IggSEBaiaiSaitJ U. S. NATIONAL MUSEUM LIBRARY OF Henry Guernsey Hubbard Eugène Amandus Schwarz *Ê* DONATED IN 1902 I 1 *\ U ACCESSION NO.I -4 | r 5T 7àdj/f- -i ANNALES r r SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE par décret du 23 août 1878 Natura maxime mirauda iu minimis. 5e série. — TOME NEUVIÈME. PARIS AU BUREAU DU TRESORIER DE LA SOCIETE M. LUCIEN BTJQUET rue Saint-Placide, 52 (Faub. Saint-Germain). 1879 Article 32 do Règlement. Les opinions émises dans les Annales sont exclusivement propres à leurs auteurs. La Société n'entend aucunf ment en assumer la responsabilité. Pa»iS - TypogTaphie FELIX MALTESTE et O. rue des Deux-Portes-St-Sauveur. 22. l re PARTIE ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Essai sur la tribu des ERODISCIDES ET DESCRIPTIONS DE NOUVELLES ESPÈCES DE CETTE DIVISION DES CURCULIONITES SUIVIS DE QUELQUES REMARQUES SDR LE GENRE O I i <1 O C6 |> Il a 1 11 S . Par M. Adg. CHEVROLAT, Membre honoraire. (Séance du 24 Juillet 1878.) Lacordaire, dans son Gênera des Coléoptères (t. VI, p. 566, 1863), a créé la division des Erodiscides, dont il forme la l\i* tribu de la famille des Curculionides, et il n'y comprend que deux genres : ceux des Ero- discus et Toxeutes Sch. MM. Gemminger et de Harold (Catalogus Coleopterorum , t. VIII, p. 2Zi91, 1871), mentionnent dans le genre Erodiscus sept espèces : six propres à l'Amérique méridionale et une à Java. Ils restituent le nom de Ludovix (créé antérieurement par M. de Caslelnau) au genre Toxeutes de Schônherr (type T. fasciatus Gyl.), plaçant dans ce groupe huit espèces de l'Amérique du Sud, et dont la plupart seront rangées par moi dans d'antres genres. Ces mêmes auteurs ne mettent qu'en synonymie le genre Atenistes Pascoe, que je crois devoir maintenir. Enfin ils n'indiquent pas deux espèces, qui sont particulières à Cayenne : le Curculio disjunctus d'Olivier, que Schônherr range avec les Erodiscus, et le Toxeutes Gronowii Sch., dont je fais le type du nouveau genre llammacerus. 6 A. Chevrolat. Décrivant dans cette note les espèces nouvelles d'Erodiscides que je possède dans ma collection, je crois utile, après avoir caractérisé les quatre genres qui entrent dans cette tribu, de ranger sérialement dans les groupes auxquels elles appartiennent les diverses espèces décrites par les auteurs. § I. ATENISTES Pascoe, Linnean Soc. Journ., vol. X, p. U6h, 1876. Trompe linéaire, fort longue, presque droite, plus longue, que le corps. Antennes longues, minces. Yeux latéraux, arrondis, déprimés, réticulés. Tête convexe. Prothorax oblong, resserré et tubuleux à la base, ponctué sur le tiers antérieur, glabre en arrière, offrant au côté antérieur une saillie allongée. Êcussôn linéaire. Èlylres plus larges que. le protborax, arrondies sur l'épaule, allant en s'atténuant vers le sommet ; l'extrémité de la marge munie d'une longue épine droite; échancrées au sommet de la sutbre, couvertes de longs poils fins et pâles et de séries de points moyens, espacés entre eux. Pattes longues; cuisses subitement renflées au sommet, offrant intérieurement une apparence de mucron ; genoux uni- épineux au côté interne ; tarses longs, droits, frangés de cendré : leur pénultième article bilobé. 1. A. DENTicoLLis Pasc, loc. cit. , p. h, pi. 19, fig. 6. — Brasilia. 2. A. scutellaris Cbevr., sp. nov. — Brasilia. Ëlongatus, angustus, nigro-opacus ; rostro longissimo , lineari, ferc recto, ad basim seriatim punctato ; antennis ferrugineis, filiformibus, dura, elangata, fuse a ; rapilc piceo, inter oculus transversim punctato; protfwrace obtongo, opaco, in dimidio antico sat crebre punctato, sed in po$tioo glabro, laieribus anticis tubcrculum unicum emittmte, postice forliter compresso et rétro coxam anlicam oblique sulcato et punctato ; scutello lincari, albo; elylris pallidc vage pilosis, subparalUiis, in huuu >■<> rotundatis, versus apicetn sensiin allenuaiis, in marginc longe aculis et enuirginatis , dorso opacis, punctis minutis seriatim digestis, laieribus iiitidis ; pedibus Ivngis, piccis, femoribus clavtdis, intus subdenlatis ; (jniienlis spina interna armatis ; tibiis basi curvatis ; tarsis angustis, ongis, cinereis; abdomine in apice piano, longissime bicarinato. — Long. 21 mill., rostri 13 mill.; lai. 2 mill. A D. Parzudaki impetratus. Sur la tribu des Erodiscides, etc. 7 Cet insecte, malgré les caractères importants qu'il présente, n'est peut- être que l'autre sexe de VA. denticollis. 3. A. longirostris Pasc, loc. cit., p. UQli. — Brasilia. lu A. attenuatds Fabr. {Curculio) , Syst. El., t. II, p. 506. — Cayenna, Para, Nov.-Grenada. A. attrnuatus Gyl. (Toxeutes) in Sch., Gen. Cure, t. III, p. 373. 5. A. filirostris Chevr., sp. nov. — Ins. Java. Elongatus, angitslus, ferrugineus ; rostro lincari, longissimo, fere recta ; antennis gracilibus ; capite rotundato, impunctato, sulco longituditudi antico ; protlwra.ee piceo-opaco, glabro, oblongo, antice truncato, in mar- ginc ferrugineo-limbato remote atque fortiter punctaio, ad lalera stilcum obliquum emittente, carinula antica brève, in basi fortiter compressa, transversim sulcato et postea aile costato ; elytris longis, versus apicem sensim attenuatis, in apice marginis longe spinosis, intus emarginatis, in liumero rolundatis, supra longe albo vage pilosis, seriatim minute et taxe punctatis ; pedibus longis ; femoribus clavatis, intus vix denlatis ; genubus intus uni-spinosis ; tibiis basi curvatis; abdomine apice piano. — Long. 10 mill., rostri là mill.; lat. 13/6 mill. A D. de Haan datus. § II. HAMMACERUS Chevr., gen. nov. (^^«t, nœud; mpet?, antenne). Trompe filiforme, droite, plus longue que le corps. Antennes insérées un peu au delà du milieu de la trompe. Scrobe basilaire, droite. Scape mince, renflé au sommet, atteignant l'œil. Funicule grêle, de sept articles allongés, renflés sur chaque extrémité : le deuxième article le plus long. Massue allongée, de trois articles. Tête petite, convexe. Yeux latéraux, -arrondis, aplatis, fortement réticulés. Écusson subcordiforme, moyen, ponctué. Élyires allongées, oblongues, convexes, obtusément arrondies, lisses, couvertes de longs poils droits ou crépus. Pattes longues ; caisses en massue : antérieures . avec une forte épine ou sans épine au sommet interne ; genoux échancrés à leur extrémité ; jambes arquées; taises longs, à premier article des antérieurs très-long et pénultième bilobé. 1. II. Gronowii $ Sch. (Toxeules), Gen. Cnrc, t. III, p. 373. — Cayenna. 8 A. Chevrolat. H. brenllioïdes <$ Buq. (Toxeutes), le Reg. An., Gliérin, p. 146. — Cayenna. La femelle de celte espèce citée par Schônherr avait une longueur de 14 millimètres; celle du rostre était de 11 millimètres, et la largeur de l'insecte était de 3 millimètres 1/2. J'ai vu dans la collection de M. Jekel un mâle qui avait un développement beaucoup plus grand et qui rappelait les espèces du genre Atenistes. 2. H. Esaù Chevr., sp. nov. — Cayenna. Elongatus, nigro-œneus, polilus , pilis longis redis et crispatis rufis, supra dense tectus ; rostro filiformi, recto, tongissïmo; antennis tarsisque ferrugineis ; secundo articulo funiculi duobus sequentibus longitudine, plerumque ad apicem nodulosis ; clava elongata, obovata, fusca ; capite convexo, glabro ; prothorace globuloso, basi tubulato, grosse punctato ; scutello lineari ; elytris oblongis, convexis, in numéro callosis, conjunctim rotundatis, punctato-striatis , ad apicem marginis unisulcalis et bicostatis; pedibus sot longis ; femoribus inarmibus, ad apicem crassis ; geniculis emarginatis ; tibiis curvatis planiusculis ; corpore infra longitudine con- vexo, nigro-nitido ; tarsis elongatis , cinereo-fimbriatis. — Long. 8 1/2 mill., rostri 9 1/2 milL; lat. 2 mill. A D. Leboucher datus. 3. H. argula Er., Wiegm., Arch., t. r, p. 131, 1847. — Peru. § III. LUDOVIX Cast., Hist. Nat., Ins., t. II, p. 342, 1840. Trompe mince, arquée, de la longueur des élytres. Antennes insérées au delà du milieu de la trompe, grêles; scape joignant l'œil; funicule de sept articles, le troisième excessivement long; massue allongée, oblongue. Yeux latéraux, oblongs, fortement réticulés. Protlwrax deux fois aussi long que large, oblong, resserré près du bord antérieur, fortement tubulé à la base. Écusson conique, canaliculé longitudinalement. Élytres étroites, longues, parallèles, convexes, couvertes d'écaillés linéaires, droites, blanches. Pâlies longues; cuisses insensiblement renflées vers le sommet, munies d'un éperon plus prononcé aux postérieures ; jambes droites, antérieures arquées au sommet, terminées par un onglet; tarses un peu moins développés et plus courts que ceux des genres précédents. Sur la tribu des Erodiscidés, etc. 9 1. L. fasciatus Gyl. (Toxeutes) in Sch., Gen. Cur., t. III, p. 373. — Cayenna. Ludovix fasciatus Cash, loc. cit. 2. L. Tantalus Rosenh. {Toxeutes) in Sch., Gen. Cure, t. VII, 2, p. 211. — Brasilia. Ces deux espèces doivent probablement être réunies en une seule. En effet le L. Tantalus de ma collection a été déterminé par Schonherr qui le différencie du L. fasciatus en ce que son prothorax aurait la base cerclée de noir, et cependant je retrouve le même caractère dans l'autre espèce. § IV. ERODISCUS Schonherr, Disp. méth. Cure, p. Z|65, 1827. Trompe ordinairement moins longue que le corps, arquée, assez large à la base, allant en s'amincissant jusqu'au sommet. Antennes insérées au delà du milieu de la trompe; scape n'atteignant pas complètement l'œil; funicule plus ou moins épais ou mince, à deuxième article plus long que les autres. Tête petite, convexe. Yeux grands, fortement réticulés, réunis en dessus. Prothorax globuleux, renflé et arrondi au milieu, fortement comprimé et tubuleux à la base. Écusson petit. Èlytres oblongues, cou- vertes de longs poils, fins, droits et pâles. Pattes moyennement allongées; cuisses en massue, unidentées au sommet interne. 1. E. Picos Gyl. in Sch., loc. cit., t. III, p. 369. — Brasilia. 2. E. Ciconia Gyl. in Sch., loc. cit., t. lit, p. 369. — Brasilia. Je n'ai vu ni cette espèce, ni la précédente. 3. E. ventricosus Chevr., sp. nov. — Para. Elongatus, niger, nitidus, pilis erectis, longis, albidis parce veslitus. Rostro cylindrico, arcuato, a basi ad apicem sensim attenuato, in dimidio anteriori striolcdo ; antennis ferrugineis, opacis, crassis, valde pilosis, secundo articulo vix tertio longiori, conicis ; clava ovata, fusca iriarticu- lata fusca; capite convexo, nitido, glabro ; prothorace globoso, piceo- nitido, glabro, lateribus anticis profunde sulcato, basi late constricto, tubulato ; ehjtris oblongis, convexis, apice obtuse atlenuatis, striis termi- nalibus vix indicatis; corpore infra ventricosa, apice depresso, glabro- nitido seriebus duabus punctorum : prima longitudinali latere in pectore, 10 A. Chevkolat. secunda transversa ad basin abdominis ; pcdibus piceis, elongatis ; femo- ribus clavatis, intus obtuse calcaratis; tibiis arcuatis; tarsis cinereo- fimbriatis. $. — Long. 6 1/2 mill., rostri U mill.; lat. 2 mill. A D. Deyrolle irnpetratus. U. E. analis Pasc, Linnean Soc. Journ., t. X, p. 465, 1870.— Brasilia. Je ne connais pas cette espèce. 5. E. disjunctus Oliv. (Cwculio), Ent., t. V, 83, p. 231, pi. 29, fig. Z|29. — Cayenna. Parvus, brunneus-nitidus. Antennse longœ. Rostrum tenue, cylindricum, rectum, scu longitudine corporis. Cuput rtdundatum. Thorax ovatus, vcdde elevatus, lœvis. Elytra ovata haud striata. Pedes elongati. Femora antica, clavata dente niiniino annata. (Olivier, loc. cit.) Possédant dans ma collection le type même de l'espèce décrite par Olivier, je crois utile d'en donner une description plus détaillée : Elongatus, pîceo-nitidus ; rostro cyUndrico, a basi eut apicem sens/m attenuato, glabro-nîlido ; antennù ferrugineis, minime pilosis, articula secundo longiori; clava ovata, triarticulata, fusca {primo articulo nilido); capite convexo', prothoracc globoso , lœvi, einticc Uderibus transversim ainsi ricto atque punctato, basi attenitaio tubulato ; clytris oblongo-ovedis et pilosis, tenue punctato-striatis ; pedibus ferrugineis, nitidis; femoribus clavatis, anticis dente armât is ; tibiis basi arcuatis. — Long. 4 1/2 mill., rostri 3 mill.; lat. 11/2 mill. G. E. Morio Suffrian, Wieg. Archiv., p. 151, 1871. — Cuba. 7. E. Gryphus Bhn. in Sch., loc. cit., t. VII, 2, p. 209. — Brasilia. 8. E. Motacilla Bhn. in Sch., loc. cit., t. VII, 2, p. 210. — Brasilia. 9. E. Ardea Chevr., sp. nov. — Brasilia. Elongatus, piceus-nitidus ; rostro cyUndrico, tenue arcuato ; axtennis longis, usque eut apicem incrassatis, fuscis, articulis duobus primis funi- culi subœqualibus ; clava elongata, articulis tribus primis inter se œqua- libus ; capite parvo, convexiusculo ; prothorace globoso, postice attenaatv et tubulato, lateribus anticis haud transversim sutcato, sed confluenter punctato ; elytris postice pyriformibus, basi edtemiatis, recte truncatis, Sur la tribu des Erodiscides, etc. 11 numerosc gp.qualiter nique auguste striatis (circiter 20 striis), ad apicem suturœ subobtuse angulatis et flavescentibus ; pedibus ilongaiis, nigro- piceis ; fcmoribus basi pallidis, gracilibus, apice clavatis; tibiis eurvcdis. — Long. 2 1/2 raill., rostiï 1 1/2 mill.; lat. 1 mill. Brasilia meridionalis; Petropoiis, Rio-Janeiro. — A J. Sahlberg datus. 10. E. Antilope Fabr., Syst. El., II, 506; Rosenh. in Sch., VII, 2, 208. — Cayenna. 11. E. ? granatensis Chevr., sp. nov. — Nova-Granada. Etongatus , niger nitidus ; anlennis ferrugineis; clava fuse a ; rosira arcuato, castaneo, apice ferrugineo , punctuledo ; capile parvo ; oculis amplis, contiguis ; prothorace globoso, latiludine média vix longiori, basi auguste tubulato, dorso glabro nitido, Uderibus crebre et granose punc- tato ; elytris basi trancatis, ultra médium ampliato-rotuneiaiis , parce albo longe pilosis, tenuiter striatis, striis duabus marginalibus distincte indicedis, abdomine versus apicem depresso ; pedibus nigro-piceis ; femo- ribus vix dentatis. — Long. 3 mill., rostri 1 1/Zi mill.; lat. 1 mill. Nova-Granada; Honda. — AD. Justin Goudot captus. Cette espèce, remarquable par ses caractères, devra probablement former le type d'un genre nouveau, voisin de celui des Erodiscus. 12. E. grallator Gyl. in Sch. , Gen. Curcul., III, 370. — Java. Avant de terminer ce travail j'ai cru devoir consulter la collection de notre confrère M. Jekel, et elle m'a fourni des renseignements utiles pour la synonymie et pour l'étude des espèces que j'ai mentionnées. Cette collection renferme quelques types nouveaux d' Erodiscus, voisins de l'E. Antilope, et surtout remarquables par la granulation serrée du pro- thoiax ; ces espèces proviennent de l'Inde, de Cayenne et de Saint- Domingue : une dernière, dont la patrie est la Colombie, est caractérisée par sa chevelure longue, dense et très-fournie. 12 A. Chevrolat. — Sur la tribu des Erodiscides, etc. J'ai donné dans les Annales en 1832 (p. 98, pi. 3, fig. 1 à 6) la Mono- graphie des Otidocephalus, genre voisin de celui des Ey-odiscus quoique se rapportant à une autre division ; j'ai complété ce mémoire en 1877 (p. 176, pi. h, fig. 7), et j'ai fait alors connaître neuf nouvelles espèces; enfin, en 1878 (Bull., p. cm), j'ai encore décrit deux autres espèces du même groupe générique. Depuis la publication de ces travaux j'ai reçu de M. le docteur George H. Horn une notice, inconnue jusqu'alors en France et insérée dans les American Pliilosophical Society (septembre 1873), dans laquelle se trouvent décrites ou citées les espèces d'Otidocé- phales propres à l'Amérique septentrionale. Je crois utile de reproduire la liste des espèces indiquées par M. Horn, car elle renferme des obser- vations synonymiques importantes à connaître : 1. Otidocephalus vittatus Schôn.,Gen. Cure, p. Uk9. California. 2. 0. ulkei Schon., loc. cit., p. /j49 Id. 3. 0. myrmex Herbst, Kàf., VII, p. 56, pi. 99, fig. 7. — Say, Cure. N. Am., p. 13, et Lequin, 1, 278. Pensylvania. 0. americanus Chevr., Ann. Soc. ent. Fr., 1832, p. 105, pi. 3. fig. 3. — Gyl. in Schr., 3, p. 366. — Kl., 7, 2, p. 205. U. 0, scrobicollis Blin. in Schr., 7, 2, p. 205 Id. 5. O. Chevrolati Horn., loc. cit., p. 650 États du milieu. 0. myrmecodes Chevr., Ann. Soc. ent. Fr., 1832, p. 443. 6. 0. l*vicollis Horn, loc. cit., p. 451 Georgia. 7. 0. perforatus Horn, loc. cit., p. 451 Maryland. CONTRIBUTION A I.A Faune entomologique des États-Unis de Colombie CATALOGUE ' DES Lycides recueillis par M. Ed. Steinheil (1872-1873) AVEC LES DIAGNOSES DES ESPÈCES NOUVELLES Par M. J. BOURGEOIS. (Séance du 9 Octobre 1878.) AVANT-PROPOS. On sait que l'ancienne vice-royauté de la Nouvelle-Grenade, conquise à empire de Charles-Quint, vers le milieu du seizième siècle, par Quésada et Bélalcazar, forme actuellement, sous le nom d'États-Unis de Colombie, une république fédérative divisée en neuf États : Panama, Cauca, Bolivar, Magdaléna, Santander, Boyaca, Cundinamarca, Antioquia et Tolima. La faune coléoptérologique de ces contrées privilégiées de la nature, que les récolles de Lebas et de Goudot, et, plus récemment, celles de MM. Lindig, Wallis et Landolt, avaient déjà fait connaître partiellement, vient encore de s'enrichir, à la suite d'un voyage entomologique entrepris, dans ces dernières années, par M. Ed. Steinheil, d'un nombre très-considérable d'espèces nouvelles, recueillies surtout dans la zone des terres froides (tierra fria) et la région montagneuse. L'inventaire de ces riches maté- 14 J. Bourgeois. i iaux se poursuit activement. Déjà M. de Harold a publié les Halticides (1), M. Reitter les Cucujides (2) et M. Wagener les Cassidides (3). M. Pulzeys vient de terminer les Carabides (4) et M. Lefèvre prépare les Eumol- pides; enfin M. Steinheil, lui-même, nous a fait connaître le résultat de ses captures dans les Trixagides, les Eucnémides, les Élatériiles (5) et les premières tribus des Chrysomélides (6). Je viens, à mon tour, ajouter quelques pages aux travaux de ces savants auteurs, espérant que mes collègues de la Société entomologique de France voudront bien les accueillir avec indulgence. L'ouvrage le plus important qui ait été publié jusqu'à présent sur l'en- semble des Coléoptères colombiens est dû à M. Kirscb. Il a pour litre : « Beitrage zur Kâferfauna von Bogota » et a paru, de 1865 à 1870, dans le « Berliner entomologiscbe Zeitschrift (7). » Le groupe des Lycides y est représenté par les descriptions de quarante-huit espèces nouvelles, aux- quelles l'auteur a ajouté (loc. cit., 1865, p. 54 et 55) un excellent tableau synoptique des divisions du genre Caloptcron, pris dans son sens le plus large, c'est-à-dire en y faisant rentrer les dénia deNewman (C. sinuatum et excisum) et les Emptcctus d'Erichson (C. lœtum, gratum, ULituvi et (1) Beitrage zur Kenntniss der Fauna von Neu-Granada. Halticinœ, par E. von Harold, in Coleopt. Hefte, XIV, p. 1-44, et XV, p. 1-36. — Ueber- sicht (1er Arten der Galtung Aspicela (Chrysomelidae : Halticinae), par E. von Harold, in Mittheil. des Mûnchener entom. Vereins, 1877, I, p. 17-21. (2) Neue Gattungen und Arten aus der Familie der Cucujidae, beschrie- ben von Edm. Reitter, in Coleopt. Hefte, XV, p. 37-64. (3) Cassididœ, von B. Wagener. I. Die E. Steinheil'schen Sammlungen, in Mittheil. des Mûnchener entom. Vereins, 1877, I, p. 49-58. (4) Descriptions de Carabides nouveaux de la Nouvelle-Grenade, rap- portés par M. E. Steinheil, par J. Pulzeys, in Mittheil. des Mûnchener entom. Vereins, 1878, 1, p. 54-76. (5) Beitrage zur Kenntniss der Fauna von Neu-Granada (Trixagidae, Euc- nemidœ, Elateridœ), von E. Steinheil, in Coleopt. Hefle, XIV, p. 107- 136. (6) Die columbischen Chrysomelinen der Coleopteren-Sammlung von Ed. Steinheil, in Mittheil. des Mûnchener entom. Vereins, 1877,1, p. 31- 48 (avec une pi. color.). (7) Les espèces qui ont fait l'objet de ce travail avaient été récoltées, de 1859 à 1863, par Al. Lindig, de Dresde, non pas seulement autour de Bogota, comme pourrait le faire supposer le titre, mais aussi sur beaucoup d'autres points de la rive droite du Rio-Magdaléna. Lycides recueillis en Colombie. 15 .ranthurum). Les types de ces descriptions appartiennent actuellement au Musée royal de Dresde. Malgré la distance et l'extrême fragilité de ces insectes, ils m'ont été obligeamment communiqués, grâce surtout au bien- veillant concours de M. Kirsch, à qui je me fais un devoir d'exprimer ici tous mes remercîments. Avant d'entrer en matière, il ne me paraît pas inutile de retracer brièvement l'itinéraire suivi par M. Ed. Steinheil et d'indiquer, pour les localités entomologiques les plus intéressantes, la hauteur au-dessus du niveau de la mer (1). 2-26 Octobre 1872. —De Sabanilla à Bogota : Baranquilla, Nâre, Honda. 26 Octobre-16 Novembre. — Premier séjour à Bogolâ (2,700 m.). 17-23 Novembre. — Ubâque (1,883 m.). 24 Novembre-^) Décembre. — Deuxième séjour à Bogota. 8-16 Décembre. — La Luzéra (2,9Z(2 m.). 18-27 Décembre. — Muzo (847 m.) et ses environs. 31 Décembre-30 Janvier 1873. — Troisième séjour à Bogota. 30 Janvier-!" Février. — De Bogota à Ambaléma (226 m.) : Viani. 21 Février. — Guayabâl (2,036 m.), las Tâpias (1,708 m.), las Crûces (2,497 m.). 22-25 Février. — Maquanâl (2,/i69 m.), las Pavas (1,708 m.), Piedra de molér (991 m.). 25-29 Février. — Cartago (989 m.). 29 Février-1 Mars. — De Cartago à Manizâles : Santa-Rosa. 3-5 Mars. — Manizàles (2,187 m.). 13-28 Mars. - Medellin (1,519 m.). 29 Mars-8 Avril. — De Medellin à Nâre : Bio-Negro (2,126 m.), Peîiol (1,916 m.), San-Cârlos (988 m.), Canoas (807 m.). 8-12 Avril. — Nâre (79 m.). Retour par Baranquilla (2). (1) Ces hauteurs ont été mesurées barométriquement par M. Steinheil lui-même. (2) Voir, pour plus de détails sur le voyage, la relation que M. Steinheil en a publiée dans « Petersman's Geographische Mittheilungen, » 1876, X (avec une carte-itinéraire). 16 J. Bourgeois. Les insectes provenant de la Vega et de Fusagasugâ ont été recueillis par des Indiens et apportés à M. Steinheil pendant ses séjours à Bogota. Mompox, El Regidor, Paime, Chucurri, sont des localités situées sur les bords du Rio-Magdaléna ou dans des vallées transversales et explorées, en remontant ou descendant le fleuve, aux escales du bateau à vapeur. CATALOGUE DES Lycides recueillis par 11. Ed. Steinheil V e PARTIE Genres Lycus, Lygistopterus et Calopteron Lycus Fabr. L. adumbratus Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1877, p. 365. (PL ft, fig. 1, 2, 3, Zi.) (1). Var. *. Vitta nigra propc scutiïlum déficiente. Coloration typique : TJbâque, 1 Ç. (1) Les caractères sexuels des Lycides avaient échappé à Lacordaire, comme Pindique évidemment la phrase suivante du Gênera des Coléoptères (tome IV, p. 291) : « L'abdomen (des Lycides) ne présente rien de parti- el culier et semble peu varier selon les sexes ; son dernier segment est « allongé ou largement arrondi, et ces deux formes me paraissent être « plutôt spécifiques que sexuelles. » — Et pourtant, dès 1817, Dalman écrivait : « Lyci sexu distinguuntur : Femina : segmentis ventralibus tan- Lycides recueillis en Colombie. 17 Var a. : Muzo, 1 $. Long. 15 mill.; lai. hum. 3 1/2 mill.; lai. max. 6 mill. (1). Lygistopterns (Dej.) Muls. Dictyoptera Latr. (nom. praeoccup.) A. Rostre long. 1. L. succinctus Latr. (1811) (2). Lycus succinctus Latr., Humb. et Bon pi,, Voy., I, p. 177, pi. 17, fig. 2. Kirsch, Berl. Zeit., 1865, p. 50. « tum septem conspicuis ; penullimo (sexto) integro, ultimo obtuso « Mas : segmentis ventralibus octo ; penullimo (septimo) profunde emar- « ginato, ultimo acutiusculo, 1. subtriangulari » (in Sohônh., Syn. Insect., III, p. 70, note e). Je ne connais jusqu'à présent que les genres Homalisus et Thilmanus qui fassent exception à celle règle. (1) Ces mesures ne s'appliquent qu'aux individus récoltés par M. Ed. Steinheil. (2) Je ne puis partager la manière de voir des auteurs qui ont fait de cette espèce un vrai Lycus, et je crois préférable de revenir, en ce qui concerne la délimitation des genres Lycus et Lygistoptmts, aux idées incontestablement plus naturelles qu'Erichson, dès 1842, émettait à ce sujet (Wigman's Archiv fur INaturgeschichle, 1842, I, p. 100, noie 1). Comme l'a très-justement fait observer le professeur de Berlin, la lon- gueur du rostre ne saurait, en ce qui concerne les deux genres m question, constituer, à elle seule, un caractère générique. Il me semble, du reste, impossible de séparer génériquement les Lygistopterus succinctus et trifasciatus, dont l'étroite parenté est évidente, pour accoler à ce der- nier le Lycus lineicollis Chevrolat, espèce à rostre abrégé, il est vrai, mais que tous ses autres caractères rapprochent des Lycus proprement dits. Toutefois, ce n'est pas ici le lieu de discuter celte question de classification. Je me contenterai d'ajouter qu'il serait facile de trouver dans la conformation des stigmates thoraciques, dont les peritrèmes tubuleux dépassent notablement le bord réfléchi du corselet cbez les Lycus {sensu Erichson), dans la sculpture du pronotum, dans le plus ou moins d'écartement dis antennes à leur insertion, dans la forme des derniers segments abdominaux chez le mâle et chez la femelle, des caractères plus propres à séparer naturellement ces deux genres que ceux proposés jusqu'à présent. (1879) 1" partie, 2. 18 J. Bourgeois. Lycus (Dictyopt.) rcgalis Buquet, Rev. Zool., 18Zj2, p. 6. Var. a. Etytris antice longe suturant cœruleo-micantibus. Les élytres, généralement d'un beau bleu d'acier sur les deux tiers postérieurs, sont susceptibles de passer au bleu verdâtre, au violet bleuâtre ou même au noir à reflet plus ou moins métallique. Cette colo- ration a, en outre, une tendance à se dilater antérieurement le long de la suture ; chez beaucoup d'individus, elle remonte même jusqu'à l'écus- son qu'elle entoure complètement sur les côtés (var. *). Un individu mâle, appartenant à cette dernière variété et capturé, dans les premiers jours de mars, entre Santa-Rosa et Manizâles, à envi- ion 2,180 mètres d'altitude, mérite une mention spéciale. Il présente, à l'extrême bord du corselet, quatre petites taches d'un rouge sanguin, recouvertes d'une pubescence concolore, et placées deux en avant, près des angles antérieurs, et deux en arrière, un peu avant les angles postérieurs. Coloration typique : La Vega, 1 cT, h Ç; Fusagasugâ, 2 $; La Luzéra, 2 Ç. Var. * : La Luzéra, 2 c?, 8?; entre Santa-Rosa et Manizâles, 1 <$. Long. 16-24 mill.; lat. hum. 3 1/2-5 1/2 mill.; lat. max. 6-10 mill. A'. Rostre court. 2. L. tkifasciatus Buquet (1862). Dictyoptents trifatciaius Buquet, Rev. Zool., 1842, p. 6. —Kirsch, Berl. Zeit., 1865, p. 51 (sub Lycus). La Luzéra, 1 J, 3 $; Bogota, 1 ç?. Long. U-19 mill.; lat. hum. 3-5 mill.; lat. max. 6-9 mill. 3. L. Umhangi, nov. sp. Elongatus, parum convexus, nitidus, nigro-cœruleus, elytris bnsi. laie puniceis (bique pilis sericeis, prostratis, dense vestitis; rostro abbrevialo ; Lycides recueillis en Colombie. 19 protlwrace transverso, basi longitudine fere duplo latiore, antrorsum non- nihil angustato, angutis {preesertim posticis) rotundatis, dorso Canaliculato ; clytris apiccm versus dilatatis, fortitcr nigoso-punctatis , posticc fere reticulatis, costis II elcvatis, secundo et tertio, una cum altéra posticc con- fluentibus, instructis, ad humeros paulum injlatis. ($. Abdominis segmentis 8 conspicais, penultimo in medio emarginato, ultimo angustato, lobcllo inferiori lancrolato, excavato. $. Abdominis segmentis tantum 7 conspicuis, ultimo fere semilunato, postice utrinque leviter sinuato , apice inciso , subtils longitud inalite r sulcato. Variât elytris postice cyaneo-viridis. Espèce très-voisine de la précédente, dont elle diffère par la coloration des élytres. Son rostre abrégé l'éloigné à première vue du L. succinctus. Je la dédie à M. l'abbé Umhang, directeur du collège libre de la Gha- pelle-sous-Rougemont (Haut-Rhin), en souvenir de l'affectueux dévoue- ment avec lequel ce digne et respectable maître guida mes premiers pas dans l'étude des insectes. La Luzéra, 1 c?, 3 Ç. Long. 12-15 mill. ; lat. hum. 2 1/2-3 1/2 mill.; lat. max. 5-7 mill. Calopteron Guérin. Les espèces appartenant au genre Calopteron, mentionnées ou décrites dans ce travail, peuvent se grouper de la manière suivante : A. Carène prothoracique 6imple dans toute sa longueur. B. Élytres dilatées, soit au milieu, soit vers l'extrémité. G. Antennes serriformes dans les deux sexes; élytres à quatre côtes longitudinales, dont les intervalles sont eux-mêmes parfois divisés postérieurement par des costules accessoires ; dernier article des palpes maxillaires sécuriforme, élargi en avant, plus ou moins obliquement tronqué antérieurement (j>1. k, fig. 5,6, 8, 13, 14). 20 J. Bourgeois. D. Élytres très-dilatées, suborbiculaires ou en ovale court, présen- tant leur plus grande largeur peu après le milieu : C. diiatatum, flavicauda, fallax, segmentatum, Steinheili, dites. D'. Élytres fortement élargies en arrière, obcordiformes, présentant leur plus grande largeur peu avant l'extrémité : C. Poweri, fenestratum, excellens, cyaneum, basale, varie- gatum, Lebasi. D". Élytres médiocrement et graduellement élargies en arrière, en ovale allongé rétréci en avant, présentant leur plus grande largeur vers l'extrémité : C. pal-pair, semivittatum (sp. nov.), costalulum, nigri- cauda, vagepictum (sp. nov. ), dichroum, subcruciatum, pos- ticum, melanoxanthum. C Antennes flabellées chez les mâles, serriformes chez les femelles; élytres à trois côtes, sans costules accessoires; dernier article des palpes maxillaires sécuriforme (Berl. Zeit., 1865, pi. ni, fig. k) ou subovalaire (pi. lx, fig. 17). D. Des ailes inférieures dans les deux sexes : C. dictyon, pleioxanthum, xanthomelas, pleiomelas, elonga- tum, acuminatum, pyrrhomelas (nov. sp.). D\ Pas d'ailes inférieures chez les femelles. C. flavocinctum. B\ Élytres parallèles ; dernier article des palpes maxillaires cultriforme (Berl. Zeit., 18G5, pi. m, fig. 2); antennes serriformes dans les deux sexes ou brièvement flabellées chez le mâle (pi. h, fig. 18) et serriformes chez la femelle. C. Hanches postérieures portant à leur extrémité un faisceau de poils raides convergents au sommet (pi. U, fig. 19, h.): C. pennatum (nov. sp.), rubrotestaceum (nov. sp.), insidio- sum (nov. sp.), jucundum, amaenum, suave, rete, Lepidum (nov. sp.), mesomelas. Lycides recueillis en Colombie. 