. Grouvelle. Mexique : Teapa (province de Tabasco). Collection Chevrolat, A. Grou- velle et Salle. 46. PSAMMŒCDS PrADIERI. (PI. 2, fig. 10.) Convexus, subniiidus, pubescens, rufo-testaceus ; articidis 7-10 antenna- rum nigris, capite ■protkoraccquc crebre rugoseque punctatis, hoc trans- verso, basin versus angustato, lateribus dentatis, anguLis posticis promi- nulis ; elyiris ovatis prothorace latioribus, dense fortiter punclato-striatis, ultra médium macula nigra arcuata, Latcra, liaud attingentibus. — Long. 3 mill. Oblong, convexe, assez brillant, pubescent, d'un roux testacé un peu ferrugineux. Antennes n'atteignant pas la moitié de la longueur du corps, ayant les articles 7' à 10' noirs. Tête et prothorax couverts d'une ponc- tuation forte et serrée; celle-ci présentant un court sillon longitudinal à la base de chaque antenne. Prothorax transversal, un peu plus large en avant que la tête avec les yeux, rétréci vers la base, bords latéraux arqués, présentant 7 petits denticules. Écusson demi-circulaire. Élylres ovales, tronquées à la base, atténuées vers le sommet, deux fois plus larges à la base que le prothorax, fortement et régulièrement ponctuées- striées, présentant au delà du miheu une tache noire arquée n'atteignant pas les bords latéraux. Repli latéral des élylres nettement marqué vers la base. Taïti. Collection A. Grouvelle. hl. SiLVANUS VULGARIS. (PI. 2, fig. 11.) Linearis, vix depressus, ferriigineus, subniiidus; capite thorace an- gustiore, anguLis posticis haud dentatis ; protliorace subeiongato, basin versus angustato, angtdis anticis prominuiis, posticis emarginalis, mar- gine antico emarginato, lateribus crenulatis, arcuatis; elytris elongato- ovatis , punctato-striatis ; antennis subincrassatis brevibus. — Long- 2 3/4 mill. Faciès général des Silvanus du groupe de S. unidentatus, mais moins Cucujides nouveaux ou peu connus. 75 déprimé et moins parallèle. Tète plus étroite que le prothorax. Antennes notablement plus courtes que la moitié de la longueur du corps. Prolho- rax un peu plus long que large, rétréci vers la base, présentant sa plus grande largeur vers le tiers antérieur; angles antérieurs saillants, posté- rieurs échancrés en arrière, marge antérieure presque échancrée dans sa partie médiane et par suite bisinuée de chaque côté ; marges latérales finement dentées, assez fortement arquées. Élytres en ovale très-allongé, ponctuées-striées. Mexique ; Cordoba. Collections Chcvrolat, A. Grouvelle et Salle. US. SiLVANUS COMMDNIS. (PI. 2, fig. 12.) Prsecedenti simillimus, sed rufo-ferrugineus et subopacus ; protliorace basin vcrsits minus anguslalo, margine antico rcgularilcr arcuato, late- ribus vix bisinuato. — Long. 2 3//i. Voisin du précédent, mais d'une couleur un peu plus rougeàtre. Pro- thorax moins rétréci vers la base, présentant sa plus grande largeur vers la moitié de sa longueur; angles antérieurs moins saillants; marge anté- rieure régulièrement arquée, bords latéraux moins profondément sinués derrière les angles antérieurs et paraissant par suite à peine bisinués. Brésil. Collections A. Grouvelle et lleitter. 1x9. SiLVANUS TRIVIALIS. (PI. 2, fig. 13.) Linearis, vix dcprcssus, nitidus, rufo-fcrrugiiieus ; copite vix producto, frontc foveolata, angulis posticis liaud dentatis ; protliorace iransverso, basin versus angustato, in nicdio Oasis eievaio , angulis anticis subpro- minulis, margine antico trtmcafo ; lateribus subrectis, cremUatis; cly- iris elongato-ovatis, punciato-strialis. — Long. 2 mill. Espèce voisine des précédentes, mais d'une taille plus petite. Tète peu saillante en avant, moins large que le protliorax, front présentant sur le disque une petite ibvéole. Prothorax transversal rétréci vers la base qui présente en son milieu une petite élévation ; angles antérieurs aigus, k 76 Ant. Grouvelle. — Cucujidcs nouveaux ou feu connus» peine saillants ; marge antérieure droite, légèrement infléchie en arrière derrière les yeux ; bords latéraux crénelés, presque droits, à peine échan- crés après l'angle antérieur. Élytres en ovale allongé, un peu élargies en arrière. Antennes courtes, dépassant à peine la base du prothorax. Brésil. Collection A. Grouvelle. 50. AiRAPHILUS CORSICDS. (PI. 2, fig. iU.) Elongatus, fusco-subniger ; antennis pedibusque rufo-piceis, his elon- gatis, articulo secundo primo breviorc et angustiort, clava paulo latiore, obscura ; thorace convexo, latitudine vix longiore, basin versus angustato; lateribus regulariier arcuatis, leviter crenulatis; elytris subconvexis, ovato-elongatis, seriatim evidentius rugoso-punctatis, anguLis hwnerali- bus haud dentatis. — Long. 13/4 mill. Airaphilus corsions A. Grouv., Ann. Soc.ent. Fr., 187Zi, Bull., p. xxix. Allongé, assez convexe, légèrement déprimé sur le disque des élytres ; couvert de poils d'un Jaune doré, rappelant la disposition de la pubes- cencede VA. fa^pa Kr.; antennes allongées, dépassant notablement la base du prothorax, rougeâtres, avec les derniers articles légèrement rembrunis, lorsque la coloration de l'insecte est complètement développée. Tête tri- angulaire, relativement peu allongée. Prothorax plus long que large, bords latéraux finement dentés. Élytres en ovale allongé, couvertes d'une ponctuation rugueuse disposée en ligne. Pattes d'un rouge de poix. Corse. . WÊÊMijuiS^-Q-^^-Qr^jt MEMOIRE PODU SERVIR A l'histoire de la TRIOZA CENTRANTHI Vallot Par M. Edmond ANDRÉ, de Beaime, (Séance du 26 Septembre 1877.) Ayant eu Toccasion de rencontrer abondamment en Bourgogne une plante peu répandue ailleurs, le Centrantkus angusiifoiius D. C, j'y avais observé depuis plusieurs années une déformation des feuilles produite par une Psyllide dont j'avais, dès celle époque, pris le dessin, sans m'en occuper davantage et sans penser qu'un intérêt particulier dût s'y atta- cher. La même plante m'ayant procuré en nombre un autre Hémiplère, le Canthophorus macuUpcs M. et R., que M. le docteur Pulon n'avait jamais rencontré lui-même, puisqu'il n'avait pas la plante spéciale sous la main, j'eus l'idée que le Psyllide, qui y vivait aussi, pouvait ne pas lui être indifférent, et en effet, après le lui avoir communiqué, j'appris par lui que non-seulement il ne le connaissait pas, mais qu'il était même omis sur le Catalogue qu'il vient de publier. Je m'occupai alors de recueillir de nouveaux renseignements et de compléter ceux que je pos- sédais déjà sur ce sujet, et c'est le résultat de ce travail que je viens consigner ici. Il ne s'agit pas d'une découverte nouvelle; cet insecte a été en effet nommé et très-brièvement décrit dans une note insérée par M. Vallot dans les Mémoires de l'Académie de Dijon, de 1828-1829 (i). Cette note donnait aussi quelques renseignements sur les mœurs et l'habitat, mais une description plus complète est aujourd'hui nécessaire. Vallot l'avait nommé Psylla centrantlii; mais les progiès de cette par- tie de l'Entomologie étant venus nécessiter de nouvelles subdivisions, il (1) Voici la phrase diagnostique donnée par Vallot, p. 106 : Psylla rufa, rostri aniennaruinque apicibus nigris, abdomine albicincto, (intennis dimidio albis. 78 Ed. André. doit rentrer maintenant dans le genre Trioza, et son nom devient défini- tivement Trioza centranthi. Je dois tous les renseignements qui précèdent à l'extrême obligeance de M. le D"' Puton, que j'aurai occasion de citer bien des fois encore. Le Centrantlms angustifolius est une plante de la famille des Valéria- nacées, qui croit en touffes nombreuses dans les terrains très-pierreux et arides de quelques collines de la Côte-d'Or, surtout dans le voisinage des carrières. Ses feuilles, très-étroites et d'un vert assez tendre, commencent dès la fin du printemps à montrer des parties gonflées, rendues charnues et repliées l'une sur l'autre, de façon à constituer une loge plus ou moins vaste oïl s'abritent les larves de la Trioza. L'insecte parfait se montre depuis le mois de juin jusqu'en octobre. Les fleurs de couleur rose, assem- blées en corymbes à l'extrémité des branches, deviennent très-souvent aussi, alors qu'elles sont encore incomplètement développées, le but des attaques de la Trioza, et les pétales racornis et gonflés lui servent aussi d'habitation. Ces galles, allongées suivant la direction des feuilles ou arrondies si elles se trouvent dans les fleurs, sont d'abord d'une couleur verle comme le feuillage, devenant plus tard blanchâtres, puis purpurines sur une partie de leur surface. Si l'on ouvre l'une de ces galles, on en trouve l'intérieur coloré en rose, et on y aperçoit plusieurs larves ou nymphes de Trioza, qui tapies contre la paroi de leur logement y restent immobiles et le rostre piqué dans la feuille; elles sont souvent même assez difficiles à distinguer au milieu des flocons blancs qui les entourent et qui sont composés d'une excrétion cireuse, rendue en forme de filaments allongés {vermiceUi de P.éaumur) par l'anus de ces larves. On y voit aussi d'assez nombreux globules, plus ou moins gros, de même apparence que les filaments ci- dessus, et qui tantôt roulent en liberté dans la galle, tantôt sont encore attachés à l'anus de la larve qui vient de les produire. Ces globules qui, au premier aspect, ont l'air d'être solides, et dont la surface paraît entiè- rement ridée dans des sens difl'érents, se brisent au moindre contact; car ils ne sont formés que d'une pellicule excessivement mince de matière cireuse renfermant un liquide, qui représente les excréments de l'insecte. Il faut rejeter l'idée que ce liquide puisse être sucré, car je n'ai pas vu les Fourmis le rechercher, comme elles font pour celui qui est rendu par les Pucerons. Ces deux productions différentes, les filaments et les globules, sont sans doute produites par les larves successivement ou suivant les circonstances où elles se trouvent placées. Sur la Trioza centrantlii Vallot. 79 Les petites larves, crabord presque isolées et ne présentant qu'une tache rouge jaunâtre sur rabdomen, ont ensuite, ainsi que les nymphes, des variations de couleur allant du verdàire au brun foncé. La couleur fon- cée se produit chez les larves surtout à Tautomne, même quand elles sont encore très-petites. 11 semble que la nature, prévoyant l'approche des froids, ait voulu les amener plus vile vers l'état parfait. Ces insectes ailés éclosent en fendant longitudinalement en dessus la peau du thorax de hi nymphe, ils pratiquent ainsi une ouverture suffi- sante pour les laisser passer et ils abandonnent, comme un vêtement inutile, la dépouille qui reste enfoncée dans la galle ou est emportée par le moindre veut, si cette galle s'est un peu entr'ouverte, comme cela arrive souvent à la fin de la saison. Les insectes parfaits présentent, suivant les individus, des colorations très-diverses, variant du noir foncé au vert tendre et au jaune Irès-pàle. Cetie variation de couleur se retrouve chez d'autres Psyllides, et il faut sans nul doute l'attribuer au degré de maturité qu'a atteint la larve, soit que cells-ci ait trouvé une nourriture plus ou moins abondante, soit qu'elle ait subi ses mues par une température plus ou moins favorable. Il est probable que les individus très-clairs doivent être pUis nombreux dans les éducations faites en captivité que dans l'état de nature. J'ai eu lieu d'observer quelques accouplements et j'ai pu constater (1) que la réunion des sexes, au lieu de se produire par la superpositon du ($ à la Ç, comme chez la plupart des insectes, ou par la situation en pro- longement l'un de l'autre des deux individus, comme cela a lieu chez quelques autres, s'effectue, le c? étant placé côte à côte avec laÇ; Fextré- milé de l'abdomen du premier peut se courber assez fortement de côté pour aller rejoindre celui de la Ç. Celle-ci est, comme d'habitude, sensi- blement plus grosse que le c?. Les sexes sont d'ailleurs faciles à distin- guer, comme chez tous les Psyllides; car le dernier segment abdominal du d* forme une sorte de coui't cylindre concave en dessus, qui porte diverses pièces génitales extérieures (2), tandis que celui de la $ est sira- (1) Ce fait, comme me l'apprend M. le lY Puton, est général chez les Cicadincs et chez les Psyllides. (2) Ces pièces sont au nombre de trois : 1" une lame membraneuse, quelquefois pourvue de divers appendices, concave en arrière, convexe en avant, servant à abriter les autres pièces pendant leur repos, el por- tant le nom de valve génitale; T une pièce à 2 branches plus ou moins SO Ed. André. plement tenuiné par une pointe formée de deux pièces superposées, simu- lant un bec d'oiseau, sans laisser voir d'autres pièces au dehors. Ces insectes peuvent exécuter comme leurs congénères des sauts très- étendus qui, malgré la petitesse de leur taille, peuvent atteindre trois ou quatre décimètres en hauteur. Ils s'aident aussi de leurs ailes pour les prolonger, et il est difficile de les saisir, si l'on ne prend des précautions spéciales. Leurs antennes, toujours en mouvement quand ils marchent, laissent bien voir que des sens importants y ont leur siège principal. Larve de la Trioza centrawthi Vallot. Tête irrégulièrement arrondie, aussi large que haute, coupée carré- ment en avant, velue, à peine jaunâtre. Yeux rouges, arrondis, espacés, placés à l'endroit le plus large de la tête. Antennes incolores, courtes, à article basilaire renflé, les suivants augmentant de diamètres jusqu'aux 2/3 de la longueur, l'extrémité finissant en pointe. Thorax réuni à la tète en forme de céphalothorax fortement ridé, de même teinte. Pattes courtes, incolores, terminées par deux crochets et quelques poils. Abdomen à section lenticulaire aplatie, de 6 articles, incolore de chaque côté sur un quart de sa largeur, la moitié intermé- diaire légèrement colorée en jaune rougeâtre, cette teinte se fonçant et devenant très-accentuée sur la partie médiane, mais seulement sur les 2/3 basiiaires de l'abdomen. La partie postérieure de celui-ci sou- vent garnie de longs poils, le bord de chaque anneau velu. Rostre court, atteignant seulement à peine les hanches intermédiaires, noir à son extrémité. — Taille variant de Ijk de mill. à 1 mill., suivant l'âge. Nymphe de la Trioza centranthi Vallot. Tête irréguhèrement arrondie, velue, la partie la plus large en avant, le devant et le deriière visiblement sinués, de couleur rousse, laissant une ligue médiane et le tour des yeux blanchâtre. Yeux rouges, situés pointues, servant à fixer le c? à la $ et portant le nom de pinces ou tenailles; 3" entre \es d&ux, l'organe principal ou lepénù, composé de 2 liges articulées, et ordinairement i-epliées l'une sur l'autre, la supé- rieure terminée par un renflement de forme diverse. Dans la copula- tion, la valve s'écarte des pinces, la branche supérieure du pénis se redresse et se montre en dehors. Sur la Ti'ioza ccnirantlu Vallol. 81 au bord de la tèle dans sa partie la plus large. Antennes blanches sur le tiers basilaire, noires sur les deux autres tiers, s'aniincissant en pointe. Thorax brun, sauf sur la ligne médiane qui est blanchâtre ainsi que 2 à 3 lignes étroites obliques, séparées par des taches plus foncées. Fourreaux des ailes transparents, laissant voir les cuisses en dessous. Abdomen arrondi, velu, de six segmanls, soit enlièremcnl veit, soit bru- nâtre avec une ligne médiane plus claire, et deux lignes obliques plus foncées de chaque côlé dans quelques individus. — Long. 1 à 2 mill. Trioza centranthi Valiot. {Insecte parfait.) = Trioza Neilreichii Fraueuteld, Verandl. Zoal. Bol. Gesellsch. Vien 186Zi, XIX, 689 (1). Vivant sur la Valerianella dentaia PoUich. Long. 1 1/2 mill. — Têle et thorax rouges plus ou moins jaunâtres, quelquefois bruns ou noirs, le thorax étant souvent plus foncé que la tête. Yeux saillants, violet foncé, portés sur des éminenccs latérales arrondies. Ocelles rouges. Vertex fortement sinué en arrière, deux fois aussi large que long, non compris les yeux et marqué d'un sillon médian profond. Cônes frontaux de la couleur de la tête à profll interne, en courbe divergente et à bord externe non courbé, longs comme les 2/3 du vertex, garnis de quelques poils raides. Antennes de 10 articles, insérées entre les yeux et les cônes, longues de 1 mill. environ ; les 2 articles basilaires gros, renflés, coniques, jau- nâtres, pouvant se foncer jusqu'au brun noir, les suivants filiformes, les derniers cependant légèrement épaissis en massue, Textrémité pourvue de 2 poils divergents variant du jaune au noir. Troisième article, du tiers de la longueur totale de Tan tenue, blanc, les 7 autres articles noirs, transversalement striés. Proîwlum transversalement linéaire, fortement courbé en avant, de moitié plus étroit an milieu qu'aux extrémités latérales, à peu près de la largeur du vertex. Pattes antérieures et intermédiaires avec les hanches blanchâtres, translucides, les cuisses et les tibias bruns dans les indivi- dus foncés, les tibias beaucoup plus clairs dans ceux de teinte pâle. Chez tous, les genoux sont blanchâtres comme les hanches. Tarses de deux (1) Cotte synonymie m'est indiquée par M. le D' Pulon. (1878) i'^ partie, G. 82 Ed. André. articles variant ainsi que les ongles du brun foncé au jaunâtre clair, sui- vant les individus, Textrémité du deuxième étant toujours plus foncée. Pattes postérieures entièrement jaune pâle dans toutes les variétés. Tibias postérieurs munis à l'extrémité de trois petites épines noires très-rappro- chées. Hanches postérieures armées chacune d'une forte dent à la base. Ailes antérieures longues de une fois et demie à deux fois la longueur du corps, deux fois et demie aussi longues que larges, la plus grande largeur à peu près au milieu, hyalines. Nervures brunes. Cellule radiale petite, radius un peu courbé à l'avant. Cellule cubitale allongée, étranglée à l'avant entre la courbure du radius et du cubitus. Nervule humérale égale au tiers de la .longueur de l'aile. Abdomen ovale, glabre, aussi long que la tête et le thorax réunis, vert clair marqué en dessus sur le premier et le cinquième segment d'une bande d'un blanc de neige. La couleur de l'abdomen, qui est quelquefois d'un rougeâtre très-pâle, peut se foncer jusqu'au brun noir, la partie comprise entre les bandes blanches étant quelquefois seule de cette cou- leur foncée, d'autres fois la partie postérieure y participant, quoique d'une manière toujours moins intense. Partie inférieure des segments dor- saux et segments ventraux toujours plus clairs. Valve génitale cf élargie à la base, courte, sans appendice, avec l'ou- verture de l'anus formant un petit renflement à son sommet, d'un tiers plus haute que les pinces. Celles-ci velues, renflées, épaisses, terminées en dessus chacune par une pointe noire. Pénis ayant la partie postérieure jusqu'à l'articulation filiforme, mince. La partie supérieure a son articulation très-renflée, puis la tige se rétré- cit peu à peu et porte au sommet une partie en massue demi-sphérique de forme un peu irrégulière; tout l'appareil, un peu velu extérieurement, de la couleur de l'extrémité de l'abdomen, sauf le pénis qui est complè- tement transparent. Le plus souvent le pénis est invisible, car les deux branches repliées l'une sur l'autre se cachent entre la valve et les pinces, qui se trouvent accolées l'une à l'autre, et il pénètre dans le support cylindiique dont la partie supérieure est creusée d'une forte concavité. Le tout présente alors l'aspect d'un court cylindre portant à son extrémité un appendice irrégulier. Vcdve génitale postérieure $ très-courte, sinuée en dessous, terminée en pointe. Volve supérieure plus obtuse jet plus renflée, non terminée en pointe, de même longueur à peu pi'ès que l'inférieure ; tout l'appareil Sui- la Tvioza ccnlranllù Vatlot. 83 courtcment velu, de la couleur de rextrémité de Tabdomen. (îaînc interne montrant son extrémité noire. PARASITES. Ces petits insectes, qui pullulent récllemeot sur leur plante de prédi- lection, servent de pâture à plusieurs espèces de parasites d'ordres diffé- rents dont le plus spécial, ou du moins le plus commun est un minuscule Hyménoptère de la grande famille des Chalcidiles, que sa couleur noire fait aisément distinguer au milieu des fragments de plante contenus dans les flacons d'éducation. J'ai plusieurs fois trouvé la nymphe de cet Hyménoptère dans l'inté- rieur des galles, tantôt sous la couleur jaunâtre, si elle venait de se trans- former depuis peu, tantôt avec la teinte entièrement noire, si elle était près, au contraire, de se métamorphoser en insecte ailé. Le parasitisme est donc incontestable, et de plus il se produit extérieurement au moins en partie, puisque la nymphe n'est pas contenue dans l'insecte dévoré. Il avait déjà d'ailleurs été signalé dans la note des Mémoires de l'Académie de Dijon, dont j'ai parlé en commençant. Je n'ai pu encore découvrir sa larve, malgré le grand nombre de galles que j'ai ouvertes et fouillées. Grâce à robhgeance et à la haute science de lAJ. A. Fôrster, j'ai pu connaître le nom de ce parasite, que ce savant rapporte au Tetrasticlms obscwatus Furst. Voici son signalement abrégé : Tetrastichus obscuratus Fôrst. — Long. 6 à 8 mill. — c?. Télé beaucoup plus large que longue, sinuée eu avant et en arrière, noire, très-finement ponctuée, luisante. Ocelles moins brillants. Yeux gros, rouges. Antennes moniliformes, jaune noirâtre, de huit articles. Scape présentant un épaississemcnt inférieur coupé carrément, son angle anté- rieur formant une pointe mousse. Flagellitm d'égal diamètre partout, garni de longs poils sétiformes noirs, atteignant et dépassant le bout de l'an- tenne, couchés le long de celte antenne, qui a ainsi l'aspect d'un pinceau, Thora.r convexe, noir luisant, très-finement ponctué. Pronotum étroit, transversalement linéaire, formant comme une calotte à la pointe de laquelle s'articule la tête. Mésonoiiim élargi, sillonné sur les côtés. Ailes antérieures pourvues de longs cils à leur extrémité ; ailes inférieures de forme irrégulière, terminées en pointe, et présentant un fort étrangle- 84 Ed. Akdré. ment vers la base, ciliées longuement intérieurement. Pattes grêles, jau- nes, transparentes, avec la base des cuisses et l'extrémité des tarses noirs. Abdorncn ovale, un peu en pointe, noir, brillant, très-finement ponctué, le bord de chacun des segments garni de cils fins argentés. Ç. Antennes de sept articles; scape ordinaire; flagellum simplement velu, mais sans longs poils en pinceau, s'épaississant en massue jusqu'au sommet. En fouillant dans les galles, on y découvre souvent des cadavres de larves ou de nymphes de Trioza durcis et gonflés, de façon que le corps, au lieu d'être piano-convexe, a pris la forme d'un ellipsoïde allongé et d'aussi gros diamètre que la peau, en se distendant, a pu le produire. Ces insectes déformés présentent souvent, à leur partie inférieure, un petit trou rond laissant voir l'intérieur complètement vide et formant ainsi une sorte de sac. Tout cela a été produit par un parasite, qui a vécu aux dépens de la larve ou de la nymphe, et qui s'est échappé lorsqu'il a atteint Fétat parfait, en perforant la peau de sa victime. C'est un parasite interne, qui appartient aussi à la famille des Hyménoptères Chalcidiles. En voici la description : Encyrtus Trioz/e, n. sp.. Bulletin 1877, p. cxix. — Long. 1 mill. — Niger ; capite punctato, nitido, obscure cœruleo, oculis nigris. Antenna- rum scapo valde compressa, foliacco, nigro, nitido ; funiculo iO-articu- lato, flavo, apice nigro; prothorace et mesotliorace obscure cœrideis, punctatis ; tibiis intermediis acuto dente armatis, pedibus totis flavis. Atis hyalinis, nervis obscuris; raino stigmatico longiore quam marginali, ramo humer ali elongcdo ; terebra non exserta; abdomine cordiformi, brevi, nigro, nitido. Habitat in pupis Triozœ centranihi Vallot. Noir; tète ovale, arrondie en avant, sinuée en arrière, d'un bleu foncé luisant, finement ponctuée, avec seulement une rangée de points enfon- cés autour des yeux, non élargie entre ceux-ci. Yeux noirs, un peu bru- nâtres. Ocelles légèrement carminés. Antennes de 11 articles; scape élargi en forme de feuille dans le sens vertical, tiès-comprimé, noir brillant ; funicule de 6 articles courtement velus en dessus, non comprimés ; le premier renflé, court, brun, le deuxième un peu plus jaunâtre, les sui- vants courts, jaunes ; massue élargie, comprimée, noire, de 3 articles. Sur la Trioza ccnlranthi Vallof, '85 Prolhorax et mésolhorax liiicmeiU ponctués, presque glabres, luisants, blou sombre; mélathorax noir. Pattes jaunes; cuisses intermédiaires allongées, tibias intermédiaires munis d'un fort éperon. Premier article des tarses intermédiaires, aussi long que les trois suivants. Premier article des tarses antérieurs et pos- térieurs aussi long que les deux suivants. Ailes hyalines, à nervures obscures, très-courtemenl ciliées. Rameau humerai long; rameau stigmatical naissant un peu avant le milieu de l'itile, plus long que le rameau marginal, formant un angle aigu avec le rameau post-marginal. Abdomen court, cordit'orme, noir, brillanl. Tarière $ non saillante. J'ai consulté, au sujet de ce petit insecte, tous les ouvrages spéciaux, ainsi que divers entomologistes, et en particulier M. le D' G. Mayr, le savant monographe de la tribu des Encyrtides. Mais aucun nom n'a pu lui être attribué et je crois cette nouvelle espèce sulTisamment justifiée. Enfin, les mêmes larves (Jesséchées et gonQées m'ont fourni un troi- sième parasite excessivement curieux et entièrement bariolé de noir et de blanc. Ce très-petit Hyménoptère m'a aussi été déterminé par M. Fôrs- ter, qui lui a assigné le nom d'Arjonioneurus pictus Forst. Sortant des mêmes larves qui donnent naissance à YEacyrtus, sans que rjcn puisse au dehors faire connaître lequel des deux parasites en naîtra, bien que V Agonioneurus soit environ une fois plus petit que VEncyrtus, il est permis de supposer qu'il est parasite de ce dernier, c'est-à-dire au second degré. En voici une description abi'égée : .*^ Agonionedrus riCTus Forst. — Long, (y mill. — Blanc entièrement maculé de noir. Télé étroite et élargie, sinuée en devant, convexe en arrière. Yeux brun-rouge très-foncé. Antennes courtes, bariolées comme le reste, avec l'extrémité noire. Scape <'largi; funicule légèrement épaissi en massue. Cuisses et tibias antérieurs larges. Ailes autéiieures portant des dessins noirs irrégu'.iers. J'ai observé aussi plusieurs fois des nymphes et des larves de Trioza, piquée-; à l'extrémité du rostre d'un petit Hémiplère Irès-commun par- tout, le Triplilrps nifjra, qui est ainsi, en ses divers étals, un autre para- site de notre Trioza et de b'\'iucoup d'auti'es espèces de P?y!les et de Pucerons i)robablement, puisqu'on le rencontre un peu partout. 86 Ed. André. — Sur la Trioza cmtranthi Vallot. Je dois ajouter, pour terminer, que j'ai surpris un Acarus rouge et velu dans une galle de Trioza, et que des Coccinelles, d'espèces différentes, hantent les tiges de Centranthus. Bien qu'elles y viennent sans doute plus spécialement pour y chasser les Pucerons noirs et verts, qui se trouvent aussi à l'extrémité des rameaux de cette plante, on peut sup- poser qu'elles ne dédaignent pas les larves des Trioza, qui, par une cir- constance ou une autre, se voient forcées d'abandonner momentanément leur abri. Explication des figures de la planche 1". Fig. 1. Feuille de Centranthus angustifolius portant des galles, 2. Galle coupée transversalement. 3. Fleurs du Centranthus gonflées en forme de galle. Zi. Trioza centranthi Vallot. Insecte parfait $. 5. — — — Nymphe. 6. Abdomen de nymphe de Trioza portant un globule liquide. 7. Abdomen de nymphe de Trioza portant un filament. 8. Tarse postérieur de la Trioza centranthi. 9. Aile antérieure — — — 10. Appareil génital c? de la Trioza centranthi. a. Valve génitale. b. Pince. c. Pénis développé. d. Anus. e. Abdomen. 11. Pinces représntées de face. 12. Abdomen et appareil génital de la Trioza centranthi Ç. a. Valve génitale antérieure. b. — — postérieure. c. Gaîne. d. Anus. e. Abdomen, f. Thorax. B>^< DESCRIPTIONS DE Coléoptères recueillis par M. l'abbé David dans la Chine centrale Par MM. II. DEYROLLE et L. FÀIRMAIRE. (Séance du 13 Décembre 1876.) Carabds Davidis D. — (Pi. 3, lis. U.) — Long. Z|0 inill. — ?. Assez allongé; corps ovalairc; prolborax bleu h reflets verdàtres; élytres d'un vert doré, à refiels cuivreux en arrière, ayant chacune trois côles saillantes à surface noire, entre lesquelles se trouvent trois rangées de lul)ercules oblongs; elles sont ccbancrées extérieurement à rextrémilé chez la Ç; dessous noir. Tèle assez forte, noir bleuâtre, Irès-voisinc, comme forme, du C. prodigims, avec les yeux un peu plus gros; antennes allongées à articles subcylindriques. Prothorax cordiforme, parallèle tout à fait en arrière près des angles postérieurs, légèrement écbancré en arc de cercle à la hase, avec les angles à peine prolongés en arrière; il est bordé sur les côtés d'un très-fin bourrelet noir; finement chagriné sur toute sa surface qui est légèrement bombée, avec un fin sillon obsolète au milieu, une dépression triangulaire sur le bord antérieur et une autre transversale en arrière, à quelque distance de la base ; en somme, voisin de celui de G. prodigiius, légèrement plus cordiforme et plus bombé. Élytres en forme d'amande, légèrement élargies en arrière du milieu, asseï largement marginées, régulièrement bombées, finement granuleuses sur toute leur surface qui est assez brillante; les granulations marginales un peu plus grosses; des trois côtes qui les parcourent, l'externe con- tourne l'interne à une certaine dislance du bord, commence finement un peu en arrière de l'épaule et se termine de même, presque à l'exti'é- mité sulurale, après s'être renflée dans son parcours; entre la suture el les côles existent sur chacune d'elles trois rangées de pelils tubercules oblongs, larmiformes, un peu irréguliers en longueur, l'échancrure ter- minale occupe environ le septième de la longueur. Dessous lisse, finement 88 H. Deyrolle et L. Fairmaire. chagriné sur les côtés, rebord des élytres vert, côtés du prolhorax bleuâ- tres ; pattes et tarses longs, les derniers grêles, c?. Inconnu. Cette superbe espèce, malgré une sculpture beaucoup plus prononcée, fait manifestement partie du groupe des Carabus prodiguus, Tûn-Tei, etc., des mêmes pays. DiNEDTES QDADRrspiNA F. — Long. 9 1/2 mill. — Oblong, ovalaire, assez convexe, en dessus d'un brun bronzé brillant, une bordure jaune testacée sur les côtés du corselet et des élytres ; ces dernières ayant, en outre, dans leur moitié externe, des bandes alternées de vert bronzé et de brun cuivreux, la suture et Textrémité étroitement cuivreuses ; dessous du corps, pattes et antennes d'un testacé jaunâtre, extrémité de ces der- nières noirâlre. Tète noire, épistome coupé presque droit, labre court, arqué ; suture de l'épislome bien marquée. Corselet en trapèze très-court, bord postérieur largement et assez fortement sinué de chaque côté. Élytres presque régulièrement ovalaires, assez convexes, avec les bords aplanis et tranchants, légèrement relevés; suture fortement déhiscente à l'extrémité, avec une épine aiguë de chaque côté ; au dessus et en dehors, vers les 7/8" du bord externe, une autre épine aiguë suivie d'une échan- crure; avant l'extrémité, chaque élytre présente, en dehors, une impres- sion ovalaire bien marquée. L'absence d'écusson me fait ranger cet insecte parmi les Dinndes, mais il en diffère par les pattes antérieures peu développées, par la forme ovalaire du corps qui le fait ressembler à celui des Gyrùnis. Cette espèce doit être voisine du D. sinuosipennis Lap., Hist, Ins., I, 171, du Thibet. — Long. 13 1/2 mill. — Un peu allongé, noir peu brillant ; élytres lisses, offrant, au bord extérieur et près de l'extrémité, une petite sinuosité, et terminées par une petite pointe obtuse, arrondie; dessous du corps et pattes d'un brun rougeàtre. HYDROCASSIS, nov. gen. Corps brièvement ovalaire, modérément convexe. Menton quadrangu- laire, tronqué en avant. Palpes maxillaires allongés, assez grêles, les trois derniers articles subégaux, le dernier indistinctement plus long que le pénultième ; palpes labiaux très-courts, dernier article oblong, tronqué. Coléopthrs df la Chine centrale. 80 Labre large, court, tronqué comme répislomc. Yeux médiocres, pou saillants. Antennes de neut articles, les deux premiers allongés, les sui- vants courts, le sixième court et large, annexé à la massue composée de trois articles peu serrés. Corselet transversal très-rélréci en avant. Écusson médiocre. Élylres en ovale très-court, tronquées à la base, atténuées en arrière dès le milieu, à stries assez profondes. Pattes médiocres, fémurs comprimés, tibias à peine distinctement spinuleux ; premier article des tarses postérieurs court, le deuxième long, crochets simples. Hanches antérieures contiguës, les inlermédiaires à peine sépa- rées. Abdomen de cinq segments. Cicnre très-voisin des Hijdrobius, mais à corps moins oblong, moins convexe ; Tépistome et le labre sont largement sinués ; le mésosternum forme une étroite carène entre les hanches intermédiaires; la poiti'ine présenle'un enduit terreux qui recouvre la base des fémurs. H. scAPULATA F. — Long. 7 mill. — Brièvement ovalaire, presque également atténué en avant et en arrière ; glabre en dessus, d'un brun noifcàîre brillant, une tache aux angles postérieurs du corselet s'élendant un peu sur le bord, et une autre tache assez grande au milieu de la base de chaque élytre, d'un rouge testacé, ainsi que les palpes et les antennes, sauf les trois articles de la massue qui sont noirs et mats; dessous cou- vert d'un enduit terreux, cendré, pubesceni, serré, s'élendanl sur la grande moitié basilaire des fémurs, le resle d'un rouge teslacé, tibias d'un brun noirâtre, tarses un peu plus clairs. Tète et corselet à ponc- tuation extrêmement fine, ce dernier plus de deux fois aussi large que long, se rétrécissant en avant depuis la base, bord postérieur presque droit, avec les angles émoussés. Écusson oblong, un peu triangulaire, à peine ponctué. Élytres à sli'ios ponctuées, bien marquées, allant jusqu'au bout de l'élylre; intervalles plans, à ponctuation pies(iue indislincle, et présentant en outre alternativement une ran^^iée fort iirégulicre de plus gros points. 1. i\ECROPHORUS JAPANUS Har. , Deuls. Ent. Zeits., 1877, p. 365. — (PI. 3, fig. 5.) — Long. 19 mill. — Oblong, assez convexe, d"un noir brillant, un peu moins sur les élytres, qui offrent deux bandes Iransvej- sales rouges, fortement dentelées, n'atteignant pas tout à fait la suture, la première remontant le long du bord externe jusqu'à l'épaule, la seconde située un peu avant l'extrémité, fortement dentée de noir au bord posté- 90 H. Deyrolle et L. Fairmaire. rieur et touchant le bord externe, bord réfléchi, une tache sur le cha- peron et massue des antennes, sauf le premier article, d'un rouge brique. Tète robuste, disque entre les yeux finement ponctué, bordé latérale- ment par un sillon assez profond, s'élargissant vers le milieu des yeux, arqué en dessus et aboutissant dans le sillon transversal qui sépare la tête du col, celui-ci ponctué, avec trois lignes longitudinales, les deux latérales un peu saillantes, renflement supra-oculaire striolé en travers. Corselet grand, convexe, largement arrondi dans la partie postérieure, un peu dilaté latéralement en avant et arrondi, ce qui forme une légère sinuosité au milieu des côtes, bord antérieur sinué de chaque côté; surface hsse finement ponctuée, ayant en avant un sillon deux fois sinué de chaque côté, qui détermine en avant un espace légèrement convexe; une dépression plus fortement ponctuée, en forme de gouttière, le long des bords postérieurs et latéraux. Écusson assez grand, en triangle couit, presque arrondi à Textrémité, ponctué. Élytres presque parallèles, un peu rétrécies tout à fait à la base, à troncature nudulée, presque arrondie en dehors, un peu déprimées derrière l'écusson, à ponctuation assez forte, médiocrement serrée, ayant chacune deux lignes longitudinales peu distinctes, mais marquées de gros points irrégulièrement disposés; épaules relevées, calus postérieurs peu marqués. Abdonjen laissant h découvert les deux derniers segments et le bord apicalde rantépénullième, à ponctuation finement râpeuse, bords apical et marginal ciliés de soies courtes fauves; métasternum couvert sur les côtés et à l'extrémité de poils soyeux fauves. (j*. Trochanlers postérieurs prolongés en une forte épine, tibias assez comprimés et fortement arqués. Ressemble beaucoup au vespUlo, mais plus grand, à corselet plus ample, nu, à écusson plus court, plus ponctué, et à métasternum sans villosité au milieu. La description du N. japmnis îl'ir. me paraît ])icn convenir à cet insecte. 1. Necrophorus ocellatus. — Long. 12 mill, — Ovalaire, élargi en arrière, d'un noir brillant, ayant, sur chaque élytre, deux bandes d'un rouge testacé, la première h la base, remontant sur l'épaule, fortement dentée du côté de l'écusson, avec un point noir sous l'épaule, la posté- rieure, apicale, bordée de noir à l'extrémité, fortement échancrée en avant et en arrière avec un gros point noir isolé, ces deux taches n'attei- gnant pas la suture ; bord réfléchi également rouge, ainsi qu'une tache Coléoptères de la Chine centrale . 91 frontale; chaperon étroitement bordé de leslacé ; massue des antennes testacée, sauf l'article basilaire. Tèlo petite, yeux très-gros, renflement post-oculaire très-peu marqué, un sillon longiludinal le long des youx, se réunissant à Tautre en s'arrondissant. Corselet arrondi sur les côtés et en avant, un peu tronqué au bord postérieur, aplani sur les bords, qui sont ponctués faiblement, convexe sur le disque qui est partagé en deux parties par une impresfyon antérieure festonnée, la partie postérieure, la plus grande, sillonnée au milieu et assez fortement impressionnée en arrière. Écusson grand, très-fortement ponctué, presque mat. Élylres s'élargissant peu à peu de la base à l'extrémité, qui est tronquée, mais arrondie en dehors, à ponctuation médiocrement serrée, s'effaçant en arrière, ayant chacune deux lignes longitudinales un peu saillantes. Abdo- men ayant les trois derniers segments découverts et bordés de poils roux assez courts. Poitrine à pubescence fauve peu serrée. $. Cet insecte paraît ressembler beaucoup à la description du iV. maculi- frons Kr., du Japon; mais comme on compare ce dernier au rtispntor, notre insecte diffère de celui-ci par la forme du corselet qui n'est nul- lement élargi en avant, mais arrondi de la même manière à tous les angles; la ponctuation des élytres est beaucoup plus fine et les points plus gros sont indistincts, la bande noire médiane est très-large, la bande noire basilaire est très-décluquetée en arrière, le point isolé est, non pas sur l'épaule, mais un peu en arrière, de même que le point noir postérieur est dans la petite dépression située derrière le col, et la bande noire apicale forme en dedans un crochet arrondi, la taille est inférieure, même à celle de la variété (jundripunctuius. Ptomascopus Davidis. — Long. 15 mill. — Allongé, un peu ellip- tique, d'un noir assez brillant, un peu moins sur l'abdomen; sur chaque élytre, une grande taclie d'un rouge un peu sombre, ne touchant pas à la base, dépassant le milieu, à peine interrompue par la suture et allant jusqu'au bord externe ; épistome d'un ferrugineux obscur. Tête oblusé- ment triangulaire, légèrement convexe, très-finement ponctuée, ayant une impression de chaque côté, près des yeux, et une autre avec un gros point en avant au milieu. Corselet un peu plus large que la tête, de même largeur au milieu que les élylres, anguleusement arrondi en arrière et sur les côtés, assez convexe et très-finement ponctué, avec une impression en forme de gouttière le long des côtés de la base, plus forte- ment ponctuée. Écusson tiiangulaire, presque arrondi h l'extrémité. 92 H. Deyrolle et L. Fairmaire. pondue, à pubescence fauve. Élytres pas deux fois aussi longues que le corselet, tronquées, assez densément et assez fortement ponctuées, ayant chacune quatre rangées de points plus gros, très-écartées, les deux dis- coïdales placées sur deux lignes assez saillantes. Abdomen à pubescence d'un faune cendré, formant une bordure sur le bord postérieur; dessous et pattes couverts d'une pubescence semblable. ç?. Les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés et diminuant de largeur. Doit ressembler beaucoup au P. quadrimaculaius indiqué par M. Kraatz (Berl. Ent. Zeits., 1877, lOZi) comme trouvé en Chine par M. l'abbé David; mais les élytres n'ont chacune qu'une grande tache rouge, qui en occupe la moitié basilaire. Le genre Ptomascopus présente un certain intérêt en ce qu'il semble former la transition des Silpha aux Necroplwnis ; il a la forme et la colo- ration de ces derniers, mais la massue des antennes est lâche et allongée. Silpha (Oiceoptoma) cyaneocincta F. — Long. 14 mill. — Ovalaire, déprimé, d'un noir mat sur les élytres, avec les côtes un peu luisantes, d'un noir brillant sur la tête et le corselet, bords latéraux et postérieurs de ce dernier largement teintés de bleu azuré par reflet, dessous et pattes d'un bleu d'acier un peu obscur, médiocrement brillant. Tête con- vexe, presque lisse, assez fortement ponctuée derrière les yeux; labre large, fortement bilobé. Antennes noires, les cinq derniers articles en massue allongée, les trois derniers à pubescence soyeuse. Corselet pres- que deux fois aussi large que long, rétréci en avant, les côtés légèrement arrondis, bord postérieur presque droit au milieu, oblique et légèrement sinué de chaque côté ; surface lisse au milieu, côtés et base déprimés, fortement et densément ponctués, cette ponctuation laissant une étroite bordure antérieure. Écusson large triangulaire, pointu, les côtés arron- dis à la base, surface très-ponctuée, un peu déprimée. Élytres larges, faiblement arquées sur les côtés, s'arrondissant en arrière avec l'angle suturai un peu pointu, suture et, de chaque côté, trois fines carènes lisses, puis une côte longitudinale arrondie avant le bord externe qui est tranchant, l'espace entre la troisième carène et la côte est concave longi- tudinalement ; ponctuation médiocrement forte, assez serrée, sauf le long du bord externe; aux deux tiers postérieurs un calus transversal sur lequel aboutit la troisième carène; bord réfléchi, fortement creusé en Cutcoptcres de ta Chine centrale, 93 gouttière. Dessous Guement ponctué, plus densément sur l'abdomen, dont le cinquième segment est fortement échancré. Tibias garnis en dehors de spinules fines, courtes, serrées. Cette espèce est remarquable par sa forme déprimée, tranchante sur les bords, son ïabre fortement bilobé, son corselet lisse, non tubercule, ni pubescent. Son faciès se rapproche assez de celui d'un Sitpliu de l'Amérique du Nord. 1. Ips Davidis F. — Long. 9 mill. — Allongé, subparallèle, légère- ment atténué aux deux extrémités, modérément convexe, d'un noir lui- sant, avec deux taches rouges sur chaque élytre, l'une au milieu de la base, se dilatant un peu derrière l'épaule, dentée en arrière, l'autre après le milieu, n'atteignant ni le bord, ni la suture, fortement dentée en avant et surtout en arrière, dessous et pattes d'un noir plus brunâtre, massue des antennes et tarses d'un roussàlre obscur. Tête et corselet assez densément et assez finement ponctués, ce dernier transversal, rebordé sur les côtés et en arrière. Écusson en triangle obtus, à ponctua- tion extrêmement fine. Élytres presque tronquées, mais fortement arron- dies à l'angle externe, ponctuées comme le corselet. Pygidium assez for- tement ponctué, ainsi que le dessous du corps. Ips nankineus F. — Long. 8 mill. — Forme du précédent, ponc- tuation semblable, seulement taille un peu plus petite, et coloration entièrement d'un roux jaunâtre brillant. Ce n'est peut-être qu'une variété de coloration du précédent, mais elle serait bien remarquable, PsEUDOLUCANUs Davidis D. — (Pi. U, fig. 1, 2.) — Loug, ^ 33 mill., $ 26 mill. — d*. D'un noir profond, luisant sur les élytres, mat sur la tête, mandibules courtes, brusquement recourbées en avant, en forme de pince; chaperon large, pentagonal; antennes à quatre feuillets; tète finement granuleuse; prolhorax inégal, granuleux sur les côtés, plus brillant au milieu ; élytres lisses, élargies en arrière des épaules, assez largement marginées ; pattes et tarses noirs. Ç. Un peu plus petite que le d*, d'un noir brillant, tête grossemcnt ponctuée, prothorax très-obliquement coupé sur les côtés en arrière, ayant quatre dépressions latéro-discales ; élytres couvertes d'une fine ponctuation , médiocrement serrées ; cuisses postérieures et médianes ayant sur leur face antérieure une petite bande orangée qui se répète sur leur face postérieure. 9Zi II. Deyrolle et L. Fairmaire. c?. Tête subparallèle dans sa moitié antérieure , assez obliquement rétrécie en arrière, mate, couverte d'une fifte granulation ; front traversé par une carène un peu obsolète, qui se termine, au-dessus de la base des mandibules, par une petite élévation arrondie peu élevée ; chaperon à peine séparé du front par un sillon peu marqué; mandibules en forme de pinces, légèrement étranglées à l'endroit de la courbure, leur extrémité précé- dée en dedans par une petite dent ; elles sont mates à la base, luisantes dans leur dernière moitié. Prothorax en carré transversal, légèrement élargi au milieu, avec les côtés fortement rabattus, son bord postérieur droit, avec ses angles subaigus latéralement, l'antérieur fortement lobé au milieu, subaigu en avant; tout ce bord parcouru en arrière par un sillon bien marqué. Écusson court et large, finement ponctué, sa plus grande partie inclinée en avant, Élytres visiblement plus larges que le prothorax, médiocrement bombées, anguleusement arrondies aux épaules, assez élargies en arrière de celles-ci par le bord marginal; à peine à l'aide d'une forte loupe dislingue-t-on quelques très-petits points. Dessous finement ponctué, poitrine assez velue, abdomen glabre, tarses presque aussi longs que les tibias. $. Tète assez forte, notablement rétrécie en arrière, ayant le front légèrement en bourrelet; on y aperçoit la trace des petites élévations postmandibulaires qui existent chez le <^, par suite d'une petite dépres- sion qui existe de chaque côté, à quelque distance du bord frontal; elle est couverte d'une assez grosse ponctuation subconfluente, qui la rend rugueuse. Prothorax subparallèle au milieu des côtés seulement, arrondi en avant, avec ses angles peu aigus, assez obliquement coupé en arrière; son bord postérieur presque droit, l'antérieur assez fortement lobé au milieu ; il est couvert d'une fine ponctuation assez serrée sur les bords, presque effacée sur le disque qui est brillant, avec deux dépres- sions de chaque côté (peut-être ces dernières sont-elles accidentelles). Éeusson noir moins incliné que chez le S. Élytres de même forme, ayant une fine ponctuation médiocrement serrée et une multitude de fines stries obsolètes, plus serrées par place. Dessous du corps finement villeux; villosité de l'abdomen plus courte que celle de la poitrine; pattes glabres. Prismognathus Davidis D. — Long. S' 33 mill., ? 20 raill. — (?. Bronzé sombre assez uniforme, presque mat partout, un peu plus brillant vers la région scutellaire et sur le disque du prothorax. Allongé Coléoptèr«s de la Chine centrale. 95 et parallèle, voisin de P. su b.-eneus Mois., plus métallique (quoiqu'il le soit peu); granulation des élylres plus forte; prolhorax plus convexe; mandi- bules notablement plus robustes, plus contournées, bien plus larges, ayant leur base supérieure garnie de deux dents îi quelque distance de leur naissance. Tète de nièrac forme que celle du subimeus, seulement un peu plus anguleuse en avant des yeux; elle est régulièrement rétrécie d'avant en arrière, en forme de trapèze, avec le dessus déprimé et le front échancré en arc de cercle; mais ici, le chaperon est plus étroil, anguleux en avant, tandis qu'il est tronqué, presque biluberculeux chez le subsencus. Prolliorax un peu élargi d'avant en arrière; côtés droits, dessus con- vexe; assez fortement échancré aux angles postérieurs, les antérieurs arrondis; il est couvert d'une fine granulation (qui le rend mat sur les côtés), entremêlée d'une ponctuation légère, qui ne s'aperçoit que sur le disque où la granulation est très-obsolète. Élylres parallèles, arrondies en arrière avec rextréniiu- sulurale légèrement li'onquée, à peine anguleuse à la suture (elles sont simultanément arrondies chez le subœncus avec l'angle suturai très-apparent); épaules anguleuserpent arrondies, mômes granulations latérales et discoscutellaires que dans le prothorax. Dessous brun testacé à reflets bronzés peu brillants. Ç. D'un brun sombre presque noir. Se distinguant de submncus par la forme des élytim qui rappelle celle du é, la forme du prolliorax plus trapézoïdal, la ponctuation du disque et celle de la tête notablement plus écartées. Catharsius Davidis D. — Long. Z|5 mill. — c?. Voisin de Jeicchus; d'un noir peu brillanl; tête armée d'une corne recourbée en arrière, amincie à l'extrémité , robuste à la base ; prolliorax ayant sur le disque une gibbosité transversale biangulaire, de plus du tiers de la largeur, échancrée sur son sommet antérieur; les côtés de la gibbo- sité descendent latéralement, bordant, à angle vif, une profonde fossette latérale allongée, interne et se terminant par un tubercule obtus conique, situé vers l'angle antérieur, à égale dislance des bords an- térieur et latéral ; entre le bord latéral et le bord de la fossette, existe une carène longitudinale obtuse, ayant une dépression au côté interne; la face antérieure est assez luisante et assez obliquement incli- née du bord au sommet de la gibbosité discale ; la partie postérieure est couvcrle d'un (in réseau formé par une ponctuation légulière, peu pro- fonde et arrondie, ce qui la fait paraître rugueuse. Élylres assez parallèles, 96 H. Deyrolle et L. Fairmaire. ayant chacune liuil fines stries et couvertes d'une fine ponctuation obso- lète en forme de petites rides longitudinales peu marquées. Dessous assez ponctué sur les bords des segments de l'abdomen. Stnapsis Davidis F. — (Pi. U, fig. 5.) — Long. 29 mill. — Ovalaire, convexe, d'un noir assez brillant, un peu soyeux sur les élytres, plus bril- lant en dessous; antennes d'un brun roux. Tête large, transversale, bords obliques de chaque côté, relevés, ayant au milieu, en avant, une échan- crure aiguë, faiblement ondulés et prolongés en dehors en une pointe assez grêle, rendue plus aiguë par une sinuosité arquée postérieure; surface rugueuse et ponctuée, couverte à la base de fines aspérités et granu- lations; au milieu, entre les yeux, une saillie courte, large à la base, conique, obtuse. Corselet court, aussi large que les élytres, inégalement convexe, côtés légèrement arrondis, aplanis aux angles antérieurs, qui sont tridentés, les dents courtes, l'interne aiguë; couvert de granulations bien marquées et serrées, sauf sur deux espaces relevés transversalement, placés en arrière du milieu, séparés par un sillon médian, en avant duquel se trouve une saillie obtuse. Élytres d'un Ateuchus, brusquement arrondies à l'extrémité, couvertes d'une réticulation extrêmement fine et serrée, ayant chacune six stries très-fines, à peine enfoncées, marquées de points espacés; bord externe, formé par deux fines carènes très-rap- prochées, mais non confondues à l'extrémité ; bord réfléchi, marqué de deux stries, l'extérieure accompagnée d'une fine ligne saillante. Poitrine presque lisse, côtés couverts de fortes granulations, métasternum forte- ment creusé transversalement et tronqué à l'extrémité ; abdomen court, couvert, ainsi que le pygidiura, de fines aspérités. Tibias antérieurs munis extérieurement de trois dents obtuses, la dernière la plus longue, à peine dépassée par les tarses ; fémurs intermédiaires obtiisénient angulés en dedans, tibias munis en dehors de plusieurs dents très-obtuses, fémurs postérieurs armés en dedans de deux pointes courtes, assez inégales, tibias fortement arqués en dedans et prolongés en une pointe assez aiguë, accompagnée d'un éperon long, aigu, ces tibias munis d'une ran- gée de poils roux, serrés, formant une brosse. Onthophagus rectinicornis p.— (PI. Ix, fig. 6.) — Long. 15 à 17 mill. — Ovalaire, très-épais, ayant l'aspect d'un petit Copris ; d'un noir pies- que mat, avec des poils roux assez longs sur les côtés de la poitrine et de l'abdomen et sur les pattes. Tête plane ou plutôt faiblement convexe. Coléoptères de la Chine' centrale. 97 le bord antérieur formant en avant une dent obtuse un peu relevée, fai- blement sinuée sur chaque côté, puis se rétrécissant assez fortement vers les yeux; surface fortement coriacée, la partie occipitale se relevant en une lame courte, dont les côtés se prolongent en une corne légèrement arquée en avant. Corselet presque également rétréci en avant et en arrière, les côtés sinués aux angles postérieurs; surface couverte de gra- nulations déprimées, serrées, la partie antérieure presque perpcndicu- laiie, lisse, formant au milieu un cône large, -peu aigu et peu relevé. Élytics à stries fines, les intervalles plans, couverts d'une ponctuation râpeuse et réticulée. Pygidium à ponctuation forte et serrée, obsolète- ment caréné au milieu. Métaslernum ponctué sur les bords; les quatre fémurs postérieurs fortement ponctués; tarses antérieurs grêles, d'un roussàlre obscur, les postérieurs comprimés et ciliés. Geotrdpes (Phelotuopes) Davidis D. — Long. 17 mill. — Parallèle, noir brillant sur les élytres, mat sur le prothorax ; élytres parcourues par des côtes onduleuses, saillantes , séparées par des stries ondulées ; ponctuation et stries d'un verdàtre presque noir très-brillant ; dessous violet foncé. Chaperon en demi-cercle ; tête finement et obsolètement ponctuée, n'ayant pas de tubercule médian sur le front. Protliorax, par- couru sur le disque par une fine strie bien marquée, abrégée en avant, n'ayant aucune trace de ponctuation sur la majeure partie de sa surface ; on n'en aperçoit que sur les bords latéraux «et dans les sillons des bords antérieur et postérieur. Élytres allongées et parallèles, de même largeur que le prothorax, ayant leur sculpture un peu atténuée en arrière. Dessous peu brillant, ponctué; pattes assez longues, tibias antérieurs peu robustes, garnis extérieurement de sept dents et armés, sur le milieu de leur face inférieure, d'une forte dent carénée en arrière. 1. Melolontha (IIoplosternus) Davidis F. — Long. 26 mill. —Forme du sinensis, un peu plus parallèle, d'un brun un peu noirâtre, avec les élytres d'un brun châtain, le prosternum noirâtre sur les côtés, couvert d'une couche mince et serrée de poils squameux très-fins, d'un gris un peu cendré, légèrement brunâtre sur les côtés du corselet et sur la tèle, et laissant voir la couleur du fond sur les élytres. Tête faiblement relevée et très-légèrement sinuée au milieu du bord antérieur, ayant une ligne ondulée, à peine impressionnée, entre les antennes; celles-ci d'un brun noirâtre, avec, les articles intermédiaires roussàtres, le 3' allongé, le U* (1878) 1« partie, 7. 98 H. Deyrolle et L. Fairmaire. court, angulé eu dedaus. Corselet aussi large que les élylres, rétréci en avant à partir du milieu, avec les côtés l'orteuient arrondis; bord posté- rieur largement et fortement sinué de chaque côté ; ponctuation extrême- ment fine et serrée, finement rugueuse sur les côtés. Écusson très-ponctué, en ogive arrondie. Élytres couvertes de points assez gros, mais très-peu enfoncés, médiocrement serrés, avec la suture un peu saillante, et, de chaque côté, trois lignes un peu élevées, la 3' à peine distincte, surtout en arrière, et une h" très-étfroite, assez distincte, parallèle au bord externe. Pygidium un peu convexe, en cône tronqué, légèrement sinué au sommet et couvert d'une rugosité extrêmement fine et serrée. Poitrine et pattes à villosilé fauve assez courte, assez serrée ; abdomen à squamosité plus serrée que le dessus, lisse au milieu des premiers segments comme le milieu du mélaslernum ; de chaque côté une rangée de taches plus petites, peu distinctes. Pointe métasternale atteignant le milieu des hanches antérieures. ?. 2. Melolowtha albopruinosa F. —Long. 2i mill. — Forme et colo- ration du M. pcctoralis Gerni. [albida Cast.), mais bien distinct par la pointe métasternale qui fait saillie entre les hanches intermédiaires et par le pygidium conique, non prolongé en pointe ; en outre, le corselet est atténué en avant presque dès la base, les angles postérieurs sont aigus, plus prolongés et embrassent presque la base des élytres, la ponctuation est beaucoup plus fine, plus serrée, sans impression longitudinale; la tète a le bord antérieur moins fortement relevé, légèrement sinué au miUeu, et présente au milieu de la base une ligne longitudinale faiblement éle- vée, un peu dénudée ; les élylres sont plus convexes, la squamosité blanche est plus dense, les côtes sont moins marquées ; le pygidium est bien plus convexe , sans impression longitudinale ; les taches latérales blanches de l'abdomen sont plus larges, plus triangulaires ; les tibias antérieurs sont armés à l'extrémité de deux dents fortes et saillantes, et au-dessus, vers la base, présentent un angle obtus bien marqué ; les crochets des tarses ont aussi la dent basilaire plus saillante. Cette espèce doit être voisine du M. «îon^o^ica Motsch., Étud. ent., 185/1, 28. — Long. 20 à 23 mill. — Oblomja, convcxa , dilute castanca albido-tomcnlosa ; thorace subconvexo, Intcribus rotundaiis vix cmarfji- naiis; corpore Udcribiis maculis albidis oblUeratis; pcdibus incrassatis, castaneis. 3. Melolontha MANDARiNA F. — Loiig. 22 mill. — Oblong, un peu Coléoptères de la Chine centrale, 99 élargi en arrière, très-convexe, d'un brun noir recouvert d'nne pubes- cence épaisse, assez grosse, d'un roux un peu cendré, élytres plus rousses, dessous^ du corps et pygidium à pubescence plus fine, plus rase, plus cendrée, avec cinq taches presque triangulaires de chaque côlé de l'abdomen ; poitrine à villosité d'un gris roussàlro assez longue, pattes à villosité semblable, mais bien moins serrée ; tête plane, légèrement con- vexe en avant, avec le bord antérieur un peu relevé, non sinué, arrondi de chaque côté, sommet un peu villeux. Antennes à scape roux et à massue brune, assez grande, légèrement arquée. Corselet presque deux fois aussi large que long, bord postérieur formant un lobe arrondi, sail- lant, assez fortement sinué de chaque côlé, angles postérieurs très-aigus; rétréci en avant dès avant le milieu ; bords latéraux légèrement festonnés; surface à ponctuation fine, très-serrée. Écusson grand, presque ogival, finement et densémenl ponctué. Élytres couvertes d'une pubescence for- mée par de très-petites soies, très-courtes, serrées, ayant la suture relevée et de cliaque côté deux côtes longitudinales, la première marquée, la deuxième beaucoup moins. Pygidium conique, à ponctuation extrême- ment fine et serrée. Dessous à ponctuation très-fine, très-serrée. Méso- sternum se i)roIongeant entre les hanches intermédiaires en une pointe noire lisse. Tibias antérieurs assez grêles, ayant en dehors, vers l'extré- mité, deux dents aiguës et au-dessus un angle obtus à peine indiqué. Cette espèce ressemble beaucoup au M. japonica, et présente, comme lui, une petite saillie entre les hanches intermédiaires, ainsi qu'un pygi- dium sans pointe grêle ; elle en diffère par la taille plus petite, le corselet plus rétréci en avant, à pubescence plus grosse, sans impression longitu- dinale , à angles postérieurs plus saillants, l'écusson moins court, les pattes moins rugueuses, les tibias antérieurs plus étroits, avec un léger angle obtus vers la base, les taches latérales de l'abdomen plus étroites ; la côte interne des élytres est aussi bien moins distincte. Faut-il rapprocher de cet insecte VOplosterna inc«na Molsch.?Étud. ent., 1853, 66. — Long. 20 mill. — Fusca-tcstacca, cinereo-piibesccns, dcnsis- sime punctulata, antennarwn clava oculisquc infuscatis ; tlwracis latcribus arcuatis, antice subdiUdatis , subcrenulaiis, angulis posticis redis stylo anali in utroque sexu minus producto. — Pékin. ScHizoNYCHÀ OBsccRATA F. — Loug. 13 mill. — Oblongue-ovalaire, convexe, d'un roussàlre obscur médiocrement luisant, la tète plus foncée 100 H. Deyrolle et L. Fairmaire. au sommet, parsemée de poils squameux blanchâtres, fugaces, formant une bande sur les bords latéraux du corselet, ainsi qu'à Textrémité des élytres ; dessous du corps et pygidiura recouverts de ces mêmes poils squameux très-serrés, sauf au milieu de la poitrine ; antennes, palpes et pattes d'un fauve pâle. Tête plane, finement et densément ponctuée- rugueuse, presque droite et un peu relevée au bord antérieur, avec les angles arrondis. Corselet transversal, deux fois aussi large que long; côtés convergeants en avant presque en ligne droite, un peu arrondis avant la base; angles antérieurs un peu pointus; ponctuation assez grosse, médio- crement serrée, un peu plus sur les côtés; une légère impression longitu- dinale au milieu, en avant ; bord postérieur largement et très-légèrement sinué de chaque côté, angles postérieurs presque droits. Écusson ponctué en triangle fortement arrondi. Élytres brusquement arrondies à l'extré- mité, ayant chacune, outre la suture, k côtes assez larges, lisses, médio- crement élevées, les intervalles à gros points médiocrement serrés, les deux premiers intervalles ayant au milieu une ligne longitudinale un peu élevée, mais moins distincte et assez irrégulière. DIPHYCERUS, nov. gen. Labre extrêmement court. Dernier article des palpes maxillaires allongé, fusiforme, tronqué à l'extrémité, deux fois aussi long que le pénultième. Tête atténuée et arrondie en avant. Yeux gros. Antennes atteignant la base du corselet, de dix articles, le 1" claviforme, épais, le 2^ assez court, le 3* aussi long que les deux premiers réunis, le 3* et le Zi' plus courts, les 5*, 6' et 1" beaucoup plus courts ; la massue, de trois articles, presque aussi longue que le scape. Corselet assez transversal, un peu moins large que les élytres. Écusson grand. Élytres courtes, ne recouvrant ni le pygi- dium, ni le propygidium. Hanches antérieures coniques, contiguês, les intermédiaires contiguês. Segments ventraux un peu refoulés, très-étroits, le pygidium étant un peu iucliné en dessous. Pattes assez grandes, tarses bien plus longs que les tibias, le dernier article des antérieurs aussi long que les trois précédents réunis, le même des postérieurs aussi long que les deux précédents ; crochets grands, allongés, les antérieurs un peu fendus à l'extrémité. Ç. Corps plus massif, antennes plus courtes et à massue aussi plus courte, segments abdominaux de taille normale, pattes plus courtes, plus épaisses. Coléoptères de la Chine centrale. 