21 C. Hanches postérieures sans faisceau de poils raides à leur extré- mité ; lobe médian de la base du corselet bifide : C. delicatum, blandulum (nov. sp.). A'. Carène prothoracique divisée postérieurement en deux branches. B. Élytres plus ou moins dilatées au milieu, à trois ou qualre eôles ; deuxième article des palpes maxillaires au moins aussi long que les deux suivants réunis (pi. U, fig. 20). C. Dernier article des palpes maxillaires subovalaire ; carène protho- racique divisée derrière le milieu en deux branches enclosant une fossette lancéolée ou elliptique : C. scutcllare, Muhlenbecki (nov. sp.), exile (nov. sp.). C. Palpes maxillaires subulés, avec le dernier article petit, conique, pointu (pi. Zi, fig. 20); carène prothoracique divisée postérieu- rement en deux branches divergentes, enclosant une petite fossette triangulaire : C. pusillum, acupalpe (nov. sp.). B'. Élytres parallèles, à quatre côtes; carène prothoracique divisée avant le milieu en deux branches subparallèles, enclosant un sillon linéaire qui s'étend sur les deux tiers posiérieurs du cor- selet; dernier segment abdominal de la femelle caréné; dernier article des palpes maxillaires subogival : C. melanurum (1). 1. C. dilatatum Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1877, p. 366. Var. * : La Vega, 1 cf. Long. 11 mill.; lat. hum. 2 mill.; lat. max. 8 mill. (1) Plusieurs de ces divisions mériteraient d'être élevées à l'état de genres; j'attendrai néanmoins qu'il me soit possible de présenter un tableau générique embrassant l'ensemble de la famille, pour fixer exacte- ment la valeur de certaines coupes et leur assigner des noms. 22 J. BODRGEOIS. 2. C. flavicauda Kirsch, Berl. Zeit. , 1865, p. 57. La Vega, 1 tf, 1 Ç. Long. 13 mill.; lat. hum. 2 1/2 raill.; lat. max. 8-9 mil!. 3. C. fallax Kirsch, Berl. Zeit., 1865, p. 56. (PI. h, fig. 5.) Il n'a été capturé de cette espèce qu'un individu femelle à Fusagasugâ. Outre la costule accessoire externe, il présente un vestige de costule der- rière le milieu du quatrième intervalle. Long. 18 mill.; lat. hum. 3 1/2 mill.; lat. max. ïh mill. h. C. segmentatum Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1878, p. 167. (PI. Zi, fig. 6.) Guayabâl, 1 ?. Long. 13 mil.; lat. hum. 2 1/2 mill.; lat. max. 9 mill. 5. C. Steinheili Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1878, p. 168. (PI. h, fig. 7.) Entre las Tâpias et las Crûces, 1 <$. Long. \k mill.; lat. hum. 3 mill.; lat. max. ld mill. J 6. C. dives Bourg., Ann. Soc. eut Fr., 1878, p. 166. (PI. h, fig. 8.) La Vega, 1 ?. Long. 19 mill.; lat. liuni. l\ mill.; lat. max. 11 mill. Lycidcs recueillis en Colombie. 23 7. Poweri Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1878, p. 168. (PI. h, fig. 9.) Santa-Rosa, 1 J. Long. 16 mil]. ; lat. hum. 3 mill.; lat. max. 10 mill. 8. C. fenestratum Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 1878, p. 169. (PI. û, fig. 10.) Manizâles, 1 $. Long. 15 mill.; lat. hum. 3 mil].; lat. max. 11 mill. 9. C. excellens Kirsch, Berl. Zeit.,* 1865, p. 55. Les élytres, presque toujours d'un beau bleu, passent quelquefois au vert noirâtre. Les costules accessoires se prolongent souvent sur toute la moitié postérieure, mais, généralement, elles ne tardent pas à se tondre dans la réticulation confuse du bord apical ; celle du premier intervalle paraît être la plus constante et se continue presque toujours jusqu'à l'extrémité. Dans un des exemplaires $ capturés à la Luzéra, l'élytre gauche, sensiblement moins longue que celle du côté droit, semble avoir subi un arrêt dans son développement; sa réticulation est très-irrégulière et la bande jaune qui la traverse après le milieu, au lieu de s'étendre du bord marginal jusqu'à la suture, s'évanouit avant d'avoir atteint celle-ci. La Luzéra, U $; Muzo, 1 rf; la Vega, 1 çf, 1 Ç; Fusagasugâ, 1 cf. Long. 21-27 mill.; lat. bum. 3 1/2-5 1/2 mill.; lat. max. lft-17 mil). 10. C. cyaneum Er. (18^7). Cliaractus cyaneus (Hoffragg. in Mus. Berol.) Er. Wiegman's Arch. 18/j7, t. 1, p. 81. Var. «. Macula humerait pava déficiente. 2U 3. Bourgeois. Calopteron conithorax Kirsch, Berl. Zeit., 1865, p. 56, pi. m, fig. 1 (palpe maxillaire) (1). Charactus episcopalis Dej. in coll. Tous les exemplaires capturés appartiennent à la var. *. Certains indi- vidus ont les élytres d'un violet bleuâtre. La largeur de la bande jaune poslmédiane varie du simple au double et les réticulations intercostales transverses, généralement assez écartées les unes des autres, se rappro- chent parfois et deviennent plus nombreuses (leur nombre peut varier de vingt à trente pour un même intervalle). Enfin la petite ligne jaune pâle que l'on aperçoit à l'origine du bord marginal des élytres chez la plupart des individus, disparaît entièrement dans quelques-uns. La Vega, 5 cf , 1 ? ; Fusagasugâ, 10 <$, 9 ? (2). 11. G. basale Kirscl), Berl. Zeit., 1865, p. 56. Charactus fastidiosus Dej. in coll. Chez certains individus, la coloration noire du disque du corselet en- vahit presque complètement celui-ci, au point de ne laisser en jaune ferru- gineux que les angles postérieurs; dans ce dernier cas, la tache basilaire des élytres est réduite à une liture humérale [dus ou moins obsolète et le dessous du corps est entièrement noir. D'autres fois, au contraire, cette tache s'étend sur le cinquième environ de la longueur, le corselet est à peine marqué de noir sur son disque ou entièrement jaune, ainsi que la base des antennes, la bouche (moins le dernier article des palpes), la poitrine, le milieu des segments abdominaux, les trochanters et la base (1) J'ai pu m'assurer, par la comparaison des types des auteurs, que le C. conithorax Kirsch ne diffère du G. cyanrum Er., du Pérou occi- dental, que par l'absence de la tache humérale jaune des élytres : « macula minuta humerait /lava. » (2) Ainsi élargie dans ses limites, l'espèce semble répandue dans une grande partie de l'Amérique équinoxiale ; j'en possède un exemplaire étiqueté du Brésil et un autre de Cayenne, qui manquent également tous deux de tache humérale. Lycides recueillis en Colombie. 25 des cuisses (1). Quant à la largeur de la bande postmédiane., elle est susceptible de varier du simple au double et même au delà. Il n'a été capturé que des femelles : la Luzéra, 3 ; Muzo, 1 ; Fusaga- sugâ, 2. Long. 14-19 mill. ; lat. hum. 3-4 1/2 mill.; lat. max. 10-13 mill. 12. C. variegatum Kirsch, Berl. Zeit., 1865, p. 56. (PI. 4, fig. 11.) Charactus Lebasi Dej., Cat., 1837, p. 111. Les élytres sont plus fortement élargies en arrière chez les mâles que chez les femelles, et leur plus grande largeur est plus rapprochée du milieu. Les premiers sont aussi généralement de taille moindre. La bande brune anté-rnédiane des élytres se dilate quelquefois le long de la suture et peut même remonter jusqu'à l'écusson (2). Baranquilla, 1 $; Muzo, 5 Ç; Nâre, 1 d ; Paime, 1 Ç. Long. 13-17 mill.; lat. hum. 2-3 1/2 mill.; lat. max. 10-14 mill. 13. C. Lebasi Bourg., Ann. Soc. ent. Fi\, 1878, p. 169. (PI. 4, fig. 12.) Nâre, 1 Ç. Long. 15-18 mil!.; lat. hum. 3 1/2-Zi mill.; lat. max. 10-11 mill. (1) C'est à celte variation, et non au C. variegatum, qu'il faut rap- porter, selon moi, l'exemplaire à élytres bleues, dont parle M. Kirsch dans ses « Beitriige zur Kâïerfauna von Bogota » (Berl. Zeit., 1865, p. 57). (2) Cette variation est portée à son maximum dans certains individus du Pérou, cliez lesquels la coloration brune envahit toute la moitié anté- rieure des élytres, à l'exception de la région humérale, et va rejoindre postérieurement la tache apicale en suivant la suture et le rebord mar- ginal. M. Kirsch (Berl. Zeit., 1873, p. 381) a cru reconnaître dans cette variété le C. consulare Er. : mais la comparaison que j'en ai faite avec le type de cette dernière espèce, ne me parait pas devoir justifier cette opinion. 26 .!. Bourgeois. iU. C palpale Kirsch, Berl. Zeit., 1865, p. 58. (PI. h, fig. 13.) Gharactus flavipennis Reiche in coll. Var. 1. 1'% fig. 3.) d\ D'Angleterre et de La Teste. — Long. 5 à 6 mill. Comme type de cette espèce très-variable pour la forme de la tête, nous prenons surtout les individus provenant d'Angleterre, Fabricius indi- quant l'Angleterre et la collection Bancks. Allongé, d'un gris jaunâtre plus ou moins maculé de brun noiràlre, quelquefois la tèle et les élytres noirâtres, maculées de jaune hyalin. Se dislingue de la précédente espèce par la forme de la tète moins longue, plus arrondie sur les côtés et non sinueuse. Tête beaucoup plus large que longue (43-30) (1); carène moins forte que dans l'espèce précédente ; le sommet de la tête (moins la pointe même et deux petites fascies latérales jaunes), une iiande médiane sur la carène, (1) Les chiffres que nous donnerons ainsi quelquefois pour indiquer les proportions, sont ceux que nous trouvons au micromètre oculaire, le centimètre divisé par 100. 58 V. SlGNORET. (12) deux fascies obliques au niveau des ocelles, deux points sur la tranche même et deux taches sur la portion englobant l'œil, noirs ; ces macules plus petites chez les femelles, plus prononcées chez les mâles (sec. Sahlb.) et quelquefois plus ou moins continentes, de manière à ne plus laisser voir que les petites macules jaunes. Dessous plus pâle. Clypéus deux fois plus long que large, un peu plus large au sommet et avec une petite échancrure médiane , fossette antennaire noirâtre, le front ou pâle ou brun. Prothorax deux fois plus large que long, strié transversalement à la base et avec des fossettes près du bord antérieur et des bandes longi- tudinales composées de petits points bruns. Écusson bimaculé de brun. Élytres fauves, avec des points bruns le long des nervures, ces points variant d'étendue. Nervure transverse presque aussi longue que la branche au-dessus de la radiale médiane (dans la depressa la branche radiale médiane au-dessus de la transverse qui la réunit à la nervure radiale interne est trois fois plus longue que la nervure transverse). Cellules api- cales courtes. Ailes fortement écbancrées près du sommet; troisième ner- vure réunie à la bifurcation de la seconde nervure sur une certaine éten- due, ou par une très-petite transverse : ce caractère est donc très-variable. Abdomen du mâle comme dans la dqiressa, mais avec la valvule plus arrondie au sommet, l'échancrure anale au milieu, 6n dessus, l'hypopy- gium arrondi sur les côtés et dépassant les lames génitales. Ventre jaune, avec quelques petites macules sur les segments et un point noir au milieu de chaque connexivum. Dos jaune, avec un point noir sur le bord latéral de chaque segment et trois bandes longitudinales noires. Dans l'abdomen de la femelle, Fieber représente le dernier segment avec trois lobes comme dans la femelle du depressa. La coloration est plus pâle que dans le mâle. Genre GARCHARIACEPHALUS Montrouzier, Ann. Soc. ent. Fr., 1861, p. 71. (PI. l« fig. h.) Tète prolongée et fortement inclinée en avant, l'inclinaison se prolon- geant jusqu'au milieu du prothorax. Ocelles sur le vertex, très-près du bord, et à cet endroit le bord formant un angle arrondi. Vertex caréné. (13) Essai sur les Jassides. 59 Front convexe, plus long que large, presque caréné au milieu, avec les sillons latéraux peu marqués, les bords suturaux arrondis finissant au bord de la tète, au niveau de l'angle arrondi des bords laléraux. Clypéus plus large à la base qu'au sommet, qui est arrondi, une l'ois et demie plus long que large. Lora avec le bord supérieur au niveau des deux tiers du clypéus, laissant un espace assez large entre lui et le sommet des joues; celles-ci étroites, arrondies à l'extrémité et finissant près de l'angle interne des yeux en dessous d'un prolongement sous-oculaire long et étroit. An- tennes longues, insérées au-dessus des yeux, au niveau des ocelles, Pro- thorax plus large que long, le bord antérieur fortement convexe, le posté- rieur concave; plus large postérieurement qu'antérieurement. Écusson presque équilatéral. Élytres moins longues que l'abdomen, arrondies à l'extrémité, avec un limbe intérieur étroit. Ailes avec cellule superflue, quatre cellules apicales, la seconde longue, du double plus large vers le bord marginal que vers la transverse, la troisième très-longue, presque quadrilatère, la quatrième formant un triangle isocèle avec la transverse oblique finissant au même point sur la nervure radiale inférieure. Pattes spinuleuses, les tibias postérieurs très-longs, les deux arêtes externes avec de fortes épines, l'arête interne finement spinuleuse; tarses avec le premier article plus long que les deux suivants; égaux dans les pattes antérieures. Abdomen dépassant les élytres : l'extrémité mutilée du sujet que nous éludions nous empêche de décrire les organes sexuels. C. Forestieri Montrouzier, Ann. Soc. ent. Fr., 1861, p. 71. (PI. l'S lig. h.) Lifu. — Long. 5 mill.; larg. 1 1/2 mill. D'un jaune blanchâtre, avec les élytres d'un blanc hyalin nuancé de aune le long des nervures discoïdales surtout, et présentant à l'extrémité interne une macule irrégulière d'un brun noir; au bord marginal, au même niveau, un trait transversal de couleur semblable. Tête rouge au milieu et sur les bords, moins longue que large, compris les yeux, un peu plus longue que l'espace entre les yeux, carénée, l'ex- trémité angulairement arrondie, les bords droits a partir de l'ocelle, puis 60 V. SlGNORET. (lh) formant un angle arrondi au-dessus de l'œil ; ceux-ci droits, arrondis, ne dépassant pas le prothorax antérieurement. Prothorax ayant le bord anté- rieur fortement convexe entre les yeux, les côtés arrondis, le bord posté- rieur plus large que l'antérieur, concave. Écusson aussi large que long. Élytres à nervures peu saillantes, presque invisibles, avec un limbe mar- ginal très-étroit. Ailes avec une nuance brunâtre vers l'extrémité. Poi- trine, abdomen et pattes, blanc jaunâtre. Les autres caractères sont indi- qués dans la description du genre. Genre CEPHALIUS Fieb., Cat., 1872. — Reiber, Rev. et Mag. Zool., 1875, pi. 11, fig. Û9, et 1876, pi. 11. (PI. 1", fig. 5.) Tête aplatie, allongée en triangle, à extrémité arrondie, à peine relevée; verlex caréné au milieu; bords latéraux un peu écliancrés au-dessus de l'œil. Front en losange allongé, convexe, étroit, un peu plus large vers les sciobes. Clypéus deux fois un quart plus long que large, les bords parallèles, arrondis à l'extrémité. Joues courtes, avec le bord supérieur convexe, sinueux près du clypéus, convexe vers les yeux ; ceux-ci grands, arrondis, couchés obliquement sur l'angle arrondi du prothorax. Prolon- gement sous-oculaire arrondi à l'angle externe. Prolhorax deux fois plus large que long, fortement convexe en avant et concave en arrière, les bords latéraux convexes, arrondis; finement strié et pondue transversale- ment, avec trois carènes longitudinales, dont une médiane. Écusson plus large que long. Élytres avec quatre cellules apicale.% quatre discoïdales, dont. deux antiapicales ; un très-petit limbe marginal. Tibias postérieurs avec cinq ou six épines h Parère externe, les autres arêtes spinnleuses. Tarses postérieurs avec le premier et le dernier article très longs, le second court. Abdomen avec le dernier segment chez le mâle un peu plus large que le précédent. Fieber figure une valvule génitale très-grande, aussi large que le précédent segment, que nous n'avons pu voir sur le type qu'a bien voulu nous communiquer M. Lelhierry, notre collègue, qui a mis obligeamment à notre disposition les dessins et les types de Fieber. Lames génitales très-larges à la base, finissant, brusquement en pointe aiguë, dépassant l'hypopygium; celui-ci étroit, oblique et sinueux au sommet, profondément échancré; le tube anal très-long, libre, avec le style anai le dépassant très-peu. (15) Essai sur es Jassides. 61 C. frontalis Fieber. (PI. i", fig. 5.) c?. Long. 3 mill. — Constantine (collection Lethierry). D'un jaune blancliàtre, avec une bande latérale brun noir s'étendant du sommet du front au sommet de l'angle latéral des joues, en dessous des yeux : vers le milieu, une échancrure correspondant à la fossette de l'insertion de l'antenne; sommet extrême du rostre, deux points au som- met même du front, noirs, près du bord le séparant du veiïex ; celui-ci, près de deux fois aussi long que le protliorax, présente une carène médiane et deux petites latérales près du bord thoracique. Protliorax avec une forte carène médiane et deux latérales plus faibles; plus de deux fois plus large que long; la tète, en dessus et en dessous, et le protliorax fortement ponctués, celui-ci strié transversalement. Élylres hyalines, avec des nervures fortes et les espaces finement rugueux; l'extrémité man- quant dans le lype, l'on ne peut dire si elles sont acuminées ou arrondies à l'extrémité, mais elles sont évidemment plus longues que l'abdomen. Celui-ci jaune, le dos noir en dessus; le ventre, à la base des cinq pre- miers segments, offre une bande noirâtre interrompue sur le milieu du cinquième segment. Lames génitales très-effilées à l'extrémité, dépassant l'hypopygium ; celui-ci plus long que large, avec une échancrure au-des- sus ; le tube anal très-long, avec le style anal le dépassant. Genre ACOCEPHALUS Germ., Rev. Silb., I er vol. (1833), 181, à6. (PI. 1" et 2% fig. 6 à 17.) Ocelles sur les parties, supérieure, antérieure et latérales de la tête (mais non sur la tranche même, Selenocephalus); celle-ci déprimée, angu- lairement arrondie en avant (mais non tranchante, Eupelix, mais non sillonnée, Selenocephalus). Pas d'appendice ou valvule génitale dans le mâle. Corps oblong. Tète horizonlale, plane, compris les yeux plus large que le prothorax, plus ou moins anguleuse en avant; le vertex concave, 62 V. SlGNORET. (16) déprimé généralement (quelquefois convexe comme dans le sous-genre Anoscopus), chez le mâle quelquefois, chez la femelle généralement tri- caréné; les ocelles placés près des bords latéraux du vertex, un peu plus près des yeux que du sommet. Front convexe. Scrobe saillant. Antennes avec l'article basilaire très-court, presque invisible, le second en forme de gobelet, le troisième le plus long, le dernier ou soie, formé à la base d'une partie plus grosse composée d'anneaux non articulés. Yeux assez grands, obliquement couchés sur le prothorax. Celui-ci beaucoup plus large que long, les bords latéraux très-courts, l'antérieur convexe, le postérieur concave. Élytres plus ou moins longues, sans membrane en recouvrement. Ailes plus ou moins longues, à l'état rudimentaire, dans quelques espèces, longues; elles présentent une anomalie (fig. 6 f) dans la nervure margi- nale qui s'arrête subitement au niveau de la troisième nervure longitu- dinale, et les nervures précédentes s'arrêtent sans atteindre le bord apical, caractère commun avec les Strongyloccphalus. Abdomen un peu plus long que large, sans appendice, avec les lames génitales étroites, acuminées à l'extrémité; l'hypopygium présentant un sillon dans lequel elles s'ap- pliquent à la base. Tibias postérieurs longs, très-ciliés et incurvés. 1. A. nervosus Schrank. — C. nervosa Scbr., Enum. Ins. Austr. (1781), 252-Ù81. — A. siriata Fourcroy,Ent. par. (1785), 189. — A. stria- tus Fabr. (Ç), Mantissa (1787), 2, 271, 39 ; Ent. Syst. (1794), IV, 52, 33; S. R. (1803), 96, 41. — A. rusticus Fabr. (ody pale yellowish-brown, « hairy; feet paies, whittish, ilrst pair smallest, fourth pair largest and « longes t ; abdomen livid, hairy, sub-depressed; palpi more robust « lhan the three anterior pairs of feet, of subequal diameter, but rather « thicker torwards the tip ; more hairy than the feet ; eyes and tu- « bercle blackish; mandibles dilatée!, wilh numerous rigid setae, and « with parallel setae projected over the fingers ; fingers regularly arqua- « ted, reddish-brown at tip, and with a reddish-brun line above and « heneath, within armed with many robust teeth; thorax with a deep « sinus at the anterior angles. » 2. G. subulata Say. — «Hairy; mandibles horizontal ; thumb nearly « rectilinear, destitute of teeth. This species lias the strongest resem- « blance to the preceeding , bolh in form , magnitude and coloring, « but the superior finger of the mandibles is unarmed , and rectilinear « or very sliglitly flexuous; the inferior finger is arquated, wilh about « two robust teeth. » — (In Long's Expédition to the Rocky Mountains in 1817-1820, Philadelphia 1823, vol. II, page 3, aussi dans l'édition anglaise, vol II, page 343) (1). Comme on peut le voir, les deux espèces de Say, trouvées en même temps, ne diffèrent absolument que par le caractère sexuel; il n'est pas (1) Deux éditions de cet ouvrage ont été publiées la même année 1823 : l'une (officielle) à Philadelphie, en 2 volumes, l'autre à Londres, en 3 volumes. — Les diagnoses de Galéodes placées en note, à la page 3, vol. II de l'édition de Philadelphie, n'ont pas été reproduites par M. Le Conte dans sa réimpression des œuvres entomologiques de T. Say. 1Z|2 K. Simon. douteux que la seconde ne soit le niàle de la première. — Le G. subulata de Girard, in the Report of Marcy's Expédition to the Red River in 1853, est tout à fait différent de celui de T. Say ; M. J.-D. Putnam, qui a pu en étudier le type à l'Académie des Sciences naturelles de Phila- delphie, m'écrit que c'est une espèce beaucoup plus grande, probable- ment identique à notre D. formidabilis (voy. p. 136). U. DATAMES SULFUREUS Sp. nOV. — ?. Long. 19 EQÏ11. Partie céphalique fauve rougeâlre, finement réticulée de brun, surtout en avant ; partie thoracique et abdomen blanc jaunâtre, avec une large bande longitudinale noirâtre, un peu atténuée en arrière; chélicères et membres jaune clair, avec le tibia et surtout le métatarse et le tarse de la palte-màclioire plus foncés, rougeâtres. — Partie céphalique courte et large, au moins d'un tiers plus large que longue, sans strie médiane, son bord antérieur droit, ses côtés fortement obliques, son bord postérieur arrondi. — Mamelon oculaire grand, beaucoup plus large que long, légè- rement déprimé au milieu, droit en avant, garni de forts crins inégaux, irréguliers ; intervalle des yeux plus large que leur diamètre. — Chélicères longues, garnies dès la base de crins très-forts, spiniformes, rigides, non bulbeux, inégaux et irréguliers; en dessus, crochet fixe plus court que la tige, série des denticnlalions commençant par une dent assez longue, peu robuste et sub-aiguë, suivie d'une dent de moitié plus petite et plus grêle, puis d'une dent beaucoup plus longue, mais également assez étroite, puis de deux petites dents, dont la seconde un peu plus forte, bien séparées, puis d'une sixième dent grande et semblable à la troisième; au crochet mobile, les deux dents principales largement séparées, dans leur intervalle deux denticules isolés, dont le premier très-petit. — Patte- mâchoire : métatarse et tarse à peine plus courts que le tibia, légèrement et graduellement élargis de la base a l'extrémité, nullement fusiformes, garnis en dessus et latéralement de crins fins très-longs et isolés, en dessous latéralement de crins courts, tronqués, et dans le milieu de petites épines courtes, coniques et obtuses, inégales et irrégulières. Métatarse et tarse îv assez longs et grêles ; métatarse garni, entre les épines, de crins simples, effilés, irréguliers, peu serrés ; dessous du tarse garni d'épine* rrégulières. Métatarses n et m pourvus en dessus d'une série dorsale de Classification des Galêodes, etc. ( l/i3 six fortes épines presque équidistantes ; tibias n et ni pourvus en dessus de deux épines terminales semblables. Colorado (ma collection). Cette belle espèce rappelle par sa coloration le Galcodes barbarus d'Al- gérie. Elle se distingue facilement par la présence de petites épines coniques sous le métatarse de la palte-màcboirc. Les autres Datâmes ne présentent en ce point que des crins tronqués. 5. Datâmes californicus sp. nov. — $. Long. 15 mill. Partie céphalique et cliélicères fauve brunâtre obscur ; abdomen fauve testacé ; membres fauves, avec les pattes-mâchoires et les tibias posté- rieurs un peu rembrunis. — Partie céphalique relativement assez longue, d'un quart seulement plus large que longue, sans strie médiane, son bord antérieur très-légèrement arqué, presque droit, ses côtés très-forte- ment obliques, son bord postérieur étroit, obtusément tronqué; crins inégaux, épars, quelques-uns très-longs. — Mamelon oculaire grand, beaucoup plus large que long, légèrement canaliculé, garni de forts crins raides, inégaux, irréguliers; intervalle des yeux presque aussi large que. leur diamètre. — Cliélicères longues, garnies dès la base de crins inégaux, effilés, non bulbeux ; en dessus, crochet fixe beaucoup plus court que la tige, série des denticulalions commençant par deux dents petites, dont la première cependant plus forte que la seconde, une troi- sième dent très-élevéc et conique, suivie de deux petites, conliguês, puis d'une sixième dent au moins aussi grande que la troisième; au crochet mobile, les deux dents principales largement séparées, dans leur inter- valle deux petits denticules, dont le premier isolé. — Patte-mâchoire : métatarse et tarse un peu plus longs que le tibia; métatarse légèrement et graduellement élargi de la base à l'extrémité, nullement fusiforme, garni latéralement et en dessus de crins fins, très-longs, en dessous de crins courts, tronqués, peu serrés, ne formant pas brosse. — Métatarse et tarse iv très-longs et effilés; métatarse présentanl au bord externe une série de quatre épines assez fortes, et au bord interne une série conti- nue, très-régulière de neuf crins spiniformes, n'atteignant pas les extré- mités de l'article ; dessous du tarse garni, entre les épines, de crins fins, ïhh E. Simon. simples, peu serrés ; métatarses n et m pourvus d'une série dorsale de cinq épines robustes : une basilaire isolée, deux médianes rapprochées et deux terminales ; tibias n et m pourvus d'une épine terminale plus courte. Californie : Mariposa (J. Thevenet). Une femelle. Nota. Les espèces suivantes, qui me sont inconnues, rentrent dans le genre Datâmes : D. pr.ïcoxC. Koch, Arch. f. Naturg., VIII, p. 355 (1862) (sub Gluvia). Id., Ar., XV, p. 95, fig. 1483. Du Mexique. D. cinerascens C. Kocb, loc. cit., p. 355 (sub Gluvia). Id., Ar.,XV, p. 96, fig. 1485. Du Mexique. M. J.-D. Putnam m'écrit que ces deux espèces ne sont probablement que les deux sexes d'une même, ce qui me paraît peu probable, C. Koch n'ayant figuré de Tune et de l'autre que des mâles. D. GRAG1LIS C. Koch, loc. cit. , p. 355 (sub Gluvia), et Ar., XV, p. 97, fig. 1485. De Colombie. D. formicarius C. Koch, loc. cit., p. 356 (sub Gluvia), et Ar., XV, p. 99, fig. 1487. Du Mexique. Classification des Galeodes, etc. 145 9 e Genre CLEOIJIS nov. gen. Galeodes AUCt. Mamelon oculaire garni en avant de crins nombreux, irréguliers, non soulevés. — Partie céphalique plus longue que large, son bord antérieur très-avance et conique, fortement rétrécie et arrondie en arrière, divisée par une profonde strie longitudinale. Yeux très-gros et saillants. — Cliéli- cères peu robustes et longues; crochet fixe, en dessus, beaucoup plus court que la tige, arqué et pourvu d'une rangée de dents inégales; dans le fond de la pince deux rangées écartées de dents obtuses chez les deux sexes. — Pas de peignes stigmatiques. — Patte-mâchoire à tarse immobile, soudé et en continuité avec le métatarse, ces deux articles réunis très- longs, surtout chez le mâle. — Pattes de la première paire a tarse grêle, droit, au moins d'un tiers plus court que le tibia, dépourvu de griffes. Tarse iv de trois articles, le premier long, le second très-court, annulaire, le dernier assez long, néanmoins un peu plus court que le premier. — Griffes longues, très-grêles et glabres. — Hanches de la patte-mâchoire et de la première paire réunies, beaucoup plus longues que larges. — Hanches de la deuxième paire plus longues que larges, à bords droits, formant, par leur ensemble, une pièce presque carrée. c?. Abdomen sans épines bacilliformes. Chclicères sans lamelle au cro- chet fixe, à flagellum court, épais, membraneux, inséré à la base interne du crochet fixe et dirigé en avant. Les caractères de ce genre sont bien tranchés ; la partie céphalique, très-longue et très-avancée au bord antérieur, a dans son ensemble la forme d'un losange, dont la pointe antérieure supporte deux yeux relati- vement très-gros; les hanches de la patte-mâchoire et de la seconde paire de pattes subissent un allongement analogue ; toutes les extrémités sont fines et grêles ; les fémurs de la quatrième paire, cependant élargis et comprimés comme chez certains Cherneles du genre Chthonius , indiquent que les Cleobis doivent exécuter des sauts. Les tarses de la quatrième paire ont le même nombre d'articles que ceux des vrais Ga- leodes, mais avec une disposition toute différente ; chez les Galeodes, en effet, ces articles décroissent graduellement de longueur dès la base, (1879) 1" partit, 10. 146 E. Simon. tandis que, chez les CAeobis, le premier et le dernier sont presque d'égale longueur et le second est très-court et annulaire. Les caractères sexuels du mâle sont plus simples que chez les Gluvia et les Datâmes ; les épines bacilliformes manquent ; les chélicères, sem- blables à celles de la femelle par leurs denticulations, n'ont point de lamelle; le flagellum, court, épais et très-simple, est inséré à la base interne du crochet fixe. Ce genre est jusqu'ici propre à l'Amérique centrale. Mâles. Pars cephalica evidenter inclinata. Oculorum intervallum di- midio oculi angustius. Flagellum angustum saltatrix. Pars cephalica haud inclinata. Oculorum intervallum dimidio oculi saltem aequale. Flagellum latum limbata. Femelles. 1. Digiti fixi dentés 1, 2, 3 sat parvi, aequales, evidenter se- parati, (\ major compressus. Frons conica saltatrix. — Digiti fixi dentés 1, 2 magni, subœquales, 3 minutissimus, lx robustus. Frons rotundata 2. 2. Digitus fixus supra paullo elevatus et a hast carinatus. Metatarsus pedum-maxillarium spinis brevissimis denti- formibus instructus cubœ. — Digitus fixus haud elevatus, haud carinatus. Metatarsus spinis sat longis instructus Uvibata. 1. Cleobis saltatrix sp. nov. — d". Long. 12 mill. Partie céphalique, chélicères et pattes-mâchoires fauve brunâtre plus ou moins obscur ; abdomen blanc sur les côtés, avec une très-large bande Classification des GâUodes, etc. 147 longitudinale brune, occupant au moins les deux tiers de sa largeur, et garnie de pubescence jaune vif; pattes fauve testacé, avec l'extrémité des fémurs et les tibias rembrunis aux paires ni et iv. — Partie céphalique un peu plus longue que large, plane, coupée d'une strie médiane entière et fine, son bord antérieur très-avancé ; crins courts, rudes, mêlés de crins plus longs en avant et au bord postérieur. — Mamelon oculaire très-avancé, nullement canaliculé, garni en avant et en dessus de forts crins dressés, irréguliers ; yeux très-gros, très-convexes, leur intervalle plus étroit que leur rayon. — Chélicères relativement étroites et très-longues, garnies dès la base de crins simples, ni bulbeux, ni tronqué ; en dessus, crochet fixe beaucoup plus court que la tige, légèrement sinueux, peu arqué ; série des denticulations commençant par deux dents égales, semblables, assez fortes, suivies d'une plus petite isolée, puis d'une dent plus forte, conique; dans le fond de la pince, deux rangs divergents de denticula- tions formés de quatre dents chacun, celles du rang externe égales, au rang interne la première et la troisième plus fortes ; crochet mobile ne présentant, entre les deux dents principales, qu'un seul petit denlicule isolé ; Qagellum simple, membraneux, transparent, inséré à la base interne du crochet fixe et dirigé parallèlement en avant, n'atteignant pas tout à fait son extrémité, assez large à la base, graduellement rétréci et tronqué au sommet, droit, marqué d'une ou deux stries longitudinales. — Patte-mâ- choire très-longue; tibia un peu plus long que le fémur; métatarse et tarse à peine plus courts que le tibia ; métatarse légèrement et graduel- lement élargi de la base à l'extrémité, nullement fusiforme, garni en dessus et latéralement de crins fins, très-longs, en dessous de crins courts, tronqués, formant brosse, présentant de plus deux rangées laté- rales de l\-k épines assez fortes, peu longues. — Pattes de la quatrième paire très-longues, à fémur assez large et comprimé, à métatarse et tarse très-grêles et effilés; tarse garni en dessous, entre les épines, de crins simples, longs. Ç. Long, lu mill. — Diffère du mâle par la partie céphalique un peu plus large que. longue et moins avancée au bord antérieur; la bande dor- sale de l'abdomen plus étroite et plus nette; la patte-mâchoire plus courte et plus robuste; les pattes de la quatrième paire moins longues et plus colorées, avec le fémur plus large, presque claviforme. Mexico. 148 E. Simon. 2. Cleobis limbata H. Lucas, Mag. Zool., cl. VIII, pi. v (1835) (sub Galeodes). Nous croyons utile de donner une nouvelle description de cette espèce : e?. Long. 15 mill. — Partie cépbalique fauve brunâtre plus obscur en avant ; partie thoracique et abdomen fauve testacé, présentant en dessus deux larges bandes noirâtres longitudinales, latérales, les derniers seg- ments entièrement noirâtres; pattes-màcboires brun foncé avec le fémur éclairci, le métatarse au contraire presque noir; pattes fauve brun rou- geâtre, avec les trochanters, la base des fémurs et les tarses fauve clair. — Partie cépbalique à peine pins large que longue, légèrement convexe et un peu inclinée dans la région oculaire, coupée d'une strie médiane entière et fine, son bord antérieur très-avancé; crins courts, rudes, mêlés sur toute la surface de crins plus longs. — Mamelon oculaire très- avancé, nullement canaliculé, garni en dessus et en avant de forts crins dressés, irréguliers ; yeux gros, convexes, leur intervalle au moins égal à leur rayon. — Cbélicères étroites et longues, garnies dès la base de crins simples, ni bulbeux, ni tronqués; en dessus, crochet fixe beaucoup plus court que la tige, légèrement arqué, nullement sinueux ; série des den- ticulations commençant par deux dents très-fortes et égales, suivies d'une dent semblable à peine plus séparée, précédée d'un seul denticule; cro- chet mobile, ne présentant, entre les deux dents principales, qu'un seul petit denticule isolé; flagellum membraneux, plus large que chez C. sal- tatrix, plus profondément excavé en dedans, mais de même structure et ayant la même direction. — Patte-mâchoire très-longue; tibia un peu plus long que le fémur ; métatarse et tarse presque de même longueur que le tibia; métatarse légèrement élargi de la base à l'extrémité, nulle- ment fusiforme , garni en dessus et latéralement de crins fins , très- longs, en dessous de crins courts, tronqués, présentant de plus deux rangées latérales de 5-6 épines robustes, assez courtes. — Pattes de la quatrième paire très-longues, à fémur large et comprimé, à métatarse et tarse grêles et effilés ; tarse iv garni en dessous, entre les épines, de crins fins, longs. $. Long. 17 mill. — Diffère du mâle par la partie cépbalique plus Classification des Gaiïodcs, etc. 1&9 arge, très-avancée au bord antérieur, mais largement arrondie, nulle- ment conique. J'ai vu trois exemplaires au Muséum : les types, deux mâles, étiquetés du Mexique, et une femelle , du Guatemala , donnée récemment par M. Angrand. — Le G. formicaria C. Koch, cité en synonymie par M. A. Butler, est très-probablement différent. 3. Cleobis cvbm H. Lucas, Mag. Zool., cl. VIII, pi. n (1835) (sub Galcodes). Galeodcs cubée H. Lucas, H. N. de l'île de Cuba, Aracli., p. lxxxi, pi. v, fig. 6. Nous croyons utile de donner une nouvelle description de cette espèce : $. Long. 16 mil). — Partie céphalique et chélicères fauve rougeâtre clair ; abdomen testacé mat, présentant en dessus deux séries longitu- dinales de taches brun-rouge allongées, correspondant aux segments ; pattes-mâchoires brun-rouge avec le dernier article plus foncé; pattes i, n et m testacé clair ; pattes iv brun-rouge avec la base du fémur, l'extrémité du métatarse et le tarse testacé clair. — Partie céphalique visiblement plus large que longue, plane, un peu inclinée dans la région oculaire, coupée d'une strie médiane entière, fine, son bord antérieur avancé, large- ment arrondi, nullement conique ; crins épars, assez grêles, inégaux. — Mamelon oculaire avancé, nullement canaliculé, garni en dessus et en avant de forts crins dressés, irréguliers; yeux gros, convexes, leur inter- valle au moins égal à leur rayon. — Chélicères étroites, longues, forte- ment acuminées en avant, garnies dès la base de crins simples, ni bul- beux, ni tronqués ; en dessus crochet fixe beaucoup plus court que la tige, légèrement élevé, caréné en dessus à la base, ensuite arqué, non sinueux ; dcnticulations disposées comme chez C. limbata. — Patte- mâchoire médiocrement longue ; tibia de même longueur que le fémur ; métatarse et tarse à peine plus longs que le tibia et presque parallèles; métatarse garni de crins fins, inégaux, présentant en dessous deux séries latérales de k-k épines robustes, très-courtes, dentiformes, pas de crins tronqués. — Pattes de la quatrième paire assez longues, à fémur 150 E. Simon. très-large et comprimé, à métatarse et tarse grêles ; tarse iv garni en dessous, entre les épines, de crins fins et longs. Ile de Cuba. Ma description est faite sur le type même qui appartient au Muséum. Les espèces suivantes me sont inconnues : C. gryllipes P. Gervais, Journal Inst., p. 72 (1842), et Apt., III, p. 91. De la Martinique. C morsicans P. Gervais, in Gay, Hist. d. Chile, Ar., p. 16 f pi. i, fig. 2 (sub Galeodes). Du Chili. 10 e Genre MUMMUCIA nov. gen. Galeodes P. Gervais (ad. part.) Mamelon oculaire garni en avant de crins nombreux, irréguliers, non soulevés. '— Partie céphalique plus large que longue, son bord antérieur arqué, fortement rétrécie et obtusément tronquée en arrière, divisée par une profonde strie longitudinale. Yeux assez gros. — Chélicères peu robustes, assez longues; crochet fixe court et très-comprimé, en dessus beaucoup plus court que la tige, arqué, pourvu d'une rangée de dents, commençant, non loin de la pointe terminale, par trois dents longues, grêles et presque égales, suivies de dents beaucoup plus petites; dans le fond de la pince deux rangées de dents écartées et divergentes, dont l'externe formée de dents très-petites. — Pas de peignes stigmatiques. — Pattes-mâchoires, hanches et pattes comme chez les Cleobis, seulement les fémurs de la quatrième paire moins larges et peu comprimés. Ce genre est très-voisin du précédent. Les hanches et les membres Classification des Galfodfs, etc. 151 présentent la même structure ; la partie céphalique est de forme moins exagérée et rappelle davantage celle des Gluvia. Le genre Mummucia diffère essentiellement du genre Cleobis par les denticulations du crochet fixe des chélicères offrant une disposition qui ne s'observe chez aucun autre Galéodide. — L'unique espèce est de petite taille, sa coloration, des plus élégantes, est formée de lignes longitudinales alternativement blanches et noires. Mummucia variegata P. Gervais, Hist. d. Chile, Ar., p. 15, pi. i, fig. 2 (sub Galcodes). ?. Long. 9 mill. — Partie céphalique fauve blanchâtre, avec une large bande longitudinale fauve plus obscur; thorax et abdomen blanc mat, avec trois bandes longitudinales très-noires et nettes, la médiane plus large que les latérales, un peu atténuée en arrière ; pattes-mâchoires et pattes brunâtres avec le tibia et le métatarse de la patte-mâchoire plus foncés, presque noirs. — Partie céphalique presque d'un tiers plus large que longue, à strie médiane fine, occupant toute sa longueur, en avant fortement avancée, presque triangulaire, en arrière rétrécie et obtusé- ment tronquée; crins forts, très-longs, principalement au bord postérieur. — Mamelon oculaire noir, grand, presque arrondi, légèrement canali- culé, présentant deux séries longitudinales de grands crins fauves, dres- sés ; intervalle des yeux au moins égal à leur diamètre. — Premier seg- ment ventral de l'abdomen marqué d'une léger canal longitudinal, non élargi en arrière ; deuxième et troisième segments coupés chacun d'un canal longitudinal élargi en arrière en fossette triangulaire très-allongée et aiguë. — Chélicères garnies de crins inégaux, effilés, non bulbeux ; en dessus, crochet fixe beaucoup plus court que la tige; série des denti- culations commençant par trois dents longues, assez grêles, égales et semblables, suivies d'une dent obtuse plus large et plus basse, précédée d'un denticule; au crochet mobile, les deux dents principales largement séparées, dans leur intervalle, un seul denticule isolé. — Patte-mâchoire : métatarse et tarse sensiblement plus longs que le tibia ; métatarse un peu plus large, légèrement fusiforme, garni de crins raides, très-longs, espacés, irréguliers, et de crins plus courts, fins, non tronqués.— Tarse iv très-effilé, ses épines très-grêles et transparentes; en dessous, entre les épines, des crins fins, longs et peu serrés. 152 E. Simon. Cette espèce, remarquable par son élégante coloration, paraît avoir un grand habitat. Elle a été décrite du Chili par M. le professeur P. Gervais, et le Muséum en possède un exemplaire du Pérou. Nota. Le genre suivant m'est inconnu : Genre AELLOPUS C. Koch, Arch. Naturg. (1842). Voisin des Rhax : « les tarses des trois dernières paires de deux articles (le dernier sans griffe). » A. lanatus C. Koch, loc. cit. Du Cap. Il m'est impossible de classer avec certitude les espèces suivantes, décrites trop brièvement : Solpuga tarda Licht. et Herbsl, Ungefl. Inseckt., I, p. 50 (1797). Grèce et Naples. Solpuga scenica Licht. et Herbst, loc. cit., p. A6 (1797). Grèce et Crête. Galeodes spinipalpis Latreille, in Guérin, Icon. Reg. Anim., Ar., pi. v, fig. U, expl. p. 11. D'Amérique. Solpdga brevipes P. Gervais , Journal de l'Institut (1842), p. 72, et Apt., III, p. 87. Du Népaul. Quant à l'étrange dessin que Lichtenstein et ïlerbst ont publié sous le nom de Solpuga africana d'après des données fausses ou incomplètes, il m'est impossible d'y voir autre chose qu'une pure fantaisie. Classification des Galeodes, etc. 153 Explication des figures de la planche 3. Fig. 1. Galeodes Olivieri E. Simon, — d*. Chélicère de proûl : F, flagellum. 2. ld. — c?« Tarse de la W paire en dessous, garni de poils en écailles. 3. Galeodes grxcus C. Koch. — c?. Tarse de la U e paire en dessous, garni d'épines fusiformes. h. Galeodes barbarus H. Lucas. — d*. Chélicère de profil. 5. Gxtulia setifera Olivier. — d"- Chélicère de profil. 6. Gsetulia vincta C. Koch. — S. Chélicère de profil. 7. Gxtulia flavescens C. Koch. — cf. Chélicère de profil. 8. Gœtulia aciculata E. Simon. — c?. Chélicère de profil. 9. Gxtulia dentatidens E. Simon. — d". Crochet fixe de chélicère montrant la naissance du flagellum. 10. Id. — Crochet fixe en dessous montrant la dent interne. 11. Gxtulia brunnipes L. Dufour. — Ç. Mamelon oculaire. 12. Id. — ?. Crochets des chélicères de prolil. 13. Gxtulia Merope E. Simon. — Ç. Mamelon oculaire. lu. Id. — ?. Crochets des chélicères de profil. 15. Gy lippus syriacus E. Simon. — d*. Front et chélicères en dessus : F, flagellum; L, lamelle transparente. 16. Dinorhax rostrum-psiitaci E. Simon. — c?. Chélicère de profil : F, flagellum. 17. Datâmes formidabilis E. Simon. — d 1 . Chélicère de profil. 18. Id. — d 1 - Chélicère en dessus. 19. Id. — d 1 . Crochet fixe en dessous. 20. Gluvia furcillata E. Simon. — d 1 - Chélicère de profil par la face externe. 21. Id. — Bifurcation du doigt fixe par la face interne : F, flagellum ; L, lamelle. 22. Id. — d*. Métatarse, et tarse de la patte-mâchoire en dessus. 154 E. Sinon. — Classification des Galéodes, etc. Fig. 23. Gluvia kabiliana E. Simon. — <}. Chélicère de profil par la face externe. 24. Id. — Doigt fixe par la face interne. 25. Datâmes formidabilis E. Simon. — Ç. Crochets des chélicères. 26. Id. — Premiers segments ventraux de l'abdomen. 27. Gluvia dorsalis Latr. — Ç. Crochets des chélicères de profil. 28. Gluvia furcillata E. Simon. — ?. Crochets des chélicères de profil. 29. Mummucîa variegata P. Gervais. — Ç. Crochets des Chélicères de profil. 30. Id. — Ç. Premiers segments ventraux. 31. Datâmes geniculatus C. Koch. — $. Premiers segments ventraux. 32. Cleobis saltatrix E. Simon. — ç?. Partie céphalique et chélicères en dessus. 33. Id. — c?. chélicère de profil par la face externe. 34. Id. — d\ Crochet fixe par la face interne : F, flagellum. 35. Id. — cf. Hanches de la patte-mâchoire et de la 1" paire de pattes. 36. Id. — d". Tarse de la 4 e paire de pattes. 37. Datâmes californiens E. Simon. — Ç. Métatarse de la 4 e paire en dessous. 38. Id. — $. Crochets des chélicères de profil. DESCRIPTIONS DE Coléoptères nouveaux du nord de l'Afrique Par M. lion FAIRMAIRB ira PàHTlB (Séance du 10 Atril 1878.) 1. Dromius commommaccla. — Long. 5 mill. — Oblongo-elongatus, antice attenuatus , pallide testaceus , prothorace rufo-testaceo , capite obscuro, ore, antcnnis pedibusque testaccis, elytris macula communi fusca, antice per suturam prolongata, lateribus vage detcrminata, apice late infuscatô, elytrorum basi vage infuscata ; capite cum oculis prothorace vix angusiiore, tenuissime punctulato, ad oculos evidentius ; prothorace sub- quadrato, postice vix angustiore, lateribus antice arcuatis, postice leviter sinuatis, angulis posticis obtusis, linea discoidali tenui, intégra, basi utrinque imj)resso, dorso tenuissime transversim striolato ; elytris elon- gatis, prothorace fere duplo latioribus, apice truncatis, striatis, striis tenuiter punctatis, stria sexta punctis majoribus taxe impressa, extus obsolescentibus , intervallis planis , haud punctatis ; subtus testaceus , abdomine obscuro. Sud de Bou-Saada (R. Oberthûr). Ressemble extrêmement au D. angustatus, mais la tête est finement slriolée près des yeux, le corselet est un peu plus étroit, les côtés sont moins arrondis en avant, plus redressés en arrière ; la base est coupée 156 L. Fairmairh. moins obliquement aux angles postérieurs, ce qui rend ces derniers moins obtus, le disque est plus convexe, les impressions antérieure et posté- rieure sont plus marquées, la ligne longitudinale est au contraire plus fine, 2. Harpalus (Pangus) tingitanus Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 37. — Long. 7 1/2 à 8 mill. — Oblongus, parallelus, pai'itm convenus, fusco- niger, valde nitidus, tarsis palpisquc piceis, antennis fuscis, opacis, arti- cula primo testaceo; capite lato, Istvi, aniiee utrinque leviter striato, antennis crassiusculis, sat brevibus, basi prothoracis parum longioribus ; prothorace transverso, postice leviter attenuato, angulis posticis obtusis, anticis obtuse rotundatis, basi ad angidos plus minusve punctulato, et longitudinaliter impresso, margine ipso ad impressionem leviter sinualo; rlytris interdum margine externo angustissime rufescente, apice leviter sinuatis, striatis, striis lœvibus, intervallis planis, externis haud punc- tatis; subtus tninus nitidus, sericcus, pedibus brevibus, setulosis, femo- ribus crassis. Maroc. liessemble, en beaucoup plus petit, au P. Lethierryi, de Biskra ; mais le corselet est moins fortement arrondi sur les côtés en avant, moins rétréci en arrière; les stries des élylres sont lisses et les intervalles externes ne sont pas ponctués ; les antennes sont un peu moins longues, moins grêles ; l'abdomen et les côtés du métasternum ne sont pas ponc- tués. 3. Feronia atlantica Fairm., Pet. Nouv. entom., 1875, 530. —Long. 7 mill. — Oblùnga, depressiuscula, nigra, nitida, antennis, palpis pedi- busque piceis, prothorace transversim subquadrato , lateribus leviter arcuatis, antice vix sensiin angustiore, angulis postice obtusiuscidis, basi medio leviter sinuato, utrinque valde biimpresso, impressione interna sut- cata, interna foveiformi tinea média impressa, clytris basi prothorace vix latioribus, medio leviter ampliatis, humeris acutc redis, striis seit tenuiter pundatis, regularibus, extus vix tenuioribus, stria secunda bipundata, puncto primo fere ad basim, secundo vix post médium, tibiis posticis leviter arcuatis. Mogador. Ressemble à la F. etquila, mais les côtés du corselet sont bien marqués, Coléoptères du nord de l'Afrique. 157 non redressés à la base, avec les angles postérieurs presque obtus; l'im- pression externe ne forme qu'une petite fossette ronde, et les stries sont nettement ponctuées. h. Sphodrus prolixus Fairm., Pet. Nouv. enlom., 1875,695. — Long, là mill. — Oblongo-elongatus, antice attenuatus, parum convexus, piceo- rufus, modicc nitidus, antennis, palpis pedibusque dilutioribus ; capite ovato, antice acuminato, utrinque antice oblonge impresso, obsolète longi- tudinaliier plicalulo, oculis parum convexis, antice linea elevata margi- natis ; antennis sat gracilibus, médium corporis paulo superantibus, arli- culo tertio quarto paulo longiore ; prothoracc oblongo, posticc leviter attenuato, lateribus leviter arcuatis, posticc leviter sinuatis, angulis pos- ticis redis acntis, extus leviter productis, rnarginc postico medio leviter sinuato et utrinque obliquato , lateribus anguste marginaiis, impressio- nibus posticis elongatis, angustis, extus arcuatis ; elytris basi prothoracc vix latioribus, postice leviter ampliatis, lateribus anguste marginatis, slriis impressis, postice profundioribus, haud evidenter punctatis, inler- vallis plants , inlcrvallo ullimo postice grosse punclato ; subius lœvis, prosterno apicc arcuatim impresso, postea truncato, abdomine obsolète striolato, segmento ultimo punctis 2 piliferis ; femoribus sat crassis, tibiis redis, apicem versus fulvo-pilosis, unguibus simplicibus. Un seul individu trouvé à Médéab par MM. Puton et Lctbierry. Ressemble beaucoup pour la forme et le peu de convexité au S. Erberi, mais plus petit, avec la tête et le corselet plus étroits, les angles du cor- selet moins pointus, la base presque droite, les élytres plus striées, et les pattes moins longues, les fémurs postérieurs n'atteignant pas l'extrémité des élytres. 5. Calathus semisericeus. — Long, 7 à 10 mill. — Oblongus, brun- neus, sat nitidus, elytris inlerdam sericeis, minus nitidis, subius magis sericeus, ore, antennis pedibusque testaceis ; capite antice obsoletissimc biimpresso, antennis gracilibus, corporis médium attingentibus ; protho- racc longitudine vix aut haud talion, postice allenuato, angulis posticis rotundatis, rnarginc postico sinuato, utrinque impressione oblonga signala; elytris oblongo-ovatis, sat tenuiler striatis, slriis apice paulo profundio- ribus, slriis tertia quintaque post nudium bipunclatis. Maroc. 158 L. Fairmaire. Ressemble au G. piceus Marsh, (rotundicollis Dej.), mais les & surtout sont bien plus étroits, le corselet est moins carré, bien arrondi aux angles postérieurs, avec une impression oblongue; les angles antérieurs sont bien moins marqués, les postérieurs sont plus arrondis, les antennes plus longues et plus grêles, surtout à la base; les élytres sont bien plus fortement échancrées à la base, avec la carène basale également relevée dans toute sa longueur. Enfin, la coloration est bien plus mate, plus soyeuse et rappelle celle du C. opacus. De plus, chez les cf, les trois premiers articles des tarses antérieurs sont triangulaires, assez courts, le premier pas plus long que le deuxième. 6. Bembidium tendestriatom Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 3. — Long. 3 à 3 1/2 mill. — Oblongum, parum convexum, fusco-œneum, niti- dum, elytris paulo dilutioribus, extus apiceque paulatim lutescentibus, antennis pedibusque luteis ; capite utrinque longitudinaliter imprcsso, ad oculos intus puncto grosso impresso ; prothorace transverso , lateribus arcuatis, basi haud redis, margine postico utrinque oblique truncato, angulis acute rectis, disco lœvi, linea média tenui, postice utrinque sat fortiter impresso ; elytris tennitcr striatis, striis tenuiter punctatis, apicc et lateribus obliteratis, intervallo secundo punctis duobus impresso, primo ante médium, secundo post médium, stria suturali intégra, stria margi- nali valde profunda, ferè usque ad apicem producta et ante apieem sulco brevi intus comittata. Trouvé à Biskra ou à Batna par M. E. Olivier, et ensuite à Biskra par M. R. Oberthûr. Ressemble au Bembidium varium 01., mais le corselet est très-diffé- rent; il est tout à fait arrondi sur les côtés, qui ne sont nullement redressés à la base ; cette dernière est coupée très-obliquement de chaque côté et forme des angles postérieurs pointus et un peu relevés; les impres- sions postérieures sont profondes et bordées en dehors par un petit pli peu marqué ; les stries des élytres sont bien plus fines et plus finement ponctuées, et la coloration est toute différente. 7. Hydroporus acuminatellus Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 49.— Long. l\ mill. — H. Cerisyi simillimus, corpore paulo graciliore, prothorace paulo angustiorc, lateribus inagis parallelis, antice tanium convergentibus, Coléoptères élu nord de l'Afrique. 159 maculis basatibus in impressione transverseï sitis, elytris basi Latioribus et ad kumeros arcuatis, apice petulo magis acuminatis satis distinctus. Boghari (RafTray). Cetle espèce se distingue facilement de 17/. Cerisyi par la forme du corselet plus étroit que les élytres, presque parallèle et rétréci seulement en avant, avec les taches noires de la base placées dans une impression transversale ; la forme générale est aussi plus atténuée. Cet Hydroporus ressemble aussi beaucoup à 17/. àffinis, qu'on pour- rait prendre pour la femelle, mais il est plus étroit, plus pubescent, les taches du corselet sont différentes et les élytres sont nettement acu- minées, plus allongées, avec la strie suturale moins distincte ; les côtés du corselet sont plus droits en arrière avec les angles plus droits. L7/. subtruncatus Fairm. (loc. cit.) est identique avec 17/. eiffinis Aube. 8. Htdroporus undecimlineellus Fairm., Pet. Nouv. entora., 1877, 141. — Long. U mill. — Oblongo-ellipticus, paliide fulvescens, capite pro- thoraeeque obsolète rufescentibus, parum nitidus, subtus fuscus, elytris utrinque lincis angustis 5 nigris, beisin haud attingenlibus, prima longe ante basin abbreviata, quinta laie interrupta, sutura anguste nigra, vente apicem striga brevi nigra comitata ; prothorace brevi, trapeziformi, antice leviter angustiore, lateribus fere rectis, antice tantum leviter arcuatis, basi medio sat obtuse angnlatim prodneto, angulis posticis fere rectis, kernel sensim punctato, margine postico cum clytrorum basi angustissime fus- cato ; elytris oblongo-ovatis, basi trunceitis, apice obtuse acuminatis, tenuissime densissùnc punctulatis, stria suturali tenuissima, antice posti- ceque obsolctei. Tougourt (D r Thiébault). Voisin de 17/. Cerisyi, mais pins petit, plus glabre, plus atténué en avant et en arrière, avec le corselet moins élargi à la base, les élytres à strie suturale plus distincte et à lignes noires bien plus raccourcies à la base. 9. Hydrochos smaragdineus. — Long. 2 mill. — H. nitidicolli affinis, sed minor, preesertim angustior, viridi-metallicus, nilielus, eiureo et cyaneo 160 L. Fairmaire. micans, orc pedibusque teslaceis, genubus tarsorumque basi et apicc infus- çatis ; capite taxe punctato, swnmo longitudinatiter striato, oculis valdc prominentibus ; prothorace ovato, posticc angustato, leure punctato, septem foveolato, dilutius viridi ; elytris grosse punctato-lincatis , punctis sub- quadratis, sutura auguste rufo-cuprea. El-Amri (D' Thiébault). Plus petit et plus grêle que le nitidicollis, auquel il ressemble beau- coup, mais le corselet plus étroit et les angles postérieurs bien moins prononcés, la ponctuation plus fine, les fossettes moins grandes, moins profondes; les élytres sont parallèles, à points moins gros, avec les inter- valles moins ridés. 10. Hydrochus obtdsicollis. — Long, h mill. — Oblongo-elongatus, fuscus, vix œneo-micans, parum nitidus, capite paulo viridi-seneo, anten- nis basi tesiaccis, apicc fuscis, palpis articulo ultimo apice nigro, pedibus fusco-piccis, tarsis tibiisque dilutioribus ; capite punctato, swnmo inse- quali, anticc medio elevato ; prothorace subquadrato, posticc leviter atte- nuato, angulis anticis obtusis, sat fortiter parum dense punctato, punctis oblongis, intervallis tenuissime vix perspicue reticulaiis, foveola média parum profunda, et utrinque foveola minutissima, posticc obsolète triim- presso; elytris prothorace sensim latioribus , humeris obliquis, valde punctato-striatis, punctis subfoveolatis, subquadratis, intervallis convexius- culis, nullo modo costulatis, tenuissime transversim plicatulis. Maroc. Ressemble extrêmement à 17/. foveostriatus, mais beaucoup plus grand, d'une coloration bien plus foncée, avec le corselet plus large, émoussé aux angles antérieurs, avec la fovéole discoïdale plus marquée; la forme générale est plus massive et plus convexe. 11. Philhydrcs sahariensis. — Long. 5 mill. — Oblongo-cllipticus, convexus, nigro-fuscus, nitidissimus , genis , prothoracis marginc lato, clytrorwnque marginc laterali flavo-testaceis, hoc apicc fusco striolato, subtus niger, femoribus fuscis, tibiis tarsisque luteis ; elytris interdum testaccis, lineis nigris confluenlibus signatis; capite prothoraeeque subti- lissime punciidatis, hoc basi sinuato, anticc anguslalo, angulis posticis valde obtusis ; scutello triangulari oblongo, acido, vix perspicue punciu- Coléoptères du nord de L'Afrique. 161 lato; cltjtris dense lenuissimc punctulatis, Ixvigatis, stria suturali pro- funda, basi déficiente. Lac très-profond près cTEl-Amri, communiquant avec la couche arté- sienne du Sahara. Bien plus convexe que le P. mclanocephalus, d'une couleur brillante, presque vernissée, sans ponctuation visible sur les élytres ; le corselet est aussi plus long. 12. Quedius abietdm Ksw. — Q. Reboudii Fairm.,Pet. Nouv. entom., 1877, 111. — Long. 10 mill. — Elongatus , parallelus, niger, nitidus, clytris rubro-castaneis; capite subquadrato, posticc leviter altcnuato, ad oculos utrinque tripunctato , antennis crassatis, prolhoreicis basin haud altingcntibus, articulo 1° longiorc, basi gracili, 2° sat brevi, obeonico, 3° primo paido breviore, û-10 transversis, 11° breviter pyriformi; pro- tlwrace. lœvi, antice utrinque tripunctedo, clytris fere laliore, posticc laie rotundato ; scutcllo magno, triangulari, Isevi, subopaco; elytris prothoracc paulo longioribus, sat fortilcr punctedis et levissime transversim rugo- sulis, ad suturam longitudincditcr impressis ; abdomen dense sat tenuiter aspero, punctato, leviter irideo, marginibus haud rufescentibus , apice nigro-villoso ; ç? segmento abdominali ultimo truncato, ventrali ultimo sinuato : tibiis tarsisque obscure picescentibus. Constantine (D r Thiébaull). Ressemble beaucoup au Q. fulgidus, mais plus grand, à antennes beaucoup plus épaisses, plus foncées, le quatrième article licitement transversal, les suivants bien plus gros, le dernier plus court ; Tavant- dernier segment de l'abdomen coupé droit et non légèrement siuué, le corselet moins court, l'abdomen plus parallèle. Cette espèce, indiquée primitivement de Grèce, a été signalée depuis h Tanger, mais n'avait pas encore été trouvée en Algérie. 13. Eutiieia parallela. — Long. 6/5 mill. — Ob long v-i -long ata, sub- parallcla, convexiuscula , fusca, nitida, cinerco-scricea , orc, antennis pedibusque rufo-testaccis, clytris apice piceis, oapitc tenuiter punctulato, basi transversim sulcato, antennis validiusculis, articulis 3 idtimis cras- sioribus ; prothoracc transverso, lateribus rotundato, tenuissime punctu- lato, ante basin transversim impresso, subsulcalo, hac impressionc latc- (1879) 1" partie, 11. 162 L. Fairmaire. ribas dilalata et utrinque bifoveolala, fovcola externa majore ; elytris obtongis, prothorace vie Uttioribus, fere parallclis, apice truncatis, dense paulo minus ienuiter punctatis, pygictio évidente, fere conico, apice rotun- dato, vix perspicue punctulato. Biskra. Ressemble extrêmement à VE. abbreviedella, mais un peu plus grande, à élytres un peu plus longues et plus parallèles. Les antennes sont plus longues; les articles qui précèdent la massue sont noirs, courts, moins serrés ; les fossettes de la base du corselet sont disposées de la même manière, seulement l'externe paraît plus grande, et la dépression trans- versale, où elles se trouvent toutes, semble mieux marquée ; enfin la fossette externe de la base des élytres est plus grande. lk. Teretrils pulex Fairm., Pet. Nouv. entom., 1877, 161. —Long. 1 1/4 mill. — Oblongus, par aile lus, convexiusculus, rufo-testeiccus, valde nitidus, ienuiter sut dense punctulatus ; capite convexo, mandibidis basi punctatis ; prothorace longitudine vix dimidio latiore, margine antico fere recto, utrinque leviter sinuato, margine postico fere recto, cum ely- trorwn basi angustissime infuscato; elytris leditudine protkoracis haud longioribus, apice truncatis, ad suturam obsolète longitudinaliter imprrs- sis, basi idrinque ante humeros stria brevissima oblique impressis, basi idrinque ante humeros stria brevissima oblique impressis ; pygidio pro- pygidioquc sat dense punctatis, tibiis anticis anguledhn dilatalis, k aut 5 spinosulis. Tougourt, dans les djérids des palmiers desséchés (D r Thiébault). Remarquable par sa petitesse qui le fait ressembler à un Acritus; la coloration de Tunique individu que j'ai examiné est duc évidemment à ce qu'il est immature. Diffère du T. Mulsanti par la taille plus petite, la forme plus courte, plus convexe, la ponctuation fine partout, et le cor- selet presque coupé droit. 15. Hetjerius lioderus Fairm., Pet. Nouv. entom., 1877, 98. —Long. vix 2 mill. — Breviter ovedus, conve.rus , piceo-rufus , nitidus ; capite planato, punctato ; prothorace brevi, longitudine duplo latiore, trapezi- formi, antice angustato, angulis posticis acutis, extus leviter obliquatis, anticis laie oblique truncatis, disco convexiusculo, tenuissime vix sensim Coléoptères du nord de l'Afrique. 