101 Ce nouveau genre paraît devoir être classé dans le groupe des Chasma- toptérides et présente un faciès bien analogue à celui des vrais Chasma- toplerus. Il est fort remarqua])lc par la dimension des antennes chez le mâle et par la disposition des crochets tarsiens. D. Davidts F. — Long. G ù 7 rail). — Ovalaire, Irès-épais, médiocre- ment convexe, d'un noir brillant, hérissé de poils noirs sur le corselet, avec des poils courts, d'un blanchâtre un peu fauve, formant une petite tache de chaque côte de la base du corselet, couvrant l'écusson, sauf le milieu, parsemés sur le corselet et les élytres, plus serrés sur le dessous du corps et le pygidium, et formant sur le propygidium une bande api- cale souvent bien marquée. Tête à ponctuation très-fine, assez serrée. Corselet un peu plus large que long, rétréci en avant et très-légèrement en arrière ; bord postérieur simié de chaque côté, avec deux échancrures aiguës vis-à-vis l'écusson; couvert d'une ponctuation extrêmement fine et serrée, avec un espace lisse à la base et au milieu, en arrière ; une ligne légèrement élevée, hsse à la base. Écusson en ovale tronqué à la base, concave au milieu. Élytres assez courtes, un peu élargies après les épaules, fortement et séparément arrondies à l'cxtrémilé, à ponctuation médiocrement forte, assez serrée, finement rugueuse. Pygidium convexe, h ponctuation extrêmement fine. $. Plus grosse, ligne médiane du corselet plus marquée, écusson plus court, élytres plus larges, plus rugueuses vers la suture. Callistethus Davidis F. —Long. 15 raill. — Ovalaire, assez convexe, d'un beau vert bleuâtre métallique brillant, plus bleu sur les pattes anté- rieures, les tibias et les tarses. Tête lisse au sommet, densément et très- finement ponctuée en avant, avec une ligne un peèi impressionnée et ondulée entre les yeux, la partie en avant de cette ligne un peu plus foncée. Corselet transversal, rétréci en avant de la base; angles antérieurs assez saillants, mais émoussés ; bord postérieur presque droit au milieu, sur la largeur de l'écusson, et obliquement arqué de chaque côté ; bords latéraux finement marginés ; surface lisse. Écusson lisse, en ogive forte- mont arrondie. Élytres plus larges que le corselet ; bord externe épaissi depuis l'épaule, fortement renflé au tiers antérieur, puis s'arrôlant là ; fortement arrondies chacune â l'extrémité, avec la suture un peu saillante et h stries extrêmement fines et finement ponctuées, presque ellacées en dehors. Propygidium assez fortement ponctué ; pygidium convexe, lisse 102 H. Deyrolle et L. Fairmaire. au milieu, fortement ponctué sur les côtés, avec une petite impression en fossette au milieu de chaque côté. Dessous assez fortement ponctué ; pointe sternale droite, atteignant à peine les hanches antérieures. Diffère du G. considaris Blanch. par sa coloration plus bleuâtre, sa forme bien plus trapue, la tête atténuée en avant, presque arrondie et ponctuée au lieu d'être large, lisse et presque tronquée ; par les élytres plus courtes, à bord marginal dilaté et épaissi derrière les épaules, et le dessons du corps glabre ; les pattes sont aussi plus robustes, et la pointe sternale, un peu plus courte, n'est pas recourbée en dedans. Aprosterna iridiventris F. — Long. 18 mill. — Ovalaire, atténué en avant, convexe, d'un vert métallique brillant, avec le dessous du corps et les pattes d'un vert irisé, palpes et antennes d'un brun roussâtre. Tête à ponctuation excessivement fine, presque indistincte ; bord antérieur assez relevé, arrondi aux angles. Corselet très-court, plus de deux fois aussi large que long, rétréci notablement en avant, avec les côtés arrondis en arrière ; angles postérieurs assez obtus, les antérieurs encore plus ; sur- face lisse, finement rebordée tout autour, le rebord poslérieur interrompu au milieu. Écusson grand, lisse, obtusément ogival. Élytres ovalaires, légèrement dilatées au milieu, fortement arrondies à l'extrémité, à lignes ponctuées très-finement géminées, les intervalles larges, très-finement et assez irrégulièrement ponctués; extrémité un peu plissée près de la suture ; pygidium à ponctuation râpeuse, hérissé de longs poils d'un fauve pâle. Dessous du corps lisse, bas de la tète d'un roussâtre brillant, poi- trine à villosité d'un fauve pâle ; tibias très-épineux, tarses robustes, épi- neux, crochets très-inégaux. Très-voisine de l'A. aniiqua Sch., mais d'une coloration un peu plus vive ; les élytres sont plus élargies en arrière, la tête est bien moins ponctuée, les lignes géminées des élytres sont bien plus fines et les inter- valles sont à peine ponctués. TOXOSPATHIUS, nov. gen. Ce genre semble se rapprocher du genre Pegylio, du groupe des Rhizo- trogides, et présente un faciès qui rappelle également un peu celui de certains Leucoihyreus. Antennes à 3* article bien plus long que le 2*; massue des mâles deux Coléoptères de la Chine centrale. 103 fois aussi longue que le funicule, arquée, composée de sept articles, le fnnicuio de trois seulement; massue dos femelles de trois articles, oblongue, serrée, droite, les articles 5' et 6° du funicule très-courts, le 7" également court, mais dilaté latéralement et accolé à la massue. Labre fortement échancré. IMenfon en carré transversal, arrondi aux angles, fortement rugueux et marqué d'un fort sillon arqué. Palpes labiaux petits, très- courts; les maxillaires allongés, le dernier article oblong-ovalaii'e, tronqué un peu obliquement. Chaperon concave, rebordé, non caréné. Corselet trans- versal, plus étroit que les élytres, rétréci en avant. Écusson large, arrondi sur les c(M(''S. Êlytres oblpngues, subparallèles, assez brusquement arron- dies à Textrémité, un peu impressionnées sous les épaules; pas de saillies slernales; hanches subconliguës. Crochets des tarses fortement bifides. T. INCONSTANS F. —(Pi. 3, fig. 1.)— Long., c^*, 10 mill.; Ç, IZi mill. — Allongé, épais, très-convexe, brillant, roux, avec les élytres d'un fauve pâle, poitrine et abdomen d'un brun foncé plus brillant que le des- sus ; dessus de la tête et le corselet, poitrine et pattes couverts d'une villosité fine, assez longue, d'un fauve très-pàle. Tête assez grande, à peine atténuée en avant; bord antérieur presque droit, ariondi aux angles, un peu sinué devant les yeux ; rugueusement ponctuée, surtout au sommet ; une forte impression entre les antennes. Yeux assez gros. Corselet plus étroit que les élytres, plus rétréci en avant qu'à la base, avec les côtés un peu angulés; bord postérieur faiblement sinué de chaque côté, avec les angles assez pointus ; ponctuation très-grosse, mais très- peu serrée. Écusson assez ponctué, moins au milieu. Élytres à ponctua- tion assez grosse, comme celle du corselet, mais serrée, irrégulière ; sur chacune, deux lignes un peu élevées, à peine distinctes. Pygidium à points énormes, peu enfoncés, oblongs, confluents; au milieu une forte impres- sion longitudinale. Poitrine densément ponctuée ; abdomen ponctué sur les côtés, lisse au milieu, avec les sutures des segments indistinctes. ?. Plus grande, massue des antennes petite, tête et corselet plus gros- sement et rugueusement ponctués, élytres à lignes longitudinales plus visibles, abdomen plus gros, à sutures moins effacées au milieu ; tarses plus robustes, mais à peine plus courts ; pygidium fauve. Quand cet insecte est vivant, il est d'une couleur d'un bleu azuré comme celle des Iloplia; on en voit quelques faibles vestiges dans quel- ques gros points du pygidium et de l'abdomen. lûZi H. Detrolle et L. Fairmaire. HYPERIUS, nov. gen. Abdomen à segments égaux. Hanches antérieures saillantes, contiguês, les intermédiaires contiguês. Tarses simples (c?, $), crochets fendus à l'extrémité. Labre visible, sinué; menton non sillonné. Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme, mais tronqué obliquement, presque cultri- forme, presque ovoïde ou ovoïde ; palpes labiaux extrêmement courts, dernier article ovoïde-acuminé. Yeux assez gros. Antennes courtes, massue mince, de 3 articles. Corselet presque hexagonal. Écusson grand, en triangle arrondi. Élytres oblongues. Pygidium perpendiculaire, décou- vert. Fémurs postérieurs assez épais ; 1" article des tarses postérieurs plus court que le 2^ Tibias antérieurs bidentés en dehors, ayant une petite épine interne avant l'insertion du larse ; tarses allongés, 1" article un peu plus long que les autres, 2% 3' et Zi'^'égaui aux antérieurs; tarses postérieurs plus allongés, 2= article plus long que le 1". Ce genre se rapproche des Clavipalpits, dont il diffère par les segments de l'abdomen égaux, le labre fortement échancré, le k' article des antennes aussi long que le 3% les 5" et 6* très-courts, égaux, et les cro- chets des tarses fendus seulement à l'extrémité. 1. H. DAviDis F. —(PI. 3, fig. 2.)— Long. 10 mill. -- Allongé, très- convexe, d'un marron roussàtre clair, revêtu d'une pubescence squami- forme, très-serrée sur le corselet, beaucoup moins sur les élytres et y formant des dessins variés ; tête plus foncée, couverte en outre, ainsi que le corselet, d'une pubescence veloutée, serrée, d'un roux fauve ; bord antérieur de la tête clair ; corselet ayant au milieu une bande brune, étroitement bordée de gris en dehors; élytres ayant de chaque côté à la base 2 lignes obliques très-vagues, une bande suturale également vague, et en arrière une bande obhque beaucoup plus marquée et plus gris blan- châtre, à contours assez irréguliers ; dessous couvert de squaraules d'un gris roussàtre ; poitrine et pattes à poils de même couleur. Tête relevée au bord antérieur, qui est fortement angulé de chaque côté et obtusément au milieu. Corselet transversal, plus rétréci en avant qu'en arrière; côtés anguleusement arrondis un peu en arrière et longuement ciliés ; angles postérieurs arrondis. Écusson assez grand, en triangle arrondi, finement ponctué. Élytres oblongues, s'élargissant légèrement au milieu, arrondies ensemble à l'extrémité, leur ponctuation fine et cachée sous la vestiture; Coléoptères de la Chine cnilrale. 105 de chaque côlé, une ligne lisse un peu saillante, parallèle au bord externe, commençant au-dessous de l'épaule, s'effaçant après le milieu. Pygidium aussi long que large, arrondi et un peu atténué à rcxlrémité. 2. II. SPARSUTDS F. — Long. 11 à 12 mill. — Forme du précédent, d'un brun foncé passant parfois au rougeàtre marron sur les élytres, avec des poils squamiforraes d'un blanc sale ou roussàtre, parsemés sur la tête, formant quatre bandes sur le corselet, parsemés sur les élytres de manière à former des teintes vagues, parfois une ligne oblique vers la base et sur chaque élytre trois gros points ou petites taches plus distinctes, la l"'*' au premier tiers, vers la suture, la 2'' plus grande, aux deux tiers postérieurs, la Z" un pou plus loin et plus près de la sature ; dessous presque noir, mais recouvert de poils squamiformes serrés, notamment sur les côtés de la poitrine, le milieu plus dénudé et garni de poils, comme les fémurs ; pattes et antennes variant du rougeàtre au brun foncé. Tête largement arquée et un peu relevée au bord antérieur. Cor- selet très-anguleux au milieu des côtés , fortement ponctué, presque rugueux, ayant au milieu une faible impression oblongue dont les côtés sont un peu élevés et moins ponctués. Écusson assez fortement ponctué, un peu rugueux. Élytres assez finement et assez dcnsémenl ponctuées, couvertes de petites rides transversales. Diffère du précédent, outre la coloration, par la sculpture rugueuse et le bord antérieur de la tète non obtus, 3. H. DENSiVENTRis F. — Loug. 13 mill. — Extrêmement voisin du précédent, mais plus grand ; en dessus d'un brun noir assez brillant, par- semé de poils gris extrêmement fins et petits ; dessous et pattes d'un brun noir à villosité grisâtre; abdomen couvert de poils squameux très- serrés, d'un jaune un peu fauve; pygidium comme le dessus du corps. Tête densément ponctuée, presque droite au bord antérieur, qui est assez relevé. Corselet fortement angulé au milieu des côtés, finement et un peu rugueusement ponctué, avec trois espaces longitudinaux plus gros- sement et moins densément ponctués, plus lisses, celui du milieu un peu impressionné au milieu. Écusson plus densément et plus également ponctué. Élytres densément et assez finement ridées et ponctuées, ayant aussi en dehors une petite ligne un peu saillante parallèle au bord externe; un peu impressionnées sur la suture derrière l'écusson. Celte espèce est bien remarquable par la vestiture squameuse et serrée 106 H. Djeyrolle et L. Fairmaire. de l'abdomen, tandis que le dessus du corps est parsemé de petits poils à peine visibles. Xylotrupes Davidis D. — (Pi. ûjfig. SetZi.) — Long. tiO mill. — d^. D'un noir profond, presque mat, robuste, large, parallèle ; tête armée d'une corne qui se bii'urque transversalement à l'extrémité et qui est munie de chaque côté, un peu plus bas que le milieu, d'une dent qui figure les bras d'une croix avec sa congénère. Prothorax armé sur le disque d'une corne un peu oblique en avant, s'élargissant vers son extrémité, qui est échancrée en croissant de façon à la rendre bifide. Ç. Robuste, d'un noir brillant; tète inerme; prothorax relevé en bour- relet tuberculeux sur le milieu du bord antérieur, ayant derrière celui-ci une fossette limitée postérieurement par deux petits tubercules jumeaux, et en arrière de ceux-ci, sur le disque, une dépression cruciforme; pattes notablement plus élargies à l'extrémité que chez le mâle ; abdomen d'un mat velouté dans sa partie médiane antérieure. Anomala acutisterna F. — Long. 17 mill. — Ovalaire, assez convexe, lisse, brillante, d'un fauve verdàtre un peu opalin, passant un peu au cuivreux sur la tèle et le corselet, qui sont couverts d'une villosilé coton- neuse assez longue, d'un fauve clair; dessous et pattes d'un cuivreux brillant, faiblement violacé, avec des teintes bronzées sur les tibias et surtout sur les tarses, hérissés de longs poils d'un fauve clair, assez serrés; antennes et prosternum d'un noir brun. Tête finement, mais très- densément ponctuée, presque droite au bord antérieur, qui est arrondi de chaque côté. Corselet deux fois aussi large que long, rétréci en avant à partir du milieu ; bord postérieur largement sinué de chaque côté ; sur- face assez finement, mais très-dcnsément ponctuée, laissant un étroit espace lisse le long du bord postérieur. Écusson large, arrondi sur les côtés, presque obtus au sommet, lisse. Élytres à peine plus larges à la base que le corselet, légèrement dilatées au milieu, puis atténuées et arrondies à l'extrémité, à lignes de points bien marquées, mais ne for- mant pas de stries. Pygidium d'un brun cuivreux mat, couvert de rugo- sités extrêmement serrées, plus fines sur la bordure, qui est métallique ; propygidium également rugueux, mais plus finement et plus métallique. Dessous et pattes rugueusement ponctués; métasternum saillant entre les hanches intermédiaires en une pointe assez grêle, obtuse, qui atteint presque le milieu des hanches antérieures. Tibias antérieurs à deux dents. Coléoptères de la Chine centrale. 107 Glycyphana luctifera F.— (Pi. 3, fig. 7.) — Long. 17mill.— D'un noir velouté mat, profond, sauf sur la tête, le devant et les côtés du corselet qui sont glabres; parsemé de petites taches d'un blanc très-faibleraent jaunâtre, savoir : de chaque côté du corselet h points, et 2 petites stries il peine visibles sur la ligne médiane, une autre sur la pointe de l'écus- son, une assez grande tache, un peu transversale, sur le bord externe de chaque élytre, un peu après le milieu, ayant, en avant et en arrière, 2 petites taches, à l'épaule 2 points obliques, suivis par plusieurs atomes se dirigeant obliquement vers la sulure, vers Textrémilé ^t ou 5 points de chaque côté; un point à la base de la pièce axiilaire, et 3 points sur le pygidium, celui de la base accompagné de 2 petits atonies; en dessous, 3 taches de chaque côté de la poitrine et une sur le côté de chaque seg- ment abdominal. Tête assez fortement ponctuée , plus densémcnt en avant ; chaperon assez fortement échancré. Corselet à côtés fortement arques en avant et marginés; angles postérieurs obtusément arrondis; sui'face percée de gros points, cachés en arrière par la vosliture, légère- ment carénée au milieu en arrière. Ëcusson en triangle allongé, un peu obtus à l'extrémité, dénudé et brillant à la base. Élytres offrant des lignes ponctuées géminées ; suture un peu saillante, se prolongeant h l'extrémité en une pointe courte. Pygidium fortement ponctué , avec l'extrémité glabre et brillante. Dessous très-brillant, couvert, ainsi que les pattes, de gros points peu enfoncés ; dessous de la tête et bord interne des fémui's munis de poils serrés d'un fauve pâle ; milieu de l'abdomen presque lisse, 1. Callinomes Davidis F. — (PI. 3, fig. 6.) — Long. 18 mill. — Oblong, aplati sur les élytres, assez convexe sur le corselet ; d'un noir médiocre- ment brillant, élytres d'un jaune d'ocre, avec une grande tache scutel- laire, en carré allongé, et une large bordure marginale, noires : cette bordure garnie, ainsi que le pygidium, d'une pubescence veloutée très- courte, serrée, d'un cendré roussàtre. Tête presque quadrangulaire, un peu plus longue que large, assez convexe, à bord antérieur légèrement arrondi, tranchant et un peu relevé, i\ ponctuation médiocrement serrée, peu profonde, ayant outre les antennes deux impressions arrondies, très- faibles, un peu pubescenles ; antennes à massue d'un roux teslacé, pre- mier article concave, rétréci à la base, largement arrondi à l'extrémité. Corselet petit, presque également rétréci en avant et en arrière, un peu anguleusement arrondi sur les côtés, parsemé de points peu enfoncés, 108 H. Deyrolle et L. Fairmaire. peu serrés et offrant une pubescence brunâtre à peine distincte, formant un liseré un peu plus marqué sur tout le pourtour. Écusson en triangle aigu, pubescent à la base. Élytres à lignes de gros points ovalaires, peu enfoncés, peu réguliers, les intervalles un peu ridés autour de l'écusson. Pygidium à gros points ocellés se détachant sur le fond velouté. Dessous ÛQ Tabdomen à ponctuation ocellée trcs-écarlée, ayant au milieu une dépression longitudinale très-distincte, quoique peu profonde. Ressemble beaucoup au C. jucimdus W. pour la forme et la coloration générale, en diffère par la taille plus petite, la tache sculellaire grande, presque carrée, la pubescence veloutée des bords des élytres et du pygi- dium et l'impression médiane de l'abdomen. 1. Callinomes obsoleïus F. — Long. 12 mill. — Oblong, très-déprimé en dessus, d'un noir brillant, lisse, les élytres ayant au milieu, de chaque côté de la suture, une petite tache farineuse d'un blanchâtre squameux, et trois autres à peine indiquées, l'une en dehors, un peu en arrière du milieu, l'autre un peu plus loin, vers la suture, et la dernière à l'extré- mité, toutes paraissant très-fugaces. Tête convexe en longueur, mais très- peu en largeur, échancrée de chaque côté au devant des yeux, qui sont assez petits et peu saillants, le bord antérieur largement arqué en devant, très-arrondi aux angles, rebordé, mais peu relevé; ponctuation assez forte, assez serrée. Corselet transversal, plus étroit que les élytres, arrondi sur les côtés, avec les angles postérieurs oblusément arrondis, les anté- rieurs pointus, accolés à la tête; bords latéraux et postérieurs étroitement marginés, ce rebord interrompu au milieu de la base; ponctuation forte, médiocrement serrée, un peu plus sur les côtés. Écusson marqué de quelques gros points ocellés, et ayant une petite ligne médiane élevée. Élytres planes, suture presque lisse, relevée par une forte strie juxta- suturale, le reste couvert de gros points ocellés oblongs, assez irrégu- lièrement disposés, devenant de simples points sur les côtés. Pygidium très-convexe, couvert de gros points ocellés assez serrés. Dessous plus brillant que le dessus, marqué de gros points profonds, mais peu serrés. Ressemble beaucoup au C. mandarimis W., mais plus petit, plus ponctué et bien moins tacheté. Peut-être faut-il rapprocher de cet insecte le Crcmastochila scabrosa Motsch., Élud. eut., 1852, Zi7. — Long. 12 mill. — Elongata, -paraUcla, deprcssa, scabroso-punctata , nigra ; elytris aibo maculatis, dypeo eninr- CoU'opières de la CInnr ccnlralc. 109 ginnto ; antcnnarum articula primo valde dilalalo, foliacco; thoracis lateribus angulisque roliindatis ; elytris pygidioquc croso-punctaiis. — Environs de Pékin. 1. Lagon Davidis F. — Long. 15 mill. — Allongé, médiocrement con- vexe, d'un brun noir, recouvert d'une pubesccnce extrêmement serrée, d'un rouge de minium passant au vermillon; dessous noir, couvert, ainsi que les pattes, de fines écailles cendrées. Tète fortement impressionnée au milieu. Antennes courtes, n'atteignant nullement la base du corselet, assez fortement dentées à partir du k" article, le 3' un peu plus petit que le 2'. Corselet pas plus long que la plus grande largeur, dilaté en avant, avec les côtés sinués en arrière, finement crénelés ; angles postérieurs divergents, tronqués, non carénés, les antérieurs pointus, saillants ; au milieu une dépression longitudinale assez large, plus marquée en arrière; côtés légèrement déprimés. Écusson ovalaire. Élytres un peu plus larges que le corselet, atténuées daas le dernier tiers postérieur, à lignes de points, assez gros, pas très-serrés, ne formant pas de vraies stries et effacées en arrière. Très-voisine du cinnanomcus, de la Sibérie oiientale , en diffère par le corselet à côtés sinués, à angles postérieurs non carénés et tronqués ; la taille est aussi un peu plus grande et la vestiture est formée par une pubesceuce et non par des squamules, au moins en dessus. 2. L. ACDMiNiPENîcis F. — Loug. 17 mill. — Forme du précédent, mais bien plus atténué en arrière, les élytres commençant à se rétrécir presque au tiers antérieur. D'un cbâtain oliscur, assez brillant, h pubescence gri- sâtre fine et fugace; dessous du corps un peu plus foncé. Tète assez den- sément ponctuée , largement et faiblement impressionnée entre les an- tennes. Celles-ci courtes, diminuant de largeur vers l'extrémité, les 2"^ et 3' articles égaux, le Ix^ bien plus large que le 5^ Corselet élargi tout à fait en avant, se rétrécissant en arrière, les côtés finement crénelés, sinués avant les angles postérieurs qui sont divergents, tronqués, non carénés ; au milieu une impression longitudinale assez large, mais peu profonde, ayant, dans sa partie antérieure, une ligne finement élevée ; bords laté- raux sinués avant les angles antérieurs, qui sont saillants, mais obtus ; ponctuation assez fine, serrée. Écusson étranglé à la base, presque en fer de lance obtus. Élytres plus larges que le corselet, sinuées derrière l'épaule, s'élargissant en angle aigu presque au quart antérieur, puis 110 H. Deyrolle et L. Fairmaire. rétrécies jusqu'à rexlréinité, qui est un peu tronquée; un peu impres- sionnées en travers au niveau du rétrécissement antérieur ; à lignes de points assez gros, profonds, oblongs, formant presque des stries ; inter- valles à inégalités irrégulières, peu marquées, ondulées, transversales. Athous acutidens F. —Long. 15 h 17 mill. — (5*. Très-allongé, paral- lèle, assez convexe, d'un brun un peu châtain, couvert d'une fine pubes- cence d'un cendré roussâtre; dessous du corps plus foncé. Tête densé- ment ponctuée, largement impressionnée entre les yeux. Antennes grêles, à peine plus courtes que le corps, à articles allongés, le 2" beaucoup plus court que le 1" et surtout que le 3', celui-ci égal au U^ ou indistincte- ment plus court. Corselet quadrangulaire, plus long que large, à côtés presque droits ; angles postérieurs ponctués, très-divariqués , terminés par un petit faisceau de poils; ponctuation très-fine et extrêmement serrée. Écusson en ovale court, un peu ogival. Élytres sensiblement plus larges que le corselet, très-longues, à stries assez larges, mais' très-peu marquées, les intervalles faiblemeut convexes, couvertes d'une ponctua- lion excessivement fine et serrée. Dessous finement et densément ponctué. Pattes longues, grêles ; tarses bien plus longs que les tibias, les 1" et 2* articles égaux, le 3* un peu plus court, le Zi* plus court que le 3% le 5* aussi long que le 3% aucun lamelle. $. Beaucoup plus large et plus convexe, plus foncée. Antennes n'attei- gnant pas la moitié du corps. Corselet court, très-renflé, densément ponctué, arqué sur les côtés et rétréci en avant, les angles postérieurs saillants obliquement. Pattes plus courtes. Doit se ranger à côté des Athous Godarti et cavus. Hemiops alternata F. — Long. 13 mill. — Allongé, subparallèle, très- convexe, entièrement d'un fauve pâle très-brillant, avec les antennes et les pattes d'un brun noirâtre, plus clair à la base ; à villosité soyeuse de même couleur, plus longue et plus serrée sur le corselet. Tête convexe, densément et assez fortement ponctuée. Corselet très-fortement convexe, à peine atténué en avant, avec les angles postérieurs pointus, saillants, densément et assez fortement ponctué, avec une ligne médiane lisse, étroite, n'atteignant pas le bord antérieur. Écusson allongé, très-pointu. Élytres à stries assez fortes et assez fortement ponctuées, mais à ponctua- tion irrégulière, notamment les intervalles, qui sont un peu convexes et Coléoptères de ta Chine centrale. 111 allernativemont plus relevés et plus larges, non ponctués. Dessous du corps couvert d'une granulation extrêmement fine, serrée. Bien que cette espèce soit très-voisine de VIL crassa Cyll., elle en diffère notablement par la forte ponctuation du corselet, et surtout par les intervalles des stries élytrales non ponctués, alternativement plus convexes et un peu plus larges. LiCHAs Davidis. —Long. 17 mill. —Allongé, presque parallèle, rétréci seulement h l'extrémité, convexe, d'un brun très-foncé, brillant, avec une pubcsccnce d'un cendré roussàtre assez longue, couchée, plus longue et plus serrée sur la tête, couvrant inégalement le corselet et formant sur les élytres de larges marbrures transversales peu régulières ; dessous el pattes couverts d'une pubescence semblable, serrée, régulière. Tête asssez finement ponctuée, légèrement concave entre les yeux. Antennes dépas- sant à peine la moitié du corps, comprimées, fortement dentées à angle aigu à partir du Z" article, le dernier un peu plus long que les autresj presque tronqué. Corselet à peine plus étroit que les élytres, deux fois aussi large que long, faiblement rétréci en avant à partir de la base jus- qu'au milieu, puis assez fortement ; bord postérieur largement sinué en angle obtus de chaque côté de_ l'écusson; surface densémcnt ponctuée, légèrement impressionnée à la base et vis-à-vis de l'écusson. Ce dernier court, large, arrondi sur les côtés. Élytres grandes et longues, à nom- breuses stries ponctuées , les intervalles très-finement ponctués et fine- ment jidulés, Zi" ou 5"" un peu [dus convexes que les autres, les stries nulles sur les côtés, la ponctuation seule visible et plus forte ; extrémité tronquée. Dessous assez finement et très-densémenl ponctué. Abdomen ayant sur les côtés une saillie stigmatique lisse un peu oblique. PSEUDOLICIIAS, nov. gen. Nouveau genre voisin des Dascillus. Languette à quatre lobes aigus. Palpes maxillaires à dernier article oblong, tronqué ; dernier article des labiaux semblable, mais plus petit. Mandibules saillantes, arquées. Labre tronque. Tête perpendiculaire, épistome coupé droit en avant. Yeux médiocres, assez convexes. Antennes presque plus courtes que la moitié du corps, assez robustes ; 1" article épais, court, plus court que le 6% 2* très-court, 3' plus long que le û% les k' à 10' presque égaux, oblongs, mais plus ou moins angulés à l'angle interne, les derniers plus allongés. 112 H. Deyrolle et L. Fairmaire. Corselet transversal, trisinué à la base, très-convexe en devant. Écusson transversal. Élytres parallèles, striées, arrondies ensemble à l'extrémité. Pattes assez courtes, robustes; tarses larges, les articles 2* à k" munis en dessous d'une lamelle bilobée; 1" article triangulaire, simple. Mésoster- num oblong, profondément sillonné ; lianclies antérieures à peine séparées par une saillie prosternale très-étroite, arquée. Corps oblong, très- convexe. Ce genre est très-voisin des Dascilhis et en diffère par les tarses larges, lamelles, la forme du dernier article des palpes et la saillie prosternale arrondie; il diffère des Lichas par les tarses lamelles, et des Epilichas et Parcdiclias par les antennes non pectinées et le dernier article des palpes maxillaires qui n'est ni épais, ni cupuliforme. P. suLCiFRONS F. — Long. 11 mill. — Oblong, parallèle, très-convexe, d'un brun noir, mais recouvert d'une épaisse pubescence couchée, serrée, d'un jaune d'ocre presque mat ; dessous, pattes et antennes couverts d'une pubescence cendrée un peu moins serrée. Tête marquée de deux sillons obliques se réunissant au sommet ; un sillon transversal entre les antennes. Corselet aussi large que les élytres ; côtés fortement arrondis en avant avec le bord antérieur qui est fortement déclive ; bord posté- rieur sinué vis-à-vis de Técusson et de chaque côté, avec les angles pos- térieurs assez pointus en arrière. Écusson court, fortement arrondi. Élytres arrondies à l'extrémité, assez fortement striées, les stries, sauf la sulurale, eflacées à l'extrémité. STENOCLADIUS, nov. gen. Antennes rapprochées à la base, de onze articles assez grêles, émettant, à partir du 3% un filet allongé, très-grêle, plus ou moins ondulé, le 11' article simple. Yeux globuleux. Tête imparfaitement recouverte par le corselet. Dernier article des palpes maxillaires ovoïdo-conique, acu- miné; des palpes labiaux, très-petit, acuminé. Corselet plus étroit que les élytres, fortement transversal, très-faiblement rétréci en avant; bord antérieur lai'gement arrondi : le postérieur largement sinué au milieu, déprimé et un peu échancré avant les angles postérieurs, qui sont petits, aigus et saillants. Élytres longues. Pattes ordinaires; 1" article des tarses aussi long que les suivants, crochets simples. Abdomen de sept articles. Coléoptères de la Chine centrale. Ii3 Ce curieux genre se range à côlé des Megalopkthnlmus, de TAmérique du Sud; mais il en diffère essenliellemcnl par les antennes presque aussi longues que le corps, à 1" article de taille ordinaire, le 2' polit mais très-distinct, les autres allongés ; le dernier article des palpes est acu- miné; l'abdomen n'est pas fortement lobé latéralement et ne présente aucun appareil de phosphorescence ; les élytres n'offrent pas de côtes saillantes. S. Davidis F. — Long. 8 à 9 mill. — Allongé , presque parallèle, médiocrement convexe, entièrement d'an jaune un peu roussalro, assez brillant; antennes brunes, sauf le 1" article ; tibias et tarses un peu enfumés, ainsi que les palpes. Tête un peu sillonnée au milieu. Antennes atteignant presque l'extrémité du corps, assez robustes, plus grêles vers l'extrémité; 1" article à peine plus court que le 3% le 2* court, les U* à 10' presque égaux, émettant chacun à l'extrémité un filet ondulé aussi long que trois articles réunis, le filet du 3* article de moitié plus court. Corselet transversal, fortement arrondi au bord antérieur avec les angles, déprimé transversalement à la base ; bord postérieur largement sinné au milieu, avec les angles très-pointus, mais courts. Écusson assez grand, tronqué. Élytres allongées, presque parallèles , arrondies séparément à l'extrémité, ayant chacune trois lignes un peu saillantes comme la suture et à peine distinctes. Toutes les hanches contiguës. Pattes comprimées ; 1" article des tarses aussi long que les deux suivants réunis, h* article très-court, crochets petits, minces, simples. 1. LucERNUTA NiGRO-FLAVA F. — Long. 22 mill. — Oblong, très-plan en dessus, d'un brun noirâtre peu foncé, mat, avec le corselet d'un fauve pâle, roux au milieu, ainsi que l'écusson ; côtés de la poitrine roux ainsi que l'articulation, les fémurs avec les hanches, les trois derniers segments abdominaux d'un fauve très-pâle en dessous ; en dessus, les bords des segments et le dernier entier pâles. Yeux gros, écartés. Antennes bien plus courtes que le milieu du corps, très-comprimées, un peu dentées, le 2* article extrêmement court, le 3* plus court que le W, les suivants subégaux, le dernier acuniiné. Corselet un peu plus lai'ge que long, for- tement arrondi et assez relevé au bord antérieur et sur les côtés ; bord postérieur fortement échancré au milieu et sinué de chaque côlé, les angles postérieurs émoussés ; disque convexe au milieu vers la base, ayaDt de chaque côté un sillon bien marqué et eu avant deux espaces (1878) V* partie, 8. illl H. DïTROLLE ET L. FAIRMAIRE. transparents, brillants. Écusson en triangle oblong, obtus à Pextréraité. Élytres grandes et amples, plus étroites à la base que le corselet, mais s'arrondissant, et légèrement arquées jusqu'à l'extrémité qui est oblusé- ment arrondie ; surface à ponctuation ruguleuse très-fine et très-serrée ; , une dépression longitudinale, externe, partant de l'épaule ; suture et une ligne de chaque côté un peu élevées. Angles postérieurs des segments abdominaux saillants, assez aigus, surtout les derniers, le pémillième faiblement caréné au milieu, largement échancré en demi-cercle, le der- nier bisinué : les trois derniers segments semblent devoir être lumineux. 2. LucERNUTA FLAviVENTRis F. — Long. 13 mill. — Oblong-ovalaire, déprimé, d'un fauve pâle un peu roussâtre sur le disque du corselet et l'abdomen ; élytres d'un brun noirâtre peu foncé, presque mat, ainsi que les antennes, les palpes, les tibias, les genoux et les tarses. Tête noi- râtre au sommet, roussâtre et unie entre les antennes ; celles-ci forte- ment comprimées, faiblement dentées, n'atteignant pas le milieu du corps, à deuxième article excessivement court. Palpes d'un brun roussâtre. Cor- selet deux fois aussi large que long, atténué en avant et arrondi, avec les bords tranchants et un peu relevés ; bord postérieur largement sinué de chaque côté, avec la partie latérale saillante en arrière, fortement arrondie aux angles ; surface finement et très-densément ponctuée , largement impressionnée de chaque côté, la partie discoïdale convexe en arrière, bordée d'un sillon bien marqué, ayant en avant deux places un peu transparentes. Écusson roux, ovalaire, obtusément arrondi à l'extrémité. Élytres plus étroites à la base que le corselet, fortement arrondies aux épaules, assez arrondies chacune à l'extrémité, finement et densément rugueuses-ponctuées, longitudinalement déprimées en dehors, ayant cha- cune, vers la suture, une ou deux lignes longitudinales un peu élevées. Abdomen ayant les deux avant-derniers segments fortement saillants aux angles externes, le pénultième largement sinué en angle de cercle et caréné à la base, le dernier fortement bisinué; en dessous, le pénultième plus profondément échancré. Ressemble beaucoup, mais en petit, à la précédente espèce ; en diffère par la coloration entièrement rousse en dessous, par la tête à peine impressionnée, le corselet moins court, moins fortement arrondi en avant, avec les plaques transparentes plus petites. Vesta Davidis F. — Long. 17 mill.— Oblong, très-peu convexe, d'un Coléoptères de la Chine centrale. 115 jaune roussâtre assez clair, avec les élylres d'un brun noirâtre, presque mates; tête brune, roussâtre en avant; antennes et palpes d'un brun foncé, ainsi que les tibias et les tarses. Cavités anlennaircs grandes, presque contiguës. Antennes de onze articles, uniflabellées, dépassant un peu le milieu du corps, le deuxième article extrêmement court, les sui- vants émettant une lamelle comprimée un peu obliquement ; dernier article simple , plus long que le pénultième. Dernier article des palpes maxillaires très-grand, épais, acuminé. Corselet presque deux l'ois aussi large que long, tranchant sur les bords qui sont h peine relevés ; surface assez convexe au milieu, avec un sillon longitudinal médian assez profond, mais raccourci aux deux extrémités ; de chaque côté une large dépres- sion ; bord postérieur faiblement sinué de chaque côté, avec les angles postérieurs saillants en arrière. Écusson un peu ovalaire, largement arrondi à l'extrémité, jaune. Élytres à peine moins larges à la base que le corselet, s'élargissant un peu, puis atténuées en arrière presque dès le milieu, arrondies séparément à l'extrémité, couvertes d'une ponctuation assez fine, mêlée d'une fine rugosité serrée, ayant chacune, outre la suture, quatre lignes longitudinales peu élevées, la 3* efTacée sur l'épaule au lieu d'être saillante en carène, la 1" très-rapprochéc de la suture et effacée aux deux tiers postérieurs. Abdomen très-mince, sans appareil lumineux distinct, n'atteignant pas l'extrémité des élytres; segments supérieurs fortement prolongés en dehors, le pénultième profondément échancré au milieu, le dernier légèrement sinué au milieu, arrondi aux angles latéraux; segments ventraux à bord apical presque droit, le pénul- tième échancré au milieu, le dernier petit, pointu au milieu. Premier article des tarses seulement un peu plus long que le deuxième, le qua- trième à lobes grêles, allongés. Therids jaspideus F. — Long. 13 mill. — Oblong, presque parallèle, convexe, d'un roussâtre brillant, un peu foncé, avec une pubescence d'un cendré fauve formant des dessins vagues sur les élytres; tête, dessous d'un brun noir, avec les côtés du proslernum et les deux derniers seg- ments de l'abdomen roussâtres, couverts, comme les patlcs, d'une fine pubescence fauve. Tête unie, à peine convexe; labre petit, arrondi en avant ; dernier article des palpes maxillaires plus long que le précédent, très-obliquement tronqué; le dernier des latéraux également étroit, presque tronqué. Antennes grêles, le 1" article court, épais, le 2" plus court, le 3' un peu plus long que le /i% les suivants subégaux. Corselet 116 H. Deyrollë et L. Fairmaire. un peu plus étroit que les élytres, presque deux fois aussi large que long ; côtés assez fortement arrondis en avant, avec les angles antérieurs effacés, les postérieurs un peu rentrants, presque droits; côtés tran- chants, un peu relevés ; bord postérieur largement sinué de chaque côté. Écusson grand, fortement arrondi sur les côtés. Élytres atténuées dans le tiers postérieur et obtuses à l'extrémité, à ponctuation très-fine, un peu plus marquée vers la suture, avec de très-faibles impressions, très-nom- breuses, indistinctes et peu régulières. Dessous presque lisse. Proster- num en pointe fort étroite, ne séparant pas les hanches antérieures ; mésosternura ti'ès-étroit, mais séparant un peu les hanches intermédiaires et terminé par une petite échancrure dans laquelle s'engage la pointe très-fine du métasternum. Pattes ordinaires; tarses assez larges, le qua- trième article seul lamelle en dessous. Cet insecte ressemble extrêmement aux Dascillus de nos pays, mais il en diffère par la conformation des tarses qui ne présentent en tout que le quatrième article lamelle en dessous. Je crois que dans ce groupe il faudra revenir sur l'importance du carac- tère tiré des lamelles, qui me paraît trop artificiel. H^MATOIDES, nov. gen. Tarses pourvus de lamelles sous les 1", 3' et h^ articles, le T en étant dépourvu. Crochets fortement dentés ou lobés à la base. Yeux globuleux, saillants. Antennes claviformes, courtes, atteignant à peine la base du corselet, la 1" article épais, assez court, les 2* à 6' presque égaux, les 7' et 8* un peu plus larges, les trois derniers formant une massue fusi- forme ovalaire. Labre large, membraneux, étroit, légèrement sinué au milieu. Dernier article des palpes maxillaires oblong, tronqué. Corselet transversal, hexagonal, angulé latéralement. Écusson en carré arrondi. Élytres à côtes médiocrement saillantes. Hanches antérieures séparées par une saillie prosternale très-étroite, pointue en arrière; hanches intermé- diaires à peine séparées. Pattes courtes ; tarses à 1" et 2' articles étroits, le 1" muni en dessous d'une lamelle arquée, les 3* et h" larges, triangu- laires, tronqués, lamelles en dessous, le 5' allongé, les crochets munis à la base d'un lobe angulé. Qenre voisin des Dascillus et des Therius, mais bien distinct par ses antennes claviformes et ses tarses à trois lamelles, le deuxième article en étant dépourvu. Coléoptères de la Chine centrale. 117 H. Davidis F. — Long. 7 mill. — Oblong , médiocrement convexe, d'un brun noir, couvert d'une pubescence rouge ou ferrugineuse, fine, serrée; dessous du corps, pattes et antennes ii très-fine pul)escencc gri- sâtre; abdomen d'un rouge obscur, presque brun k la base. Tète large- ment impressionnée entre les yeux. Corselet transversal, plus étroit que les élytres, à peine plus étroit en avant qu'à la base ; côtés formant au milieu un angle obtus, mais bien marqué, légèrement sinués derrière cet angle ; bord postérieur coupé droit au milieu et oblique de chaque côté, avec les angles postérieurs pointus, les antérieurs très-obtus; surface très-inégale. Écusson court. Élytres oblongues , subparallèlcs, obtusémenl arrondies à l'extrémité, avec l'angle suturai coupé oblique- ment ; ayant chacune quatre côtes larges, bien marquées sans ôlre con- vexes, les 2* et II* réunies à l'extrémité, les intervalles très-faiblement relevés longitudinalement. SINOCAULUS, nov. gen. Genre très-voisin du précédent, mais distinct par le corps moins épais, moins convexe, les quatre hanches antérieures contiguës, les antennes moins épaisses, le dernier article des palpes labiaux un peu sécuriforme. Corselet transversal, presque droit au bord antérieur qui n'est pas déclive, les angles antérieurs obtus ; bord postérieur presque droit, indistincte- ment sinué avant les angles qui sont un peu marqués. Écusson en triangle très-arrondi. Élytres un peu plus larges que le corselet, à cotes peu mar- quées. Tarses presque aussi longs que les tibias, moins larges, 1" article notablement plus long que le suivant, 3' et W à lamelles bifides, très- longues et arquées chez le W, 5* article long. S. RUBROVELUTiNus F. — Long. 10 mill. — Oblong, médiocrement convexe, également rétréci aux deux extrémités, noir, couvert d'une pubescence carnée très-fine sur la tète et le corselet, d'une pubescence serrée et veloutée, d'un rougeàlre de sang, sur les élytres ; dessous, pattes et antennes couverts d'une pubescence semblable h. celle du cor- selet. Tète ayant deux fossettes entre les yeux. Antennes atteignant le milieu du corps, h articles comprimés, assez larges, devenant plus oblongs vers l'extrémité, le 2* assez court, ayant presque la moitié de la longueur du 1". Corselet un peu plus étroit que les élytres, légèrement atténué en avant ; bord antérieur non déclive, largement arqué, avec les angles obtus; côtés rentrant un peu à la base qui est presque droite; surface 118 ' H. Deyrolle bt L. Fairmaire. un peu inégale, à ponctuation indistincte, sillonnée longiludinalement au milieu, un peu déprimée sur les bords. Élytres ayant chacune, outre la suture, trois côtes légèrement élevées, effacées à l'extrémité ; intervalles à ponctuation cachée par la pubescence. Dessous plus brillant. PORROSTOMA Davidis F. — Long. 15 mill. — Allongé, très-faiblement élargi au milieu, à peine convexe, noir, avec le corselet et les élytres d'un rouge un peu cinabre. Tête un peu impressionnée, formant une sorte de tubercule obtus entre les antennes, prolongée en avant en un rostre assez mince. Antennes comprimées, faiblement dentées, le troisième article allongé, les suivants diminuant peu à peu de longueur. Corselet plus large h la base que les élytres ; bord postérieur presque droit, très-faible- ment sinué ; côtés sinués au milieu, ce qui rend les angles postérieurs saillants en dehors, mais obtus; bord antérieur formant un large lobe triangulaire un peu caréné en avant ; surface largement impressionnée de chaque côté, ce qui rend les côtés un peu relevés, tranchants ; un petit sillon médian faisant suite à la carène antérieure. Écusson noir, tronqué. Élytres arrondies à l'extrémité, ayant sur la suture et de chaque côte quatre côtes bien marquées : la 3"" bien moins et plus courte, la W sail- lante et tranchante à l'épaule; intervalles couverts de rugosités irrégu- lières, transversales, ponctuées. La coloration de cette espèce tourne un peu au rouge brique, et le disque du corselet paraît noirâtre par transparence ; les côtés de ce der- nier sont deux fois sinués et rétrécis en avant. Idgia deusta F. — Long. 8 mill. — Très-allongée, filiforme, convexe, d'un jaune un peu fauve assez brillant, hérissée de poils noirs, écartes ; tête, extrémité des fémurs, tibias et extrémité des élytres noirs; antennes et tarses d'un brun roussâtre; palpes roussâtres. Tête unie au sommet; yeux très-grands, à peu près conligus en dessus et en dessous, faiblement écliancrés ù la base des antennes. Corselet aussi long que large, plus étroit que les élytres, faiblement arrondi sur les côtés, en avant, k peine rétréci en arrière, coupé droit à la base, ayant près du bord antérieur une impression transversale interrompue au milieu, une autre longitudi- nale de chaque côté en arrière et une autre oblongue au milieu de la base. Élytres allongées, obtusément acuminées, couvertes d'une ponctua- tion excessivement fine. Ressemble ixïidgia ierminata, du Sénégal, mais plus étroite, plus Cûlcopicres de la Chine centrale. 119 parallèle; le corselet est moins étroit, les yeux sont un peu moins rap- prochés, et la coloration des pattes et des antennes est différente, Trichodes Davidis D. — (PI. 3, fig. 3.) — Long. 23 raill. — Corps d'un bleu verdâtre ; (^'lylrcs d'un brun rouge de vermillon un peu rosé, avec chacune deux grandes taches d'un beau bleu violacé foncé n'en- vahissant ni le bord, ni la suture qu'elles atteignent. Tèle et prolhorax d'un bronzé verdàlre; le second ayant en avant un sillon transversal situé à une assez grande distance du bord ; ils sont tous deux couverts d'une fine ponclualion rugueuse plus ou moins voilée par d'assez longs poils , droits, d'un roux brunâtre. Élytres subparallèlcs, arrondies en arrière, couvertes d'une ponctuation assez forte et serrée, peu régulièi'c- menl disposée, au milieu de laquelle on distingue sur chacune d'elles quatre côtes peu marquées ; les taches sont situées à environ le tiers et les deux tiers de leur longueur : la première anguleuse en arrière lon- geant la suture, la seconde subarrondie; elles sont couvertes d'une épaisse pubescencc courte et noire; les parties rouges ont une pubescence un peu moins serrée, d'un blanc jaunâtre. Dessous du corps ayant une pubescence blanchâtre et soyeuse assez longue , plus abondante sur les pattes et la poitrine. Tibias postérieurs fortement recourbés à la base, droits ensuite ; cuisses médiocrement renflées. Blaps Davidis D. — Long, c? ? 20;mill. — Noir mat, elliptique. Prothorax subparallèle, assez étroit et allongé, couvert d'une ponctuation médiocre, serrée, régulière et peu profonde. Élytres couvertes de rugo- sités tuberculeuses assez serrées, terminées conjointement par une queue un peu élargie à la base, ayant de 2 à 3 millimètres chez le mâle, beaucoup moins longue chez la femelle. Cette espèce est voisine de B. reflexa Gebler, de la Daourie ; elle s'en distingue facilement par les rugosités des élytres qui sont d'une autre nature : ici elles sont finement tuberculeuses, tandis qu'elles sont plutôt onduleuses et très-finement chagrinées chez l'espèce de Gebler; le pro- thorax est ici notablement plus étroit, plus parallèle, beaucoup plus fine- ment rebordé et sa ponctuation différente, car chez le B. reflexa la sur- face est finement rugueuse ; l'espèce actuelle est aussi plus petite. NïCTOBATES Davidis F. — Long. 23 mill, — Allongé, subparallèle, con- vexe, entièrement d'un noir peu brillant. Tète assez densément ponctuée, 120 H. Deyrolle et L. Fairmaire. ayant un léger pli le long de chaque œil. Épistome et labre à peine ponc- tués. Antennes n'atteignant pas le bas du corselet, grossissant légère- ment vers Textrémité, les quatre ou cinq derniers articles presque aussi larges que longs. Corselet un peu plus large que long, très-légèrement arrondi sur les côtés avec les angles antérieurs, très-fortement sinué avant les angles postérieurs qui sont aigus ; bord postérieur assez forte- ment marginé et sinué de chaque côté ; surface ponctuée comme la tête, ayant au milieu un sillon longitudinal bien marqué. Écusson triangulaire, très-finement ponctué. Élytres allongées, obtuses à rexlrémité, à lignes ponctuées, ne formant pas de stries ; intervalles à peu près plans, lisses ; bord externe sinué avant l'extrémité. Dessous et pattes plus brillants que le dessus, ayant un très-faible reflet bronzé. Poitrine finement ponctuée, un peu rugueuse au milieu du prosternum ; côtés du métasternum plus ponctués. Abdomen finement et réliculeusement ponctué. Tibias anté- rieurs très-faiblement arqués. Forme et sculpture du N. saperdoides, mais plus grand, plus convexe, avec la tête et le corselet plus ponctués, ce dernier bien plus fortement sillonné au milieu, avec les bords latéraux un peu coupés obliquement avant les angles postérieurs. 1. Plesiophthalmus arciferens F. — Long. 18 mill. — Oblong, ellip- tique, médiocrement convexe, d'un brun noir un peu bronzé, assez bril- lant ; antennes, palpes, bord de l'épistorae et tarses d'un roussâtre obscur. T(.He finement et très-densément ponctuée, assez fortement impressionnée transversalement entre les antennes, avec un profond sillon arqué. An- tennes atteignant presque le milieu du corps. Corselet transversal, plus étroit que les élytres, assez arqué sur les côtés, un peu rétréci en avant ; angles postérieurs presque droits, bien marqués ; surface assez densément et assez finement ponctuée, ayant en arrière une impression largement arquée. Écusson à peine ponctué. Élytres à stries médiocrement pro- fondes, mais bien marquées, assez fortement ponctuées; intervalles légère- ment convexes, finement et assez densément ponctués. Dessous du corps couvert d'une réticulation très-fine ; côtés de la poitrine ponctués. Méso- sternum un peu caréné. d*. Fémurs antérieurs élargis en dessous en un angle un peu pointu. Ressemble à la description du P. seneus Motsch., mais plus grand, d'un noir bronzé, nullement cuivreux, le corselet moins de deux fois aussi Coléoptères de la Chine centrale. 121 large que long, non nigueiisenient ponctué, ayant en arrière un sillon largement arqué au lieu de deux sillons obliques ; les élylres ne sont nul- lement dilatées en arrière, et en dessous les côtés du corps ne sont pas strigueusement rugueux. 2. Plesiophthalmds Davidis F. — Long. 17 mill. — Oblong-ovalaire, faiblement élargi en arrière, très-convexe, d'un noir soyeux très-faible- ment bronzé, mat; dessous brillant au milieu, avec des poils blanchâtres sur les côtés; pattes brillantes. Tète à fine villosilé grisâtre. Antennes dépassant le milieu du corps. Corselet très-convexe, plus étroit que les élytres, rétréci en avant à partir du milieu, les côtés bien arrondis anté- rieurement. Écusson en triangle un peu court , plus brillant. Klytres unies, laissant vaguement apercevoir les traces de lignes ponctuées. Fémurs antérieurs munis en dessous, presque au milieu, d'un angle obtus à sommet pointu ; tibias antérieurs très-faiblement arqués. L'absence de sculpture et la coloration de cette espèce la rendent faci- lement reconnaissable. Ptrochhroa Davidis F. — Long. 12 mill. — Allongée, s'élargissant légèrement en arrière, déprimée, couverte d'une pubescence veloutée, serrée; tête et corselet d'un rouge de sang foncé; élylres d'un noir velouté, avec tout le tour et la suture d'un rouge semjjlable ; dessous d'un noir très-brillant; antennes, palpes et pattes d'un brun noir inat. Tête petite, ayant au-devant des yeux une impression transversale séparée en deux par une petite ligne élevée, et derrière les yeux un sillon trans- versal plus profond, séparé aussi en deux au milieu. Antennes courtes, épaisses, n'atteignant pas tout à fait le tiers du corps, les articles 6° h 10" fortement prolongés en dent. Corselet petit, très-transversal, forte- ment arrondi sur les côtés qui sont brusquement rétrécis à la base; sur- face très-inégale, un fort sillon longitudinal au milieu, et de chaque côté une impression arquée. Écusson presque ovale. Élytres très-grandes, longues, arrondies séparément à l'extrémité, couvertes d'une fine réticu- lation serrée et ayant quelques lignes un peu élevées, mais peu mar- quées. Moupin, Chine. 1. CisTELA MACDLicoRNis F. — - Loug. 15 mill. — Oblongue, très-con- vexe, très-faiblement élargie en arrière, d'un jaune soufre, brillant, uni- 122 H. Deyrolle et L. Fairmaire. forme, avec l'extrémité des articles des antennes noirâtre à partir du troi- sième. Tête étroite, fortement impressionnée entre les antennes, avec un faible et court sillon longitudinal entre les yeux. Antennes grêles, ne dépassant pas les deux tiers de la longueur du corps. Corselet notable- ment plus étroit que les élytres, faiblement atténué de la base au milieu, puis plus fortement en avant, finement et très-densément ponctué, avec une faible impression sur chaque angle postérieur, une autre transversale, à la base, une autre de chaque côlé du disque avec une faible et étroite impression longitudinale médiane; bord postérieur faiblement sinué de chaque côté. Écusson en triangle obtus à rextrémilé, un peu convexe au milieu. Élytres à stries for tes j fortement ponctuées, crénelées ; intervalles convexes, à ponctuation excessivement fine et serrée. Dessous presque lisse ; métasternum à ponctuation peu distincte, serré. Pattes assez grêles ; premier article des tarses postérieurs presque aussi long que les trois suivants. 2. CisTELA usTivENTRis F. — Long. 13 mill. — Allongée, presque paral- lèle, allénuée en arrière, fortement convexe, d'un jaune pi'esque soufre, mat, avec les palpes, l'extrémité des articles des antennes, le bout de l'abdomen et les tarses enfumés. Tête étroite, à ponctuation indistincte, impressionnée entre les antennes, ces dernières grêles , atteignant les quatre cinquièmes de la longueur du corps, le 1" article plus court que le 3% Corselet un peu plus étroit que les élytres, rétréci en avant presque dès la base qui est faiblement sinuée de chaque côté et un peu déclive et impressionnée au milieu, avec les angles presque aigus. Écusson en triangle très-tronqué. Élytres à stries fines, mais bien marquées, très- finement ponctuées, plus profondes en dehors et à la base; intervalles presque plans. Dessous et pattes d'un jaune moins franc, un peu ver- dàtre; h" segment un peu épaissi au bord postérieur, le 5* ayant en arrière une impression presque triangulaire dont les bords sont assez relevés. c?. Tarses postérieurs grêles; premier article seulement un peu plus long que les deux suivants réunis. Cette Cistèle ne peut être regardée comme le mâle de la maculicovnis, car, outre sa forme allongée, elle présente une teinte mate, le corselet non impressionné avec les angles postérieurs presque aigus, les élytres à stries bien moins profondes, bien moins ponctuées et à intervalles plans. Colêopthrês de la Chine centrale. 123 3. CisTELA RUBROFLAVA F. — Long. 10 DiiU. — ObloDjjue, convexe, surtout en arrière, d'un jaune presque soufre, très-brillant, avec une teinte d'un rouge clair carminé sur la suture, un peu miroitante, s'élar- gissant à la base et se tondant sur les bords; extrémité des articles des antennes noirâtre. Tôte assez courte, assez convexe, à ponctuation extrê- mement fine ; une impression transversale bien marquée entre les an- tennes, avec un court sillon longitudinal peu distinct entre les yeux et un autre transversal à la base de la tète. Antennes médiocrement grêles, plus longues que la moitié du corps. Corselet transversal, rétréci en avant à partir du milieu, plus étroit que les élytres, coupé presque droit à la base, h ponctuation extrêmement fine; Irès-vnguement impressionné sur le disque ; angles postérieurs presque droits. Écusson en triangle presque équilatéral. Ëlytres très-légèrement élargies en arrière, obtusément arron- dies à l'extrémité, à stries bien marquées, plus profondes en arrière et sur les côtés, assez fortement et densément ponctuées, presque crénelées, noirâtres au fond en arrière ; intervalles assez convexes, à ponctuation excessivement fine: stries sutiirales 5' et 6° effacées à l'extrémité. Dessous •â ponctuation extrêmement fine ; les premiers segments abdominaux très- étroitement bordes de noirâtre. Ix. CisTELA Davidis F. — Long. 16 mill. — Oblongue, à peine sensible- ment élargie en arrière, extrêmement convexe; dessus d'un rouge soyeux, un peu couleur de brique, presque mat ; tête, dessous du corps, antennes et pattes d'un noir mat, la tête seule un peu brillante. Tète étroite, à ponctuation excessivement fine et serrée, fortement impressionnée entre Içs antennes, faiblement entre les yeux. Antennes assez fortes, atteignant presque les deux tiers du corps, le 1" article égal au 3% les suivants un peu larges, le iV paraissant appendiculé. Corselet assez petit, rétréci de la base au bord antérieur, les côtés arrondis en avant, les angles anté- rieurs nuls, les postérieurs un peu plus que droits, mais non pointus ; bord postérieur très-faiblement sinué de chaque côté. Écusson noir, un peu oblong et obtus à l'extrémité. Élytres à stries bien marquées, plus profondes sur les côtés, un peu effacées tout à fait à l'extrémité, Irès- fmemcnt et très-densément ponctuées dans le fond; intervalles presque plans , les externes légèrement convexes. Dessous couvert d'une fine pubescence mate, noire. Pattes médiocrement grandes; til)ias postérieurs terminés par des éperons assez robustes ; premier article des tarses bien moins long que les trois suivants réunis. 12/| FI. Deyrolle et L. Fairmaire. Cette belle espèce est remarquable par sa couleur mate, d'un rouge acajou pâle ou brique. Cliez toutes ces Cistela, le pénultième article des tarses ne présente aucune trace de lamelle, et le 3* article des antennes est égal au W ou bien à peu près. Myoditks Davidis F. — Long. 6 mill. — ?. D'un noir presque mat, à fine pubescence grisâtre; élytres d'un fauve testacé, à peine brillant, avec la base et l'extrémilé un peu noirâtres ; dessous et bords relevés de l'ab- domen d'un fauve testacé ; ailes brunes, avec le bord externe, le bord interne et l'extrémité transparents. Tête tronquée en devant, renflée au sommet. Corselet atténué et fortement déclive en avant, couvert d'une ponctuation très-finement rugueuse, serrée, Écusson large, triangulaire, pointu, lisse. Abdomen lisse à la base, couvert d'une ponctuation fine et rugueuse ; côtés fortement relevés et épais. Ressemble extrêmement au M. subdipterus pour la taille et la colora- lion, mais en diffère notablement par le corselet et l'extrémité de l'abdo- men finement rugueux et mats. Enaptorhinus sinensis Wat. — Long. 8 mill. — Étroit, allongé, com- primé latéralement et tronqué à l'extrémité, d'un brun noir revêtu d'une sqiiamosité courte d'un gris cendré, formant deux bandes sur le corselet, occupant toute l'élytre, sauf une étroite bande suturale et une autre laté- rale. Rostre épais, renflé à la base, finement ponctué, largement impres- sionné au milieu, limité à la base par un profond sillon transversal. Corselet aussi large que les élytres, plus long que large, légèrement arrondi sur les côtés, convexe, couvert de gros points ocellés, serrés, cachés par la vestiture et qui donnent un aspect rugueux ; au milieu un fin sillon longitudinal. Élytres allongées, presque parallèles, à peine un peu rélrécies à la base qui est échancée, ce qui rend les épaules pointues en avant; surface plate, â quatre ou cinq rangées de gros points ocellés, avec le bord externe saillant et les côtés perpendiculaires, l'extrémité comprimée et tronquée très-peu obliquement, garnie de longs poils noirs; côtés perpendiculaires à lignes ponctuées plus fines. Dessous du corps plus foncé ; tibias postérieurs à longs poils jaunes. $. Moins parallèle , bien moins déprimée en dessus ; corselet plus oblong, sans sillon médian; élytres moins fortement déclives à l'extrémité, Coléoptères de la Chine centrale. 