163 puncluledo, punctis aspero-piliferis rare sparsuto, lateribus stria parallela tenui comitatis, margine postico utrinque impressis ; clytris globoso-sub- quadratis convexis, vix perspictœ sat dense punctulatis, obsolète striatis, striis 3 externis evidentioribus , intervallis tenuiter ac rarius punctis aspero-piligeris sparsutis ; pygidio tenuissime punctato, et sparsîm aspe- rulo, rufo-villoso ; pedibus brevibus, latis, compressis, tibiis anticis extus obtuse angulatis. Lambessa (R. Oberthùr). Ressemble au punctulatus Luc; en diffère par le corps brillant, à ponc- tuation presque indistincte , le corselet moins large, les élylres à séries de granulations villigères peu nombreuses, mais bien marquées , le pygi- dium bien moins ponctué; le corps est plus convexe, moins villeux, le bord externe des tibias est plus angulé; la taille est aussi un peu plus grande. 16. IIetjErius plicicollis Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 49. — Long. 1 l/5mill. — Subquadratus, convexiusculus, rufus, nitidus, capite prothoraeeque pilis brevissimis squamiformibus dense vestitis ; elytris griseo-villosulis ; capite medio impresso. prothOra.ee brevi, lato, longitu- dine plus duplo latiore, anticc angustalo, lateribus fere redis, margine postico medio obtuse angulato, dense tenuiter punctulato, utrinque postice sulco brevi profunde impresso, spatio inler sulcum et marginem elevalo ; elytris utrinque stiiis 3 vix distinctis, basi profundioribus, humeris pli- catîs ; propygidio pygidioque convexis, tenuiter villosulis ; pedibus bre- vibus, compressis. Bou-Saada (G. Allard). Ce petit Hetœrius est très-reconnaissable à son corselet présentant de ebaque côté à la base un sillon oblique, court et profond, dont le bord externe est fortement relevé et à sa ponctuation serrée avec une soie fauve très-courte sortant de chaque point. 17. HetjErius arachnoïdes Fairm., Pet. Nouv. entom., 1877, 97. — Long. 3 1/i mil!. — Ovedus, antice attenuatus, rufus, nitidissimus, pilis rufescentibus longis parum dense hirtus ; capite densissirne sat tenuiter punctato, minus nitido ;prothorace tremsversim subquadrato, angults pos- ticis acutis, oblique porrectis, sulco obliquo separatis, angulis anticis productis, oblique truncatis, disco punctis eisperis taxe speirsuto, convexo, 16û L. Fairmaire. latcribus undulatis, auguste marginatis; elytris couverts, prothoraeis medio valdc latioribus, obsotêtissime strialis, striis marginali et laterali evidentioribus, postice coeuntibus, intervallis punctis asperis sat régula- riter et taxe seriatis ; propygidio tenuissime punctato et sparsim tenuiter asperato ; pedibus valde elongatis, compressis, tibiis anticis vix sensim extus obtuse angulatis, femoribus posticis corporis apicem longe superan- tibus. Maroc. Ressemble à Vhispanicus Ros., mais très-distinct par son aspect lisse, imponctué, moins villcux, le corselet plus étroit, presque carré, les élytres à granulations villigères très-marquées, et les pattes notablement plus grandes. 18. HetjErids plcristriatos Fairm., Pet. Nouv. entom., 1877, 98.— Long. 1 Zt/5 mill. — II. punctulato affinis, inagis rufus, nitidior, fere glaber cl minus punctatus ; capite punctato ; prothoracc longitudine fere triplo latiorc , vix sensim tenuisssime punctulato, ad latera evidentius, punctis aspcro-villigcris dcstiiuto , antice angustiorc , angulis posticis parum productis, anticis oblusis, mavgine laterali fere recto, basi utrin- que leviter impresso ; elytris tenuiter dense punciulatis, utrinque striis 3 aut U basi sat evidentibus , postice obliteratis , punctis asperis nullis ; pygidio dense punctato, lœvi ; pedibus brevibus, latis, tibiis extus angu- latis. Daya. — Trouvé par M. L. Bedel dans les fourmilières de Myrmica testaceo-pilosa, en automne, et communiqué par lui. Espèce voisine du punctatus Luc, mais un peu plus petite, d'une cou- leur plus rougeàtre, plus brillante, et bien distincte par le corps, non villeux, lisse, à ponctuation excessivement fine, sans granulations villi- gères ; les côtés du corselet sont presque droits, non sinués, et les stries des élytres sont plus marquées que chez les espèces voisines. 19. Het.ïrius LiEvinORSis Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 37. — Long. 2 1/3 mill. — Subquadratus, latcribus rotundatus, modicc con- vexus, rvfo-castantus, nitidus, elytris paulo minus nitidis ; capite tenuiter punctulato, (éviter ac triangularitcr impresso, impressionis latcribus sub- clcvatis;prothorace longitudine plus duplo latiorc, antice valde angustiore, Coléoptères du nord de l'Afrique. 165 obsolète punctulato, utrinque oblique profunde impresso, spatio marginali convexiusculo ; elytris brevibus, apicc truncatis, obsoletissimc punctulalis, striis nullis, stria marginali obsoleta; propygidio punctulato, tibiis anticis latis, extus rotundatis, apice tenuissime denticulatis. Lambessa. Cet insecte est remarquable, au milieu de ses congénères, par sa grande taille et par ses élytres à stries indistinctes. 20. Hydnobius apicicornis. — Long. 2 mill. — Oblongo-ovatus, con- vexiusmlus, nitidus, sat obscure rufo-testaceus, prothorace paulo obscu- riore, capite fusco, antice testaceo, antennis testaceis, clava fusco-nigra ; capitc tenuissime punctato ; antennis sat brevibus, gracilibus, clava subito dilatata, articulis 9-10 latis, 11" minore, conico, acuminato ; prothorace transverso, antice et lateribus rotuudaio, dense tenuiter punctato, basi tenuiter marginato ; scutello dense punctato ; elytris prothorace haud angustioribus , sat tenuiter punctato-striatis , stria suturait profundiore, intervallis sat fortiter punctatis, transversim tenuiter rugosulis ; pedibus brevibus, tibiis posticis redis. Ç. Lambessa (R. Oberthùr). Cet Hydnobius, dout je n'ai vu qu'un seul individu Ç, est remarquable par sa forme oblongue, que je ne retrouve chez aucun de ses congénères, dont le corps est toujours assez brièvement ovalaire et assez fortement strié sur les élytres; ici les stries sont plutôt des lignes ponctuées; le deuxième article de la massue antennaire est extrêmement petit. 21. Choleva ORCHesioides. —Long. 2 1/2 mill. —Oblonga, postice atte- nuata, sat convexa, pallide brunneo-testacca, sat nitida, prothoracis late- ribus, antennis pedibusque dilutioribus, capite paulo obscuriore ; antennis sat gracilibus, prothoracis basin vix superantibus, apicem versus leviter crassioribus, articulis 3 primis elongatis, subœqualibus, sequentibus bre- vioribus, 8° paulo angustiore, nono paido breviore ; prothorace transverso, amplo, ante basin rotundato-dilaiato et elytris paulo latiore, antice atte- nuato, margine postico fere recto, angulis posticis obtusis, tenuissime ac densissime asperulo-punctato ; scutello iriangulari, densissime aspcrulo- punctato ; elytris oblongis, ante médium postice allenuatis, apice obtuse rotundatis, abdominc longioribus , dense ttvmsversim strigulosis, stria 166 L. Fairmaire. suturait sat impressa , antiee minus , ceteris vaille obsoletis, margine externo auguste reflexo ; pedibus moilice elongatis, femoribus compressis, tarsorum k anticorum articulis primis dilatatis sed decrescentibus. Daya, province d'Oran. — Trouvé en automne, sous des détritus végé- taux, et communiqué par M. L. Bedel. Celte Choleva ressemble un peu à Vagilis, mais plus courte, avec le corselet proportionnellement plus large. 22. Choleta cannellina (1) Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 37. — Long. 3 1/2 mill. — Oblonga, postice ac antiee fere sequaliier angustata, convexa, dilute rufo-testacea, tenuiter griseo-scricans ; antennis gracilibus, corpore medio vix brevioribus, apicem versus vix sensim crassiusculis, articulo ultimo acute eicuminato ; capite prollioraceque subtilissime dense punctulatis, hoc transverso, antiee angustato, lalcribus arcuatis, margine postico utrinque [éviter sinuato ad angulos posticos, his retrorsum acutis ; scutello triangulari, acuto ; elytris basi prolhorace vix latioribus, paulo ante médium leviter ampliatis, dein paululum attenuatis, tenuiter striatis, stinis extus obsoletis, suturait magis impressa, dense tenuiter asperatis, margine reflexo lato, post médium subito angustato, pedibus elongatis. Bou-Saada. La coloration et surtout la forme de cette Choleva l'éloignent des autres espèces du même genre ; elle est oblongue, un peu allongée, atténuée (1) L'espèce suivante, trouvée sur l'Etna, se rapproche beaucoup de cette Choleva sous le rapport de la coloration et de la forme des antennes : C. cuneiformis. — Long. l\ mill. — Oblonga, convexa, elytris fere a basi postice attenuatis, tota rufo-testacea, vix nitida, tenuiter fulvo-seri- cans ; antennis gracilibus, basin prothoracis superanlibus , articulis 5 ultimis paulo crassioribus , 7 primis elongatis, 8° breviore, 2 ultimis bre- vioribus, ultimo acute producto ; prothorace convexo, transverso, lato, lateribus arcuatis, antiee angustato, basi vix sensim utrinque sinuato, dense alutaceo, scutello triangulari, acuto, alutaceo, elytris prothorace haud latioribus, post humeras breviter dilatatis et mox versus apicem attenuatis, apice obtusis, tenuiter striatis, stria suturali paulo profun- diore, sutura clevata, intei'vallis dense tenuiter asperulis ; <} tarsis k anticis basi incrassalis, 2 posticis gracilibus, tibiis vix brevioribus. Celte Choleva rappelle assez, pour la forme générale, le Catops depressus Murr., mais In coloration est différente, les élytressont plus longues, plus atténuées dès la base, et les antennes sont bien plus longues et grêles. Coléoptères du nord de l'Afrique. 1G7 en arrière et entièrement d'un roux cannelle clair; les antennes et les pâlies sont longues et grêles ; elle pourrait former la transition entre le groupe des G. cisteloides, agilis, etc., et celui des meridionalis , umbrina, etc. 23. Catopsimorphus Bedelii. — Long. 2 3/û mill. ~ Ovatus, postice attenuatus, convexus, fuscus, niiidus, clylris castaneo-fuscis, pube tenui cinerea indutus, antennis paipis pedibusque obscure ferrugineis ; antennis prothoracc brevioribus crassis, articulas dense adpressis, compressis, api- cem versus fere a basi Ictioribus, articulo decimo majore, ultimo minuto conico ; prothoracc amplo, basi late arcuato, elytrorum basin amplectante, anticc valde angustato, dense tenuissime via? perspicue acupunctato ; seu- le Uo triangulare, acuto, similiter punctato; elytris a basi postice alte- nuatis, apice simul rotundatis, lateribus tenuiter ciliatis, dense tenuiter punctulatis et leviter transversim rugatulis, stria suturait impressa. Daya, province d'Oran. — Trouvé et communiqué par M. L. Bedel; pris en automne, au vol. Voisin du G. Marqueti, mais encore un peu plus convexe et plus atté- nué en arrière, ayant le faciès d'un Colon. Cet insecte est, comme le C. Marqueti, remarquable par ses antennes courtes et épaisses, la massue large et comprimée, plus longue que la partie basilaire, le dixième article aussi long que les deux précédents réunis, le huitième plus court, mais aussi large que les septième et neuvième. Il diffère en outre de l'espèce précitée par les élylres à stries tout a fait nulles, sauf la suturale, et par l'écusson plus grand. 1k. TniPHYLLDS curticollis. — Long. 2 mill. — Oblongus, convexus, fulvo-brunneus , sat nitidus, fulvo-pubcscens, elytris medio vage infus- catis ; capite lato, antice transversim obsolète impresso, dente tenuiter punctato ; antennis crassiusculis, articulis 3 primis subaequalibus ; pro- thoracc longitudine duplo latiore, lederibus valde rotundedo et tenuiter denticulato, antice haud attenualo; elytris vi.v angustiore ; scutcllo sat lato, brevissimo, punctatissimo ; elytris oblongis, apice rotundatis, pro- thoracc magis forlitcr punciatis. Bone (Puton et Lethierry). Ressemble beaucoup au T. punctatus, mais plus petit, avec la tôte plus 168 L. Fairmairk. large, n'offrant qu'une, impression assez faible au lieu d'un sillon pro- fond ; le corselet est plus large, plus court, arrondi sur les côtés, non atténué en avant, l'écusson est bien plus court et les antennes sont plus épaisses. 25. Merophysia acdminata. — Long. 16/5 mill. — Obtonga, postice sensim angustata, sat convexa, rufo-ferruginea, niiida, tenuissùne dense punctulata; antennis médium prothoracis paulo superantibus, artiadis h-1 subir ansver sis, clava triangulari, lata, truncala ; prothoracs longilu- dinc paulo latiore, postice angustato, Uderibus indistincte marginale, basi leviter transversim depresso et utrinque obsolète impresso ; clytris prothorace plus sesquilongioribus et basi latioribus, leviter ampliatis et mox angustaiis. Biskra (Puton et Lethierry). Ressemble assez à Voblonga, mais ie corselet est moins court, avec les bords latéraux non distinctement marginés; les impressions posté- rieures sont bien moins distinctes; les élytres sont plus larges à la base, ce qui les fait paraître plus acuminées; les articles des antennes sont un peu plus courts et la massue est plus large et plus grande. 26. Thorictus Lethierryi, Pet. Nouv. entom., 1875, p. 12Zi. — Long. vix 2 mill. — Ovatus, postice sensim altcnimtus, convexus, nitidus, lœvis, castaneus, pilis pallide fulvis longis, in clytris seriatis, parum dense hir- tus ; ceipitc antice protlioraceque basi infuscatis ; prothorace amplo, fere quadralim transverso, longitudinc plus dimidio longiore, Uderibus antice rotundatis, angulis anlicis declivibus, rolundis, margine postico utrinque depressione interrupto, angulis posticis fere redis, midicis ; clytris a basi postice cdtenuatis , medio vedde convexis , basi utrinque sat fortiter foveatis. Biskra (Puton et Lethierry). Cette espèce est remarquable par son corps cunéiforme qui la rap- proche du T. piliger, mais elle est plus petite, plus atténuée en arrière ; les élytres sont plus gibbeuses, plus allongées; le corselet est moins rétréci en avant. Les poils, d'un fauve pâle, peu serrés, courts sur la tête et la majeure partie du corselet, deviennent longs vers la base de ce dernier et forment, sur chaque élytre, cinq séries. Coléoptères du nord de l'Afrique. 169 27. Attagenus posticalis. — Long. 3 à 3 1/2 mill. — Ovatus, postice attenuatus, fuscus, elytris brunneis, pubc griseo-cinerca sericantc dense obtectus, elytris vittis 3 denudatis brunneis, valde sinuatis et angulatis, prima paulo ante médium, ad suturant dilatata, interdum macula basait plus minusve obsolète brunnea, pedibus rufis, griseo-sericeis ; capitc parvo, antemiis brcvissimis ; prothorace basi niedio ad scutellunt valde ac late lobato, utrinque fere recto, angulis productis; elytris ovatis, basi trun- catis, apice obtusis. Biskra (R. Oberthùr). Présente à peu près le dessin de VA. trifasciatus, mais bien distinct par sa l'orme ovalaire, atténuée en arrière, et ses fascies élytrales vagues en avant, plus nettement dessinées en arrière. 28. Heterocerus biskrensis. — Long. 3 à k mill. — Oblongus, modice convexus, nigro-fuscus, sat nitidus, pubc tcnui erecta griseo-lutea brevi dense hispidulus, prothorace macula anlico-laterali, sœpe déficiente, fulva signât o, elytris minus obscuris, niacuiis lut eu, sœpius confluentibus aut vage limitatis, sed marginc externo semper infuscato, tibiis pallide luteis costa externa fusca ; prothorace brevissimo, elytris haud angustiore antice attenuato, lateribus vi.v arcuatis, antice utrinque impressiusculo, angulis posticis obtusis ; elytris tenuiter dense punctulalis, suturant versus vix distincte striatulis ; abdomine nigro fusco, lateribus luteo maculatis. Biskra (R. Oberthùr). Ressemble extrêmement à 177. aragonicus, mais distinct par le corselet taché de roux seulement aux angles antérieurs, tache qui disparaît quelquefois, avec les angles postérieurs un peu moins angulés, les élytres à ponctuation un pen plus marquée, sans traces de stries, sauf vers la suture, et encore peu distinctes ; les taches se dilatent en dedans et ne se répandent pas sur le bord externe, qui reste toujours brun noirâtre; les pattes sont aussi colorées différemment. Quand la pubescence est fraîche, elle rappelle bien celle de Y hispidulus. 29. Eremazus unistriatus Muls., Mém. Acad. Lyon, I, 1/jO (1851). — Long. 3 mill. — Oblungus, sat fortiter convexus, fusco- aut piceo-œnes- cens, nitidus, capite lato, parum convexo, dense sat tenuiter punctato y nudio linta transvcrsali impresso, marginc anticu integro, mandibulis 170 L. Fairmaîrk. Iiaud obtectis ; prolkorace latiiudine duplo tatiore, margine antico pal- Lido marginato, angulis posticis valde obtusis, parum dense sat tenuiter punctato, intcrvallis tenuissime punctulatis ; scutcllo obtuso, fere Isevi ; elytris parum dense punctatis, intcrvallis tenuissime reticulatis ulrinque prope marginem externum striola parum impressa ab kmnero incipiente ante apieem evanescente ; tibiis anticis valde tridentatis. Boghari (Raffray); Balna (D r Thiébanlt). Le genre Eremazus, créé par M. Mulsant (loc. cit.), est encore peu connu et peu répandu dans les collections. M. Sharp (Entom. montl. Mag., 1876, 123) a donné une notice sur deux nouveaux genres constituant, dans la famille des Scarabéides, un groupe intermédiaire entre les Aphodiens et les Trogiens. Or, son genre Tolisus est le même que le genre Eremazus, et son T. œneus me semble identique avec l'espèce algérienne (1). L'autre genre, Millingenia, est fondé sur un insecte dans lequel je reconnais l' /Egiala Marmottani, tandis que M. Sharp croit que ce dernier est synonyme de Y Eremazus uni- striatus ; mais le nouveau genre doit être conservé, car il présente des caractères qui le distinguent suffisamment des Mgialia : Faciès de Y M. globosa. Antennes petites, de 8 articles, le 1 er gros, ovalaire, le 2 e presque deux fois aussi large que les suivants, les 3 e , 4 e , 5' petits, ce dernier plus court et à peine plus large que le Zr% serré à la base du 6 e , les articles 6-8 formant une massue largement ovale avec les (1) Le genre Tolisus a une grande affinité avec le genre Millingenia, mais son faciès est plutôt celui d'un Aphodius que d'une Mgialia ; il en diffère par les yeux plus grands, quoique cachés sous les angles antérieurs du thorax, et par les tarses munis de deux crochets. T. jeneus Sharp, loc cit., 126. — Long, h mill. — Livide testaceus, supra œneus, nitidus (marginibus exceptis) nudus, subtus longius minus dense ciliatus ; pedibus rufesccritibus ; capite crebre ruguloso-punctaio ; ihorace transverso, cum ilgtris parsim punctatis, prœter punctos majores punctis minulis adspersis ; elytris sulco post-humcrali obsoleto. Jeddah. T. minor Sharp, loc. cit., 126. — Long. 3 1/3 mil!. — ■ Prseçëdenti simitlimis sed paulo minor cumque mandibulis minus validis liaud adeà porrectis. Ajmere, dans le nurd-ouest de l'Inde. Coléoptères du nord de l'Afrique. 171 sutures transversales. Mandibules courtes, mais très-épaisses, arrondies en dehors, le bord interne formant trois ou quatre dents obtuses. Labre transversal, faiblement sinué au milieu, couvert d'une pubescence serrée qui dépasse notablement le labre et empêche de distinguer sa forme. Tète petite, yeux petits, placés à la partie la plus inférieure des côtés de la tête, et nullement visibles en dessus. Prosternum très-court ; mésosternum plus large, séparant les hanches par une faible lame. Pattes courtes, très- robustes; tibias antérieurs tridentés; premier article des tarses posté- rieurs aussi long que les trois suivants réunis, le dernier terminé par un seul crochet court. M. fossor Sharp, loc. cit., 125. — Long. l\ 1/2 mill. — Transvcrsim valde convexa, fulva, supra (marginibus exceptis) nada, subtus sut dense longius ciliata ; capite ruguloso-punctato ; proihorace fortiter transverso, sequali, crebre punctato ; scutello parvo, Isevi ; clytris crebre punctatis, estriatis, sed sulci humeralis obsoleti indicationibus. Basse-Égypte, probablement environs du Caire. 30. Hybalus granicornis. — Long. 11 mill. —Niger, nitidus. cf. Capite rugoso-punctato, cornu erecto, transvcrsim compresso, leviter arcuato, feremedio postice idrinque tuberculo minuto instructo; prothorace magno, elytris vix breviore, antice impressione lata, parum profunda, punctata et margine postico obtuse lobato, obsolète bituberculato signedo, angulis anticis productis, impressis, punctatis, lateribus postice parallelis, antice tantum a rnedio convergentibus, basi média tblonge breviter impressa, angulis posticis fere redis, apice rotundatis ; elytris brevibus, prothorace parum longioribus, levissime stria tis, striis fere œqualiter distantibus. Batna (D r Thiébault). La description de YH. Doursii Luc. conviendrait assez bien à cet insecte; mais d'abord, chez ce dernier la couleur est brune ou d'un brun noirâtre; la corne présente en arrière un tubercule profondément échan- cré, formant deux petites dents à extrémité dirigée antérieurement ; dans notre espèce ce tubercule est réduit à deux petites granulations ; en oulre, chez le Doursii le corselet présente en avant une impression cir- culaire, lisse ; ici elle est transversale, rugueuse et surmontée en arrière de deux tubercules, et l'ensemble du corselet est plutôt carré qu'ar- rondi. 172 L. Fairmaire. — Coléoptères du nord de l'Afrique. 31. Hybalcs reclinans. — Long. 7 1/2 à 9 mill. — H. tingitano simi- timus et primo inluitu vix dissimilis, sed cornu capitis retrorsum valde inclinato, apice magis incurvo, elytris apice magis abrupte rotundatis et striis geminatis magis approximatis satis distinctus. Maroc Ressemble extrêmement au tingitanus pour la forme générale et la coloration; mais, outre la corne du mâle qui est fortement renversée en arrière, les élytres sont plus fortement arrondies à l'extrémité, et les stries géminées sont bien plus rapprochées. 32. Pentodon variolo-punctatus. — Long. 20 mill. — Ovatus, antice vix attenuatus, valde convexus, brunneo-fuscus, nitidus, pectore antice fulvo-hirtus ; capite utrinque antice (éviter sinuato, et ad oculos leviter angulato, margine antico rnedio leviter bidentato, disco rugosuto-plica- tulo et punctato, carina transversa tenui, vix elevato, tuberculo medio minuto ; prothorace transverso, antice angustato, punctis grossis variolosis impresso, punctis ad laiera et antice minoribus, sed densioribus, fere rugosis, vitta média longitudinali lœvi, antice abbreviata ; scutcllo Isevi ; elytris brevibus, linea suturali et utrinque lineis 3 geminatis grosse punc- tatis, punctis variolosis, intervallis punctis similibus parum dense im- pressis, lateribus densius punctatis et obsolète transversim plicatulis, pygidio sat fortiter punctato, apice mullo minus, utrinque obtuse elevato, propygidio tenuiter densistime strigoso-punctato ; subtus Ixvis, tibiis anticis late tridentatis. El-Aghouat (Ernest Olivier). Ce Pcntodon est remarquable par sa forme courte, ovoïde, qui le rap- proche du curtus Molsch.; il se distingue de ses congénères par la ponc- tuation très-grosse, serrée sur le corselet, assez lâche sur les élytres, et par la forme du pygidium. NOTES POUR SERVIR A L'HISTOIRE DES Hyménoptères de l'Archipel Indien et de la Nouvelle-Guinée Par M. Maurice MAINDRON. II. Observations sur quelques Sphégiens Suite (1) (îllacromeris splendida, Larrada modesta, Tachytes niorosus et Pison nilidus.) (Séance du 13 Norembre 1878.) 1* Macronicrls splendida. Les Pelopseus ne sont pas les seuls Sphégiens constructeurs de nids; M. Goureau avait observé à Collongcs le nid et les métamorphoses d'un Pompilide, ÏAgenia carbonaria (2). Cet insecte construit son nid sous (1) Voyez Annales 1878, page 385. (2) Ann. Soc. entom. Fr., 1839, tome VIII, p. 535, pi. 18, fig. k à 9. i7Zi Maurice Mamdron. (16) les écorccs, sous les pierres ou dans les cavités des arbres. Ce nid se compose de cinq ou six coques de terre gâchée, rugueuses à l'extérieur et formées par une réunion de cordons de terre fine assemblés et formant comme des zones. L'intérieur des cellules est lisse et poli. Les cellules sont d'une forme ovoïde et mesurent, prises séparément, 8 millimètres sur U. Ces coques renfermaient des larves, des nymphes et des Araignées mutilées, car elles n'avaient que deux pattes. Cette mutilation est, selon M. Goureau, l'ouvrage de la mère, qui a voulu ainsi empêcher les vic- times de s'enfuir. D'autres coques renfermaient des cocons de soie blanchâtre, collés par une de leurs extrémités à la paroi de la coque en un point marqué par une couleur rougeâtre que l'auteur attribue à une sécrétion de la larve. Ces cocons étaient adhérents à leurs alvéoles et contenaient des larves, dont l'auteur donne la description. Ces larves sont semblables, comme aspect général, à toutes celles des types connus de Sphégiens, cependant leur appareil masticateur paraît moins perfectionné que chez les larves des Pélopées; on n'y trouve que deux mandibules, trois mamelons arrondis forment le dessous de la bouche, mais la figure n'est pas assez claire pour qu'on puisse savoir si deux de ces tubercules représentent les mâchoires, et celui du milieu la lèvre inférieure. Telles doivent être aussi les mœurs du Macromeris splendida Lep. que j'ai rencontré à Ternate et à Gilolo. Le nid de cet insecte (pi. 5, fig. 13) est formé de deux ou trois coques volumineuses, faites de débris végé- taux et fixées aux troncs des arbres entre les saillies de l'écorce. Chacune de ces loges peut avoir 35 millimètres de longueur sur 20 de largeur : elles sont arrondies, ovoïdes, composées de débris d'écorce d'arbres fine- ment triturées et agglomérées avec une sorte de gomme ; plus ou moins rugueuses extérieurement et paraissant formées d'une suite de zones ou de cordons juxtaposés ; elles sont très-polies en dedans. La matière qui les forme est assez résistante et d'une saveur amère. L'épaisseur des parois^ varie de 1 à 3 millimètres. Les loges n'adhèrent pas à l'arbre par toute la surface tournée vers l'écorce, elles sont fixées par un épais bourrelet large comme une pièce de 50 centimes, et à cet endroit le nid offre une plus grande épaisseur. La couleur générale de ces nids est un brun sale variant au jaune brun. La matière gommeuse qui agglutine ces débris végétaux n'est pas (17) Sphêgiens de F Archipel Indien, de. 175 dissoute par l'eau : j'ai laissé séjourner un de ces nids dans l'eau pen- dant plusieurs jours et il ne s'est pas détérioré, l'eau était simplement colorée en brun, et le nid, après avoir séché, n'a changé ni de forme ni de consistance. J'ai trouvé dans ces coques des débris d'une grande espèce d'Arachnide que je crois devoir appartenir au genre Phyllodrome. L'insecte ne met- trait qu'une Araignée dans chaque loge, car, dans chacune, je n'ai vu qu'une paire de chélicères : débris trop durs pour que la larve ait pu les dévorer. Il serait très-possible que le Macromeris coupât les pattes de ses vic- times avant de les introduire dans le nid, car je n'ai trouvé aucun débris de membres. Goureau (loc. cit.) pense que VAgcnia carbonaria ne frappe pas ses victimes de son aiguillon; ce Sphégien se contenterait de couper les pattes de l'Arachnide qui, ainsi mutilée, serait mise dans l'impossibi- lité de s'enfuir; ou bien encore de lui tordre le pédoncule de l'abdomen, pour amener ainsi une perturbation générale dans l'organisme. L'auteur cite, entre autres Sphégiens, les Mellinus, qui font la chasse aux Diptères et se contentent de leur tordre le cou avec les mâchoires, et le Ccrccris ornata (1), qui blesse les Halictus Ç en leur mordant le pétiole de l'ab- domen. Gœdaert disait aussi que les Pompiles cassaient les pattes des Araignées avant de les entrer dans leur terrier. Ce manège est imité par les Ampukx et les Clrforion, qui coupent les pattes des Blalta, mais uniquement pour les introduire plus commodément dans leurs terriers. D'après tous les auteurs, le Chlorion compressum Fab., des îles Masca- reignes, frappe d'abord la Blatte de son aiguillon, puis lui arrache les ailes et les pattes pour diminuer autant que possible le volume du cadavre (2). Mais l'hypothèse de Goureau est peu probable, car l'Hyménoptère a toujours affaire à un ennemi plus gros et mieux armé que lui, étant donné que l'Hyménoptère ne fasse pas usage de son aiguillon. Les Arach- nides dont s'empare le Macromeris splcndida sont trois ou quatre fois plus grosses que lui ; et on trouve affirmé dans les Mémoires de la So- ciété philosophique de Philadelphie que le Sphcx bleu a été vu, emportant (1) Mémoires de l'Académie de Besançon, 183ù. (2) Blanchard, Hist. des Insectes, I, page 101. 176 Maurice Malndron. (18) une Araignée huit fois plus pesante que lui (1). Comment pourrait faire le Sphégien pour capturer un ennemi aussi redoutable, il n'est certes pas de force à lutter avec lui ; il doit donc le surprendre à l'improviste et le frapper de son aiguillon pour le paralyser et le mettre dans l'impossibilté de se défendre ou de s'enfuir. On trouve dans les coques du Macromeris splendida un cocon papy- racé rappelant, par la forme, ceux figurés par M. Fabre (2). Cette enve- loppe est fixée à l'un des pôles du nid, sa consistance est ferme, et sa couleur d'un gris sale lui donne, ainsi que sa transparence, la plus grande ressemblance avec un étui de baudruche ; cette coque est diffé- rente de celle des Pelopœus, qui est formée d'un vernis laqué, enduit brillant d'un brun foncé, papyracé, friable et cassant. En un mot, le cocon du Macromeris est identique à l'enveloppe externe de la coque de Y Ammophila Heydcnii que j'ai observée dans la collection Giraud, tan- dis que le cocon du Pelopœus ressemble a l'enveloppe interne de celui de Y Ammophila, Malgré toutes mes recherches, je n'ai pu trouver ni les larves, ni les nymphes de ce Sphégien, tous les nids que j'ai rencontrés étant déserts ou inachevés. M. Léon Laglaize n'a pas été plus heureux que moi ; ces insectes d'ailleurs ne sont pas assez communs pour que l'on puisse facilement étudier leurs mœurs, et c'est toujours dans les lieux déserts, dans les forêts, loin des habitations, qu'ils construisent leurs nids. Bien différentes sont les mœurs des Pelopœus et d'autres Sphégiens, dont je vais esquisser l'histoire, qui bâtissent toujours leurs cellules dans les maisons ou le long des murailles, et dont l'observation journalière est beaucoup plus facile. 2° Larrada modesta. Les mœurs de la Larrada modesta Smith sont très-voisines de celles du genre Pelopœus. Le nid (pi. 5, fig. 1 et 2) que j'ai pu observer était (1) Blanchard, Ilist. des Insectes, tome I, page 97. (2) Annales Scienc. natur., 6 e série, 1856, tome VI, page 177. (19) Sphigîèns de l'Archipel Indien, etc. 177 situé entre les planches d'une persienne, dans une maison de la ville de Ternate. Long de 50 millimètres sur une largeur moyenne de 20 millimètres, cette petite construction était en terre noirâtre, fine- ment agglutinée ; sa forme était allongée, irrégulière; elle contenait quatre cellules dont la présence se révélait au dehors par autant de gibbosités sur la surface antérieure du nid. Ces cellules, très-irrégulières, étaient séparées par des cloisons assez épaisses ; leurs parois internes étaient polies et revêtues de cette sorte de gomme dont les Sphégiens enduisent leurs constructions pour les préserver contre l'humidité et l'éboulemenl. L'une des cellules était percée d'une ouverture latérale qui avait jhï donner sortie à un insecte parfait. J'avais observé depuis quelque temps un Larrada allant et venant autour de ce nid, il y entrait et en sortait rapidement, je finis par m'en emparer. Je crus d'abord que l'insecte travaillait encore au nid, mais je fus détourné de cette hypothèse par un examen plus exact de la construction qui était parfaitement terminée et dont plusieurs cellules étaient largement approvisionnées d'Araignées. Il est évident qu'à l'instar de beaucoup d'Hyménoptères, et comme je l'avais observé pour les Pélopées, mon insecte ne songeait qu'à profiter d'anciens matériaux accumulés par un congénère, pour élever une nou- velle construction. Chacune des cellules contenait sept ou huit Araignées de petite taille, engourdies et comme paralysées, mais dans un parfait état de conser- vation et donnant pour la plupart signe de vie en remuant faiblement les pattes lorsqu'on les piquait. Deux de ces alvéoles étaient occupés par des coques, dont une contenait une larve morte et l'autre des débris . de l'insecte mort avant d'être arrivé à maturation. Ces cocons (pi. 5, fig. 5), sont oblongs, réguliers et d'une couleur brune, ils ne diffèrent que par leur taille de ceux des Pelopœus, dont ils ont absolument la couleur et la contexture. Ces coques ont 12 millimètres de longueur, sur 3 à k de largeur. Dans une cellule de ce nid, je trouvai les débris d'un insecte parfait, qui était mort sans avoir pu sortir et que je reconnus pour identique à l'insecte parfait que j'avais pris allant et venant dans le nid (pi. 5, fig. 6). Enfin, je découvris, fixée à l'abdomen d'une Araignée qu'elle commençait à entamer, une très-jeune larve longue à peine d'un millimètre. (1879) i rt partie, 12. 178 Maurice Maindron. (20) La larve adulte (pi. 5. fig. 3 et Zi) est longue de h millimètres et large d'un millimètre et demi. Sa couleur est d'un jaune clair tournant au rose, finement piqueté de blanc. Le corps est divisé en treize segments, rebordés, échancrés sur les côtés, et les dix segments intermédiaires sont garnis de stigmates; l'anus est bilobé. La tête est d'un blanc un peu transparent avec les organes buccaux plus foncés. La tête est allongée, fortement excavée au cbaperon; de cliaque côté, une ligne courbe indique la place qu'occuperont les yeux composés, et sur le front on voit deux rudiments d'ocelles. Le chaperon présente une excavation semi- circulaire, dont la courbure est dirigée en haut. Le labre est étroit et transversal; les mandibules arquées et bidentées, les mâchoires sont arrondies et inermes, la lèvre inférieure est petite et arrondie. La forme générale de la tète est différente de celle de la larve du Pélopée; car chez le Larrada, elle est allongée, et les yeux composés se laissent devi- ner par deux saillies. Chez le Pelopœus, au contraire, la tête esL plus large que longue et parfaitement arrondie, le crâne ne présentant aucune saillie. De même que toutes celles des Sphégiens, cette larve est recourbée sur le plan antérieur : et les segments thoraciques sont légèrement infléchis sur les segments abdominaux, sensiblement plus larges. Cependant, elle n'offre pas un rétrécissement graduel des segments thoraciques jusqu'à la tête, aussi frappant que chez les larves de Sphe.r ; elle est beaucoup plus massive, et les segments sont beaucoup plus échancrés que chez la plupart des insectes de la même famille. Une espèce américaine du même genre aurait, selon M. Smith (1), des habitudes différentes, mais cependant partagerait avec notre insecte l'habitude de construire des* nids extérieurs, fait rare chez les Sphégiens. Cet llyménoptère, observé dans l'Amérique du Sud par M. Bâtes, construit un nid composé de débris végétaux agglomérés. Ce nid attaché à une feuille ressemblerait, suivant l'expression de l'auteur, à un morceau d'amadou ou à un fragment d'épongé. M. Blanchard (2) dit d'ailleurs que , d'après le récit de plusieurs (1) Trans. entom. Soc. Lond., série 2, 1859, tome III, p. 55, (2) Blanchard, Hisl. Ins., tome I, page 101. (-21) ' Sphègicns de l'Archipel Indien, etc. 179 voyageurs, les Chlorion construisent des nids semblables à ceux des Pelopœus. Le Sphex Lanicri Guér. bâtit un nid d'une substance cotonneuse en forme de tunnel et formé par une large feuille roulée. M. Smitb, qui décrit cette construction, remarque que l'insecte qui en est l'auteur n'a pas les tarses antérieurs propres à fouir, et que ce changement clans les habitudes d'un genre essentiellement fouisseur n'a rien qui puisse éton- ner. Il suppose aussi que certaines espèces du genre Tachyies pourraient bien avoir les mêmes habitudes, car, de même que les Larrada, ces insectes n'ont pas les jambes propres à fouir (1). 3° Tachytes morosus. M. Fabre croit qu'une espèce de Tachytes, le T. nigra Lep. profiterait peut-être du travail des Sphex et se bornerait à fermer le terrier creusé par celui-ci, après y avoir pondu ses œufs et spolié ainsi le légitime pro- priétaire du terrier et de l'approvisionnement. Cependant l'auteur a vu le T. iarsinus creuser des terriers et les approvisionner avec des larves d'Acridiens (2). Ce que je connais des mœurs d'une espèce du genre Tachytes, que je crois devoir rapporter au Tachytes morosus Smith, confirme les hypo- thèses de l'auteur anglais. Cet insecte, que j'ai pu observer dans les Moluques, à Ternale, construit un nid en terre gâchée, rugueux extérieurement et appliqué le long des murailles. Cette petite construction (pi. 5, fig. 7 et 8) est plate, oblongue et a une seule cavité. Sa couleur gris sale la fait très-peu ressortir de la muraille le long de laquelle elle se trouvait fixée. Elle est très-voisine comme l'orme et structure des nids de Pelopssus, mais beaucoup plus petite, ne mesurant que UO mill. de longueur sur 15 de largeur et 6 de (1) Proceed. entom. Soc. Lond., série II, 1859, tome III, page 181. (2) Ann. Scienc. Natur., 1856, U c série, tome VI, page l/»7. 180 Maurice Maindaox. (22) hauteur. L'intérieur de la cellule est poli, et le mur auquel est appliquée la petite construction forme une des parois du nid. Je n'ai pu suivre les métamorphoses de cet insecte, et je ne connais pas les insectes ou les Arachnides avec lesquels ce Tachytes approvi- sionne son nid. Le Tachytes morosus avait été trouvé par Wallace dans les Célèbes, je n'en ai eu qu'un exemplaire de Ternate. Il serait possible que ce Tachytes ne fût pas l'auteur du nid ; mais si l'insecte qui est éclos était un parasite, je ne saurais à qui attribuer cette petite construction. U° Pison nitidus. J'ai obtenu d'éclosion un autre petit Hyménoptère. Le nid (pi. 5, fig. 9) d'où il est sorti était fort petit, en terre noirâtre gâchée et formé de deux cellules distinctes, polies en dedans, et approvisionné avec une vingtaine de petites Araignées voisines des Saltiques. Les cellules sont irrêgulières, arrondies, indépendantes les unes des autres dans la plus grande surface, fixées le long d'une muraille, et rappelant, par leur forme et leur disposition, les nids de certains Euméniens et en particulier ceux des Zethus de Cayenne (Z. Romandinus Sauss.) (1). Le petit Hyménoptère sorti du cocon (pi. 5, fig. 11) appartient au genre Pison Spin., et m'a paru se rapporter au P. nitidus Smith (2). Cet insecte doit être parasite et ce n'est pas lui que je crois être le vrai propriétaire du nid. Les mœurs du genre Pison (Alyson Spin., Ne- pkridia Brullé) tendent à prouver cette assertion; les jambes dépourvues d'épines et de cils de ces insectes les rendent incapables de fouir le sol ; cependant il pourrait se faire que certaines espèces construisissent des nids extérieurs. Brullé a avancé que la Nephridia xanthopus Brullé était parasite, mais il a jugé par l'analogie que présentent les insectes de ce (1) Saussure, Monogr. Guêpes solit., tome I, page 20, pi. ix, fig. 1. (2) Proceed. Linn. Soc. Lond., vol. II f, 1859, page 160. (23) Sphégiens de l'Archipel Indien, etc. 181 genre avec certains parasites du genre Gorytes signalés par Lepeletier de Saint-Fargeau ; toutefois, l'insecte décrit par Brullé était exotique, venant de la côte de Guinée, et ses mœurs lui étaient parfaitement inconnues (1). Je ne pourrai donc rien affirmer à ce sujet : le Pison nitidus, qui est sorti du nid, peut aussi bien être le légitime propriétaire qu'un parasite. M. Blanchard dit de ces insectes qu'on croit qu'ils nidifient dans le sable comme les insectes des genres Niteta et Nysson (2). Pison nitidus Smith, Journ. Proceed. Linn. Soc. Lond., 1859, vol. III, page 160 (pi. 5, fig. 10 et 12). — Long. 8 à 9 mill. ?. Tout l'insecte est d'un noir brillant. La tête est finement ponctuée, avec la face couverte d'une courte pubeseence argentée ainsi que les antennes; les organes buccaux sont d'un fauve pâle. Thorax fortement ponctué; prothorax saillant, séparé nettement du mésothorax par une ligne bien marquée, formée par la suture. Sicusson parallélogrammatique, plus étroit inférieuremenl, les faces latérales obliquement tronquées. Méla- thorax tronqué, presque à pic, portant postérieurement une fossette profonde, suivie intérieurement d'une impression longitudinale striée transversalement. L'abdomen presque sessile est ovoïde, le pédoncule portant supérieurement une fossette. Tout l'abdomen est noir brillant et presque lisse, les anneaux étranglés légèrement sont bordés postérieu- rement d'une ligne de poils argentés. Toutes les pattes sont noires, avec les tibias armés à leur extrémité inférieure d'une épine aiguë dirigée en dedans. Les ailes sont transparentes avec l'extrémité enfumée. La côte, le point épais et les nervures sont bruns. Trois cellules cubitales. Iles Aru et Key (Wallace), Ternate (nobis). (1) Annales Soc. ent. Fiance, 1833, tome 11, page 603. (2) Blanchard, loc. cit., tome I, page 90. 182 M. Maindron. — Sphégiens de l'Archipel Indien, etc. (2&) Explication des figures de la planche 5'. (Planche 2 e du Mémoire : Sphégiens.) Fig. 1. Nid du Larrada modesta Smith, vu par la face extérieure. 2. Nid du même, intérieur. 3. Larve de Larrada modesta, très-grossie. U. Sa tête, vue de face. 5. Cocon du Larrada modesta Smith. 6. Tête du Larrada modesta à l'état d'insecte parfait. 7. Nid du Tachytcs morosus, vu par la face extérieure. 8. Nid du même, intérieur. 9. Nid du Pison nitidus, vu par la face extérieure. 10. Pison nitidus Smith, très grossi. 11. Cocon d'où est sorti le Pison îiitidus, grossi. 12. Patte du même Hyménoplère, très-grossie. 13. Nid du Macromeris splendida. — Ce nid diffère de celui du Larrada modesta par sa con texture générale; il ne paraît pas construit de zones agglutinées. Nota. Tous ces objets font partie de la collection du Muséum. :s>£>< DIPTÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS. Ile PARTIE (1) Par M. J.-M.-F. BIGOT. XVI CurI/E Xylophagidarum et Stratiomydarum (Bigot) , (Séance du 13 Juin 1877.) (2) Dans mon Essai d'une classification générale et synoptique de l'ordre des Insectes Diptères (Ann. Soc. cnt. Fr., 1855, etc.), je m'étais efforcé de suivre les errements de Macquarl (Dipt. d'Europe; Dipt. exotiques), et conséquemment, j'avais admis la tribu des Siceirii (Latr.) (genres Cœno- myia et Peichystomus Latr.); mais, divers auteurs, entre autres le savant professeur C. Rondani, ayant pris ultérieurement le parti de la réunir, soit aux Xylophae/idœ, soit aux Stratiomyda', j'ai soumis la question à un examen approfondi, d'où il résulte actuellement la conviction, pour moi, que rien ne vient sérieusement contrarier pareille assimilation. (1) Voir pour la l re partie : n° 1, Annales 1874, p. 107 ; n° H, p. 116 ; 2 e partie, n<> III, p. 235; 3 e partie, n° IV, p. 454; 4 e partie, n° V, Annales 1875, p. 237, et 5= partie, n» VI, p. 469, et n° VII, p. 483; 6« partie, n" VIII, Annales 1876, p. 389 ; 7 e partie, n« IX, Annales 1877, p. 35 ; 8e partie, n» s X et Xï, Annales 1877, p. 243; 9* partie, no° XII, XIII; XIV, Annales 1878, p. 31; 10 e partie, n° XV, pars prima, Annales 1878, p. 213, et pars secunda, p. 401, (2) Le manuscrit de ce travail a été revu et complété par l'auteur en mai 1879. 186 J.-M.-F. Bigot. Il est difficile de séparer nettement ce petit groupe d'avec les Xylo- phagidèes : ce qu'on peut voir en étudiant, par exemple, l'ancien genre Pachyslomus Latr., 1809 (= lihagio l'anzer et Fabricius, 1776), lequel ne renferme encore, soit dit en passant, qu'une seule espèce, P. syrphoïdcs Latr. (= lihagio id., Panzer et Fabr.). En effet, ma collection contient deux écbantillons de ce rare insecte, l'un en parfait état, ne différant pas des Xylophagidées (nonobstant les opinions émises par Macquart et ses co- pistes), l'autre ne présentant, en réalité, que trois segments a In troisième division antennale, par suite d'une évidente mutilation, car, le premier spécimen, pourvu de ses antennes au complet, montre clairement les sept ou huit segments sensiblement égaux entre eux, propres au plus grand nombre des Xylophagidées. Il semble donc qu'un accident tout semblable, survenu à l'individu typique, a dû causer l'erreur des fondateurs d'un genre, basée principalement sur la conformation d'apparence anormale, que présentait l'organe évidemment incomplet ; d'où je conclus qu'il serait actuellement irrationnel de le classer à part. Quant au genre Cenomyia (Latr.), mes Cœnomyidse, sauf la forme très- épaissie du corps, la petitesse relative de la tête, rien n'autorise à le séparer et je le réunirai sans hésitation aux Xylophagidœ. Or, je crois pouvoir avancer que, le seul caractère séparant ces der- nières d'avec les Stratiomydœ, se résume dans le nombre {plus apparent que réel ?) des segments abdominaux (sept, au moins, chez les premiers, six, au plus, chez les seconds). Mais, est-il toujours possible de compter rigoureusement lesdits segments ? Ne sait-on pas que, chez les femelles, par suite du développement spécial des organes destinés à l'émission des œufs, les segmentations abdominales paraissent plus multipliées que chez les mâles d'une même espèce ? le premier et les derniers segments sont fré- quemment difficiles à reconnaître; d'autre part, si l'on ajoute aux carac- tères tirés de l'abdomen, ceux fournis par la nervation claire, le doute n'en surgit pas moins, plusieurs vraies Stratiomydées ne montrant pas bien clairement une direction rayonnante dans les nervures issues de la cellule discoïdale. Toutefois, je me suis provisoirement décidé à conserver l'ancienne division des Xylophagidœ, parce qu'elle facilite les déterminations, deve- nues fort laborieuses par suite du nombre toujours croissant des espèces. Enfin, les Acanthomérides , nonobstant un faciès qui les rapproche beaucoup des Tabanides, une nervation alaire qui les assimile presque Diptères nouveaux ou peu connus. 185 aux Xylophagidées, ne présentent clairement, chez tes mâles, que cinq ou si.r segments abdominaux {dix ou onze, chez les femelles, y compris le prolongement oviductal). Un caractère, à mon avis primordial, les éloigne davantage des Tabanidées, c'est, dans les deux sexes, l'absence d'une trompe pungeante ou rigide, si bien que je n'entrevois pas d'obstacle réel à leur réunion, soit avec mes Xylophagidœ, soit, et mieux encore, avec mes Strediomydœ, à moins que l'étude des mœurs, des métamorphoses, des particularités anatomiques, toutes peu ou point connues, chez ces géants du monde diptérologique, ne vienne nous révéler des différences plus sérieuses ? Je laisserai toutefois en leur lieu ces beaux insectes, qui formeront ainsi un petit groupe, composé de deux ou trois genres et de quelques rares espèces. ANNOTATIONS. Xylophagidœ (mihi). Le genre Xenornorpha (Macq., Dipt. exot.) est identique au genre Chy- romyza (VVied.) ou Hylorus (Philippi); ces deux dénominations (la pre- mière et la dernière) doivent en conséquence figurer dans la nomenclature comme de simples synonymes. — Les genres Dimassus (YValker), Agn- pophytus (Guérin), identifié par Walker avec son genre Cyclolclus (lot;, cit.), présentant seulement, tous les trois, deux pelotes tarsiennes, ne sauraient, de ce chef, appartenir aux Xylophagidœ. — Le genre Histio- droma (Schiner), n'ayant que six segmenis abdominaux, tandis que les nervures postérieures des ailes, issues de la cellule discoïdale, présen- tant la disposition rayonnante, ou divergeante caractéristique, rentre dans la division des Strediomydœ. — Le genre Hexacantha (Lioy., 1863-65) ne paraît pas différer du genre Beris, tel qu'il fut établi par Latreille, Schiner ou Rondani ? J'ai vérifié sur les spécimens de ma collection que les Beris tibialis (Meig.), chalybœcda (Macq.), Morrisii (Curtis), vallata (Forstcr), nigra (Rondani) et sexdentata (Meig.), toutes européennes, pouvaient figurer dans le genre Oplucanlha. Même observation à l'égard des B. mexicana 186 J.-M.-F. Bigot. (Bellardi), incisuralis, Australia (Macq.), albitarsis, Venezuela (Macq.). La /!. Lucifera, Chili (Philippi), appartient au genre Exaireto (Schiner), ainsi que les B. spîniger, Australia (Wied.), alias, Servitlei (Macq.). Les B. clavipes, Europe (Meig.), maculîpennis, Chili (Blanchard), flavîspinosa, Chili (Macq.), ces deux dernières ayant les yeux mis ou à peu pris nus, et Gurrinii, Am. mérid. (Macq.), dont les yeux sont fort velus, appar- tiennent au genre Octacantha (Lioy.) ? La dénomination à'Heterostomus, appliquée au genre nouveau, consacre par moi à la belle espèce Chilienne, décrite Ann. Soc. ont. Fr., 1857, ayant été antérieurement et souvent employée dans la nomenclature entomologique, devra être remplacée par celle de : G. Heterostomyia (lisez //. flexipalpis au lieu de H. inflexipalpis). Stratiomyda» (mihi). Les Stràtiomys : riparia , Europe (Meig.)," furcata, Europe (Fabr.), rentrent dans le genre Thyreodonlha (Rondani). — Les S. soiennis, India. lulatius, Sénégal, geiroias, Hong-Kong, ialemus, Australia, et paron, Am. mérid. (Walker), appartiennent réellement au genre Odontomyia (Meig.). — V Odontomyia limbata, Europe (Meig.), est YOpseogymnus limbatus (Cosla). — Les 0. argentata, Europe (Latr.), interrupta, Europe (Loew), Heydeni, Europe (Jaennicke), et dispar, Sénégal (Macq.), peuvent rentrer dans le genre Oplodontha (Kondani). — Les 0. tigrina, Europe (Lalr.), et nigrita, id. (Fabr.), appartiennent au genre Psellidolus (Rondani). La Cli hllii rut. pacifwa, Eur. mérid. (Meig.), ainsi que le Cyclogaster rubriceps, Chili (Philippi), appartiennent au genre Lasiopa (Brullé). Les Chrysomyia flctvicornis (Meig.) et Sargus politus, Europe (Fabr.), entrent dans le genre Microehryzâ (Loew), ainsi que les Sargus bicolor, Brazil (Wied.), et viridis, Amer. bor. (Say). Le Sargus nigrifemoratus, Mexic. (Macq.), appartient au genre Mero- sargus (Loew). — Les Sargus longiprnnis, .lava (Wied.), insignis, China boréal. (Macq.), flavipennis, Madagascar (Macq.), posticus, Natal (Wied.), lestaceus, Mexic. (Fabr.), appartiennent au genre Plecticus (Loew). Diptères nouveau- ou peu connus. 187 Mon Sargûs Hovas, Madagascar, me paraît dépendre du genre Chryso- notus (Loew) ? Enfin, les Sargus tenebrifer, China (Gray), naialensis, Natal (Macq.), aurais?, Mexic. (Bellardi), stamineus, Mexic. (Fabr.), lunus?, Cuba (Loew), peuvent tous trouver leur place dans mon genre Pedicella (Ann. Soc. ent. Fr., Essai, etc., 1855, etc.), dont il me semble convenable de changer la dénomination, pour éviter d'accroître la confusion qui menace la nomenclature entomologique ; je lui appliquerai celle de : G. Mctcrc- sargits. Toutes les espèces ci-dessus désignées ont été vérifiées, je le répète, sur les échantillons de ma collection. DIAGNOSES DE GENRES NOUVEAUX ET D'ESPECES NOUVELLES Curia Xylophagidai'um (mihi). Genre MACROCEROMYS (mihi), V. Ann. Soc. ent. Fr., J 877, Bulletin, p. lxxiii. Generis Subuhe vicinum : Ç. Antennis cylindricis, usgue ad scutellum productis, decem vel ûndecim petrum distincte segmentatis, segmentis pri- mis duobus brevis, subseque longis, sequentibus parum longioribus, oculis midis, fronte satis angustatâ, palpis lotis, ereclis, scutello muticu, pallido. Thorax, écusson, d'un vert doré très-brillant; épaules et ligne laté- rale, allant de l'épaule à la base de l'aile, testacées; antennes, face et trompe, testacées ; vertex brun â bande fauve, front, en dessus, d'un brun verdâlre métallique, blanc en dessous; balanciers fauves; abdomen d'un violet métallique brillant, ventre noirâtre, très-luisant ; pieds d'un testacé blanchâtre, extrémité des tarses postérieurs brune; ailes hya- lines, moitié postérieure un peu grisâtre, stigmate brunâtre. Ceylan. — Ma collection. 3. S.? magnificus $ (mihi). — Long, (sans la tète) 16 mill. (Caput ?). Thoracc scutelloque cxndcscculibus ; abdomine cupreo liya- cinthino] thoracc flavido pruinoso, humeris, angulis posticis, tineolâque taterali testaccis ; halteribus testaccis; abdomine aurato, bas/', utrinque flavido villoso, ventre hyacinthino ; pedibus fulvis, tarsis anterioribus infuscatis, femoribus intermediis fulvis (tibia 1 ?), femoribus posticis fulvis, Diptères nouveaux- ou peu connus. 22U apice laïc fuscis, tibiis posticis fuscis, apicc, cl, annulo, fulvis, tarsis fuscis ; ails fuscis, basi et intus pallidioribus. (La tête, ainsi que les tibias intermédiaires manquent). — Thorax, écusson, d'un bleu verdâtre métallique, couverts d'une \illosité fauve, flancs à reflets violacés, épaules, angles postérieurs et ligne latérale très- fine, d'un testacé obscur; abdomen d'un cuivreux doré très-brillant, à reflets pourprés, un peu de duvet fauve de chaque côté, surtout à la base, ventre d'un beau violet : balanciers fauves; pieds antérieurs fauves, tarses un peu brunâtres, cuisses intermédiaires fauves, postérieurs sem- blables, avec l'extrémité largement brunâtre, tibias postérieurs brunâtres, avec l'extrémité et un anneau intermédiaire, fauves, tarses noirâtres, pelotes et duvet sous les tarses, fauves; ailes d'un brun foncé, un peu plus clair aux bords internes et à la base. Assam. — Ma collection. h. S.? papdana Ç (mihi). — Long, (sans la tête) 9 mil (Gaput ?) [Indique fulvus, exceptis : pleuris pallidis ; kalteribus apice fuscanis ; abdomine apice vittisque duabus, fusco obscuro ; pedibus pos- licis fusco castaneo, intermediis, basi tibiarum, larsorurn. apicc, talc fus- canis, tarsis anterioribus apice fuscis ; atis cincreis, dilute cl pallidb infuscalis. (La tête manque). Entièrement d'un fauve testacé avec les flancs plus pâles, excepté : milieu du thorax un peu roussâtre, ainsi que l'extrémité des balanciers; abdomen avec deux larges bandes transversales basilaires, atténuées latéralement, brunes, sur les 2 e et 3 e segments, le Zi e et les derniers entièrement d'un brun noirâtre, ventre fauve, avec l'extrémité noirâtre; pieds postérieurs entièrement bruns, sauf les banches qui sont teslacées, les tibias intermédiaires bruns à la base, tarses intermédiaires bruns, sauf le 1 er segment, tarses antérieurs brunâtres à l'extrémité; ailes grises, un peu brunâtres vers le bord externe. Nova-Guinea. — Ma collection. 22/i .T.-M.-F. Bicot. 5. S. splendens Ç (mihi). — Long, (sans la tête) 13 mil], (Capid ?) Undique hyacint/rino nitente, eœceptis : humer is, lineolâ late- rali, testaceis ; metathorace testaceo, utrinque albido ; halteribus testaceis» apice fuscanis ; pedibus tcstaceis, femoribus posticis et iniermediis, apice, latè caslaneis, tibiis posticis basi, tarsis posticis apice latè infuscatis ; alis cincreis, venis et stigmate obscure fascis. {La tête manque). Entièrement d'un brillant violet métallique, excepté : le bord antérieur du tliorax, les épaules, la petite ligne latérale, testacés, flancs un peu roussâtres; métathorax, sous l'écusson, testacé blanchâtre latéralement . ; balanciers testacés, massue brune; hanches noires; pieds testacés, cuisses intermédiaires avec une large macule roussàtre à l'extré- mité, postérieures avec la moitié apicale brune, tibias postérieurs à base brunâtre , tarses postérieurs roussâtres , brunâtres à leur extrémité ; ailes grises, nervures et stigmate noirâtres. Mexicus. — Ma collection. 6. S. nigribarbis J, Ç (mihi). — Long. 9 mil). Mneo nitido, e.xceplis : antennis nigris ; facie nigrâ et nigro dense vil- losâ ; tkorace flavido villoso; halteribus testaceis; pleuris parum cinereo villosis; femoribus, apice et subtus, tibiis larsisque nigris ; (dis obscure, cinereis, venis, et, exlrinsecus, dilutc infuscatis. Entièrement d'un vert métallique très-brillant, excepté : antennes noires ; face noire, densément couverte de poils noirs; front à poils noirs, verlex à villosité jaunâtre ; thorax avec un fin duvet jaunâtre et flancs avec un peu de duvet blanchâtre; balanciers testacés; cuisses d'un vert métallique, noires en dessous, à l'extrémité, ainsi qu'aux genoux, tibias et tarses noirs, avec un fin duvet jaunâtre, pelotes grises; ailes d'un bru- nâtre clair, nervures et stigmate d'un brun foncé. La taille varie. Galifornia. — Ma collection. Diptères nouveaux ou peu connus. 225 Genre MACROSARGUS (olim Pcdicella, mihi). 1. M. tenuiventris $ (mihi). — Long. 10 mill. Thorace œneo, abdomine fusco, nitido. Antennis, haustcllo et fronte, testaceis; facic œnescente, oculis cohœrentibus ; thorocis Iincolâ laterali obscure fulvâ ; scutello cœrulcscente; haltcribus testaceis, apice fuscis ; abdomine basi, subtus et utrihque, albido lîmbalo, tomento fulvo vestito; pedibus testaceis, tibiis poslicis obscure fusco annulatis, tarsis posticis apice fuscanis ; alis cinereis. D'un vert doré, souvent à reflets cuivreux; abdomen brunâtre, avec des reflels pourprés; antennes, front et trompe fauves; vertex bronzé, à poils noirs; face bronzée, un peu de fauve à la base des antennes; tho- rax à duvet fauve, une ligne latérale fine, fauve, allant de l'épaule à la base de l'aile; écusson violacé; balanciers testacés, massue brune; abdomen avec une demi-bande transversale blanchâtre, de chaque côté du 1" et du 2 e segments, parfois peu distincte, les suivants, aux bords postérieurs, et principalement sur les côtés, couverts d'un duvet fauve; hanches noires; pieds fauves, cuisses postérieures brunâtres à l'extré- mité, tibias postérieurs avec un anneau, souvent peu distinct, brunâtre ; ailes brunâtres, stigmate plus foncé. Amazonia. — Ma collection. 2. M. rufibasis $ (mihi). — - Long. 11 mill. Antennis fulvis, vertice et fronte œneis, fronte subtus itslaccâ, vertice nigro piloso ; facie obscure genescente, superne testaceâ; haustcllo icstaceo ; thorace œneo Iincolâ laterali testaceâ ; metatkorace maculis idrinquc sub- albis ; haltcribus castaneis ; pleuris cinerco tomentosis ; abdomine kyacin- thino, segmentis primis et secundis fulvis, utrinque fuscis. tertiis, quarlis et quintis, utrinque, rctrorsum, tomento cinerco notatis; pedibus testaceis, femoribus intermediis basi fuscis, posticis fuscis, basi et apice fulvis, tibiis nigris, cdbido late annulatis, tarsis ni gris, scginenlo basilari albido; alis fer'c hyalinis, stigmate castaneo. (1879) i* partie, 15. 226 J.-M.-F. Bigot. Antennes fauves, bas du front, ainsi que le haut de la face, teslacés; vcrtex et front verts à poils noirs; bas de la face un peu verdâtre; trompe fauve; thorax, écusson, d'un vert brillant, disque semé de duvet fauve, duvet gris sur les flancs, de chaque côté, une ligne très-fine fauve, allant de l'épaule à la base de l'aile; métalhorax, sous l'écusson, avec une large macule blanchâtre de chaque côté; balanciers brunâtres ; abdomen violet, 1 er et 2 e segments fauves à la base, avec les côlés d'un brun à reflets cuivreux, 3 e , l\* et 5 e , en arrière, avec un peu de duvet gris de chaque côté; hanches noires; pieds teslacés, cuisses intermédiaires noi- râtres à la base, postérieures brunes, testacées à la base ainsi qu'à l'extrémité, tibias et tarses blanchâtres, avec leurs extrémités noirâtres ; ailes presque hyalines, stigmate brun. Amer, merid. — Ma collection. 3. M. smaragdiferds $ (mihi). — Long. 9 mil!. Undique fulvus, exceptis : macula occltlfcrâ nigrâ; facie utrinque flavâ; thoracc vitlis tribus latis, lateribus interruptis, scutelli macula basali, nigris ; vietathora.ee smaragdino ; hwneris lineolâ taterali maculisque utrinque flavis ; abdomine vitlis quatuor latis, nigris; alis testaceis, intus et apice pallidioribus. Entièrement fauve, excepté : une tache noire ocellifère ; face jaune ; de chaque côté des antennes existent deux petites lignes noirâtres, sises vers le haut, aux bords internes des orbites ; thorax avec trois larges bandes longitudinales noires, l'intermédiaire parfois double, les latérales inter- rompues â la suture; épaules, ligne latérale, trois ou quatre macules sur les flancs, d'un jaune brillant, une large macule diffuse, brunâtre, sise au- dessous de la ligne latérale ; écusson à base noire; métathorax, sous l'écusson d'un beau vert brillant métallique; abdomen avec quatre larges bandes transversales noirâtres, un peu atténuées sur les côtés vers la base des 2 e , 3 e , k* et 5 e segments, et s'élargissant de plus en plus vers l'extrémité de l'abdomen; cuisses postérieures ordinairement pâles, mais parfois très-légèrement teintées, en dessus, d'un roux pâle; ailes testa- cées, plus pâles à l'extrémité, ainsi qu'aux bords internes. Diptères nouveaux ou peu connus. 227 Cette espèce diffère surtout de ses analogues, par la brillante coloration du métathorax, sous l'écusson. Mexicus. — Ma collection. Cenre CHRYSONOTUS (Lœw). 1. C. càlopds Ç (mibi). — Long. 8 niill. [Indique niger, exceptis : antennis fulvis ; haustelio ieslacco ; fronle niyrâ, ulrinquc nitidâ; facie nigrâ; lineolcl transversale albidâ, super antennas locatâ; thorace fulvo, parce pruinoso, scapulis, lincolâ lalcrali, teslaccis ; abdominis segmentis basi parce cinereo tomentosis ; halteribus fidvis ; pedibus testaccis, intermediis et poster ioribus, fenwribus laie, tarsis apice et auguste fuscis; (dis ferc liyalinis, stigmate fusco. Entièrement d'un noir peu luisant, excepté : antennes fauves, trompe testacée ; vertex et front d'un noir luisant, avec une bande médiane, opaque ; thorax avec un peu de duvet pulvérulent jaunâtre, une ligne très-fine latérale, épaules, d'un fauve obscur; balanciers fauves; abdomen avec un peu de duvet gris à la base des segments ; pieds d'un teslacô pâle, cuisses intermédiaires un peu roussâtres, brunâtres à l'extrémité, postérieures plus largement noirâtres à leur extrémité, tarses intermé- diaires et postérieurs avec le dernier article noirâtre; ailes presque hya- lines, stigmate brun. Natal. — Ma collection. 2. C. flavoîpilosus d\ $. — Long. 10 mill. Cuprinus, undique flavido satis dense villosus ; antennis fulvis, basi et èhaeto parum infuscatis ; vertice hyacinthino, fronte nigro cœruleo, macula albidâ super antennas locatâ ; facie nigro cœruleo ; haustelio albido ; t/w- racis disco scutelloque, œnescentibus, plcuris ni.gr ocœrulcis, lincolâ late- rali castaneâ ; abclomine cupreo-auralo, apice hyacinthino, ventre nigro ; halteribus testaccis ; pedibus iestaceis, posticorum fenwribus late fuscis, 228 J.