125 convexes en travers, non carénées latéralement, à lignes ponctuées for- mant des stries; tibias postérieurs à peine velus ; rostre bien moins renQé à la base. Je crois devoir rapporter cet insecte à l'espèce décrite par M. Walcr- hoiise, mais la description de ce dernier entomologiste pourrait laisser quelques doutes. AcLEES Davidis F. — Long. lU mill. — Oblong, très-convexe, un peu comprimé latéralement, d'un brun noir presque mat, avec de petits poils squameux très-fugaces, parsemés sur toute la surface et formant de très- pelites taches : une à la base du corselet, au milieu, une autre couvrant l'écusson, une autre peu distincte sur le côté de chaque élytre, une autre plus marquée de chaque côte du métasternum, et d'autres très-vagues sur les côtés de l'abdomen. Rostre épais, un peu arqué, percé de points assez gros, peu serrés, ayant au milieu une ligne longitudinale à peine élevée, se changeant en avant en un court sillon ; un gros point entre les yeux. Tète à peine ponctuée. Corselet notablement plus étroit que les élytres, aussi long que large, rétréci en avant à partir du milieu, percé de grosses fossettes serrées dont les intervalles sont étroits et forment au milieu une ligue longitudinale. Écusson petit, étroit, ayant un gros point à la base. Élytres à épaules bien marquées, mais arrondies, très-légère- ment atténuées jusqu'aux trois quarts postérieurs et alors assez rapidement rétrécies ; couvertes, comme le corselet , de fossettes profondes, mais plus grandes, plus irrégulières, avec un calus postérieur bien marqué, les intervalles alternativement plus réguliers et un peu ponctués ; sur les côtés les fossettes sont plus petites, plus régulières, et les deux ou trois dernières rangées sont presque sillonnées à l'extrémité ; en dessous, quelques gros points sur le dernier segment de l'abdomen et sur les côtés du métasternum. Fémurs minces à la base, fortement claviformes à l'ex- trémité, ayant en dessous une large dent obtuse, pointue à l'extrémité. Chez cette espèce la massue paraît n'être composée que de deux articles; les élytres sont criblées de grandes fossettes carrées, et le cor- selet présente des lobes oculaires, mais bien peu prononcés, et la saillie intercoxale est très-obtuse. Mecopds breyispina F. — Long, û à 6 mill. — Oblong-ovalaire, très- épais, médiocrement convexe en dessus, d'un brun noir, avec une pubes- cence d'un cendré un peu roussàtre formant une bande étroite entre les 126 H. Detrolle et L. Fairmaire. yeux, une grande tache au milieu de la base du corselet, une petite de chaque coté de cette dernière et deux autres au bord antérieur, le reste saupoudré de gris, une tache sur l'écusson, les élytres parsemées de cette pubescence plus ou moins effacée par places, le dessous couvert de la même pubescence, plus serrée, remontant sur les flancs du corselet et laissant deux taches dénudées sur l'abdomen au milieu du premier et du dernier segment. Rostre arqué, finement ponctué ; yeux à peu près con- tigus. Corselet transversal, aussi large que les élytres, assez fortement arrondi sur les côtés, un peu rétréci en avant, assez convexe, avec un léger sillon transversal au bord antérieur, couvert d'une ponctuation fine et serrée, cachée sous la pubescence. Élytres ovalaires, tronquées à la base, un peu moins convexes dans la région scutellaire, légèrement atté- nuées en arrière dès avant le milieu, à stries ponctuées peu profondes sur le dos, mais très-marquées sur les côtés, avec les intervalles couverts allernativement d'une rangée d'aspérités un peu dirigées en arrière et velues. Prosternum armé de deux épines placées au devant des hanches antérieures, très-petites, à peine saillantes chez le mâle, plus longues chez la femelle, mais ne dépassant pas le bord antérieur du prosternum. Pattes grandes; fémurs armés en dessous d'une très-petite épine, peu distincte aux pattes antérieures, mais très-aiguë aux postérieures ; tarses antérieurs assez longuement velus en dessous. Cet insecte est remarquable par la localité géographique où il a été trouvé et par sa petite taille. Balaninus Davidis F. — Long. 7 mill. {sine ywstro). — Épais, convexe, conique en avant et en arrière, d'un noir foncé, mat, avec une tache à chaque angle postérieur du corselet : une bande étroite à la base de chaque élytre, une autre bande transversale peu après le milieu, une bande suturale très-étroite, une petite tache de chaque côté, au bord externe avant le milieu, formées de petites écailles blanches ; le dessous couvert d'écaillés semblables, mais moins serrées, un peu plus sur les bords, avec des poils blancs, courts ; pattes parsemées de poils sem- blables. Rostre notablement plus long que le corps, arqué au tiers apical. Corselet notablement plus étroit que les élytres, aussi long que large, rétréci en avant; côtés arqués depuis la base, un peu sinués en avant; couvert de points très-serrés qui le rendent presque rugueux. Élytres anguleusement arrondies aux épaules, puis rétrécies assez rapidement jusqu'à l'extrémité qui est arrondie ; stries fortes, ponctuées ; intervalles Coléoptères de la Chine centrale, 127 plans, très-finement rugueux. Pattes assez grandes et assez grêles; fémurs renflés à l'extrémité et armés en dessous, vers l'extrémité, d'une large dent aiguë. Baridius Davidis F. — Long. 6 mill. — Oblong-ovalaire, assez convexe, d'un brun noir pubescent, mat ; côtés du corselet couverts d'écaillés d'un roussâtre clair formant une bande rétrécie au milieu ; écusson couvert d'écaillés semblables ; élytres ayant de chaque côté un point et un trait basilaires, une ligne de points de chaque côte de la suture se terminant par un trait apical, quelques points épars et une tache placée derrière le milieu, discoïdale, composée de quatre petites bandes accolées, tous formés par des écailles d'un roussàlre très-clair; les mêmes écailles couvrent le dessous du corps, plus serrées sur les côtés et sur le devant du proster- num. Rostre médiocrement épais, assez fortement arqué, assez finement et densément ponctué, avec une fine ligne médiane lisse. Corselet aussi large que les élytres, rétréci tout à fait en avant, très-densément ponctué. Écusson tronqué. Élytres à stries assez profondes, plus marquées à l'ex- trémité; intervalles plans, à ponctuation peu marquée. Dessous du corps fortement ponctué. Cyrtotrachelds Davidis F. -- Long. 16 mill. [sine rostro). — Oblong- ovalaire, très-épais, mais peu convexe en dessus, d'un rouge un peu brique assez brillant, avec des taches noires : une bande longitudinale au milieu du corselet et une étroite bande au bord postérieur (le bord anté- rieur seulement plus obscur), extrémité de l'écusson, sur chaque élytre une tache humérale ; une autre derrière, au bord externe; presque au milieu une tache transversale, plus rapprochée de la suture, et une tache vague à l'extrémité de la suture, toutes ces taches peu nettement limitées ; rostre, sternum, une tache de chaque côté du métasternum, abdomen (sauf une tache de chaque côté à la base et au dernier segment), genoux, extrémité des tibias et tarses noirs ; antennes d'un brun rougeàtre. Tête très-ponctuée ; rostre droit, striolé-ponctué entre les yeux et les antennes, ayant ensuite trois carènes crénelées. Corselet presque parallèle en arrièi'e, rétréci en avant, fortement et assez densément ponctué, assez fortement convexe et légèrement impressionné de chaque côté. Écusson très-acu- miné. Élytres assez courtes, s'élargissant à la base aux épaules, puis se rétrécissant assez rapidement en arrière, leur extrémité largement et assez profondément sinuée à la suture, à stries assez larges et fortes, 128 H/Detrolle et L. Fairmaire. médiocrement ponctuées; intervalles très-faiblement convexes, à ponctua- tion médiocrement forte, très-écartée sur la partie dorsale, plus serrée et marquée sur les côtés et à l'extrémité. Pygidium très-grossement et den- sément ponctué. Dessous finement ponctué (1). Otidognathds NIGR0PICTC8 F. — Long. 8mill. {sine l'osiro). — Allongé, lisse, luisant, d'un jaune d'ocre un peu rougeâlre, avec la tête, le rostre, les antennes, une large bande longitudinale au milieu du corselet, occu- pant parfois la plus grande partie du dos, et une étroite bordure basilaire, une étroite bande suturale et deux taches de chaque côté des élylres, ou bien trois taches en dehors, deux vers l'épaule, une vers l'extrémité, et une autre tache au milieu vers la suture, la base et l'extrémité des fémurs, l'extrémité des tibias et les tarses noirs ; prosternum avec deux larges bandes latérales noires qui se confondent derrière les hanches; mésosler- num noir au milieu ; métasternum noir, avec une large tache postérieure et une autre tache étroite latérale jaunes ; abdomen noir, avec deux taches jaunes sur le dernier segment. Tête ponctuée, avec un gros point entre les yeux ; rostre droit, un peu rugueusement ponctué ; antennes roussâlres h la base. Corselet ovalaire, atténué en avant, largement arrondi à la base qui est finement marginée ; ponctuation fine, écartée ; sur le disque, en arrière, deux petites fossettes. Élytres légèrement atténuées en arrière après les épaules, assez brusquement arrondies à l'extrémité, avec l'angle suturai bien marqué ; stries profondes, assez finement ponctuées, un peu crénelées ; intervalles un peu convexes, presque lisses, un gros point à la base du cinquième. Pygidium très-rugueusement ponctué, parfois rou- geâlre à la base. Pattes égales, velues en dedans; tibias antérieurs forte- ment arqués, les autres presque droits. (1) Près de cette espèce vient s'en placer une autre, de Manille, C. elegam Dohrn, in iitt. — Long. 13 mill. {sine rost. ). — Même forme, même (îolo- ralion, mais rostre un peu moins droit, ayant au milieu un sillon assez large, mais peu profond, sans granulations relevées ; funicule des antennes à articles serrés, courts, presque transversaux ; corselet fortement arrondi sur les côtes, en avant, sans impression de chaque côté du disque; écus- son bien plus étroit à la base ; intervalles des stries lisses, leur extrémité bien moins cchancrée à la suture; pygidium plus étroit, moins fortement ponctué, moins caréné au milieu ; abdomen entièrement noir ; côtés de la poitrine et de l'abdomen couverts d'une pubescence soyeuse, d'un gris cendré, fort serrée. Coléoptères de la Chine centrale. 129 1. Apoderus nigroflavus F, — Long. 6 raill. — D'un brun noir bril- lant; tète et corselet d'un rouge marron, noirâtre sur les côtés; élytres ayant une tache jaune occupant la partie sulurale derrière Técusson, entourant ce dernier, dépassant un peu le milieu de la suture et rejoi- gnant le bord externe en laissant une grande tache humérale noire et une autre grande tache apicale jaune occupant rextrémité de l'élytre ; antennes, tibias et tarses d'un jaune pâle, ainsi que la base des fémurs postérieurs. Tête et corselet formant deux cônes tronqués accolés par la partie étroite ; tête finement plissée entre les yeux ; rostre court, lisse. Corselet tronqué en avant, ayant une forte impression transversale h la base et une plus faible au bord antérieur. Écusson très-court, tronqué. Élytres presque deux fois aussi larges que le corselet, carrées à la basp, fortement arrondies chacune en arrière, assez fortement déprimées en travers derrière l'écusson et en dedans des épaules, ce qui rend ces der- nières plus saillantes, ayant quelques lignes ponctuées un peu obliques, médiocrement régulières, effacées en arrière, et deux ou trois lignes un peu saillantes, lisses, très-courles. Dessous lisse ; pygidium densément ponctué; hanches antérieures et côtés de la poitrine tachés de brun rougeâtre ; épisternums raétathoraciques en grande partie d'un blanc soyeux. Voisin de l'A. Immeraiis, de Madagascar, mais plus petit, à tête moins cylindrique, plus conique, plus large en avant , à corselet nettement conique, droit sur les côtés, non étranglé en avant, sans sillon transversal au milieu ; la taille est plus petite, et la coloration du dessous du corps, des pattes et de l'extrémité des élytres est toute dill'érente. 2. AroDERUs MELANosTiCTus F. — Loug. 7 mill. — D'un jaune d'ocre avec des taches d'un noir bleuâtre, savoir : une grande entre les yeux et une petite derrière chariue œil, deux grandes occupant la partie anté- rieure du corselet, à peine séparées au milieu ; écusson noir, une grande tache humérale, une sulurale derrière l'écusson, puis six taches disposées par paires, plus ou moins continentes, et une apicale; proslernuru tacheté de noir, métasierniun noir, al)domen largement taché de noir sur les côtés, pygidium noir. Tête courli-, globuleuse en arrière et sillonnée au milieu. Corselet fouit, convexe, fortement arrondi en avant, fortement rugueux dans les deux plaques noires, impressionne transversalement en arrière. Écusson large, presque en demi-cercle, finement rugueux à la base. Élytres très-amples, brusquement arrondies à l'extrémité ; épaules (1878) l'« partie, 9. 130 H. Deyrolle et L. Fairmaire. coupées un peu obliquement el légèrement anguleuses en dehors, ayant la suture élevée de chaque côté ; quatre fines carènes dont les intervalles sont remplis par des rangées de points réguliers, transversaux. Dessous du corps fortement et grossemenl ponctué, ainsi que le pygidium. Une tache noire sur les fémurs postérieurs. Cette espèce paraît très-voisine de VA. semiannuLatus Jekel, mais elle ne présente pas de tubercules sur les élylres, et les taches ne sont pas semblablement disposées, bien que la coloration soit très-analogue. Attelabus hypomelas F. — Long. 5 1/2 mill. — D'un rouge corail lui- sant; tête rouge; poitrine et pattes d'un noir brillant; antennes d'un brun noir, avec la massue couverte d'une pubescence cendrée. Tète ayant, der- rière les yeux, une impression transversale ; rostre court ; trois sillons courts entre les yeux. Corselet beaucoup plus étroit que les élylres, tra- pézoïdal, fortement rétréci en avant, convexe, lisse, avec un sillon trans- versal à la base, un autre au bord antérieur ; côtés faiblement arqués. Écusson lisse, presque tronqué en angle obtus. Élytres quadrangulaires, arrondies un peu aux épaules et brusquement à l'extrémité, un peu déprimées sur la suture derrière l'écusson, à lignes de points assez gros ne formant pas de stries. Dessous assez finement ponctué, ainsi que le pygidium. Fémurs antérieure épais, armés en dessous d'une petite épine; tibias antérieurs arqués, finement denticulés. Ressemble extrêmement à VA. similis, du Canada, pour la coloration et la forme, mais la couleur noire, chez ce dernier, est plus bleuâtre, le rostre est longuement et assez fortement trisillonné entre les yeux, le cor- selet est plus large, ponctué, le dessous est bien plus fortement ponctué et les fémurs antérieurs sont moins épais et inermes. Rhynchites Davidis F. — Long. 6 mill. — Ovalaire, assez court, épais, mais avec les élytres déprimées ; d'un beau vert métallique, avec le des- sus du rostre et deux grandes taches, sur chaque élytre, d'un rouge cui- vreux ; une teinte cuivreuse sur le dos' du corselet, les côtés de la poi- trine et de l'abdomen. Tête finement et densément ponctuée, avec un faible sillon longitudinal s'élargissant entre les yeux ; rostre épais, légère- ment arqué , un peu angulé en dessus au niveau de l'insertion des antennes, bleu sur les flancs, finement et densément ponctué, avec une ligne longitudinale élevée, très-fine. Antennes brunes ; massue à pubes- Coléoptères de la Chine centrale. 131 cence cendrée. Corselet transversal, très-convexe, très-arrondi sur les côtés, finement et densément ponctué, ayant au milieu un fin sillon lon- gitudinal cuivreux ; de chaque côté, en avant, un lobe triangulaire, pointu, brun. Écusson en carré transversal, finement ponctué. Élytres carrées en avant, arrondies en arrière ; ponctuation assez fine, assez serrée ; sur chacune trois lignes longitudinales un peu saillantes, outre la suture ; partie postérieure à fine pubescence grisâtre, ainsi que l'abdomen qui est finement rugueux ; pygidium ponctué, cuivreux. Batocera Davidis D. — Long. 55 mill. — Noire, couverte en dessus d'une pubescence grise qui ne voile pas complètement la ponctuation ; prothorax avec deux lunules jaunâtres ; écusson blanc. Élytres tronquées à Textrémilé, avec la suture épineuse, ornées chacune de six taches prin- cipales irrégulières (accompagnées de quelques autres plus petites), dis- posées en lignes longitudinales sur le milieu : les 2*' et Zi* un peu plus suturales que les autres, la 3* plus externe que les suivantes. i^*, racine; okîco, habiter). Corps allongé, à bords externes des 2% 3% A% 5% 6* et 7^ anneaux presque parallèles; sur le dernier anneau sont situés deux gros tuber- cules garnis de poils démesurément longs, par rapport à ceux qui revê- tent le reste du corps. Antennes de cinq articles chez le jeune comme chez la femelle adulte : le 1" et le 3% de même longueur; le 2% très- court; le h", moins long que le 3^; le 5% presque aussi long que les U premiers; ce dernier article porte, indépendamment des poils ordi- naires elTilés, d'autres poils caractéristiques en forme de faucille. Aucun vestige d'yeux. Pattes relativement longues, tarses sans poils renflés à l'extrémité (digitules) ; crochets présentant à leur base une courte épine, rudiment d'un 2' crochet. 164 KÛNCKEL d'Hercdlais. — CochenilU des Seaforthia {Palmiers). Rhizoeccs falcifer Kùnck. — Les caractères génériques que je viens d'énumérer précisent déjà assez neltement les traits principaux de la Cochenille des Seaforthia, pour qu'il ne soil pas nécessaire d'ajouter une longue description de Tespèce. J'insisterai seulement sur la présence, au dernier article des antennes, de poils en forme de faucilles; ces poils, au nombre de h, sont situés, 3 du côté externe, 1 seul du côté interne. (PI. 6, fig. 9.) C'est même à cette particularité d'organisation que j'ai emprunté le nom de l'insecte {faix, faux, faucille) ; l'appellation de Uhi- ictcus falcifer me paraît exprimer aussi bien les conditions de l'habitat que le trait saillant de la physionomie. EiPLICATIOH DES FIGURES DB LA PLANCHE é*. Fig. 1. Racine de Seaforthia elegans attaquée par le Rhizœcus falcifer (grandeur naturelle). 2. Bhizœcus falcifer Ç (grandeur naturelle). t A. Le même, très-grossi, vu par la face dorsale et par la face ventrale. 5. Partie antérieure montrant les rapports de position du rostre et des pattes. 6. /. Lèvre supérieure de deux articles. — f. Filets rostraui affec- tant la disposition générale en boucle. 7. Dernier segment abdominal vu en dessus. — m. et ?n'. Mame- lons caractéristiques. 8. Le même vu en dessous. 9. Antenne droite vue en dessous. — f. Ses poils singuliers en forme de faucille. 10. Patte antérieure droite vue en dessous. — c. Dernier crochet terminal rudimentaire. 11. Tarse de la patte postérieure. — c. Deuxième crochet terminal rudimentaire. 12. CEufs très-grossis. DIAGNOSES DB LYCIDES nouveaux ou peu connus 2e PARTIE (t). Par M. J. BOURGEOIS. (Séances des 26 Décembre 1877, 13 Mars et 12 Mai 1878.) 1. Lycds âpicalis J. Tliorason, Arcli. Entom., Il, 1858, p. 77 (?). (5*. Subovatus, planatus, brcvissime scriceo-pubesccns, subopacus, niger, thorncis lateribus elxjtrisque flavo-ochraceis, liis cum macula scutellari dimidiaque posteriori pa^te nigris {nigrcdinc apicali antice arcuatim emarginata), subtus nitidior, omnino nigcr vel piccus ; proihoracc sub- ir apczi for mi, basi longitudinc aequali, antice bisinuato, medio rotundato- lobaio , posiice recie truncato , lateribus reflcj-o-marginatis , rugosis , angulis anticis rotundatis, posticis subacutis ; elytris hast thorace angus- tioribus, in dimidio anteriori vero ad marginem roiundato-ampliatis, dcin apiccm versus arcuatim altenuatis, angulo marginali rotundato, suturali late et oblique sinuatim truncato {sutura leviter in spinam pro- ducta), irregulariter reticulatis, intervallis reticuli fortiter punctatis, Ix-costalis, Costa secunda elevata , iertia humiliori , antice abbreviata, quarta ad humerum cristaia, crista postice excisa, mucronata; abdominis segmentis 8 conspicuis, penultinio cmarginaio, ultime triangulariier elon- galo. 2' A mare diffcrt elytris oblongo-ovatis , ad marginem miiius late ampliatis, apice conjunciim rotundatis, angulo suturali integro, retuso, crista hunierali rotundata, postice haud excisa, mutica, abdominis seg- mentis tantum 7 conspicuis, penultimo integro, uliimo sublriangulari, apice leviter incisa. (1) Voir Ire partie, Annales 1877, p. 363. 166 J. Bourgeois. Long. 18-15 milL; lat. hum. 2 1/2-li mill.; lat. raax. 8 1/2-9 1/2 mill. (d*); 6 1/2-8 mill. (?). Var. «. Macula sente llari déficiente. Guinée inférieure (Chinclioxo), Gabon. — Coll. de Mniszech, la mienne (types !). La description de M. J. Thomson ne s'appliquant qu'à la femelle de celle espèce, il était nécessaire de la compléter en faisant connaître les deux sexes. 2. Lycus Haagi Bourg. <^. Subovatus, antice attenuatus, planatus, brevisshne sericeo-pubescens, parum nitidus, ochraceus, tlwracis macula postica subtriangidari elytro- rvmque triente apicali nigris, subtus nitidus, niger, abdomine ochraceo, viedio antice nigro, postice plus miniisve (ultimo segmcnto omnino) iijfus- cato ; prolhorace subtriangulari, latcralitcr arcuedo, basi longitudinc fere œquali, apice irtuso, lateribus late rcfleœo-inarginatis, rugulosis, angulis posticis siibacidis ; clytris basi thoreice anguslioribus, inde vero usque ultra médium subrcctc diledatis, dein apicem versus arcuativi attemiatis, angulo suturait rotundato , confcrtim rcticulcdis , intervallis reticiUi rugoso-punctatis, ad marginem dense fimbriatis, h-costatis, tcrtia cosla minus elevcda, antice abbreviata, quarta ad hwnerum valde et oblique cristata {crisla cleiudissiiiia, sidirotundeda, rugosa, ad marginem dense fimbricda); abdominis segmentis 8 conspicuis, penultimo postice incisa, ultimo subtriangulariter ctongedo. 2' Hucusqne invisa. Long. 11-lZi mill.; lat. hum. 2-3 mill.; lat. max. 5-7 mill. Cap de Bonne-Espérance. — Coll. Haag-Rutenberg, la mienne. Celte remarquable espèce vient se placer à côté des L. zonatus Fâhr. el Baffrayi Bourg. Elle se reconnaît immédiatement à la forme subogivale de son corselet et au développement extraordinaire de la crête humérale chez le mâle. Je n'ai vu jusqu'à présent que le sexe mâle. 3. Calopteron dives Bourg. Obcordatum, subconvexum, brevissime pubescens, nitidum, nigrum, elytris cyaneis, fascia angusta, transversa., subrecta, flava, ultra médium Lycides nouveaux ou -peu connus, 167 ornatis {margtne suturaque cyaneis); palporum maxillarium artîculo uliimo apice fortiter obtiquc-truncato, penuUimo triangulari ; prolhorace subirapczifonni, longiiudinc basi fere eequali, antlcc rolimdalo, laUralitcr rcflexo-marginato, sinuato, anguLis aniicis rotundalis, posticis cxtus pro- duclis, subacutis, ad margincm Udcralem rugoso-punctato; clytris a basi iisque ultra mcdiwn subarcuaiim dilatatis, dcin apicem versus rotundatim atlcnuatis, subpellucidis, U-costalis, coslis 3-Zi ad kwncrum dilatatis, intcrvaUis coslarum cUdkris transvcrsis in areoLas divisis, his conca- valis. c?. Hucusque invisus. $. Abdominis scgmentis 1-conspicuis, ultimo seinilunato. Long. 19 mill.; ht. hum. U mill.; lat. max. 11 mill. Élats-Unis de Colombie : La Vega (E. Steinheil). — Coll. E. Steinheil. Dans cette espèce, la bande jaune transversale des élytres est située au delà du milieu et n'empiète ni sur le rebord marginal, ni sur la suture. La forme des deux derniers articles des palpes maxillaires est également caractéristique. h. Calopteron segmentatum Bourg. Obcordalum, parum convcxum, brevissime pubcscens, vix nitidum, nigrum, elytris violacco-cyancis, fascia transversa, subrecta, flava, idtra médium ornatis ; palporum maxillarium articido ultimo apice obliqiie- truncaio, penultimo subquadrato ; protlwrace subù-apeziformi, latitudine longiore , antice subrotundato , lateraliter reflexo-marginato , sinuato, angulis anticis rotundatis, posticis oblique productis , rctusis, ad margi- Hi m anticam et tatcralem rugoso-punctato ; clytris ab Immcris usquc ultra médium subarcuatim dilatatis, dein apicem versus rotundatim attenuatis, subpellucidis, k-costatis, tertia costa minus elevata, antice abbrcviata, quarta ad kumerum dilatata ; intervatlis costarum clathris transversis in areolas divisis, his subplanatis. d*. Hucusque invisus. $. Abdominis segmentis 1-conspicuis, idtimo subtrapeziformi. Long. 13 milL; lat. hum. 2 1/2 mill.; lat. max. 9 mill. États-Unis de Colombie : Guayabâl (E. Steinheil). — Coll. E. Steinheil. Diffère du G. fallax Kirsch par la taille plus petite, le corselet plus allongé, les élytres moins brillantes, avec la bande jaune située au delà 168 J. Bourgeois. du milieu, les aréoles presque planes, la forme des deux derniers articles des palpes maxillaires, etc. 5. Calopteron Steinheili Bourg. Obcordatum, pnrum convexum, brevissime pubescens, nitidum, nigrum, elytris viridi-cyoneis, fascia lata, transversa, pallide flava, ad siduram attenuala, pone médium ornatis ; prot/iorace subtrapcziformi, latitudine basait pauUo longiore, antice rolundato, iateraliter rcflexo-marginaio, subsinuato, angulis anlicis roiiindatis, posticis oblique prodiictis, sub- acutis, ad marginem anticam et latcralem rugoso-punctato ; elytris a basi usque idtra médium subarcuatim dilatatis, dcin apiccm versus similiter attenuatis, nilidissimis, subpellucidis, h-costatis, iertia costa postice abbre- viuta, quarta ad liumerum dilatuta, intcrvallis cosiarum clatliris trans- versis in areolas divisis, liis concavatis. c?. Abdominis segmentis 8 conspicuis, penuUimo postice arcuatim emar- ginato. Ç. Hucusque invisa. Long. IZt mill. ; lat. hum. 3 mill.; lat. max. 10 mill. Étals-Unis de Colombie : entre las Tâpias et las Crûces (E. Steinheil).— Coll. E. Steinheil. Voi^n du C. fedlax Kirsch; en diffère surtout par les élylres plus con- vexes, plus atténuées en arrière, d'un bleu verdâtre très-brillanl, avec la lande transversale jaune pâle très-large au bord externe et graduellement Mmincie vers la suture, la troisième côte abrégée postérieurement, et Tabsence d'une costule accessoire à l'extrémité du cinquième intervalle. 6. Calopteron Poweri Bourg. Oblongo-ovatum, antice attenuatum , parum convexum, brevissime pubescens, nitidum, nigrum, elytris cyaneis, maculis duabus flavis, elon- (jatis, postice convenientibus , ad extremitateni secundse et quartx costx sitis, singulatim ornatis; prothorace subtrapeziformi , basi longitudine paullo latiore, antice utrinque subsinwdo {lobo medio roiundato), Iatera- liter reflexo-marginato, sinuato, angulis anticis rotundatis, posticis obli- que productis, subacutis, ad marginem anticam et lateralem late, ad basin angustius rugoso-punctato ; elytris a basi usque ultra médium subarcua- Lycidis nouveaux ou peu connus. 169 tivi dilatatis, elein npicem versus roiundatim attenuatis, subpellucidts, Ixcostatis, tcrtia costa poslice cum quarta conflucnte, quaria ad humerum paulum dilatata , mtcrvallis costarum clathris transversis in areolas divisis, areolis concavatis, vesligio costulas in quinte intervallo postice sœpius apparente. c?. Abdominis segmentis 8 conspicuis, penultimo postice in média arcua- tiin cmarginaio. Ç. Hucusque invisa. Long. 16 milL; lat. hum. 3 mill.; lat. max. 10 mill. Élats-Unis de Colombie : Santa-Rosa (E. Steinheil). — Coll. E. Steinheil. Celte magnifique espèce appartient, ainsi que les trois précédentes, au groupe du G. cyanewn Er. 7. Calopteron fenestratdm Bourg. Obcordatum , parum convcxwn , brevissime pubesccns , subnitidum , nigrum, elytris nigro-violaceis, macula magna, subquadrata, ftava, ante apiceni singulatim oniàtis ; pr othor ace subir apezi for mi , Latitudine basali tongiore, anlice iilrinque subsinuato {lobo média rotundala), latcraliler reflexo-marginato, sinuata, angulis anticis ratundatis, posticis divaricaiis, subacutis, ad margincm anticam et lateraLem rugoso-punciato ', elytris à basi usque ultra médium subrecie dilatatis, dein apicem versus arcuettim attenuatis, subpellucidis, h-costatis, prima cosia postice quariam conve- niente, hac ad humerum paidum dilatata, intervallis costarum clathris numerosis, transversis, confertim arealcdis, areolis subconcavalis. d*. Hucusque invisus. $. Abdominis segmentis 7 conspicuis, ultima semilunato. Long. 15 mill.; lat. hum. 3 mill.; lat. max. 11 mill. Élats-Unis de Colombie : Manizâles (E. Steinheil). — Coll. E. Steinheil. 8. Calopteron Lebasi Bourg. Obcordatum, subplanatum, pubescens, vix nitidum, piceum, thorace flavo, disco longiiudinnliter fusco, elytris obscure violaceo-fuscis, basi flavis, fascia pone médium lala albida, ore, irochanteribus, femorum basi, abdomineque medio plus minusve flavescentibus ; prothoracc subquadrata 170 J. Bourgeois. vcl subtrapeziformi, latitudine basnli pauUo longiore, antice subrotundato, poslice utrinque simiato, lateraliter reflexo-marginato, subrecto, angulis anticis rotundatis, posticis paulum productis, retusis, ad marginem anti- cam et lateralem rugoso-punctato ; clytris à basi usque ultra médium sub- recte dilatatis, dein apicem versus arcuatim attenuatis, U-costatis, tertia Costa minus elevata, cum quarta ad liumerum in callum dilatata, inter- vailis costarum clathris numerosis, transversis, confertim areolatis, areolis subplanatis, quinto intervallo in dimidio posteriori costula instructo. c?. llucusque invisus. Ç. Abdominis scgmeniis 7 conspîcuis, ultimo subtrapeziformi, posiice rotundato. Long. 15-18 mil!.; lai. hum. 3 1/2-Zi mill.; lat. max. 10-11 mill. Élats-Unis de Colombie : Nâre (E. Sleinlieil). — • Coll. E. Steinheil, Jekel, la mienne. rt appelle par son système de coloration le C. variegatum Kirsch, mais s en dislingue au premier coup d'œil par le mode de réliculalion des élytres. 9. Calopteron subcruciatum Bourg. Ckaractus semilincatus Chevrolat in coll. — C/«. zonatus Reiche in coll. Elongato-ovatum, antice attenuatum, subplanatum, pubesccns, vi.x niti- dum, nigrum, ihorace elytrisque ferrugineis, liis fascia lata dorsali longe suturam usque ad scutellum dilatata maculaque apicali magna, illo mcdio longiiudinaliter nigris; prothoracc subtriangidari, latitudine basali paullo breviore , antice subrotundato , posticc utrinque subsinuato, lateralibus reflexo-marginatis, subrectis, rugoso-punctatis , angulis anticis rotundatis, posticis extus productis, subacutis ; chjtris a basi usque ultra médium subarcuatim dilatatis, dein apicem versus rotundatim attenuatis, U-cos- tatis, costis 1 et U magis elevatis, hac ad humerum cum tertia in callum dilatata, intervallis costarum clathris numerosis, transversis, sat confer- tim areolatis, areolis concavatis, in quinto intervallo postice irregula- ribus. (^. Abdominis segmentis 8 conspîcuis, penuliimo arcuatim emarginato, ultimo triangulariter elongato. $. Abdominis segmentis tantum 7 conspicuis, ultimo semilunaio. Lycides nouveaux ou peu connus. 171 Long. 18-21 mill.; lat. hum. U-5 mill.; lai. max. 9-11 mill. États-Unis de Colombie : Fusagasugâ (E. Steinheil). — Coll. E. Slcinheil, Jekel, la mienne. Très-voisin du C. dichroum Kirsch, mais distinct par le corselet moins transversal, plus triangulaire, avec les angles postérieurs plus saillants et assez pointus, la bande noire dorsale des élytres généralement plus large et constamment prolongée jusqu'à l'écusson en une ligne juxtasuturale couvrant la plus grande partie du premier intervalle, et surtout par les réticulations intercostales beaucoup plus nombreuses et plus serrées. 10. Calopteron elongatum Bourg. Elongato-ovatum, subplanalum, pubescens, vix nilidiun, nîgrum, cly- tris suturate violaceo-fuscis, apice sinuaiiin fîavis, subtus nitidum ; pro- tliorace trapeziformi, basi longitudine latiore, antice utrinqrœ subsinuato (lobo medio angulatim pauluin producio), latcralitcr reflexo-marginato, plus minusve sinuato, angulis anticîs rotundatis, posticis {prœsertim in viare) subacutis, ad viargîncm anticam et iatercdcm rugoso-punctato ; ctytris ab liumeris usque ultra médium subrecte mediocriter dilatatis, dein arcuatim attenuatis, apice conjunctim obtusatis, subpellucidis, Z-cos- faiis, prima Costa apice abbreviata, tertia ad humerum dilatata, inter- vallis costarum ctathris transversis in areolas divisis, areolis tertii inter- valli irregularibus, hoc praecedenti latiore. (f, Antennis flabellatis ; abdominis segmentis 8 conspicuis, penultimo posiice arcuatim emarginato. $. Antennis profunde serratis ; prothorace latiore, antrorsum minus angustato ; abdominis segmentis tantum 7 conspicuis, ultimo subtrapezi- fonni. Long. 9-12 mill.; lat. hum. 2-3 mill.; lat. max, Zi-6 mill. Étals-Unis de Colombie : entre las Tdpias et Maquanâl (E. Steinheil). — Coll. E. Steinheil, la mienne. Appartient, ainsi que les deux suivants, au groupe du C. dictyon Kirsch (? gen. Coptorhinus Guér., Voy. Coquille, Ent., p. 72). 11. Calopteron acdminatum Bourg. Oblongo-ovatum, antice attenuatum, postiçe acwninatum, subplana- 172 J. Bourgeois. tum, piibescens, vîx nitidum, nigrum, clytris, macula humerali flava excepta, saturate violaceo-fuscis, subtus nitidum; prothorace trapezifonni, basi longiiudine laliore, antice utrinque subsinuato {lobo medio subangu- latim producto). lateraliter reflexo-marginato , plus minusve sinuoto , angulis anticis rotundatis, posticis (prœscrtim in mare) subacutis, ad marginem anticam et lateralem rugoso-punciato ; elytris ab humeris usqrie ultra médium arcuatim dilatatis, dein similiter aitenuatis, apice conjunc- tim acuminatis, subpellucidis, 3-costatis, tertia costa ad humerum dila- tata, intcrvallis costeirum clathris transversis in areolas divisis, arcolis iertii infervuUi irregularibus, hoc prœcedenti latiorc. (5*. Antcnnis flabellatis ; abdominis segmeniis 8 conspicuis, penullimo postice arcuatim emarginato. Ç. Antennis profunde serratis ; prothorace latiorc, antrorsuyn minus angustato, lobo medio parum producto, elytris basin versus minus aite- nuatis ; abdominis segmentis tantum 7 conspicuis , ultimo fere soni- lunato. Long. 8 1/2-10 1/2 mill.; lat. hum. 2-2 1/2 mill.; lai. max. i-5 1/2 raill. Var. *. Elytrorum maculis una cum altéra confluentibus. États-Unis de Colombie : Ocana (Landoll), Ubâque (E. Steinheil). — Coll. E. Sleinlieil, la mienne. Diffère du C. clongatum par le système de coloration ci la forme des élytres, sensiblement plus élargies après le milieu et plus brusquement rétrécies vers Textrémité, où elles sont conjointement acuminées. 12. Calopteron flavocinctum Bourg. Elongatum, subplanatum, pubesccns, vix nitidum, nigrum vel piceum, elytris nigro-fuscis, fasciis duabus transversis flavis, una basali, altéra pone médium, ornatis ; prothorace trapeziformi, basi longitudine latiore, anlice utrinque subsinuato, lateraliter reflexo-marginato , subrecto, angulis anticis rotundatis, posticis {praescrtim in femiiia) vix productis, retusis, ad marginem anticam et lateralem rugoso-punctcdo ; elytris ab humeris usque ultra médium subarcuatim paulum diledatis, dein breviter atte- nuatis, apice singulatim acuminatis, 3-cosiatis, prima costa apice abbre- vicda, tertia ad humerum dilateda, intervallis costeirum clathris trans- Lycides nouveaux ou peu connus, 173 versi's in areolas divisis, arcolis tertii intervalli irregularibus, hoc prx- cedenli latiore. c?. Anlenm's flabellatis ; prothoracïs margine anteriori inedio paulum producta ; elyiris mugis elongaiis, basin versus atlenuatis ; abdominis scgmcntis 8 conspicuis, penuUimo postice arciudini emurginato, Cliaractus flavocincius Dej. in coll. $. Aniennis serralis ; protlwrace midlo latiore, antrorsum vix angus- taio, siibquadraio, margine anUriori mcdio liaud producta ; elytris basin versus vix atlenuatis ; alis nullis ; abdominis segmentis tanlum 7 conspi- cuis, ultimo fere semilunato. Gharaclvs quadraticoUis Dej. in coll. Charactus bilœniatus Chevrolat in coll. Long. 6 1/2-12 mill.; lai. hum. 1 1/2-3 milL; lat. max. 2 1/2-5 mill. Var. a. Elylrorum fasciis duabus flavis in maculas {sœpius tantum ut guttutas apparentes) , unam humeralem, alteram discoideam, evadentibus. cf. Cliaractus sollicitus Dej. in coll. États-Unis de Colombie : Fusagasugâ, Ubdque (E. Steinheil). — Coll. du Musée de Bruxelles, E. Steinheil, de Bonvouloir, D' Ilaag-Rulenberg, Jekel, de Marseul, Rév. Gorham, la mienne. Espèce remarquable par ravortement des ailes inférieures et la forme presque quadrangulaire du corselet chez la femelle. 13. CiENIA LOCCLATA BOUrg. Oblongo-ovata, subplanata, fere glabra, opaca, nigra, tfiorace antice et laleraliter elytrisque flavo-ferrugineis, subtus nitida ; prolliorace trans- verso, antice ulrinque sinuato, medio valde rotundato-lobato, laleraliter reflexo-marginato, profunde sinuato, basi medio angulalim producto, angulis anticis rotundalis, posticis divaricalis, laleraliter longe productis, acutis, ad marginem anticam et lalcralan rugoso-punctato ; elytris a basi usque idlra médium arcualim dilatatis, dein apicem versus simililer atle- nuatis, apice conjunctim rotundalis, k-costatis, costis 2 et U magis cle- vatis, luic ad liumerum paulum dilatala, postice primant conveniente, 17/1 J. Bourgeois. — Lycides nouveaux ou peu connus. quoque intervallo a coslula longitudinaU clathrisque transversis biseriatim areolato, areolis quadratis, planatis, medio infuscatis. ^, ?. — Long. 13 mill. Tiigro fulvoque picta, fere nuda : antennis palpisque nigris, facic pallide jlavâ, mystare et barbâ aUndo flovo; ilioracc nigro, onychiis posticis fui- vis, abdomine fulvo, basi et apicc, segmenta qiu'nto maculis, utritique, fiiscis ; pcdibus fulvis, genicidis et tarsis apicc fiiscis, femoi-ibiis inferne casLaneis; alis liyalinis, apicc laie et pallide cincreis. Mélangée de noir et de fauve paie : antennes, soies des palpes, noires, moustache et barbe d'un blanc jaunâtre, face d'un jaune pâle; thorax d'un noir opaque, épaules, bords latéraux et postérieurs, flancs, gris, les angles postérieurs fauves ; balanciers testacés ; abdomen d'en fauve pâle, le? premier et sixième segments d'un noir brunâtre, deux macules laté- rales sur le cinquième segment, de même nuance, parfois la coloration brune du sixième segment divisée en deux parties, un peu de duvet jau- nâtre, très-court, à la base; pieds, ainsi que leurs poils et leurs macro- chètes, d'un fauve pâle, hanches, genoux, extrémité des tarses, noirâtres, une bande brune sous les cuisses postérieures; ailes un peu grisâtres, à base claire. Batchian. — Ma collection. h. M. SMARAGDiNA, rj*. — Long. 8 mill. ?iigro seneo, fere mida : antennis palpis et mystace nigris, fade pallide aureâ, barbâ albidâ ; kaltcribns pallide fuscis ; alis obscure cinereis, basi liyalinis. D'nn noir verdâtre métallique, presque glabre : antennes, palpes et moustache noirs ; barbe blanche ; épaules et flancs à reflets grisâtres ; 232 J.-M.-F. Bigot. balanciers d'un brun pâle ; un peu de duvet sur les hanches antérieures ; pieds clair-semés de macrochèles noirs, pelotes rougeâtres; ailes d'un gris foncé à base claire. Balchian. — Ma collection. 5. M. PACHYCERA, $. — Loug. 7 miU. Cyaveo metallico : facie auraiâ, barbu albidâ mystace nigro; halteribus et ■pulvillis fuscis ; pedibus longe et parce albido villosis ; alis pcdlide fuscis , basl fere litjalinis. Antennarwn scgvxento tertio duobiis primis stmul simipiis, subœqiiali, parum dilatato ; liaustello capiiis altitiidine œquilongo ; tlwrace parce et parum distincte breviter piloso ; femoribus parum incrassatis, facie inferne, parum convexâ. $. Antennes, troisième segment un peu plus long que les deux pre- miers réunis, légèrement élargi; trompe aussi longue que la hauteur de la télé; thorax parsemé de poils courts, très-fins, dépourvu de soies rigides; lace légèremenl saillante vers le bas; moustache très-claire, allongée, n'at- teignant pas le milieu de la face; cuisses un peu renflées. Entièrement d'un bleu violet métallique, excepté : antennes, palpes, moustache et trompe, noirs; face d'un jaune doré foncé, barbe blanche ; balanciers bruns; duvet, de chaque côté, à la base de l'abdomen, blancliàtre; flancs à reflets gris; pieds à poils blanchâtres, quelques soies noirâtres sur les cuisses et les tibias postérieurs, pelotes brunes; ailes grises, base presque hyaline. Waigiou. — Ma collection. 6. M. WAiGiENSis, ?. — Long. 16 mill. Chedybescens, fere muta, pleuris albido micantibus : antennis et myslace nigris, palpis cinereo seiosis, facie cdbido flavido, barbu cinereû ; scapulis cinereis ; halteribus fulvis ; pedibus parce seel longe cinereo villosis ; (dis pcdlide fuscis, basi fere hyalinis. D'un bleu brillant métallique, à peu près glabre : antennes et mous- taches noires, palpes à poils gris, face blanchâtre, barbe d'un gris blanc; épaules à reflets gris, argentés sur les flancs ; balanciers fauves ; un peu Dipûres nouveaux ou peu connus. 233 de court duvet gris sur les côtés de l'abdomen ; hanches à reflets et poils blancs, clair-semés, assez longs; pelotes tcstacées; ailes brnnâlres h base claire. Waigiou insula. — Ma collection. Nota. Parmi plusieurs Laphridées, appartenant au genre Maira (Schi- ner), j'ai rencontré trois individus mâles et femelles, récoltés à Ternate, et ressemblant tout h fait à l'une de ces espèces nombreuses, encore mal définies, dont la révision me paraît extrêmement urgente, par exemple, l'ancienne Lapfu-ia œnea (Fabr.), c'est-à-dire; toutes celles revêtues d'une coloration brillante, bleue, violette et métallique, avec la face dorée, la moiistache noire, la barbe blanche, les épaïUes largement maculées de gris bloncliûtre, les courtes demi-bandrs Inlérales, h la base des segments abdo- minaux, de même couleur, les balanciers bruns, les ailes brunâtres, à base hyaline, les pieds revêtus d'une longue villosité blanchâtre, mélangée de noir : ces trois spécimens offrent, à la base de la bifurcation de la quatrième nervure longitudinale des ailes, une courte nervure récurrente. A mes yeux, cette dernière particularité organique n'est autre chose qu'une anomalie, dont la seule présence n'autorise pas l'établissement d'une espèce nouvelle ?. Genre THEREUTHIA (Loew, G. Scandon ?. Walker). T, CALiGULA, 9. — Long. 12 mil). Nigi'a : mystace cinereo, femoribus tibiisque basi latr tcataccis ; abdo- mine, utrinque, maculis quatuor albidis ; alis cinereis. Noir, abdomen luisant : antennes et palpes noirs, à poils noirs, moiis- taclie grise, barbe blanchâtre, poils du vertex et de l'occipul noirâtres ; côtés du thorax, écusson, à reflets blanchâtres; flancs et hanches à reflets gris, ces derniers â duvet blanc ; balanciers teslacés; côtés de Tabdomen avec quatre macules blanches, de chaque côté ; pieds d'un testacé clair, extrémité et dessus des cuisses, extrémité des tibias, ainsi que tous les tarses, noirs, macrochèles des tibias noirs, pelotes teslaoées ; ailes d'un gris clair. Auslralia. — Ma collection. 234 J.-M.-F^ Bigot. Genre LAMPROZONA (Loew, Schiner). L. CASTANEiPES, $. — Long. 8 mill. Ntffra, abdominc liyacinthino, tomento flavido quinque vittato, pedibns nigris {sœpc castancis) : mystace niffro, barbâ aibidâ, facie cinereo obscuro ; halteribus albis ; alis liyaiinis. Noire : antennes, moustache, soies de l;i face, du verlex et de l'occi- put, noires, barlie l>lancliàlre, face d"un gris obscur; thorax avec quelques poils noirs peu denses ; balanciers blanchâtres ; hanches à reflets blancs ; abdomen d'un bleu violacé métallique, avec cinq larges bandes transver- sales de duvet jaune doré pâle à la base des cinq premiers segments ; pieds noirs, souvent entièrement d'un brun clair, villosité grise et macro- chètes noirs, pelotes blanchâtres ; ailes presque hyalines. Chili. — Ma collection. Genre CORMANSIS (Walker, G. Atomosia?, Macq.. Schin.). 1. C. EDPODA, $?. — Long. 7 mill. Nigra, pcdfbiis fidvis ; mystacr et barbâ albidis ; facic cinereâ ; halte- ribus tcstaceis ; scgmcntis abdoniinis angustissinïe albido marginatis , tenuiter punctulntis, tarsis cunctis tibiisque posticis apicc, nigris ; alis liyaiinis. Parmi les échantillons que je possède, il m'est impossible de distinguer clairement les sexes ; cependant, comme ces insectes ont tous le dernier segment abdominal assez large, obtus, arrondi, je suis porté h croire que ce ne sont que des femelles ?. Entièrement d'un noir un peu luisant, pieds d'un fauve rougeàtre : moustache et barbe, rares, blanches, face d'un blanc grisâtre ; thorax couvert en dessus d'un très-fin duvet, assez clair-semé, jaunâtre ; balan- ciers testacés ; abdomen très-finement ponctué, bords postérieurs des segments très-finement bordés de blanc; balanciers fauves; pieds testacés, Diptères nouveaux ou peu connus. 235 ainsi que les longs maorochèles des tibias, tibias postérieurs et tous les tarses noirs à l'extrémité ; ailes presque hyalines. Mexicus. — Ma collection. 2. C. CTANESCENs, d*, $• — Long. 7 mill. ISigro cynnco, parce cîncreo vitlosulo : antennts et mystace nigris , facie barbâquc cinereis ; haUcribus teslaceis ; aiis fcrc hyalinis ; tarsis inferne fulvis. D'un noir bleuâtre, l'abdomen moins obscur, villosilé claire, de cou- leur grisâtre, plus dense et plus pâle sous les cuisses et les libias: facn et barbe d'un gris pâle, mouslache rare, antennes, poils derrière la tête, allongés, noirs; balanciers teslacés ; ailes presque liyalines , nervures noires; pelotes brunâtres; tarses fauves en dessous. Chili. — Ma collection. A défaut de caractères plus appréciables, je crois pouvoir considérer comme des niàles, doux spécimens chez lesquels l'abdomi'n el l'avant- dei-nier segment terminal paraissent sensiblement plus étroits que chez les autres. Genre APHESTIA (Schiner). A. NIGRA, c?, $. — Long. 12 mill. c?. Nigra, pedibus tesiaceis, tarsis, femoribus tibiisque posticis apice, latb fuscis ; facie cinereâ, mystace, barbâ, setis palporum, albidis; tho- vacis angulis posticis fulvis ; lialteribus tesiaceis ; (dis pedlide cinereis. $. Femoribus tibiisque cunriis, apich late fuscis. D'un uoir terne, excepté : face grise, moustache , barbe, soies des palpes, blanches; thorax avec un fin duvet clair-semé jaune, flancs h reflets giisâlrcs, angles postérieurs et soies de l'écussim fauves; abdomen avec les segments Irès-finement el obscurément bordés de blanchâtre, quel- ques poils fins et quelques macrochèles blanchâtres sur les côtés ; balan- 236 J.-M.-F. Bigot. ciers jaunâtres ; pieds fauves ; c?, tarses, cuisses et tibias postérieurs bruns ; Ç, toutes les cuisses et tous les tibias, largement, bruns à Textré- mité ; ailes d'un gris très-pâle. L'abdomen des mâles est plus étroit et sensiblement atténué à son extrémité. Mexicus. — Ma collection. Genre ATOMOSFA (Macq., Schiner). A. SOROR, c?, ?. — Long. 9 mill. Nîgra : antcnnis castaneis, hasi fitscis, fncir, vujstacc barbâquc albidîs ; pleuris cinereis ; haltevibus tcataceis ; scr/mcntis abdominis angustissimc albido marginatis ; pedibus pallide testaccis, tarsis, fnnoribus tibiisqiie posticis apicc, Ude fuscis ; alis fcrc Ivjalims. D'un noir assez luisant : antennes brunâtres, à base noirâtre ; face, moustache et barbe blanches, soies de la base des antennes et du vertex jaunâtres; corps généralement couvert d'un très-court duvet clair-semé, jaunâtre; flancs et hanches, grisâtres ; balanciers testacés; abdomen avec les segments trf^s-finement bordés de blanc; pieds d'un teslacé pâle, tous les tarses, extrémité des cuisses et tibias postérieurs bruns, pelotes fauves; ailes presque hyalines. Je considère comme des mâles les individus dont l'abdomen est un peu plus étroit et plus atténué à l'extrémité que celui des autres. Mexicus. — Ma collection. Gpnre EUMKCOSOVl/V (Schiner). E. DTCROMA, Ç. — i.ong. 10 mill. Tlioracc supcrne nigro, abdominc pedibusquc testaccis : antcnnis nigris, facie flavidâ, infernc albidâ, mystace flavo, batbâ albidâ ; scapulis scu- tellique basi fulvtSy plruris testaccis, albidn micantibus ; abdomine, limlw Diptcrcs aouviaux uu peu connus. 237 basait nigro ; pedibus, 'jcnubus sriji/unlisrjuc larsurum apicc, fuscis ; aies feir hyaliiiis. Thorax à disque noir, abdomen et pieds teslacés : antennes noires, moustache jaune, barbe blanche, soies des palpes fauves, face d'un jaune doré pâle, en dessous l)lanche; épaules fauves, ainsi que la base de Técus- son, ce dernier bordé de noir, angles et bords postérieurs fauves, flancs lestacés a reflets blancs; balanciers lestacés ; 1" segment abdominal avec une large bande brune, 5* et 6* avec un peu de brun en dessus; pieds teslacés, genoux, extrémité des articles tarsiens, bruns ; ailes presque hyalines. Brazil. — Ma collection. Genre LAMPRIA (Macq., Schiner). 1. L. scAPULARis, ?. — Long. 13 raill. Nigro clialybcû , tlioracc limbo litieram V formante, fulvo rubido, antcnnis, myslace, setis occipitis, nigris, barbâ cincreâ, facie nigrâ, utrin- quc argentcâ; scapulis nigris, pleur is cjusdan coloris cincrcoquc viican- tibus ; lialteribus fulvis ; abdomine utrinque obscure castanco meiallico ; alis fuscis. D'un noir bleuâtre à reflets violacés, thorax avec une large bande, à peu près en forme de V, d'un fauve rougeâlre, velouté : antennes, mous- tache et soies derrière la tête, noires, barbe blanche, face noire, argentée sur les côtés ; épaules et flancs noirs, ces derniers à reflets blanchcàtres; balanciers lestacés ; abdomen noirâtre à reflets bruns, côtés et bords pos- térieurs des segments d'un fauve obscur à reflets métalliques d'un brun pourpré ; pieds bruns à duvet gris, hanches à duvet gris, tarses veloutés de fauve en dessous ; ailes enfumées. Para. — Ma collection. ± L. PARVULA, $. — . Long, 9 mill. ISigro œnesceitie : anlennts et mystace nigris, barbâ cinereâ, facie uigru. 238 J.-M.-F. Bigot. utriiK/ue albido ; ikurace scuiclloque aureo "parce tomentosis ; halteribus tcslaceis ; alis fuscis, basi parum paliidis. D'un bronzé obscur : antennes, moustache, soies des palpes et de l'oc- ciput noires, barbe d'un gris clair ; dessus du thorax, de l'écusson et du premier segment abdominal couvert d'un fin duvet doré, médiocrement épais, quelques traces d'un duvet semblable au bord supérieur des autres segments ; flancs à reflets gris ; balanciers testacés ; hanches à reflets gris ; pieds avec quelques poils gris, dessous des tarses d'un fauve velouté, peloles fauves ; ailes noirâtres, à base un peu plus claire. Brazil. — Ma collection. Genre CEROTAINIA (Schiner). 1. C. ? NiGRA, Ç. — Long. 8 mill. Niffi'a, nitens, undique punctata : mystace fusco, barbâ cinereâ ; halte- ribus iestaceis ; pedibus parce cinereo villosis, alis pallidè cinereis, tibiis et iarsis obscure castaneis. D'un noir assez luisant, entièrement couverte d'une fine ponctuation : les deux premiers articles des antennes {le reste manque) et la face noirs, moustache brune, barbe grise, toutes les deux rares et très-courtes ; balan- ciers testacés ; pieds avec une villosité grisâtre, peu serrée, en dessus, tibias et tarses d'un châtain foncé, parfois noirâtres ; ailes grisâtres. Mexicus. — Ma collection. Par suite de la mutilation des antennes, je rapporte, avec quelques doutes, cette espèce ainsi que la suivante, au genre Cerotainia de Schiner, 2. G. ? DUBiA, c?. — Long. 8 mill. Priori simillima : nigra, tibiis tarsisque fuscis ; halteribus castaneis ; alis pallidè fuscis. Peut-être n'est-ce que le mâle de l'espèce précédente à laquelle elle ressemble beaucoup ? : l'abdomen est un peu plus étroit à son extrémité. Diptères nouveaux ou peu connus. 'io9 D'un noir peu luisant ; antennes noires {le 3" arlicle numque) ; balanciers brunâtres ; tibias et tarses d'un brun très-lbncé; ailes un peu brunâtres. Mcxicus. — Ma collection. Genre PHONEUS (Macq., Schiner). P. FLAVOTiBius, ?. — Long. 13 mill. (oviducle 5 mill.). Niger, cinrrco parce tomcntoso, libiis fulvis : mystace albido, superne srtis nonnuUis nigris interviixtis, barbâ, sctis palporum et occipitis albi- dis ; halteribus, venis ntaruin basi, fulvis, tibiis ejusdein coloris, apice nigris ; alis hyalinis ; oviducto nigro nitido. Noir, tibias fauves, avec un fin duvet clair-semé, blancliàlre : antennes à base noire {le reste manque); l'ace noiiâtre, mouslache, barbe, soies des palpes et poils derrière la lèle, blancs, quelques macrochèles noires en haut de la moustache ; balanciers, nervures à la base des ailes, tibias et pelotes, d'un fauve clair ; tliorax avec bandes grisâtres, très-peu dis- tinctes ; macrocliètes des tibias ainsi que leur exlréniité, noirs ; quelques soies rigides et blanches sur les hanches et sous les cuisses ; ailes hya- lines ; oviducte d'un noir luisant. Haïti. — Ma collection. Genre MICHOTAMIA (Macq., Schiner). M. ANNULATA, $.— LOUg. 14 Hlill. Nigro fulvoque picta, abdomine nigro annuluto . anlcnnis, segtnento primo nigro, secundo fulvo ; fade et mystace pallid'e aurai is, superne setis nonnullis nigris, barbâ pallidb flavà, setis palporum nigris ; thorace nigro, scapulis scutelliquc, basi, fulvis, plcuris flavidis ; abdomine testacco, seg- mentis l-û" fusco annulatis, 5-7" fuscis, 7", apice et sequenlibus, fulvis, tarsis, apice fuscis, fcmoribus intermediis macula superne, posticis macula arcuatà , infern'e vittu ubbreviatâ, fuscis ; alis pallidissim'e fla- vidis. 2/i0 J.-M.-F. UiGOï. — Dij)ic)'iS nouveaux ou peu connus. Variée de noir cl de fauve pâle : antennes, 1" article noir, 2' fauve {le resle manque); face et moustache d'une couleur dorée pâle, quelques macrochèles noirs en haut de la moustache, soies des palpes noires, barbe courte et poils derrièie la tête, blanchâtres; thorax noir, épaules, base de l'écusson, fauves, côtés et flancs couverts d'un duvet pulvérulent jau- nâtre ; balanciers fauves, avec un point noir à Textrémité ; abdomen d'un fauve pâle, 1" segment à base noirâtre, 2* à deux bandes semblables, la première plus étroite, 3' et 6* avec des bandes assez larges, n'atteignant pas les bords, 5* et 6' noirâtres, 7* à base largement brunâtre, les autres fauves; pieds fauves, macrochètes noirs, tarses bruns à l'extrémité, cuisses intermédiaires avec une ligne noirâtre en dessus, postérieures avec une large bande arquée, en dessus vers le milieu, une bande courte en dessous, noirâtres, pelotes fauves ; ailes d'un jaunâtre très-clair, nervures brunes, fauves à la base. Birmauia. — Ma collection. Quelques excursions entoxnologiques SDR LES dunes normandes Par M. MAuaicE GIRARD. (Séance du 14 Novembre 1877.) Pendant nn séjour, en été et au commencement de l'automne 1877, à Saint-Aubin-sur-Mer (Calvados), j'ai eu de fréquentes occasions de visiter les dunes qui bordent les côtes de Courseulles à Lion-sur-Mer, ainsi que la campagne et les nombreux jardins situés en arrière de ces terrains exclusivement sablonneux. Je présenterai quelques remarques sur les insectes qui m'ont paru prédominer, en suivant l'ordre entomologique babituel. Parmi les Coléoptères je dois signaler l'absence des Cicindèles sur les plages sableuses, qui sont exclusives à ce littoral ; cela doit tenir à un temps continuellement variable, sans chaleur, avec un vent presque sans interruption. Des Féronies chassent constamment sur les dunes et descendent sou- vent au bord de la mer. L'année ayant été abondante en Hannetons adultes, leurs cadavres jon- chaient encore toute la côte au commencement d'août, souvent en par- faite conservation et formant çà et là de petits bancs mêlés aux warechs, aux dernières limites atteintes par le flot. Je me contenterai de citer nominalement un Hétéromère des sables, Otocrates gibbus Fubr., et un Curculionien, Otiorhynchus atroapterus De Géer. Les Orthoptères étaient rares ; c'est à peine si j'ai aperçu quelques sujets de VŒdipoda cœrulcu (variété à ailes bleues), germunica (à ailes rouges, ne remontant pas aussi au Nord), espèce qui en certaines années abonde en septembre sur les dunes. Les Hyménoptères ont attiré davantage mon attenlion. Une espèce signalée par M. H. Lucas près de Saint-Malo, dans une sablière, se trou- vait, en août et septembre, assez rare toutefois, sur les dunes normandes. (1878) 1'* 'parlie. 16. 242 Maurice Girard. C'est le Bembeœ rostratus Fabr. (1). On reconnaît tout de suite, au milieu d'une foule de trous ronds, creusés par les Halictes ou par de petits Fouis- seurs, les terriers du Bembex, à large entrée trièdre ou irrégulière, placés le plus souvent sur les petits monticules de sable exposés au levant. Il est remarquable que cette espèce, qui est indiquée de Suède, n'existe pas au sud de l'Angleterre, dans un climat tout à fait analogue à celui de nos côtes normandes et dans des stations peu éloignées. De même que M. H. Lucas, à Lion-sur- Mer, j'ai trouvé fréquemment, sur les dunes de Saint-Aubin et de Bernières, le Philanthus triangulum Fabr., syn. : apivorus Latr. Il est rare qu'on ne rencontre pas, devant l'orifice de ses terriers, des Abeilles anestliésiées par le venin et parais- sant mortes. Ce sont des proies égarées ou des insectes que l'Hyméno- ptère n'a pas encore eu le temps d'enfouir pour la provende de ses larves. Citons également le McUinus arvensis Fabr. et deux Ammophiles nulle- ment spéciales aux dunes, mais volant activement au soleil et chassant aux chenilles d'Hélérocères dans tous les lieux sablonneux, les ylmmo/)/«//a sabulosa Linn. et v?«ùVrt Linn., syn. : hirsuta Kirby, cette seconde espèce plus poilue et plus massive. Enfin, au mois de septembre, les sables des dunes sont continuellement parcourus par le Pompilus pliimbeus Vander Linden, furetant partout aux Araignées, sautillant plus qu'il ne vole. C'est essentiellement un Fouisseur dunicole, répandu depuis nos dunes du Nord jusqu'à celles de Cette (M. Marquet). Parmi les Lépidoptères, outre divers Lycaena et quelques rares Zygxna bien usés, on voyait voler, sur les maigres herbages des dunes, le Colias causa, qui paraît avoir été abondant partout cette année, cl une seule Vanesse, çà et là, le Pyrameis cardui, dont la chenille vit probablement sur les Carduacées de plusieurs espèces, si communes sur les dunes. Les nombreux jardins qui avoisinent la côte étaient envahis, au com- mencement d'août, par une foule de chenilles de Pieris brassicœ Linn., ce qui m'a offert l'occasion de constater leurs mœurs véritablement vaga- bondes. Dans la maison que j'occupais à Saint-Aubin, il y avait dans toutes les chambres des chrysalides suspendues de cette nuisible espèce, (1) Contrairement à la plupart des auteurs, j'ai adopté la terminaison masculine pour les mots Bembex, Sphex, Ampulex, parce que les noms d'insectes CuLex et Pulex, de latinité authentique, sont masculins. Ë:icwsions enloniologiques. 2Zi3 ou des amas de petits cocons jaunes de son parasite interne, le Microgaslcr glomeratus Linn., Vichnnanon à coton jaune de Geoffroy. J'ai trouvé des clirysalides ou cocons jusque sur les toits du troisième étage et au sommet des hautes cheminées qui les surmontaient. Une observation plus intéressante est celle que me réservait une Cruci- fère, tout à fait spéciale aux dunes, à fouilles aqueuses et épaisses, végé- tant dans le sable pur, le Cakile mnritima Linn. Ainsi que notre collègue M. J. Fallou l'avait constaté quelques années auparavant sur les dunes de Langrune, près Saint-Aubin-sur-Mer, j'ai rencontré, à la fin de septembre, sous la plante ou tout auprès, enroulées et enfouies dans le sable, à quelques centimètres de profondeur, à la façon de toutes les chenilles d'Agrotis, les chenilles d'une rare espèce de ce genre, l'Agrotis ripœ Hubner, indiquée de la- Baltique, d'Angleterre et aussi des côtes de la Manche (1). Ces che nilles devaient provenir des adultes de l'éclosion de juillet et sont destinée^ à passer l'hiver, car celles que j"al rapportées à Paris demeurent enfouies dans le sable. Je n'ai jamais trouvé ces chenilles sous les Crucifères qui sont au pied des dunes, dans les parties que recouvrent les vagues aux grandes marées, mais toujours sous les Cakile croissant sur le bord même de la dune, hors de l'atteinte du flot. Ces chenilles sont d'un gris tirant sur le jaune verdâtre, avec les stigmates ovales d'un noir de velours. Elles ont trois lignes longitudi- , nales d'un gris noirâtre sur le dos, subondulées, une centrale et médiane plus large, deux latérales, el, par chaque segment, quatre points verru- qucux, ronds et noirâtres, entre la ligne centrale et les latérales, mais plus près de celles-ci. La tête, le chaperon, le labre sont d'un gris jau- nâtre, les pattes, écailleuses et membraneuses, sont d'un gris clair et translucide. M. J. Fallou a obtenu l'éclosion de chrysalides provenant de pareilles chenilles, nourries du Cakile, de sorte qu'aucun doute n'est possible. J'espère arriver à semblable résultat avec mes chenilles hivernantes. VAgroiis décrite par Pierrel, sous le nom de A. Desitlii, n'est qu'une variété locale d'i4. ripse. Elle fut trouvée pour la première fois en Nor- mandie, aux environs de Saint-Sauveur-le-Vicomte, en 1837, par M. Boltin- Desilles, qui l'éleva de chenille. Tierret n'indique pas sur quelle plante la chenille fut rencontrée, et il annonce sa description détaillée par (1) Picrret, Ann. Soc. eut. Fr., 1839, t. VIII, p. 95, pi. 8, fig. 2, et Bulletin, p. xliii. — Guenée, Species des Lépidoptères, Noctuélites, t. I, p. 28i, Paris, 1852. 