-M.-F. Bigot. tibiis apicc fusco annalatis, tarsis apice casteineis ; ulis pedlide flavis, stigmate pcdliele fusco. Entièrement à reflets métalliques et parsemé de poils jaunâtres assez longs, excepté : antennes fauves, extrémités des deux premiers segments et chète, brunâtres ; trompe blanchâtre ; vertex violacé, front et face d'un noir bleuâtre, parsemés de poils bruns, une macule blanche au-dessus des antennes; disque du thorax, écusson, d'un vert doré, flancs d'un bleu noirâtre, une ligne latérale très-fine, d'un testacé brunâtre ; abdo- men d'un cuivreux doré avec reflets violacés à l'extrémité, ventre noir; balanciers testacés; pieds d'un testacé pâle, hanches noires, un point brun à la base des cuisses, postérieures largement noirâtres à l'extrémité, un anneau brun aux tibias postérieurs, tous les tarses avec les derniers articles un peu brunâtres. Mexicus. — Ma collection. 3. C. fulvithorax ? (mihi). — Long. 7 mil!. Niions, test accus, exceptis : antennis et facie fulvis ; verticect fronte cx- ruieis, macula flavidâ, super antennas locatâ ; plcuris ceistaneo univit- tatis , pectore castanco ; abdomine hyacinthino , basi vittisque tribus transversalibus ledis, fere trigonis, testeweis ; hatteribus testaceis ; pedibus testeiccis, femoribus anieriorilnts fusco pallidè annulatis ; alis cinereis. D'un testacé luisant; antennes et face fauves; vertex et front, d'un bleu luisant, une macule jaunâtre au-dessus des antennes; flancs avec une bande transversale et poitrine, brunâtres; balanciers testacés, massue brunâtre; abdomen d'un beau violet métallique, la base ainsi que trois grandes macules transversales, eu forme de triangle allongé, leslacées ; pieds testacés, cuisses antérieures avec un anneau brunâtre pâle ; balan- ciers testacés ; ailes grisâtres, plus pâles à la base. Amazonia. — Ma collection. Genre MEROSARGUS (Lœw). i. M. fraterinus $ (mihi). — Long. 6 mill. Niger. Antennis fulvis, chxto nigro ; haustcllo albido flavo ; f rouie Diptères nouveaux ou peu connus. 229 nigrâ, punctis gcminis super antennas locaiis, argenteis ; facie pallldc tcstaceâ ; humeris. lincolâ laterali, angulis posticis, tcstaceis, plcuris ejus- dem coloris, fusco late notatis, pcctore fusco ; scutcllo apice tcstaceo ; hal- teribus fere cdbis ; abdorninis segmcntis, primo basi, secundo basi,utrin- que et apice, tcstaceis, ventre fere aibido ; pedibus pallide tcstaceis, tibiis anlcriorum, apice, late, tarsisque totis, intermediorum tibiis et tarsis, apice femoribus poslicorum, annulo lato, apicali, et tibiis lotis, tarsis apice, fuscis ; (dis fere hyalinis, venis fuscis, D'un noir peu luisant. Antennes fauves, chète noir (brièvement velu a sa base); trompe d'un blanc jaunâtre; front d'un noir peu luisant, deux points argentés au-dessus des antennes; face testacée; thorax, avec les épaules, la ligne latérale et les angles postérieurs fauves, flancs tes- tacés, avec une large macule et poitrine brunes; écusson teslacé à son extrémité ; balanciers d'un testacé pâle ; abdomen, base du 1 er segment, 2 e et 3 e avec les angles antérieurs et postérieurs ainsi que les bords postérieurs, les angles antérieurs des h* et 5% testacés, ventre d'un tes- tacé pâle; pieds de même couleur, antérieurs avec les tibias, sauf à leur base, les tarses en entier, bruns, intermédiaires, tibias, extrémité des tarses postérieurs, avec les cuisses, largement, en leur milieu, les tibias presque en entier, les tarses à l'extrémité, d'un brun noirâtre; cuisses grisâtres, stigmate d'un roux brunâtre. Mexicus. — Ma collection. 2. M. calceolaïts $ (mihi). — Long. 8 mill, Thorace fusco nigro; abdominc fulvo. Antcnnis castaneo fusco ; fronte et facie nigris, lincolâ transversali super antennas locatâ, albidâ ; Itaus- tello pallide tcstaceo ; thoracis humeris lincolâ laterali, angulis posticis et apice scutelli, fulvo obscuro ; lialteribus tcstaceis ; abdominc fulvo rubiginoso, basi, apice late, vittisque duabus iransversalibus, fuscis; pedi- bus fuscis, anteriorwn trochanteribus, tibiis fusco annulcdis, tarsorumque basi pallide tcstaceis, intermediorum et posticorum basi geniculisque, pal- lide tcstaceis, tarsorum segmento primo aibido; alis pallide tcstaceis. Thorax d'un noir brun, abdomen d'un fauve rougeàtre. Antennes bru- nâtres; trompe d'un blanc testacé ; face et front noirs, une ligne transver- 230 J.-M.-F. Bigot. sale très-fine sise au-dessus des antennes, blanche ; épaules, ligne latérale, angles postérieurs du thorax, d'un fauve obscur; extrémité de l'écusson de même nuance; balanciers testacés; abdomen, base du 1 er segment, base et côtés du 2 e et base du troisième, largement, les derniers tout entiers, d'un brun noirâtre luisant, ventre avec la base, les côtés et l'ex- trémité de la même nuance; hanches antérieures testacées; cuisses anté- rieures noirâtres, avec la base et l'extrémité testacées, genoux testacés, tibias de même couleur, avec un large anneau noirâtre, les pieds inter- médiaires et postérieurs noirâtres, avec la base des cuisses et les genoux testacés, tous les tarses bruns, avec le premier article blanchâtre; ailes jaunâtres. Mexicus. — Ma collection. Genre PLECTICUS (Lœw). 1. P. flaviceps $ (mihi). — Long. 1/i mil!. Fulvus et fusco variegatus. Antcnnis et haustcllo fulvis ; fronte et facie albîdo flavo ; thorace pallidè fusco, vittis quinque pallidè fuscis, lateribus tesiaceis; scutello fulvo, vittâ nigrâ transvcrsali ; haltcribus testaceis, apicc fuscis ; abdomitte fulvo, vittis queduor latis, obscure fuscis, colore castaneâ interruptis ; pedibus fulvis, tarsis anterioribus apicc Laie fuscis ; alis pallidè flavis, extrinsecus Laie testaceis. Fauve, varié de brunâtre. Antennes et trompe fauves; face et front d'un blanc jaunâtre luisant; thorax fauve, avec cinq bandes longitudi- nales brunâtres, n'atteignant pas le bord antérieur, les deux latérales très-courtes, étroites, noirâtres, angles postérieurs d'un fauve luisant, côtés testacés; écusson fauve, avec une large bande transversale noi- râtre; balanciers fauves; abdomen fauve, avec quatre larges bandes transversales noirâtres, un peu roussàlres dans leur milieu, légèrement rétrécies sur les côtés, ventre fauve, avec l'extrémité et deux bandes, noirâtres ; pieds testacés, extrémité des tarses noirâtre, pelotes tes- tacées; ailes d'un jaune pâle, largement testacées au bord externe. Mexicus. — Ma collection. Diptères nouveaux ou peu connus. 231 2. P. Doleschalii c? (mini). — Long. 12 mill. Fulvus. Antennis basi fuscis (segmentum tertium?); haustcllo fulvo ; occipite nigro ; facic cinereâ ; thoracis disco rufo ; segmeniis abdominis, in medio, vittis quatuor, uirinque abbreviatis, nigris ; genitalibus nigris ; tarsis apice, latè, tibiis tarsisque totis, nigris ; ludteribus iestaccis, apice fuscis ; alis ferè hyalinis, apice pallidè cinerascentibus , venis basi tes- taceis. Le laconisme trop fréquemment regrettable des diagnoses publiées par divers auteurs, tels que les Walker, les Doleschal, etc., ne me permet pas d'affirmer la nouveauté de cette espèce ; voici, toutefois, la description du seul spécimen que je possède. Entièrement d'un fauve testacé, excepté : vertex d'un noir luisant, face et front d'un gris blanchâtre {le 3 e article des antennes manque) ; disque du thorax légèrement teinté de roussàtre; balanciers à massue brune ; 2 e , 3% W et 5 e segments, avec une large macule ovalaire, allon- gée et située vers le milieu de l'arceau dorsal, d'un noir brun ; organe cT, fort saillant, noirâtre; la même couleur teint les tibias et les tarses pos- térieurs, de même que les derniers segments des tarses antérieurs et intermédiaires; ailes presque byalines, très-légèrement teintées de gri- sâtre vers l'extrémité, nervures d'un brun pâle, testacées à la base. Mysol, ins. — Ma collection. Genre MIGROCHRYZA (Lœw). M.? gemma ? (mihi). — Long. 3 mill. Undique cuprina, e.xceptis : antennis fulvis ; fronte hyacinthinâ ; tho- racis lineolâ latcrali tesiaceâ ; ludteribus fulvis ; pedibus testaceis ; femo- ribus tibiisque inlcrmediis obscure fusco pallido nolatis, femoribus tibiis- que posterioribus lede fusco annulatis, tarsis fer'e albidis , apice parum infuscatis, alis albicanlibus. Ne possédant qu'une ?, je rapporte avec doute cet individu au genre 232 J.-M.-F. Bigot. Microchryza (Lœw). Feut-ôtre serait-il mieux h sa place dans le genre Cluysomyia ? Yeux nus. Entièrement d'un beau vert brillant, métallique, excepté : antennes fauves; front très-large, violet métallique; une ligne latérale, très-fine, allant de l'épaule à la base de l'aile, lestacée; balanciers fauves; pieds testacés, cuisses et tibias intermédiaires, obscurément marqués de brunâtre pâle vers leur milieu, cuisses postérieures, au milieu, lar- gement brunes et tibias bruns à l'extrémité, tarses intermédiaires et postérieurs blanchâtres, avec l'extrémité brunâtre; ailes blanchâtres, nervures externes teslacées. Ceylan. — Ma collection. Genre. NEMOTELUS (Geoffroy). 1. N. COTHURNATUS d* (mihi). — Long. 5 mill. Oculîs midis, rostro conico et modice elongato. Thorace nigro nitido, abdomine albido flavo, nigro notato ; frontc, facie et rostro, nigro nitido, antmnis nigris ; puncto humerait minuto albido; halteribus fuscis, apice pallidis ; abdominis scgmcnto basali nigro, secundo in medio, basi, ejus- dem coloris, quarto macula utrinquc fere oblongâ, cum scgmcnti quinli margine, latâ, relrorsum conjuncia, nigris, segmentis ultimis basi nigris, ventre albido flavo, limbo utrinquc lato, nigro; gcniculis et basi tarsorum testaceis ; atis liyalinis. Yeux nus, rostre conique; médiocrement allongé; antennes noires; front, face et rostre, entièrement d'un noir luisant, sans macules; thorax, écusson, d'un noir luisant, un point blanchâtre aux épaules; balanciers blanchâtres à base brunâtre ; abdomen d'un blanc jaunâtre, 1 er segment noir, la couleur noire' s'étendant un peu sur la partie basilaire du 2 e segment, h e segment avec deux grandes taches noires, irrégulièrement oblongues, se confondant avec une large zone noire située à la base du 5% derniers segments bordés de noir, ventre noirâtre, avec une très- Diptères nouveaux ou peu connus. 233 large macule, arrondie au milieu; pieds noirs, genoux, base des tarses, largement fauves; ailes hyalines. Hispania. — Ma collection. 2. N. hirtulus d\ $ (mini). — Long. 5 mill. d*. Niger. Tomento thoracico cinereo, facie obtusâ, vix prominulâ; fronte et facie tomento nigro cinereo tectis; halteribus testaceo flavido, basi fuscis; femoribus apice, tibiis basi et apicc, fulvis, genitalibus testaceis ; tarsis testaceis, apice parum infuscatis ; alis paliidè albidis. $. Similli/nâ , fronte et facie midis ; genitalibus fulvis ; abdominc parce et breviter cinereo tomentoso ; halteribus apice fulvis. c?. Entièrement d'un noir assez luisant, excepté : tête et face couvertes d'une villosité grisâtre, thorax à poils gris; face à peine saillante; balan- ciers blanchâtres, à bases brunâtres; extrémité des cuisses, base et extré- mité des tibias, fauves; tarses testacés, avec l'extrémité brunâtre; ailes blanchâtres, organes ç? testacés. $. Semblable au mâle, exceplé : front large et luisant ainsi que la face, tons deux à peu près nus; balanciers fauves au sommet ; abdomen clair- semé d'un fin duvet grisâtre ; organes $ fauves. Natal. — Ma collection. 3. N. niger Ç (mihi). — Long, h mill. Facie modice conicâ : niger, nitidus, exceptis : lineotâ frontali, utrin- quc, albido flavo; halteribus paliidè testaceis, basi parum infuscatis; femo- ribus nitidis apice, tibiis basi et apice, auguste testaceis, tarsis albidis, apice fuscis; alis ferè albidis. Face médiocrement conique. Entièrement d'un noir luisant, exceplé : une petite bande transversale étroite, interrompue au milieu, sise vers le bas du front, blanchâtre; balanciers d'un testacé pâle, avec la base un peu brunâtre; pieds testacés, cuisses à l'extrémité, genoux, tibias à la 234 J.-M.-Ê. Bigot. base et à l'extrémité, testacés; tarses blanchâtres, extrémité brune; ailes blanchâtres, nervures testacées au bord externe. Chili. — Ma collection. U. N. ruficornis ? (mini). — Long. 5 mill. Facie modice conicâ. Totus nigcr rùtidas, exceptis : anlennis fuivis, apice nigris ; punclo utrinque albido, saper anlennas locatis ; thoracis scapulis, lineolâ laterali angulis posticis, testaceis; hallcribus albidis; abdomine utrinque testacco pallido irregulariter limbaio, segmcntis, quarto utrinque, quinto lineolâ basilari, sexto et cœteris, cjusdem coloris margi- natis, ventre nigro ; pedibus nigris, femoribus apice et geniculis tcslaceis, tibiis testaceis, posticis laie fusco amndatis, tarsis testaceis, apice vix infuscatis ; (dis subalbis. Face médiocrement conique, front très-large. Entièrement d'un noir assez luisant, excepté : antennes fauves, chèle noirâtre; front, avec deux points blancs de chaque côté, au-dessus des antennes ; thorax, épaules, ligne latérale, angles postérieurs, d'un blanc testacé; balanciers blancs; abdomen, avec les bords latéraux irrégulièrement bordés d'un testacé blanchâtre luisant, bords postérieurs du 3 e segment avec deux points, base du Zi c avec deux lignes transversales, étroites, marges postérieures des derniers segmeuts de même nuance; ventre noir; extrémité des cuisses, genoux, base, extrémité des tibias, testacés, tibias intermé- diaires et postérieurs, en leur milieu, roussâtres, tarses testacés avec le dernier segment brunâtre ; ailes blanchâtres, nervures externes testacées. Chili. — Ma collection. Diptères nouveaux ou peu connus. 235 XVII Notes et mélanges. Note relative aux Genres I^aphyclis et iLaplaystia (Lobw). Les enlomologistes qui s'occupent de diptérologie savent combien est pénible la détermination exacte des Espèces comprises actuellement dans l'immense tribu des Asiiides (mes Asilidi). Afin de pouvoir se reconnaître au sein d'un nombre prodigieux de types génériques et spécifiques, répandus à profusion sur la terre entière, il est clair qu'une classification basée sur des caractères nettement tran- chés devient absolument indispensable. Mais, comme dans ce groupe, les formes caractéristiques se fondent généralement les unes avec les autres en passant par des nuances graduées, fort difficiles à distinguer ainsi qu'à formuler, les limites respectives des divisions ou subdivisions qu'il faut nécessairement tracer au milieu de ces multitudes, sont et demeureront, probablement toujours assez vagues, ou même, parfois, sembleront arbi- traires. Cependant, on doit se résigner à opérer ici des groupements, souvent délimités artificiellement, sous peine de ne jamais sortir d'un inextricable chaos I Il était indispensable de chercher, pour tous les genres circonscrits dans certaines limites, un caractère commun , en quelque sorte primor- dial, aisément discernable et d'une relative fixité. Or, les antennes seules n'offrent pas toujours entre elles des différences suffisamment tranchées dans les formes et les relations de leurs éléments constitutifs ; il en est habituellement de même à l'égard des organes buccaux et de la génération, lesquels, du reste, ne sauraient rendre de réels services qu'alors, chose rare ! qu'on aurait la bonne fortune de posséder, avec une complète cer- titude, les deux sexes d'une même espèce, etc. La disposition des nervures alaires, sans présenter, à mon avis, la même valeur physiologique, est au moins d'un emploi assez commode ; elle montre communément des traits plus visiblement tranchés. J'ai donc pensé avec quelques auteurs qu'un système fondé sur la con- 236 J.-M.-F. Bigot. — Diptères nouveaux ou peu connus. formation desdites nervures et combiné, autant que faire se pourrait, avec celles des antennes, Offrirait à tous égards les meilleurs moyens d'arriver au classement régulier, à. la détermination des êtres intéressants dont il s'agit. Ce que je viens d'exposer s'applique particulièrement aux deux genres Laphyctis et Laphystia Lœw, dont la similitude réciproque est telle, qu'à mes yeux du moins, elle rend tout à fait irrationnelle la séparation des types qui ont servi à Jes établir. Rien, en effet, ne les différencie claire- ment : la courbure en dehors de la troisième nervure longitudinale, vers son extrémité, existe de part et d'autre ; sa soudure avec la deuxième s'opère tellement près de la costale, qu'on ne peut ordinairement décider si ces deux dernières sont toujours anastomosées réellement en deçà du bord de l'aile (ex. Laphystia subfasciala Ost. Sacken = Dasypogon id. Wiedera., Amer, bor.); d'où il résulte que je considère ces dits genres comme identiques, et leur disjonction, par le savant docteur Lœw, comme le résultat d'une erreur. Finalement, réunis en un seul tout, je les range dans ma Curie des Dasypogonidées {Dasypogonidœ), où, soit dit en passant, l'on devra, je crois, reintégrer tous les Asilides, chez lesquels les deuxième et troisième nervures longitudinales, ou bien, atteignent séparément la costale, ou bien, s'anastomosent, soit au point même de leur soudure commune avec celle-ci, soit dans un voisinage tel que, seulement a Caidc du microscope ou de Canatomie, on croit entrevoir une disposition contraire, A. vrai dire, je doute fort que nulle part les deuxième et troisième ner- vures longitudinales soient réellement et absolument séparées, ou indépen- dantes l'une de l'autre à leurs extrémités ; je crois que ce n'est qu'une illusion causée par l'intime fusion de la eleuxièmc avec la costale, sur une portion plus ou moins grande de son parcours avant d'atteindre le point où, la troisième à son tour, vient opérer sa jonction simultanée avec ladite costede et avec la deuxième ? Mus, cette question ne pourrait être élucidée que par une minutieuse investigation anatomique ? En se conformant strictement aux règles énoncées plus baut, il me semhle, néanmoins, qu'il sera toujours assez facile de classer méthodique- ment les Asilides (Asilidi), et plus clairement, ou moins artificiellement que ne l'ont prétendu quelques diptéristes, entre autres, le savant doc- teur Schiner. DESCRIPTIONS DE QUELQUES NOUVELLES ESPÈCES DE Géorissides , Parnides et Hétérocérides PROPRES A LA FAUNE EUROPÉENNE Par M. L. REICHE, Membre honoraire. (Séances des 23 Avril et 14 Mai 1879) 1° Georyssos canaliculatus Reiclie (Dejean, Gâtai., p. 1&5). — Long. 1 3/4 rmll.; lat. 1 1/4 mill. — Atcr, nitidulus. Cuput inœqualiter rugu- latum; antennis fuscis. Prothorax antice punctatus, mcdio profundc canaliculatus , lœvis. Elytra gibbosa forliUr lineato-punctata. Cette espèce, très-voisine du G. pygmœus Lalreille, en diffère par sa taille plus grande, par son corselet profondément canaliculé dans son milieu, avec son extrémité antérieure ponctuée et non sillonnée. Je l'ai reçue d'Espagne et d'Algérie. Ce Georissus signalé par Dejean serait-il le même qu'a décrit M. Ragusa (G. siculus, Soc. ent. Ital., 1873, 233)? Sa diagnose latine le ferait croire; mais dans la description qui suit il ne signale sur chaque élylre que six séries de points enfoncés décroissant de profondeur en s'éloignant de la suture : dans celle de Dejean il y en a dix, également profondément ponctuées. 2" Georyssds cupreus Reiclie. — Long. 11/2 miil.; lai. 1 mill. ~ Cuprco varicolorc nitidus. G. COstato vicinus. Caput rugis tribus longitu- dinalibus instructum; antennis fuscis. Prothorax valdc gibbosus, marqua- 238 L. Reiche. lis, profunde canaliculatus , aniice curvatim imprcssus , mcdio gibbis quatuor granulatis. Elytra acute quinque coslata, sutura elcvola; inter- stitiis transverslm rugatis, costis intermcdiis abbreviatis minusque ele- vatis. Pedes concolores. Cette jolie espèce diffère du G. costatus Caslehiau par son éclat cuivreux métallique et par les sculptures de son corselet et de ses élytres. Elle a été trouvée aux environs de Mostaganem, en Algérie, par le major Grandin de l'Éprevier. 3° Elmis velutinus Reiche. — Long. 1 3/Zt mill. ; lat. 11/4 mill. — Fuscus, opacus, pubc grisca vestitus ; antcnnis pedibusquc rufesccntibus. Caput leviler rugatum. Prothorax rugatus; carinis lateralibus postice rotundatim conjunctis. Elytra thorace paulo latiora , striata ; sutura, inlerstitiis quarto scxtoque clcvatis. Celte espèce, appartenant au sous-genre Lareynica Mulsant, diffère de toutes ses congénères par sa vestiture grise très-dense; elle a été trouvée aux environs de Médéah, en Algérie. h" Limnius fcscipes Reiche. — Long. 1 1/2 mill.; lat. 1 mill. — Fusco subœneus, nitidus ; pedibus antennisque fuscis. Caput {ère glahrum. Pro- thorax crebre puuctulatus , bisulcaius. Elytra obsolelissimc striato-punc- tala ; stria quarta profwtdiora. Cette espèce, voisine du L. tuberculatus Mueller, en diffère par ses couleurs, par les stries de ses élytres à peine sensibles, et par l'absence de tubercules à leur base; elle a été découverte près de Blidah, en Algérie, par M. Brondel, de qui je liens les exemplaires que je pos- sède. 5" Limnics villoso-costatos Reiche. —Long. 1 1/2 mill.; iat. 1 mill. — /Ennis, nitidus ; antcnnis tarsisque pallido-flavis, pedibus fusco-sencis. Caput rugatulum. Prolhorax subconicus, crebre punctatus, viedio cari- nalus ; carina flavo-pilosa. Elytra thorace dimidio latiora, striata ; sutura cosllsquc duabus flavo-pilosis instructa. Celte jolie espèce se distingue facilement de ses congénères par ses cotes densément velues de poils jaunâtres; elle provient des environs d'Oran, en Algérie. Coléoptères européens. 239 6° Heterocerus aivlenus Reiche. — Long, h mill.; lat. 2 mil]. — Fuscus, albido-sericeus ; antennis testaceis apice fuscis, thoracis angulis anticis anguste flavis; elytra testacca sutura et signatwïs fuscis ornata; pedibus rufo fuscis. Cette jolie espèce s'éloigne de toutes ses congénères par le dessin de ses élytres d'un brun foncé sur un fond testacé, difficilement décomposé en trois fascies transversales réunies par des traits longitudinaux. On y remarque surtout une bande oblique descendant de l'épaule et rejoignant la suture au tiers antérieur. J'ai reçu les individus que je possède de cette espèce de Bone et d'Alger. Une nouvelle révision dés espèces de ce genre serait très-utile ; il y en a beaucoup d'espèces nouvelles à décrire, particulièrement d'Algérie. MM. Gemminger et de Harold, dans leur précieux Catalogus Colcoptc- rorum, mentionnent, p. 940, un Hetcrocerus maritimus Motschulsky (Bull, de Moscou, 1845, IV, 353), mais ils oublient une espèce du même nom, publiée antérieurement par E. Guérin (Iconog. du Règne Animal, p. 69), provenant des bords de la Manche, au Tréport. En conséquence, je propose d'appeler l'espèce de Motschulsky de son propre nom : Hetcro- cerus Motscludskyi. Le H. maritimus Guérin, d'après MM. Mulsant et Rey (Spinipèdes, p. 54, 1872), pourrait n'être qu'une variété du H. minutus Kiesenwetler (Monographie, p. 213). C'est une erreur : les deux espèces sont très- distinctes. MM. Gemminger et de Harold, de leur côté, comme le fait encore M. Mulsant, regardent le H. flavidus comme étant le même que le H. mi- nutus; c'est encore une erreur que l'examen des descriptions et des types corrige; le H. flavidus est une espèce très-distincte par sa forme plus cylindrique, ses couleurs et sa taille. Deux nouvelles espèces de Curculionides d'Orient Par M. L. REICHE, Membre honoraire. (Séance du 27 Août 1879.") 1. Myniops defressicollis Reiche. —Long, (roslro excluso) 10 mill.; lat. 6 mill. — Statùra et colore M. carinalo affinis. Niger indumento ter- roso vestitus. Caput medio subfossulatum ; roslro fere parallcb, modicc urcuato. Thorax subquadredus, planus, taie ittriiu/uc depressiusculus, obsoletissimc punctatus , haud variolosns , nec carinatus , postice paulo rotundatus angulis obtusis. Elytra thoracc dimidio latiora, subbicostata subtilissime granulosa. Hab. in Insula Rhodus. Cette espèce, que je dois à l'obligeance de M. Lederer, est voisine du M. carinata; elle en diiïère par son corselet plus étroit, sans rugosités et sans carène, et par ses élytres finement granulées, à deux côtes obsolètes sur ebacune. 2. Myniops opulenta Reiche. — Long, (rostro excluso) 10 mill.; lat. 5 mill. — Statura M. depressicolli affinis. Niger, indumento terroso ves- titus squemiulisque aureis exornedus. Caput granulalum ; rosira subcylin- drico modice arcuato. Thorax paulo angustior, lateribus subrotundatus, vedderugatus, profundc distante punctatus, acutc carinatus, postice paulo rotundatus angulis obtusis. Elylra thoracc dimidio latiora, obtuse bicos- taia, valde rugidosa. Hab. Beyrouth, Syriae. Je tiens celte espèce remarquable de mon cher confrère M. Peyron. Elle se dislingue entre toutes les espèces de ce genre par les écailles métalliques dont elle est revêtue. DESCRIPTION DE QUELQUES Coléoptères nouveaux recueillis en Espagne par D. Manuel Martorell y Pena Par M. Lion FAIRMA1RE. (Séance du 9 Avril 1879. 1° Elaphocera Martorellii. — Long. 10 1/2 mill. Suboblongo-ovata, convexa, rufo-testacea, nitida, capite vix obscuriore, gcnubus, tibiis medio et apice tarsorumque articulis apice auguste fuscis ; capite rugosulo-pimctato, ante angulos transvcrsim impresso, margiue antico reflexo medio obtuse emargïnato (antennis deficicntibus) ; protlwrace Longitudine fere duplo latiore, antice angustato, latevibus valde arcualo, angulis anticis marginatis, obtusiusculis, posticis obtuse rotundatis, dorso tenuissime parum dense punctato, ad latera obsolète triimpresso et macula parva fuscula signato; scutello lœvi; elytris postice vix amplialis, tenui- ier sat dense punctatis, sutura laie et utrinque costulis 3 vix elevatis, angustis, fere lœvibus signatis ; propygidio parcissimc ad latera punclu- lato, pygidio fere Izvi; subius densissime tenuissimc punctata, pallido- luteo villosa, abdomine minus dense punctato. Carthagène. Distincte par sa coloration de toutes les espèces décrites ; semble se rapprocher de TE. granatensis, mais la coloration paraît plus claire, réchancrure de l'épistome est très-peu profonde, les angles antérieurs du corselet ne sont pas aigus, et la ponctuation est très-fine. Je dédie cet insecte à notre collègue M. Manuel Martorell y Pefîa, qui me Ta communiqué avec nombre d'espèces espagnoles fort intéres- santes. (1879) 1 M partie, 16. 242 L. Fairmaire. 2° Heliotaurus pcnctosulcatus. — Long. 10 raill. Oblongus, convexus, nitidissimus , lotus nigro-subcasrulcscens, protho- race utrinqiïe macula rufa rotundata, interdum déficientes; capite densis- sime tenuiter punctato, inter antennas fere arcuatim impresso, inter oculos leviter foveolato, antennis validiusculis, corporis medio vix brevioribus ; prothorace transverso, a basi antice arcuatim angustato, antice rotundalo, anguiis poslicis obtuse rotundalis, tenuissime dense punctulato, ad latera evidentius, dorso obsoletius, basi medio leviter impresso; scutello vix dis- tincte punctulato, medio sulcatulo ; elytris apieem versus edlenucdis, apice obtuse acuminatis, late ac profunde sulcatis, sulcis crenatis, intcrvcdlis convexis, fere. leevibus ; subtus tenuiter dense punctatus, abdomine magis tenuiter, segmento ultimo <$ profunde arcuatim exceivato ; menlo medio longitudinaliter impresso. Sierra-Morena. Se rapproche assez du ruficollis pour la forme générale, mais le cor- selet est plus large, plus court, plus atténué en avant, et les élytres sont plus fortement sillonnées-ponctuées que chez les autres Heliotaurus. 3° Lagria elliptica. — Long. 7 mill. Oblongo-elliptica, convexa, fusca, subopaca, elytris fulvo-testaccis, sat nitidis, tenuissime fulvo-pubescentibus, prothoracis margine postico pedi- busque piceis, femoribus infuscatis; capite prothoraeeque dense punctedis, fere rugosuiis, Mo inter antennas profunde transversim sulcato ; antennis vedidis, apieem versus incrassatis, fuscis, articulis obeonicis, apice angu- latis, ultimo oblongo, articulis 2 prœcedcntibus conjunctis parum bre- viorc ; prothorace transversim subquadralo, lateribus ad angulos anticos valdc rotundato, anguiis posticis paulo proyninulis, antice arcuatim vage impresso, basi média leviter foveolato, lateribus utrinque transversim impressiusculis ; scutello fere triangulari , punctato ; elytris ellipticis, apice. obtusis, dense sat fortiter punctatis, subrugulosis. $. Espagne centrale. Ressemble extrêmement à la femelle de L. glabrata, mais les antennes sont plus lougues, le troisième article est proportionnellement plus court, les autres sont plus obeoniques, le dernier est sensiblement plus long, 1 eur coloration est différente, le corselet n'a pas de sillon médian en Coléoptères nouveaux d'Espagne 'llx'à arrière, il est plus impressionné en avant et sur les côtés, et les élytres sont bien plus rugueuses, plus grossement ponctuées. h" Thylacites inflaticollis. — Long. 9 raill. Ovatus , fusco subcarneo-squamosus , subopacus, dense fusco-setosus , prôthorace plaga média oblonga, medio paulo dilatata nigricante, magis opaca ; capitc rostroque densissime tenuiter punctatis, rostro planato, medio sulcato; antennis brevibus, robustis, basin prothoracis haad attin- gentibus; prôthorace longitudine sesquilatiore, lateribus valde rotundalo- dilatato, antice paulo attenuedo, Icderibus basi breviter et abrupte reclis, densissime tenuiter granulato; elytris ovatis, brevibus, medio vix sensim ampliatis, latitudine vix sesquilongioribus, apice obtusis, striis parum profundis, fortiter punctato-crenatis, intervallis vix convexiusculis, squa- mulis obscure carnets indutis, punctis sparsim impressis ; subtus obscure carneo squamosus, parce punctatus; abdomine tenuissime dense granu- lato, basi magis punctato, segmente- secundo apice transversim fortiter plicato; pedibus validis, setulosis. Sierra-Morena. Se rapproche un peu du T. insidiosus Fairm., de Galice, mais plus large, à corselet bien plus fortement dilaté sur les côtés et à élytres plus larges, moins convexes, moins atténuées en arrière. L'individu que j'ai examiné a dû être détérioré dans l'alcool ; il est plus que probable qu'à l'état frais cet insecte est couvert de petites squamules d'un carné un peu métallique. 5° Tanymecus angustulus. — Long. 9 mil!. Elongatus, convexiusculus, fuscus, luteo-cinerascente dense pubescens lederibus paulo dilutior, antennis pedibusque magis fuscis, minus dense pubescentibus ; prôthorace longitudine haud latiore , postier, altcnuato, tenuissime dense punclulato, linca média obsolète impressa ; scuielto anguslo, pallido ; elytris oblongo-clongatis, post médium leviter atte- nuat.is, tenuiter siriatis, striis crcnulatis, intervallis fere planalis, jsat tenuiter punctatis, apice sat acutc eingulato. Sierra-Morena. Extrêmement voisin du T. palliatus pour la coloration, mais bien plus étroit ; le corselet chL presque aussi long que large, les élytres sont un 244 L. FAIRMÀIRE. — Coléoptères nouveaux d'Espagne. peu plutôt atténuées en arrière, plus pointues et un peu divariquées à l'extrémité, et la massue des antennes parait plus longue, plus acu- minée. 