244 Madrice Girard. — Excursions entomologiqucs. M. Desilles, dans un travail que cet entomologiste se proposait de publier sur les Lépidoptères Nocturnes du département de la Manche. J'ignore si ce projet a été suivi d'exécution. A la fin de septembre j'ai vu apparaître, en grand nombre, comme dans tous nos bois parisiens, un Microlépidoptère bien connu, Chimabaccke phrygancUa Hubner, du groupe des Gdccliidœ dans les Tinéides. Je terminerai celte note bien incomplète par l'indication de quelques Diptères. Il y avait sur toutes les dunes, au mois d'août, et très-commun, moins abondant en septembre, un Asile gris, long de 13 millimètres, à tache noire dorsale allonguée et subtrigone, voisin de VAsilus trigonus Meigen. On sait que les espèces grises des Asiiiis forment un groupe de détermination fort diCBcile. Je trouvais fréquemment cette espèce en copu- lation sur le sable, non pas le mâle sur la femelle, mais à plat, les corps opposés sur la même ligne ; quand on s'approche, le couple s'envole, la femelle, plus forte, emporte le mâle, qui reste inerte en sens inverse. A partir du milieu d'août s'est joint à ce Carnassier un autre dépréda- teur de plus grande taille, aussi bien de l'intérieur que des côtes, l'Asile frelon {Asilus crabroniformîs Linn.), dont la copulation est pareille à celle de l'autre espèce. A la fin de septembre, et pendant une semaine environ, tous les murs des villages du littoral étaient couverts d'une grande Tipule, à vol lourd, très-voisine de Tipula oUracea, mais à pattes plus robustes. C'est surtout à Courcelles que je faisais lever sur mon passage des myriades de ces Tipules, dans les prés marécageux qui entourent les rives vaseuses de la Seulles, à son embouchure, et les bords de la retenue de l'écluse de chasse. 11 y avait encore de ces Tipules aux premiers jours d'octobre. J'ai pu renouveler à Saint-Aubin une remarque que j'avais faite deux ans auparavant à Asnelles, sur la même côte. Les Moules sont envahies presque toutes par les Pinnothères, petits Crustacés décapodes bra- chyures, à corps sphérique et assez mou. Les anciens regardaient ces Crabes parasites comme les gardiens du Mollusque, dans les plis du man- teau duquel ils se logent. Ces Crustacés sont la cause d'une grande dépré- ciation des Moules ramassées sur ces côtes, leur présence répugnant à beaucoup de personnes. En outre ils épuisent le Mollusque, dont la chair demeure maigre et peu savoureuse. NOTES POUR SERVIR A LA Nomenclature générale des Coléoptères Par M. Louis BEDEL. (Séance du 23 Janvier 1878.) Nous avons réuni, dans ce. mémoire, quelques observations critiques qui pourront contribuer, pour leur part, à assurer, dans l'ordre des Coléoptères, la stabilité de la nomenclature. Nos recherches, qui ont porté principalement sur des ouvrages de Linné, de Fabricius et de Latreille, s'appliquent en majeure partie aux familles des Carabidef, Dytiscidse et Hydropliilidse, dont nous avons plus particulièrement étudié la syno- nymie. Pour faciliter les corrections, nous avons, à l'exemple de Crotch, suivi pas à pas le Catalogue de Munich, dont la pagination se trouve en tête de chaque article (1). Page 3. Megacc-pliala Latr., 180G. —Lisez Ilist. nat. Ins., III, 1802, p. 79. — 8. Cicindda Linné, 1735. — Lisez Syst. Nat., éd. X, 1758, p. Zi07. — Cette édition est la première à laquelle l'auteur ail appli- qué sa méthode. — 10. C. campestvis L. — Lisez Syst. Nat., éd. X, 1758, p. û07. — 16. C. gcrmanica L. — Id. — 18. C. hybrida L. — ïd. — 21. C. maura L. — 1(1. — 27. C. sylvatica L. — Id. — /i2. Oinophron Latr., 180/{. — Lisez Hist. nat. Ins., III, 1802, p. 89. — /i3. Notiophilus aquaticus L. —Lisez Syst. Nat., éd. X, 1758, p. Û08. (1) Les signes [| et % employés dans le texte indiquent, le premier un nom préoccupé, le second, un nom cité par erreur. 246 L. Bedel. P. U3. NatiophUus biguttatus F., 1781. — Lisez Reise n. Norw., 1779 (traduction française, p. 222). — Uh. Elaphrus F., 1801. — Lisez Syst. Ent., 1775, p. 227. — h5. E. riparius L. — Lisez Syst. Nat., éd. X, 1758, p. 407. — 46. Blethisa multipunctata L. — Id., p. 416. — 47. ^ebria Latr., 1806. — Lisez Hist. nat. Ins., III, 1802, p. 89. — L'étymologie du mol Nebria donnée par le Catalogue de Munich (ve^^o?, faon) n'est pa^ tout à fait exacte, puisque Lalreille le fait dériver en propres termes du nom de « Nebrias, qui fait partie de la liste des poissons inconnus, mentionnés par les anciens (loc. cit., VIII, p. 275) ». — 48. N. brevicoUis F., 1792. — Employez rufîpes Gœze, 1777, Ent. Beytr., I, p. 662. — Geoff., Hist. Ins., Bupreste n" 8. — 51. iV. livida L. — Lisez Syst. Nat., éd. X, 1758, p. 414. — 54. Leistus Frôlich, 1794. — Lisez Nalurf., XXVIII, 1799, p. 1. — — L. ferrugineus L. — Lisez Syst. Nat., éd. X, 1758, p. 415. — 57. Procrustcs coriaceus L. — Id., p. 413. — — Carabus L. — Id. — 65. G. granulatus L. — Id. — 66. G. hortensis L. — Id., p. 414. — 70. G. nitens L. — Id. — 76. G. violaceus L. — Id. — 79. Cdlosoma inquisitor L. — Id. — 81. G. sycophanta L. — Id. — 86. Casnonia Latr., 1822. —Employez CoUiuris De Géer, Mém. IV, 1774, p. 79, genre qui n'a rien de commun, pas même Tétymologie (1), avec les CoUyris de Fabricius. (1) De Géer dit expressément que les CoUiuris doivent leur nom à « la grande étendue de leur corselet qui leur forme comme un très-long col ». Brullé avait bien établi la distinction que l'on doit faire à tous égards entre CoUiuris et CoUyris (Silberm., Rev. ent., II, p. 100. — Hist. Ins., IV, p. 98 et 135). Crolch a insisté depuis (Col. Hette, VI, p. 74) sur le même sujet; les conclusions de ces deux auteurs sont justes, et le genre Casnonia de Latreille doit s'effacer devant celui que De Géer avait publié près d'un demi-siècle auparavant. Nomniclntiirr des Coléoptères. ^47 P. 88. Casnonia surinamensis L,, 1767, Syst. Nal., éd. XII, I, p. 619,— De Géer, loc. cit., p. 80, — BruUé, Silb. t\ev., II, p. 136, de Surinam, est omis au Catalogue. C'est le type même du genre CoUiuris ; d'après Dejean ce serait une espèce voisine de son C. rugicoUis. Les vicissitudes que le genre lui-même a subies expliquent seules l'oubli dans lequel est tombée l'espèce linnéenne. — 90. Drypta Fabr., 1801. — Lisez Latreille, 1796, Précis, p. 75. — 95. Pobjsliclius vittatiis Br., 183Zi. — Employez côtinexus Fourcroy, 1785, Ent. Paris, I, p. 55. — 105. Brachynus crcpitans L.— Lisez Syst. Nat., éd. X, 1758, p. Uilx, — 122. Cymindis vapcrarionun L. — Id., p. /il5. — 126. Demetrias atricapilliis L. — Id., p. Zil6. — — D. unipunctatus Germ., i8Û!u — Employez monostigma Sa- mouelle, 1819, Ent. Compend., p. 156. — 130. Dromius quadriynaculatus L. — Lisez Syst. Nat., éd. X, 1758, p. Zil6. — 136. Lebia Latr. —Lisez Hist. nat. Ins., ÎII, 1802, p. 85. —Le Cata- logue donne l'étymologie du nom comme douteuse. Il est cependant bien «évident qu'il est tiré de \i^ia.i (nom de poisson), comme Ncbria, du même auteur, est tiré de — 137. L. crux minor L. — Lisez Syst. ]\at., éd. X, 1758, p. 416. — 138. L. cyanocephala L. — Id. — 139. L. hœmorrhoidalisY., 1787. — Employez j/iar^rma/a Fourcroy, 1785, Eut. Paris, I, p. /i9. Comme il existe une Lebia marginata Putz. qui ferait double emploi dans la nomenclature, je propose de lui don- ner le nom de Putzcysi tant qu'on n'aura pas décidé si c'est réellement une variété de la L. luteocincta CM. (Voyez Chd., Bull. Mosc, XLIII, 1870, 2" partie, p. 253.) — l/il. L. iurcicaF., 1787. — Employez scapularis Fourcroy, 1785, Ent. Paris, I, p. 50. La Lebia scapularis Dej., appartenant aujourd'hui au genre Dianclwmena Chd., pourra sans inconvénient conser- ver son nom spécifique. 2A8 L. Bedel. P. 161. Siagona Latr., 1806. — Lisez Nouv. Dict. d'Hist. nat., éd. I, 180Û, XXIV, tabl. méth. (1), p. 141. — 166. Gra-phi'pterus Latr., 1806. — Lisez Hist. nat. Ins., III, 1802, p. 83. — 186. Scarites pUinus Bonelli, Mém. Acad. Se. Turin, 1813, p. 470, — Obs. ent., II, p. 38, est omis au Catalogue. — 198. Clivina fossor L. — Lisez Syst. Nat., éd. X, 1758, p. 417. — Ajoutez à la liste des synonymes : contracta Fourcr., 1785, Ent. Paris, I, p. 50. — 210. Panagœus Latr., 1804. — Lisez Hist. nat. Ins., III, 1802, p. 91. — _ p. crux major L. — Lisez Syst. Nat., éd. X, 1758, p. 416. — — p. (jiiadripustulatus Sturra, 1815. — Employez bipustulatus Fabr., 1775, Syst. Ent., p. '247. — La description originale de Fabricius, qui est d'une précision et d'une clarté par- faites, n'est mentionnée dans aucun Catalogue. Dans ses derniers ouvrages, l'auteur a confondu son espèce avec le P. crux major L. — 212. Loricera Latr. — Écrivez Lorocera. — 232. Oodes paraUelogrammus Motsch., 1858, = graciils Villa, 1833. — 237. Licinus Latr., 1804. — Lisez Hist. nat. Ins., III, 1802, p. 92. — 239. Badister bipustulatus F., 1801. — Lisez 1792, Ent. syst., I, p. 161. — Il n'y a pas de motifs pour changer ce nom. — 243. Broscus cephalotes L. — Lisez Syst. Nat., éd. X, 1758, p. 414. — — J5. semistriatus Kryn., Bull. iMosc, 1832, p. 64, n'est pas mentionné au Catalogue. — 254. Diachromus germanus L. —Lisez Syst Nat., éd. X, 1758, p. 415. — 259. Acinopus Dej., 1829. — Lisez Latr., 1829, Crust., Ar. et Ins., I, p. 389. — La publication de Latreille est antérieure à celle de Dejean. — 269. Ophonus Steph., 1828. — Lisez 111. Brit., I, 1827, p. 67. (1) Cet ouvrage, plus connu sous le nom de Dictionnaire de Délerviile, renferme, dans la première édition, un volume (tome XXIV) d'une grande importance, où Latreille décrit pour la première fois bon nombre de genres de tous les ordres. Nomenclature des Coléoptères. 2Ù0 P. 27i. Ophonus rufibarbis F. — Employez brevicoUis Serville, 1821, Fn. Fr., éd. I, Col., p. 28. Il est impossible d'identifier avec certitude le Carabua rufibarbis Fabr.; Schaiim a déjà donné, pour le rejet de ce nom, des raisons péreraptoires. — 272. Harpahis Latr., 180Û. — Lisez Ilist. nat. Ins., III, 1802, p. 92. — — H. œneus F., 1775. — Le nom de Protœus Payk. mis en avant par Crolch (Col. Ilefte, V, p. 110) est inutile et ne date que de 1790. — 274. H. caspicus Sleven. — Employez scrripes Latr,, 180Z» (non Quensel, 1806), Hist. nat. Ins., VIII, p. 361. — 277. //. flavitarsù Dej. — Employez modeatus Dej., qui a la priorité. — 278. H. hoitentota Diift., 1812. — Employez atralus Latr., 180Z|, Hist. nat. Ins , VIII, p. 360. — 279. H. impigerUvilL — Employez rt?//?«?mrt/isDuft., qui a la priorité. — — H. tatus L. — Lisez Syst. Nat., éd. X, 1758, p. Z|15. — 284. //. serripcs \\ Quensel, 1806. — Employez stijgius Stepliens, 1828. — 290. Stenobplms Dej., 1829. — Lisez Latreille, 1829, Crust., Ar, et Ins., I, p. 391. Latreille et Dejean ont publié la même année la descrip- tion (le ce genre, mais Latreille a certainement r.'uitériorilé, puisque Dejean (Spec, IV, p. 435) dit déjà, en parlant des Aciipalpus qui figurent k la même page que les Slcnoloplms dans la 2" édition du Régne animal : « Ce genre a été formé par Latreille dans son dernier ouvrage, Les Crustacés, les Arachnides et les Insectes ». — 301. Pœcilus cœrulescens L. — Lisez Syst. Nat., éd. X, 1758, p. 416. — — P. cupreus L. — Id. — 309. P/flf>/rfm« Steph., 1828. — Lisez 1827, 111. Bri!., I, p. 67. — 310. Omaseus Ziegler (Dej., Cat.). — Lisez Slepbens, 1827, III. Brit., I, p. 67, mais employez melanius Bon. — 313. 0. vulgaris L. — Lisez SysL Nat., éd. X, 1758, p. 415. — 327. Pttrostichus Wdaisi Drap. — Lisez WcUnni (du nom de Wellens). 250 L. Bedel. P. 332. Molops Bon. — Nom masciiliri. — — M. terricola % F. — Employez -piceus Panz., Ins. Germ., II, 2, et ajoutez à la synonymie : ceplmlœus Descourlilz, 1826, Mém. Soc. Lin. Paris, p. 159, pi. 1, fig. 1 (1). Fabricius, dans sa description du Carabus terricola qui s'applique à un Molops, se réfère au C. terricola de Herbst qui est un Lœmostenus. — 335, Zabrus gibbus F., 179/i. — Employez tcncbrmdes Gœze, 1777, Enl. Beytr., I, p. 665, — GeoflV., Hist. Ins., Bupreste n" 3/i, et ajoutez à la synonymie : piger Fourcroy, 1785. — 339. Percosia sicula Dej. — Ajoutez ù la synonymie : grossa Heeger, pi. II, fig. 1. — — Cyrtonotus Steph., 1828. — Lisez 111. Brit., 1827, I, p. 67. — 3Zil. C. spinipes L. — Lisez Syst. Nat., éd. X, 1758, p. A15. — 348. Amara curta Dej. — Giotch (Col. Hefte, VI, p. 9/i) attribue à Serville la création de cette espèce. C'est une erreur; VHar- palus curtus Serv. est un Zabrus. • — 356. Sphodrus leucophthalmus L. — Lisez Syst. Nat., éd. X, 1758, p. Zil3. — — Lœmosthenes Bon. — Écrivez Lœmostenus, orthographe primi- tive qu'on a modifiée sans motifs. Ce nom a pour étymologie XdLtfAÔi, cou, et «TTgvos, étroit. — 358. Pristonychus barbants Luc. — Espèce dis-tincte, à ranger dans le groupe des Lœmostenus, dans le sens de Schaufuss, avec Vatrocyeincus Frm. comme synonyme. — 359. P. terricola Herbst. — Ajoutez à la synonymie : marginatus Descourtilz, Mém. Soc. Lin. Paris, 1826, p. 159, pi. I, fig. 3. — 361. Cedathus cisteloicles Panz., 1793. — Employez fuscipes Gœze, 1777, Ent. Beytr., I, p. 666, — Geoff., Hist. Ins., Bupreste n" 39, et ajoutez à la synonymie : leporinus Fourcroy, 1785. — 362. C. j7rt//2'a« Frm. Lab., 185/1. — Employez /wch<(?5î<5 Latr., 180/i, Hist. nat. Ins., VIll, p. 363. (1) Ce mémoire comprend la description de deux Carabiques et d'un Hémiplère, figuré sous le nom de Musca rufipes. Nomenclature des Coléoptères. 251 P. 363. Calathus luctuosus || Dej. — Employez mm^ais Gauth., Mitlh. Schw. Ges., II, 1866, p. 111. — — G. melanocephalus L. — Lisez Syst. Nat., éd. X, 1758, p. /il5. — 365. Tapliria Bon.— Employez Synîic/iMsGyllcnhal, 1810, Ins. Suec, II, p. 77. Bonelli n'a décrit le genre Taphria ni dans ses Observa- valions enlomologiques, ni dans le Tableau synoptique qui s'y trouve annexé. C'est sans doute un nom inédit qu'il a répandu dans les collections vers l'époque où ses ouvrages ont été publiés. — 368. Platynus austriacus F., iSOL —Em])\oyez viridicupreus Gœie, 1777, Ent. Beytr., I, p. 66/i, — Geoirr.,Hist. Ins., Bupreste n° 15, et ajoutez à la synonymie : Ihoracicus Fomcroy, 1785. — 373. P. marrjinatus L. — Lisez Syst. Nat., éd. X, 1758, p. /il6. — 375. P. piceus.h. — Id. — 376. P. sexpunclatus L. — Id. — 379. OUsthopus anomalus Perris = Badister peltalus Pauz. — Perris avait lui-môme supprimé cette espèce (/'Aôei7/c, XV, Nouv., p, 6), mais sans en donner la synonymie. — 386. Patrobus Dej,, 1828. —Lisez Slephens, 1827, 111. Brit., I, p. 67. — 387. Pogonus Dej., 1828. — Lisez Nicolaï, 1822, Col. Agri Hal., p. 15. Nous attribuons ce genre à Nicolaï, parce que nous consi- dérons la description détaillée de deux Pogonus et Taddilion de remarques sur leurs mœurs comme suiTisaut parfaitement pour déterminer la date de publication d'un genre. — 400. Tacliypus Lacord., 185Zi.— Lisez Motsclioulsky, 1850, KâL Uuss., tableau n° V. — ûOl. Tachys Schaum, 1860. — Lisez Slephens, 1828, lU. Brit., Il, p. 2 et II. — Ù05. Bembecidium Latr., 1804. — Lisez Bembidion (étym. nulle) Latr., 1802, Ilist. nat. Ins., III, p. 82. — Zi08. B. bigultatum F., 1781. — Lisez 1779, Reise n. Norw. (tra- duction française, p. 222). '252 h. Bedel. P. /i08. Bembecidhim bipwictntnm L. — Lisez p. 223. — /!ll5. B. littorale || Oliv. — Employez M5iMfcifMm L., 1758, Syst. Nat., éd. X, p. Zil6, nom qui a fini par disparaître de la nomen- clature et que nous conservons, avec Jacquelin Duval, à Tune des espèces qui, d'après le témoignage de Schaum, figuraient , sous celte désignation , dans la collection de Linné. — /il7. B. paludosum Panz., 179^. — Employez littorale Oliv., 1791, Encycl. mélh., VI, p. 296. — Les deux JB. littorale décrits par Olivier, l'un comme Elaphrus, l'autre comme Bembi- dion, se trouvant en collision, nous maintenons le premier seulement. — Zil9. B. quadrimaculatum L. — Lisez Fn. Suec, 1761, p. 211. — — B. virens Meg. in litt. — Lisez Serville, Fn. Fr., éd. I, 1821, Col., p. 79. — 42Z(. Limnseum Steph., 1829. — Lisez 1828. — Ce genre ne mérite pas d'être séparé des Bembidion; tous les caractères qu'on lui a successivement assignés sont inexacts ou font défaut dans l'une ou l'autre des espèces qui le composent; le seul qui lui serait propre (la petitesse relative des yeux) n'a pas été signalé. — /i25. Haliphis Latr., 1806. — Lisez Hist. nat. Ins., III, 1802, p. 77. — /i27. Ihjdrachna |( F. — Employez Ilyrjrobia Latr., 180Z|, Nouv. Dict. d'Hist. nal., éd. I, XXIV, tabl. mélh., p. 139. —Le nom dliydrachna est employé dans les Arachnides pour un genre fort connu qui a la priorité. — 430. Hijdroporus ^?crtrmf?<«<5 Clairv., 1806. —Lisez Latr., 180Zi, Hist. nat. Ins., VIII, p. 179. — 432, n. ertjthi'ocepliahis L. —Lhez Syst. Nat., éd. X, 1758, p. 612. — Le Dytisciis rufipes 01., porté comme synonyme, est un Laccophihis; en outre, la citation du Catalogue est inexacte : Olivier a publié sa description dans l'Encycl. métli., VI, 1791, p. 31/j, en se référant au Dytiscus rufipes de Mûller. — 635. IL iiiuraliis F. — Ajoutez à la synonymie : tessellatus Drapiez, 1819, Ann. Se. Phys., II, p. Z|3, pi. 16, fig. 2. •SuincacUdurc des Culcd/ilercu. 253 P. 442. Hydroporus unistrialus Sclirank. — Celle espèce, dont Gœze est Tailleur et qif il décrit d'après Geoffroy, n'est autre que V Hydroporus mininms Scop. (gcmùius F,); le Dytiscus monostriatus de Fourcroy s'y rapporte également. Pour V unistrialus % Sturm, employez le nom de parvulus Mùller, 1776. — M5. Laccophilus minutus L.— Lisez Syst. Nal., éd. X, 1758, p, 412. — Ixkl. Sculoptcrus Lacord. —Employez Mcfarfcm« Lap.de Cast., 1834, El. EnU, p. 98. Le nom de Scuiopterus (Escli. in litt.) n'exisle pas dans la Faune de Boisduval et Lacordaire, où il est censé avoir élé publié, d'après la cilalion du Catalogue de Munich. — — Cymatopterus Lacord. — Lisez p. 293 cl 308. Le genre Cymatopterus correspond exacleraenl au genre Colyiiibdes Clairv., et doit reprendre ce dernier nom, que Pauleur de l'Enlomologie helvétique a réservé aux espèces striolées transversalement sur les élytres, en désignant comme seuls types les C. striatus L. et fuscus L. Les autres espèces, dont Clairville a donné la liste après coup, dans ses errata, appartiennent aux genres Rlumtus et Agabus. — — C. fuscus L. — Lisez Syst. Nat., éd. X, 1758, p. 411. — 448. llhaiitus aberratus Geram, et Har., 1868. — Employez bistrialus Bergst., 1778 (non Erichson). Il suflll de consulter le texte de Bergslriisser (Nomencl. I, p. 42, pi. vm, fig. 5) pour s'assurer que sa description désigne bien cette espèce. — — nii. bistriatus X Er. (non Bergst.).— Employez 5M«M?'f^/Ms Harris. — 449. J\li. notatus % Fabr., 1792. — Employez roridus Mûller, 1776. Fabricius se réfère dans sa description au Dytiscus notatus Bergst., 1778, qui n'est autre que V Agabus ncbidosus Forst. — — Rh. pulverosus Sleph., 1829. — Employez punctatus Fourcroy, 1785, Ent. Paris, I, p. 70. — 452. Liopterus Aube, 1838. — Lisez Slephens, 1835, 111. Brit., V p. 393. L. agitis F., 1792. — Employez ruficollis Sclialler, 1783, Abli. d. IlaU. nal. Ges., I, p. 313. 25i L. Bedel. P. Zi55. Agabus maculatus L. — Lisez Sysl. NaL, éd. X, 1758, p. /il2. — Û61. Dijtiscus L. — Ici., p. 411. — Û62, D. latissimus L. — Id. — — D. inarginalis L. — Id. — i6Zi. Acilius sulcatus L. — Id., p. Zil2. — /i65. Hydaticus cinereiis L. — Id. — /l66. H. seminigir De Géer. — Ajoutez à la synonymie : scxpunc- tatus Drapiez, 1819, Ann. Se. Phys.. I, p. Z(8, pi. IV, fig. 2. — Belgia. — /i67. H. verrucifer Salilb. — Espèce distincte, ayant pour synonyme pïcivmtris Thomson ; le verrucifer est une des formes de la femelle (élytres verruqueuses). — Û70. Gyrinus minutus F., 1801. — Lisez 1798, Suppl. Ent, Syst., p. 65. — — G. natator L. — Lisez Syst. Nat., éd. X, 1758, p. ûl2. — — G. striatus F., 1792. — Lisez Qliv., 1791, Encycl. méth., VI, p. 701. — Zi75. Patrus Aube. — Nom sans étymologie. L'auteur dit expressé- ment que les termes génériques qu'il emploie n'ont aucun sens et sont formés de « syllabes placées au hasard à la suite les unes des autres (Iconogr., p. viii) ». — Même observation pour le genre Vatellus, également ,d'Aubé. — Û76. Hydrophilus piceiis L. — Lisez Syst. Nat., éd. X, 1758, p. Zill. — 478. Hydrocliares caraboides L. — Id. — 479. Hydrobius bicolor Payk. — Voyez pour la synonymie : Ann. Soc. ent Fr., 1877, Bull., p. clxxvii. — — H. fuscipes L. — Lisez Syst. Nat., éd. X, 1758, p. 411. — 480. H. ovatus Reiche = Anacœna limbata F., Kiesw, — — Philydrus chalcaspis Esch. = Berosus luridus L. — 481. Plu me/«noc«;t?4a/ws 01. — Lisez Encycl. méth., VII, 1792, p. 127, et voyez pour la synonymie : Ann. Soc. ent. Fr., 1877, Bull., p. CLXXVII. — 482. Laccobius minutus L. —Lisez Fn. Suec, 1761, p. 166, n° 533. i\umcnclatur( des Colruplrrci. 20â P. 683. Laccobhis bipunctatus F., 1792. —Lisez 1775, Sysl. Enl., p. 229, — Tlioms., Sk. Col., X, p. 310. Espèce bien distincte ayant pour synonyme le L. colon Steph. — 685. Globaria nitida Guér. — N'appartient pas à ce genre. — Û86. Chœtarthria Waterli., 1832. — Lisez Steph., 1835; le reste de la citation est exact. Walerhouse a simplement donné ce nom in litteris, et Stephens, qui l'a publié le premier, doit en être considéré comme l'auteur. — 687. Sprrchrus hiridna Mathieu, 1858, Ann. Belg., Il, p. 33. — Insecte décrit de Belgique, omis au Catalogue ; c'est sans doute une simple variété du Sperchens emarginatus. — — Hfloplwrus alpinus Heer, 1861, = Schnidti Villa, 1838. — 688. //. Demoulini Mathieu, 1857. — Lisez Ann. Belg., 1858, H, p. 36. — Peut-être synonyme à' œneipennis Thoms.; du moins la description dos élytrcs « d'un bronzé clair, à inter- valles plans » semble l'indiquer. — — H. fractiçosUs Frm., 1859, = Schmidti Villa, 1838. — — H. insularis Reiche, 1861, = glacialis Villa, 1861, d'après les types de la collection Reiche. — 689. H. nanus St. — Supprimez l'indication de la planche 219 de Slurm qui (iguie une espèce différente , probablement VErichsoni Bach . — 691. Ochilubius imprcssicoUis Cast., 1860. — Espèce distincte de l'O. bicolon Germ., et abondante dans les eaux saumâtres. — 692. 0. rnargipallens % Latr. — Employez pusiUus Steph., 1835. — Lalreille se réfère à ï llydrophilus rnargipallens Marsh, qui est un Philydrus. — 695. Cyclonotiim Er., 1837. — Employez Cœlostoma Bru lié, Hist. nat. Ins., 1835, p. 289. — Ce nom de Brullé a été relégué en synonymie en raison de son analogie avec le nom de Cœlostomns Mac Leay, déjà employé pour un genre de Cara- biqucs. Nous ne saurions admettre ce changement. Quand les deux désinences ne sont pas identiques, la confusion des noms n'est pas possible et rien n'autorise à eu créer de nou- veaux. 256 L. Bedel. P. 496. Gercijon aqucUicus Cast. — Lisez Steph., 1829, 111. Brit., II, p. 138. — — C. erytkropterus Kûst. — Lisez Muls., 18M, Palp., p. 180. — Ce n'est d'ailleurs qu'une variété méridionale du G. fla- vipes F. — Z|97. C. Iisemorrlioidalis F. — Il est indispensable de rayer ce nom de la nomenclature, la description originale de Fabricius (Syst. EnL, p. 67) pouvant désigner indifféremment la plu- part des Cercyon , et celle de l'Entomologia systematica (I, p. 185) s'appliquant certainement au C. hœmorrhous Gyll. Les descriptions de deux espèces de Marsham, piceus et simUis, synonymes présumés du même Cercyon, sont également trop vagues pour qu'on puisse s'y arrêter, et le premier nom qui offre quelque garantie nous paraît être celui à'imprcssus St. (1807). — — C. hœmorrhous Gyll., 1808. — Employez ustulatus Preyssler, 1790, Verz. Bohm. Ins., p. 3/i, nom qui figure à tort dans la synonymie du C. flavipes F. — — G. marinus Thoms., 1853, = aquaticus Steph., Muls., d'après les types de MM. Mulsant et Thomson. — — G. meUmoccphalus L. — Lisez Fn. Suec, p. Ihk. — Z|98. C. minutus F. — Sous le nom de bolitophagus, compris dans la synonymie du Catalogue de Munich, Marsham désigne vraisemblablement un Megasternum; Stephens a confirmé celle manière de voir qui paraît justifiée. — — C. ;M/Msfm Thoms., 1853, = 6i'/enes?ra, oindre, tandis qu'il a pour élymologie probable le mot iuaç, nom d'oiseau, détourné du sens primitif, suivant une habitude assez familière à Latreille. — 2061. Rhinosimus Latr,, 1807. — Lisez 1802, Hist. nat. d. Ins., lil, p. 192. — •— Rit. ruficoUis L. — Ajoutez à la synonymie : cœniUocepludas Latr., 180Zi, op. cit., XI, p. 28. — — Rh. viridi'pennis Latr., 180/|, op. cit., XI, p. 26, est omis au Catalogue. — 2092. Mecynolarsus rhinocéros F. — Ajoutez à la synonymie : nigri- pennis Latr., op. cit., 180Ù, X, p. 355. — 2127. Mcloc punctatoradiatus Latr., 180^, op. cit., X, p. 391, est omis au Catalogue et n'a pas été identifié. — 2176. Œdemera quadripwiciata Latr., 1806, op. cit., XI, p. 9, et Œ. quadrinervosa Latr., ibid., p. 12, sont également omis, même en synonymie. — 2204. Sitoncs Germ. — Lisez Sitona, orthographe primitive et très- correcte d'un mot que Germar fait avec raison du genre masculin. — 2328. Brachyceriis Oliv., 1790.— Lisez Encycl. méth., IV, 1789, p. 36. — 2505. Orcliestes Illiger, 1806. — Employez soit Salius Schrank, 1798, Fn. Boïca, I, p. 360, soit IXhynchxnus Clairv., 1798, Ent. Helv., I, p. 70. — Ce dernier nom a été mis de côlé pro- bablement par suite de l'abus que Fabricius en a fait en 1801 dans le Systema Eleutheralorum. — 2656. Mina Latr. (1). — Lisez 1802, Ilist. nat. d. Ins., III, p. 198. (1) L'ouvrage de Latreille cité ici par le Catalogue de Munich est de 1807 et non de 1802. 260 L. Bedel. — NomencUdurc des Coiéopl'cres. V. 2689. Tomicus Latr. — Lisez Hist. nal. d. Ins., 1802, p. 203. — Le type du genre est le Hylesùius pùuperda F. — 2751. Parandm Latr. (1).— Lisez 1802, Hist. nat. d. Ins., III, p. 160. — 2752. P. Isevis Lalr. — Lisez 1804, op. cit., XI, p. 258. — Antilles. — 292/1. Clylus liicroglyphicus Drap. — Lisez Gall. mer. (Provence) au lieu de Belgia. (1) Même noie que la précédente pour la date du genre Parandra et de Fespèce typique. GUCUJIDES nouveaux ou peu connus 4" MÉMOIRE (1). Par M. Antoine GROUVELLE. (Séance du 24 Avril 1878.) f)!. Passandra Blanchariïi. (PI. 8,Jîg. 1.) Elongala, satis conve.ra, nitida, tota nigra ; protlwracc quadrato, hasin versus angustato, utrinquc nnistriato ; elyiro singulo qundrisutcato, siilco laterali cnm suturali conjuncto ; sidcis 2 rf: 3 np-proximatis. — Long. .'57 mill. Passandra Btatichardi A. Groiiv., Ann. Soc. ent. Fr., 1876, Bull., p. CCXTII. Entièrement noire, plus convexe que les Passandra d'Amérique. Tête présentant des sillons frontaux mieux marqués que dans les espèces de celte provenance. Stries latérales du protliorax interrompues vers la base. Élylres avec une paire de stries hnmérales atteignant presque le sommet. Antennes glabres. Pliilippines. Collection du Muséum df Paris. 52. Passandra marginata. (PI. 8. fig. 2.) Rlongain, paralleUi, nih'dei, fntn nîgra ; prnthnrocr v/'.r frnnsvrrso, (i) Voir l" mémoire : Annales J876, p. 487 ; 2» mémoire : FAmiales 1877, p. 205; 3'' mémoire, Annnlrs 1S78, p. 67. 262 Ant. Grodvelle. margînato ; margine mcdio interrupto, sulco brevi, longitudinali medioque anticc notaio ; elytro singulo trisulcato , sulco humerali fcre integro. — Long. 1k niill. Passandra marginata A. Grouv., Ann. Soc. ent. Fr., 1877, Bull., p. CLIX. Voisine de la P. elongatula A. Grouv. par la slriation des élytres, mais nellement distincte par sa forme plus large et plus trapue, par son pro- thorax présentant un sillon longitudinal dans sa pailie antérieure et par les stries latérales du prothorax recourbées en dedans et rebordant presque sa marge antérieure. Australie. Collections de Mniszech et A. Grouvelle. 53. Hectarthrcm Murrayi. (PI. 8, fig. 3.) Elongatum, nitiduvi nigrum, "prothoracc elongato, utrinque unistriato, margine basilari in medio incrossato, dein ante scutetlum antice emargi- nato ; elytro singulo quadrisidccdo, sulco laterali suturali conjuncto, sul- cis 2-3 approximatis. — Ljpng. 15 à 22 mill. Hcctarthrum Murrayi A. Grouv., Ann. Soc. ent. Fr., 1876, Bull., p. CXXII. Voisin de VH. simplex Murray par sa strie suturale simple et sa paire de stries humérales, mais distinct par sa forme plus étroite, son pro- Ihorax nettement plus long que large, présentant dans le milieu de sa base un bourrelet largement écliancré en avant, tandis que chez VU. simplex ce bourrelet est étroitement et profondément échancré. Gabon. Collection Grouvelle. 5/i. Catogends cylindricollis Dej. (PI. 8, fig. U.) Elongatus, parallelus, valde cylindricus, obscure ferrugineus ; capitc Cucujides nouveaux ou peu connus. 263 antice bifoveolato ; protlioracc punctato ; clytris 6-slrintis, latcribus psene tricarinatis. — Long. 8 1/2 raill. Scaiidia cyiindricoUis Dej., Lac, Gen., Atlas, l. 21, fig. U. Allongé , parallèle , plus convexe que les autres espèces du genre. Antennes moniliforme?. Tôte avec une impression transversale derrière répistome el deux fovéoles réunies par une impression transversale super- ficielle, en arrière de la base des antennes ; front convexe, ponctué, avec une faible strie longitudinale ; occiput avec un fort sillon Iransverse, Prolhorax plus long que large, rétréci vers la base, assez fortement ponc- tué, avec un espace longitudinal lisse sur le disque. Élytres allongées, près de trois fois aussi longues que le prothorax, avec six stries réunies par paires à la base ; troisième paire fortement atténuée vers le sommet ; suture légèrement relevée; cinquième et sixième strie comprises entre deux faibles carènes; repli latéral lisse, très-brillant, présentant encore une faible carène longitudinale. Mélasternum avec une forte impression longitudinale. Cayenne, Brésil. Collections de Mniszech, Salle, Thomson. Cette espèce, figurée dans le Gênera de Lacordaire, se trouve classée dans plusieurs collections sous le nom de Scaiidia cyiindricoUis Dej. Klle doit être rapportée au genre Catogcnus : la structure de ses tarses ne laisse aucun doute à cet égard. Du reste, la planche du Gênera ne peut se rapporter au texte qui semble assez bien s'appliquer au véritable genre Scaiidia Er. 56. SCALIDIA LINEARIS LCC. (PI. 8, fig. 5.) Castaneo-rufus, nilidus, valde elongalus, cylindricus, capîte convexe, punctato, canalicnluio , sulcis duabus brevibus frontalibiis insculpto, llioracr laiitvdinc scsquilongiore, parce punctato, postice srnsim paido angustato, elijtris siriis suOfiliter punctatis, exterioribus fere obliteralis. — Long. 6 à 10 raill. Catogenus Unearis Lee, New Sp. Col., I, 1863, p. 70. — Taphroscc- lidia Unearis Crotch, Cat. Allongé, linéaire, presque cylindrique, entièrement d'im roux un peu 264 Ant. Grodvelle. sombre. Tête avec trois sillons, l'un longitudinal sur le disque, les deux autres un peu arqués vers la base des antennes. Épistome impressionné. Ponclualion de la têle fine, écartée. Prothorax à ponctuation plus forte, plus long que large, un peu rétréci vers la base ; angles postérieurs caré- nés. Écusson transversal. Élylres avec cinq stries ponctuées sur le disque. Antennes moniliformes, à deuxième article court et à dernier article déprimé comme dans le genre Catogcnus. Premier article des tarses allongé. Californie, Cuba. Collections Gundlach et Leconte. Le dessin de cette espèce, figuré d'après un insecte appartenant à M. Gundhicli, a été comparé au type de M. Leconte. Enfin, M. Reitter, après comparaison de ce dessin avec le type du genre Scalidia qui se trouve à Berlin, m'a fait connaître, ce que je pensais du reste, qu'il fallait inpporter k ce genre l'espèce du docteur Leconte. Les Ancistria semicas- tanea, fihim et tenuissima Reit. sont dans le même cas. 56. L.EMOPHLCffiDS CHEVROLATI. (PI. 8, fig. 6.) Tesiaceus, dcpressus, vix pubcscens ; aniennis elongàtis, ultimîs arti- cuiis incrassalis ; capite parce punctato, margine antico trisinuato ; pro- thorace iransverso, basin versus angustato ; scutello semicirçulare ; elytris ovatis, tristriatis, latr.ribus carinatis. — Mas. Margo aniicus capitis, ante bnsin untennarum, profunde emarginatus, — Long. 2 3/4 mill. Déprimé, testacé, à peine pubescent ; antennes allongées, à derniers articles épaissis. Tête à ponctuation écartée ; marge antérieure trisinuée, et en plus chez le mâle fortement écliancrée vers la base des antennes ; strie occipitale fine. Prothorax transversal, rétréci vers la base, à bords latéraux entiers, avec une seule strie latérale de chaque côté. Écusson presque semi-circulaire. Élytres ovales, très-déprimées, couvrant entière- ment l'abdomen, carénées de chaque côté, avec trois stries sur le disque. Invervalles très-finement et très-faiblement ponctués. Cuba. Collections Gundlach et Reitter. Cucujides nouveaux ou feu connus. 265 57. L^MOPHLOEDS CONTAMINATUS. (PI. 8, fig. 7.) Depressus, ovatus, nitidus, vtx pubescens ; capite prothoraceqxie obxcure. castaneis, tenuissime subrugosis, parce punctatis, fronte cornu. rhtscula, margine antico trisinuato ; protlwrace transverso, utrinque unistriato, lateribus fere integris ; scutello triangulari ; elytris tristriatis ; intervalUs punctato-lineatis; antennis rlongaiis, nigricantibus , art. 1-3 riifis. — Long. 3 mill. Lmnophlœus contamînatus A. Groiiv., Ann. Soc, ent. Fr., 1877, Riill., p. CLIX. Déprimé, ovale, brillant, à peine pubescent. Antennes allongées, à der- niers articles à peine dilatés, rembrunies, sauf les premiers articles qui sont plus clairs. Tête et protliorax enfumés, très-finement chagrinés, cou- verts d'une ponctuation fine, éparse. Marge antérieure de la tête Iri- sinuée ; strie inler-antennaire en accolade, stries occipitales et frontales bien marquées. Prolhorax transversal, à bords latéraux Irès-oblusément dentés; disque avec une strie latérale de chaque côté. Éciisson triangu- laire. Élytres teslacées, rembrunies autour de l'écusson, le long de la suture et vers le sommet ; carénées latéralement, tronquées au sommet ; chacune avec trois stries bien marquées accompagnées de trois lignes de points qui, sous un certain jour, déterminent des intervalles alternes plim étroits et peu élevés. Strie suturale souvent effacée vers l'écusson. Australie (Wide Bay). Collection A. Grouvelle. 58. PSAMMOECUS LONGDLDS. (PI. 8, fig. 8.) Salis elongatus, testaceus ; aniennarum articulîs 8-10 svbinfuscatis ; capitc prothoraceque crebre punctatis, hoc transverso, lateribus ad angulos anticos levissime dentatis ; elytris etongato ovatis, fortiter punclato-stria 266 Ant. Grouvelle. tis , viacida post médium nigra et suturei ad apicem nifjricante. Subtus testaceus. — Long. 3 niill. Assez allongé, entièrement testacé, sauf les avant-derniers articles des antennes qui sont rembrunis et les élytres qui présentent chacune près du bord latéral une tache noire au delà du milieu et une tache suturale com- mune, noirâtre, très-allongée. Antennes à articles 2-7 allongés. Tète et prothorax densément et fortement ponctués ; celle-ci avec une impression oblique vers la base de chaque antenne. Prothorax faiblement transversal, rétréci vers la base à partir du milieu, à angles antérieurs finement den- liculés. Élytres en ovale allongé, convexes, fortement ponctuées-striées. Port-Natal. Collection A.GrouvelIe. 59. SiLVANUS ATRATDLUS. (PI. 8, fig. 9.) Elonrjahis, peirnllelus, nilidus, ater ; cripite prothoreiceque iemiissime subrugosis et parce pimcledîs; angnlis posticis cnpitis haud dentatis; pro- tlwrace transverso ; elytris elongatis, parcillelis, seriatim rugoso-punc- tcdis ; antennis pedlbusque rnfis plus mi?msve infusmtis. — Long. 2 1/2 mill. Silvanus edratulus A. Grouv., Ann. Soc, ent. Fr., 1877, Bull., p. CLIX. Allongé, parallèle , brillant, couvert d'une pubescence très-courte ; entièrement noir, sauf les antennes et les pattes qui sont d'un roux sombre. Antennes courtes, n'atteignant pas la base du corselet. Tète et prolhorax très-finement chagrinés et couverts d'une ponctuation assez grosse et assez serrée. Yeux occupant les angles postérieurs de la tête. Prolhorax transversal, rétréci vers la base; angles antérieurs et posté- rieurs très-obtuséraent dentés. Élytres parallèles, faiblement rugueuses, ponctuées en ligne, avec les intervalles présentant une série de points plus faibles. Strie suturale nettement marquée vers le sommet. Australie. Collection A. Grouvelle. Cucujides nouveaux ou peu connus. 267 60. AlRAPHILUS STRIACUS. (PI. 8, fig. 10.) Elongatus, fusco-nigrr, dmse flavo-pulusccns, antcnnis prdilntxqiie fus- cis, illis tkovace copilrquc brcvioribus, arliculo secundo primo angiiffliorr et breviore, tertio latitudine lone/iore, h-^ transversis, apicc frrruffiiieei; tliorace latitudine (one/iore dorso depresso, lateribus crenidatis ; elytris dep)rssis, seriedim evidentius rugose punctatis, piiis fidvo-cinercix drpres- sis, angulis liumeralibus liaud denlalis. — Long. 3 mill. Airaphilus syriacus A. Grouv., Ann. Soc. enf. Fr., 1877, Bull., p. XXIX. Voisin de VA. talpa Reif., mais notablement plus allonge. Antennes rous- sàlres, h dernier article plus clair, assez allongées, bien que n'atteignant pas la base du prothorax. Tête également allongée, l'rothorax plus long que large, rétréci vers la base, déprimé sur le disque, à côtés finement crénelés. Élytres parallèles, h épaules non doutées, présentant comme structure et comme pubescence la disposition commune aux autres espèces du genre. Pattes roussàtrcs. Syrie. Collections Sédillot et A. Grouvelle. 61. Hemipeplds Gdndlachi. (PI. 8, fig. 11.) Depressus, piceus, capitc prothoraceque punctedis, hoc quadrato, lateribus bisinuedis ; marginc nntico arcuato et elevato ; angulis anticis rotundedis^ poslicis obtusis et oblique impressis ; disco in longitudinc sulcato ; elytris elongatis prothorace ledioribus, lateribus carinatis ; eirticntis eaitennarnin elongedis. — Long. 6 mill. Hemipeplus Gundlachi A. Grouv., Ann. Soc. ent. Fr., 1878, Bull., p. XLIV. 268 Ant. Grodvelle. — Cucujides nouveaux ou -peu connus. Entièrement couleur de poix, plus clair sur le disque des élytres déprimé, finement pubescent. Antennes à articles allongés, peu à peu épaissis vers le sommet. Tête très-déprimée, épislome tronqué, labre très- saillant. Prolhorax presque carré, marge antérieure arrondie et épaissie en bourrelet, angles antérieurs arrondis, bords latéraux arqués, angles postérieurs obtus, disque présentant un sillon longitudinal médian e! deux courts sillons obliques vers les angles postérieurs. Écusson demi- circulaire. Élytres très-déprimées, plus larges à la base que le prolhorax, en ovale très-allongé, arrondies séparément au sommet et présentant (h' faibles stries ponctuées. Bords latéraux carénés. Tarses bilobés. Cuba. Collections A. Grouvelle et Gundiach. Coléoptères de Cochincbine recueillis par lU. le docteur IIOKICE (1) ET DECniTS Par M. LÉON FAIRMAIRE. (Séance du 12 Décembre 1877). Orphnds cribratellus. — Long. 6 1/2 mill. — Ovalus, cnissus, dorso planiiisculus, antice posticeque fere shnilitcr rotundatus, nigcr, nilidissi- nius ; capite brcvi, antice transversim arcuato, fere laevi, antice ienuitcr punctulato ; prothorace transverso , antice paulo angustiore , lateribus rotundato, maryinr exlrmo rcflexo, antice fatiore, ciliato, angidis anticis sitbacutis, posticis obtusis, grosse ac taxe pimctato, mrdio et lateribus lœvi, dorso antice obsolète impresso ; scutelio ovato, tsevi ; elytris bre- vibus, punctis grossis irregulariter geminatis seriatis, stria suturali ^/7^• pressa, punctata; subtus piceus, asperatus ; tibiis anticis lotis, tridentatis, 2 apicalibus magnis, latis, superiore parva ; tibiis interincdiis et posticis valde spinosis, apicc calcaribus longis arnmtis, tarsis ienuissimis, posticis nrticulo primo sequentibus duobus haud breviore; Ç. Cette espèce, dont je oe connais que la femelle, se rapproclic beaucoup deVO.picinus W., des Indes-Orientales ; le corselet est un peu plus (1) Au moment où je présentais cette note à la Société, le docteur Morice venait de mourir à Toulon, au retour de sa deuxième campagne en Cochinchine. La science perd en lui un fervent adepte, qui s'adonnait avec ardeur à toutes les brandies de la zoologie ; il avait déjà réuni des documents nombreux et intéressants sur la contrée dont il voulait faire une étude spéciale, et qui lui a été si fatale. Cette perte est un véritable cliagrip pour tous ceux qui ont pu apprécier toutes ses qualités. 270 L. Faiumaire. court et criblé de plus gros points sur les côtés ; le devant du corselet ne présente aucune impression et la tête n'est nullement relevée au milieu. Les caractères du mâle seront sans doute plus décisifs. Philocteanus Moricii. — Long. 23 mill. — Oblongus , parum con- venus, postice attcnuatiis, aureo-vindi-metaUicus, capite prothoracequc leviter cupreo-micaniibus , antennis cyaneis, epistomatis mandibularumquc apice et tabro nigris ; capite grosse punctato, inter oculos ferc tœvi et medio sulcato ; proilwracc transverso, fere a basi antice angustato, grosse sat dense punctato, ad tatera rtigosul» et obsolète oblique impresso, spatio longitudinali medio tœvi et ad basin utrinque plagula subelevata laevi; elytris apiceni versus extus parum acute denticulatis, apice ipso obliqua, dentato et angulo sidurali impresso, sat regulariter iincato-punctatis, ad suturam obsoletius, intervallis tenuiter taxe punciatis, postice altcrnatim plus minusve convexiusculis, extus magis insequcdibus ; subtus tenuiter alidaceus, taxe punctulatus, medio fere lœvis. Ressemble assez au rubro-aureus, mais plus large, moins convexe, moins atténué en arrière, et d'une coloration plus verdâtre ; la tête n'est pas aussi rugueuse en avant et présente au milieu un sillon longitudinal au lieu d'une fossette; le corselet est moins court, plus atténué en avant. Campsosternus Moricii. ■ — Long. Zk mill. — Elongatus, parum con- vcxus, subaureo-cupreus, nitidus, pube grisea sat dense vestitus, subtus œneus, dcnsius piibescens, pedibus rufesccntibus, leviter œneo-micantibus, tarsis œneis, antennis obscure aeneis; capite tenuiter rugoso-punctato, anlice late impresso ; prothorace longitudine liaud latiore, antice leviter attenuato, Icderibus anic angulos anticos ianlum leviter arcuatis, postice obsolète sinuatis, angulis posticis leviter divaricatis, apice intus obsolète arcuato, tenuiter dense punctulato, disco convexiusculo, antice utrinque sat late, postice minus late impresso, lobo basait haud emargimdo; scutello fere rotundo, medio carinulato, utrinque impresso ; elytris ante médium vix ampliatis , apice acutissimis, leviter diver g enti bus , dense tenuiter punctatis et obsolète rugosulis. Ce Campsosternus paraît se l'approcher des C. pallidipes et Delessertii par ses élytres unies, à ponctuation très-fine ; il se distingue du premier par la coloration d'un cuivreux piesque doré, la pubescence bien visible, Coléoptères de Cochinchinc. 271 très-dense en dessous, le corselet à peine arrondi sur les côlés en avant, non granuleux, avec les angles poslérieuis à pointe un peu marquée en dedans et les élytres non striées ; il diiïère du second par les pattes rou- geàtres avec un faible reflet bronzé, par la coloration générale, Técusson caréné au milieu, les élylres un peu moins larges aux épaules. Les côlés du corselet sont fortement sinués en avant du milieu. Il diffère du C. Can- tori par les élytres qui ne sont nullement sillonnées. TOXOGNATHUS Fairm., nov. gen. Corpus oblongum, convexum. Cuput verticale, convcwiuscuhim, epistorna leviter sinuatum , labrum transvcrsum. Mandibulne exscrlœ , abrupte arcuatee, extus angulatœ. Oculi sut viagni, prothoraci contiguî, convexi. Antcnnœ antc oculos insertœ, compressée, articulis 2, 3 viiimtis, stqucîi- tibus triangularibus, ad anguluni apicuiem acutis, ultimo elongato. Pro- ihorav longitudine fiaud latior, anticc vix attenuatus, nngulis posiicis retrorsum produciis. Scutellum bicvissime ovatuin. Elylva fere paralUia, apice obtuse rotundala costata. Abdomen busi ulriuqm linud itnpressum. Prosternum apice abrupte rotuiidatum. Mesoslernum busi fovca parva iin- pressum. Coxœ anticc globosœ, intrrmcdiœ obliquœ planalœ. Pcdes bre^ viusculi sat robusti ; iibiœ leviter compressée, parum dilaiatœ, extus apice angulatœ, calcaribus sat minutis. Tarsi comprcssi, liaud laminati, basi validiusculi, apice gracilentes, articulo ultimo elongato, prœceden- tibus duobus conjunctis haud breviore. Ce genre est très-voisin des Physodadylus ; il en diflere par le dernier article des palpes grêle, allongé, nullement sécurilbrme, les antennes à articles larges, triangulaires, mais non perfoliés, -récusson plps court, les élytres presque parallèles, l'abdomen sans excavations latérales, les fémurs non renflés et les tarses assez robustes, le quatrième article à peu près égal au troisième, dépourvus de lamelles. T. C0ST13LATUS. — Long. 11 miU. — Ob long o-e long atus, subparallclus, convexus, fusco-castaneus, cinereo-pubescens, sat nitidus, subtus cum prdi- but rufo-piceus ; capite fere pcrpendiculari, convexo, dense tenuiler stri- goso-punctaio ; prothorace sat dense punctalo , marginc postico média lobato, lobo sinuato, et utrinque valde sinuaiu, angttlis posticis supra 272 L. FaIkmaire. carinatis; scutello ovaio, punctato, dense vcsiilo; clytris costaiis costis usquc ad apicem productis, interstitiis latioribus, punctato-foveolatis, foveolis quadratis ; subtus punctatus, prostcnio ulrinque concavo, abdo- minc densius punctato, segmenta ultimo apicc rugoso. Callirhipis marmoreds. — Long. 11 mill. — Elongatiis, brunneus. antennis pedibusque dilutioribus, sat dense cinereo-sericans ; capite pla- nato, dense punctato, ruguloso, summo linea impressa, antice utrinque incrassato, inter antennas concavo; antennis c? corporis médium attingen- tibus, flabellis novem, medianis longioribus, constitutis; prothorace trans- verso, antice gibboso, convexo, postice transvcrsim depresso et sexfoveo- lato ; scutello fere rotundo, piano ; elytris subparalUlis, post médium attc- nuatis, apice aculis, basi sat fortiter punctatis et utrinque tricostulatis, costulis apicem versus obsolescentibus, cicatricibus denudatis obliquis et transversis, parum Kcgularibus marmoratis ; subtus densissime punctatus, br éviter dense inurino pubescens. Ressemble au C. Dejeanii, mais plus petit; le front n'est nullement saillant, les antennes dépassent à peine la moitié du corps, et leurs branches sont uu peu inégales ; le corselet n'est pas sillonné au milieu et les élytres ont des côtes très-faibles, mais plus marquées à la base. Metriorhynchus Moricii. — Long, ik rmW. — Elongatus, postice leviter ampliatus, parum conveaus, cinnabarino-ruber, macula elytroruyn apicali nigra, antennis pedibusque nigris, illis basi, his fnnoriun basi rubris ; capite imprcsso, inter antennas triangulari, acuto, antice longe rostrato ; antennis corpore dimidio vix longioribus , valde compressis, liaud den- latis , articula secundo brevissimo , vix conspicuo , tertio elongato et quarto longiore, prothorace elytris liaud angustiorc, transversim subqua- drafo, margine antico supra caput angulatim producto, margine postico laie arcuato, disco insequali, utrinque late impresso, laieribus elevatis, loba antico medio carinulato, et utrinque oblique impresso ; scutello trun- ccdo ; elytris clongcdis, apice extus valde rotundatis, angulo suturati rolundato, sutura et utrinque lineis II anguste elevatis, quarta ad Immeros veUdc carineda, spatio subtus impresso, intervallis transversim irregula- ritcr punctato-rugulosis. Celte espèce est facile à distinguer par la fine rugosité des élytres, par kl côte tranchante que forme, à sa base, la quatrième ligne élevée des Coléoptères de Cockinchine. 27o élytres, el par la coloration qui la sépare du M. Davidis, dont la sculpture est à peu près identique ; dans cette dernière espèce, tout le corps est noir, sauf le dessus du corselet et les élytres, CYRTOTRAcnKLiis mcHUOLS. — Long. 22 à 32 mil!., rostro excluso. • — Ovato-oblongus, crassus, pavuin convenus, niger, snt nitidus, supra cum pygidio squalidc brunnco-rufesccns , kumeris , scutellu , prollw- racis margine poslico ci aiitico et sutura auguste nigricantibus ; cbjtris slriatis, striis parum profundis, nigricantibus ; <^ major, rostro recto, clongato , utrinque dcnticulatu , pcdibus anticis magnis , tibiis Icvitrr arcuatis, ititus fulvo-pilosis ; $ niinor, rostro breviore, nec arcuato, utrin- que tenuiter denticulafo, ante apiccni dente brevi trianguLari signato , pcdibus anticis Itaud longioribus, intus fidvo-pilosis. Oblong, un peu ovalaire, très-épais, mais médiocrement convexe en dessus, noir médiocrement brillant, avec le dessus du corselet, les élytres et le pygidium d'un roux marron peu foncé ; bord antérieur du corselet, une étroite bordure à la base, écusson, une bande suturale très-élroite, parfois les épaules, le bord postérieur des élytres, d'un noir peu loncé. d'. Plus large, plus convexe ; rostre presque aussi long que le corselet, denticulé de chaque côté, presque uni au milieu, à peine élaigi à l'extré- mité. Corselet fortement arrondi sur les côtés en avant et rélréci au bord antérieur, le bord postérieur fortement ai-rondi en arrière, trôs-faibiement sinué de chaque côté de l'écusson, couvert d'une ponctuation extrême- ment serrée, excessivement fine, à peine distincte, parsemé sur les côtés de points un peu plus gros, écartés. Élytres d'un cinquième plus longues que le corselet, se rétrécissant des épaules en arrière, presque angulcu- sement arrondies à l'extrémité et formant un angle rentrant très-marqué à l'extrémité de la suture qui est munie, de chaque côté, d'une épine forte, assez courte ; stries bien marquées au nombre de cinq, mais médio- crement profondes, noirâtres, les externes indiquées par une ligne de points un peu rembrunis; intervalles à ponctuation excessivement fine, plus distincte sur les côtés. Pygidium triangulaire, assez pointu, déclive à l'exlrémilé, assez fortement ponctué, ayant au milieu une ligne peu enfoncée marquée de gros points. Dessous à réticulation excessivement fine, parsemée de points peu serrés ; abdomen un peu plus ponctué sur les côtés, le dernier segment corrodé, rugucusement ponctué le long (1878) 1" part il, Ib. 274 L. FairmAIRE. —- Coléopihrs de Cochinchine, du pygidiiim. Prosternum densément ponctué, presque rugueux; méso- sternum fortement bilobé. Pattes antérieures beaucoup plus développées que les autres, presque droites, un peu comprimées, un peu arquées à la base, les fémurs atteignant l'extrémité du rostre ; tibias arqués, comprimés, légèrement sillonnés en dehors, garnis en dedans de poils roux très-serrés assez longs. $. Plus petite, plus étroite, moins convexe ; rostre un peu moins long que le corselet, faiblement arqué, un peu denticulé sur les bords, ayant, avant l'extrémité, un tubercule comprimé, triangulaire. Corselet et élytres à ponctuation indistincte. Écusson moins pointu, non ponctué à la base. Élylres plus longues, simplement arrondies à l'extrémité , avec l'angle suturai marqué. Pygidium convexe, fortement déclive en arrière, à peine triangulaire, un peu élevé au milieu, ayant à la base quelques aspérités devenant très-fines et rares vers l'extrémité. Dessous couvert d'aspérités extrêmement fines et rares; abdomen lisse au milieu, mais à aspérités plus marquées sur les côtés des derniers segments. Pattes antérieures pas plus longues que les autres. Ressemble beaucoup au C. tongipes; en diffère par la coloration du des- sous du corps, par le rostre du mâle creusé au milieu , crénelé sur les bords, non élargi au bout, le pygidium fortement arqué, non caréné au milieu, ayant au contraire une ligne ponctuée au milieu de la base et les coléb du dernier segment ventral fortement arqués le long du pygidium, RÉVISION DES Genres Onychopterygia, Dicranoncus et Colpodes Par M. le Baron de CHAUDOIR. (Séance du 14 Novembre 1877.) ■ -IMi-LI ONYCHOPTERYGIA Harold et Gemrainger, Catal. I, p. 38i!|. Onypterygia Dejean, Chaudoir. Ce genre, qui paraît propre au Mexique et à l'Amérique centrale, ren- ferme huit espèces décrites et quatre nouvelles : 1. 0. Sallei Chaudoir. 2. O. HoEPFNERi Dejean. 3. 0. Iris Chaudoir. h. 0. FULGENS Dejean. — Jusqu'à présent on n'en connaissait que des individus verts, avec les côtés des élytres plus ou moins largement d'un rouge cuivreux ; mais j'en ai obtenu dernièrement de M. Boucard des individus d'un vert moins brillant, dont les élytres ne sont ornées d'un reflet cuivreux que dans leur partie postérieure, et qui présentent des stries un peu plus marquées, et d'autres d'une belle couleur bleue tirant un peu sur le vert vers l'extrémité des élytres, qui ne sont nullement cuivreuses. Ils viennent de Cuernavaca (Mexique), 5. O. Thoreyi ManQherheim. 6. O. TRicOLOR Dejean , cum var. apîcalis Chaudoir = dimidùita Hoepfner. 276 DK Ghauuuik. 7. 0. FamiiM Solier = kumilis Chevrolat = viridipennis Chevrolat == fulgipennis Caslelnau, qu'on a trouvée aussi à Costarica. 8. 0. ANGUSTATA Clievrolal, également prise à Costarica. 9. 0. yENEiPENNis Cliaudoir. — Long. 7 1/2. mill. — Bien plus petite que la Fcnnùii, dont elle diffère en outre par son corselet plus étroit, aussi long que large, un peu plus rétréci et plus sinué avant les angles posté- rieurs, un peu plus convexe, plus lisse, avec le bord latéral fort mince et les côtés de la base plus ponctués ; par ses èlytres un peu moins allon- gées, plus ovalaires, un peu plus convexes, striées et ponctuées à peu près de même. En dessous d'un noir brillant, les cuisses, les jambes, les palpes, les quatre premiers articles des antennes, la tête et le corselet d'un noir verdâtre ; élytres d'un vert clair brillant, avec un reflet cui- vreux ; articles extérieurs des antennes à la base, bout des palpes et base des articles tarsaux roussâlres. J'en ai reçu trois individus de M. Salle. — Oaxaca. (Mexique). 10. O. PALLiDiPES Chaudoir. — Long. 7 mill. — Elle difl'ère surtout de Vœneipennis par sa coloration qui est d'un brun rougeâtre, plus obscur sur la tête et le corselet ; les élytres sont d'un vert clair peu métallique, avec tout le rebord, l'ourlet basai, les épipleures et même la suture fer- rugineux ; le rebord latéral du corselet est de la même couleur ; les palpes, les antennes et les pattes testacés. Corselet un peu plus court, plus brièvement sinué postérieurement; impressions et excavations du dessus plus profondes, celles-ci et milieu de la base rugueux. Un exemplaire provenant de Puebla se trouve dans la coUeclion de iM. Salle. 11. O. FUSILLA Chaudoir. — Long. 7 1/2 mill. — De la taille de Véeneipennù, mais plus étroite, surtout dans les élytres ; le corselet ne diffère que parce qu'il est un peu plus étroit, ce qui le fait paraître un peu plus allongé, mais les élytres sont bien plus étroites, parallèles sur une grande partie de leur longueur, et chacune est terminée par une assez forte dent triangulaire, aiguë, séparée de sa voisine par un angle rentrant assez grand ; les stries sont un peu plus marquées, mais bien plus fortement ponctuées. Le dessous du corps, la base des antennes, les palpes et les pattes sont moins noirs et plus bruns, la tête et le corselet sont d'un noir luisant, les clylres d'un bronze un peu olivâtre. Les antennes sont encore plus grêles. Onycliopienjgifi, Dioatio/mis. 277 Un individu de celle espèce se Ironvait dans la colleclion Dcjean sous le nom que je lui ai conservé et qui figure dans son Catalof^ue ; j'ai eu les autres de M. Salle, venant de Cordova (Mexique). 12. 0. CYANEA Cliaudoir. — Long. 9-10 1/2 mill. — Ressemble beau- coup par sa forme à la Famini, mais entièrement d'une belle couleur bleue en dessus ; le corselet est plus rétréci en avant qu'en arrière, les angles postérieurs sont moins relevés^ les stries sont plus imprimées, plus ponctuées, et les intervalles plus convexes. J'en ai eu quatre individus de M. Salle, qui les avait reçus d'Oaxaca (Mexique). DICUANONCUS Cliaudoir. Lo.rocrefh Rrullé, Motsclmlsky. Primilivemont établi sur une seule espèce, ce genre est validé pai- la découverte de deux autres, dont l'une avait été rapportée à tort par r.rullé à une espèce connue, qui n'en fait point partie, ainsi que j'ai pu m'en convaincre au Muséum du Jardin des Plantes. Ces trois espèces sont : 1. D. FEMORALis Chaudoir := LartfoY^/s ac/('5. Tarsi posleriores iitrinque snloati. *. Tarsi supra medio sulcali. C. sulcitarsis. i8. Tarsi supra medio haud sulcati. C. ebeninus, Baconi, beiigatensis, rllipUciis. b. Tarsi posteriores intus haud sulcali. C. Fischeri. B. Elytra basi truncata, subquadrata. 1. Elytra disco haud punctata. a. Elytra sulcata. C. aptnipenms, euryptenis. b. Elytra levissime striata, interstiliis planis. A. Tarsi posteriores utrinque sulcali. G. ficutipenms, grandicollis , consanguin eus. p. Tarsi posleriores intus liaïul sulcati. {Tropopterus Solier.) C. (îlynwli, Duponclicll. 2. Elytra poslice unipunctata. (t. Tarsi postici articiilo quarto oxlus lohatn. «. Elytra apice mutica. C laUdens, clarus, subangulatus. i8. Elytra mucronata. C. bispinosus. b. Tarsi postici articule quarto exlns haud lobalo. C lyrophonts, amplicoUis. 282 DE Chaddoir. 3. Elylm disco tripunctala. «. Tarsi articule qiiinto utrinque haud ciliato. 8/| DE CHAUDOir.. yy. Thorax transversus, r. Elylra disco tripunctala. 0. Elylra punctis omnibus ad striam terliam silis. G. brcritarm, 00. Elytra punctis binis posterioribus ad striam se- cundam sitis. q. Tarsi poslici articule quarto extus lobato. C. cyanellus, cyanonotus, xqtMtorùis, transversicollis, pîcicornis, (am- pros. C. ciPrufeomaryinatus, lionoùts. fjq. Tarsi postici articulo quarto extus hand loi>alo. C. htcolor, fftfficitiSf ahenonotus, reflexicoUîs^ "pecloralis, ■ 'z. Elytra disco bipunctato. C. lucidus. zzc, Elytra disco haud punctata. C. Buckleyi. zzzz. Elytra ante apicem unipunctata. C. InngipenniK. yyy. Thorax anlice anguslatus. 0. Tarsi postici articulo quarto exlns Iol)a!o. z. Elytra disco tripunctala. q. Elytra apice mulica. r. Elytra obsoletissime striata. C. msifjnis, ■poiitus, liexacœliis, Isevipennis, rr. Elytra evidenler striato-punctala. (]. latîcoUis, pliœolomiis, Chaudoiri, metaUîciis, orbicoUis, reflexns, con- sentanem, ruficomis, fratcUus, crytlirocenis, convexhisculus. rrr. Elylra sublilissime striato-punclata, fere Iffvin. C. conicuSy trapezicoUù. Culfwdcs. 285 qq. Ëlylra apice singulaliiu bidciiUta. C abrupoides, 00. Tarsi postici arliculo quarto ex lus haud lobalo. c/. Elylra striis integris. C. phxocnonis, conicoUis, tnops, limbicoUis, scinirufus. C. -plueuderui qq, Elytra seriepunctata, seriis apicc obsolctis. C. hîrmoccelus, semistriaius, zz, Ëlylra disco iinpunctala. C tuzonicus, itv2'. Tarsis sulcis appioximalis , inlerslitio anguslo subcari- nato. y, Elytra apice mucronala» r. Tarsi postici articulo quarto extus lobalo, C. saphyrinus, amœnus, apicalù, zz. Tarsi postici arliculo quarto exlus haud lobato. C. parallelus, senescens, cœtopterus, atricomus, incertus^ yy. Elytra apice mutica. z, Elytra puncto disci iateriucdio ad striatu secundaiii silo. o. Thorax cordatus, C. nwcropterus, marginatus, approximalus, amicUorela, ercinàa, monti" cola, sexpunctatus. 00. Thorax anterius angustatus, C. ssreus, arecanmi. zz. Elytra puncto disci inlermedio ad slriauj lerliaui silo. C. cidlidoides* 286 DE Chaudoir. /3. Tarsi antici utrinque haud sulcati. (Elytra apice plus minusve dentata.) C. "plagioderus, violaceus, rufdarsis , obscuritarsis, smaragdintpennis, Dohrni, cruralis, ruficeps, maciilicoUis. B. Tibise extus canaliculatae. 1. Tarsi supra medio haud sulcali. a, Elytra leviter striata. ^ *. Thorax subcordatus. C. azureus, 'purpxiripennis. /S. Thorax subrotundato-quadratus. Q icizureipenni$, cyclothorax. b. Elytra profunde sulcata. C. sulcipennis. 2. Tarsi supra medio quoque sulcati. a. Elytra apice spinosa. C. spùiosuf. b. Elytra apiçe rotundata, mulica. a. Thorax subquadratus. X, Elytra aenea. C. sreipennis, affinis, ruficoUis, cayennensîs. XX. Elytra nigrescentia. C. rîvalis, ater, nigrita. XXX. Elytra saphyrina. C. Jantliinus, chalybeus. /3. Thorax subcordatus. G. niiidipenniSt apice-^triatus. Colpodes. 287 1. Colpodes cephalotes Chaudoir. —Long. 11 mill. —Coloré comme le quadricollis dont jl est voisin, mais bien plus étroit. Tête presque sem- blable; yeux moins saillants dans la femelle que dans le mâle. Corselet pas plus large que la tête, aussi long que large, encore moins arrondi sur les côtés, qui sont très-légèrement sinués après le milieu, en trapèze plus étroit à sa base qu'à l'extrémité antérieure où il est le plus large. Élytres bien plus étroites, surtout dans leur partie antérieure, se dilatant sen- siblement jusqu'un peu au delà du milieu, où les côtés sont plus arrondis; quant au reste, elles sont comme dans le quadricollis. Antennes et pattes semblables. Feu Scbaum m'en a envoyé deux exemplaires mâle et femelle comme venant du Chimborazo. 2. C. STRiATULUS Chaudoir. — Long, fn-c 10 mill. — D'un brun moins foncé que le quadricollis, de la forme étroite du cephalotes. Tête un peu plus étroite entre les yeux, qui sont tout aussi peu saillants (Ç). Corselet un peu plus long, en carré pas plus large à son extrémité qu'à sa base, légèrement arrondi sur les côtés avant le milieu, mais nullement sinué en arrière ; sommet des angles postérieurs plus aigu ; impression latérale de la base moins profonde. Éhjtrcs tout aussi allongées, mais moins élargies après le milieu, plus régulièrement ovales, avec la base et l'extrémité conformées de même et le milieu des côtés moins arrondi, le dessus plus convexe, surtout sur la partie postérieure du disque et vers l'extrémité, les stries plus marquées sur toute leur longueur, et les intervalles moins plans. Il a été trouvé par Justin Goudot dans la Nouvelle-Grenade. 3. C. QUADRICOLLIS Chaudoir, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 300, n" 2. — Long, circa 11 mill. — Plusieurs individus des hauts plateaux de la Nouvelle-Grenade. 4. C OOPTERUS Chaudoir, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 301, n" 3. — Long. 7 1/2-9 mill. —J'en possède maintenant six individus pris par Ju§lin Goudot sur lesCordillières de la Nouvelle-Grenade. 5. C. ooPTEROiDEs. — LoHg. 7 mill. — Un peu plus petit que le pré- cédent, auquel il ressemble beaucoup. Sa coloration est moins foncée, un peu roussâtre, avec les antennes, les palpes et les pattes ferrugineux, 288 UE ClHALDOlll. ainsi que les épipleures. Tête un peu moins grosse; corselet moins élargi il son extrémité antérieure, ce qui lui donne une forme plus carrée, la })artie antérieure des côtés est un peu plus arrondie, et après le milieu ils sont plus fortement sinués et forment avec la base un angle plus aigu, légèrement ressortant ; rebord latéral plus étroit. Élytrcs plus rétrécies vers la base, à peine dilatées en arrière, plutôt ovalaires, bien moins con- vexes, avec les stries un peu plus distinctes. ;\1. Pulzeys m'en a envoyé un individu venant de la République de l'Ecuador. 6. C. OBESULUS Chaudoir. — Long. 9-10 mill. — Voisin, il est vrai, du (juadricolUs, mais, outre qu'il est plus petit, il en diffère beaucoup par la forme de sa tcle et de son corselet. La première est plus allongée, presque parallèle, bien moins renflée près des yeux, qui sont à peine sail- lants et plus éloignés du bord antérieur du corselet. Celui-ci est en ovale largement tronqué aux deux extrémités, aussi long que large, nullement plus étroit à l'une qu'à l'autre, un peu écbancré à son bord antérieur, avec les angles un peu avancés, peu arrondis au sommet; légèrement et Irès-régulièreraent arrondi sur les côtés, qui forment avec la base, qui est coupée carrément, un angle un peu obtus, mais dont le sommet n'est que peu ou point arrondi ; le dessus est assez convexe antérieurement, plus aplani vers la base, dont les impressions latérales sont plus petites, moins profondes et séparées des angles postérieurs par un espace moins con- vexe ; les deux dépressions transversales sont à peine visibles ; le rebord latéral plus finement relevé. Élytres d'un tiers plus larges que le corselet, offrant les mêmes proportions, mais plus régulièrement ovales et se rétré- cissant davantage vers l'extrémité, plus uniformément convexes sur toute leur étendue, plus distinctement striées. Articles extérieurs des antennes un peu plus courts. Coloration identique. Quatre individns trouvés par Justin Goudol dans la Colombie. 7. C. DESPiciENDUs Chaudoir. — Long. 7 1/2 mill. — 11 est tellement voisin de Vooptcroidcs que l'on serait tenté de les réunir ; cependant le corselet^ dans les deux individus que je possède, est plus large, moins fortement et plus brièvement sinué avant les angles postérieurs, qui sont droits, aigus au sommet, mais ne font pas saillie en dehors ; les élytres, moins étroites vers la base, sont plus convexes. Envoyés de Colombie par Justin Goudot. Cul/judea. 289 8. C. BUACHYPTERus Cliaudoir, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 302, n" U. — Long. 6 3/Zi-7 mill. — Deux individus des hauts plateaux de la Nou- velle-Grenade. 9. C. ORTHOMDs Cliaudoir. — Long. 8 1/2 mill. — Un peu plus grand que le précédent. Tête un peu plus large, suture de Tépistome plus impressionnée ; corselet plus large à sa base, trapézoïdal, à côtés presque droits, à peine arrondis devant, presque pas sinués en arrière ; ondulé el rebordé à peu près de même; ily/rcs offrant les mêmes proportions, mais moins rétrécies vers la base, avec dos épaules tout à fait carrées, non arrondies au sommet ; rebord latéral plus relevé autour des épaules ; le dessus un peu moins convexe, strié et ponctué de même, un peu plus luisant; le rudiment de strie présculellaire effacé; ai licles des antennes un peu plus allongés. Un individu, venant de la l\épul)lique d'Ecuador, communiqué par M. Pulzeys. 10. C. SULCATUS, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 307, = IHcurosoma sul- catum Guérin-Méneville, Mag. de Zool., pi. 136 (IBM), avec texte. — La coloration des élytres, sa forme moins allongée et les uiigles postérieurs arrondis du corselet distinguent de suite cette espèce de la suivante. Feu Justin Goudot Ta découverte dans les régions froides de la Nou- velle-Grenade. 11. C. CYAN£0-cupREUs Putzeys, Mitth. Mûnch, ent. Ver., 1878, p. 60. — Long. 15 mill.; lat. ferc 6 mill. — La tète et le corselet sont d'un bleu d'aciei- moins foncé que dans le sidcatus, et les élytres d'un bronzé cui- vreux , mais aucun des individus rapportés par M. Steinheil n'a les élytres d'un rouge cuivreux comme celles du sidcatus. Le corselet, moins court et moins transversal, a les angles postérieurs, quoique pas tout à fait droits, mais nullement arrondis au sommet, la base est coupée très- carrément, les rebords latéraux, aussi largement relevés, offrent non loin du bord une rangée d'une dizaine de petits tubercules qui manquent au sulcatus. Les èUjtres, qui sont aussi bombées, sont sensiblement plus allongées, de bien plus de moilic-. plus longues (jue larges, en ovale régulier, nullement tronqué à la base et presque sans vestige de sinuosité apicale ; les sillons du dessus sont lisses et profonds et les intervalles très- convexes. (1878) 1" fnrtie, 19. 290 DE CBAUDOIR. M. Steinheil Fa découverte dans la Nouvelle-Grenade, entre Antioquia et Medellin, à 5,000 pieds d'élévation, sous des écorces d'arbres, et m'en a généreusement donné deux beaux individus. 12. C. ciLiATDS Chaudoir. — Long. 11 1/2 mill. — lia de commun avec le tenuicornis de ne pas avoir le cinquième article des tarses garni de chaque côté d'une rangée de cils, mais il s'en éloigne par ses épisternes postérieurs courts. Il est d'ailleurs voisin du feronioides, et, comme dans celui-ci, les tarses postérieurs ne sont sillonnés qu'extérieurement, mais il ressemble un peu plus au morosus, chez lequel ils le sont des deux côtés. Tête un peu plus large entre les yeux, qui sont plus saillants ; l'espèce d'étranglement qui marque la séparation du verlex et du col un peu plus sensible. Corselet orbiculaire, tronqué et un peu échancré à son bord antérieur, dont les angles sont assez largement arrondis, ses côtés ne formant qu'une courbe continue par-dessus les angles postérieurs, qui disparaissent tout à fait, avec les côlés de la base, dont le milieu est un peu tronqué; la ligne médiane très-fine et nullement déprimée, les impres- sions transversales faibles, l'excavation latérale de la base assez profonde, sans tubercule externe, et se confondant avec la rigole qui longe le rebord latéral, celui-ci plus large que dans le feronioides, plus relevé et d'égale largeur d'une extrémité à l'autre. Il ressemble à celui du morosus, mais les côtés et les angles postérieurs sont plus arrondis, il ne semble pas rétréci vers sa base, et le rebord latéral ne s'élargit point en arrière. Élytres un peu plus larges que le corselet, se rétrécissant un peu vers les épaules, qui sont moins cariées et plus arrondies que dans le feronioides, l'extrémité est plus obtusément arrondie, le dessus moins convexe, strié de même, le rudiment préscutellaire plus long que dans le corvinus, les intervalles un peu plus convexes chez le mâle ; l'ourlet basai ne remonte point vers l'épaule, et l'angle qu'il forme avec le rebord latéral est à peine sensible, celui-ci est plus étroit. Antennes et pattes comme dans le morosus, c'est-à-dire plus longues et plus grêles que dans le feronioides. Coloré comme ce dernier, mais plus luisant ; palpes et antennes plus bruns, moins foncés. Il habile la Colombie. Le mâle que j'ai eu sous les yeux appartient à M. Putzeys, la femelle à M. Clicvrolat. 13. C. FERONIOIDES, Aun. Soc cnt. Fr., 1859, p. 303, n" ^^ = Agonum Colpodes. 291 feronioides Reiche, Rev. Zool. de la Soc. Cuv., 18/»3, p. 76, n" 63. — Commun en Colombie. IZi. C. coRViNUs = Agonum corvinum Dejean, Spec, V, p. 71/i, n" 5i, = Colpodes alramentarius, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 305, n" 7, =: Agonum atramentarium Reiche, Rev. Zool. de la Soc. Cuv., 18Û3, p. 76, n" 64. ' Ayant pu comparer les types des deux auteurs, je me suis convaincu qu'ils se rapporlaient à la même espèce, qui est au moins aussi commune en Colombie que la précédente, et dont j'ai pu étudier un certain nombre d'individus. 15. C. AFER Chaudoir = corvinus Cliaudoir (non Dejean), Ann. Soc. ent. Fr., 1859, n' 6. — Long. 12 mill. — Coloré comme le précédent et de la même taille, mais un peu plus large et moins allongé. Corselet un peu plus court, moins arrondi sur les côtés, moins rétréci vers la base, dont les angles sont moins arrondis et bien plus carrés ; élytres à peu près semblables, moins convexes, les trois premiers intervalles impairs un peu plus étroits que les autres. Il habile les mêmes contrées que le corvinus, dont il se pourrait qu'il ne fût qu'une variété. 16. C. AGONOiDEs Chaudoir. — Long. 9 1/2 mill. — Plus petit, plus étroit et autrement coloré que le corvinus. D'un biun rougeàtre, peu lui- sant en dessus, surtout sur les élytres ; palpes, antennes, pâlies et épi- pleures ferrugineux. Tête comme dans le corvinus ; yeux (d") moins sail- lants ; corselet bien plus étroit, aussi long que large, un peu plus étroit vers la base que vers l'exlrémilé, moins arrondi sur les côtés, surlout postérieurement, sa partie la plus large bien avant le milieu ; base plus arrondie; impressions du dessus bien moins marquées, celle des côtés de la base très-peu enfoncée, et séparée de la rigole latérale par un petit pli oblique; rebord latéral un peu plus étroit. Élytres à peu près sem- blables, un peu plus arrondies sur les côlés, plus convexes ; stries très- bien marquées, mais moins profondes; intervalles tout à fait plans; le rudiment de strie préscutellaire n'est pas visible, quoique la première slrie soil un peu arquée en dehors à sa base ; pas de points sur le troi- sième intervalle. Antennes et tarses un peu plus grêles. Nouvelle-Grenade (Justin Goudol). 292 UE CuAUDûir.. 17. C. MOROsus Chaudoir. — Long. 11 mill. — Il ressemble au précé- denl, mais il est plus grand et tout noir, à l'exception des palpes et des antennes, qui sont d'un brun rougeâtre ; les pattes sont d'un brun noi- râtre. Tête comme celle du corvinus; corselet plus allongé, presque aussi long que large, un peu plus rétréci vers la base que vers l'extrémité et ayant à peu près la même forme que celui de Vagonoides , mais plus arrondi sur les côtés et aux angles postéiùeurs, les deux impressions trans- versales du disque plus effacées, l'excavation des côtés de la base large, arrondie, assez profonde, sans vestige du pli extérieur ; rebord latéral plus largement relevé. Èlyires semblables à celles de Vagonoides, mais plus larges ; la femelle les a un peu plus courtes et plus largement tronquées à la base que le mâle; le dessds tout aussi convexe, les stries plus impri- mées, augmentant de profondeur vers l'extrémité , où les intervalles, plans sur le disque, sont plus relevés. Tarses postérieurs sillonnés des deux côtés, mais plus faiblement au côté j,nterne. Deux individus c? et $, trouvés par feu Justin Goudot dans la Nouvelle- Grenade. 18. C. suBiRiDESCENS Chaudoir. — Long. 10 mill. — Il ressemble au morosus, mais il est bien plus luisant, il y a un reflet irisé assez visible sur les élylres, les quatre premiers articles sont largement annelés de brun. Tête exactement pareille, sans trace d'étranglement derrière les yeux. Corselet aussi long, mais plus étroit, moins arrondi sur les côtés, ce qui lui donne davantage l'air d'un ovale tronqué aux deux bouts; il est moins rétréci vers sa base ; le rebord latéral est plus étroit et surtout moins fortement relevé ; l'angle postérieur n'est pas moins arrondi. Élytres de la même forme, cependant un peu plus étroites, surtout vers les épaules, moins arrondies sur les côtés, ce qui leur donne l'air un peu plus allongé; stries un peu moins profondes, plus distinctement ponc- tuées; intervalles plus plans, très-lisses, les trois premiers pairs un peu plus larges que les trois premiers impairs; rebord latéral très-étroit. Un individu femelle de Colombie, communiqué par M. Putzeys. 19. C. PHYSOPTERUS Chaudoir. — Long, ultra 8 1/2 mill. — Tête un peu plus large et plus courte que celle du cvrvinus ; yeux plus convexes. Corselet plus petit, à peine plus large que la tète avec les yeux, moins long que large, sans être transversal, un peu plus étroit à sa base qu'à son extrémité, ce qui le fait paraître légèrement cordiforme ; bord anté- Colpodes. 293 rieur peu échancré; angles peu avancés, i)ien arrondis; côtés antérieu- rement assez arrondis, puis se dirigeant obliquement vers la base, sans rondeur, et plutôt décrivant une sinuosité presque imperceptible ; base coupée carrément au milieu et assez obliquement vers les angles posté- rieurs, qui sont très-arrondis ; le dessus un peu convexe, assez luisant ; ligne médiane très-fine, atteignant le bord antérieur, mais non la base, les deux impressions transversales peu marquées ; excavations latérales de la base assez peu profondes et peu étendues, limitées obliquement en avant par un léger pli qui arrête en cet endroit la rigole latérale ; rebord latéral étroit, ne se dilatant un peu que près des angles postérieurs. Élytres plus courtes que dans les espèces précédentes, moins tronquées et plus arrondies à la liase, plus obtuséracnt arrondies à rexlréraité, où l'angle suturai rentrant est assez grand; le dessus plus bombé, strié de même; les intervalles, plus lisses et luisants, sont assez plans cl ne se relèvent guère vers l'extrémité; le rudiment préscutellaire n'est pas long et il est bien distinct, le rebord latéral très-fin et très-étroit. Pattes un peu plus fortes. Celte espèce vient aussi de la Nouvelle-Grenade et a été également rapportée par feu Justin Goudot. 20. G. iNCONSPicuus Cliaudoir. — Long, ultra 9 1/2 mill. — Plus petit que le morosus, coloré de même. Yeux un peu plus gros. Corselet plus court, moins long que large, sans être transversal, plus rétréci vers sa base, ce qui lui donne l'air légèrement cordiforme, moins échancré au bord antérieur; partie postérieure des côtés presque droite et formant avec la base, qui est coupée un peu obliquement de chaque côté, un angle obtus , quoique assez marqué , arrondi au sommet ; impression transversale postérieure plus marquée ; partie antérieure du rebord latéral plus rélrécie. Élytres à peu près pareilles, un peu moins convexes ; fond des stries plus distinctement ponctué. Quatrième article des tarses un peu plus biloLé, même à ceux de la dernière paire. Un individu femelle, communiqué par M. Putzeys et venant de Santa-Fé de Bogota (Nouvelle-Grenade). 21. C. suBREFLEXUS Chaudoir. — Long. 10 mill. -— Par sa coloration brune et par l'absence de points sur le troisième intervalle des élytres, cette espèce se rapproche des précédentes, mais elle est plus brillante et 2Ô4 DE Chaudoîr. sa forrae est plus grêle. Tête plus rétrécie à sa base que dans ces espèces, plus petite, avec des yeux plus saillants, et derrière eux un léger vestige d'étranglement. Corselet environ d'un tiers plus large que la tête, aussi long que large, rétréci à sa base, cordiforrae, à peine échancré à son bord antérieur, avec des angles qui ne sont point avancés et qui sont très- arrondis; côtés assez arrondis un peu avant le milieu, un peu moins plus en avaTit, longuement et assez distinctement sinués dans leur moitié pos- térieure ; base coupée carrément ; angles droits nullement arrondis au sommet; disque légèrement convexe, très-légèrement ridé en travers; ligne médiane très-fine, ne dépassant pas les impressions transversales, de celles-ci l'antérieure arquée, presque sulciforme, l'autre à peine mar- quée, l'excavation latérale de la base assez profonde, allongée et se pro- longeant en dépression arquée, parallèle au côté; rebord latéral assez relevé et assez large, fort peu dilaté en arrière. Élytres en ovale plus régulier et avec des épaules plus efTacées que dans le morosus, presque point tronquées à la base; angle suturai plus arrondi; le dessus à peu près aussi convexe ; stries fines, peu imprimées, pas plus profondes vers l'extrémité, finement ponctuées ; intervalles lisses, parfaitement plans, sans points imprimés sur le troisième, la série submarginale formée de points ocellés grands, précédés d'un pli qui traverse l'intervalle, plus espacés vers le milieu, le rudiment de strie présculellaire distinct, modé- rément long. Épisternes métasterniques pas plus longs que dans les pré- cédents. D'un rtrun luisant peu foncé, avec les antennes rougeàtres et les palpes ferrugineux. Je n'en possède qu'un mâle venant encore de la Nouvelle-Grenade et pris par Justin Goudot. 22. C. NEOZELANDicus Cliaudoir. — Long. 10 1/2-11 1/2 mill. — La brièveté des épisternes et la présence d'un point unique situé à l'extré- mité du troisième intervalle des élytres m'obligei)t à placer ici cette espèce, qui a des rapports de forme avec le bidcns, dont la distinguent la sculpture du dessus des tarses, la forme de la dent du menton, qui est simple, l'absence des deux premiers points du disque des élytres et quelques autres caractères. Sa coloration est celle du feronioides : les antenups, les palpes, les genoux, les jambes et les tarses sont rous- sâtres. Tête tnoyenne, carrée ; joues légèrement renflées ; yeux modéré- ment saillants. Corselet de moitié plus large que la tête, presque aussi Colpodes. 295 long que large, à peu près orbiculaire, à peine plus étroit à sa hase qu'à son extrémité, quelquefois moins arrondi sur les parties antérieure et postérieure des côtés que vers le milieu, et quelquefois légèrement sinué près des angles postérieurs, qui sont plus ou moins obtus et un peu arrondis au sommet ; le bord antérieur est échancré et la base un peu arrondie, surtout près des angles ; le dessus est lisse comme la tête, peu convexe, fortement coupé en deux par la ligne médiane, qui ne dépasse pas les impressions transversales, d'ailleurs peu marquées; excavations basales ovales, modérément profondes; rebord latéral assez large, presque d'égale largeur partout , assez relevé. Élytres en ovale peu allongé, plus court que dans le corvimis, conformées à la base à peu près de môme, mais un peu plus arrondies sur les côtés, plus sinuées et coupées un peu obliquement à l'extrémité de chacune, qui est arrondie; assez planes, surtout après le milieu, fortement striées ; les stries lisses, les intervalles assez convexes, très-finement chagrinés, avec un seul point placé près de l'extrémité du troisième, la série submarginale peu espacée vers le milieu, le rebord latéral plus large ; le long du bord de l'anus, quatre points pili- fères dans le mâle, huit dans la femelle. Antennes et pattes plus grêles et plus longues, tarses postérieurs sillonnés de chaque côté, plus ou moins fortement. J'en possède trois individus des deux sexes, et j'en ai vu un quatrième dans la collection de M. Chevrolat. Ils ont été pris dans la Nouvelle- Zélande (baie des îles). 23. C MARGiNicoLLis Chaudoir, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 312, n" 14. — Long, fire 9 1/2 mill. — Un peu plus petit et moins large que VtmipUcotlis. Yeux encore moins saillants, milieu des côtés du corselet bien moins arrondis, angles postérieurs plus aigus et presque comme dans le lyrophorus, rebords latéraux relevés presque comme chez Vamplicollis, plutôt un peu plus ; élytres moins larges, base coupée plus carrément ; épaules plus saillantes, bien moins arrondies, anguleuses; dessus moins convexe; à la base du huitième intervalle une petite carène un peu éle- vée, mais très-courle; intervalles presque parfaitement plans. (Voyez, pour le reste, ma description de 1859,) M. Salle l'a trouvé au Mexique ; il m'en a donné un individu femelle : un second, du même se\e, qu'il possède, n'en diffère que par la rondeur un peu plus forte des côtés du corselet. 'J96 DE CHAUDOIR. 2Zi. C. ROBUsTus Chaudoir. — Long. 12 1/2 mill. — Sa forme épaisse et trapue le distingue de la plupart des autres espèces, et ses téguments sont plus gros et plus résistants qu'ils ne le sont habituellement dans ce genre. Il ressemble un peu au moestus, mais il est beaucoup plus grand, plus large et plus convexe. Tête moyenne, très-lisse, avec deux fortes impressions entre la base des antennes, se prolongeant en décri- vant une courbe jusqu'au rebord interne des yeux qui sont plus proémi- nents ; front plus convexe. Corselet de plus de moitié plus large que la tète avec les yeux, plus élargi que dans le mœstus, plus transversal, attei- gnant sa plus grande largeur au milieu, où ses côtés sont très-arrondis ; la courbe diminue un peu dans la partie antérieure et fait place à une forte sinuosité avant la base, qui n'est pas plus étroite que l'extrémité ; bçrd antérieur assez échancré, angles largement avancés et très-arrondis; base coupée carrément, angles postérieurs droits, très-aigus au sommet, qui fait légèrement saillie latéralement ; le dessus lisse, peu convexe, la ligne médiane fine et entière, les deux impressions transversales bien mar- quées, l'antérieure formant un angle sur le milieu, l'excavation latérale de la base profonde, presque sulciforme, limitée extérieurement par une légère convexité, le rebord latéral étroit, peu relevé, mais en forme de bourrelet arrondi. Élytres plus larges que le corselet (larg. 5 mill.), de moitié plus longues que larges, tronquées carrément à leur base, avec les épaules arrondies, un peu parallèles dans leur moitié antérieure, puis diminuant assez rapidement de largeur dès le milieu, assez sinuées et prolongées à l'extrémité, qui est obtusément cordiforme ; le dessus assez convexe, un peu aplani vers la partie antérieure du disque ; les stries assez fortes, mais ne formant pas de sillons, lisses ; les intervalles un peu con- vexes, lisses, avec les trois points habituels sur le troisième et une rangée de points ocellés plus gros et plus serrés près de la base et après le milieu ; la neuvième strie est fortement crénelée, le rudiment préscutel- laire un peu oblique et profond, l'ourlet basai comme soudé à la base de la quatrième strie ; le rebord latéral est assez relevé en bourrelet comme celui du corselet. Le dessous du corps est lisse et plus vernissé que le dessus ; les épisternes pas plus longs qu'ils ne sont larges anté- rieurement ; les segments abdominaux épais à leur bord postérieur. Palpes, pattes et antennes comme dans le mœstus, tant pour leur grosseur que pour leur longueur. D'un noir profond, plus brillant sur le reste du corps que sur les élytres ; palpes et antennes roux , les quatre premiers articles de celles-ci plus bruns. Colpodfs. 'J97 Cet insecte ressemble un peu à la Feronia mrlas. M. l'iit/eys a eu l'amabilité de m'en communiquer un individu femelle qu'il a reçu du Mexique. 25. C. LUGENs = Fn-onm lugens Dejean, Spec. gén. des Col,, V, p. 771, = Dyscolus anchomenoides Cliaiidoir, Ann. Soc. ent. Fr., 18/i5, p. hh^, = Colpodes anchomenoides Cliaudoir, ibid., 1859, p. 310, = Cofpodcs brunnipcnnis Chaudoir, ibid., 1859, p. 312. — Long. 10 1/2-12 mil!. L'acquisition du type de la Feronia luf/ms de Dejean m'a convaincu que mes Dyscoius anchomenoides et brunnipcnnis n'en diffèrent point : la forme des angles postérieurs du corselet, la longueur des élylres et la profondeur des stries sont sujettes à varier un peu. Il habite le Mexique. 26. G. M0E3TUS, Ann. Soc, ent. Fr., 1859, p. 313, == Feronia niœsta Dejean, Spec. gén. des Col., V, p. 770, = Feronia fiinesta Chaudoir, Bull, de Mosc, 1837, VII, p. 31, =var. Feronia opaca Chaudoir, ibid., p. 32, = Colpodes tristis Chaudoir, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 31i. — Tous ces noms ne désignent que des variations individuelles de celte espèce dont les dimensions varient de 9 à 12 millimètres ; mes plus grands indi- vidus viennent de Cuernavaca (A. Boucard), — Dans cette espèce, le qua- trième article des tarses est faiblement bilobé ; il ne l'est guère même qu'à la première paire. 27. C. TRANSFUGA Chaudoir. — Long. 10 1/2 niill. — Taille des indi- vidus moyens du mœstus, mais coloration du lugens. Fossettes entre les antennes plus profondes; yeux guère plus saillants. Corselet à peu près de la même forme, plus rétréci à sa base, plus cordiforme, plus arrondi vers le milieu des côtés, qui sont plus sinués en arrière ; angles posté- îieurs droits, très-peu arrondis au sommet ; disque un peu plus convexe, excavations des côtés de la base plus profondes, arrondies, rigole latérale un peu plus large, angles postérieurs un peu relevés. Èlytres plus ova- laires, un peu moins larges entre les épaules, avec le milieu des côtés un peu plus arrondi, le dessus un peu plus convexe, les stries un peu plus marquées, les intervalles plus finement chagrinés; palpes et antennes d'un brun rouge;\tre; élytres bien moins ternes. Un mâle et une femelle, communiqués par M. SalIé et venant du Mexiqu*. 298 DE Chaddoir. 28. C. GUATEMALENSis Chaudoir. — Long. 13 mill. — Il est un peu voisin du mœstus, mais il est coloré comme le lugens. Il est plus grand que les plus grands individus du premier. Tête moins large ; corselet un peu plus long , plus rétréci postérieurement , la partie rétrécie plus longue; plus écliancré au bord antérieur, plus longuement et plus forte- ment sinué sur la moitié postérieure des côtés; impressions transversales du dessus plus marquées; excavations latérales de la base profondes, assez étroites, Fespace étroit entre Fexcavalion et la rigole latérale légère- ment convexe, un peu moins que dans le neglectus ; re])ord latéral sensi- blement plus large (comme dans le neglectus), surtout plus relevé, ne variant point de largeur d'une extrémité à l'autre. Élytres plus ovales, se rétrécissant davantage vers les épaules qui sont moins carrées, plus arron- dies, les côtés de la base coupés plus obliquement, les côtés un peu plus arrondis, le disque un peu plus convexe, les séries plus profondes, les intervalles peu convexes, mais moins plans, les trois points du troisième placés de même, la rangée submarginale disposée de la même façon. Antennes et pattes à peu près semblables. Entièrement d'un brun foncé, presque noir, un peu terne, les antennes même un peu plus claires. Il ressemble beaucoup en grand au neglectus, mais le corselet est plus en cœur et les élytres sont plus ovalaires, plus arrondies aux épaules. M. Putzeys m'en a communiqué nne femelle venant du Guatemala. 29. C. NEGLECTUS Cliaudoir. — Long. 7 raill. — Il ressemble en petit au lugens et il est coloré de même, mais la tête est bien plus étroite, le col plus rétréci, les yeux sont pins saillants ; on ne voit pas, comme dans le lugens, d'impression arrondie de chaque côté du front entre les yeux ; le corselet est moins élargi antérieurement, et par là même moins rétréci dans sa partie postérieure ; les côtés sont un peu moins arrondis et un peu plus sinués ; la base est coupée un peu moins carrément vers les angles, qui sont parfaitement droits ; le dessus est plus plan ; de chaque côté du disque on remarque un petit point imprimé; les impressions transversales, surtout l'antérieure, sont presque effacées; la partie posté- rieure du rebord latéral est un peu plus large et plus relevée, et entre ce rebord et l'impression du côté de la base on voit un espace un peu plus convexe. Les élytres semblent plus amples, le corselet étant plus petit, mais elles ont à peu près les mêmes dimensions et la même lôrme, cepen- dant l'exlrémilé est plus oblusément arrondie ; le dessus, un peu plus plan, est plus luisant et les stries semblent un peu plus marquées, les Colpodes. 299 intervalles paraissent un peu moins plans ; l'ourlet basai est un peu plus sinué. Antennes et pattes plus grêles, sans être plus longues; palpes plus allongés ; dent du menton plus dislinctemenl subéchancrée. L'individu mâle que je possède m'a été donné par M. Dohrn comme venant du Mexique. 30. C, ANGULOSUS Chaudoir. — Long. 6 1/2 mill. — Plus raccourci que le précédent et de couleur moins foncée. Brun, avec les bords latéraux du corselet et des élytres, les épipleures, le labre, les mandibules, les palpes, les trois premiers articles des antennes et les pâlies ferrugi- neux clair. Corselet un peu plus petit, plus rétréci avant la base qui s'élargit de nouveau, et n'est pas plus étroite que l'extrémité; moitié pos- térieure des côtés fortement sinuée, base coupée carrément, angles posté- rieurs très-aigiis et faisant saillie exlérieuremenl encore plus que dans lo (yrophoriis ; ondulations du dessus plus marquées que dans le neglecius; bords latéraux un peu plus largement et plus fortement relevés, surtout près des angles postérieurs ; la convexité voisine de ceux-ci bien moins sensible. Élytres plus courtes et plus arrondies, plus fortement rebordées; commencement de la cinquième strie plus enfoncé. Antennes et pattes presque semblables ; tarses postérieurs plus distinctement sillonnés au côté interne ; dent du menton très-cc/iancrée. Une femelle, venant du Mexique, se trouvait dans la collection de M. Reiche. 31. C. ALPiEOioEs Chaudoir. —Long. 9-10 mill. — Il diffère de Yalpînus d'abord parce que le cinquième article des tarses n'est pas cilié sur les côtés, puis p;ir les angles postérieurs du corselet droits, aigus au sommet, précédés d'une sinuosité assez marquée et assez relevés, enfin par les stries des élytres plus fines, quelquefois à peu près effacées vers les côtés; il y a de trois à quatre points sur le troisième inlei'vallo, placés comme dans Vfilpinus et le seriepuncfaius. Sa coloration générale est plus obs- cure. .t'en ai sous les yeux trois individus venant de la Colombie. 32. C. piCEOLus Cliandoir. — Long. 7 2/3 mill. — Plus petit que le dyschromus et d'une couleur biune moins foncée, avec les antennes, les palpes et les pattes ferrugineux. Tête un peu plus renflée autour des yeux 300 DE CHAUDOIR. qui sont assez plats, col plus rétréci; corselet plus large que la tête, un peu plus long que large, cordifornie ; angles antérieurs légèrement et étroitement avancés, subaigus ; côtés allant en s'élargissant un peu jus- qu'au premier tiers où ils s'arrondissent légèrement , après quoi ils décrivent une sinuosité longue et assez sensible et tombent à angle droit, très-aigu au sommet, sur la base, qui est légèrement écliancrée en arc de cercle ; le dessus assez plan, légèrement ridé, la ligne médiane très- fine, nullement déprimée, l'impression transversale antérieure plus mar- quée que la postérieure, celle des côtés de la base étroite, allongée, pro- fonde ; rebord latéral très-fin et étroit, dilaté aux angles postérieurs qui sont très-relevés. Èlytres assez semblables à celles du dysckromus, mais la base est coupée carrément, quoiqu'elle soit étroite, et les épaules forment avec les côtés un angle obtus, mais bien marqué, non arrondi au sommet et assez éloigné des angles de la base du corselet ; largeur des élytres nn peu plus du double de celle du corselet, les trois points du troisième intervalle placés sur le milieu de sa largeur. J'ai quatre individus de cette espèce colombienne qui m'ont été donnés par M. Steinlieil ; M. Putzeys m'en a communiqué d'autres du même pays. Je l'avais d'abord nommée StcinhcUi. 33. C. J^GERi, Ann. Soc. eut. l^r., 1859, p. 315, = Anchomenvs Jfe- gcri Dejean, Spec. gén. des Col., V, p. 728. —Quatre individus provenant tous des envois de Jseger de l'île de Saint-Domingue. J'en ai vu d'autres dans diverses collections. 3Z|. C. FRiGiDUs Chaudoir. — Long. 9 1/2 mill. — Quoique cet insecte présente les caractères de ce genre, il s'éloigne de toutes les espèces par son faciès, qui rappelle plutôt celui de certaines Ncbria. Il est d'un brun foncé modérément luisant en dessus, les bords du corselet, les épipleures, le bord postérieur des segments abdominaux, le labre, les palpes, les antennes, h l'exception des troisième et quatrième articles, les cuisses avec les trochanters et les tarses, rougeâtres. Tête assez large, arrondie, emboîtée jusqu'aux yeux dans l'échancrure antérieure du corselet, assez plane, lisse ; impressions frontales effacées près des yeux ; ceux-ci plans, nullement saillants. Corselet de près du double plus large que la tête, aussi long que large, de forme carrée, très-profondément échancré devant, avec les angles largement avancés en triangle un peu arrondi au sommet, Colpodes, oOl uu peu arrondi depuis l'angle antérieur jusqu'au milieu des côtés qui se dirigent ensuite en ligne toute droite et un peu obliquement vers la base, celle-ci visiblement échancrée en arc de cercle; angles postérieurs droits, très-aigus au sommet , qui présente une très-petite dent ; le dessus presque plan; ligne médiane bien marquée, n'atteignant pas la base, les deux impressions transversales, surtout la postérieure, bien marquées, mais peu profondes ; de chaque côté de la base une excavation triangu- laire un peu plus profonde ; les côtés du disque largement aplanis, les bords latéraux largement et fortement relevés, de sorte que tout le liant du corselet semble être creux. Élyins pas plus larges que le milieu du corselet, près du double plus longues que larges, en ovale Irès-tronqué à sa base et peu arrondi, presque parallèle sur le milieu des élytres; épaules carrées, mais arrondies comme dans le Jœgeri ; extrémité régulièrement arrondie, sans la moindre sinuosité ; angle suturai peu arrondi ; le dessus presque plan antérieurement, très-peu convexe après le milieu; stries fines, assez marquées, légèrement ponctuées; rudiment préscutellaire effacé ; intervalles pas tout à fait plans, visiblement chagrinés ; sur le troisième trois petits points placés comme d'ordinaire, ceux ocellés de la rangée submarginale assez gros, assez espacés, surtout vers le milieu ; le bord latéral largement et fortement relevé depuis les épaules, qui semblent plus relevées en carène que le reste, jusqu'à la suture ; épipleures assez élargies vers la base, ce qui dénote l'absence d'ailes ; épisternes pas plus longs que larges ; antennes de la longueur de la moitié du corps, assez minces, ainsi que les palpes ; pattes plus grêles que celles du Jwgeri ; lobes du quatrième article des quatre tarses antérieurs plus longs, le qua- trième des tarses postérieurs moins échancré. L'individu mâle que je possède m'a été donné par le Musée de Vienne; il a été trouvé par M. Moritz dans le Venezuela (Merida), près des neiges. 35. C. NiLGHERRiENSis Chaudoir. — Long. 8 mill. — D'un brun assez luisant; antennes, palpes, trochanters, épipleures et bords latéraux du corselet roussàtres. Tête de la dimension de celle du lugcns, mais plus arrondie, sans fossettes entre les yeux. Corselet d'un quait plus large que la tète,* moins long que large, de forme arrondie, largement tronqué et assez échancré au bord antérieur, assez dilaté vers le milieu, où les côles sont plus arrondis que vers les angles antérieurs; très-arrondi aux angles postérieurs, qui disparaissent tout à fait dans la courbe des côtés avec la 302 DE Chaudoik. base, dont le milieu est pourtant tronqué et très-légèrement échancré ; le dessus modérément convexe, lisse; ligne médiane fine, dépasssnt peu les impressions transversales qui sont peu sensibles; les excavations basales ne sont guère qu'une dilatation de la rigole latérale; le rebord latéral, qui n'est pas fort étroit antérieurement, s'élai-git et se relève assez l'orlement dans sa moitié postérieure. Élytres un peu plus larges que le corselet, en ovale peu allongé, tronqué carrément à la base, quoique les épaules soient un peu arrondies, et fort obtusément arrondies à Textrémilé, qui a l'air d'être tronquée obliquement et offre une légère sinuosité ; l'ourlet basai assez sinué, le dessus sculpté à peu près comme dans le lugens ; intervalles bien plus lisses et plus luisants ; le rudiment de strie près de l'écusson et les trois points du troisième intervalle, la série submarginale et le rebord latéral comme dans le lugens. Épisternes plutôt plus courts ; antennes et pattes plus grêles, mais pas plus longues ; tarses conformés comme dans le lugens. Quatre individus de la côte de Malabar et du plateau des Nilgherries, provenant de la collection Guérin. 36. C ROTDNDATUS Chaudolr. — Long, viœ ultra 6 1/2 mill. — Beau- coup plus petit que le précédent, dont il est très-voisin. Tête'p]us élargie entre les yeux, qui sont plus saillants. Corselet un peu plus court et plus large à son bord antérieur ; côtés plus régulièrement arrondis. Èlytres moins larges, moins arrondies sur les côtés, moins obtuses et plus arron- dies à l'extrémité, plus planes, d'ailleurs striées et ponctuées de même. D'un brun beaucoup plus clair ; antennes, palpes et pattes, ainsi que le dessous du corps, lestacés; tête et disque du corselet un peu rembrunis; mais, comme l'unique individu que je possède paraît être récemment transformé, il est possible que sa coloration normale diffère moins de celle de l'espèce précédente. Son habitat est le même ; je l'ai eu de M. Stevens. 37. C. SERiEPUNCTATUS Chaudoir, Ann. Soc. eut. Fr., 1859, p. 298, n° 1. — Long. 11 1/2-12 mill. — Il habite les Cordillières de la Nouvelle- Grenade, dans les régions alpines. J'en possède plusieurs individus pro- venant des chasses de Justin Goudot. M. Chevrolat en a aussi deux. Cette espèce a cela de particulier dans ce genre que les points du Iroi- Colpodes. 303 sième inlervalle occupent généralement le milieu el non les côtés de l'in- lervalle. 38. C. ALPiNUs Chaudoir. — Long. 10 1/2 mil!. — Quoiqu'il ressemble beaucoup au seriqmnclatus par sa forme el qu'il soil coloré à peu près de même, il en diffère d'abord par ses antennes, ses jambes et ses tarses plus grêles, par le quatrième article des quatre tarses antérieurs forte- ment bilobés, puis par sa tête plus étroite, plus rélrécie à sa base, et dont les joues sont moins renflées derrière les yeux, qui sont plus sail- lants; par ses êtytrcs un peu moins longues, "à épaules plus effacées, ce qui leur donne un aspect plus ovalaire, à côtés un peu plus arrondis, à stries très-fines, mais plus nettement tracées et finement ponctuées, et avec le dessus plus plan. Dans l'un des deux individus que j'ai sous les yeux et qui m'a été com- muniqué par M. Putzeys, il y a cinq ou six points sur le troisième inter- valle ; dans celui de ma collection je n'en puis distinguer que trois, pla- cés soit sur le milieu, soit contre la troisième strie. On le rencontre sur le Chimborazo. 39. C. DYSCHROMUs Chaudoir. — Long, fer'e 10 mill. — Il ressemble assez à WUpiaus, mais, outre que le côté externe du quatrième article des deux tarses postérieurs est distinctement prolongé en lobe allongé, il se distingue par son corsdet plus rétréci vers la base, dont les angles postérieurs sont plus obtus et un peu plus arrondis, et dont les excava- tions latérales de la base .sont plus enfoncées; et par ses élytres en ovale plus court et qui s'élargit plus rapidement derrière l'épaule, ce qui donne à l'ovale une grande régularité; les stries sont comme daris Valpinus ; il n'y a que trois points sur le troisième intervalle : le premier est placé contre la troisième strie, le second tantôt d'un côté, tantôt de l'autre, le troisième, assez gros, occupe tout l'intervalle ; les articles extérieurs des antennes sont un peu moins longs et moins minces. Coloration pareille. Mes deux individus ont été pris par Justin Goudot dans la Nouvelle- Grenade. /lO. C. BiDENs Chaudoir. — Long. 16 mill. — Une des plus grandes espèces du genre, ressemblant un peu à Vovipcnnis, mais plus allongé, avec les élytres bieii plus planes et plus rebordées. Dernier article des palpes plus tronqué; dent du menton étroite, mais creuse et visiblement 30Zl DE CHAUDOIR. bifide à rexliémilé; têle à peu près pareille; joues rentiées sous les yeux, ce qui les fait paraître plus saillants ; corselet plus étroit, moins arrondi sur les côtés, surtout avant et après le milieu; angles postérieurs obtus, bien mai-qués, beaucoup moins arrondis; ondulations du dessus pareilles; ligne médiane et impression antérieure plus marquées ; rebord latéral pas plus large, mais plus relevé ; élytres en ovale un peu plus allongé, de la même largeur relative, arrondies de même à la base, mais plus sinuées près de Textrémilé, qui se prolonge un peu près de la suture, dont l'angle est droit, nullement arrondi et muni d'une très-petite dent; le dessus, qui dans sa partie antérieure est un peu convexe, quoique moins que dans l'ovipentiis, s'aplatit postérieurement jusqu'à l'extrémité ; les stries sont plus profondes et distinctement ponctuées au fond ; les intervalles sont un peu convexes, finement mais distinctement chagi'inés, ce qui les rend ternes ; des trois points du troisième, le premier manque sur l'élylre gauche, les deux autres sont aussi petits : ils sont placés comme d'ordi- naire , la série submarginale est un peu espacée vers le milieu, l'ourlet basai est plus saillant, le rebord latéral plus large et fortement relevé en carène; près du bord postérieur des trois avant-derniers segments de l'ab- domen il y a de quatre à six points pilifères, et dans la femelle, seul sexe que je possède, il y en a trois de chaque côté de l'anus. Les antennes et les pattes sont à peu près comme dans Vovipcnnis; sur le dessus des tarses on voit quatre sillons séparés par des côtes étroites et élevées. 11 habite la Nouvelle-Zélande et faisait partie de la collection Laferté. ûl. C. CRENATCs Chaudoir. — Long. 16 1/2 mill. — Tout aussi grand que le précédent, mais plus étroit. Mandibules plus longues et plus avan cées; dent du menton très-aiguë, nullement bifide. Tête plus longue, sur- tout la partie entre les yeux et le corselet; yeux moins saillants; corselet un peu plus étroit, plus long que large, plus étroit à sa base qu'à son extrémité, subcordiforme, moins arrondi sur la partie antérieure des côtés qui sont visiblement quoique modérément sinués avant les angles posté- rieurs dont le sommet est aigu et un peu saillant ; la base est un peu arrondie; la rigole latérale est étroite et profonde, ce qui fait que le rebord latéral, qui est partout d'égale largeur, paraît encore plus relevé; l'excavation basale se prolonge légèrement et parallèlement au bord latéral presque jusqu'au bord antérieur, de sorte qu'il y a comme deux rigoles de chaque côté. Èlytres un peu plus étroites, atteignant leur plus grande largeur au premier tiers, puis se rétrécissant peu à peu jusque vers l'ex- Colpodes. 306 trémilé où elles sont sinuées de raème, mais le prolongement est trian- gulaire, avec le sommet en forme d'angle à peine arrondi, formant sur la suture un grand angle rentrant ; les épaules sont plus effacées ; le dessus est plus convexe, en forme de voûte descendant insensiblement tant vers la base et l'extrémité que vers les côtés, nullement aplatie postérieure- ment; les stries, plus profondes, sont fortement crénelées; les crénula- lions entament les hords des intervalles, qui sont bien plus convexes, bien plus finement chagrinés, mais paraissent, à un fort grossissement, parsemés de petits points; il n'y a aucun point sur le troisième; l'ourlet basai se fond avec la base de la première strie et remonte plus oblique- ment vers l'épaule, où il forme avec la rigole latérale un angle plus mar- qué ; près de l'écusson on remarque un petit point et un gros trait imprimé plus ou moins court qui remplace le rudiment présculellaire ; le rebord latéral est bien plus étroit depuis l'épaule jusque vers le milieu. Épisternes un peu plus courts ; deux points pilifères seulement près du bord postérieur des segments abdominaux, excepté à l'anus, où il y en a trois de chaque côté comme dans le précédent. Palpes et pattes au moins aussi allongés ; quant aux antennes, à en juger par les trois premiers articles, elles sont sans doute aussi longues; mais le reste manque à mes deux individus. La coloration est h peu près la même. Un mâle et une femelle provenant du même pays et de la même source. hl. C. cARDiOPHor.us Chaudoir. — Long. 11 mill. — Coloré comme le précédent; jambes et tarses ferrugineux. Dent du menton grande, large, arrondie obtusement à Pextrémilé. Tcte comme dans le bidens, mais plus courte. Corselet d'un tiers plus large que la tête, aussi long que large, très-rélréci à sa base, bien cordiforrae, ressemblant un peu à celui du arnatus, mais plus court, bien plus arrondi, surtout vers le milieu des côtés, où il atteint sa plus grande largeur, bien plus fortement sinué avant les angles postérieurs, qui sont plus carrés et plus saillants ; bord antérieur plus échancré ; bord latéral plus aplani, mais relevé seulement sur sa marge, ce qui fait que le rebord est très-étroit et ne se dilate légèrement que postérieurement ; vers le milieu du bord on aperçoit un tubercule pilifère ; les excavations basales sont plus petites, moins pro- fondes, plus étroites, et se prolongent aussi parallèlement au côté, mais moins distinctement ; le dessus est un peu ridé, mais cela m'a l'air de tenir à un développement défectueux de l'individu. Èlytrcs presque sem- (1878) !'• partie, 20. 306 DE CHADDOIR. blables à celles du bidens, mais en ovale plus court ; le milieu de la base, entre les épaules, coupé carrément, ce qui fait que leur sommet est un peu plus marqué; rexlrémité de chacune est prolongée comme dans le crenatus, mais le sommet du prolongement est arrondi ; la convexité du dessus est à peu près comme dans le bidens, les stries sont plus for- tement ponctuées, sans être crénelées comme dans le crenatus, les inter- valles inlernes sont un peu convexes, surtout depuis la base jusqu'après le milieu; on ne dislingue aucun point sur le troisième; l'ourlet basai n'est ni aussi droit que dans le bidens, ni ne remonte aussi obliquement que dans le crenatus ; l'angle qu'il forme avec la rigole latérale est inter- médiaire entre les deux ; la partie antérieure du rebord latéral n'est pas plus largement relevée que dans ce dernier; il n'y a pas de rudiment de strie visible près de l'écusson. Dessous du corps, antennes et pattes comme dans le crenatus. Même patrie et même provenance. Zi3. C. oviPENNis Chaudoir {Omtastus Motschulsky, Bull, de Mosc, II, 1864, p. 306). — Long. 13-15 mill. — Entièrement noir, le dessus médio- crement luisant; antennes, palpes et tarses d'un brun quelquefois presque ferrugineux ; rebords du corselet noirs comme le disque. Tête ovalaire, un peu plus longue que large, sensiblement rétrécie à la base; joues et verlex un peu convexes; yeux très-peu convexes; impressions anté- rieures du front assez marquées, arquées vers les yeux. Corselet de plus de moitié plus large que la tête, aussi long que large, presque rond, mais tronqué et écbancré au bord antérieur, et un peu rétréci vers la base qui n'a que la largeur du pédoncule ; angles antérieurs assez avancés, bien arrondis au sommet ; côtés bien arrondis depuis les angles antérieurs jusqu'à la base ; les angles postérieurs tout à fait effacés, le disque assez plan, légèrement ridé en travers, la ligne médiane très-fine, ne dépassant pas les impressions transversales, l'excavation latérale de la base allongée et un peu arquée en dehors antérieurement ; rebord latéral assez large et assez relevé, plutôt rétréci que dilaté vers la base. Èlytres en ovale allongé (8-9 mill.), d'un tiers environ plus larges que le cor- selet, un peu moins du double plus longues que larges, coupées très- obliquement depuis le pédoncule jusqu'aux épaules, qui sont bien moins carrées que dans la plupart des autres espèces et assez effacées, assez arrondies sur les côtés, surtout vers la base et l'extrémité qui n'est point sinuée ; chaque élytre est arrondie séparément à l'extrémité ; le dessus Colpodes. 307 est passablement convexe, tant en longueur qu'en largeur ; les stries sont assez marquées, quoique peu profondes, indistinctement ponctuées, les intervalles un peu convexes dans les femelles, plus plans dans le mâle, le rudiment présculellaire plus ou moins court; il n'y a pas de point sur le troisième intervalle, et ceux de la rangée submarginaie sont à peine plus espacés vers le milieu ; le rebord marginal esl fin, et ne forme point d'angle avec l'ourlet basai qui n'est que la continuation de la rigole laté- rale. Antennes et pattes grêles et longues, ainsi que les palpes. Lobes du quatrième article des quatre tarses antérieurs assez courts et étroits, le quatrième des tarses postérieurs simplement échancré. J'en possède trois individus venant de la Nouvelle-Grenade. lili. C. CHALCONOTDs Chaudoir. — Long. 12 1/2 mill. — Il atteint presque la taille de Vovtpennis ; mais, outre que les élylres sont d'une couleur violette bronzée, les yeux sont un peu plus saillants, les côtés du corselet un peu moins arrondis, ses rebords latéraux moins larges, surtou vers le milieu ; le milieu des côtés des élytres non arrondi et parallèle, ce qui fait que les élylres sont moins larges dans cette partie ; le haut du disque est légèrement aplani et les stries sont plus fines. La collection Laferté en renfermait un individu mâle venant de la Colombie (Justin Goudot). Zi5. C. RUTiLANS Molsolnilsky .Omiasliis), Bull, de Mosc, 186Z(, II, p. 306. — Long, ferè 11 mill. — Coloré comme les deux précédents, à l'exception des élytres, qui sont d'un cuivreux verdàtre très-brillant; palpes, antennes et tarses plus bruns. Forme générale plus raccourcie ; trie comme dans le chalconotus ; corselet encore un peu moins arrondi sur les côtés, rebord latéral assez étroit, mais un peu renflé en bourrelet; élytres bien moins allongées, à peine de moitié plus longues que larges, en ovale très-régulier, avec les épaules conformées comme dans les deux espèces précédentes, et l'extrémité de chaque élytre en forme de triangle à sommet aigu; le dessus tout aussi convexe que dans Vovipennis, avec la suture légèrement relevée, complètement dépourvu de stries, très-lisse et n'offrant qu'une série submarginale de gros points ocellés. Antennes et pattes semblables à celles des deux précédents. Je crois avoir reconnu dans cet insecte l'espèce de Motschulsky, quoique je n'en aie pas vu le type et malgré l'insuffisance de la description. Il 308 DE Chaddoir. habite la Nouvelle-Grenade et a été trouvé par feu Justin Goudot, et plus rëcemnienl assez abondamment par M. Steinheil. /i6. G. iNTERRCPTDs Cliaudoir. — Long. 11 mill. — Il ressemble en petit à Vovipenms, mais il est moins convexe, ses élytres sont sinuées et prolongées en queue courte à l'extrémité; les stries très-peu profondes, interrompues, sont composées de petites lignes et de points. Tête sem- blu])le, yeux un peu plus saillants; corselet moins orbiculaire, les angles postérieurs, quoique très-arrondis, cependant un peu plus indiqués ; les côtés de la base plus creux, les bords latéraux relevés de même ; éltjtres assez pareilles quant à la forme, à part l'extrémité qui, entre la sinuosité et la suture, se prolonge en queue un peu arrondie au sommet {sub- caudata), le dessus plus plan, les intervalles ajjlatis, le troisième sans points, la série submarginale nullement interrompue, quoique un peu plus espacée vers le milieu; rudiment basai comme dans Vovipenms. Antennes, palpes, pattes et épislernes semblables ; quatrième article des tarses postérieurs un peu plus prolongé extérieurement. D'un noir plus brillant, mais légèrement brunâtre ; antennes et tarses d'un brun ferru- gineux; palpes plus clairs. M. Sleinbeil m'en a donné deux individus pris par lui dans la Nouvelle- Grenade, à une assez grande élévation. Zi7. G. ^NEUS Motschulsky (Omiastus), Bull. d*e Mosc, 186^, II, p. 307. — Long. 8 1/2 mill. — Je crois bien que je ne me trompe pas en rap- portant l'insecte que j'ai sous les yeux à cette espèce. Malheureusement, de tous les tarses il ne reste que trois articles aux antérieurs ; j'ai seule- ment pu constaler qu'ils sont sillonnés des deux côtés. Il ressemble en petit au rutilons, mais la tête est plus étroite et plus allongée, les yeux sont bien moins convexes, et les impressions des côtés du front plus faibles ; le corselet, d'un tiers environ plus large que la tête, est plus étroit, plus allongé, aussi long que large, en ovale tronqué aux deux extrémités, à peine échancré au bord antérieur, avec des angles nulle- ment avancés, adhérents aux côtés de la tête et bien arrondis ; les côtés sont moins arrondis, les angles postérieurs obtus, très-arrondis au som- met; les excavations basales plus faibles, le rebord latéral beaucoup plus étroit, surtout antérieurement ; les élytres, de moins du double plus longues que larges, sont environ de moitié plus larges que le corselet, en ovale régulier, presque point tronqué à la base, avec les épaules encore Colpodes. 309 plus effacées ; elles sont légèrement sinuées et arrondies, chacune sépa- rément, à Textrémilé ; les stries sont fines, mais assez fortement ponctuées, les intervalles assez plans, avec deux points seulement sur le côté externe du troisième, après le milieu. D'un noir un peu brunâtre; élylrcs d'un vert métallique bronzé, antennes, palpes, jambes et tarses d'un ferrugi- neux clair ; antennes et tarses longs, Irès-grèles. Il vient de la Colombie et m'a été vendu par feu A. Deyrolle. Z|8. C. ELEGANTULUS Chaudoir. — Long, ferb 7 mill. — Il ressemble un peu en petit ù Vccncus, mais les élytres ne sont ni aussi richement colo- rées, ni aussi allongées. Tête aussi étroite et aussi longue que dans celte espèce, yeux tout aussi peu saillants ; antennes à peu près aussi grêles, mais composées d'articles moins longs; corselet moins ovalairc, plutôt carré, un peu plus large que la lôte, aussi long que large, coupé carré- ment au bord antérieur, avec les angles antérieurs droits, arrondis au sommet, s'écartant un peu plus des côtés de la tête ; fort peu arrondi sur les côtés, à peine visiblement sinué près des angles postérieurs qui sont arrondis au sommet, quoique bien marqués; côtés de la base s'arrondis- sant vers les angles; le dessus un peu convexe, lisse; ligne médiane fine, assez imprimée; impressions transversales assez marquées; excavations basâtes profondes, assez étroites, un peu arquées et prolongées en avant ; rebord latéral finemet relevé, s'élargissant vers les angles postérieurs qui sont assez relevés. Élylrcs du double plus larges que le corselet, en ovale très-régulier assez court, étroitement et peu tronqué à sa base, qui s'ar- rondit sans former d'angle avec les côtés ; ceux-ci arrondis, nullement sinués près de l'extrémité, qui est assez oblusément arrondie, nullement prolongée; le dessus assez convexe, légèrement aplani vers la base; stries fines, légèrement ponctuées, devenant plus fortes tout près de Tex- trémité ; intervalles tout à fait [)lans, lisses, un peu creusés au bout, à peu près comme dans ï apicestriatus ; les deux points du troisième inter- valle sont placés contre la troisième strie : le premier vers le milieu, le second aux trois quarts ; le premier manque sur Télytre droite dans mon individu ; on ne voit pas comn)C dans Vœneus de gros points lulôt obUis; de.-sns un peu plus convexe, plus lisse; excavation ovalaire de^ côtés de la base aâsez profonde, rebord 'aléral plus étroilement relevé; étytirs à peu près semblables dans leur partie antérieure, mais plus arquées sur la partie poterieure des côtés, variant un peu de longueur dan^ le même sexe, tantôt un peu parallèles, tantôt ovalaires, avec ou sans angle rentrant à l'extrémité de la suture; le des- sus bien plus convexe, stries |)lus fortement gravées, rudiment priscu- tellaire tout aussi long. Pattes ei antennes au moins aussi longues et aussi grêles; tarses encore plus minces. Oaxaca (Mexique); trois individus Ç reçus par M. Salle, dont l'un est dans ma collection. d22. C. GRACiLis Chaudoir, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 330, n" 34. — Long. 9 mill. — Deux individus venant du Mexique. — Les paVties de la bouche qui manquaient dans le type que j'ai décrit sont colorées comme les antennes, et n'offrent rien de particulier. 123. C. DiLUTUS Chaudoir, ibid., p. 332, n''35. — Long, vt'x ultra 7 mill. — A T' poque de la publication de mon travail sur les Cotpodes, j'avais confondu trois espèces, ce qui m'oblige à d.'nner Une description plus précise de celle à laquelle j'ai conservé ce nom. Elle est très-voisine du graciUs, mais bien plus petite; les yeux, comme je l'ai dit, sont un peu plus saillants, mais la forme de la tête ne diffère guère; le corselet est à peu près semblable, il est seulement un peu plus arrondi sur les côlés; les élytres sont moins allongées, un peu moins parallèles et un peu plus convexes; le prolongement apical est coupé moins obliquement vers la suture, et il est simplement arrondi; quoique très-grêles auSsi, les arti- cles des antennes sont moins longs. Dans les individus pleinement déve- loppés, les parties brunes sont un peu bronzées, les élytres le sont plus fortement; les pattes sont plus claires que dans le gracilis; le rebord latéral des élytres est moins brun que celui du corselet, et se distingue peu du reste de l'élytre. J'en ai sous les yeux trois individus pris par M. Salle, au Mexique (Cordova), dont l'un fait partie de ma collection. Un quatrième est dans celle de M. Chevrotât. 12Zi. C. ' PLEBEits Chaudoir. — Long./erè 9 mill. — A peu près de la Colpodcs. 3/i3 taille du gracilis, mais moins étroit et un peu plus fort. Tête moins étroite, quoique plus longue que large. Corselet plus large, sans être plus long, mais peu transversal; pas plus étroit à la base qu'à l'extrémité, légèrement écrancré antérieurement, plus arrondi sur les côtés, angles postérieurs plus obtus, mais à peine arrondis au sommet; ligne médiane et impression transversiile antérieure plus profondes; excavations de la base plus étroites. Élytres au moins aussi allongées, plus parallèles; base plus lar-e entre les épaules, ce qui fait que la base des côtés derrière celles-ci décrit une courbe moins forte; extrémité simplement arrondie près de la suture (comme dans le dilutus) ; stries plus marquées. Antennes et pattes un peu moins grêles. D'un brun foncé assez luisant; reflet bronzé des élytres à peine sensible. Palpes, antennes et pattes un peu rou- geàtres. Un mâle trouvé par Funck dans le Venezuela, et communiqué par M. Pulzeys. 125. C. MEMNONius Dejean (DyscoUts), Species, V, p. Zi39. — Long. 15-17 mill. — Une des plus grandes espèces et, pour Dejean, le type du genre Dyscolus. Entièrement d'un brun noirâtre, peu luisant, surtout en dessus, avec les palteset les antennes ferrugineuses, celles-ci rembrunies sur les premiers articles. Mandibules avancées, assez longues, peu arquées. Palpes assez longs. Tête assez grande, plus longue que large, légèrement étranglée à quelque distance du bord postérieur des yeux, ceux-ci modérément saillants, légèrement emboîtés derrière dans le ren- Oement des joues; col assez large; le dessus peu convexe, lisse, assez inégal; un sillon assez profond borde l'orbite interne des yeux; de chaque côté du front, entre les antennes, il y a une impression profonde et assez large, séparée du bord latéral par un espace assez convexe; ces deux impressions sont réunies entre elles par une dépression transversale bien marquée, et un peu en arrière, sur chaque côté du front entre le milieu des yeux, on observe une petite excavation arrondie; la suture de l'épis- tome est un peu imprimée. Corselet à peine d'un tiers plus large que la tête avec les yeux, un tant soit peu moins long que large, un peu plus rétréci à la base qu'à l'extrémité, et atteignant sa plus grande largeur peu avant le milieu; bord antérieur faiblement échaocré, angles légère- ment avancés, un peu arrondis au sommet , côtés régulièrement et assez arrondis sur presque toute leur longueur, à l'exception de leur partie postérieure, qui est à peu près droite et tombe obliquement sur la base, DK CHAUDOrR. quelquefois. en décrivant une sinuosité à peine visible; angles postérieurs plus ou moins obtus, non arrondis au sommot ; base coupée presque car- rément; le dessus passablement plan, lisse; ligne médiane fine, plus ou moins imprimée, presque entière; les deux impressions transversales distinctes, peu profondes, l'antérieure en arc de cercle; de chaque côté de la base, une excavation assez profonde, plus ou moins triangulaire; le rebord latéral assez large et bien relevé, ne se dilatant un peu que fort près de l'angle postérieur. Élytres de moitié plus larges que le corselet, deux fois plus longues que larges, assez parallèles, surtout chez le mâle, tronquées carrément à la base, avec les épaules largement arrondies; l'ex- trémité assez sinuée extérieurement, puis rétrécie et en forme de prolon- gement arrondi; le dessus peu convexe, les stries fines et lisses, les inter- valles un peu convexes; trois points sur les côtés du troisième, et une rangée submarginale interrompue en plusieurs endroits. Antennes modé- rément fortes, n'atteignant guère que les épaules; pattes médiocres, tarses assez gros; les articles de ceux de la première paire en triangle court, le troisième sublransversal; ceux de la seconde paire cordiformes; le qua- trième des quatre tarses antérieurs fortement bilobé, à lobes ovalaires; celui des deux postérieurs assez large, fortement cchancré. Épislernes du métasternum longs et étroits, sillonnés des deux côtés. Il habile la Guadeloupe; je ne possède que les deux individus que ren- fermait la collection Dejean , mais j'en ai vu deux autres dans celle^de M. Chevrolat. 126. C. ELONGATUs Chaudoir. — Long. 10-13 mill. — Plus petit, plus étroit et plus parallèle que le numnonius, coloré de même. Tête presque semblable, yeux un peu moins saillants, impressions latérales du front moins profondes, non réunies transversalement sur le devant, espace entre les impressions et le bord latéral devant les yeux finement striés. Corselet plus étroit, bien moins arrondi sur les côtés, un peu [ihis sinué postérieurement, ce qui le fait paraître plus rétréci; angles postérieurs plus droits, le rebord latéral un peu plus étroit, les excavations des côtés de la base plus linéaires dans le fond. Élytres proportionnellement tout aussi longues, mais sensiblement plus étroites et plus parallèles (faciès d'Hypherpea), plus sinuées à l'extrémité, ce qui fait paraître le prolon- gement apical plus long et plus étroit ; stries plus fortement imprimées. Parties du corps comme dans le memnonius. Colpodes. 