6° Cleonus Martorellii. — Long. 17 mil]. C. ophthalmico persimilis et facie et colore, sed paulo major, postice magis ampliaius et rotundatus, magis niger et magis distincte nigro plagiatus, pube magis albicante vestitus , macidis elytrorwn basalibus elungatis, plagis obliquis nigris majoribus et magis imprcssis, striis punc. tato-camellatis, nigro albidoque tessellatis ; rostro lateribus minus cari- nato et aide oculos fortius punctato. Carthagène. "Extrêmement voisin du C. ophthalmicus, mais un peu plus grand et sensiblement plus large, plus arrondi en arrière ; la cloloration noire est plus tranchée et la pubescence pâle est plus blanchâtre: mais les stries surtout sont très-différentes, formées de gros points ou petites fossettes presque transversales ; les taches noires obliques sont plus dénudées et un peu déprimées, la tache formant une sorte d'oeil est moins régulière et formée de deux taches oblongues accolées ; enfin les stries sont tache- tées de noir et de blanchâtre et sont profondes sur le dos et sur les oies. DESCRIPTIONS DE Coléoptères nouveaux du nord de l'Afrique Je Partie (1). Par M. Léon FAIRMÀIRE. (Séance du 10 ÀYril 1878.) 33. Coptognathus Lefranci Muls., Opusc. entom., 1870. — Long. 12 à 13 mill. — Ovatus, convexus, poslice teviter ampliatus, castanens, valde nitidus, capite prothoracisque dorso infuscatis, subtus sat longe fulvo- pilosus; capite minute, antice punctato et oblique truncato, truncaturse carina fere arcuata, capite summo utrinque asperato, marginc antico fere truncato ; prothoracr transverso, elytris vix angustiore, lateribus antice valde rotundatis, angulis anticis prominulis, margine postico utrinque valde sinuato, dorso parum dense punctcdo, lateribus fere lœvi ; scutello magno, triangidarilcr cordiformi, punctata; elytris inordinate punctatis, utrinque seriebus 2 geminatis magis regularitcr punctatis, obliquis, sutura impressa ; pygidio convexo, densissime tenuiter asperulo, dense fulvo- piloso ; tibiis anticis acute et valde tridentatis. Ç. Paulo minor, paulo brevior ; capite infuscato, breviore, basi punc- tato, carina transversa signato, mandibulis haud exsertis ; prothorace magis convexo, grosse punctcdo, elytris minus distincte punctatis, pygidio tenuissime dense asperulo, glabrato, corpore subtus minus pitoso, tibiis anticis obtuse dentedis. Souf. — Communiqué par M. Moncliicourt. (1) Voir la 1" partie dans ce volume, page 155. 2/|fi L. Fairmàire. La description de M. Mulsant convient à peu près à cet insecte, bien qu'elle indique le relief de la tête du mâle comme triangulaire. 34. Schizonycha algirina Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 38. — Long. 11 mill. — Oblongo-ovata, vatde convexa, testaceo-brunnea, sat •nitida, capite obscuriore, grosse ac dense punctata, e puncto singulo pilo brevi griseo émergente, prothoracis lateribus ciliatis, inhis nitidior, eispero- punctata et similiter pilosa ; capite prottwraceque punctato-rugosis, Mo meirgine antico reflexo, ceirina transversa sat elevata, prothorace trans- verso, antice angustato , lateribus ante médium antice convergent ibus, angidis anticis redis , posticis subacutis , basi ulrinque transversim impressa et elevata; scutello brevi, obtuso, punclato; elytris sat brevibus, lateribus (éviter arcuatis, apice rotundatis, dense sed non rugose punc- tatis ; pygidio leviter punctato, apice fere lœvi, fere truncato ; capite subtus, pectore et pedibus longe villosis, pedibus validis, femoribus com- pressis, posticis latioribus, tibiis anticis tridentatis, dente apicali elongata, subarcuala, obtusa. Bou-Saada. La l'emelle a été trouvée à Boghari par M. Raffray ; elle, est un peu plus ovalaire, et les élytres sont un peu plus courtes. Cette espèce ressemble à la S. puncticollis Bon., de Cafrerie, mais elle est plus petite, plus courte, plus ovalaire, le bord antérieur de la tête est moins arrondi, les angles antérieurs du corselet sont plus marqués et les divisions des crochets des tarses sont plus grêles. 35. Pachydema nitidicollis Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 37. — Long. 9 mill. — Oblonga, subparallcla, convexa, fusco-nigra, nitida, elytris fusro-casteineis, prothoracis marginibus antico et. postico, corpore subtus femoribusque longe fulvo-pilosis ; capite sat tenuiter punctato - rugoso, margine antico reflexo, integro, medio obsolète sinuato; protlioreice brevi, lateribus valde rolundato, antice paulo angusliore, margine postico arcuato cum angulis rotundato, sat fortiter parum dense punctedo, spatio medio lœvi ; scutello magno, tenuiter parce punctato ; elytris grosse sat dense punctatis, stria suturait sat impressa, utrinque lineis geminatim bi-aut triseriatis vix impressis ; propygidio basi punctato, pygidio fere lœvi ; tibiis anticis obtuse, truncedis, iars/'s anlerioribus articulis secundo, Coléoptères du nord de l'Afrique. 2&7 tertio e/uarloque diledatis, tarsis intermediis arliculo secundo paulo cras- siore. Bou-Saada. Paraît se rapprocher du P. Wagneri Er., mais en diffère par les palpes unicolores, Fécusson finement et également ponctué, les élylres brillantes, à ponctuation forte, mais médiocrement serrée, ayant, outre la strie suturale, quelques lignes ponctuées un peu enfoncées le long de deux ou trois côtes peu saillantes sur le disque, et par Fabdomen d'un brun noir. 36. Pachydema xanthochroa. — Long. 10 à 12 mill. — Oblonga, con- venu, Iota rufo-trstacea, nitida, capite, prothoracis marginibus, margine postico prœsertim, pectore pedibusque pilis longis luteotis sut dense ins- tructis ; capite sat tenuiter dense rugosulo, margine antico sat valde reflexo, fere arcuato, medio obsotetissime sinuato, linea transversa sub- elevala ; prothorace valde transverso, elytris angustiore, latrribns valde rotundato, angulis posticis rotundatis, anticis obtusis, plus minusvr grosse punctaiOj basi lœviore, linea média interdum sublœvi ; scutcllo fere lœvi, ad marginem interdum impresso ; elytris medio (éviter ampliatis, apice conjunctim rotundatis, sat fortiler sat dense punctatis, punctis extus vix densioribus, stria suturali impressa, spatio suturait leviter elevalo, parce punctato, utrinque lineis 3 obsolète elevatis; propygidio tenuiter punctu- lato, medio lœvi, lateribus parce punctulalo, pygidio leevi ; tibiis anticis extus fusco-marginatis et tridentatis, dentibus 2 apicalibus validis, sed aculis, tertio, angulata ; c? tibiis posticis compressis, oblonge subquadratis, basi sinuatis, tarsis anticis articulis 3 primis dilatatis , primo sat angusio, tarsis intermediis liaud dilatatis, articulis 2 primis ceteris vix sensim crassioribus ; $ tarsis omnibus simjplicibus, prothorace mages grosse punctato, elytris paulo brevioribus, leviter transversim rugosulis, femoribus oblonge triangularibus. Kairouan, Tunisie, en avril. —Communiqué par notre collègue M. Valéry Mayet. Ressemble extrêmement au P. unicolor Lucas, mais plus oblong, à corselet beaucoup plus finement ponctué; le pygidium est lisse ainsi que la partie médiane et postérieure du propygidium, et la coloration est entièrement d'un testacé roussàlre. 37. Pachydema rufina. — Long. 9 mill. — Oblonga, subparallela , 2Zi8 L. Fairmaire. convexa, castaneo-rufescens, nitida, prothorace disco utrinquc late infus- cato, marginibus protkoracis, pectore pedibusque pilis luteolis instructis ; capite tenuissime dense punctato, antice leviter attenuato, margine antico tnmcato, utrinque rotundato, leviter reflexo ; prothorace valde transverso, elytris vix angnstiore, lateribus cum angulis posticis valde rotundato, antice angustato, angulis anticis acutiusculis, sat grosse primis dense punctato ; scutello valde lœvi ; elytris parum dense punctatis, obsolète transversim rugosulis, sutura leviter elevata, fere lœvi, linea punctata utrinque impressa, apice fere separatim rotundatis; pygidio et propygidio late tenuiter aspero-punctulatis ; cf tarsis anticis articulis 3 primis dila- tatis, intermediis gracilibus, tibiis posticis basi leviter sinuatis. Gafsa, Tunisie. — Communiqué par notre collègue M. Valéry Mayet. Voisin du P. buttata, d'Egypte, mais plus parallèle, avec la tête bien plus finement et plus densément ponctuée, la suture relevée et le propy- gidium à ponctuation bien nette, médiocrement serrée, au lieu d'une ponctuation excessivement fine et dense. FLAT1PALPUS, nov. gen., Fairm., Ann. Soc. ent. Fr., 1873, p. 391. Corps oblong, très-épais, extrêmement convexe, très-velu sur le thorax et la poitrine. Tète presque perpendiculaire. Palpes maxillaires à dernier article énorme, profondément creusé en long sur sa face apicale, acumiiié; palpes labiaux très-courts, à dernier article petit, ovalaire. Antennes courtes, le premier article gros, le deuxième plus petit, les suivants petits, serrés; massue de quatre articles serrés. Segments ventraux tous soudés, sauf le dernier, qui est très-petit. Propygidium grand, complètement découvert; pygidium assez petit. Tibias antérieurs armés en dehors de trois dents, les deux dernières plus grandes ; les postérieurs très-robustes, courts, coniques, se terminant par une large troncature bordée de soies épineuses; tarses longs et grêles, les antérieurs ayant le premier article presque aussi long que les deux suivants réunis, mince à la base, un peu dilaté à l'extrémité, le deuxième notablement dilaté, le troisième un peu moins, le quatrième grêle ; tarses intermédiaires bien moins dilatés, les postérieurs simples, très-longs ; tous les crochets fendus à l'extrémité. Ce genre curieux est très-voisin des Pachydema, dont il diffère par l'énorme développement des palpes maxillaires et par la soudure des seg- ments ventraux qui ne forment qu'une plaque lisse, brillante. Coléoptères du nord de l'Afrique. 2^9 38. Flatipalpds albolanosus. — Long. 13 m\\\. — Oblongus, fere cylin- dricus, pallide lutescens, nitidus, prothorace, pectore, abdomine pedibus- que, tarsis exceptis, lana albida dense ac longe vestitis, capite rugoso- punctato, milice arouato, prothorace elytris angustiore, sat brevi, lateribus rotundato , scutello oblongo, elytris elongatis, apice rotundato, angulo suturait obtuso, inordinate punctulatis, lineis geminatis parum profundis impressis, stria suturali profunda, abdomine polito, nitidissimo. Oblong, presque cylindrique, plus fortement convexe en dessous qu'en dessus, d'un fauve très-pâle, brillant, la tête un peu roussâtre; corselet, pattes et. dessous du corps couverts d'une villosilé longue, serrée, d'un gris blanchâtre. Tête presque tronquée, arrondie et un peu relevée au bord antérieur, à ponctuation rugueuse assez fine, le sommet presque lisse, couverte d'une fine villosité. Corselet assez petit, plus étroit que les élylres, très-déclive sur les côtés, qui sont fortement arrondis; surface à ponctuation très-fine, serrée, les côtés presque lisses. Écusson oblong, grand, à ponctuation très-fine, recouvert par la villosité du corselet. Élytres allongées, un peu élargies après le milieu, presque tronquées à l'extrémité qui est fortement arrondie en dehors, avec l'angle suturai obtus ; ponctuation assez fine, assez serrée, avec de fines rides transver- sales sur la suture ; sur chacune trois ou quatre lignes géminées, peu marquées, leurs intervalles paraissant moins ponctués et un peu plus con- vexes que les autres. Propygidium et pygidium presque lisses, ce dernier petit, très-convexe. Abdomen glabre et lisse au milieu qui est très-bril- lant. Tibias postérieurs munis de deux éperons, l'un aigu, l'autre plus large, concave, presque arrondi à l'extrémité. Souf. — Un seul mâle, communiqué par notre collègue M. Gaston Allard. Un autre individu a été pris à Biskra par nos collègues MM. Puton et Lclhierry. Enfin un troisième m'a été communiqué par M. Pi. Oberthûr et avait été trouvé dans le Souf. 39. Elaphocera funebris. — Long. 9 mill. — Oblongo-ovata, postice vix ampliata, convexa, iota fusco-nigra, nitida, subtus cwn prothoracis marginibus pedibusque longe cinereo-luteo villosa ; capite tenuiter dense rugosulo-punctato, margine antico arcuato, tnedio vix sensim sinuato ; antennis fusco-nigris, articula tertio inermi; prothorace longitudine duplo latiure, lateribus arcuato et antice valde angustato, mediocriter dense punclato linea média Isevi; scutello fere lœvi; elytris parum dense punc- 550 L. Fairmairï. tutis, tenuissime gemiiiato-striatidis , intervallis angustis vix conveœius- cutis, minus punctatis, humer is subtus foveola oblonga signatis; subtus cum pedibus rugosulo-punctata ; pygidio planiuscido, lateribus grosse ac taxe punctato, medio vix perspicue punctulaio et obsolète impresso. Magenta (Algérie). Je dois cette intéressante espèce à l'obligeance de notre collègue M. Bonnaire. Elle se rapprocherait, d'après la monographie de Rambur, de VE. Umgilarsis à raison du chaperon non distinctement échanoré, de la massue des antennes concolore, plus longue que les palpes maxillaires et du troisième article mu tique. La coloration est différente, l'épistome n'est pas velu, la massue des antennes est médiocrement longue et à peine courbée. AO. Ruizotrogus Bleicherii. — Long. 15 mill. — Ç. Ovcdus, convexus, niger, modice niiidus, antennarum clava unguibusque obscure piccis, subtus cum pedibus nitidissimus ; capite antice fere truncato, angulis rotimdatis, auguste refle.ro, sot fortiter dense punctato, antice densius et yaulo minus fortiter, linea transversa fere recta ; prothorace longitu- dine duplo tatiore, a medio antice angustato, angulis obtusis, sut fortiter taxe punctato, intervallis sublilissiine retiçulatis, margine postico fere recto, antico brevissime griseo ciliato, linea medio paulo lœviorc; scu- tello lato, fere Lrvi, utrinque parce punctato; elytris brevibus, medio amplialis, apice extus rotundedis, et oblique truncatis, ad humeros impres- sis et plicatidis, tenuissime reticidalis, punctis majoribus parum profunde sparsutis, utrinque costulis 2 planatis, basi tanlum paulo distinctis et fere lœvibus, mox obsoletis ; pygidio parum profunde, parum dense punc- tato, basi idrinque fovecdo, abdomine polito, lateribus et apice luxe aspero- punctato ; pedibus modice robustis, unguibus sat gracilibus, medio spina brevi acutei armatis. Une seule femelle, trouvée aux environs d'Oran par le D r Bleicher et communiquée obligeamment par M. L. Bedcl. Très-voisin des B. Olcesii et Magagnosci, mais très-distinct par sa forme courte ; diffère en outre du premier par le corselet moins rétréci en arriére, à peine festonné sur les côtés, bien moins ponctué, par les élylres à épaules impressionnées; et du deuxième par la tète moins rugueuse, à ligue transversale presque droite, le corselet plus court, sans Coléoptères du nord de l'Afrique. 251 bande lisse au milieu, et les élytres bien plus courtes, plus ponctuées, sans ligne suturale enfoncée. Ut. Rhiiotrogus Thiëbaultii. — Long. 11 mill. — Ovatus, brunneo- casianeus, capite protftoraceque magis infuscatis , hoc macula laterali rufescente signato, nitidus, subtus dilutior, pectore fulvo-villoso, antennis, palpis pedibusque rufo-testaceis ; capite rugoso, antice fere truncato, angulis rotundatis, summo transversim elevato, inter oculos linea tenuiter elevata ; prothorace valde transverso, basi eiytris latiore, antice a medio arcuatim angustato, angulis posticis fere redis, sut fortiter sat dense punctato ; scutello punctato ; eiytris sed brevibus, postice amplicdis, apicc truncatis, angulo externo rotundato, sutura et utrinque costis 3 ledis sensim elevatis, intervallis parum dense punctatis et tenidssime reticuledis ; pygi- dio Isevi, basi utrinque fovea sed profunda signato ; tibiis unticis biden- tatis et supra vix sensim obtuse angulalis, tursis elongatis, gracilibus, unguibus basi lobo angulato munitis. Constantine. Ce Rhizotrogue, que je dédie à M. le D r Thiébault (1), qui a exploré avec succès les environs de Tougourt, ressemble au R. castanopterus, mais plus petit, et bien distinct par le pygidium lisse avec une fossette très-marquée de chaque côté à la base, par la tête plus tronquée et Técusson plus court. W2. Rhizotrogus obtusilobus. — Long. 13 mill. — Oblongo-ovatus, convenus, castaneus,' nitidus, prothorace obscuriore, capite nigricante, corpore subtus cum pedibus testaceo-castaneo ; capite rugoso-punctato , inter oculos transversim bicarinulato, carinula antica medio interrupta, margine aniico medio emarginato, utrinque obtuse reflexo, prothorace transverso, antice a medio angulato, angulis anticis nullis, margine pos- tico utrinque late sat fortiter sinuato, angulis obtusiusculis, convexo, grosse sat dense punctato, intervallis tenuiter punctnlatis, medio longilu- dinaliter obsolctissimc impresso , utrinque ad angulos posticos sensim impresso ; scidello dense punctato, fere rugoso, medio leviter elevato; cly- (1) Depuis l'époque où ce mémoire a été présenté à la Société, le D r Thiébault est mort par suite d'un accident de cliasse, en voulant sauver un ami. L'entomologie perd en lui un adepte fervent et un explo- rateur intelligent et instruit. 252 L. Fairmaire. tris sat dense punctatis, transversim rugatulis, striatis, siriis exlus eva- nescentibus, suturait profunda ; pectore longe luteo-lanoso ; propygidio dense tenuiter, pygidio laxe sat grosse punctatis ; tibiis anticis obtuse dentatis. Algérie. Bien distinct par la forme de la tète qui est partagée en avant en deux lobes obtusangles assez relevés, et par les élytres nettement striées ; la coloration rappelle celle du R. castanopterus, mais la conformation et la sculpture de la tête rangent cette espèce près des R. litigiosus, fissiceps, vcrnalis. U3. Rhizotrogus batnensis Fairm., Tel. Nouv. entom., 1876, 37. — Long. 9 mill. — Ovatus, fusco-brunneus , nitidus , elytris abdomincque castaneis, antennis, palpis pedibusque pallide luteis, pectore griseo-lutes- centi longe ac dense villoso, prothoracis basi medio similiter retrorsum villoso ; capite antice vix sensim sinuuto, dense punctato, fere rugoso, swnmo et medio transversim impresso, antice concavo ; prothorace con- vexo, transverso, lateribus fere a basi antice arcuatis, crenulatis et fim- briatis, margine posiico laie rotundato, utrinque leviter sinuato, angulis obtusis, sat dense sat fortîter punctato ; scutello punctato ; elytris sat dense punctatis, versiis suluram leviter transversim rugatulis, spatiu sutu- rali et discoidali planatisclevatis, postice, lateribus et apice obsoletis; pro- pygidio sat tenuiter densissime punctato; abdomine medio fere Isevi , obsolète impresso, nitido; pygidio parum dense ac parum profunde punc- tato, basi utrinque foveato ; unguibus basi vix sensim angulatis. Trouvé à Batna par M. Ernest Olivier, volanl de midi à midi et demi seulement. Ressemble assez en petit au R. litigiosus, de Tanger ; en diiïère, outre la taille beaucoup plus petite, par le bord antérieur de la tête peu relevé, le disque impressionné transversalement au lieu de pirsenler de petites crêtes relevées, le corselet nettement festonné sur les côté?, moins densé- ment ponctué ; ressemble surtout au R. brunneus, dont il diffère par la tête encore moins relevée au bord antérieur, sans reliefs bien marqués, et surtout par les deux fossettes de la base du pygidium (1). (1) A côté de celte espèce et du R. brunneus viennent se placer deux espèces de Rhizotrogus d'Orient, que je crois inédites : Coléoptères du nord de l'Afrique. 253 kk. Rhizotrogus subcristatus. — Long. 15 mill. — Oblongus , sub- parallelus, magis convexus, rufo-testaccus , nitidus, pectore longe villoso ; capite densissime punctalo, antice fere truncato, inter oculos crista trans- versale, antice postieeque transversim impresso, prothorace parum dense punctato, spatio medio brevi lœvigato, utrinque foveolis 2 minidis ùn- presso, angidis posticis fere redis, scutcllo parum punctato, basi medioque lœvi, elytris protlwrace haud Udioribus, post médium vix ampliatis, apice abrupte rolundatis, punctatis , leviter transversim rugosulis, spatio sutu- rali lato, vix elevato, planato, basi angustato et depressiusculo, utrinque lineis 2 vix sensim elevatis ; propygidio densissime punctato, pygidio sat 1° Rhizotrogus Arianjî. — Long. 12 mill. — Fusco-castaneus , sat nitidus, ehjtris pedibusque rufo-castaneis , prothorace lederibus rufescen- tibus ; capite obscuriore, de?ise punctato, margine anlico reflexo; levissime sinuato, inter oculos liixea subelevata signât o ; prothorace antice eingustato, medio obsolète impresso, parum dense fortiter punctedo, intervallis tenui- ter parce punclulatis, pilis fulvis sat dense hirsuto; scutello fortiter punc- tato ; elytris striatis, striis sat regultiribus, apice. obsolète, intervallis parum convexis, tenuiter transversim rugedulis sat. fortiter punctatis ; pectore griseo- luteo longe ac dense lanoso ; propygidio temiissime densis- sime punctulato, medio plicatulo, pygidio parce tenuiter punctulato. Ile de Naxos, coll. Olivier. Ce Rhizotrogus rappelle, pour la forme et la coloration, le R. fusais ?, mais il se dislingue par les élytres nettement striées, le corselet moins densément ponctué, le propygidium plus densément ponctué aux quatre stries ou impressions médianes, les tarses plus robustes, etc. 2° Rhizotrogus Bruckii. — Long. 9 à 11 mill. — Fusco-brunneus , nitidus , elytris testaceo-luteis , sutura margineque externo castaneis ; capite punctato, inter oculos transversim elevato et griseo-villoso, margine antico reflexo, fere recto; prothorace antice angustato, parum dense punc- tato, lutco-villoso ; scutello lato, punctedo, apice summo fere lœvi ; elytris punctedis, tenuiter luteo-villosis, extus leviter rugosulis, spatio suturali et xdrinque costulis 2 dorsalibus abbreviatis parum elevatis ; pectore longe, abdomine breviter griseo-lanosis , abdommis lateribus densius vestitis, segmentis transversim medio punctato-subasperis , ultimo lœvi; propygidio densissime tenuissime punctuledo, pygidio fere lœvi; tarsis dilutioribus. Mont Taygète. Ressemble extrêmement au R. siduredis Luc, mais en diffère par la ponctuation plus fine et plus écartée sur le corselet, qui est brillant, et sur l'écusson, par les élytres moins rugueuses, à côtes plus prononcées, et par le corselet presque lisse, avec une fossette de chaque côté de la base du pygidium. 254 L. Fairmaire. fortiter minus dense punctato ; abdomine subtiliter dense asperido ; tibiis anticis laie tridentatis, dentibus oblusis, unguibus basi simplicibus. Batna. — Une seule femelle, communiquée par M. le D' Thiébault. Ce Rhizotrogne est remarquable par sa forme convexe, presque paral- lèle, par la forte carène épaisse et transversale au milieu de la têle et par son menton concave, lisse, échancré en avant ; il se rapproche du paral- lelus, mais il est moins étroit, un peu plus convexe, la sculpture de la tête et celle du corselet sont très-différentes. 45. Rhizotrogls modestus. — Long. 9 1/2 mill. — Oblongus, sub- par ait élus, posfice vue amptiatus, convenus, nigro-fuscus, sat nitidus, aniennarum funiculo, palpis tarsisque picescentibus, pectore dense ac longe griseo-villoso ; capite anticc sat fortiter reflexo, fere integro, dense rugosulo punctato, medio transversim leviter elevato ; prothorace trans- verso, lateribus a medio antice convergentibus, leviter cremdatis ac setis armedis minidis, margine postico elytris vix latiore, medio late arcualo, tenuiter marginato, dorso, sat fortiter dense punctato, linea média bre- vissima lœvi, angidis posticis obtuse redis; scutetlo sat magno, punctu- lato ; elytris sat fortiter mediocriter dense punctatis, transversim leviter rugatulis, spatio suturali lato, convexiusculo, parce punctato, basi angus- tato, utrinque costula lata convexiuscula parce punctata, basi angustala, extus lineis 1 vel 2 leviter elevatis ; pygidio grosse parum dense punc- tato ; abdomine pedibusque grosse fere aspero punctatis; tibiis anticis extus tridentatis, dente superiore fere obsoleta, unguibus basi tenuiter dentatis. Oran. — Un seul mâle, communiqué obligeamment par notre collègue M. Bonn aire. Cet insecte est, je crois, le plus petit du genre, et sa place est assez difficile à préciser. Au premier abord il resemble au R. niger "\Yaltl. (fla- vicollis Bl.), sa coloration est à peu près la même, sauf pour les antennes, et le corselet n'est pas velu en dessus, mais la forme est plus parallèle, la tète moins concave, la massue des antennes c? n'est pas plus longue que le funicule, le dernier article des palpes maxillaires est fusiforme, faiblement sillonné, le pygidium et le propygidium sont bien plus grasse- ment ponctués, et les points sont bien moins serrés, enfin les crochets des tarses sont munis à la base interne d'une dent petite, mais assez pointue. Coléoptères du nord de l'Afrique. 255 Ù6. Aphanisticus amblyderus Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 49. — Long. 3 1/3 mill. — Oblongus, fusco-œneus, nitidus, capite viœ perspicuc punctulato, laie ac profunde inter oculos excavato, prothorace transversim subquadraio, lateribus explanatis, Uvtter arcuatis, antice paulo magis, sat fortiter et sal dense punctato, betsi transversim impresso, angulis pas- ticis rectis; elytris utrinque antemedium sinuatis, apice attenuatis, sepa- ratim abrupte rotundatis, basi punctato-sublinealis, post médium punctis obsoletis. Biskra (R. Oberthûr). Ressemble au pygmeus, mais plus grand, plus robuste, plus noirâtre; la tète est un peu plus grosse, surtout largement et fortement excavée entre les yeux, le corselet n'est pas rétréci en avant et est remarquable par la dépression des bords latéraux et postérieurs; les élytres sont moins convexes et un peu moins fortement ponctuées. Cette espèce se rapprocherait de Vangustatus à cause de l'excavation de la tête, mais le corps est bien plus court, plus trapu, et le corselet est bien plus large, bien plus marginé sur les côtés qui sont faiblement arqués et nullement sinués en arrière ; son disque, en outre, est convexe, sans sillon trans- versal. Zi7. Cylindromorphds pinguis Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, Zi9. — Long. 3 2/3 mill. — Oblongo-elongatus , minus parallelus , laieribus sinuatis, convexiusculis, seneus, nitidus ; capite globato, medio canalicu- lato, vix perspicue punctulato ; prothorace convexo, fere parattelo, parce punctato, utrinque costula tenui arcuata signato ; elytris post basin idrin- que sinuatis, post médium ampliatis, apice obtusis, valde transversim undulato-rugosulis, apice et basi parce punctatis ; sublus tenuilcr punc- tulalus. Biskra (G. Allard et R. Oberthûr). Pas plus grand que le C. filum, mais bien plus trapu, les élytres plus courtes, plus larges, moins acuminées à l'extrémité, à rugosités fortes, presque transversales, le corselet plus court, marqué de deux gros points sur le disque, ayant une fine carène au-dessus du bord externe. Û8. Cebrio striatifrons Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 93. — Long. 12 mill. — Elongatus, sat angustus, capite prothoraeeque fuscis, griseo- villosis, capite nigricante, elytris pedibusque fulvo-testaceis, tibiis basi 256 L. Fairmaire. infuscatis, pectore brunneo-rufescente, abdomine obscure rufo, antennis fuscis, articulis apice rufescentibus , palpis mandibulisquc rufescentibus, his apice fuscis ; capite sat fortiler punctato, antice transversim impresso et striis 2 longitudinalibus signato ; antennis dimidio corpore breviori- bus, articulis paulatim decresccntibus, oblongis, secundo tertioquc minus brevibus, ultimo brcvittr conico-appendiculato, intus haud ciliatis ; pro- thorace elytris angustiure antice fere angulalo, sat dense sat fortiter punc- tato, angulis poslicis gracilibus, acutis, obliquis ; scutello ovato, concavo ; eh/tris antemediwn leviter ampliatis, inedio sinuatis, postice aitenualis, aspero-punctatis, tenuiter costulatis, transversim tenuiter rugosulis. Maroc. Cette espèce est remarquable par sa forme étroite, les deux stries longi- tudinales du front et la ponctuation râpeuse des élytres. Û9. Cebrio perustus Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 93. — Long. 11 mill. — Oblongus, postice sensim attenuatus, fusco-niger, nitidus, sat fortiter luteo-pubescens, abdomine brunneo-rufescente, segmcntis apice dilu- tioribus, ore, antennis pedibusque fuscis, tarsis piceis ; capite sat dense punctato, antice late triangulariter, ad marginem unticum ircmsversim profundius impresso; antennis dimidio corpore paulo brevioribus, arti- culis 3-11 fere œqualibus, oblongis, ultimis ad angulum internum leviter productis , ultimo sat longe appendicidato ; prolhorace elytris se?isim aîigustiore, antice subangulato, angulis anticis minus rotundatis, pos- ticis brevibus, gracilibus, leviter divaricatis, dense punctato, margine posticu idrinque valde sinuato ; scutello subquadrato, fere truncato, punc- tato ; elytris apice attenuatis sat dense punctatis , leviter costulatis et leviter inœqucdibus ; tarsis sat elongatis. Hodna. 50. Cebrio gracilispina Fairm., Pet. nouv, entom., 1876, 93. — Long. 12 mill. — Oblongus, convertis, niger, nitidus, abdomine, tibiarum apice tarsisque piceo-rufescentibus , pedpis rufis, antennarum articulis 3 primis piceis ; capite sat parvo, sat dense punctato, antice late triangulariter sat profunde impresso, mandibulis magis exsertis ; antennis latis, articutis 3-10 lalitudine fere œquedibus, subtriangularibus, intus leviter arcuatis, haud sensim pubescentibus, arliculo ultimo oblongo, breviter appendicu- lalo ; prolhorace elytris sensim angastiore, antice vedde angulalim arcuato, Coléoptères du nord de l'Afrique. 257 lateribus postice fere parallelis, angulis pôsticis productis, divaricatis acutis, tenuiter sat dense punctato, lateribus densius, linea mrdia anguste lœvi, basi leviter elevata ; sculello ovato, truncato, vix punctato ; elytris striatis, intcrvallis dorso leviter elevatis, dense sat tenuiter punctatis, tenuissime transversim plicatulis, basi planatis. Maroc. Ressemble beaucoup au xanthopus ; en diffère notablement par la tête à forte impression triangulaire, le corselet à angles postérieurs prolongés en poinie un peu divariquée, avec une ligne lisse, élevée, au milieu du disque, les intervalles des élytres plus ruguleux et les tarses moins allon- gés, plus robustes. 