3û5 Guadeloupe (Pointe-à-Pitre). Cinq individus, dont trois communiqués par M. Clievrolat. 127. C. L'Herminieri Cliaudoir, Ann. Soc. ent. Fr. , 1859, p. 318, n' 20, = Parmiomns LHerminieri Chandoir, Bull, de Mosc, 18^2, p. 838. — Long. 8-10 mill. — Également originaire de la Guadeloupe. Dans deux individus du même j)ays, plus grands que le type que j'ai décrit, la tête est plus grande et ressemble en petit à celle des deux espèces précédentes, el suriout à celle de WHongatus; le corsfAd est plus sinué en arrière, et les angles postérieurs encore plus droits; les élytres sont plus allongées el plus planes; mais je considère ces dilTéreoces comme n'étant qu'individuelles. J'ai eu l'occasion d'examiner sept individus, dont quatre appartiennent à M. Clievrolat. 128. C. Dejeani Chaudoir, Ann,, Soc. ent. Fr., 1859, p. 359, n" 6,= Dyscolus brumieus Dejean, Spec. gén. des Col., V, p. ù40. — Long. 9 i/2- 10 1/2 milI. — Il ressemble un peu A VAnchomenus albipes, mais sa colo- ration est brune, avec les palpes, les antennes et les pattes plus rougeâ- tres. (Le type de Dejean est un individu immature.) Tefi? assez étroite, plus longue que large, assez semblable à celle du variabilis. Corselet plus étroit, à peine plus large que la tête, environ aussi long que large, un peu plus élroil à sa base qu'à son extrémité, subcordiforaie ; bord antérieur un peu échancré, angles peu avancés, assez étroitement arrondis; côtés plus ou moins arrondis vers le milieu, où le corselel atteint sa plus grande lar- geur; légèrement et assez brièvement sinués avant les angles postérieurs, qui sont droits, quoique le sommet même en soit légèrement ariondi; base coupée carrément, mais remontant un tant soit |)eu obliquement vers les angles; le dessus peu convexe, presque lisse; la ligne médiane fine, mais visible seulement entre les deux impressions transversales, qui ne sont guère qu'indiquées; les excavations basales pou profondes, étroites, arquées et prolongées légèrement en avant; le rebord latéral, fin, étroit, mais assez relevé. Élytres assez amples, [)lus de deux fois plus larges que le corselel, et deux fois plus longues que larges, en ovale allongé, un peu rétréci vers la base el s'élargissant jusqu'au delà du milieu, tronquées cari ément à la base, mais .'ivec les épaules largement arrondies; côiés un peu arion- dis, suriout vers le milieu; extrémité un peu sinuée eitérieureraent et 3Û6 DE Chaudoir. arrondie, quoique formant nn peu queue, l'angle suturai peu arrondi; le dessus passablement convexe, les stries lisses, bien marquées, mais peu profondes; le rudiment préscutellaire assez long; les intervalles presque lisses, quoique un [)eu opaques, presque plans; sur le troisième, Irois points placés comme à Tordinaire, et sur ie neuvième une rangée d'assez gros points ocellps, passablement espacés vers le milieu; l'ourlet bisal, peu marqué et fin, ne fait p s d'angle avec le commencement du rebord latéral, celui-ci fin, étroit et relevé comme celui du corselet. Dent du menton aiguë. Antennes assez grêles, atteignant le quart des élytres; pattes assez minces, modérément longues ; le troisième article du tarse antérieur chez le mâle, quoique moins large que dans les espèces de la division précédente, n'est cependant guère allongé. Outre le type de Dejean, je possède moi-même et j'ai vu dans la collec- tion de M. Cbevrolal plusieurs individus de cette espèce, venant de la Guadeloupe. 129. C. MACRODERUS Chaudoir. — Long, fere 12 mill. — Plus grande! plus allongé que le précèdent, auquel il ressemble. La tête et le corselet ne dif- fèrent guère que parce qu'Us sont un peu plus longs; ce dernier est moins arrondi sur les côtes entre le milieu et les angles antérieurs; les élijtres sont proportionnellement plus étroites, moins élargies vers le milieu, de forme bien plus allongée et plus régulièrement ovalaire, un peu moins convexes, avec des stries excessivement fines, et des intervalles parfai- tement plans et visiblement chagrinés, ce qui fait paraîire les élytres, chez le mâle, plus ternes et plus ardoisées. Antennes et pattes plus grêles et plus allongées. Coloration identique. Je n'en possède qu'un seul individu qui m'a été vendu par feu A. Dey- rolle, mais dont la patrie m'est inconnue; car je ne pense pas qu'il soit originaire du Pérou, comme le portait l'étiquette. 130. C. NiTiDUS, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 319, = Dyscolus niti- dus Chaudoir, Bull, de Mosc, 1837, III, p. 8, n° 7, = Anchomenus Che- uro/ftùï Dejean, Catal., 1837, p. 8^,= Dyscolus angusticoUis Chevrotât, Mss., = Colpodes planicoUis Chaudoir, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 320. — Long. 10-11 mill. — Mexique. Ayant pu comparer un certain nombre d'individus de cette espèce, je me suis convaincu que la forme des angles postérieurs du corselet, et Colpodes. W quelques autres caractères secondaires sur lesquels j'avais cru devoir établir le C. plnnicollis, n'olTr.iient rien de constant, ce qui ra'a décidé à supprimer ce dernier, et à ne le considérer que comme une variété indi- viduelle. Certains individus ont les angles de la base du corselet très- aigus. 131. C. INCOMMODHS. — Long. 9-9 1/2 mill. — De la taille du nitidus ou à peu près, et coloré de même; le léger étranglement qui sépare le col du vertex et des joues est un peu plus sensible; le corsrlet plus court, bien plus élargi un peu avant le milieu des côtés, où il est assez forte- ment arrondi; les angles postérieurs et la partie de la base qui s'en rap- proche sont arrondis, la sinuosité postérieure des côtes est bien plus courte et moins forte, le rebord latéral un peu plus large, l'excavation latérale de la base s'étend jusqu'à la rigole, ne laissant auprès de l'angle qu'un très-petit tubercule fort peu élevé; les élytres sont plus ovalaires, les côtés de la base descendent plus obliquement et en s'arrondissant vers les épaules, tandis que, dans le nitidus, ils sont coupés carrément; l'angle suturai est plus arrondi, de sorte que l'angle rentrant du bout de la suture est plus grand; le dessus est plus convexe, dans le mâle surtout, plus lisse, plus luisant; les stries sont un peu plus fortement gravées. M. Puizeys m'en a communiqué une paire venant de l'État de Chiapas. 132. C, LYRATDs Chaudoir.— Long. 7 1/2-9 1/2 mill. — Outre la diffé- rence de coloration, il se distingue de ïobscurus par quelques autres caractères : le corselet est plus arrondi sur les côtés, ce qui lui donne l'air plus large ; les élylrcs sont plus larges, plus ovalaires, plus an'on- dies sur la partie antérieure des côiés. D'un brun plus foncé sur la tête et le corselet qu'en dessous ; labre, palpes, antennes et palpes rou- gpàLres ; élyires d'un brun foncé avec un très-léger reflet métallique, quelquefois à peine sensible ; la longueur des antennes semble sujette à varier, e'ies sont o''dinaireraent comme dans ïobscurus, mais elles sont plus courtes dans l'un de mes individus. J'en possède et j'en ai vu chez M. Salle plusieurs individus provenant de diverses localités du Mexique (Puebla, Capulalpam, Guanajualo). 133. C. OBSCDRUS Chaudoir, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 322, n" 2Zi. — Long. 7 3A-9 mill. — Mexique (Cordova). 848 DE Chaddoir. 13i. C. ATRATUs Chaudoir, ibid., p. 323, n' 25. — Long. 8 1/2-9 m. — Commun en Colombie ; je l'ai aussi du Mexique. 135. C ALTERNANS Chaudoir. — Long, fere 10 raill. — Cette espèce, une des plus singulières du genre et la seule dans laquelle les inter- valles impairs des élylres, à l'exception du premier, portent des rangées de fovéoles orellées, ressemble beaucoup au Dejeani, tant par sa forme que par sa coloration. Les antennes et les pattes sont conformées de même. Impressions arquées du devant du front plus profondes; yeux fort peu saillants; angles antérieurs et postérieurs du corselet plus rap- prochés des côtés de la tête et du pédoncule du mésoslernum, ceux-ci plus obtus et un peu arrondis, le corselet même un peu plus long; élytres offrant à peu près les mêmes proportions, mais bien plus réguliè- rement ovales, avec la base non tronquée, mais arrondie, ainsi que la partie antérieure des côtés, de sorte que les épaules ne sont pas du tout marquées ; les stries sont plus profondes, les intervalles plus luisants, un peu moins plans ; le troisième, le cinquième et le septième portant de 5 à 6 fovéoles ocellées, qui occupent la plus grande partie de la lar- geur de ces intervalles et les font paraître presque caténulés, la série submaiginale composée de fovéoles plus serrées aux deux extrémités que vers le milieu. Je n'en connais qu'un seul individu, appartenant à M. Chevrolat, qui l'a reçu de la Guadeloupe. 136. G. BREViTARSis Chaudoir. — Long. 5 1/2 mill. — C'est une des plus petites espèces du genre, et elle est remarquable par sa forme courte et élargie ; les jambes antérieures sont légèrement sillonnées à leur côté externe, et les points du troisième intervalle des élytres s'ap- puyent tous les trois contre la ii-oisième strie. Tête arrondie, yeux gros et assez saillants ; impressions frontales profondes, et larges anté- rieurement. Corselet de moitié plus large que la tête, moins long que large, mais peu Iransversal, à peine plus rétréci vers son extrémité que vers sa base, assez arrondi sur les côtés, qui tombent obliquement sur la base et forment avec elle un angle un peu obtus, indiqué par une petite dent très-obtuse ; bord antérieur légèrement échancré, base très-légère- ment arrondie près des angles; le dessus lisse, modérément convexe; ligne médiane assez profonde , surtout vers le milieu, et se prolongeant jus- qu'aux deux bouts; impressions transversales peu marquées; excavations Colpodes. 34f basales larges, assez profondes; bords latéraux un peu déprimés, puis relevés sur la marge, se dilatant brusquement près des angles postérieurs, qui sont très-relevés. Élytres de moitié plus larges que le corselet, d'un tiers plus longues que larges, tronquées carrément à la base, mais avec les épaules arrondies, assez oblusémenl arrondies à l'extrémité, qui n'est point siniiée, un peu parallèles sur le milieu des côtés; le dessus peu con- vexe, les stries Gnes, un peu ponctuées, le rudmieut préscutellaire long; les intervalles assez lisses, plans, avec trois points sur le côté externe du troisième, la série submarginale de gros points ocellés longuement inter- rompue au milieu, l'ourlet basai fin et légèrement arqué, s'unissant par une courbe régulière avec le fin rebord latéral. Antennes assez minces, mais courtes, ne dépassant guère les épaules ; pattes peu allongées, tarses grêles, bien plus courts que les jambes, cylindriques; le quatrième des quatre antérieurs bilobé, mais les lobes sont minces et peu allongés, celui des deux postérieurs prolongé seulement à son extrémité externe. Le des- sus bronzé ; tête et corselet plus verdâtres et plus luisants que les élytres, le dessous d'un brun devenant plus clair sur l'abdomen ; antennes, palpes et pattes testacés. Une femelle prise par feu Squires dans la province de Rio-Janeiro. 137. C. CYANELLDs Chaudoir, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 3lili, n° 5û, = Dyscolus cyaneUus Chaudoir, Bull, de Mosc, 1850, I, p. 387, n° 4. Long. 10-11 1/2 mill. — Brésil ; Cayenne, Nouvelle-Grenade. 138. C CYANONOTDS Chaudoir, ibid,, p. 3M, n» 53, = Dyscolus cyano- nolus Cliaudoir, Bull, de Mosc, 1850, I, p. 386, n* 3. — Deux individus venant de la Colombie. 139. C iEQUATORiDS Chaudoir. ■— Long. 10 mill. — Il est coloré comme le cyanonotus, dont il diffère par sa taille plus petite et surtout sa forme plus raccourcie ; le corselet est sensiblement plus court, plus trans- versal, un peu plus arrondi sur les côtés, d'ailleurs semblables; les élytres sont également bien moins allongées, elles sont striées et ponctuées de même, cependant les points des stries sont un peu plus forts. Deux individus rapportés par le voyageur Buckley de son voyage dans l'Ecuador. M. Salle m'en a communiqué un individu verdàlre venant de Caracas. 350 DE CHADDOIR. lûO. C. TRANsvERSicoLLis Chaudoir, Ano. Soc enl. Fr., 1859, p. 3/»3, n" 52. — Long. 10 1/2 mill. — Mexique. IZil. C. picicoRNis Cliaudoir. — Long. 8 mill. — Plus petit que le cyor nellus, dont il dilTère par la coloration, par ses yeux moins saillants, par son corselet à peine échancré antérieurement, sensiblement plus firrondi sur les c6l(^s, qui sont un peu plus sinués en arrière et forment avec la base un angle très-droit et bien aigu au sommet, et par ses élytres plus courtes, avec le somaiet de Tangle suturai pins arrondi, le dessus un peu plus convexe, les stries plus marquées, ponctuées, surtout dans leur partie antérieure, oii les points sont même assez gros. D'un brun très-foncé, avec un léger reflet bronzé sur les élytres, ce qui les fait paraître plus claires; antennes, palpes et pattes ferrugineux; cuisses rembrunies. J'ai trouvé un individu de cette espèce mexicaine dans la collection Dejean. M. Salle en possède un second. Iû2. C. LAMPROS Bâtes, Trans. ent. Soc. of. Lond., 1873, p. 275. — Long. 9 1/2-10 mill. — D'un jaune teslacé sale, tête brune, ainsi que le ■ disque du corselet ; élytres d'un bronzé olivâtre clair, un peu cuivreux. Tête plus étroite et plus allong(^e, yeux moins saillants que dans les espèces précédentes. Corselet de moitié plus large que la tête, assez court, transversal, avec tous les angles bien arrondis, et la base un peu plus étroite que l'extrémité, les côtés très-arrondis et tombant très- obliquement et sans aucune sinuosité sur la base; le disque peu con- vexe, finement ridé en travers, aplani et largement relevé sur les côtés, . surtout en arrière, où l'excavation des côtés de la base est large,' arrondie et modérément profonde. Élytres beaucoup plus allongées que dans le chloropterus, en ovale plus long, plus parallèle sur le milieu des côtés et légèrement rétréci vers la base, plus obtusément arrondi à l'ex- trémité; un peu plus convexes, sans aucune dépression sur le disque, avec des stries plus marquées, pointillées de même, et des intervalles un peu convexes. Antennes et pattes à peu près pareilles, peut-être uq peu plus longues. Trouvé au Japon par M. Lewis. \k'i. C. CERCLEOMARGiNATUS = Dyscolus cœruleomar(]inatus IVIanner- heim, Bull, de Mosc, 1837, II, p. 45. — Long. 11 1/2-13 mill. — Mexique; cinq indivi lus. Colpodfs. 361 ihh. C. LiONOTUS Chaudoir. — Long. 12 1/2-13 mill. — De la taille des grands exemplaires da précédent, auquel il ressemble par la forme, par ses elytres l'sses, mais dont il diffère par la coloralion. Il est entièrement d'un bleu d'acier un p?u verdâtre, tant en dessus qu'en dessous, y com- pris les cuisses et les jambes; le dessus est plus luisant; les antennes, les palpes et les tarses sont noirs. Le corselet est un peu plus court et plus transversal ; ses rôles sont plus arrondis et forlemont sinués en arrière ; ils forment avec la base un angle très-droit, dont le sommet n'esl point arrondi; cette sinuosité fait paraître lé corselet plus rétréci à sa base. Quant aux élytres, à part la couleur, elles sont exactement pareilles. Deux individus trouvés par M. Bucliley dans la République de l'Ecuador. Note. Les antennes et les tarses de ces deux espèces sont plus forts que dans les cyanellks et voisins; le quatrième article de ceux-ci a les lobes plus gros, et celui des tarses postérieurs est profondément échancré, avec le lobe externe un peu plus long. Iû5. C. BicOLOR Chaudoir. — Long, ferè 10 mill. — Si, par la forme, cette espèce rappelle un peu le cyanellus, elle se distingue par sa colora- ration de toutes les espèces américaines de ce genre, à l'exception de Yocuminatus, dont, en revanclie, elle difîère complètement par sa forme. Elle est d'une belle couleur testacée rougeâlre, à l'unique exception des élytres, qui sont d'un bleu métallique légèrement verdâtre, avec l'ourlet basai rouge et les épipleures bleu foncé. Tête comme dans le cyanellus; yeux un peu moins saillants. Corselet offrant les mên)es proporlions, c'est-à-dire de moitié plus large que la tête, moins long que large, sub- Iransversal, plus rétréci vers la base, qui n'est cependant guère plus étroite que l'extrémité, plus arrondi sur les côtés, qui sont légèrement sinués près des angles postérieurs; comme les côtés de la base remontent un peu vers ceux-ci, ils sont un peu plus obtus, sans que pour cela le sommet en soit arrondi; le dessus est ondulé de même, mais les excava- tions postérieures, le milieu de la base et le fond des rigoles latérales sont pointillés. Élytres moins allongées et un peu moins parallèles; base coupée moins carrément et un peu plus arrondie, la partie non arrondie des côtés bien plus courte; les stries non ponctuées, le rebord latéral un peu plus large vers le milieu. Antennes et pattes un peu plus grêles; lobe du qua- trième arlicle des quatre tarses antérieurs plus couit, le quatrième article des deux derniers simple. ■352 DE Châudoir. Je n'en ai vu qu'un individu qui m'a été communiqué par M. Sailé et provenant du Mexique. 146. C. DiFFiciLiS Châudoir. — Long. 10 1/2 miW. -~Téie comme chez \e cyanellus ; yeux moins proém'menls; corselet un peu moins court et moins transversal, bien qu'il soit moins long que large, les côlés arrondis de même, mais tombant plus obliquement sur la base et formant avec elle un angle oblus, arrondi au sommet; ondulations du dessus identiques; rebord latéral de la même largeur. Élytres offrant les mêmes proportions ; côtés un peu arrondis, se rétrécissant légèrement vers la base depuis les deux tiers, où elles sont un peu plus larges que celles du cyanellus; le dessus plus convexe; les stries, nettement imprimées, nullement ponc- tuées, ne sont pas profondes, et les intervalles, très-lisses, sont parfaite- ment plans ; il y a trois points bien marqués sur les côtés du troisième, et une rangée siibmarginale, un peu plus espacée vers le milieu. La colo- ration générale est à peu près comme dans le longipennis, mais les élytres sont d'un bronzé assez clair, un peu cuivreux ; il y a un reflet bronzé sur le disque du corselet, les quatre premiers articles des antennes sont lar- gement annelés de brun ; les jambes et les tarses sont à peu près de la couleur des cuisses. Un individu femelle, venant de la Colombie (coll. Laferté). ilxl- C. AHENONOTDS Chaudoir. — Long. 11-11 1/2 mill. — Il est coloré si exactement comme le di/ficilis, que je l'avais longtemps confondu avec ce dernier; mais un examen plus attentif m'a fait remarquer les différences suivantes : la tête est plus large et les yeux sont plus proéminents dans les deux sexes ; le corselet, plus large, ressemble à celui du longipennis, mais le milieu des côtés est plus arrondi, buban^'uleux, et les angles pos- térieurs sont arrondis au sommet comme dans ie difficilis; l'exirémilé est un peu plus ré.lrécie que la base, ce qui n'est pas le cas dans ce dernier. Les élytres sont un peu plus larges, sur une longueur pareille, mais elles conservent la même largeur jusqu'à la base, qui a une forme plus carrée, et les côlés sont assez parallèles ; les stries sont un peu [)lus marquées, surtout dans la femelle, cliez laquelle les intervalles sont moins plans. Par une particularité assez singulière, dans le mâle que je possède, l'élytre gauche n'a sur le troisième intervalle que le point postérieur, Colpodes. 353 tandis que surTélytre droite il ne manque que Je point du milieu ; mais dans la femelle les trois points sont parfaitement distincts. Doux individus, mâle et femelle, provenant de la Colombie, se trou- vaient dans la collection Reiclie. 148. C. REFLEXicoLLis Cliaudoir, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 328, D° 32. — Long. 12 raill. — Mexique (Orizaba). liiO. C. PECTORALis Chaudoir. — Long. 8 1/2 mill. — Cette espèce, qui appartient bien à cette section par ses caractères, et qu'on reconnaîtra facilement h la couleur noire des diverses parties du sternum, tandis qua l'abdomen est teslacé, a un aspect un peu différent de celui des précé- dentes. La tête est un peu plus large et plus arrondie ; le corselet, d'un tiers plus large que la tête, a une forme un peu arrondie et n'est pas beaucoup plus court qu'il n'est large ; le bord antérieur est assez éclian- rré; les côtés sont moins arrondis que dans le difjicilis; les angles posté- rieurs sont obtus et arrondis au sommet ; il est également rétréci à ses deux extrémités; le dessus est plus plan, les impressions moins marquées le rebord latéral un peu moins relevé; la longueur proportionnelle des élytros est comme dans le diflicilis ; elles sont plus régulièrement ovalaires et ne s'élargissent pas en arrière ; le dessus est sensiblement plus plan, les stries sont bien plus fines, plus faiblement imprimées et très-légèrement pointiliées, avec les trois points ordinaires sur le troisième intervalle. Les antennes et les pattes comme dans le difflcitis. Tête et corselet d'un biun luisant ; bords relevés de ce dernier jaunâtres ; élylres d'un bronzé bril- lant assez foncé et un peu métallique, le rebord relevé, les épipleuros, l'abdomen, les antennes, la bourbe, les palpes et les pattes d'un jaune testacé ; toutes les parties de la poitrine noires, avec le bord latéral du prosternum jaunâtre. Un seul individu venant d'Orizaba (Mexique), qui m'a été donné par feu Gaulard. 150. C. LUCiDDS Cbaudoir. — Long. 9 1/2-11 mill. — Il ressemble au cœridfomarginatus, mais il est plus petil, ses couleurs sont plus vives et ses élylres moins allongées ; le premier point du troisième intervalle n'existe dans aucun de mes trois individus. Tête à peu près pareille, mais plus étroite. Corscld moins court, moins transveisal, plus anguleusement arrondi sur le milieu des côtés, avec les angles de la base plus obtus et (1878) i" partie, 23. 354 DE Chaudoir. assez arrondis; le disque plus convexe, la partie du rebord latéral qui va de i'augle antérieur au milieu plus étroite. Élytres moins longues, d'ail- leurs conformées de même, le dessus un peu plus convexe, tout aussi lisse, les stries plus marquées, mais un tant soit peu plus distinctement pointillées. Antennes plus courtes, mais pas plus forles, composées d'ar- ticles moins longs. Pattes moins fortes, tarses plus grêles, lobes du qua- trième article plus étroits. D'un noir brillant, avec un reflet verdâtre faible sur la tête, bien plus visible sur le corselet et s'élendant sur les épisternes du prosternum, ainsi que sur les épipleures ; élytres d'un vert assez clair très-brillant, quelquefois ornées d'un reflet pourpre sur le disque; palpes très-bruns, avec Textrémité roussâtre; antennes et pattes très-noires. Cette espèce, qui habite aux environs de Carthagène (Nouvelle-Grenade), oîi elle a été découverte par Lebas, portait dans la collection Dejean le nom que je lui ai conservé. Trois individus. 151. C. Bdckleyi Chaudoir. — Long. 13 mill. — De toutes les espèces décrites, c'est avec le reflexicoUis que celle-ci parait avoir le plus d'affi- nité, mais elle en diffère déjà par l'absence de points sur le troisième intervalle des élytres ; la coloration est presque la même, cependant les élytres ne sont pas cuivreuses, mais plutôt d'un violet plus ou moins ver- dâtre. La tête est un peu plus longue, et les impressions entre les antennes sont moins larges et moins profondes ; le corselet est presque aussi long que large, pas plus rétréci à sa base qu'à son extrémité ; sa plus grande largeur est également vers le milieu, où les côtés sont un' peu moins arrondis ; ils sont encore moins sinués en arrière et forment avec la base un angle obtus, mais pas arrondi au sommet ; les impressions du dessus sont les mêmes, mais le rebord latéral, quoique encore large, l'est moins que dans le reflexicoUis, la marge en est plus Gne. Les élytres sont plus allongées, arrondies à l'extrémité d'une manière un peu plus aiguë ; moins convexes sur le disque, striées de la même manière, mais n'ayant aucun point sur le troisième intervalle ; les articles des tarses sont plus allongés, les lobes du cinquième aux quatre tarses antérieurs plus longs ; le cin- quième des tarses postérieurs plus échancré, mais pas prolongé en lobe. Deux individus trouvés par M. Buckley dans la République de l'Ecuador. 152. C. LONGjPENNis Reiche (Agonum), Rev. Zool. de la Soc. Cuv., 1843, Colpodes. 355 p. 76, n" 65. — Long. 11 1/2-12 1/2 raill. —Ainsi que l'indique, son nom, cette espèce a des élylres fort longues ; elles sont bien plus allongées que dans toutes les espèces voisines du cyanellus, et sont proportionnellement plus longues que dans le Buckleyi. Dans mes quatre individus, il n'y a qu'an seul point bien marqué, placé conlre la seconde strie, non loin de l'extrémité. Tête comme celle du Buckleyi, du laticoUis et espèces voisines. CorseLet de moitié au moins plus large que la tète, assez court, transver- sal, un peu plus rétréci à son extrémité qu'à sa base, bien qu'il soit moins étroit que ceux du potiius et du /«hco//25,- le bord antérieur est assez échancré; les côtés, nullement sinués en arrière, sont régulièrement arrondis et tombent assez obliquement sur la base, avec laquelle ils forment un angle obtus bien marqué, mais dont le sommet est légère- ment arrondi (comme dans le politus); la base est coupée assez carré- ment ; les ondulations de la surface sont à peu près comme dans les cya- nellus et voisins, mais le rebord latéral est plus largement relevé, surtout en arrière, quoiqu'un peu moins que dans le reflcxicollis. Les élytres ont de 7 1/2 à 8 1/2 millimètres de longueur, suivant la grandeur des indi- vidus, sur û à Zi 1/2 de largeur; elles sont en ovale allongé, un peu tron- qué à la base, avec le milieu des côtés un peu parallèle, l'extrémité à peine sinuée et arrondie ; le dessus est modérément convexe ; les stries, lisses ou du moins très-indistinctement ponctuées, sont assez marquées et égales sur toute leur étendue; les intervalles, fort lisses, sont en général très-plans. Les antennes et les pattes ont les proportions de celles du cyanellus, mais le quatrième article des deux tarses postérieurs n'est qu'un peu échancré et n'est point prolongé en lobe extérieurement. Il est d'un brun généralement foncé, quelquefois un peu roussâtre en des- sous; il y a un reflet irisé assez marqué sur les élytres ; les antennes, les palpes, les tarses et quelquefois les jambes sont ferrugineux. Je possède, avec le type de M. Reiche, quatre individus des deux sexes de cette espèce colombienne. 153. C. iNsiGNis Chaudoir. — Long, ih mill. — Bien plus grand que le -politus, dont il a à peu près la forme, mais il est plus large et autre- ment coloré. Corselet plus large, un peu moins arrondi sur les côtés, un peu moins convexe au milieu, mais encore plus largement et plus for- tement relevé sur se.-; bords latéraux. Élytres exactement de la môme forme, si ce n'est qu'elles sont un peu plus larges ; les lignes de points disposés en stries un peu plus distinctes. En dessus d'un bronzé clair. 356 DE Chaddoir. luisant (comme dans le cœrulcomargmatus); tout le dessous, y compris les épipleiires, d'un vert métallique, brillant. Antennes, palpes et pattes d'un beau noir, avec un reflet verdàtre sur les cuisses. Un individu, venant de Panama, m'a été communiqué par M. Salle. 15û. C. POLiTus Chaudoir; Dejean, Catal. des Coléopt., 3^ éd., p. 15. — Long. 11 1/2 mill. — Tête et corselet d'un beau bleu d'acier brillant, ainsi que les cuisses, les jambes et les trois premiers articles des antennes; élytres d'une belle couleur cuivreuse, avec le rebord et les épipleures bleus, le dessous du corps d'un bleu verdàtre, orné de quelques reflets cuivreux ; le reste des antennes, les palpes et les tarses noirs. Tête un peu étroite et allongée, comme dans le cœrvieomarginatus ; yeux pas plus proéminents ; corselet transversal, de près du double plus large que la tête, plus étroit à son extrémité qu'à sa base, avec des côtés bien arrondis tombant un peu obliquement sur la base, avec laquelle ils forment un angle assez obtus, nullement arrondi au sommet ; le disque plus convexe, les impressions transversales et les fossettes basales plus enfoncées ; le rebord latéral tout aussi largement relevé, un peu dilaté et relevé en arrière. Élytres un peu moins allongées, plus obtusément arrondies et moins sinuées à l'extrémité, plus convexes ; au lieu de stries, des rangées de très-petits points qui disparaissent à peu près après le milieu, la pre- mière et la neuvième plus distinctes, et trois points enfoncés de même sur le troisième intervalle. Dejean, dans la collection duquel cet insecte se trouvait, l'avait reçu de M. Leconte père, comme venant de la Colombie. 155. C. HEXACOELDS Chaudoir. — Long. 8 1/2 mill. — Cet insecte, qui est entièrement d'une couleur bronzée, plus brillante en dessus, à l'excep- tion des antennes, des palpes et des pattes, qui sont d'un brun noirâtre, avec un reflet bronzé sur les cuisses, vient se placer par ses caractères près de l'espèce précédente; cependant la iêtc est un peu plus forte, le corselet n'est pas de moitié plus large qu'elle ; quoique moins long que large, il n'est guère transversal, ses angles postérieurs sont tout à fait arrondis, et ses côlés le sont un peu plus ; sa partie antérieure semble se rétrécir un peu ; le disque est moins convexe, les impressions sont moins marquées, les fossettes basales bien plus petites et moins enfoncées, et le rebord latéral est plus étroit, bien moins relevé et nullement dilaté en Colpodes. 357 arrière ; sa base est aussi un peu arrondie ; les élytres sont bien plus raccourcies, plus ovalaires, et par là même plus arrondies sur les côtés, un peu plus sinuées et moins obtusément arrondies à l'extrémité, avec l'angle suturai plus rond ; le dessus plus convexe, n'offrant presque aucun vestige de stries, la première et la neuvième même n'étant pas visibles, le disque très-lisse, avec trois fovéoles disposées comme à l'ordinaire sur l'emplacement du troisième intervalle, les bords latéraux et l'extrémité assez visiblement chagrinés ; la série marginale de fovéoles comme dans le politus. Trouvé par M. Lindig dans la Nouvelle-Grenade. 156. C. LiEViPEiVNis Chaudoir. — Long. 10 1/2 mill. — Il ressemble beaucoup à Vhexacœlus, mais il est plus grand et plus allongé ; le corselet est moins court, plus sphérique, les excavations des côtés de la base sont plus grandes et plus rapprochées des angles; les éhjtres sont plus allongées, plus parallèles, tout aussi convexes, aussi lisses, et on retrouve les trois fossettes sur remplacement du troisième intervalle; il n'y a aucune trace de la rugosité fine qui longe les bords latéraux et l'extrémité des élytres. Le dessus est plus luisant et d'une teinte métallique plus verdàtre. L'unique individu que j'ai sous les yeux vient de Caracas et appartient à M. Putzeys. 157. C. LATicoLLis Reiche {Agonum), Rev. et Mag. de Zool., 18/i3, p. 77, n" 68, = Dyscolus brevicoUis Chaudoir, Bull, de Mosc, 1850, I, p. 390, n° 7. — Long. 8 1/2 mill. ~ Nouvelle-Grenade. L'acquisition du type de M. Reiche m'a convaincu que ces deux noms se rapportent à la même espèce. Elle ressemble beaucoup en petit au politus; le corselet a la même forme, mais il est plus plan; les élytres sont moins allongées, un peu moins convexes, et les stries ponctuées sont plus marquées ; il est noir, avec les élytres d'un bleu d'acier. 158. C. phjEolomus Chaudoir. — Long. 10 1/2 mill. — Plus grand, surtout plus allongé que le lalicoUis et autrement coloré. Tête comme dans cette espèce ; corselet encore un peu plus court, moins rétréci après, le milieu vers la base, moins arrondi sur le milieu des côtés, avec les angles postérieurs un peu moins obtus, quoique arrondis au sommet ; rebord latéral plus élargi en arrière; rigole latérale n'atteignant pas tout 35S DE Ghacdoir. à fait la base dont la sépare un léger pli oblique ; élytres ne différant de celles du laticoUis que par leur plus grande longueur (6 1/2 mill.); leur convexité est la même, mais les rangées de points sont remplacées par de vraies stries fines, nettement gravées, distinctement et densément ponctuées, surtout antérieurement. D'nn noir un peu brunâtre luisant ; élytres d'un bronzé clair métallique (comme dans le sexpunctatus), y compris les épipleures ; palpes, premier article des antennes d'un brun plus ou moins foncé ; le reste de l'antenne et les rebords latéraux du cor- selet ferrugineux. Un individu, venant du Mexique, m'a été communiqué par M. Salle. 159. G. Chaudoiri Coquerel, Ann. Soc. ent. Fr., 1866, p. 307, = G. sexpunctatus Chaudoir, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. Zhb, n" 56. ~ Long. 8 1/2 mill. — Mexique (Gordova). 160. G. METALLicDS Chaudoir, ibid., p. 345, n' 57. — Long. 8 1/2 mill. — Même localité. 161. G. ORBicoLLis Ghaudoir, ibid., p. 3ù6, n" 59. — Long. 8 mill. — Même patrie. 162. G. REFLEXUS Ghaudoir, ibid., p. 3/i7, n" 60. — Long. 8 mill. — ■ Même habitat. 163. G. CONSENTANEDS Ghaudoir. — Long. 10 mill. — Il a tout à fait la forme du reflexus, mais il est bien plus grand. Il est coloré de même, sauf les antennes, les palpes, les jambes et les tarses, qui sont d'un brun moins foncé; le dessus du corselet est un peu moins convexe ; les stries des élytres sont plus marquées, mais nullement ponctuées; les intervalles sont parfaitement plans. M. Salle m'en a communiqué deux individus venant de Garacas. 16Zi. G. RUFicoRNis Ghaudoir, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 3Zi6, n° 58. — Long. 7-8 mill. — Mexique (Oaxaca). 165. G. FRATELLDS Ctiaudoir. — Long. 8 3/4 mill. — Extrêmement voisin du ruficomis, mais certainement distinct. Sa taille est un peu plus grande ; la tête est exactement pareille ; le corselet est proportionnellement Colpodes. 369 plus large et subtransversal, quoique d'ailleurs conformé de même; le milieu et les côtés de la hase sont visiblement ponctués ; les élytres sont proportionnellement plus grandes, plus allongées, mais leur forme et leur convexité sont identiques, leurs stries sont plus nettement gravées, mais leur ponctuation est beaucoup plus fine et plus serrée; le point postérieur du troisième intervalle est contre la seconde strie dans l'individu que j'ai sous les yeux et ne traverse pas l'intervalle, comme c'est le cas dans mes deux individus du ruficomis. La coloration est exactement identique. Un individu mâle communiqué par M. Salle et venant du Mexique. 166. C. ERYTHROCERDS Chaudoir, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 3i8, n* 61. — Long. 6 3/Û-7 mill. — Mexique. 167. C. coNVEXiDscuLDs Ghaudoir. — Long. 5 mill. — Cette petite espèce se rapproche de la précédente, mais outre la grande différence de taille, elle en diffère par sa coloration plus claire et surtout par sa forme plus raccourcie et plus convexe. La tête ne diffère presque pas ; le corselet est d'un soupçon plus court et sa forme est presque la même, mais le dessus est beaucoup plus bombé, les impressions latérales de la base plus profondes, le rebord latéral beaucoup plus étroit, surtout antérieurement, cependant les angles postérieurs sont assez relevés; les élytres sont plus courtes et plus larges ; elles ont presque le double de la largeur du cor- selet el sont d'un tiers environ plus longues que larges, un peu parallèles sur le milieu des côtés, plus obtusément arrondies à l'extrémité, qui n'est point sinuée; le dessus est bien plus convexe; les stries sont effacées, à l'exception de la première, qui est très-fine, et des deux latérales; au lieu des autres on n'aperçoit que des rangées de points excessivement fins, ce qui fait que le disque paraît tout à fait lisse; les trois points du troisième mlervalle sont extrêmement petits, mais ceux de la rangée submarginale sont gros et ocellés, plus espacés vers le milieu. Les antennes et les pattes sont plus courtes, mais pas plus fortes; les premières, composées d'articles minces et plus courts, dépassent peu les épaules ; les articles des tarses sont aussi grêles el moins allongés. Le dessus est d'un bronzé olivâtre assez clair sur les élytres, plus foncé et plus brunâtre sur la tête et le corselet ; le dessous est brun, s'éclaircissant sur l'abdomen et les épi- plpures, avec les antennes, les palpes, les jambes et les tarses d'un jaune lestacé. J'en possède un individu rapporté par M. Lindig de la Nouvelle-Grenade. 360 DE Chaddoir. 168. C. coNicus Chaudoir. — Long. 10 mill. — Cette curieuse espèce se reconnaîtra facilement à la forme de son corselet, qui est en trapèze aussi long que large, nullement arrondi sur les côtés, plus étroit à son extrémité qu'à sa base, et à ses élylres parallèles, très-allongées, et faible- ment striées. Tête en rectangle un peu plus long que large, nullement rétrécie à la base, avec les yeux modérément saillants, et une très-légère impression transversale derrière les joues , les impressions entre les antennes arquées vers les yeux et assez profondes. Corselet à peine plus large à sa base que la tête avec les yeux, sensiblement rétréci vers son extrémité antérieure, aussi long que large à la base; bord antérieur à peine écliancré, avec les angles antérieurs subobtus, arrondis au sommet, côtés presque droits, légèrement sinués vers le milieu; base coupée car- rément, angles postérieurs droits, leur sommet un peu aigu; le dessus presque lisse, peu convexe ; ligne médiane fine, peu imprimée, ne dépas- sant guère les deux impressions transversales, qui sont visibles, mais peu profondes ; côtés de la base assez creux, la surface qui les entoure aplanie, rebord latéral étroit antérieurement, un peu élargi et plus relevé depuis le milieu jusqu'aux angles postérieurs. Èhjtrcs du double plus longues que la base du corselet, deux fois plus longues que larges, avec les côtés longuement parallèles, mais décrivant, à partir du premier quart, une courbe assez forte vers les épaules, qui sont légèrement angu- leuses, et entre lesquelles la base est légèrement échaucrée pour recevoir celle du corselet; l'extrémité de chacune forme un angle un peu obtus à quelque distance de la suture, et dont le côté externe est un peu sinué, et le côté interne s'arrondit vers la suture, dont l'extrémité se termine en angle rentrant ; avant le milieu des côtés, on remarque une sinuosité très-faible; le dessus descend un peu sur la base, assez fortement vers les côtés et moins vers l'extrémité; près du bord latéral, un peu avant la sinuosité do l'extrémité, on remarque une légère callosité (comme dans certaines Galiida); les stries sont extrêmement fines et pointillées, les intervalles tout k fait plans, très-lisses; les trois points du troisième très- gros, ainsi que ceux de la série submarginale. Les antennes et les pattes sont longues et grêles, les premières atteignent presque le milieu des élylres; les tarses sont étroits, et le quatrième article des tarses posté- rieurs est muni d'un lobe externe presque aussi long que dans les espèces précédentes. D'un noir très-luisant; élytres d'un bronzé obscur, mais brillant; mandibules, palpes, antennes et pattes d'un brun plus ou moins foncé. Colpodes. 361 11 a été trouvé par M. Moritz dans le Venezuela, et m'a été donné par le Musée de Vienne. 169. C. TRAPEZicoLLis Cliaudoir. —Long. 8 1/2 mill. — Voisin du précédent, mais moins allongé. Trtc plus courte, yeux plus proéminents. Corselet moins long que large, mais afTectanl la même forme, proportion- nellement un peu plus large; un peu plus arrondi sur les côtés, avec le sommet des quatre angles moins aigu et un peu plus arrondi; le dessus au moins aussi plan, mais les impressions toutes plus profondes; le rebord latéral moins relevé eu arrière et séparé de la fossette des côtés de la base par un espace légèrement convexe. ÉLytrcs moins longues, ce qui les fait paraître un peu plus larges; un peu moins parallèles, nullement sinuées avant le milieu des côtés, point anguleuses, mais arrondies cha- cune séparément à l'extrémité; tout aussi lisses en dessous, striées et ponctuées de même. D'un bronzé bien plus clair en dessus, lequel s'étend sur la tête, le corselet, les épipleures, et même un peu sur les divers épislerncs; dessous du corps d'un brun plus clair, antennes et pattes ferrugineuses, celles-là aussi fines, mais moins longues. Provenant des mêmes localités et de la même source que le précédent, mais parfaitement distinct. Deux individus. (Jn troisième m'a été commu- niqué par M. Putzeys. 170. G. ABROPOiDES Chaudoir. — Long. 10 1/2 mill. — Il ressemble, à première vue, au semirufus (voy. plus loin) ; il est tout à fait coloré de même, mais il est un peu plus grand, et l'extrémité de ses élytres est toute différente. Tête confurmée de m^mt', corselet plus court, plus arrondi aux angles antérieurs et vers le milieu des côtés, qui ne s'élargissent plus ensuite, et semblent plutôt un peu se rapprocher vers la base, quoique bien moins qu'à l'extrémité antérieure; angles postérieurs droits, nulle- ment arrondis, m;iis un peu moins aigus; rebord latéral un peu plus large antérieurement (à part le sommet plus aigu des angles de la base, le corselet ressemble assez, par la forme et les proportions, à celui du coni- cicoUis); élytres encore plus longues, tout aussi parallèles, avec l'extré- mité plus sinuée, plus prolongée près de la suture, où elle est tronquée oblifiuement, les deux angles de la troncatiu-e formant deux dents aiguës, dont celle qui termine la suture est plus longue et plus effilée que l'autre; le dessus un peu plus convexe, avec des stries pareilles et des intervalles 362 DE Ghaudoir. un peu moins plans. Antennes et pattes plus allongées , les premières très- fines, plus longues que la moitié du corps, dépassant le milieu des élytres ; tarses plus forts, à articles longs et parallèles, le quatrième des tarses antérieurs plus longuement bilobé , celui des tarses postérieurs prolongé extérieurement en lobe long et mince. Il a été trouvé aux îles Philippines par le docteur Semper. 171. C. phjEOCNemis Ghaudoir. — Long. 8 1/2-9 mill. — Par la forme de son corselet, cette espèce rappelle VorbicoLlis, mais elle en diffère par l'absence de lobe prolongé au côté externe du quatrième article des tarses postérieurs et par sa coloration brune. Tête un peu plus grande et plus large, angles postérieurs du corselet plus arrondis , impressions transver- sales, l'antérieure surtout, plus marquées; côtés de la base en dessus plus largement creusés, bords latéraux un peu plus relevés ; côtés des élytres un peu plus arrondis, ce qui leur donne une apparence plus large et plus ovale; stries plus marquées, un peu plus profondes vers l'extré- mité et moins distinctement ponctuées, intervalles lisses et plans. Entiè- rement d'un brun noirâtre assez luisant, tant en dessus qu'en dessous. Antennes, bouche, palpes, trochanters, jambes et tarses ferrugineux. Deux individus, pris par feu Justin Goudot dans la Nouvelle-Grenade, se trouvaient dans la collection Laferté. 172. C. coNicicoLLis Ghaudoir. — Long. 9 1/2-10 milL — Il se rap- proche davantage de VorbicoUis par sa coloration; mais, outre la diffé- rence de conformation du tarse postérieur, il se distingue par l'ampleur de ses élytres. Tête comme dans VorbicoUis, impressions frontales moins profondes et plus petites ; corselet un peu plus court, nullement rétréci après le milieu, ce qui lui donne une forme plus trapézoïde, moins arrondi sur les côtés ; angles postérieurs moins obtus, plus droits, quoique peu aigus au sommet ; le dessus moins lisse que dans le phaeocnemis, offrant les mêmes ondulations; la partie postérieure du rebord latéral plus élargie et plus relevée; élytres deux fois plus larges que le corselet, même à sa base , en ovale assez large, tronqué à sa base, avec les épaules arrondies, l'extrémité de chacune assez sinuée extérieurement et un peu prolongée en rondeur pointue (comme dans le cœruleomarginatus par exemple) ; les stries sont un peu plus fines que dans le précédent et sem- blent lisses, les intervalles tout à fait plans, avec les trois points habi- Colpodes. 363 luels sur les côtés du troisième, et la rangée submarginale continue. Antennes et pattes à peu près comme chez le ■phœocnemis. Entièrement d'un brun plus ou moins clair, avec les élytres, jusqu'à la neuvième strie, d'un vert plus clair dans les mâles, un peu plus terne et un peu plus bronzé dans les femelles; bords latéraux du corselet et des élytres, épi- pleures, palpes, antennes et pattes en grande partie roussâtres. Quatre individus venant d'Oaxaca (Mexique) m'ont été cédés par M. Salle. 173. C. iNOPS Chaudoir. — Long. 7-8 mill. — Il est voisin du précé- dent ; mais, outre sa taille moindre, il en diffère par son corselet plus petit encore, moins arrondi sur les côtés, bien moins ondulé sur le disque, et dont le rebord latéral est bien plus étroit, n'étant un peu dilaté que près des angles postérieurs; par ses éhjtres, qui, étant plus étroites et plus parallèles, semblent plus allongées et n'ont pas l'extrémité aussi sinuée et prolongée; le dessus est un peu moins convexe, d'ailleurs strié et ponctué de même; les antennes sont plus courtes, étant composées d'articles moins allongés, mais pas plus épais ; la longueur des pattes est aussi moindre. Tête et corselet d'un brun plus foncé et plus luisant, bords latéraux de ce dernier s'éclaircissant fort peu, épipleures et dessous du corps d'un brun moins foncé, élytres d'un vert plus cuivreux, colorées à peu près comme dans VorbicoUis, antennes et pattes moins claires. Trois individus provenant des mêmes localités que le conicicoUis. 17Û. C. LiMBicoLLis Chaudoir. — Long, fefe 8 mill. — Quoique voisin de Vinops, il en diffère sensiblement par la forme de son corselet, qui a un aspect moins Irapézoïde, étant un peu moins rétréci antérieurement, avec les côtés un peu arrondis, légèrement sinués avant les angles pos- térieurs, qui sont droits et aigus au sommet; le rebord latéral est plus large même que dans le conicicoUis, plus relevé surtout en arrière; les impressions des côtés de la base sont plus profondes; les élytres sont comme dans Vitwps, les stries plus fortement marquées, un peu plus dis- tinctement ponctuées; les intervalles sont aussi plans; les antennes et les pattes sont comme celles du conicicoUis. D'un jaune ferrugineux, avec la tète, le disque du corselet et le prosteruum bruns; les eljlres sont d'un veit légèrement cuivreux, avec l'ourlel basai, le rebord latéral et 364 DE Chaddoir. une partie de la suture teslacés, ainsi que les épipleures et les bords relevés du corselet. Deux individus cédés par M. Salle , et provenant aussi d'Oaxaca (Mexique). 175. C. SEMiRUFDS Motschulsky {Abropus), Bull, de Mosc, 1864, II, p. 311. — Long. 9 1/2 mill. — Assez voisin des espèces précédentes et presque de la taille du conicicoUis, mais plus étroit et plus allongé. Cor- selet trapézoïde, moins large, presque aussi long que large dans son milieu, fort peu arrondi sur les côtés, et allant en s'élargissant jusqu'aux angles postérieurs, qui sont droits avec le sommet aigu, et ne sont pré- cédés d'aucune sinuosité; les ondulations du dessus comme dans le coni- cicoUis, avec le fond des excavations basales un peu rugueux; le rebord latéral est, dans sa partie antérieure, un peu peu plus étroit que dans Yinops, mais moins large que dans le conicicoUis ; il se dilate assez subi- tement et se relève fortement dans sa partie postérieure. Élytrcs du double plus larges que la base du corselet, aussi longues proportionnel- lement que dans le conicicoUis, mais bien plus étroites, et parallèles sur le milieu des côtés, arrondies aux épaules et sinuées à l'extrémité comme dans Yinops; plus planes, striées comme dans le limbicoUis, mais moins distinctement ponctuées. Coloration comme dans ce dernier, têle et cor- selet à peine plus obscurs, élytres plus vertes. Motschulsky l'indique comme habitant Nicaragua ; l'individu que je possède vient de Costarica. 176. C. PH/EODERUs Chaudoir. — Long, fcre 8 mill. — Par sa forme, il se rapproche du maculicoUis, mais la suture se termine par un pro- longement arrondi sans dent; il n'y a pas de lobe externe au quatrième article des tarses postérieurs, qui est simplement échancré, et, aux autres tarses, cet article est assez faiblement bilobé. Front un peu plus large entre les yeux, qui sont un peu moins saillants et plus rapprochés du cor- selet; celui-ci a presque exactement la forme de celui du maculicoUis; il est un peu plus grand et un peu moins court, plus ou moins arrondi sur les côtés, angles de la base plus arrondis, rebord latéral encore un peu plus large ; ('/î/i^rfs semblables , d'un soupçon plus allongées, avec l'angle suturai tout à fait arrondi; dessus et stries tout à fait pareils. D'un brun roussâtre, tête et disque du [corselet plus foncés; élytres d'un brun Colpodra. .SfiS obscur légèrement bronzé; bords latéraux du corselet, rebord et épi- pleures des élytres, antennes, palpes et pattes teslacés, mandibules d'un brun clair. Découvert par M. Wallace, à Célèbes. 177. C. HiRMOCOELUs Cliaudoir. — Long. 7 3/4 mill. — Coloré à peu près comme dans le scmirufus; il en diffère beaucoup par sa convexité et la forme du corselet et des élytres. Tête un peu plus étroite que dans Vor- bicflUis et impressionnée de même entre les antennes. CorseUi petit, à peine plus large que la tête avec les yeux, bien plus court que large, plus rétréci à son extrémité qu'à sa base, assez arrondi sur les côtés et à sa base, qui remonte assez fortement vers les angles postérieurs, qui sont très-obtus, quoique visibles; ceux antérieurs sont droits, arrondis au sommet et un peu distants des côtés de la tête, le bord antérieur est peu écliancré; le dessus lisse, assez convexe, la ligne médiane et les impres- sions transversales bien marquées, les excavations basales profondes, larges et arrondies, le rebord latéral étroit, mais assez dilaté et bien relevé près des angles postérieurs. Élytres trois fois aussi larges que le corselet, environ de moitié plus longues que larges, s'élargissant un peu jusqu'aux deux tiers, avec les épaules arrondies comme dans Yorbicotlis, les côtés presque droits du premier quart jusqu'au milieu, l'extrémité obtusément arrondie, sans trace de sinuosité, et l'angle suturai arrondi, le dessus assez fortement convexe; au lieu de stries, des lignes régulières de poinls assez gros, s'effaçant un peu vers la base, et tout à fait près de Textré- mité, qui est lisse ; les points des rangées externes tout aussi gros que ceux plus rapprochés de la suture, mais un peu plus espacés; intervalles légèrement convexes sur le disque, lisses, trois points sur les côtés du troisième, et une série presque continue de gros points ocellés le long du bord extérieur, le rebord latéral très-fin. Antennes et pattes très- grêles et à peu près comme dans VorbicoUis, à part le quatrième article des tarses postérieurs, qui est comme dans les espèces précédentes. Fer- rugineux, avec le disque du corselet à peine rembruni; élytres d'un bronzé verdàtre clair, avec le rebord et les épipleures de la couleur du dessous. Deux individus pris par le docteur Bacon dans le nord de l'Hindoslan. 178. C. SEMiSTRiATDS Chaudoir. — Long. 6 mill. — Beaucoup plus petit que le précédent, auquel il ressemble d'ailleurs. Corselet plus étroit, 366 DE Chaudoir. pas plus large que la tête, également rétréci en avant, moins arrondi sur les côtés, qui tombent moins obliquement sur la base, qui remonte moins obliquement vers eux, ce qui les rend plus marqués. Élytres plus étroites, ce qui leur donne un air plus allongé, sans qu'elles soient proportionnel- lement plus longues; partie non arrondie des côtés plus allongée, extré- mité très-légèrement sinuée ; le dessus moins convexe, les stries un peu plus distinctes, mais les points beaucoup plus petits et un peu inégaux, les uns et les autres s'effaçant également au dernier tiers, les trois points du troisième plus gros et plus distincts; antennes plus courtes et un peu plus fortes. Coloration identique. J'en possède trois individus, trouvés également par le docteur Bacon dans le nord de l'Hindostan (Massouna). 179. C. LUZONICDS Chaudoir. — Long. 7-8 mill. — Il ressemble un peu par sa forme au conictcoUis, mais il est bien plus petit, plus raccourci et autrement coloré. Tête à peu près pareille ; corselet plus court, plus élargi en arrière, moins échancré au bord antérieur, dont les angles sont moins avancés, encore plus arrondis et moins séparés des côtés de la tête , les côtés un peu plus arrondis; le sommet des angles postérieurs un peu plus arrondi, le disque légèrement ridé, le rebord latéral plus élargi dans sa partie postérieure; élytres moins allongées, plus régulièrement ovales, nullement sinuées ni prolongées, mais simplement arrondies à l'extrémité, un peu plus convexes; les stries un peu mieux marquées, finement ponctuées, les intervalles un peu moins plans; les quatrième, cinquième et sixième stries un peu plus profondes aux trois quarts de la longueur de Télytre; il n'y a pas de points sur le troisième intervalle. Les antennes ne sont pas plus longues, mais elles sont un peu plus grêles, ainsi que les tarses. D'un brun luisant assez foncé, surtout en dessus ; rebords latéraux du corselet, palpes, antennes et pattes d'un jaune testacé. M. Thorey m'en a envoyé quatre individus venant des îles Philippines. 180. C. SAPHTRiNUS Chaudoir. — Long. 12-12 1/2 mill. —D'une ma- gnifique couleur bleue, plus brillante en dessus qu'en dessous, cuisses et trois premiers articles des antennes bleus ; bouche, jambes et tarses noirs, articles extérieurs des antennes d'un brun foncé, bout des palpes ferrugi- neux. Tête comme dans le violaceus, yeux tout aussi saillants, base plus allongée, front plus convexe. Corselet dépassant de peu la largeur de la Colpodes. 367 Ifte, un peu moins long que large, pas plus rétréci à sa base qu'à son extrémité, atteignant sa plus grande largeur vers le milieu, mais ayant l'air cordiformc, parce que les côtés, assez arrondis en avant et surtout vers le milieu, sont assez sinués dans leur moitié postéieurre; ils tom- bent presque à angle droit sur la base, mais le sommet de l'angle est peu aigu; le disque est lisse et un peu convexe, la ligne médiane fine et va d'un bout h l'autre; les deux impressions transversales sont assez faibles, les excavations de la ; base larges, profondes, et se prolongent en pointe indéfinie en avant; la rigole latérale est large, ainsi que le rebord, qui est bien relevé, mais qui ne se dilate guère postérieurement. ÈLytres envi- ron du double plus larges que le corselet, aussi allongées que dans Vœnei- pennis, mais moins parallèles, surtout dans le mâle, où elles se rétrécissent légèrement vers l'épaule; la suture se termine en épine assez longue; l'extrémité est tronquée obliquement, l'angle extérieur est armé d'une dent aiguë, et le bord extérieur est un peu sinué en forme d'S ; le dessus est assez convexe, les stries sont bien marquées et distinctement créne- lées dans le fond; il y a trois points sur le troisième intervalle, ceux de la rangée submarginale sont assez espacés vers le milieu; les antennes sont un peu moins longues que dans Yœncipcnnis, les tarses un peu plus larges et revêtus en dessous d'une brosse plus serrée ; les sillons du des- sus plus larges, laissant entre eux un espace très-étroit et élevé, le qua- trième article de tous comme dans Y eeneipennis. Le mâle que je possède vient de Poulo-Pinang, la femelle de Tonda. 181. C. AMOTiNDS Chaudoir, Ann. Soc. ent Fr., 1859, p. 326, n° 29.— Long. 10 1/2-12 mill. — Dans cette espèce les tarses sont plus étroits et plus grêles que dans les deux précédentes, et l'espace qui sépare les sillons est presque relevé en carène. Mes deux individus typiques viennent du nord de l'Hindostan, mais j'en ai eu depuis deux autres venant de Ceyian ; un troisième, indiqué comme étant de Java, figurait dans la collection Dejean sous le nom de Bohemanni {aeneipennis Bohemann Mss.), et un quatrième, le plus grand de tous, a été pris par le docteur Semper aux îles Philippines. 182. C. APiCALis Chaudoir. — Long. 10-11 mill. — Il ressemble à Yamœnus, mais il en diffère par la coloration, qni est entièrement d'un testacé rougeâtre, avec les élylres d'un vert métallique plus clair et très- 368 DE Chaddoir. brillant; l'ourlet basai, le rebord latéral et les épipleures de la couleur du reste de l'insecte ; la bordure jaune se dilate sensiblement le long du bord postérieur, de soi te que le bout des élyires est également d'un jaune tes- tacé. Tête et corselet un peu plus larges, la première moins rétrécie à sa base, le second plus arrondi sur les côtés ; êlytres un peu plus larges, un peu moins allongées, un peu plus planes ; stries encore plus fines. Deux individus également trouvés par le docteur Semper dans les îles Philippines. Parfaitement distinct de Vamœnus. 183. C. PARALLELDS Chaudoir, Ann. Soc. ent Fr., 1859, p. 326, n° 30. — Long. 13 1/2-lZi 1/2 mill. — Simiatra. 18Zi. C. iENESCENs Chaudoir. — Long, là 1/2 mill. — De la taille du •parallclus, mais moins étroit et autrement coloié. THe conformée comme celle de Vamœnus, un peu plus étroite et plus plane que chez le parallclus et moins étranglée derrière les yeux. Corselet moins cordiforme et moins rétréci à sa base, qui n'est pas plus étroite que l'extrémité; plus court, sans être transversal ; milieu des côtés un peu plus arrondi, subanguleux, base remontant un peu obliquement vers les angles postérieurs, ce qui les rend plus ol>tus; rebord latéral tout aussi large et encore plus lelevé aux angles de la base. Élytrcs tout aussi longues, mais plus larges, ce qui leur donne une apparence moins allongée ; côtés allant plus en s'élargissant derrière l'épaule jusqu'au premiei' quart; sommet do l'angle externe du prolongement apical tronqué, plus arrondi, le dessus plus plan, les stries plus fines, surtout postérieurement, très-finement ponctuées ; intervalles très-plans, le deuxième point du troisième placé plus en avant, un peu avant le milieu. Tète et corselet tout aussi brillants, un peu brunâtres; labre, palpes et bases des antennes moins obscurs ; élytres d'un bronzé olivâtre clair et luisant. Je ne suis pas tout à fait sûr de la patrie de cette espèce dont M. Stevens m'a vendu un individu comme venant de l'Hindostan, et deux autres comme australiens. 185. C. COELOPTERUS Chaudoir. — Long. 11 mill. — Quoique devant se placer ici par ses caractères, il ressemble davantage par sa forme aux espèces voisines du violaccus ; cependant les élytres sont un peu plus longues que dans ce dernier. Tête exactement pareille ; corselet un peu Cotpodfs. 369 moins large, moins arrondi sur les côlés; base coupée un peu plus obli- quemenl près dos angles, ce qui rend ceux-ci un peu plus oblus; excava- tions basâtes cl rigolo latérale légèrement rugueuses ; êlyires tout aussi larges, mais plus longues, terminées plus obtusépieut ; l'angle externe de la sinuosité presque aussi marqué que dans Vsencipennis ; dent sulurale plus aiguë que dans ksparallelus el œncscens; angle externe du prolonge- ment apical peu obtus, peu arrondi; le dessus strié comme dans ce der- nier; la partie antérieure du disque offrant des dépressions comme dans les espèces voisines du ruftceps. Corselet et élylres d'im bronzé olivàire brillant comme dans Vœnescens, leur rebord latéral d'un ferrugineux assez clair; dessous du corps et épiplcures d'un brun plus ou moins foncé, avec un reflet bronzé visible surtout sur les épisternes des deux sections posté- rieures du sternum, sur le milieu de Tabdomen el la base des é[)ipleures ; tête d'un brun foncé; mandibules, labre, palpes, antennes el pattes d'un brun plus clair. Un individu de cette espèce m'a été vendu par M. S. Slevens comme venant de Shanghaï. 186. C. ATRicoMDS Bâtes, Trans. Ent. Soe. Lond., 1873, p. 275. — Long. 11 1/2 mill. — tl ressemble par sa forme au précédent; mais il est presque entièrement d'un beau noir en dessus, avec le dessous d'un brun foncé. 187. C. INCERTUS Chaudoir = Colpodes Buchanani? 11oi>q, Gray, Zool. Mise, p. 21. — Long. 9 1/2 mill. — Quoique je place cet insecte ici, je dois cependant faire observer que la dent de l'exliémité de la suture est si obsolète, que c'est à peine si l'on peut dire que les élylres soyent den- tées h l'extrémilé, mais il existe pourtant au côté interne du prolongement apical une sinuosité, quoiqu'elle soit plus faible que dans Vamœnus par exemple; de plus, comme les tarses postérieurs manquent dans mes deux individus, j'ignore si le quatrième article est prolongé ou non en lobe extérieurement; la tête est à peu i)rès comme dans Vamœnus, peul-êlre un peu plus courte ; le corselet, sans ètie plus large, est plus raccourci, nullement sinué postérieurement; les angles de la base sont plus oblus et arrondis; le disque est un peu plus convexe, le rebord latéral plus élargi en arrière ; les élytres sont aussi larges, mais sensiblement plus courtes, moins parallèles, plus ovalaires, moins sinuées el un peu moins en queue (1878' • 1" partie, 26. 370 DE Chaddoir. à l'extrémité, un peu plus convexes et encore plus finement striées ; les trois points du troisième intervalle, ainsi que ceux de la rangée subraargi- nale, plus petits. Antennes et pattes semblables. D'un brun luisant très- foncé, surtout sur la tête et le corselet; palpes, jambes, tarses et trochan- ters un peu plus clairs; élylres d'un vert métallique assez foncé, nullement cuivreux ; antennes d'un jaune brunâtre, quelquefois variées de brun aux articles de la base. Il m'a été vendu par M. S. Stevens comme venant des Indes orientales. Je ne connais pas le type du C. Buchanani Hope, et la pitoyable des- cription qu'il en donne {viridi-œneus, nitidus, orc ferrugineo, antennae rufx, articulis ciliatis. Long. 5 lin., lat. 1 Zjh lin.), quoiqu'elle ne nous apprenne pas grand'cliose, peut au besoin s'appliquer à cette espèce, qui vient des mêmes contrées. 188. C. MACROPTERUS Chaudolr. — Long. 13 mill. — Quoique beaucoup plus grande, cette espèce néo-zélandaise ressemble beaucoup par sa forme au marginatus Qi aux Anchomenus du groupe des Limodromus, Tête assez étroite et allongée, avec les yeux un peu plus saillants que dans le margi- natus ; corselet presque semblable à celui de ce dernier, un peu plus rétréci en arrière et plus sinué; impressions transversales plus marquées; élylres encore un peu plus larges par rapport au corselet, et bien plus longues, plus acuminées à l'extrémité, avec l'angle suturai droit, beaucoup moins arrondi; les stries fines, légèrement ponctuées, mais très-profondes, les intervalles étant très-convexes partout ; on retrouve les trois points du troisième et la série submarginale ; les antennes et les tarses sont un peu plus forts. Très-noir, modérément luisant en dessus ; articles extérieurs des antennes, palpes, trncbanters et tarses plus on moins roussâtres. Feu Guérin-Méneville m'en avait cédé, il y a longtemps, un individu auquel il avait donné le nom peu motivé à-'angulithoracc, et qui était ori- ginaire de la Nouvelle-Zélande. 189. C. MARGiNATUS, Aun. Soc. enl. Fr., 1859, p. 328, n" 31, —Ancho- menus marginatus Leconte, Cat. of Geod. Col., p. Zi9, n' 7 (Ann. of Ihe Lyc. of New- York, IV, p. 221). — États-Unis méridionaux. 190. c. APPROiiMATCs Chaudolr. — Long. 12 3/Zi mill. — Très-voisin du marginatus, mais d'une coloration plus claire. Corselet un peu plus Colpodes. 371 étroit ; étytres plus allongées, à côtés plus droits, plus planes en dessus, striées et ponctuées de même. D'un brun peu foncé ; tête un peu plus obscure; rebords du corselet et des élytres, épipleures, antennes, palpes et pattes d'un ferrugineux clair. Un individu venant du nord du Mexique. 191. C. ANACHORETA, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 325, n° 26, = An- chomenus anachoreta Faifmaire, Rev. et Mag. de Zi>ol., 1849, p. Zk et 283, n' 5. — Taïti. 192. C. EREMiTA, Ann. Soc. ent. Fr., 18Zi9, p. 325, n° 27, = Ancho- menus cremita Fairmaire, Rev. et Mag. de Zool., 18Zi9, p. 3Zi el 284, n° 6. — Taïti. 193. C. MONTICOLA, ibid., p. 325, n° 28, = Ancliomenus monticola Fairmaire, Rev. el Mag. de Zool., 18/i9, p. 34 et 284, n" 7, = Colpodes coifaneus ? Boheman, Eugen. Resa., 1858, p. 16. — Taïli. 194. C. SEXPUNCTATDS. Coquerel, Ann. Soc. ent. Fr., 1866, p. 307, = Ancliomenus sexpunctatus Dejean, Spec. des Coléopt,, V, p. 727; var. Colpodes salaziamis Goquerel, ibid., p. 307. — Long. 7 1/2-8 1/2 mill.— 11 ressemble un peu en petit au marginaius. Tête un peu plus étranglée entre les joues, le vertex et le col, qui est plus étroit. Corselet plus petit, à peine plus large que la tête, proportionnellement plus court, avec les angles postérieurs droits, peu ou point arrondis au sommet ; excavations latérales de la base légèrement ponctuées ; rebord latéral plus étroit, sur- tout antérieurement. Élytres un peu moins allongées, plus oblusément arrondies à l'extrémité, chacune séparément, striées à peu près de même; les stries, finement ponctuées, plus ou moins imprimées; les individus typiques de la collection Dejean les ont tous deux plus profondes, tandis que le salazianus les a plus faibles, surtout extérieurement, mais je ne pense pas que cela puisse autoriser leur séparation comme espèces ; le rebord latéral plus étroit. Antennes et pattes plus courtes; articles des premières bion moins allongés, mais pas plus gros. L'insecte est brun foncé, assez luisant, avec un léger reflet bronzé ou subiridesceul sur les élytres qui, de même que le corselet, ont une fine bordure jaune, ce qui est aussi la couleur des pattes, tandis que les antennes et les palpes sont d'un brun rougeâtre. 372 DE Chatidoir. L'exemplaire de la collection de M. Fairmaire, que Coquerel avait nommé seœpunctatus, ne diffère point de sa variété salazianus. Cet insecte habile Tîle Bourbon, 195. C. jEreds Coquerel, Ann. Soc. ent. Fr., 1866, p. 310. —Long. fere 10 mill. — Tête plus courte et plus large que dans le sexpunctatus ; yeux et joues plus saillants, col plus rétréci ; corselet pas beaucoup plus large que la tête avec les yeux, moins long que large, rétréci antérieure- ment; mais, comme il est très-mal développé dans le type que j'ai sous les yeux, je ne saurais en dire davantage. Cependant il a l'air de ressem- bler à celui de Varecarum, avec des angles postérieurs plus arrondis et un rebord latéral moins relevé et plus étroit. Étytres du double au moins plus laiges que le corselet, plus larges proportionnellement que celles du sexpunctatus, sans être plus longues ; base tronquée plus carrément ; épaules assez arrondies au sommet ; côtés parallèles sur une assez grande partie de leur longueur ; extrémité conformée de même, à part l'angle suturai qui est presque droit; les stries plus marquées, à peu près lisses, les intervalles un peu convexes, assez ternes, le rudiment présculellaire et les points comme dans le sexpunctatus. Antennes un peu plus courtes ; pattes, y compris les tarses, semblables. D'un brun légèrement bronzé en dessus, surtout sur les élytres, roussâtre en dessous ; côtés du corselet jaunâtres ; bordure jaune et sale des élytres s'étendant jusqu'à la huitième strie, et légèrement dilatée à l'extrémité ; antennes et palpes teslacés ; pattes jaunâtres, avec les jambes et les tarses un peu rembrunis. M. Fairmaire a eu l'obligeance de me prêter le type de feu Coquerel, qu'il avait pris à Sainte-Marie-de-Madagascar. ($). 196. C. ARECARUM Coqucrcl, ibid., p. 308. — Long. 7 3//i mill. — Cet insecte ressemble à s'y méprendre au coploderus, mais la sculpture du dessus des tarses et la brièveté des lobes du quatrième article des quatre tarses antérieurs l'en éloignent beaucoup. La tête dillére peu ; le corselet est plus élaigi vers la hase, plus échancré à son bord antérieur; le som- met des angles postérieurs est moins arrondi, le dessus plus lisse, l'espace qui sépare l'excavation latérale de la base de l'angle plus convexe et moins ponctué ; les élytres sont beaucoup plus larges, sur la même lon- gueur, plus ovales, bien plus arrondies sur les côtés, plus planes et même un peu déprimées de chaque côté de la suture ; les stries internes sont Cotpodes. 373 plus imprimées que les autres, mais toutes portent de gros points modé- rément serrés ; les intervalles sont pkns et plus lisses que dans le précé- dent ; les trois points du troisième sont gros, et les deux postérieurs tra- versent quelquefois l'intervalle. Il est en dessus d'un bronzé plus clair et plus luisant que dans le précédent ; tout le tour du corselet est étroite- ment jaunâtre, ainsi que l'ourlet basai ; le rebord des élytres, leurs épi- pleures, les trois et demi premiers articles des antennes, la base des palpes et les pattes, une grande tache sur le milieu du dessous de chaque cuisse , le reste des antennes et des palpes et le dessous du corps sont bruns; celui-ci est un peu bronzé, avec quelques parties un peu rou- geâtres, et une bordure étroite, le long du métasternum et de l'abdomen, jaune. Il a été découvert à l'île Bourbon par feu Coquerel et m'a été commu- niqué par M. Fairmaire. (r?, $). 197. C. CALLiDoiDES Cliaudoir. — Long. 9 mill. — Ainsi que l'indique le nom, cet insecte a plutôt l'aspect de certaines Callida rougeâtres ; mais je n'ai pu découvrir aucun caractère qui l'éloignàt génériqueraent des Colpodes ; et par la sculpture du dessus des tarses, sa place est auprès du marginalus, mn\s, par une exception très-rare dans ce»genre, et unique parmi les espèces h épislomes allongés, le second point du troisième inter- valle est appuyé, non à la seconde, mais à la troisième strie. Tctc plus courte et plus large que dans le mnrginatus ; yeux plus gros, plus sail- lants. Corselet à peine plus large que la tète avec les yeux, de moitié plus large que long, pas plus rétréci à sa base qu'à son extrémité, mais ayant l'air légèrement conliforme, parce que sa plus grande largeur est un peu avant le milieu, d'où les côtés se dirigent un peu obliquement vers la base en décrivant une sinuosité h peine perceptible ; le milieu de la b.-ise est coupé carrément, mais près des angles elle remonte assez obliquement vers eux; ceux-ci sont obtus et arrondis au sommet; ceux antérieurs ne sont guère avances et sont largement arrondis, la partie antérieure des côtés l'est aussi modérément ; le disque est lisse et assez convexe, coupé en deux par une forle ligne médiane qui atleinl la base, mais qui ne dépasse pas l'impression transversale antérieure qui est plus rapprochée du bord antérieur, auquel elle est parallèle ; les excavations latérales occupent une grande partie do la basp; elles sont larges, peu profondes et distinctement poinlilléos; le milieu de la base l'est h. peine; la rigole latérale, étroite antérieurement, se perd en arrière dans l'excavation; le rebord latéral. 374 DE Chaudoir. étroit et finement relevé, s'élargit et se relève bien plus en arrière. Élytres de près du double plus larges que le corselet, assez allongées (5 1/2 mill. sur 3 1/2), en lornie de reclangle, tronquées carrément et même un peu échancrées au milieu de la base, avec les épaules arrondies, largement et assez obtusément arrondies, presque pas sinuées à l'extrémité, parallèles sur les côtés, assez planes et même un peu déprimées avant le milieu de chacune ; stries assez marquées, à peine ponctuées ; intervalles lisses, légèrement convexes; le rudiment préscutellaire long; les points du troi- sième intervalle et ceux de la rangée submarginale assez petits ; ceux-ci à peine plus espacés vers le milieu, le neuvième intervalle à peu près moitié aussi large que les autres ; ourlet basai très-sinué, tout à fait arrondi avec le rebord latéral, qui est fin et étroit. Pattes plus courtes, quoique aussi grêles ; jambes et tarses plus abondamment ciliés ; quatrième article de tous les tarses bilobé ; lobes des deux postérieurs un peu moins longs que ceux des quatre antérieurs ; sillons du dessus profonds, intervalle étroit et élevé. Un individu rapporté du pays de Bogos par M. Beccari et communiqué par M. Putzeys. 198. C. PLAGiODERUS Chaudolr. — Long, ferè 12 mill. — Il se dis- lingue facilement entre les espèces à élytres dont la suture se termine par une dent aiguë, par sa taille et son corselet large, transversal et très- largement relevé sur ses bords. Tête comme dans le ruficeps, impressions frontales plus faibles. Corselet du double plus large que le front entre les yeux, court, très-transversal, bord antérieur assez profondément échancré en arc de cercle, avec les angles assez avancés, mais largement arrondis ; côtés également et fortement arrondis, tombant obliquement sur la base, qui remonte un peu vers les angles, eux-mêmes très-arrondis; milieu de la base coupé carrément, extrémité un peu plus rétrécie que la base; le dessus peu convexe, assez ridé transversalement, ligne médiane très-fine, peu imprimée; impressions transversales assez faibles, surtout l'anté- rieure; excavation des côtés de- la base large, profonde, arrondie; côtés largement déprimés et relevés, surtout postérieurement; le rebord sensi- blement plus large que dans le ruficeps. Élytres plus larges que le corse- let, plus allongées que dans le violaceus, plus parallèles que dans celui-ci, l'extrémité conformée de même, la dent ou l'épine un peu moins longue; les stries plus marquées, moins distinctement ponctuées. Antennes et pattes un peu plus fortes. D'un noir brunâtre très-légèrement éclairci sur Colpodes. 375 les côtés relevés du corselet, élytres d'un bronzé assez brillant, tarses et antennes roux ; les premiers articles de celles-ci et les palpes variés de brun, épipleures bruns. L'individu que je possède m'a été cédé par feu A. Deyrolle, comme venant des Indes orientales, sans désignation plus exacte. 199. C. viOLACEUS Chaudoir, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 351, n" 65. — Long. 9 1/2 mill. — Iles Arrow, Wallace. — Quatre individus, dont la couleur varie du violet pourpre au bleu d'azur. 200. C. RDFiTARsis Cliaudoir, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 351, n' 66, = Dyscolus rufitarsis Chaudoir, Bull, de Mosc, 1850, I, p. 385, n" 2. Le type que j'ai décrit vient de Sumatra; dans un second individu, pris à Singapore, le disque des élytres, au lieu d'être vert, est d'un beau bleu métallique, les reflets dorés des côtés s'y retrouvent. 201. C. OBScuRiTARsis Cliaudoir. — Long. 8 mill. — Il ressemble extrêmement au rufitarsis, mais il en diffère par sa coloration, par son corselet un peu plus large, et dont les rebords latéraux sont plus larges, ainsi que par ses élytres à épaules plus carrées un peu plus élargies antérieurement, et dont l'angle externe de la troncature apicale n'est point arrondi au sommet, comme c'est le cas dans le rufitarsis; elles sont d'ailleurs striées et ponctuées de même. Tout le dessus est bleu, mais moins brillant et plus foncé que dans le rufitarsis de Singapore, sans reflets dorés sur les côtés des élytres; la base des épipleures est aussi bleuâtre, le reste brun ; le dessous du corps et les cuisses noir brillant ; les jambes et les tarses noirs; les quatre premiers articles des antennes (les suivants manquent) et les palpes variés de brun et de roussâtre. Un seul individu venant de Rangoun (Birmanie). 202. C. SMARAGDiNiPENNis Chaudoir, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 351, n° 63. — - Long. 7 1/2 mill. — Sumatra. — Je ne connais que l'individu que j'ai décrit. 203. C. DOHRNi = Eujyhjnes Dohrni Nietner , Ann. and Magaz. of Nat. Ilist., 2' sor., 1858, p. /i29. — Long. 7 1/2 mill. — Il ressemble beaucoup au précédent, dont il diffère par tout le dessus du corps, les 376 DE Chaudoir. antennes et les pattes entièrement testacés; le corselet est un peu plus court et ses côtés ne sont pas sinués en arrière; on ne voit aucune dépres- sion sur les élytres, qui sont plus bleues. L'individu que j'ai sous les yeux est un typé provenant de Nietner et appartenant à M. Chevrolat. L'espèce habite Ceylan. 20Zi. C. CRURALis Chaudoir. — Long. 7 1/2 mill. — Il est voisin du précédent, mais il en diffère par sa coloration et par la forme du corselet. Tête un peu plus grosse à sa naissance. Corselet visiblement plus court, moins rétréci après le milieu, où il est moins arrondi; nullement sinué avant les angles postérieurs, qui sont un peu plus obtus. Élytres de même forme, mais plus faiblement striées, avec les intervalles tout à fait plans. Celles-ci d'une belle couleur bleue; tète, corselet, écusson et ourlet basai des élytres, tout le dessous du corps et la plus grande partie des cuisses, palpes, bouche, premier article des antennes et base des deux suivants d'un jaune clair; l'extrémité des caisses, les jambes, les tarses et les huit derniers articles des antennes noirs; épipleures bruns à reflet bleuâtre. Deux individus, venant de la côte de Malabar, m'ont été vendus par M. S. Stevens. 205. C. RDFICEPS, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. SiiS, n" 62, = Lnm- prias riificeps Mac Leay ; Ann. jav., p. 25 , ^ Loxocrepis ruficeps Eschscholtz, Zool. Atl., II, p. 6, t. VIII, fig. 3 (non BruUé), = Euplyncs cyanipcnnlsl Schmidt-Gœbel, Faun. birm., I, p. 52, = C. 5c/«?«/^ii Chau- doir, Ann. Soc. ent. Fr., 1851», p. 350. — Bengale, Coromandel, Ceylan. 206. C. MACULicOLLis Cliaudoir. — Long, fcre 7 mill. — Dans cette espèce, un peu plus trapue que les précédentes, et qui se rapproche un peu par sa forme du violaceus, la tête et l'ourlet basai des élytres sont d'un brun foncé, celles-ci d'un bleu verdàtre, avec les épipleures, tout le dessous du corps, à part les épisternes du métasternum qui sont un peu rembrunis, les pattes et les antennes d'un jaune testacé; le corselet en dessous est plus rouge, avec une large bande indéterminée, allant du bord antérieur à la base, un peu rembrunie, ainsi que les palpes et les mandibules. Tête plus raccourcie derrière les yeux que dans le vïo- ^accMs; yeux tout aussi saillants; corselet tout aussi transversal et aussi Colpodes. 377 court, moins r(^,tréci vers la base, plus arrondi sur le milieu des côtés et nullement en arrière, angles posléricars un peu plus obtus ; dessus et rebord latéral pareils. ÉLytrcs k peu près de la même forme, épine ter- minale bien plus courte, simplement dentiforme, avec la rondeur de la partie prolongée entre la dent et la sinuosité plus forle; stries plus mar- quées, plus distinctement ponctuées, intervalles moins plans ; antennes et pattes plus courtes, mais pas plus fortes, tarses plutôt plus grêles. Trouvé à Célèbes par M. Wallace; deux individus. 207. C. AZUREDS Dejean [vid. Chaudoir Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 356), = Ophryodactylus purpureovarius Motschulscky, Bull, des Nat. de Mosc, 1864, II, p. 308. — Long. 7 1/2-8 1/2 mill. — Colombie. 208. C. PDRPURiPENNis Chaudolr. — Long. 7 mill. — Très-voisin du précédent dont il ne diffère que par la tête et le corselet noirs, le milieu des côtés de ce dernier légèrement anguleux, son rebord latéral plus étroit anlérieurement et les éiytres un peu plus courtes et d'un bleu plus pourpré. Pi-ovient de l'État d'Oaxaca (Mexique). 209. C. AZ0REIPENNIS Chaudoir (Ann. Soc. ent. Fr.,1859, p. 355). — Long. 7 1/2-7 ojlx mill. — Brésil et Colombie. 210. C. cvcLOTHOR^x Cliaudoir. — Long. 6 Zjh. mill. — Ressemble au précédent, un peu plus petit; angles postérieurs du corselet bien plus arrondis, ce qui lui donne une forme plus ronde; éiytres plus convexes, un peu moins allongées et plus ovalaires; antennes et palpes ferrugineux, ceux-ci et les premiers articles des premières variés de brun. Colombie. Par la convexité des éiytres et la rondeur du corselet, il fait un peu le passage à l'espèce suivante. 211. C. suLCiPENNts Chaudoir. — Long. 9 mill. — Tête aussi allongée que celle de Vazureus; front plus rétréci entre les yeux qui sont moins saillants; suture de l'épislonie non enfoncée, palpes et antennes connue dans celte espèce. Corselet environ de moitié plus large que la tèle. 378 DE Chacdoir. aussi long que large, moins court que dans les deux espèces précé- dentes, de forme arrondie, avec les angles postérieurs ni aussi marqués que dans Vazureipennis, ni aussi arrondis que dans le cyclothorax, offrant en dessus les mêmes ondulations, le rebord latéral un peu plus large que dans ces espèces dans sa moitié antérieure. Élyires beaucoup plus amples et plus longues, de près du double plus longues que la tête et le corselet réunis, dépassant un peu le double de la largeur de ce der- nier, en ovale allongé, légèrement '. tronqué et échancré à sa base ; la rondeur, d'ailleurs légère et régulière des côtés, augmente un peu vers les épaules, l'extrémité est un peu sinuée et arrondie un peu en pointe obtuse ; l'angle suturai légèrement arrondi , le dessus est très-bombé et rappelle les élytres du sulcatus (sub gen. Pleurosoma), tant par sa convexité que par les profonds sillons qui le couvrent et que séparent des inter- valles très-convexes, tout à fait lisses ; mais comme dans les autres espèces de cette section, il y a trois points imprimés sur les côtés du troisième ; ceux de la rangée submarginale, un peu plus espacés vers le milieu, sont très-gros, le rebord latéral est assez étroit d'un bout à l'autre, et se joint, comme dans le cyclothorax, à l'ourlet basai par une forte courbe continue, sans former d'angle; les épipleures sont aussi élargis antérieurement; les côtés de l'abdomen assez ondulés. D'un noir brillant, avec les élytres d'une belle couleur violette un peu foncée, les antennes d'un brun très-obscur. Je dois un individu de celte jolie espèce à M. Chevrolat; elle vient de Bogota (Nouvelle-Grenade). 212. C. spiNOSDS Reiche [Agonum), Rev. Mag. Zool., ISZiS, p. 77, n" 69. — Long, fere 8 mill. — Il ressemble effectivement à un petit Anchomenus {Agonum) viduus, et il est noir comme lui ; les parties de la bouche, les palpes, les antennes et les tarses sont brun-clair, les élytres offrent un léger reflet bronzé, mais le principal caractère distinclif de l'espèce con- siste dans une pointe assez longue et mince qui termine chaque élytre, et qui est séparée de sa voisine par un angle rentrant assez étroit. Il ressemble aussi par sa forme à Yœreipcnnis, mais le corselet est plus grand et les élytres plus larges, plus ovales, et un peu moins longues. Tête un peu moins rétrécie vers la base, yeux moins saillants; corselet proportionnellement plus grand, de forme plus arrondie, moins rétréci en avant, ondulé de même en dessus, avec la partie postérieure du Colpodes. 379 rebord latéral moins élargie ; étytres de moitié plus larges que le corselet, en ovale assez peu allongé, moins largement tronqué à sa base, avec les épaules plus arrondies, les côtés plus arqués, le dessus au moins aussi convexe, avec des stries bien plus imprimées, très-indistinctement ponc- tuées, et des intervalles très-plans. Il habite la Colombie. Je ne connais que le type qui a appartenu à M. Reiche. 213. C. iEREiPENNis Chaudoir, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 356; Bull, de la Soc. des Natur. de Moscou, 1850, I, p. 388 (Dyscolus). — Long. fej-è 8 mill. — Assez commun dans la province de Rio-Janeiro (Bescke, Squires). J'en ai trouvé deux individus dans la collection Dejean, sous le nom inédit di'Agonoides. 214. C. AFFiNis Chaudoir. — Long, fere 8 mill. — Taille de l'espèce précédente, mais un peu plus large. Tête, corselet, dessous du corps et pattes d'un noir brillant, tarses, palpes, parties de la bouche et antennes d'un brun roussâlre, élytres d'un bronzé un peu cuivreux, plus obscur que dans Veereipennis. Il n'y a pas de différences appréciables dans la tête et le corselet, mais les éhjtres sdjit proportionnellement plus larges, surtout dans leur partie antérieure, et un peu plus courtes, et la ponc- tuation des stries est bien moins distincte. L'individu de ma collection vient de Caracas et m'a été donné par M. Salle. 215. C. RCFicoLLis Chaudoir. — Long. 7 mill. — Encore voisin de Vxreipennis, mais d'un lestacé rougeàtre, un peu rembruni sur la têle, le dessous du corps et l'extrémité des cuisses; les élytres sont d'un bronzé verdâtre assez clair. Tête plus courte, plus large entre les yeux qui sont plus grands et plus saillants; corselet sensiblement plus rouit, un peu transversal, moins rétréci vers l'exlrémilé; côtés un peu moins arrondis, angles postérieurs moins oblus, quoique arrondis au sommet; partie antérieure du rebord latéral plus large, sa partie postérieure 380 DE Chaddoir. moins dilatée et moins relevée ; éiytres de la même forme, stries un peu plus marquées, mais moins distinctement ponctuées. Découvert par feu Squires dans la province de Rio-Janeiro. 216. C, cAYENNENSis. — Long. 6 2/3 mill. — Plus petit que le rufi- coUis, dont il a presque la coloration, cependant il y a plus de brun à la base des antennes, aux palpes et aux pattes, et, à l'exception du rebord latéral jaunâtre, tout le corselet est brun tant en dessus qu'en dessous. Les yeux sont aussi gros et aussi saillants que dans le ruficoUis, mais le front est un peu plus étroit ; le corselet est aussi propor- tionnellement plus petit, mais il a la même forme, seulement le rebord latéral est moins large dans sa partie antérieure ; lesélytirs ont la forme un peu raccourcie et légèrement élaigie vers les épaules de celles de Vrtfjïnis; elles sont plus profondément striées, les stries sont peu distinc- tinctement ponctuées, les intervalles assez convexes. J'ai acheté l'individu que je possède chez M. Deyrolle; il vient de Cayenne. 217. C. RivALis Chaudoir. — Long. 7 1/2-8 mill. — Presque noir, peu luisant en dessus, avec un très-léger reflet bronzé sur les éiytres ; les parties de la bouche, les palpes, les antennes 'et les pattes bruns, ainsi que les rebords latéraux du corselet. La forme de la tête est un peu moins allongée et moins étroite que dans ïœreipennis, sans être aussi courte et large que dans le ruficoUis ; celle du corselet est comme dans Vsereipennis, avec la seule difi"érence que le sommet des angles pos- térieurs est visiblement moins arrondi; les éiytres sont comme celles de Vaffinis et du cayenncnsis; les stries sont assez bien imprimées, légère- ment ponctuées, mais les intervalles sont assez plans. M. Sahlberg fils l'a pris à Petropolis (prov. de Rio-Janeiro) et m'en a envoyé deux individus. 218. C. ATER Chaudoir, Ann. Soc. enL Fr., 1859, p. 358. — Long. fere 8 mill. — Mexique (Toxpam, Étal de la Vera-Cruz). 219. C. NiGRiTA Chaudoir. —Long, ultra 6 1/2 mill. — Encore plus voisin ÙXL janthinus que Vatcr; il en diffère par sa couleur entièrement Colpodes. 381 noire, à Texceplion des sept derniers articles des antennes, des genoux, dés Irochanters et des tarses qui sont d'un ferrugineux obscur, la base des antennes et les palpes sont variés de brun et de l'errugineux. Le cor- selet est un peu moins étroit, et subanguleux sur le milieu des côtés, la base est coupée carrément près des angles qui sont très-droits, le dessus osl plus convexe, les impressions, tant longitudinales que transversales, plus profondes et le disque plus ridé. Les élytres sont plus étroites aux épaules et s'élargissent légèrement jusqu'après le milieu, le dessus est plus convexe, tout aussi fortement strié, mais les intervalles sont moins relevés, plus plans. J'en ai eu un individu de M. Guérin, comme venant de l'Amérique méridionale, sans désignation plus exacte d'habitat. 220. C. jANTHiNcs Dejean, Spec. gén. des Col., V, p. 721 {vid. Ann. Soc. Ent. Fr., 1859, p. 357, n" 72). —Long. 7-7 1/2 mill. L'individu màle de la collection Dejean ne diffère pas de celui dont j'ai parlé dans ma monographie ; il vient aussi du Brésil ; je possède en outre un individu plus petit (long. 6 1/2 mill.), peut-être un peu plus court, qui est originaire de la Colombie. 221. C. CHALYBEU3 Dejean {vid. Chaudoir, Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 357, n° 70). — Long. 7-8 3/4 mill.. Cette espèce ne se rencontre pas seulement dans la province de Piio- Janoiro; j'en ai un individu venant de Para. Par la forme de son corselet qui, sans être encore cordiformo, offre déjà une faible sinuosité à la par- tie postérieure des côtés, elle semble faire la transition aux deux suivantes. 222. C. NiTiDiPENNis Chaudoir, Ann. Soc. ent. Fr. 1859, p. 357, n° 71. — Bull, de la Soc. dos Natur. de Moscou, 1850, I, p, 384 [Di/s- colus). — Long, ferè 9 mill. J'en possède deux individus venant de la Colombie. 223. C APiCESTRiATDS Relchc {Anchomenus), Rev. et Mag. de Zool., 1843, p. 75, n» 62. — Long. 7 1/2-7 3/4 mill. — Il ressemble au précédent, 382 DE Chaudoir. — Colpodes. mais il est plus étroit et plus allongé ; les élytres sont d'un bronzé pis obscur que dans le nitidipennis, mais elles offrent un reflet irisé as8z fort, qui s'étend sur la base et les côtés postérieurs du corselet ; 'e reste du corps est bien moins noir et plus brun; on remarque sur ?, derrière du front deux taches ferrugineuses indistinctes. Tête semblable; corselet bien plus étroit, presque aussi long que large, avec les angles antérieurs plus aigus, la partie postérieure des côtés un peu plus sinuéç, les rebords latéraux bien plus étroits, et les impressions transversale moins marquées ; élytres moins larges, surtout vers les épaules, qui soit moins carrées et plus arrondies ; un peu plus arrondies sur les côtés, un peu plus convexes, les stries un peu plus marquées ; les intervalles très- plans et creusés longitudinalement près de l'extrémité, de sorte que cette, partie de l'élytre semble couverte de stries nombreuses, ce qui a valu à l'insecte le nom qui lui a été donné par M. Reiche. J'en possède deux individus originaires de la Colombie. S^Q'-^ Espèces nouvelles de Téléphorides Par M. L, REICHE, Membre honoraire. (Séances des 11 et 25 Septembre 1878.) 1. PoDABRUS MocQUERYsi Reiclie. — Long. 12 mill.; lat. ùmill. — Ater, capite antice, ore, palpts basi, antennis, thorace, pedibusque rubris, tarsis obscuris. Caput porrectmn, antice rubrum Isevîgatum, postice crebre punc- tatum, cum oculis colloque atrum. Thorax transversus, antice vix atte- nuatus , lateribus rotimdatus ; angulis posticis dente minuta armatis ; disco bigibboso, lœvigato, linea mcdia longitudinali vix perspicua, late- ribus explanatis, reflexis. Scutellum triangularc, nigrum, rugulatum, Elytra thorace plus dimidio latiora quar toque longiora, nigra, rugulata, pube cinerea' vestita, parallela, apice singulatim rotundata ; limbo externo auguste rubro. Subtus niger inetathorace non nunquam média rubro ; segmentis abdominis rubro marginatis, ultimo rubescente, pedibus rubris, tarsis obscuris. Hab. Rouen. Dom. Mocquerys invenit. Cette espèce , voisine de la variété noire du Podabrus alpinus Paykull, en difTère par son corselet transverse, plus large , avec ses côtés plus fortenoent arrondis ; par sa couleur constamment rouge à la partie anté- rieure de la tète, au corselet sans tache et aux pattes, et par ses élytres noires. M. Emile Mocquerys a rencontré cette espèce dans une forêt près de Rouen, en battant de jeunes chênes. 2. Telephorus hispanicus Reicbe. — Long. 12 mill.; lat. ûmill. — Sut crassus ; capite antice, ore, antennis basi, thorace abdomineque rubris. Caput latum, punctulatum ; palpis basi rufis, articulis ultimis nigris. Antennis nigris, articulis duobus primis rufis. Thorax transversus. Ion' gitudine tertia parte latior, lateribus rotundatus, antice haud attenuatut rufus ; margine antico anguste nigro ; rudis, haud nitidus, postice ferh reclus, haud cmarginatus. Scutellum nigrum. Elytra thoracis latiiudine, 38ii L. Reiche. — TéUphorides. tertio et dimidio longiora, parallela, apice conjunctim rotundaia, nigra, pubc grisea vcstita. Subtus abdomen omnino rubruin, Hab. Avila in Hispania. Cette espèce, qui se place près du Tel. occipitalis Rosenhauer, en diffère par sa forme ramassée, par son corselet transverse, nullement atténué en avant et par sa surface mate, ruguleuse. 3. Telephords ocreatds Reiche. — Long. 10 mill.; lat. 3 mill. — Testaccus, griseo-tomentosus ; anicnnis nigris, articulis duabus priinis testaceis ; iibiis tarsisque fuscis. Caput médiocre, inter antennas subbiiu- berculatum , verlice canaUcuUdum. Thorax rolundatus , capite paulo Latior : limbo réflexe ; vix punctulatus, bâti bigibbosus et medio canali- culatus. Scutellum triangulare lœve. Elytra iliorace ferè duplo latiora^, iriploque longiora, grosse granulata, apice singulatim rotundata, Subtus abdomine rubescente. Habit. Ins. Corsica. Cette espèce, qui a tout à fait le port des Tel. rufus Linné et Tel. bi- color Panzer, auprès desquels elle doit être placée, diffère de ces deux espèces par la couleur de ses antennes et de ses pattes, qui est cons- tante. h. Rhagonycha sanguinolenta Reiche.— Long. 11 mill.; lat. 3 mill.— Sat elonguta, nigra, tliorace sanguineo maculato, elytris testaceis. Caput médiocre, deplanatum ; antcnnarum articula secundo minutissimo tertio tripla breviore. Thorax marginatus subquadraius, apice capilis lalitu- dine ; laicribus subrectis ; basi parum dilatatus; angulis subacutis; disco bigibbaso ; gibbis maculisque duabus anticis sanguinolentis. Elytra testa- ceo-rufa, tharace dimidio latiore, plus triplo longiora, granulata, apice singulatim rotundata. Subtus abdomen apice rufum. Hab. Syria. A Dom. Lederer liberaliter data. Cette espèce, bien tranchée, vient prendre place près des ^ag. fossulata Lucas et sulcicollis BruUé. NOTES POUR SERVIR A l'histoire DES Hyménoptères de l'Archipel Indien et de la Nouvelle-Guinée Par M. Madrice MAINDRON. I. OBSERVATIONS SUR QUELQUES Sphégiens (G. Pelopseus) de l'Archipel Indien (llétamorphoses. — Ueseriptiuiis d'espècei^) (Séance du 26 Juin 1878.) Ayanl été assez heureux pour accompagner, en 1876 et 1877, M. Acliille IJadray dans son voyage aux îles de l'Archipel indien et à la Nouvelle- Guinée, je me suis attaché principalement à recueillir des renseignements sur les mœurs et les métamorphoses des Hyménoptères. J'ai pu observer, parmi les Sphégiens, plusieurs Pclopœus, dont j'ai recueilli deux espèces que je crois nouvelles, et étudier les métamorphoses d'un de ces Hymé- noptères. § 1". Historique. Kéaumur (1) a représente le nid d'un Pélopée de Saint-Domingue, qui lui avait été communiqué comme trouvé fixé au plafond d'un apparleraenl. (1) l\éaumur, Mém., lus., t. VI, pi. 28, fig. U et 5. (1878) 1" par lie, 25. 386 Maurice Maiindron. (2) L'insecte qui l'avait construit serait, selon Lepeletier de Saint-Fargeau (1), le Pelopœus lunatus Fab. Drury (2) et Palissot de Beauvois (3) décrivent aussi des nids de Pélopées. Ce dernier auteur pensait à tort que les cellules étaient visitées par la femelle lorsque les larves avaient consommé une première provision de vivres. Lepeletier {h) mentionne les nids des Pelopœus tomator et -pensilis, mais il dit ne les avoir jamais vus lui-même, et remarque qu'aucun auteur ne les a encore ni mentionnés, ni figurés. Saunders (5), qui avait observé les Pélopées des Indes orientales, émit la fausse idée que ces insectes étaient parasites, et attribua leurs nids à une Guêpe solitaire du genre Eumenes. Cette erreur fut rectifiée par M. Emile Blanchard (6), qui décrivit et figura le nid du P. hemiptcrus , rapporté de l'île Bourbon par Louis Rous- seau, aide-naturaliste au Muséum, qui avait étudié les mœurs de cet insecte. Ce nid (7), construit avec de la terre fine, de couleur noirâtre, se composait d'un assemblage de tubes placés verticalement par rapport au plan oii ils se trouvaient fixés et au nombre de six à vingt, suivant les spécimens ; ils élaient formés a d'une même terre pétrie par l'insecle et cimentée avec la matière agglutinante que presque tous les insectes ont la propriété de sécréler par la bouche {loc. cit.). » L'auteur ignore avec quels YVrticulés l'insecte approvisionne sa demeure, mais il pense que ce sont des Araignées ou des chenilles. Eversmann (8) donne des détails sur la nidificalion du P. dislMatonus. 11 en décrit un nid à quatorze cellules ovales revêtues d'un tissu soyeux sur leur surface intérieure. Chacune d'elles renfermait une larve et dix individus d'une espèce d'Araignée, le Thomisus ciirinus Deg., en tout (1) Lepeletier, Hist. iNat. des Ins., Hym., l. Il, p. 675; ibid., t. III, 312. (2) Drury, lUust. of N.it. Hist., 1779. (3) Palissot de Beauvois, Ins. At'r. et Amer.; Paris, 1805. {h) Id., ibid., t. Il, p. 575 et suiv. (5) Saunders, Trans. Eut. Soc. Lond., i83Zi, l. I, p. 60-66. (6) Em. Blanchard, Hisl. des Ins. Paris, t. I, p. 99. (7) Id., ibid., p. 100, pi. û, fig. 5. (8) Eversmann, BuUet. Mosc, 1848, t. XXI, H, p. 2/5(8. (3) Sphégieus {Pelopœns) de l'Archipel Indien. 387 lûO de ces Arachnides. Ces Thomisus étaient pour la plupart déjà enta- més par les larves ; les individus restés intacts, dans un état de fraîcheur complet, étaient comme engourdis, mais toutes leurs articulations gar- daient leur souplesse, et on pouvait encore provoquer quelques mouve- ments dans les pattes en piquant l'animal. Ce mémoire, très-superficiel, n'est accompagné d'aucune figure. La description abrégée que l'auteur donne de la larve de ce Pélopée est sommaire et tout à fait insuffisante. M. H. Lucas décrit et figure le nid et la larve du P. spin'fcx (1), qu'il avait observé en Algérie, mais il ne put avoir ni nymphes, ni connaître les espèces d'Arachnides avec lesquelles l'insecte approvisionne son nid. Les larves qu'il avait trouvées étaient déjà renfermées dans un cocon brun, transparent, d'une matière friable, papyracée et polie. AL H. Lucas est le premier qui ait connu la larve des Pélopées et en ail donné une bonne figure. Newman (2) parle d'un nid en terre gâchée, provenant des Indes, qu'il croit appartenir à un Pelopœus ; mais l'insecte lui était inconnu. On trouve dans l'ouvrage de M. Emile Blanchard sur les Métamorphoses des Insectes deux bonnes figures du nid du Pelopœus spirifex; la larve et les cocons sont représentés, mais la nymphe n'est pas figurée. L'auteur note également que le Pélopée aprovisionne son nid avec des Araignées, mais il n'en précise ni l'espèce, ni le genre (3). Tout récemment, M. H. Lucas (li) a décrit la larve et le nid du P. pen- silis, provenant d'Algérie. Ce nid était établi sur la face latérale d'une grosse pierre ; et, d'après la descriplion, on voit qu'il est presque sem- blable, comme forme et comme slrucUirc, ù celui du Pilopœus spiri- fex Fab. La larve était adulte, d'un jaune clair, avec les mandibules noires à l'extrémité et bidenlées; et d'après la descriplion de celle larve on peut voir qu'elle est presque semblable, sinon identique à celle du P. spirifex. Aucun auteur n'a donc jusqu'ici ni mentionné, ni figuré les nymphes de ces Sphégiens. (1) H. Lucas, Anim. art. de l'Alg., 18ù9, t. II, p. 273, pi. li, fig. 10. (2) Newman, Journ. Proceed. Linn. Soc. Lond., sér. 2, 1856, t I, p. 39. (3) Emile Blanchard, Mélam., Mœurs et Insl. des Ins. Paris, 1868. (ù) Ann. Soc. ent. Fr., 1877, Bulletin, p. xcii. Maurice Maindroa. (Zj) § 2. Mids dos Pélo^iées. Les conslruclions des Pélopées sont toujours de terre finement gâchée, appliquées contre les murs ou les grosses pierres. Ce qui trappe dans l'aspect de ces nids, c'est leur grande variabilité. Je n'ai jamais trouvé deux nids se ressemblant, soit comme forme extérieure, soit comme volume, soit comme nombre de cellules : celles-ci même varient beau- coup; cependant elles sont presque toujours oblongues. Le nid dont j'ai fignré un débris était des plus grands que j'aie ren- contrés : il pouvait avoir 9 centimètres dans son plus grand diamètre et 5 dans son plus petit. Sa forme était arrondie et irrégulière; très-rugueux extérieurement, ce nid comprenait dix cellules ovales, très-polies en dedans et contenant chacune des débris de cocons; il présentait exté- rieurement deux rangées d'ouvertures disposées assez régulièrement sur la face antérieure. Ces perforations, pratiquées selon le pôle le plus mince des alvéoles, avaient livré passage aux insectes parfaits. Je n'ai pu voir aucun vestige d'Araignées me permettant de connaître le mode d'alimentation des larves, el, un fait que je n'ai pu m'expliquer, est l'absence de débris cornés des téguments des Araignées dévorés par les larves. M. Fabre, dans son beau travail sur la biologie des Spliégiens (1), dit cependant que la larve du Spliex ne dévore que les parties molles de sa victime ; j'ai ouvert cependant bien des cellules, et si dans le plus grand nombre j'ai trouvé des vestiges d'Arachnides, beaucoup ne conte- naient qu'un cocon. La larve engloulirait-elle aussi les parties dures de l'Araignée ? Ce serait un fait à examiner ; ses mâchoires et ses mandi- bules paraissent du reste assez robustes pour consommer un pareil travail. Je n'ai pu conserver ce nid, car la position qu'il occupait (il était pris dans les moulures d'un cadre de glace) et sa conlexture étaient telles, que lorsque j'ai voulu le détacher il est tombé en morceaux. Je n'en ai con- servé que des débris et un croquis fait avant sa destruction. (Pi. 9, fig. 7.) (1) Annales Scienc. Nal., sér. k, 1856, L VI, p. 165. (5) Sphéf/iens {Prlopœus) de L'Archipel Indien. 389 Le mode de nidification du Pélopéedes Moluques {Pelopxus lœiusSm.) (1) est très-variable : j'ai trouvé des nids de cet insecte qui n'avaient que deux et trois loges, et même une de ces constructions ne comprenait qu'une cellule. Ce nid n'était pourtant pas abandonné, car il contenait une nymphe morte dans sa coque. Ce n'est qu'après bien d'infructueuses rocliorches que je finis par trouver un nid contenant des larves, des nymphes et des débris d'Araignées. Tous les nids que je me suis procurés ont été trouvés dans une maison de la ville de Ternate, dans la petite île de ce nom, dans le nord des IMoluques. Ils étaient appliqués contre les murs, les stores de toile, les rideaux ; j'en ai même trouvé un bàli tout autour d'une corde soutenant un lustre; cette corde formait l'axe de celte construction qui affectait une forme arrondie. (PI. 9, fig. 5 et 6.) L'insecte va chercher de la terre humide au bord des mares ou des flaques d'eau. Souvent même, à l'instar des Anthophores, des Chalico- domes et d'autres îlyménoptôrcs, il ulilise les matériaux d'anciens nids d'individus de sa propre espèce, comme j'ai pu l'observer plusieurs fois. Il apporte cette terre entre ses pattes antérieures, l'applique contre le nid commencé, la pétrit avec ses mandibules et polit ces petites masses avec soin. Souvent le Pélopée va chercher ce mortier à de grandes distances et revient péniblement à son nid en se reposant de temps en temps. Tant que le nid n'est pas terminé, l'insecte ménage deux orifices à chaque cellule, un à chaque extrémité, de telle sorte qu'il peut entrer et sortir sans aller à reculons, car je ne crois pas qu'il puisse se retourner dans un espace aussi étroit, les cellules ne mesurant que 5 ou 6 milli- nù'lres dans leur plus grande laigeur et 20 dans leur plus grand axe. La femelle s'abrite durant la nuit dans une des cellules. Lorsque l'insecte nouvellement éclos sort du nid, c'est toujours dans le pôle supérieur de l'alvéole qu'il pratique son trou de sortie. Il attaque ainsi la paroi la plus mince de la cellule de celte construction, si bien aménagée, qu'il est impossible à l'insecte de sortir par une des parois latérales de sa prison, et de détruire ainsi son compagnon moins avancé en âge. C'est en effet toujours la partie latérale formant la cloison mitoyenne des cellules qui offre la plus grande épaisseur, et c'est d'autant mieux calculé de la (1) Smith, Catal. Hym. Ins. Fossores, p. 229, pi. 7, fig. 1. 890 Maurice Maindron. (6) part de l'architecte que ce mode de construction amène le moins de déperdition dans les matériaux employés. Chaque alvéole est garnie à l'intérieur d'une sorte de vernis destiné à garantir les parois contre l'éboulement et contre l'humidité; ces nids sont toujours préservés de la pluie par la position qu'ils occupent contre les parois latérales des pierres ou dos murailles. Une autre disposition que l'on remarque dans ces nids, c'est que la paroi contre laquelle ils sont fixés n'en forme que très-rarement un des côtés; il y a presque toujours interposée entre les deux surfaces une mince couche de terre gâchée, isolant ainsi la construction du plan contre lequel elle est fixée. Je n'ai jamais rencontré de ces nids dans les forêts contre les troncs des arbres, et même je n'en ai jamais vu qui fussent construits ailleurs que sous les auvents ou dans les maisons. Ces nids sont assez fréquents dans les maisons où voltige souvent l'in- secte constructeur. Il est bien connu par les habitants qui le laissent en paix et respectent ses travaux, parce que ce Pélopée détruit les Épeires qui tendent sans cesse leurs toiles dans les appartements. Cet amour des ennemis de la gent Araignée me paraît peu logique dans un pays où les Acoustiques sont un véritable fléau. L'architecture du P. javanus Lep. est à peu près semblable à celle de l'espèce précédente. Je dois à l'obligeance de J. Kûnckel d'Herculais la communication de trois de ces nids rapportés de Sumatra par M. Brau de Saint-Pol Lias, et faisant partie des collections du Muséum. Ces nids, qui se rencontrent aussi dans les maisons, sont assez volumineux, construits avec de la terre glaise presque noire, et recouverts par endroits d'une couche de terre blanche. Le plus grand de ces nids mesure 7 centimètres de long sur 5 de large. Il comprend cinq cellules, dont une extérieure, inachevée, bâtie avec une terre plus ])lanche que le fond de la cons- truction, olfre un orifice supérieur large et béant. La forme de la cons- truction est irrégulière et bombée. Tous ces nids contiennent dans leurs alvéoles des cocons et des débris d'Araignées dont je n'ai pu connaître l'ospèro. (7) Spkêgiens (Pelopgeus) de l' Archipel Indien» 391 § 3. Larves. Les larves des Pelopœus (pi. 9, fig. 2 et 2 «) sont contoimes au type général de colles des Spliégiens. Klles sont apodes, allongées, inertes, d'une mollesse extrême; leur couleur est d'un jaune clair finement mou- clielé de ponctuations d'un blanc crétacé : coloration qui n'est pas super- ficielle, mais occasionnée par le tissu adipeux que la transparence de la peau laisse apercevoir (1). La tête, arrondie et relativement fort petite, présente sur le vertex deux rudiments d'antennes : une ligne convexe de chaque côté de la face indique la place qu'occuperont les yeux chez l'insecte parfait. Le chaperon est large, transversal, arrondi irrégulièrement à la région supérieure, coupé carré- ment à sa partie inférieure. Le labre transversal et assez étroit est bilobé. Les mandibules, robustes, sont bidentées; rousses à la base, elles pré- sentent à leur extrémité une teinte noire. Les mâchoires, bien dévelop- pées, sont inermes, arrondies à leur extrémité, qui porte un petit tuber- cule, rudiment des palpes maxillaires. La lèvre inférieure est transversale, arrondie latéralement à ses extrémités. Toutes ces parties sont d'un blanc transparent. L'appareil masticateur de ces larves paraît assez développé pour qu'on puisse les accuser de dévorer les téguments cornés de leurs victimes. Le corps est composé de treize segments, dont les premiers, qui repré- sentent le thorax, sont recourbés et inclinés sur les segments abdominaux et sensiblement plus étroits que ceux-ci. Les dix segments intermédiaires sont munis de stigmates, c'est-à-dire que le premier segment tlioracique et les deux derniers segments abdomiaaux en sont dépourvus. Les anneaux sont mamelonnés, échancrés sur la partie latérale et parcourus de chaque côté par une ligne les rebordant sur la face abdominale. Tout le corps est en général finement ridé et strié, densémenl ponctué et parcouru dans toute la longueur de sa région dorsale par un sillon longitudinal peu enfoncé, très-visible chez l'animal vivant, mais disparaissant presque toujours après la mort. Je croirais volontiers que cette impression est d'autant plus distincte chez l'insecte vivant qu'elle est en rapport (1) Fabre, Inco citafo, p. 166 392 JVlAURICK Maindron, (8) intime avec le vaisseau dorsal, si apparent et qui devient indistinct après la mort. Je m'appuie sur ce qu'ayant dessiné la larve vivante, j'ai retrouvé dans mes notes un croquis de cette larve portant ce sillon lon- gitudinal dont je n'ai pu retrouver trace chez le même individu après sa mort. On sait que les larves de Pelopœus vivent d'Araignées ; mais je ne crois pas qu'on ait signalé les différentes espèces employées par cliaque Pélopée pour approvisionner son nid. Eversmann (1) cite le Thomisiis citrinus Deg. dans les nids du Pelopœus distillatorius. M. Brau de Saint-Pol Lias (2) dit que le P. javanus approvisionne ses nids avec de grosses Araignées ; malheureusement je n'ai pu avoir que quelques débris de cet Arachnide, qui ne m'ont pas permis d'en déterminer le genre. Le P. lœtus des Moluques approvisionne son nid avec des Épeires dont je n'ai pu égale- ment préciser l'espèce. Les larves de certaines espèces seraient-elles plus ou moins voraces ? Eversmann dit qu'il a trouvé dix Araignées par cellule de Pélopées ; M. Brau de Saint-Pol Lias prétend que l'insecte met trois Araignées dans chaque cellule ; je crois en avoir trouvé quatre pour une larve. La pro- portion doit toujours être la même, et le nombre et la taille sont disposés suivant le système des compensations. Il serait intéressant d'examiner si le même insecte approvisionne tou- jours son nid avec les mêmes espèces d'Arachnides, car j'ai pu observer dans les Moluques d'autres Sphégiens constructeurs de nids qui ne paraissent pas limiter le choix de leurs victimes et qui amoncellent dans leurs cellules cinq ou six espèces d'Araignées de genres souvent diffé- rents. D'après les descriptions de AL H. Lucas, les larves des P. spirifex (3) et pcnsilis (Zi) seraient, sinon identiques, du moins très-voisines; il en est de même pour la larve du P. I.vtiis, qui ne diffère pas sensiblement de celles des deux espèces précédentes. Elle est longue de 18 millimètres et présente 6 millimètres dans sa plus grande largeur. (1) Eversmann , Die Brustelle des P. distillatorius, toco citato, p. 250. (2) Lettre adressée à M. le Directeur du Muséum, 16 octobre 1877. Enregist. n" 302. (3) Anim. Artic. de l'Algérie, t. II, p. 273, pi. 14, fig. 10. (à) Ann. Soc. ent. Fr.. 1877, Bulletin, p. xcir. (9) Sphéyiens (l'clopépus) de l'Arc/npii Indùii. 393 § h. Hiviniilics et Cocons. La nymphe du Pdopœns hctwt est longue de 20 millimètres, d'un jaune pâle; vivante, elle est blanche et transparente, inerte, ou ne pouvant mouvoir que faiblement son abdomen. Le pétiole forme en dessous une carène longitudinale très-marquée, s'arliculant par un mamelon au pre- mier segment de l'abdomen qui est fortement recourbé et relevé sur le plan antérieur, paraissant pour ainsi dire chevaucher sur ce pétiole. Les segments, fortement mamelonnés et rebordés, sont armés inférieurement d'une rangée de petits tubercules coniques, formant une sorte de ceinture épineuse. (PI. 9, fig. 3.) Le cocon de la nymphe est long de 22 millimètres et large de 7 milli- mètres dans sa plus grande largeur. Son pôle supérieur est sphérique, le pôle inférieur presque plat. Celle coque renferme à son extrémité infé- rieure un tampon d'une matière dure et brillante, d'un noir violacé, occu- pant un espace de deux millimètres de hauteur, composé de la masse stercorale rejetée par la larve près de se chrysalider. Je n'ai pas retrouvé dans les cocons des Pélopées la troisième couche mentionnée par M. Fabre (1), non plus que l'enveloppe soyeuse filée par la larve. Toutes les coques que j'ai observées sont formées d'une sorte de vernis roux et transparent qui se serait solidifié en pienant une consistance papyracée ; ce cocon peut être composé d'une partie de la matière formant le tampon solide que l'on remarque au pôle inférieur du cocon, mais les renseigne- ments certains font défaut. Cette enveloppe est parfaitement imperméable: plongée dans l'eau elle ne se détériore pas, et les cocons que j'ai rap- portés ayant séjourné plus d'un an dans l'alcool ne sont aucunement altérés. (Pi. 9, fig. U.) Je ne sais combien de temps la nymphe du Pelopœus lopins reste dans son cocon. (1) Ann. Scienc. Nat., 1856, t. VI, p. 170 et suiv. Î9A MADRICE MAliNDRON, (10) § 5. Espèces de Pelopsetis. 1° P. LiETUs Smilh (1). — Je l'ai trouvé à Ternate et à Tidore ; il a été, en outre, pris par Wallace à Gilolo et à Céram. Il se trouve aussi en Australie. Les premiers individus décrits par Smitli venaient de Port- Essinglon, Macinlyre-River et Swan-River. — Je renvoie pour sa descrip- tion à l'auteur cité, et je me borne à représenter la femelle. (Pi. 9, fig. 1.) 2° P. iNTRUDENS Smith (2). — Noir, un peu velouté. Article basilaire des antennes roux en dessus. Chaperon bilobé, couvert d'une fine pubes- cence argentée ainsi que la face. Yeux bruns. Pattes antérieures et inter- médiaires d'un jaune feirugineux , les hanches et la base des cuisses noires; tarses bruns. Hanches des pattes postérieures noires. Les trochan- ters jaune ferrugineux, le reste noir. Premier article des tarses jaune fer- rugineux, les autres noirs. Pétiole de l'abdomen jaune ferrugineux. Ailes, d'un jaune roussàtre brillant; extrémité ayant un reflet violet ; les ner- vures rousses. — Long. 23 mill.; enverg. 29 mill. ($. Cette espèce est voisine du P. javanus Lep.; elle s'en rapproche par la coloration générale. Il est facile de distinguer le P. inirudens par la dis- position des couleurs des pattes, qui est bien différente chez l'espèce de Java. D'ailleurs, chez le P. Javanus le pétiole de l'abdomen est jaune clair ainsi que les Irochanters et la première moitié des fémurs postérieurs ; les ailes sont transparentes et hyalines, tandis que chez le P. intriidens elles sont d'un jaune roussàtre. (c?, pi. 9, fig. 8.) Deux individus de Kema, dans les Célèbes. Wallace dit que cet insecte est commun dans les maisons à Makassar (3). 3° P. Bruiînjnii (sp. nov.). — Niger. Capite thoraceque flavovaricgatis. Abdomine fcrriigineo, luteo atqiic nigrovaricgato. Vedibus nigris, fiitvo- varicgatis. Alis kyalinis. — Long. 20 mill.: enverg. 27 mill. Ç. (1) Smith, Calai. Hym. Ins., p. 229, pi. 7, fig. 1. (2) Smilh, Proceed. Linn. Soc. Lond., 1859, vol. III, p. 15, sp. 3. (3) Smith, Proceed. Linn. Soc. Lond., 1859, voL III, p. 15. (11) Sphégùns (Pelopxus) de l'Arc'hiprl Indien. 395 Face noire, couverte d'un duvet doré. Chaperon portant une tache triangulaire jaune à son extrémité inférieure ; mandibules et yeux d'un brun foncé. Antennes noires, leur article basilaire jaune. Thorax noir, finement ponctué et oonvcrl d'une courte pubescence cendrée. Prolhorax bordé postérieurement par une bande étroite jaune clair. Une tache jaune, transversale, sur l'ccu.sson. Mélathorax sillonné longiludinalemcnl» portant à sa partie supérieure une lâche jaune sur chaque flanc et une autre de même couleur à linserlion du pétiole, qui est noir. Premier segment de l'abdomen jaune, le second roussàtre, taché de brun à sa base et bordé poslérienrement de jaune; les autres segments noirs, largement bordés de jaune postérieurement. Pattes antérieures et inter- médiaires noires ; fémurs tachés de jaune en dessous à l'extrémilé; tibias jaunes en dessous. Tarses noirs. Pattes postérieures noires, fémurs roux à l'extrémité. Ailes liansparenles, l'écaillé brune ainsi que la côte et les nervures, (c?, pi. 9, fig. 10.) Ce Pélopée se trouve en Nouvelle-Guinée. Deux exemplaires de Dorey et d'Andaie. J'ai dédié cette espèce à M. Bruinjn, de Ternate, connu par les belles collections qu'il a faites en Papouasie et Malaisie, et dont nous avons reçu la plus cordiale hospitalité. U* P. AFFiNis (sp. nov.). — Niger. Capitc tlioraceqiic luteo variegatis; pedibus ferrugincis. Alis hyalinis, apicc fumigatis, abdominis segmenta tertio tenui fascia iutea ornato. — Long. 22 mill. ; enverg. 27 mill. Ç. Noir. Chaperon couvert d'une pubescence argentée et perlant à son extrémité inférieure une tache irrégulière jaune. Mandibules rousses. Yeux bruns. Antennes noires. Prothorax portant postérieurement une étroite bande jaune interrompue. Un point jaune sous l'aile. Une bande jaune sur l'écnsson. Mélalliorax portant une impression longitudinale. Tout le thorax est d'un noir mat et couvert d'une pubescence cendrée. Abdomen noir à leflels d'un bronzé très-foncé , ainsi que le pétiole ; le quatrième segment bordé postérieurement d'une étroite bande jaune. Hanches noires. Tous les fémurs ferrugineux, avec leur première moitié noire. Tibias et tarses noirs. Ailes hyalines, légèrement irisées, enfumées à l'extrémité. (?, pi. 9, fig. 9.) Cette espèce, voisine du P. flavofaseiatus Smith, en diffère surtout par 396 Maurick Maindron. (12) la teinte uniforme de l'abdomen, dont le premier segment est ferrugineus et le troisième orné d'une large bande jaune chez le P. flavofasciatus. Ce Pélopée provient de l'île d'Halmaheira. J'en ai pris un individu près du petit village de Doddinga. 5° P. JAVANBS Lep. — Je crois devoir rapporter à cette espèce un nid que j'ai trouvé à Java, près du détroit de la Sonde, à Newembay. Cette construction à deux cellules est identique à celles du Pelopœus lœtus, mais beaucoup plus grande, d'ailleurs proportionnée à la taille de l'in- secte; comme ces dernières, je l'ai rencontrée dans une maison. Smith (1) mentionne quatorze espèces de Pélopées prises par Wallace dans les îles de l'Archipel Indien. Le nombre des espèces connues de Pélopées habitant l'Inde et les îles de l'Archipel Indien se monte mainte- nant à vingt, dont nous croyons devoir donner la liste : 1. P. lœtus Smith, Cat. Hym. Ins, Ht, 229, 13, pi. vu, fig, 1. —Australie, Ceram, Ternate, Tidore, Ilalmalieira, 2. P. laboviosus Smilli, Journ. Proceod. I^inn. Soc, lit, p. 159, 1. — Ile Key. 3. P. spirifcr Linné, Lep., III, 305. — Selon Smilh, Wallace aurait pris cette espèce à Timor. k. P. murarius Smith, Journ. Proceed. Linn. Soc, Vit, p. 33. — Ceram. 5. P. fabricator Smith, Journ. Proceed., V, 1861, p. 123. — Batchian, 6. P. unifasciatus Smith, id., ibid. — Batchian. 7. P. Bruinjnii Maind. , Ann. Soc. ent. Fr. — Nouvelle-Guinée. (1) Journ. of Proceed. of Linn. Soc, t. VII, p. 26. (13) Spliéffiins (Pelopieus) de L'ArcliipcL Indien. 397 8. P. flavo fascialus Sm\[h, Journ. Pioceecl., 111, 1858, p. 15, U- — Célèbes. 9. P. a/finis Maind., Ann. Soc. eut. Fv. — Halinaheira. 10. P. bengaicnsis Dahl., Syst. Nat., 1, 961, 2. — Singapour, Indes, Phi- lippines, Chine, Célèbes. —Celle espèce, selon Smith, habiterait aussi nie de France. 11. P. madraspatanus Fab., Syst. Piez,, p. 203, 3. — Malabar, Madras, Nepaul, Bengale, Célèbes. 12. P. intrudens Smith, Journ. Proceed., 1858, 1/i, 3. — Célèbes. 13. P. javamis Lep., Hym., III, p. 309. — Java, Sumatra, Malacca, Bornéo. ilX' P. fervms Smitii, Journ. Proceed., vol. Il, 1858, p. 101, 2. — Bornéo. 15. P. benignus Smith, id., ibid., vol. III, 1859, p. 15. — Bornéo. 16. P. 5o/imLep., Hym., III, p. 318, 8. — Indes (Mus. Saunders). — Habite la Guadeloupe suivant Lepelelier !. 17. P. Spinotse Lep., id., il)icl., 307, ti. — Ceylan, Bombay. 18. P. coromandeUcus Lep., id., ibid., 306, 2. — P. fuscusLep., ibid., 311, 9, var. — Coromnndel. 19. P. piclus Smith, Calai. Hym., III, p. 231, 22. — Indes. — Paraît une variété locale du P. madraspatmus (Smith). 20. P. rufopictus Smith, id., ibid., 232, 23. —Célèbes. 398 M. Maindron. — Sphégiens (Petopseus) de l'Archipel Indien. (14) Explication des figures de la planche 9. (Planche 1" du Mémoire.) Fig. 1. Pebpseus lœtus Smith. Ç. 2. — Larve grossie, vue de face. 2 «. — Tête de la larve, vue de face. 3. — Nymphe. U. — Cocon. 5. Nid du P. lœtus, vu de face. 6. Face postérieure et intérieure de ce même nid. 7. Fragment d'un grand nid du même insecte. 8. P. intrudem Smith. <$. 9. P. alfhùs Maind. Ç. 10. P. Brainjnii Maind. J'. Nota. Tous les échantillons figurés font partie des collections du aiuséum d'Histoire naturelle de Paris. ETUDES ARACHNOLOGIQUES 9' Mémoire (I). Par M. Eugène SIMON. XV. DESCRIPTIONS deux nouveaux genres de l'ordre des SGORl'IONES (Séance du 11 Décembre 1878.) Genus NEBO (2), nov. gen. Céphalothorax parum convenus, niargine antcriore prufunUe emaryi- nata. Ocidi medii anie médium cephalothoracis siti. Tuber ocidifcrum parvum, profundc sulcaium. Oculî Udcvales ires, subœqiudcs, a mnrginc parum separati , linca arcuaia dispositi. Abdotninis pars caudlformis Lonfju, crassa, vi.v altcnuata, scgmentis 1, 2, 3 cum curinis quatuor infe- riuribus lœvibus, mcdiis valde. approximatis , scgmenio h" curinis qua- tuor, svgmcnto 5° carinis tribut, foriitcr denticulatis, lalcrulibvs versus apicrm divcrgaitibus, scgmenio 5° supra piano haud foveolato, vesica tunga^ oblonga, aculeo brevi, sub acuieo dente obtuso instrucia. Sternum parallelum, lutius quam longius, paulo angustius quain lobi maxillares secundi paris. Pcdes-maxillures sut robusti, nianibus ovalibus, supra planis, extus angulum rectum formaniibus. Pectina sat longa. Je crée ce genre pour un Scorpion de Syrie, que j'ai décrit dans les Annales, sous le nom iT liemîscorpio hierichonticus, mais qui diffère du (1) Voir, pour le l^ mémoiro, u» I, Annales 1873, p. lU'J; 2« mémoire, n"» II, 111, IV, p. 327 ; 3e mémoire, n»» V et VI, Aiiuales 1874, p. 241; -l-- mémoire, n»' Vil el VIII, Annales 187G, p. 57 ; S* mémoire, n" 1\, Annales 1877, p. 53 ; 6* mémoire, n" X, Annale» 1877, p. 225 ; 7= mémoirt, a»» XI, Xtl et XIII, Annales 1878, p. 145; 8>^ mémoire, n» XIV, Annales 1878, p. 201. (2) Nom. geogr. ZiOU E. SiiUOi\. — DciLv nouveaux f/ciifcs de Scurpioncs. genre de Peters par plusieurs caractères iniporlaïUs, parliculièremenl par l'absence de tubercules latéraux à la vésicule et par la présence d'un fort denticule sous l'aiguillon ; ce dernier caractère le rapproche du genre Dlpiocentrus Peters, mais il en diiïère par ses mains planes en dessus et anguleuses latéralement. Une seule espèce : Nebo hierichonticus (sub : Hemiscorpio) E. Simon , Ann. Soc. enl. Fr., 1873, p. 263. — De Syrie. Genus TEUTHRAUSTES (1), nov. gen. Céphalothorax convenus, inargine anteriore haud emarginata sed leviter dcpressa^ Oculi medii Longe ante médium cephalothoracis siti. Tuber ocu- liferum haud slriatum. Oculi latérales duo, œquales, a 7narginc spatio diametrum oculi fere aequanti distantes. Abdominis pars caudiforniis sai longa, crassa, haud aitenuata, scgmcntis l, 2, 3, /i subtus carinis quatuor fortiter gramilosis, parum distinctis nmnitis, segmento 5° leviter fusi- fonni, supra piano, fovea parva munito, vcsica grossa, lata, oblonga, sub aculeo haud dentata. Ckclœ digito mobiii, cian marginc inferiorc inermi. Pedes-maœillares rohusti, nianibus crassis, cordiformibus, haud angulatis. Sternum plus diiplo latius quam longius, latitudinc sua lobos maxillares secimdi paris ad basin simul sumptos paululum superans. Peclina parva, laminis magnis atque crassis. Ce nouveau genre est voisin des Brotcas C. Koch, dont il présente le faciès, mais il en diflere par son sternum un peu plus large que les lobes de la seconde paire ; il se rapproclie ainsi des genres loctonus et Euscor- pius Th.; mais il se dislingue du premier par ses yeux médians beaucoup plus lapprochés du bord frontal, et du second par ses mains convexes, nullement anguleuses. TEUTHRAUSTES ATRAMENTARius, sp. uov. — Loug. 51 mill. ; pars caud. 25 mill. — Convexus, fortiter et rcgulariter granulosus, nigerrimus cum pedum tarsis et pectinibus rufescentibus, dentibus pectinum septem. Equateur. Rapporté par M. Deville. (Musée de Bruxelles.) (1) Nom. propr. mylhol. DIPTÈRES NOUVEAUX OU PEU COiNNUS. lOe FXRTiB (1) (Pars secundo) Par M. J.-M.-F. BIGOT. XV ('"'*'^- Tribu des ASILIDI Curies des Laphridie et Dasypogonidae. (Séance du 14 Juin 1876.) CCRIE DES Dasypo^ouidées {Dasypogonidœ J. B.). Genre MICROSTYLUM (Macq. et Schiner). 1. M. AMOYENSE, S- — LODg. k Cent. Cincreum, incisuris abdominis ficdibusque ni gris. Antennis et haustello nigris ; facie, inystace barbâquc ciiicno pallido; ilwracis disco vittis qua- tuor latcralibiis, abbrcviatis, lalis, ad suturas intcrruptis, cincreo fusco; (1) Voir pour la 1'= partie : no I, Anuales 1874, p. 107 ; n" II, p. 116 ; 2epartie, no III, p. 235; 3' partie, n» IV, p. 454 ; 4' partie, \\° V, Annales 1875, p. 237, et 5e partie, n» VI, p. 469, et n» Vil, p. 483; 6e partie, n" Vill, Annales 1876, p. 389 ; T partie, n» IX, Annales 1877, p. 35 ; 8e partie, n»' X et XI, Annales 1877, p. 243; 9e partie, n"' XII, XIII; XIV, Annales 1878, p. 31, et 10« partie, n" XV (pars prima), Annales 1&7S, p. 213. (1878) 1'^' partie, 'JG. Zjoi! J.-M.-F. Bigot. scuielto cinerco ; viacrochœtis nigris ; halteribus , puLviUis , tesiaceis ; pcdibus nigvis, iibiis anterioribus externe castaneis, macroclisetis nigris, tarsis nigris; (dis fere liyalinis, cxtrinsecus parum obscurioribus. D'un gris pâle; antennes et trompe noires, face blanchâtre, ainsi que plusieurs macrochètes au bord supérieur de répistome, ])arbe courte et rare, blanchâtre ; quelques macrochètes noirs de chaque côté du hont et d'autres semblables, disposés en collerette derrière et autour des orbites ; disque thoracique avec quatre larges bandes longitudinales, d'un gris brunâtre, intermédiaires fort rétrécies en airière, latérales n'atteignant pas le bord antérieur, interrompues aux sutures ; écusson d'un gris foncé; balanciers testacés ; abdomen d'un gris pâle, avec reflets noiràties vers l'extrémité, les deux premiers segments ave£ une macule oblongue, trans- versale, à la hase, tous les segments étroitement liserés de noir à la hase, cette couleur disparaît sur les côtés ; organes d* d'un noir lui- sant ; hanches grises, à soies noires et villosités blanchâtres, tibias anté- rieurs un peu brunâtres extérieurement, tibias et cuisses avec quelques soies noires, macrochètes des tibias blanchâtres, ceux des tarses noirs, sauf quelques-uns, situés à la base du premier article, pelotes testacées, ongles noirs ; ailes d'un gris très-pâle, plus foncé au bord externe et à la base, nervures noires, bordées de gris pâle. Amoy. — aia collection. 2. M. ERYTROPYGUM , <:?• — Long. 20 mill. M. basirufi vicinum {detrUwn). Nigro fusco, exceptis : facie cincreâ, mystace barbâquc puUidè cincreis ; pleuris cinerco maculatis ; genita- libus c?, rubidis ; halteribus testaceis ; trocluinieribus cinerco Longe viUosis ; femoribus fuLvis, geniculis tibiisque nigris, mctcrochœtis nigris; pidvillis testaceis ; bdsi abdominis subtus cinereo pilosâ ; alis fuscis. Voisin du M. basirufwn [fort détériore). D'un noir brun, ailes d'un noi- râtre luisant, organe c?, d'un rouge orangé : face grisâtre; antennes noires; rostre brun à l'extrémité; face, moustache et barbe grisâtres; côtés du thorax gris, flancs maculés de gris, quelques poils gris et macrochètes noirs ; bakinciers testacés ; abdomen à reflets grisâtres, avec des poils gris, Diptères nouveaux ou peu connus. UO'à en ûessous, de chaque côté; hanches noires, les antérieures couvertes de longs poils gris ; pieds fauves, trochanters, genoux, extrémités des tibias et tarses noirs, macrochèles noirs ; pelotes teslacées. Assam. — Ma collection. 3. M. BASiRUFDM, d*. — Long. 20 mill. Obscure fuscum, abdomine basi iatc fulvo : antennis nigris; facie cinereo, mystace nigro, barbet fulvû;pedibus fulvis, geniculis tarsisque nigris; alis pallidr castaneis ; halteribus testaceis. D'un noir brunâtre foncé, abdomen avec les trois premiers segments fauves, les autres d'un noir luisant ; antennes et rostre noirs, palpes noirs, à poils noirs; face grise, moustache très-peu fournie, noire, barbe fauve; Ihornx (dénudé) d'un noir brun, ainsi que l'écusson, épaules, côtés et flancs, grisâtres, avec des macrochèles noirs; balanciers testacés; un peu de brun, sur les côtés des segments, fauves, de l'abdomen ; hanches gri- sâtres, les antérieures avec des soies rigides, noires; cuisses fauves, tro- chanters noirs, genoux noirs, tibias fauves avec l'extrémité noire, tarses noirs, macrochèles noirs, pelotes teslacées; ailes brunâtres, nervures d'un brun rougeàtre. Assam. — Ma collection. Zl. M. BREVi'PENNATUM , c?. — LoUg. 22 mill. Vndique cinereo nigro, nlis latis, non elongatis, nigris, eipice pallidio- ribus ; abdomine cinereo jnUido, incisuris nigris. D'un noir grisâtre foncé, face plus pâle, barbe grisâtre, flancs d'un gris assez obscur; abdomen, les quatre premiers segments d'un gris plus pâle, un peu de noirâtre à la base et aux incisions; pelotes fauves, balan- ciers d'un brun rougeàtre ; ailes assez larges, notablement plus courtes que l'abdomen, noirâtres, avec le tiers postérieur gris. Indiae orient. — Ma collection. ZiO/i ,i.-]\l.-F. Bigot. 5. M. EXiMiUM, c?. — Long. 15 mill. Tliorace nigro , abdomine rubido fulvo , alis nigris, îridicoloribus ; antennis nigris, facie cinereo nigro, mystacc nigro, barba albidâ ; halte- ribus testaccis; femoribus iibiisqne tcstaceis, cxtrinsecus nigro fusco, geni- cuiis tarsisque nigris, pulvillis testaccis. Tliorax noir, côlés à reflets gris, épaules brunes, abdomen d'un fauve rougeâtre, muni en dessous, sur les côtés, de long poils jaunes : antennes et face noires, à reflets gris ; palpes noirs, à poils noirs, barbe blanche ; rostre noir, avec l'extrémité fauve; poils, derrière la tête, d'un gris noi- râtre en dessus, blanchâtres en dessous; écusson d'un noir grisâtre ; flancs noirs, à longs poils blancs; balanciers testacés; quelques macrochètes, en arrière du thorax, noirs ; hanches noires, antérieures à longs poils blancs ; cuisses testacées, brunes en dessus et en dedans, ainsi qu'a la base et aux genoux, tibias de mêmes nuances, postérieurs plus foncés, tarses noirs, peloles fauves, macrochètes noirs; ailes noirâtres, avec de brillants reflets d'un bronzé verdâtre. Birmania. — Ma collection. 6. M. H^MORRHOÏDALE , c?. — Long. 13 mill. M. eximii vicinum. Nigrmn, genitalibus ê, fulvis, alis nigris, iridi- coloribus : antennis, basi, nigris ; facie cinereo nigro, myslace nigro ; barbâ albidâ ; femoribus fuscis, tibiis testaceis, posticis castaneis ; halte- ribus albido flavido ; pulvillis testaccis. Voisin du M. crimium. Noir, organe d* orangé, ailes noires, à reflets violacés ; antennes â base noire {le reste manque), face noirâtre, à reflets gris ; palpes noirs , à poils noirs ; rostre à pointe fauve ; moustache noire; barbe blanchâtre, poils, derrière la tête, noirâtres en dessus, gris en dessous; thorax noir, de chaque côté, une large bande de reflets gri& au-dessus des ailes, épaules un peu testacées, écusson noir à reflets blan- châtres, flancs noirs, à longs poils blancs; hanches noirâtres, à poils Diptères nouveaux ou ■peu connus. /i05 blancs; abdomen d'un noir un peu brunâtre sur les côtés, principalement la base, où se trouvent aussi de longs poils blanchâtres ; balanciers d'un blanc testacé; quelques macroclièles noirs en arrière ; cuisses noirâtres, un peu brunâtres en dehors, tibias antérieurs et intermédiaires d'un tes- tacé pâle, bruns en dehors et vers rextréniilé, postérieurs brunâtres, plus foncés extérieurement, tarses d'un noir brunâtre et pelotes testacés, ma- crochètes noirs. Birmania. — .Ma collection. 7. M. NITIDIVENTRIS, ?. — Loug. 19 mill. M. nigri vicinum. Undiquc nigrum, abdomine nilido : thorace, utrin- qiic, parum cinereo ; antcnnis basi nif/ris ; haustello apice rufo ; barbâ rufo obscuro ; tibiis abscurc castamis ; genitatibus $ , fulvo viliosis ; alis mgris, iridicoloribus ; lialteribus et pulvillis fulvîs. Voisin du M. nigrum. Entièrenie'nt noir, abdomen fort luisant; antennes à base noii e {le reste manque); extrémité du rostre rougeàtre ; barbe courte, roussâtre ; côtés du thorax et flancs avec quelques reflets d'un gris obscur; tibias d'un brun rougeàtre obscur; balanciers et pelotes testacés ; ailes noirâtres, à reflets violets et bronzés. Birmania. — Ma collection. 8. M. NIGRUM, ?. — Long. 26 mill. {Indique nigrum, exceptis : abdomine, nitente, facie , mystace, subtus barbâque albidis ; pleuris albido micantibus ; alis obscure fuscis ; lialte- ribus pallid'e testaceis. Noir, abdomen luisant : occiput un peu roussâtre sur les côtés, face blanchâtre, moustache, en dessous, blanche, barbe blanche ; poils au- dessous du col, ceux des hanches, ceux enfin qui existent, assez clair- semés et allongés, en dedans, h la base de l'abdomen, blancs; quelques macrochètes noirs sur les côtés du thorax, lesquels, de même que le bord postérieur, les flancs et les hanches, présentent des reflots blancs; lialan- /Joe J.-M.-F. Bigot. ciers et pelotes d'un testacé pâle ; ailes noirâtres, plus claires à la base, ainsi qu'aux bords internes et postérieurs. Cambogium. — Ma collection. 9. M. viLLOSDM, c?. — Long. 21 mill. Obscure fuscum, undique grisco longe aut breviter, viUosum. Aîiten- nis?... Mystoce barbâque cinereis, callis humer alibus fulvis ; halteribus testaceis ; pcdibiis fulvis, femoribus et tibiis posticis, extrinsecus, nigris ; (dis fer'e liyalinis, gcnicidis fulvis. D'un brun foncé : antennes? {manquent); moustache et barbe allongées, épaisses et grises, palpes noirs, avec de longs poils gris, rostre noir, der- rière do la tête garni de poils épais, gris ; thorax noirâtre, couvert d'un duvet grisâtre, quelques macrochètes, noirs en arrière, blanchâtres sur les C(Més du disque, épaules fauves, flancs gris, à poils gris; abdomen gris, couvert de duvet gris, avec de longs poils blanchâtres en dessous ; organe (?, fauve, avec les forceps noirs à leur extrémité ; balanciers tes- tacés ; pieds, munis de longs poils gris assez épais, entièrement fauves, sauf une bande au dos des cuisses ainsi que l'extrémité des crochets, qui sont noirs, tibias postérieurs un peu brunâtres en arrière, hanches fauves, à longs poils gris, les postérieurs avec une macule brune ; ailes presque hyalines, nervures testacées à la base ainsi qu'au bord externe. Cap. B. Sp. — Ma collection. 10. M. SAGITTA, é. — Long. Ix centim. Elongatum, cinereo pallido ; antcnnis et liaustello apice fulvidis, facic, mystace, barbâque cinereis ; tlwrace vittis duo fuscanis, callis liumera- libus obscure fulvis, halteribus ejusdem coloris, sicut et abdominis inci- surœ; femoribus rubidis, anterioribus intermediisquc supernc fuscis, tibiis nigris, macrocherlis albis , piUvillis testaceis ; alis fere hyalinis, venis basi testaceis et pallidc testacco limbatis. Formes grêles, allongées. Grisâtre; antennes brunes, troisième article Diptcres nouveaux nu peu coimus. hOl largement roiigeâlre vers son milieu, palpes noirs, à poils blanchâtres, rostre noir, à pointe roussâtre, face, moustache, barbe, poils derrière la tète, gris; thorax, écusson, noirâtres, à reflets gris, côtés plus clairs, deux bandes bi'unàlrcs, épaules un peu roussillres, flancs d'un gris pâle, macro- cliètes blanchâtres; balanciers d'un testacé obscur; hanches grises, avec des poils blancliâtres, courts; cuisses rougeàlres, antérieures et intermé- diaires brunes en dessus, tibias et tarses noirâtres, les premiers, ainsi que les articles des tarses, à base rougeâtre, pelotes teslacées, macrochètes des tibias et des tarses blancs; abdomen gris, couvert de duvet plus pâle, segments liserés de roussâtre ; organe d", noir; ailes d'un gris très-clair, nervures brunes, fauves à la base et sur le bord extérieur, toutes bordées d'un peu de roussâtre pâle. Natal. — Ma collection. 11. M. VARiPENNATDM, d*. — Long. 25 mill. Nigro-fusco, ilbiis tarsisque testaceis. Antennis ? Mysiace denso, cincrco, barbii longâ, albidâ ; ihorace cinereo obsciiro villosulo, macrochœtis albi- (iis, fleuris pallide cincrcis ; halteribus fulvis; scuicllo cinereo; nbdominr nigro, utrinque cinerascente, incisuris obscure fulvis ; femoribus fuscis, infcrne fulvis, iibiis tarsisque pallide fulvis, onicinjis nigris, beisi testaceis, ?7iacroc/uvtis testaceis ; alis liyalinis, celhdis, basali externâ excepta, Ucft cinereo macuUdis, marginibus, intus, liyalinis. D'un noir brunâtre. Face et moustache d'un gris jaunâtre, celle-ci épaisse et longue, ainsi que 1& barbe, qui est blanchâtre, front gris, â poils gris; tiiorax d'un gris noirâtre, à reflets jaunâtres, plus clairs sur les flancs, rôtés avec villosité et macrochètes d'un blanc grisâtre; écusson gris ; balanciers d'un fauve obscur ; abdomen noirâtre, avec reflets laté- raux d'un gris jaunâtre et bords postérieurs des segments liserés de rou- geâtre ; pieds d'un testacé lauve, cuisses largement brunâtres en dessus, extrémités des tibias et des tarses postérieurs de mûmes nuances, les macrochètes blanchâtres, pelotes testacécs, ainsi que la base des ongles ; ailes assez claires, surtout aux bords internes et postérieurs, toutes les cellules largement teintées de gris en leur milieu , sauf la basilaire I wlerne. Cap. B. Sp. — Ma collection. liOS J.-M.-F. Bigot. 12. M. CAPL'CINUM, c?, Ç. — Long. U centim. Fusco nigro, cinereo viltosum : facie, mystace, barbâ, halteribus, pleura- rum macula latâ, genitalibus ■pedi busqué, fulvo-castaneo ; pulvillis fulvis. d*. D'un brun noirâlre, antennes et rostre, noirs ; palpes noirs, à poils noirs; face, moustache, barbe, les poils derrière la tète, d'un gris jaunâtre, occiput à poils noirs ; thorax, écusson, noirâtres, à villosité grise, quelques macrochètes noirs aux épaules , sur les côtés du disque, en arrière et sur l'écusson, blanchâtres, flancs avec une large macule, d'un fauve rou- geâtre et lissp, au-dessous de l'insertion des ailes; balanciers testacés ; abdomen couvert d'un duvet, ou plutôt, d'une sorte de pulvrrulencc jau- nâtre, ventre à poils gris; organe d*, d'un fauve rougeâtre ; hanches noi- râtres, à poils gris; pieds d'un fauve rougeâtre, épines, macrochètes, genoux, extrémité des tarses, noirâtres, pelotes fauves ; ailes d'un brun noirâtre, nervures, base et bord externe, roussâtres, les nervures bordées d'une nuance plus claire. Un individu Ç, de même provenance, me paraît appartenir à la même espèce ; il ne dilfère du précédent que par la taille un peu moindre, son abdomen plus foncé ou presque noir vers l'extrémité, enfin, la tache des flancs est plus obscure. Cap. de B. Sp. — Ma collection. 13. M. NIGRIBARBATUM, ^. — Loug. 25 mill. Nigrum ; (dis tcstaccis ; facie cdbâ, barbâ nigrâ, înystace albido ; pul- villis paUidc tcstaccis ; halteribus obscuris ; macrocliœtis undique nigris ; alis fusais, vcnis fulvis. Entièrement noir, abdomen assez luisant; tous les poils et tous les macrochètes noirs ou noirâtres; balanciers bruns ; pelotes d'un testacé pâle ; face blanche, moustache d'un blanc un peu jaunâtre, barbe noire ; ailes d'un brun noirâtre, nervures fauves. Natal. — Ma collection. Diptères nouveaux ou peu connus. Z|09 lU. AI. ELONGATDM, Sftosi;i, fitcir nigrû. Û22 J.-M.-F. BiGOî. mystace flavo, harbâ ■pallide flavâ, setis frontis, verticis et occipitis, nigris; thorace nigro piloso, rétro et uirinque, macrochœtis nonnuUis fulvis, pleur is cincreo viUosis ; Imlteribus futvis ; abdomine basi parce cinereo viUoso ; pedibus nigris , tibiis basi latè rubiginosis, femoribus cinerco parce viUosis, tibiarum macrochœtis fulvis, pulvillis testaceis ; alis pallide fuscis, venis basi fulvis. D'un noir brillant : antennes à base noire {le reste manque); palpes noirs, à poils noirs, face noire, moustache et barbe jaunes, soies de la base des antennes, du front, du vertex et de Tocciput, noires: thorax à villosité clair-semée noirâtre, de chaque côté, en arrière et sur l'écusson quelques macrochètes fauves ; base de l'abdomen à villosité grisâtre, blanchâtre en dessus; flancs à poils jaunes ; abdomen assez luisant ; balanciers fauves ; pieds noirs, tibias presque entièrement rougeàtres, noirs à l'extrémité, un peu de duvet gris sur les cuisses, tous les macrochètes fauves, pelotes aunâtres ; ailes un peu brunâtres, base et nervures basilaires fauves. Australia. — Ma collection. û. S. ALBiBASis, d*. — Long. 12 mill. Fulvum. Segmenta antcnnarum tertio, nigro; facie nigrâ; palpis nigris albido setosis ; mystace barbâque albidis ; thorace vittis binis, postice abbreviatiSi tt^ utrinque, macula oblongâ magnâ, nigris ; pectore nigro ; halteribus pallide testaceis ; trochanteribus albido pilosis, pulvillis testa- ceis ; alis pallide cinereis, basi laie albidis. Antennes, 3' segment assez court, ovalaire allongé, chèle de moitié moins long. Ailes, k" la cellule postérieure, sessile, et l'anale, entr'ouvertes. Entièrement fauve, excepté : antennes, extrémité du 2*^ segment et 3% noirs; palpes noirs, à poils blanchâtres; face noire; front noir, clair-semé de poils bruns ; derrière de l'occiput avec quelques soies jaunâtres ; mouslaclie et barbe blancliàlres; thorax, avec deux bandes longitudinales contiguës, atténuées en arrière et se terminant à la hauteur de l'inseï'- tioii des ailes, de chaque côté, une large macule oblongue, noire; base des hanclics el poilrine noirâtres ; un peu de duvet blanchâtre de chaque côté, ainsi qu'aux segments abdominaux, principalement sur les derniers ; des poils blanchàlres aux hanches; pieds avec quelques poils courts, clair-seinés, blanchâtres, pelotes tesfacées; balanciers blanchâtres; Diplhrs nouveaux oH peu connus. h2S ailes d'un gris très-pâle, moitié basilaire blanche, nervures marginale et 2' longitudinale, fauves. California. — Ma collection. Genre ANISOPOGON (Loew, olira Hetcrapof/on Loew, Schin.). li A. VESPOïDES, d*. — Long. 24 mill. Nigro flavoque pictuin : antennis fuscis , basi caslaneis; facie flavùiâ, mystace barbâqur teataceis ; tliorace pallide jflavo, vittâ medianâ, macuHs utrinque, nigris, fleuris nigris, flavido variegatis ; scutcllo pdllidb flavo; haUrribus fiiivis ; abdomiiie flavo, basi vittis quinque Inlis, nigris, geni- talibus fiilvis ; iibiis fulvis, fenwribus, suprrn'r, laie nigris ; alis pallide flains, venis basi fulvis. Varié de noir et de jaune : antennes noires à base brunâtre ; moustache, soies des palpes et barbe, jaunâtres, poils de Tocciput roux, face d'un jaune pâle ; thorax jaune, une bande médiane, et, de chaque côté, deux larges macules trapézoïdales, noires ; écusson jaune ; tlancs à reflets et sutures noirâtres, en arrière du disque, des raacrochèles roux; balan- ciers testacés; abdomen jaune, cinq larges bandes transversales, à la base des segments, noires; hanches noires, à poils jaunes; pieds d'un fauve rougeàtre, cuisses extérieurement et en dessus, noirâtres, macrochètes fauves; ailes d'un jaunâtre fort pâle, nervures brunes, fauves h la base. California. — Ala collection. 2. A, SBNiLE, c?. — Long. 13 mill. Nigro fusco : aniennis nigris; facic, setis faciei, frontis el occipitis, cine- rris, barbâ albidâ ; mystace, setis palporum et macrocliœlis verticis, nigris; thoracc cinerco , pleuris , trnckantcribus, pmoribusquc, subtiis, albido villosulis ; ventre pallido flavo piloso ; abdoniinc fttnoribusquc nigris, tibiis fulvis, intermcdiis , supern'c nigro penicillatis , posticis nigro annulatis, femoribus intermcdiis subtus, ad apicem, dense nigro penicillatis : tarsit tipicr castamis : alis liyalinis. 424 J.-M.-F. Bigot. D'un noir brun foncé : antennes noires, soies de la partie supérieure de la moustache, face et poils de l'occiput, gris, barbe blanche, soies des palpes, moustache, quelques macrochètes sur le verlex et l'occiput, noirs ; thorax grisâtre, à duvet gris, des poils blancs, longs et épais, sur les flancs, les hanches el le dessous des cuisses; abdomen noir, glabre en dessus, de longs poils jaunâtres en dessous ; cuisses noires, intermé- diaires avec une touffe de poils courts, très-serrés, noirs, en dessus et près de l'extrémité, tibias fauves, avec duvet blanchâtre et macrochètes noirs, postérieurs noirâtres au milieu ainsi qu'à l'extrémité, intermé- diaires, en dessus, avec une touffe de poils, semblable et correspondante à celle des cuisses, sise à peu près vers leur milieu, tarses fauves, extré- mité brune ; balanciers d'un teslacé pâle ; ailes hyalines, nervures brunes ; organe ê très-peu ou point distinct. California. — Ma collection. Genre LASTAURUS (Loew, Schiner). L. FENESTRATDS, $. — Long. 14 mill. Niger : untennis castancis ; palpis nigro setosis, mystace pallidè flavo, harbâ nigrâ, setis occipitis et vrrticis pallidè fulvis, facie pallidè cinereâ ; ilwvace, scapulis, et, retrorsum utrinqite, macrocliœtis fidvis, siipernè non- nullis nigris intermixtis, pleuris et abdomine nitidis; halteribus fulvis ; trochanteribus flavo setosis ; pedibus castaneis, posticis fuscis, pulviUis tesiaceis, macrochœtis nigris; alis ferè liyalinis, venis pallidè sed late fiisco limbatis. Noir : antennes brunes, palpes noirs, à poils noirs; moustache d'un blanc jaunâtre ainsi que la barbe, soies de la base des antennes, du vertex et de l'occiput, d'un fauve obscur ; thorax à villosité jaunâtre courte et clair-semée, de même que sur les côtés à la base de l'abdomen, sur les côtés du disque, en arrière, ainsi que sur l'écusson, en dessus quelques macrochètes fauves, quelques autres de couleur noire, épaules fauves, en dessus flancs et abdomen luisants; hanches d'un noir luisant, avec des poils jaunes ; balanciers fauves, pieds d'un rougeâtre obscur, un peu brunâtro à la base des cuissps. les postérionres brunes, macrochètes Diptères nouveaux ia. — Ma collection. U. h. ANTiPOOLS, cT- — Long. 17 mill. Testaceo obscuro : antennis fulvis, apice fuscis ; kaustcUo fulvo, facie cinereû, superné fuscâ; thorace fulv^o rubiginoso, vittis duabus, maculisque, quatuor, retrorsum, fuscis ; abdomine fulvo testaceo, supernc et apice, fus- cano; pleur is cinereis; pedibus testaceis, genicuUs nigris, femoribus pos- ticis fusco biannulatis; alis palidissiine flavis, apice parum cinereis. D'un testacé obscur : antennes fauves, brunes à l'extrémité; face et fykÇi J.-M.-F. Bigot. — Diptères nouveaux ou peu connus. moustache blanchâtres, la première brunâtre en dessus; thorax rougeàtre en dessus, sur les flancs et sur les hanches, deux bandes médianes et deux larges macules en arrière, de chaque côté, brunes; balanciers testacés ; abdomen brunâtre, avec un peu de fauve en dessus et vers l'extrémité ; pieds testacés, genoux, épines des tarses, noirâtres ; cuisses postérieures largement annelées de brun à la base, un second anneau plus étroit, avant l'extrémité, tarses légèrement brunâtres à l'extrémité des articles; ailes claires, un peu jaunâtres, légèrement grisâtres à l'extrémité. Van Diemen. — Ma collection. 5. L. FULViPis , c?. — Long. 13 mill. Antennis fuscis, segmenta primo fulvido ; pàlpis fuscis; facie cinereâ ; mystace barbâque pallide cinereis ; thorace obscure fulvo, et, retrorsum, utriîique, vitiâ abbreviatâ indeterminatâ fuscâ, pleuris cinereis ; halteribus iesiaceis clavâ fuscâ ; abdoniine iestaceo fulvo, basi, segmentorwn, macula latâ subquadratâ et apice, castaneis ; pedibus obscure fulvis ; alis, abdo- mine brevioribus, pallide testaceis, venâ costali infuscatâ. Antennes brunes, premier segment d'un fauve obscur; palpes bruns; moustache, barbe, rares et courtes, d'un gris blanchâtre; face d'un gris obscur; thorax châtain, en arrière avec deux larges et courtes bandes diffuses, brunes, flancs gris ; balanciers testacés, massue brune ; abdomen d'un fauve testacé, premier segment, une large macule presque carrée sur l'arceau dorsal des suivants, et l'extrémité, bruns; ailes d'un testacé très-pâle, les nervures costales et sous-coslales brunes ; pieds d'un testacé fauve, genoux, articulations des tarses, épines, bruns. Les ailes sont d'un tiers plus courtes que l'abdomen. Ternate. — Ma collection. Nota. Pour Verrata de ce mémoire (Pars prima), voir le Bulletin de 1879, n" 2, p. 21. ÉTUDE SUR LA Classification des DYTISCID^ Par M, le D' Maurice RÉGIMBART. (Séancs du 11 Septembre 1878.) La famille des Dytiscidœ est certainement une de celles où rétablisse- ment des genres est le plus difficile ; aussi ne faut-il pas s'étonner de voir telle ou telle espèce mise tantôt dans un genre, tantôt dans un autre par les différents auteurs. Cela tient en grande partie Ji ce que l'on s'est beaucoup trop basé sur les différences sexuelles et particulièrement sur la conformation des tarses chez les mâles. Ces caractères sont certaine- ment fort bons, et il est rare qu'ils ne soient pas accompagnés d'autres car;iclères dans la structure des pièces du sternum , caractères qui viennent corroborer les premiers et séparer les genres d'une façon encore plus nette; mais ces différences sexuelles ne peuvent être assurément que des moyens complémentaires de classification ; car, à supposer que dans certains cas il n'y ait qu'elles pour caractériser un genre, il serait impos- sible d'assigner une place à telle ou telle espèce nouvelle, si Ton n'avait à sa disposition que le sexe opposé à celui qui porte les caractères. Com- ment, par exemple, si l'on admet comme caractère principal du genre Agabus Leach, la dilatation des antennes chez le mâle, reconnaître à quel genre appartiendra une espèce innommée dont on n'a sous les yeux que la femelle ? Comment distinguer sûrement un Gymatopierus d'un Colym- betes, comme le fait Crotch, si l'on n'a pas h sa disposition le mâle de chaque espèce, puisque la seule différence entre les deux genres consiste dans la conformation des tarses antérieurs de ce sexe ? D'un autre côté, il y a des genres où ces caractères sexuels ne peuvent presque plus servir, à moins alors de créer un genre pour chacune de plusieurs Û/l8 MAD2UCE RÉGIMBART. espèces qui ne diffèrent que par la dilatation plus ou moins grande des tarses ou le nombre et la dimension des cupules qui les garnissent en dessous : c'est le cas pour les Graphoderes du groupe du cinereus, dont presque toutes les espèces ont une conformation spéciale des tarses intermédiaires. Si, au contraire, comme on l'a fait depuis plusieurs années , on recherche la structure anatomique externe des différents organes, et par- ticulièrement des pièces du dessous du corps, on arrive à trouver des caractères constants et fort importants qui permettent de réunir des groupes naturels et d'y distinguer des genres dont toutes les espèces pré- sentent entre elles une grande affinité. Tout d'abord, je crois utile de passer rapidement en revue les pièces du méso- et du mélasternum, qui sont les organes les plus importants dour la classification. La figure 1 (pi. 10) montre le dessous du corps d'un Dytiscus marginalis où ces pièces sont faciles à étudier. Le mésoslernum est constitué par les pièces a, b, et par la partie médiane située entre elles ; a est Tépisterne et b l'épimère ; ces pièces varient assez peu ; l'épi- raère est large chez les Dytiscinas et Hydroporinœ, et linéaire chez les Noterùiœ. — Le métaslernum nous donne des paractères bien meilleurs, car la forme de ses diiïérentes pièces varie beaucoup plus, suivant les genres. Le sommet du métaslernum, situé entre les hanches intermé- diaires mobiles et sphériques, est soudé au mésosternum et s'articule » avec la saillie du prosternum qui vient habituellement se loger dans une incisure. Cette incisure, suivant la dimension et la forme de la sailUe proslernale, est profonde et étroite, ou bien large et obsolète, ou même tout à fait nulle, comme chez les lialipli7iœ, où le mésosternum et le métaslernum s'articulent par une saillie large et tronquée. De chaque côté le mésosternum s'avance vers les épipleures ou bords réfléchis des élytres par une portion rétrécie que l'on appelle aile métasternale (c) et qui présente une forme presque rigoureusement constante dans chaque genre. Au-dessus et en dehors de cette aile se trouve une portion trian- gulaire bordée en haut par l'épimère mésothoracique, en dehors par l'épipleure de l'élytre et en bas par l'aile métasternale, c'est l'épisterne mélathoracique {cl). La pièce c est une sorte de bourrelet plus ou moins linéaire qui fait partie de l'épisterne mélathoracique. Enfin, chez le genre Eretes Casl. (fig. 6), il y a une pièce triangulaire bordée en dedans par l'épisterne, en dehors par l'épipleure et en arrière par la hanche, c'est Classification des Dytiscidœ. Ul\9 répimèrc métathoracique, visible seulenienl dans ce genre et caché par réiylre chez les autres. Le mtHaslernum se termine en arrière par une partie cunéiforme plus ou moins avancée, excepté chez les Hy'jrobiinœ, où il est tronqué (fig. Zi). Au-dessous du mélastrrnum el de chaque côté se trouve la hanche posiérieure, large pièce fixe dont le bord postérieur a toujours la même forme, tandis que le bord antérieur, très-variable, détermine la forme de l'aile méJasternale. Chez les Ualiplmœ la hanche est étroite, comme on le voit par transparence dans la figure 2, mais elle est munie d'une énorme plaque lamelleuse qui recouvre les premiers serments abdomi- naux et près des deux tiers du fémur. La hanche présente à sa termi- naison interne un prolongement (apophyse coxale) dont la forme est assez variable et sur lequel s'articule le féniui' ; le bord antérieur de la hanche est soudé au métasternum ; le bord postérieur est simplement contigu, sans soudure à l'abdomen. C'est sur ces caractères de structure communs aux deux sexes qu'est basée la classification que je propose. A, Hanches postérieures recouvrant les premiers seg- ments abdominaux ; antennes de dix articles HaliplinjE. Aa. Hanches postérieures ne recouvrant pas les seg- ments abdominaux ; antennes de onze articles. B. Tête allongée, non enchâssée dans le pronotum, dont le bord antérieur est cilié IhonoBiiiV/E. Bb. Tète courte, enchâssée dans le pronotum, dont le bord antérieur n'est pas cilié. C. Épiraères mésothoraciques triangulaires; épi- sternes métalhoraciques atteignant par leur angle interne les hanches intermédiaires ; saillies coxales postérieures petites, non la- melleuses, plus ou moins dilatées au sommet. D. Cinq articles bien visibles à tous les tarses. . Dytiscinjj. Dd. Quatre articles visibles aux tarses anté- rieurs cl intermédiaires Hydroporin.'E. (1878) 1" partie, 29. àbO Madrice Hégimbart. Ce. Épiuières mésollioraciques linéaires; épister- nes mélalhoraciques n'atteignant pas par leur angle interne les hanches intermé- diaires ; saillies coxales postérieures larges, lamelleuses, triangulaires NoterinjE. Ilaliplinaî. \ A. Pronolum presque carré, avec une impression linéaire sublatérale ; pas de slrie sulurale. . , . Brychius Thoms. Au. Pronolum rétréci en avant, B: Pas de strie suturale ; intervalles des élytres ponctués Halipiiis Lalr. Bb. Une strie suturale ; intervalles des élytres non ponctués Pcltodytes, n. g. {Gnemidotus % Er.) iiygrobiiHJie. Seul genre Ilygrubia Lalr. Blytissciuae. A. Épimères mélalhoraciques visibles, triangulaires. tVe/es Casteln. {Eunectes || Er.). A a. Épimères métatUoraciques invisibles. B. Écusson invisible Laccophilus Leach. B b. Écusson visible. C. l'ronotum non rebordé. Classification des Dytiscidœ. /l51 D. Ailes métasternales n'atteignant pas par leur sommet les épipleures de l'élytre. E. Tibias postérieurs à peine une fois et demie aussi longs que larges. F. Ongles des tarses postérieurs plus ou moins soudés en un seul et fixes Cybisier Curtis. Ff. Ongles des tarses postérieurs libres, l'externe plus petit et mobile Homœodytes, n. g. Ee. Tibias postérieurs au moins deux fois aussi longs que larges. G. Ailes métasternales linéaires ou très-étroites. H. Ailes métasternales linéaires, dilatées en spatule au sommet ; éperons tibiaux posté- rieurs à sommet bifide, nullement pointu. /. Hanches postérieures densément et forte- ment ponctuées Acilius Leach. H. Hanches postérieures lisses ou à peine poin- *^''^^s Graphoderes Ths. II h. Ailes métasternales linéaires ou très-élroi- tes, nullement ou à peine diialécs au sommet ; éperons tibiaux postérieurs à sommet simple et pointu Hydaticus Leacli. Gg, Ailes métasternales plus larges, triangulai- res. J. Ongles postérieurs égaux ; suture de l'épis- tome bien visible Dytiscus Linné. Jj. Ongles postérieurs inégaux ; sulure de l'épistome indiquée seulement de chaque côté. K. Élytres couvertes de fines stries trans- ^^'■sa'es ColyynbcUs Clairs. Kk. Élytres non striées transversalement, diversement sculptées Mdademu casi. /452 Maorice Rcigiubart. Di/. Ailes raétasternales atteignant les épipleures par leur sommet Agabetes Crotch. Ce. Pronotum lebordé. L. Saillies coxales postérieures non dilatées au sommet, non arrondies, tronquées oblique- ment en dedans. M. Bords externes des apophyses coxales non parallèles, légèrement divergents ; les quatre tarses antérieurs S avec trois ar- ticles dilatés ; taille au-dessus de la moyenne ; ailes raétasternales très-étroi- tes ; épipleures assez larges après le mi- lieu de Télytre Hydcrodes Hope. M»«. Bords externes des apophyses coxales pa- rallèles, nullement divergents; les qua- tre tarses antérieurs c? avec deux ar- ticles dilatés ; taille au-dessous de la moyenne ; ailes métaslernales larges, triangulaires ; épipleures fort étroits après le milieu de Télytre Agabinus Crotch. LU Saillies coxales postérieures dilatées en spa- tule, arrondies, très-divergentes. N. Cuisses postéi'ieures simples ou ayant quelquefois des pores sétigères sur le milieu, mais jamais à l'angle apical. 0. Ongles postérieurs inégaux Rhantus LACord. 0. Ongles postérieurs égaux. />. i'alpes échancrés; les quatre premiers articles des tarses postérieurs offrant une saillie externe à leur sommet ; sommet du métasternum creusé en avant d'une incisure entre les hanches intermédiaires; bord postérieur du pro- notum convexe en arrière Coptotomus Say. Classification des Dytiscidu: U^'i Pp. Palpes et tarses postérieurs simples; sommet du mélaslernum non incisé; bord posté- rieur du pronotum droit. Q. Élytres marquées de sillons longitudinaux dans les deux sexes Copclatus Er. 0.7. Élytres unies ou marquées de slrioles ponc- tifornies dans les deux sexes Lioptents Stepli, Nn. Cuisses postérieures munies à Tangle apical d'une petite série de pores portant des soies raides et épineuses. 7î. Ongles postérieurs inégaux. S. Saillie prosternale sillonnée an milieu Matus Aube. S s. Saillie prosternale non sillonnée, convexe, llybiiis Er. Tîr. Ongles postérieurs égaux. T. Premier article dos tarses postérieurs beau- coup plus long que les deux suivants réunis ; antennes d' dilatées en massue au sommet Agabus I.eacli. Tt. Premier article des tarses postérieurs plus court ou tout au plus aussi long que les deux suivants réunis ; antennes d" et ? simples. V. Ailes métasternales linéaires ou très- étroites ; bord antérieur des hanches postérieures étroitement et presque an- guleusement curviligne au milieu. V. Épipleures se rétrécissant un peu au milieu de Télytre et restant bien vi- sibles jusqu'à la base du dornier seg- ment abdominal ; angles postérieurs du prolborax aigus et saillants. dbli Madrice RÉGIMBART. X. Épipleures encore larges après le milieu de Pélylre; corps un peu convexe; pronotum iiu plus trois fois aussi large que long ; han- ches intermédiaires notablement écartées . . Platambiis Thoms. Xœ. Épipleures très-étroits après le milieu de l'élytre ; corps très-déprimé ; pronotum très-court, envii-on quatre fois aussi large que long, avec la base légèrement avancée au milieu de Técusson Platynectes, n. g. Vv. Épipleures brusquement rétrécis au milieu de l'élylre qu'ils ne dépassent guère; angles postérieurs du prothorax non aigus, nulle- ment saillants Eriglenus Thoms. Un. Ailes métasternales plus larges, triangulaires ; bord antérieur des hanches postérieures lar- gement et non anguleusement curviligne ; épipleures se terminant toujours brusquement vers le milieu de l'élytre. Z. Pronotum rétréci en avant Gaurodytes Thom. Zz. Pronotum rétréci en arrière; pattes longues et étroites ; dernier article des tarses beau- coup plus grand que le précédent. ...... Aniso7nera BruUé. Hydtroporina;. A. Écusson visible Celina Aube. A a. Écusson invisible. B. Épistorae non rebordé. C. Épipleures des élytres simples, sans fossettes à la base. D. Articles des quatre tarses antérieurs très- allongés Vatellus Aube. Classification des Dytiscidse. Û55 D(l. Articles des quatre tarses antérieurs conris ou médiocrement allongés Hydroporus Clair. Cr. tpipleiires munis ;i la base d'une fossette terminée en arrière par un pli Gœlambus "Wioras, Bb. Épistome rebordé ; épipleures avec une fos- sette à la base. E. Prosternum terminé par une saillie plus ou moins aiguë et convexe; saillies coxales postérieures étroites, dilatées au sommet et divergentes. F. Ongles postérieurs égaux Hygrotus Tlioms. Ff. Ongles postérieurs inégaux Hyplvjdrus Illig. Ee. Prosternura terminé par une saillie apla- tie, large, plus ou moins tronquée ; saillies coxales postérieures non dila- tées, à peine divergentes, avec une échancrure au bord postérieur Hydrovatns Mots. IVoterinup. A. Saillie prosternale convexe ou plate. />. Saillie prosternale arrondie en arrière ; dernier article des palpes labiaux dilaté, écbancré latéralement ; antennes d" dilatées au milieu . Notcnis Clairv. Bl>. Saillie prosternale dilatée en arrière et tron- quée carrément ; antennes c? simples. C. Palpes maxillaires simples ; dernier article des palpes labiaux sécuriforme; corps assez allongé Hydrocanthus Say. Ce. Dernier article : des palpes maxillaires, bi- fide, des palpes labiaux, sécuriforme ; corps court Stiphis Aube. A II. Si Ilie prosternale concave Colpiux Lee. 456 Maurice Rkgimbart. Pour justifier cette classification, je vais donner quelques détails sur les genres et les noms qui y sont adoptés. Tout d'aboi'd il me paraît nécessaire d'admettre les cinq tribus des Haliplinœ , Hyffrobmiœ , Dytiscinœ , Hydroporinœ et Noterinœ , qui diffèrent entre elles par des caractères très-tranchés et faciles à recon- naître. Les Haliplinœ (fig. 2) ont un faciès tout particulier : les antennes de dix articles, l'énorme prolongement lamelleux des hanches postérieures qui sont étroites, la natation qui se fait par un mouvement alternatif et non simultané des pattes de la même paire, sont autant de caractères qui pourraient très-bien faire ériger cette tribu en famille. Les Hygroblinœ (fig. k) font en quelque sorte le passage des Haliplinse aux autres : ils ont un peu le faciès des premiers, la même manière de faire mouvoir les pattes pendant la natation ; mais il y a onze articles aux antennes, les hanches, moins étroites, n'ont pas de prolongement lamel- leux; d'un autre côté, ils diffèrent des tribus suivantes parla tète allongée et libre, par le bord antérieur du pronotum qui est cilié, et par le mode de natation ; enfin ils se font remarquer par un appareil stridulatoire très- compliqué et commun aux deux sexes, consistant en une ligne rugueuse juxta-suturale située à l'extrémité de l'élytre et en une sorte de caisse de renforcement formée de replis de l'élytre près du bord externe ; le bruit est produit par le frottement du dernier segment ventral sur la ligne rugueuse dont je viens de parler. Les genres de la tribu des Dytiscinœ, de beaucoup les plus nombreux, présentent à peu près tous le même faciès et varient assez peu de forme; cependant on pourrait les subdiviser en quatre sous-tribus : la première (Erctes) se distingue aux épimères métalhoraciques bien visibles; la seconde [Lnccoplnlus), à l'absence d'écusson ; la troisième {Cybister, Ho- mœodytcs, Dyiiscus, Acilius, Graphodcres, Hydaticus, Colymbctes, Mela- dema, Agabetes), au pronotum non rebordé; et la quatrième (comprenant les autres genres), au contraire, au rebord latéral du pronotum qui est très-apparent. Mais ces caractères ne suffisent réellement pas pour élever ces subdivisions au rang de tribus. La structure spéciale des tarses antérieurs et intermédiaires, composés de quatre articles apparents, dont les trois premiers sont dilatés et munis Classification des DytiscùLr. 'i57 (le brosses soyeuses dans les deux sexes, distingue à première vue les Uydroporinae qui, du reste, ont beaucoup de rapport avec les Dytiscinœ. Ici encore on pourrait créer deux subdivisions, dont la seconde compren- drait les Ili/drovalits (fig. 27), insectes d'un faciès spécial, se rapprochant assez des Noterinx par la conformation de la saillie prosternale. Enfin les ?iotcrinœ, par la structure particulière des pièces du ster- num, se séparent très-naturellement des tribus précédentes. Passons aux genres : Les Bnjchius Thoms. (fig. 2) ne diffèrent guère des vrais Ualiphis que par la forme allongée et par le corselet qui est presque carré au lieu d'être conique ; ce genre est peu nombreux ; je citerai comme espèces d'Europe les B. clevatus Panz. et B. glohratus Villa, et d'Amérique boréale le B. llorni Crotch. Le nom de Cnemidolus ne doit pas subsister, parce qu'il a été créé par Illiger pour des insectes du genre ïinliplus Latr. C'est à tort qu'Erichson (Oen. Dyt.) cite Illiger, car celui-ci n'a mentionné aucune des espèces qu'il comprend dans ses Cnemidolus; les noms Cnrmidolns Illig. et Hali- plns Latr. étant synonymes, je propose pour les Cnemidolus % Er. le nom de Prllodytes qui se trouve ainsi caractérisé : Faciès des IJcdiplus, mais corps généralemeqt plus court, moins régulier, plus fortement ponc- tué; élytres mimies d'une strie suturale, inlervalles non ponctués; plaques lamelleuses des hanches ayant généralement l'angle postérieur interne aigu. Les espèces connues habitent l'hémisphère boréal, Europ"% Japon et Amérique septentrionale. Le nom d'Ereies Cast. doit être préféré à Eiinecles Er., déjà occupé. Ce genre, qui se trouve répandu sur tout le globe, sauf dans le centre et le nord de l'Europe, ne paraît composé que d'une seule espèce (E. 5//(> ticus L.), très- variable suivant les localités et aussi dans la môme localité. Toutes les variétés que l'on a séparées comme espèces présentent entre elles à peu près tous les passages, les unes différant par la taille, d'autres l)ar la forme du corselet, d'autres enfin par la coloration; l'fî. australis Fabr., d'Australie, est beaucoup plus constant que les autres, quoique on trouve en Australie même des individus à peu de chose près identiques à ceux des autres parties du monde. Outre la position très-;ipparente des (•pimères métathoraciques sur les côiés du mélaslcrnum (fig. 6), les Erdes se font remarquer par une sorte de bourrelet saillant qui borde la marge externe des hanches postérieures et du premier segment abdominal, et par le peu de consistance de leurs tissus, comparativement aux autres Dytiscidie. Ù58 Maurice Régimbart. Les Laccophilus (fig. 7 et 8) sont certainement un des genres les plus naturels et les plus remarquables. Crotch les place à côlé des Cybister, et, selon moi, il a raison : la brièveté des tibias et l'appareil stridulatoire des mâles, que l'on retrouve chez certains Cijbister, justifient ce rappro- cheraenl. L'appareil stridulatoire mâle consiste en une surface légèrement courbe, située sur la hanche postérieure, en avant et en dehors des apo- physes coxales, et marquée de stries serrées, parallèles, qui correspondent à des stries analogues occupant la face supérieure de la caisse h sa base. Les épines libiales postérieures sont bifides , et les quatre premiers articles des tarses postérieurs présentent un prolongement externe obtu- sément arrondi. Les Laccophilus ont la propriété d'exécuter avec les pattes postérieures des sauls assez étendus, lorsqu'ils sont hors de l'eau; le L. hyalinus De Géer notamment franchit ainsi dix à quinze centi- mètres. Le nom de Cybister Curtis, quoique plus récent, doit être adopté de préférence à Trogus Leach, employé précédemment par Panzer pour un genre d'Hyménoptères. Ces insectes, répandus dans le monde entier, sont assurément les plus robustes et les mieux conformés pour la natation ; les pâlies postérieures énormes, aplaties, longuement ciliées et placées très en arrière, le corps déprimé et taillé en biseau sur les bords, dis- tinguent ce genre. L'épine tibiale supérieure est large, aplatie et fort aiguë, l'autre est très-mince, canaliculée, souvent mousse et quelquefois bifide (G. Llurminieri Cast. [fig. 9], costnlis Fabr., etc.); les ongles des tarses postérieurs, ordinairement soudés et confondus en un seul (G. r,oc- scli, fig. 10), restent distincts, quoique juxtaposés et immobiles, chez plusieurs espèces américaines (G. Lhcrminicri Cast. [fig. 9], costalis Fab. , glaucus Brullé, etc.). Quelques espèces d'Amérique (G. e.rpUmatus Lee, t'ilipiicus Lee, fimbriolatus Say) présentent chez le mâle un appareil stri- dulatoire analogue à celui des Laccophilus, mais formé de sillons peu nombreux séparés par des crêtes saillantes; de môme que chez les Lacco- philus, la stridulation produite est destinée à exciter la femelle pendant l'accouplement. Je crée le genre Uomœoclyics pour le G. sculellaris Germ., d'Australie (fig. 11), qui diffère essenlieliement des vrais Cybister par les ongles pos- térieurs, qui sont libres, et dont l'externe, plus petit, est mobile. Les trois genres suivants : Acilius, Graphoderes et Hydaiicns, sont fort difficiles à séparer, quoique cependant il existe des différences notables. Les deux premiers se distinguent aux épines tibiales postérieures qui sont Classification des Dytiscid.r. Z|59 bifides : ce caractère, Irès-net chez les individus jeunes, devient diflicile h voir chez les exemplaires ûgés, à cause de l'usure ; dans ce cas l'extré- raité de ces éperons est comme tronquée et même presque toujours éclian- crée, mais jamais arrondie ou aiguë; du reste, si Tune des épines laissait du doute, les autres viendraient, par un examen allentif, le dissiper; en outre les ailes mélaslernales sont toujours linéaires et dilatées en spatule au sommet. Les Acilius ne dilTèrent réellement des Grapkodrrcs que par la forte ponctuation qui couvre les hanches postérieures et même presque tout le dessous et le dessus du corps ; les tarses intermédiaires des mâles sont toujours simples ; les élytres des femelles, habituellement sillonnées, sont unies chez l'A. Duvcrgeri Gobert. — Les Graplwdcrcs composent un genre très-nombreux, autrefois divisé eu plusieurs genres : 1° les Thcv- mo«fc/('s Eschsch., assez semblables aux Acilius, avec les tarses inter- médiaires simples chez les mâles et les élytres marquées, au moins dans le premier tiers, de strioles ponctiforraes chez les femelles; 2° les Grapho- deres Eschsch., avec les larses intermédiaires c? dilatés et munis de deux rangées de cupules; 3° un groupe formé d'espèces larges (G. Drjeani Aube, fasciatus Fab., etc.), qu'Aube plaçait dans les Htjdaticus vrais et qui ont les tarses intermédiaires c? dilatés, avec quatre rangées plus ou moins distinctes de cupules. Ces subdivisions ne peuvent rester à cause de nom- breuses exceptions; ainsi, pour n'en ciler que quelques-unes : le G. auf^- trincus Sturm., qui n'est pas un Tkcrmonccies , a cependant les tarses intermédiaires d* simples ; \ç, G. piciventris Thom?,., qu'Aube lui-même aurait certainement placé à côté du cinereus Lin., a quatre rangées de cupules aux tarses intermédiaires c?, etc. — Les Uydalicus Leacb ont les épines libiales simples et aiguës, et l'usure ne fait que les rendre mousses et un peu arrondies de la pointe, sans jamais les faire paraître tronquées comme chez les précédents ; les ailes métasternales , très- étroites , ne spnt généralement pas dilatées au sommet , ou le sont fort peu, comme dans quelques espèces du groupe des //. Adamsi Clark ei viitatiis Fab., dont les tarses intermédires c? n'ont guère que deux rangées de cupules, tandis que chez les autres ils en ont quatre plus ou moins distinctes. Enfin, comme faciès général, les Acilius et Grapltodcrcx rappellent les Cybistn-, tandis que les llydaticiis, par leur forme moins dilatée et leurs pattes antérieures ordinairement plus robustes, ramènent peu à peu aux Dytiscus. Les deux ongles postérieurs égaux et la suture de l'épistome entière- ment visible caractérisent nettement le genre Dytiscus. Thomson les a AtJO MAUr.îGE HÉGIMBART. divisés en deux sous-genres : les Dytiscus vrais, ne comprenant que le D. latissimus Lin., reconnaissahles au labre entier à bord antérieur con- vexe, et les Macrodytes, comprenant les autres espèces qui ont le labre échancré. Les Cymatopterus Crolch, ne différant des Colymbetes Clairv. que par le dessous des tarses (^ spongieux sans cupules, doivent être réunis à ces derniers. Ce genre est remarquable par les stries transversales anasto- mosées qui couvrent les élylres. Le nom de Mcladcma Cast, (fig. 13) doit être préféré au nom de 6'cm- lopirrus Esclisch., qui n'a jamais été décrit. Voici les caractères que donne Crolch pour son genre Agabetes, dont l'espèce unique est VA. acaductus Harris {rugulosus Aube) : Tête déprimée; thorax très-court, à côtés non rebordés; ailes métasler- nales linéaires, anguleuses ; fémurs postérieurs non ciliés au sommet; éperons tibiaux égaux ; dernier article des tarses plus court que le précé- dent; ongles petits, inégaux; épisternes raétathoraciqucs n'atteignant pas les hanches. A côté de ce genre vient se placer VAgabus? Gaudichaiidi Cast., du Chili, dont le corselet n'est pas rebordé et qui diffère du précédent par les fémurs postérieurs munis de pores sétigères à l'angle apical, le der- nier article des tarses aussi long que le précédent et les ongles égaux. iN'aynnt à ma disposition qu'un exemplaire femelle, et ignorant s'il existe d'autres espèces à corselet non rebordé et présentant les mêmes caractères, je me contenterai de celte simple mention. Le genre Hydcrodes Hope est établi sur une espèce remarquable d'Australie, qui a le faciès d'un énorme Platambus. Les deux tarses anté- rieurs ont les trois premiers articles très- largement dilatés et garnis de cupules; la femelle est dimoiphe, tanlôt lisse comme le mâle, tantôt cou- verte d'aspérités rugueuses et très-marquées, comme VHydatîcm ? vcr- rucifer Sahlb. Le genre Agabinus Crolch est fonde sur une espèce, A. glabrclhis Motsch. {moridus Lee), non moins remarquable, mais de petite taille, qui diffère de la précédente par les apophyses coxales absolument paral- lèles, les ailes mélasternales larges, les épipleures très-étroils après le milieu de l'élytre, comme chez les Platynecies, et les tarses antérieurs c? qui n'ont que deux articles dilatés. Cliissificdtion des Dijliscidw. IxQi Dans (;es deux geuics les angles postérieurs sont égaux et les fémurs postérieurs sont dépourvus à Tangle apical de la série des pores sétigères qui caractérisent les liybius, Agabus, etc. Les Rliantus Lac, qui étaient autrefois rangés dans les Golymbetes, en diiïèrent essentiellement par le corselet rebordé. Le genre Coptoiomus (fig. 17) a quelque analogie avec les LaccopliUns, par le faciès général, par la disposition des taclies élylrales, par les pro- longements externes aux quatre premiers articles des tarses postérieurs ; les palpes sont échancrés et le sommet du mésoslernum normalement incisé. Les Copelatns et Lioptcrus ont entre eux la plus grande analogie, et la seule différence qui existe est que les premiers ont les élylres marquées de fins sillons longitudinaux plus ou moins nombreux et souvent abrégés, tandis que les seconds ont les élylres unies, L. ruficolUs Sctialler {agilis Fab.), Victoriœ Clark, simpkx Clark, etc., ou marquées dans les deux sexes de strioles ponctiformes couvrant une partie plus ou moins grande du corselet et des élytres, L. acuductus Clark, australis Clark, etc. Clark a du reste décrit ces deux derniers comme Copelatns. Je ne connais pas les espèces américaines décrites dans Aube sous les noms d'Affabus Leprieurl Aube et rufipcs Brullé, mais je suis porté à croire qu'ils foût partie du genre Liopterus. Le Matus bicarinatus Say, seule espèce connue , est surtout lemar- quable par le sillon qui divise en deux la carène prosternale. Les Ihjbius ont un faciès particulier : leur corps fortement convexe, épais, plus ou moins atténué aux extrémités, ce qui fait paraître certaines espèces presque rhomboïdales, la couleur sombre, noire ou bronzée, dis- tinguent ce genre. Chez les mâles, les articles du tarse postérieur sont marginés extérieurement, ce qui n'existe pas chez l'L fenestratus Fabr. ; celte espèce diffère en outre par la forme des ailes métasternales, qui sont linéaires, tandis qu'elles sont plus ou moins triangulaires chez les autres; 1'/. apicalis Sharp, du Japon, a cette même conformation des ailes méta- sternales, mais n'ayant à ma disposition qu'une femelle, je ne sais si le mâle possède le même caractère des tarses postérieurs non marginés. C'est un groupe très-intéressant qui pourrait fort bien être érigé en genre. Je ne mentionne pas le genre Ilybiosunia Crolch, qui nie iiarait être Zj62 Maurice Uégimbart. identique aux Eriglcnus Tlioms., ainsi que \e pense Crotch lui-même; il ne donne guère, comme caractères, que les ongles postérieurs égaux, les taches des élytres et la forme du corps comme chez les Ilybius : les Eri- 'fflenus vittiger Gyll. et unguicuLaris Thoms., du nord de l'Europe, sont absolument dans ces conditions. On distingue facilement les vrais Agabus Leach au premier article des tarses postérieurs aussi long que les trois suivants réunis, difforme et arqué, et aux antennes en massue chez le mâle. On n'en connaît encore que deux espèces : A. serricomis Payk., d'Europe boréale, et A. clavatus Lee. , d'Amérique boréale. Les Platambus (flg. 19) sont caractérisés par la largeur des épipleures qui, au lieu de se terminer brusquement un peu après le milieu de l'élytre, se rétrécissent peu à peu à ce point et conservent ensuite une certaine largeur jusqu'au niveau du dernier segment abdominal ; le pro- notum a les angles postérieurs aigus et un peu avancés en arrière sur les épaules ; il est au plus trois fois aussi large que long et quatre fois plus court que les élytres ; la saillie prosternale est large, ovale, pointue ; la dislance assez grande qui sépare les deux hanches intermédiaires fait que le sommet du mélaslernum est plus large que dans les genres voisins. Je citerai comme exemples les P. maculatiis Lin. et ■puLchellus Heer (celui-ci étant vraiment une espèce), d'Europe, Graëllsi Ilarold (glacMis Graëlls), d'Espagne, sinuatus Aube, d'Arménie, et pictipennis Sharp, du Japon. Le faciès tout spécial d'un groupe nombreux d'espèces d'Amérique, d'Australie et de Nouvelle-Zélande, m'a conduit à en faire un genre que j'appellerai Platyiudes, et qui, comparativement aux Platambus, est ainsi caractérisé : Corps tris-déprimé et aplati ; ailes métasternales également linéaires ,* hanches postérieures a bord (intérieur encore plus fortement curviligne ; sommet du mésosternum, saillie prosternale et base des apophyses coocales moins larges; pronotum très-court, environ quatre fois aussi large e/ue long et près de cinq fois plus court que les élytres, ayant aussi les angles postérieurs aigus et saillants, la base convexe en arrière et un peu avancée sur la région scuteliaire ; épipleures beaucoup inoins larges, mais bien évidents jusqu'au dernier segment abdomincd ; cuisses postérieures égale- ment munies d'une petite série de pores sétigères à l'angle apical. Je citerai comme exemples les P. 10-notatus Aube, submaculatus Cast., Classifkalion i(ts Dytiscldir. 't6o de l'Amérique du Sud; spiloplcrus Gcrni., Tasmuniw Glark, UakcwetU Clark, d'Austialie. Les Eriglcnus ne diflèrent des Gimvodijtcs que par les ailes métasler- nales élroites el par le bord antérieur des lianclies qui est lorlenienl cur- viligne. Les cinq espèces connues d'Europe sonl : E. vittigev Gyll., unguicularis Tlioms., abbrevialus Fab., femoralis Payk. et Eversmanni Bail. Il est probable qu'il en existe aussi dans l'Amérique du Nord et que l'on doit y rapporter, au moins en partie, les Uybiosoma Crotcli. Les Gaurodijlis (fig. 120) constituent un des genres de Dytiscidœ les plus nombreux et sont surtout répandus en Europe et dans l'Amérique du Nord. Ils varient de taille, de coloration, mais ne présentent nulle part de caractères constants qui puissent les faire diviser. Le genre Aca- todcs, créé par Thomson pour VAgabus fuscipcimis Payk, doit rester dans ce genre, n'étant guère caractérisé que par le premier article des tarses postérieurs qui égale presque en longueur les deux suivants réunis. Les G. conspicims Sharp, du Japon, brunncus Fab., d'Europe, etc., sont dans le même cas. Les Anisoviera Brullé, genre d'Amérique, rappellent, par leur forme, les Carabidœ, ce qui, joint à la longueur du dernier article des tarses, pei'met facilement de les distinguer. Le Gaurodijtcs ccpludotes Reiche, de Corse, représente assez bien par sa forme le passage des Gauvodylcs aux Anisoviera. Les Cclina, d'Amérique et d'Australie, sont des llydroponis munis d'un écusson et dont les élytres se. terminent en pointe. Le genre Valellus a été créé par Aube pour une espèce, lavsatus Cast., de Cayenne, dont les articles des tarses sont très-allongés, avec le dernier fort étroit (fig. 21); de plus le chaperon est plus profondément et plus largement échancré, le pronotum est presque carré el fort étroit ; l'autre espèce, du Brésil, est le grandis Buq. Les llydroponis Clairv. composent un des goures les plus nombreux dans les Coléoptères ; leurs formes et leurs dimensions varient beaucoup, ce qui fait qu'il est presque impossible de limiter des gioupes. Un grand nombre de petites espèces se font remarquer par la présence d'une strie de chaque côlé de la base du prolhorax et continuée par une strie ana- logue sur les élytres. Ce caractère, joint à la forme assez constante, justi- fierait au moins l'établissement d'un sous-genre. /lt»4 .Mauiuce Kkgiaibakt. Thomson a créé le genre Cœlambus pour les espèces du groupe picipcs Fab., polonicus Aube el co7iflums Fabr., qui se distinguent par une fos- sette située à la base de Télytre et destinée à loger le genou de la patte antérieure ou de l'intermédiaire. Le genre Uygrolus avait été créé, mais sans définition bien précise, par Stephens pour des espèces à corps ovoïde, court et convexe. C'est Thomson qui en a donné une description exacte en le caractérisant par le rebord du chaperon, la fossette épipleurale (fig. 2Z|) et les ongles posté- rieurs égaux el^iobiles. Ce genre ne se compose pas seulement d'espèces courtes et convexes, telles que H. inœgualts Fab., rcticulatus Fab., SoLiiri K\\hé, decoratiis Gyll., etc., il comprend aussi plusieurs espèces américaines de forme allongée et plus ou moins déprimée, telles que H. undulatus Say, etc. Les Hyphydvus Illig., caractérisés surtout par Lalreille, ont les mêmes caractères que les Hygrotm ; mais les ongles postérieurs sont inégaux et Tinlerne, plus long, est fixe. Les Hydrovatus Molsch. {Oxynoptilus Schaum) forment un genre tout à fait à part ; la saillie proslernale est large, aplatie, presque tronquée et s'articule largement avec le métasternum, comme chez les iSotcrus; les apophyses coxales ressemblent assez à celles des Hygrobia : elles sont peu divergentes, échancrées, à peine dilatées ; chez les mâles de certaines espèces, notamment H. clypealis Sharp (fig. 27), le bord antérieur des hanches est strié comme une lime; l'extrémité du fémur venant facilement atteindre ce bord, il y a tout lieu de penser que c'est un appareil stridu- latoire, comme nous en avons vu chez les Laccophilus el Cybistcr. Le der- nier segment abdominal et les élytres se terminent en pointe plus ou moin aiguë. Les Noterus Clairv., qui habitent l'Europe, le littoral méditerranéen et le Japon, y remplacent les Hydrocanthus , qui se trouvent partout ailleurs. Les Hydrocanthus Say s'en distinguent par la saillie prosternale plus large, plus aplatie, plus parallèle, tronquée à peu près carrément, parais- sant ne faire qu'une seule pièce avec le sommet du mésosternum qui n'est pas incisé ; les saillies coxales postérieures paraissent plus larges, et le dernier article des palpes labiaux, également sécuriforme, est coupé obli- quement, présentant quelquefois un simple indice d'échancrure ; enfin, Classification des Dytiscidse. /f65 les mâles ont les anlennes simples, tandis que chez les Nolrrus elles sont (lilalées an milieu et aiïeclent une forme spéciale suivant chaque espèco. Les Supins Aube ont le dernier article des palpes maxillaires bifide, et leur corps est plus court. Enfin, les Colpius Lee, de forme encore plus courte que les Suphis, ont la saillie prosternole concave ; on n'en connaît qu'une espèce, le C. inflatus Lee, d'Amérique boréale. Je n'ai pas fait mention de plusieurs genres, tels que Anodochilus Ba- bingt. (Trans. EnL Soc, III, I8Z1I, p. 15), Lacconcctus Molscli. (Étud. Ent., 1855, p. 83), Batrachomatus Clark (Journ. of Ent., II, 1863, p. 15), etc., n'ayant jamais vu aucun représentant de ces genres. Si le Pachytfs (Montrouz.) elegans Montrouz., d'Art, ne diffère, comme le dit l'auteur, des Hyphydrus que par le dernier article des palpes à peine plus long que le précédent, tandis qu'il est au moins une fois et demie plus long chez les Hyphydrus, je ne crois pas qu'il y ait là un caractère suffisant pour créer un genre. Je terminerai en adressant à mon ami M. L, Bedel tous mes remercie- ments pour les nombreux renseignements qu'il s'est empressé de me donner, et qui m'ont puissamment aidé dans ce travail. Explication des figures de la planche 10. rig. 1. Dessous du corps du Dytiscus marginalis :