51. Cebrio convexiusculus Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 93. — Long. 12 1/2 mill. — Oblongus, subparallelus, convexus, niger, nilidus, paipis abdomineque rufis, pedibus piceo-rufescentibus, genubus et tibia- rum basi infuscatis, antennis piceo-testaceis ; capite fortiter ac dense punc- tato, antice triangulariter impresso, hac impressione utrinque oblique sideata; antennis intus haud pubescentibus, sat latis, apicem versus leviter attenuatis ; prothorace elytris angustiore, ad angulos anticos valde rotun- dato, angulis pôsticis brevibus, gracilibus, sat dense punctato, basi utrin- que arcuatim sat valde impressa ; scutcllo breviter ovato, medio sulcato ; elytris oblongis, striatis, intcrvallis sat convexis, minus dense punctatis ; tarsis elongatis. Maroc. Ressemble extrêmement au patruelis, mais plus convexe, à élytres plus allongées ; la tête présente une impression à peu près semblable, mais qui renferme deux sillons ou fortes impressions oblongues; les angles pos- térieurs du corselet sont minces, assez courts, et les élytres sont bien plus nettement striées. 52. Cebrio biskrensis Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 93. —Long. 13 mill. — Elongatus, convexiusculus, capite nigro, corpore sat dilute testaceus, nitidus, prothorace inagis flavcscentr, pedibus paulo dihtliori- bus, ore flavo, mandibulis apice nigris ; capite sat dense punctato, antice fere triangulariter impresso, impressione utrinque supra sat aculc niargi- nato, inter oculos longitudinaliter sat anguste elevato ; antennis obscurius (1879) 1" partie, 17. 258 L. FAlRMAlREt — Coléoptères du nord de l'Afrique. testaceis, articulis 3 primis exceptis, gracilibus, medio corpore parum brevioribus, articulis elongatis, apice intus vix angulatis, intus .tenuiter pubesccntibus, articulo ultimo longiore, longe appendiculato ; prothorace antice vix attcnuato, margine anticc mcdio angulatim arcuato, angulis posticis parum productis, obtusis, tenuiter dense aspero-punctato, antice densius ; scutelto oblongo, truncato, subtilissime punctato ; elytris oblon- gis, punctatis, sat tenuiter strialis, intervallis vix convexiusculis, basi planatis ; subtils tenuiter sat dense asperulus. Voisin du filicornis; distinct par la tête à impression antérieure presque triangulaire avec une légère carène longitudinale au-dessus, les antennes presque également étroites jusqu'au bout, avec les deuxième et troisième articles plus oblongs, le corselet à ponctuation râpeuse, avec les angles postérieurs peu prolongés et émoussés. 53. Xyletincs pectiniferus. — Long, h mill. — Ovatus, valde con- vr.rus, fuscus, sat nitidus, dense tenuiter cinereo-sericans, capite tenuis- sime reticulato-punctulato, antice transversim impresso, antennis articulo primo crasso, secundo angulato, tertio acute angulato, triangulari, ceteris longe flabellatis, prothorace valde convexo, lateribus utrinque in angulum ferc acutum declivibus, medio nidlo modo sulcato, ad scutellum utrinque margine postico leviter impresso, scutcllo subrotundato , elytris brevibus, apice obsolète rufescentibus, sat tenuiter sed evidenler striatis, striis extus paulo profundioribus, duabus externis fere ad suluram productis, pedibus brevibus, fusco-castaneis. Djemorah. Ce Xyletinus diffère de ses congénères par la réticulation ponctuée excessivement fine qui recouvre tout le dessus du corps, et par les antennes ortement pectinées à partir du quatrième article. «^©•«s Essai sur les JASSIDES Stâl, Fieb. IX PLDS PARTICULIÈREMENT SUR LES AcOCéphalideS PUTON Suite (1) Par M. Victor SIGNORET. (Séance du 28 Août 1878.) Genre CEPHALELUS Percheron, Mag. de Zool. de Guérin , vol. IX, pi. UB. — Burm., Gênera. (Pi. V, fig. 20.) Tête horizontale, conique, un peu déprimée, les bords latéraux arrondis dans toute l'étendue; fortement ponctuée ainsi que le restant du corps : ces points granuleux, profonds. Front très-grand, non séparé du vertex. Clypéus cordiforme, droit à la suture frontale, triangulaire au sommet. Joues assez grandes, convexes vers le clypéus, échancrées au-dessous des yeux et s'élendant en avant des yeux (fig. 20). Yeux petits, elliptiques. Ocelles nuls, suivant Burmeister, mais existants, suivant Percheron, sur le vertex , près du bord postérieur. (Décrivant cette espèce d'après les auteurs, il nous est impossible de décider la question.) Antennes très- courtes, insérées très-près de la suture frontale et au-dessus des yeux, le premier article en forme de tasse, le second globuleux, le troisième sub- cylindrique, la soie courte et rigide, muhiarticulée. Rostre très-court. Prothorax deux fois plus large que long, le bord antérieur convexe, éloi- gné des yeux, les côtés parallèles, le bord postérieur faiblement concave, les angles postérieurs arrondis. Écusson assez grand, avec deux impres- (1) Voir l» partie, Annales 1879, p. 47. 260 V. SlGNOAET, (48) sions passé le milieu. Élytres moins longues que l'abdomen, cornées, fortement ponctuées, non marginées, avec les cellules ordinaires, mais présentant un assez grand nombre de nervures transverses , ce qui augmente les cellules discoïdales; d'après la figure du Gênera de Bur- meister, il y aurait sur le clavus trois nervures au lieu de deux, ce serait le premier exemple, si le fait est réel ; quant aux cellules apicales, 1 y en aurait six ; l'extrémité arrondie. Ailes nulles. Pattes petites, les tibias non angulés, inermes, intérieurement subpubescents. Abdomen allongé, dépassant les élytres de tous les organes sexuels; dernier seg- ment ($) sinueux et échancré dans son milieu, les valvules très-longues, quatre à cinq fois plus longues que le dernier segment, l'oviducte très- long et les dépassant d'un tiers. c?. Inconnu. 1. C. iwfdmatus Percheron, Mag. de Zool. de Guérin, vol. IX, pi. 48. — Am. et Serv., 1864, 554. (PI. 7% fig. 20.) Afrique australe. — Long. Ç, il mill. D'un brun jaunâtre fortement ponctué de noir. Tête plus de trois fois plus longue que large à la base, au moins six fois plus longue que le pro- thorax, l'extrémité angulairement arrondie, les bords latéraux presque droits depuis les yeux jusqu'au sommet, arrondis, sans ligne de démarca- tion sur les côtés; à la base du vertex, entre les yeux, un espace sans ponctuation, pouvant être supposé la place des ocelles. Yeux petits, longi- tudinaux, séparés du prolhorax par une portion du vertex qui les entoure partout, excepté au bord externe. Antennes avec le premier article en forme de cupule, le second globuleux, le troisième allongé, puis la soie. Prothorax près de deux fois plus large que long, un peu plus clair sur le bord que sur le disque. Écusson grand, jaune à l'extrémité. Élytres arrondies à l'extrémité, qui est réticulée ; dans les cellules, le long des nervures, des séries de points enfoncés. Abdomen et pattes de même couleur que le reste, celles-ci à peine pubescenles, les tibias arrondis. Pour le reste de la description, lire les caractères génériques. Amyot et Serville indiquent celle espèce comme faisant partie de la (Z|9) Essai sur les Jassides. 261 collection du Muséum, mais, malgré nos recherches, nous n'avons pu la découvrir. Il y a encore plusieurs espèces de ce genre que nous ne connais- sons pas en nalure. 2. C. Percheronii Guérin, Mag. Zool. Hom. — Walker, Cat. Hom>, 1851, 638, 2. Sud de l'Afrique. 3. C. marginatus Waterhouse, Trans. Entom. Lond., 11, 195. — Walker, Cat. Hom., 1851, 638, 3. King's-Georges. U- C. BRDifNEDS Waterhouse, Trans. Ent. Lond., 11, 194. — Walker, Cat. Hom., 1851, 638. Sydney. Genre DORYDIUM Burm., Handb., 11 (1835). (PI. 7% fig. 21 et 22.) Tête horizontale, lancéolée, très-prolongée en avant, où elle se termine en spatule plus ou moins concave, le milieu ou vertex caréné : cette carène se perdant avant d'arriver à l'extrémité de la tète. Front plus ou moins convexe à la base, puis finissant par une carène vers le sommet de la tête. Clypéus étroit, deux fois plus long que large. Rostre très- court. Lora étroit, le bord externe convexe et atteignant presque le bord des joues. Joues très-grandes; bords plus ou moins convexes, avec une échancrure près des yeux. Ceux-ci ovalaires, longitudinaux, peu convexes en dehors. Ocelles très-petits, placés sur le côté, dans un espace triangu- laire assez près des yeux. Antennes très-petites, logées presque au-dessus de l'œil dans une fossette très-près de la section frontale. Prothorax une fois et demie plus large que long, très-convexe en avant, parallèle sur les côtés, concave en arrière, les angles postérieurs arrondis; caréné au milieu. Écusson aussi long que large à la base. Êlytres longues, lan- céolées, presque hyalines au sommet, épaisses, coriaces à la base, où se voit une ponctuation assez dense, sur le disque clavien surtout; quatre 262 V. SlGNORET. (50) cellules discoïdales, dont deux antiapicales ; trois cellules apicales plus ou moins complètes, les nervures, dans lanceolatum, se perdant avant d'arriver au bord. Ailes longues, sinueuses près du bord apical ; limbe marginal n'atteignant pas l'extrémité, la nervure marginale se perdant avant cette sinuosité, la première et la seconde nervure ne se rendant pas à l'extrémité de l'aile, tandis que la nervure intermédiaire entre la seconde et la troisième se rend jusqu'au milieu de la sinuosité. Patles petites, surtout les antérieures , les tibias anguleux, spinuleux en de- dans ; les postérieures allongées, avec 6 ou 7 épines en dehors, 7 ou 8 en dedans et un peu moins §ur les côtés. Abdomen étroit, long, le mâle ayant le dernier segment moins long que le précédent ou à peine aussi long, sans valvule génitale, les lames larges, plus étroites à la base qu'au sommet, où elles sont légèrement pubescentes. Hypopygium très-court, moins long que les lames et visible seulement sur les côtés ; tube anal très-grand et large, dépassant de beaucoup les lames; style anal dépas- sant l'ouverture anale. $. Dernier segment abdominal largement échancré au milieu jusqu'au bord apical du segment précédent et formant deux valves latérales; val- vules quatre à cinq fois plus longues, l'oviducte les dépassant d'un tiers environ. Nous ne nous trouvons pas d'accord avec Burmeister, dont la figure de l'aile est fautive ainsi que la description, où il est dit : « in toto ambitu limbo libcro cinctœ, » tandis que le limbe n'existe réellement qu'à la partie inférieure de l'aile. Il n'indique pas non plus la sinuosité vers l'extrémité et il fait aboutir toutes les nervures à la nervure marginale. Burmeister n'ayant eu à sa disposition qu'un exemplaire, dont il n'in- dique pas le sexe, nous pensons qu'il n'aura pas voulu mutiler le type qui était de la collection Germar. Mais nous trouvons la figure de M. Reiber, pi. 11, Rev. et Mag. de Zool., 1876, exacte sous ce rapport. 1. D. lanceolatum Burin., Gênera. — Amyot, Monog., 1845, 201. — Walk., 1851, Cat. Brit. Mus., 6Zj8. — Fieb., Catal., 1870. — Reiber, Rev. et Mag. Zool. (Gênera), 1875. (Pi. 7% fig. 21.) Sicile. — Long. ? 9 mill.;larg. à peine 1 mill.; tête, au-dessus de l'œil, 35 mill.; prothorax et œil, 1 mill.; élytres, Zi5 mill. (5i) Essai sur les Jassides. 263 Coll. Signoret, Musée de Paris, Mus. de Madrid. D'un jaune grisâtre. Tête fortement prolongée en avant, terminée en spatule, relevée un peu vers l'extrémité, qui est élargie faiblement, pré sentant quatre carènes : une médiane sur le vertex et le sommet du front, et une de chaque côté. Vertex très-faiblement convexe, le front un peu plus ; celui-ci faisant l'effet de deux cônes réunis par la base : l'un, le supérieur, finissant par la carène, l'autre près du clypéus, dont le sommet serait légèrement échancré. Clypéus deux fois plus long que large, les côtés parallèles. Rostre court. Joues à bord circulairement arrondi jusque très-près de l'œil, où il y a une petite expansion externe bordant l'œil en dessous et formant alors une très-légère échancrure. Protborax caréné au milieu, un tiers plus large que long, convexe en avant, concave en arrière, les angles arrondis. Écusson aussi long que large à la base. Élytres lan- céolées, finissant en pointe à l'extrémité, qui présente trois cellules api- cales, dont les première et seconde nervures n'atteignent pas tout à fait le bord marginal ; nervure transverse de la longue cellule discoïdale plus rapprochée de l'extrémité que la transverse de la cellule discoïdale, anti- apicale externe. — Nous verrons que, dans le D. paradoxum, les deux transverses sont au même niveau. La plus grande étendue de l'élytre presque hyaline, mais coriacée à la base, surtout sur le disque clavien. Mais dans cette partie il y a le long des nervures des points cellulaires arrondis, hyalins, qui se suivent en chapelet, s'accolant l'un à l'autre et avec un petit point central plus épais (dans paradoxum ces points ne sont pas accolés, mais libres et ne formant pas des espaces hyalins avec un point central). — Ailes entièrement hyalines, le bord marginal finissant vers la réunion de la troisième nervure avec la nervure marginale, la nervure intermédiaire au bord même au point de l'échancrure marginale, la première nervure réunie à la deuxième par une transverse droite, la première nervure n'atteignant pas le bord marginal, tandis que la seconde l'atteint tout près de l'échancrure. Pattes entièrement fauves, peu pubes- centes. Abdomen long, les organes sexuels (5) presque aussi longs que lui, le dernier segment largement échancré jusqu'au bord apical du seg- ment ventral précédent et formant deux valves à bord libre, convexe. Valvules quatre fois plus longues, l'oviducte les dépassant d'un cinquième environ et avec l'extrémité arrondie (dans "paradoxum, l'oviducte les dépasse d'un tiers ; les valvules sont donc proportionnellement plus courtes). 264 V. SlGHORET. (52) 2. D. paradoxum Burm., Handb, 1835, II, 106. - Herr.-Schœf., Suites à Panz., fasc. 144, fig. 6. — Dorydium lanceolahim Sign., Ann. Soc. ent. Fr., 1854, Bull., p. un. — Fieb., Cat., 1870. — Puton, Cat., 1875. — (? C. porrecta Fourcroy, Ent. Paris., 1785, p. 199, sp. 32). (PI. 7', fig. 22.) Europe : Paris. — Long, ç?, ?, 7 mill.; larg. 1 mill.; tête, au-dessus de l'œil, 2 mill.; prothorax et œil, 1 mill.; élylres, 4 mill. D'un jaune grisâtre. Tête prolongée en cône, relevée à partir du tiers supérieur, quadricarénée : une carène sur le vertex, une au sommet du front, les deux autres de chaque côté; joues avec le bord convexe d'abord, puis fortement échancré, avec une expansion suboculaire beaucoup plus large que dans le D. lance olatum ; yeux moins longs; la longueur de la tête totale trois fois plus longue que le prothorax. Celui-ci un peu moins d'un tiers plus large que long, caréné au milieu, les angles arrondis, le bord antérieur très-convexe, le postérieur très-concave. Élytres de même forme que chez le précédent, hyalines, coriaces à la base, finement ponctuées le long des nervures, plus fortement et plus densément à la base, les points libres et non accolés comme dans le lanceolalum, les trois cellules apicales fermées par les nervures, les deux nervures de la cellule médiane se réunissant avant le sommet de l'élytre, les deux transverses de la longue cellule discoldale et de la courte au même niveau environ. Ailes comme dans le précédent, mais les deux premières nervures libres après la nervure transverse, de même que la nervure intermédiaire ; ces trois nervures n'atteignant pas le bord marginal, la nervure marginale après la troisième nervure se continuant jusqu'au milieu de l'espace avant la ner- vure intermédiaire. Les caractères génériques décrits pour l'abdomen du mâle sont remar- quables par la grandeur du tube anal. Quant à la femelle, elle ressemble à celle de la précédente espèce, seulement les valvules sont moins longues et l'oviducte est au contraire plus long et plus acuminé à l'extrémité. Cette espèce ressemble de tout point à la précédente; seulement elle est plus forte, plus robuste, tout en étant moins longue, et il faut avoir les deux types sous les yeux pour les distinguer ; nous pensons cepen- (53) Essai sur les Jassidcs. 265 dant qu'avec le caractère seul de la ponctuation des élytres on pourra toujours y parvenir. Nous ne nous trouvons pas d'accord avec la figure d'Herrich-Schaeffer, qui a peint son type vert, tandis que tous les exemplaires que nous avons récoltés sont franchement jaunes. Genre DORYCEPHALUS J. Kuschakewitch, 1866, Horse Soc. Ent. Ross., 1866, 102, pi. 11, fig. 5. — Reiber, Rev. et Mag. Zool., 1875, 114, pi. 11, d'après les figures de Fieber. — Nobis, pi. 7, fig. 23, d'après les figures de Kuschakewitch. (PI. 7% fig. 23.) Corps allongé, déprimé, fusiforme. Tête prolongée en avant ; vertex horizontal ; carène au milieu ; front très-bombé au milieu, excavé sur les côtés. Clypéus en carré oblong. Lora très-large, arrondi en ovale. Yeux ovale, triangulaire en dessus. Ocelles très-petits. Antennes courtes, au niveau des yeux. Élytres courtes ; nervures parallèles, sans cellules. Ailes rudimentaires, tronquées. Pattes anguleuses, épineuses. — (Kusch.) Ce genre, moins l'aplatissement de la tête, semble devoir se rapprocher beaucoup de celui des Dorydium, surtout par la forme du bord libre des joues, par la forme des élytres et par la face qui est pareille dans les deux genres. Il est regrettable que nous n'ayons aucune figure des organes sexuels. D. Baeri J. Kusch. (1866), Horae Soc. Ent. Ross., p. 103. (PI. 7% fig. 23.) Russie mérid. — Long. 10 mill. D'un jaune testacé pâle, partiellement et finement maculé de brun ; yeux et ongles brunâtres. Tête prolongée en avant en une protubérance aplatie, aussi longue que le prolhorax et les élytres réunis, excédant le tiers de la totalité du corps, un peu rétréci antérieurement el angulairemenl arrondi; vertex horizontal, un peu déclive en avant, fortement caréné, les côtés aplatis, les bords 266 V. SlGNORET. (M) aigus ; yeux déprimés, latéralement oblongs ovalaires, en dessous légère- ment triangulaires; ocelles très-petits, situés dans le champ et en avant de l'œil, de chaque côté du verlex. Front avec une impression longitudi- nale. Lora large, oval. Clypéus le double plus long que large. Joues très- grandes. Rostre court, triarticulé. Antennes insérées en dessous, dans une fossette, le premier article court, épais, ovalaire, le second plus long, conique, et la soie composée d'anneaux distincts (1). Prothorax le double plus large que long, ponctué, caréné, le bord postérieur sinué. Écusson triangulaire, très-finement et modérément ponctué. Élytres plus courtes que l'abdomen, lancéolées, impnnctuées, coriacées, les nervures cornées, saillantes, subparallèles, les deux intermédiaires réunies à l'ex- trémité, un peu avant le sommet. Ailes rudimentaires, tronquées, pliées longitudinalement, le bord apical inégal. Abdomen allongé, atténué à l'extrémité; oviducte dépassant l'abdomen, postérieurement étroit, recou- vert jusqu'au milieu par le dernier segment abdominal. Pattes grêles, les postérieures allongées, les fémurs antérieurs ciliés en dessous, tous les tibias angulés, les postérieurs épineux, les fémurs postérieurs armés au sommet de deux ongles aigus. Deux individus ont été récoltés dans la province d'Orenbourg. Genre HECALUS Slâl, Ann. Soc. ent. Fr., 186/», 65 (Petalocephala p. p. Stàl olim). — Glossocratus Fieb., Verg. d. K. K. Zool. Botan. Gessels. Wien., 1866, pi. vu, fig. 12. — Reib., Cic. d'Eur., Rev. et Mag. Zool., 1875, 116, et 1876, pi. 11, fig. . (PI. 7 e et 8% fig. 24 à 28.) Tête plus ou moins prolongée au delà des yeux, tranchante, le bord plus ou moins foliacé, relevé. Vertex convexe sur la ligne médiane, déprimé sur les côtés, en avant du bord céphalique. Front convexe ; les sutures frontales, d'abord convexes, plus ou moins fortement arrondies près du clypéus, s'infléchissent en dehors au-dessus du point d'insertion des antennes pour se porter vers le bord latéral de la tête, un peu au-dessus des ocelles, ou se perdent avant d'arriver au bord de la tête. — Ce caractère est presque le seul, avec le rebord foliacé, pour distinguer les Hecalus (1) Pour nous il y a trois articles et la soie ; l'auteur ne compte pas l'article basilaire. (55) Essai sur les Jassides. 267 des Parabolocratus, et encore; si on prend des extrêmes, ce caractère est assez évident,, mais on arrive quelquefois à ne plus savoir ce que Ton doit faire avec certaines espèces : ainsi Thomsonii, que nous rangeons avec les Parabolocratus à cause du peu d'étendue de la tête, quoique celle-ci offre un rebord foliacé. — Ocelles rapprochés des yeux. Prothorax deux fois au moins plus large que long, généralement les côtés parallèles. Écusson plus large que long. Élytres ne dépassant pas l'abdomen, quoique longues, les organes génitaux et l'abdomen, très-longs, les dépassant presque toujours. Élytres avec quatre, cellules apicales, quatre cellules discoïdales et quelques transverses dans le champ marginal. Pattes spinu- leuses, longues, surtout les tibias postérieurs. Beaucoup d'espèces assez dissemblables pouvaient entrer dans ce genre par suite des caractères énumérés ci-dessus, mais lorsque nous avons pu saisir une différence bien sentie, facile à énoncer, nous en avons profité pour créer des genres, afin de les éliminer de celui-ci : ainsi Temnopsis Beuteriella (1), et cela surtout parce que nous ne savions si nous devions les mettre dans les Hecalus ou dans les Parabolocratus. 1. H. lineatus Uhler (Glossocratus lineatus Uhler), Geol. Surv., 1877, &62, 2. (PI. 7% fig. 25.) New-Jersey, Amer, du Nord. —Long. ?, 11 1/2 mill.; larg. 2 1/4 mill. Jaune, avec des bandes longitudinales oranges sur la tète, le prothorax et l'écusson ; bandes qui se continuent sur les nervures des élytres. Tête protubérante, foliacée, ayant la forme d'une mitre, plus large que longue, compris les yeux, mais paraissant cependant plus longue que large, ce qui tient à ce qu'elle est plus longue que l'espace compris entre les yeux ; les côtés, légèrement relevés, formant une courbe ovalaire, le sommet angulairement arrondi; disque concave, présentant au milieu un dessin ovalaire formé de macules très-claires; du sommet part quatre bandes orangées, dont deux médianes et deux latérales, lesquelles se continuent sur le prolhorax et l'écusson. Front très-convexe au milieu, (1) La dénomination de Reuteria étant déjà employée pour désigner un genre d'Hémiptères, nous la changeons en celle de Reuteriella pour dis- tinguer les deux genres. 268 V. SlGNORET. (56) foliacé sur les bords, beaucoup plus long que large ; suture sinuée, con- cave autour de l'antenne et finissant très-peu au-dessus des yeux. Le bord du clypéus droit, celui-ci plus large au milieu qu'à la base et au som- met ; à peine plus étroit au sommet qu'à la base. Lora un peu plus long que large, avec le bord très-arrondi. Joues plus larges que longues, le bord avec un angle obtus arrondi, puis échancré près des yeux. Rostre très-petit, ne dépassant pas les hanches antérieures. Yeux grands, noi- râtres. Ocelles très-petits, à peine visibles et insérés près des yeux. Pro- thorax deux fois plus large que long, octogonal, le bord antérieur à peu près droit, le postérieur un peu concave. Écusson plus large que long. Élytres moins longues que l'abdomen, avec quatre cellules, dont deux basilaires et deux antiapicales, les apicales à l'état rudimentaire, à peine visibles et confondues avec le bord marginal; des nervures transverses entre les nervures du clavus. Ailes blanches, à l'état presque rudimen- taire. Pattes pâles , les tibias postérieurs deux fois plus longs que les cuisses. Abdomen dépassant de plus d'un tiers les élytres, le sommet très-acuminé, le dernier segment ventral un peu plus long que le précé- dent, faiblement sinué, avec un petit lobe médian, les angles arrondis, l'avant-dernier segment faiblement caréné au milieu ; sur le dernier seg- ment du connexivum un point arrondi noir. Oviducte dépassant de moitié les valvules. 2. H. fenestratus Uhler (Glossocratus Uhler), Geol. Surv., vol. III, W 2 (1877), 464, h. New-Jersey, États-Unis du Nord. — Long, (ç?) jusqu'au sommet des élytres, 6 mill. — Collection Uhler. Forme générale du vulneratus Uhl. Tête très-longue et aplatie, mais avec le sommet plus étroit, la couleur d'un vert jaune, la tète avec quatre lignes étroites orangées, le prothorax avec six et l'écusson quatre. Tête plus obliquement arrondie que chez les autres espèces, plus aiguë au sommet, qui est relevé; face inégale, les côtés moins aplatis, le front convexe, un peu aplati au milieu et occupant plus que la largeur de la face, d'un vert jaune pâle un peu enfumé en avant. Antennes et rostre jaunes. Prothorax comme dans le lineatus, les côtés obliques, plus étroit vers la tête, les bords recourbés. Écusson court, large et lisse. Pattes jaunes, les tibias postérieurs noirâtres, avec les épines oranges; tarses noirâtres, avec les articles marginés de testacé. Poitrine orange. Élytres (57) Essai sur Us Jassides. 269 d'un vert pâle, les nervures oranges dans la moitié basilaire, la moitié postérieure d'un blanc hyalin limité en avant et en arrière par un court arc noirâtre, les deux branches réunies au bord marginal par une raie noire, et dans le milieu de la côte, court un trait transverse noir inté- rieurement, la côte marginale un peu arquée, le bord suturai droit, teinté de brun, les aréoles apicales larges. Ailes blanches. Métapleure et ventre noirs, le bord postérieur des segments de ce dernier largement jaune, le segment anal du mâle avec des touffes de poils fauves en dessus et en dessous. Nous venons de recevoir de l'auteur communication de cette espèce très-remarquable, et dont nous nous proposons de donner la figure dans une de nos prochaines planches. Pour en compléter la description, nous ajouterons : Clypéus une fois et demie plus long que large, les côtés un peu con- vexes. Lora très-convexe. Joues concaves, sinueuses au sommet, avec l'angle très-obtusément arrondi, puis convexe au-dessus jusqu'à la pièce sous-oculaire qui est très-développée. Suture frontale formant une ligne oblique légèrement convexe au sommet, puis s'infléchissant un peu au- dessus de l'antenne pour se rendre brusquement au bord, un peu au- dessus de l'œil, à peu près au cinquième de l'étendue entre ce dernier et le sommet de la tête. Ocelle très-petit et touchant l'œil. Ëlytres moins longues que l'abbomen, jaunes, avec les nervures oranges dans l'étendue du tiers basilaire, puis une bande transverse brun foncé s'arrêtant à la suture clavienne, après un espace hyalin blanc occupant partie des cel- lules discoïdales basilaires et partie des cellules anti-apicales; au milieu, partant de la côte, une tache oblique noire en forme de forte virgule; enfin le sommet de l'élylre d'un brun plus clair. Abdomen noir, avec une bande apicale jaune sur chaque segment. Pattes jaunes, les tibias posté- rieurs noirs, avec les spinules jaunes. cf. Dernier segment ventral un peu plus long et plus large que le pré- cédent ; valvule génitale très-petite, à sommet triangulairement arrondi. Lames génitales larges, longues, l'extrémité brusquement relevée et venant se loger entre deux expansions très-développées de l'hypopygium, formant deux cornes latérales qui présentent à l'extrémité des poils tantôt noirs, tantôt jaunes. Sur les lames, une abondante pubescence jaune, sur les côtés. L'on ne connaît pas la femelle de cette intéressante espèce qui n'est représentée que par un exemplaire dans la collection de M. Uhler. 270 V. Sigworjst. (58) 3. H. pallescens Stâl, Ann. Soc. ent. Fr., 1864, 65, 2. (PI. 7% fig. 24.) Australie boréale (Mus. Stockh.). — Long. $, 10 mill., larg. 2 l/5mill. D'un jaune blanchâtre pâle, avec un point noir à l'extrémité du clavus et quatre bandes longitudinales brunes sur le dos. Tête fortement prolongée en avant, une demi-fois plus longue que large entre les yeux, deux fois et demie plus longue que le prothorax, les côtés parallèles d'abord, puis obliques, arrondis jusqu'à la ligne médiane, le bord légèrement réfléchi, arrondi, le vertex présentant en avant et de chaque côté de la ligne médiane une impression légère et déprimée le long du bord. Front convexe, les sutures atteignant le bord au quart environ de l'étendue entre l'œil et la ligne médiane. Clypéus plus large à la base qu'au sommet. Lora atteignant le bord des joues ; celles-ci obliques, avec une échancrure en avant de la pièce sous-oculaire, for- mant en avant un angle arrondi. Antennes au milieu de la distance du clypéus et du bord céphalique, très-près de la suture frontale. Ocelles sur le bord de la tête, très-près des yeux; ceux-ci ovales. Prothorax deux fois et demie plus large que long, les côtés parallèles, finement strié pos- térieurement, le bord antérieur largement convexe, le postérieur faible- ment concave. Écusson très-large à la base. Élytres longues, mais plus courtes que l'abdomen, avec quatre discoïdales, dont deux anliapicales ; à l'extrémité de la première anliapicale une cellule supplémentaire ; quatre cellules apicales longues avec les nervures droites, un limbe mar- ginal très-étroit. Ailes blanches. Abdomen très-long, dépassant les élytres; dernier segment ventral $ un peu plus long que le précédent, le bord presque droit, avec un petit lobe médian pointu, de chaque côté une faible sinuosité, les angles presque carrés, les valvules deux fois et demie plus longues, l'oviducle les dépassant d'un quart environ. Ressemble, du reste, pour les organes sexuels, à ceux de Flori et Paykulli. A. H. Patidlli Stâl. — ? Lédraparva Walker, Cat. Hom. Brit. Mus., 1851, 828, 41 (Chine). — Pctalocephala Paykulli Stâl, Vet. Akad. Forh., 1854.-— Hecalus Paykulli id., Ann. Soc. ent. Fr., 1864, 65, 1. (PI. 7% fig. 26.) (Sénégal, sec. Stâl). — Coll. Paykull et Musée Stockh. (59) Essai sur Us Jassidcs. 271 Decca-Day. — d\ Long. 5 mill.; larg. 2 mill. à peine.— Coll. Distant. Sylhet. — Ç. Long. 6 mill.; larg. 2 mill. —Coll. Brit. Mus. et la nôtre. D'un jaune blanchâtre sale, lisse, brillant, nuancé de brun sur le vertes, le long de la ligne médiane, et sur le prothorax transversalement, les élytres avec les nervures de même couleur, mais accompagnée de chaque côté par une ligne brune. Tête tranchante au bord seulement, une fois et demie plus longue que le prothorax, aussi longue que large entre les yeux, angulairement arron- die, les côtés presque parallèles au-dessus des yeux, puis formant un angle pour s'infléchir vers le sommet; sur le vertex deux fossettes de chaque côté. Front convexe, avec un rebord foliacé antérieurement, sil- lonné sur les côtés, bord concave au-dessus du clypéus; celui-ci plus large à la base qu'au sommet, mais offrant sa plus grande largeur dans le milieu, caréné dans sa partie médiane. Rostre très-court. Joues avec le sommet oblique, du clypéus à l'œil et présentant un angle très-aigu, con- cave, sinueux vers le clypéus, puis échancré concave près de l'œil. Pro- thorax un peu plus de deux fois plus large que long, finement strié trans- versalement dans la moitié postérieure et avec un sillon sinueux anté- rieurement ou plutôt plusieurs impressions peu sensibles antérieurement. Élytres avec quatre cellules discoïdales, dont deux antiapicales, cinq cellules apicales et trois dans l'espace marginal; un point noir au sommet de l'angle clavien. Ailes hyalines, avec le troisième secteur réuni à la branche interne de la bifurcation du second secteur, puis bifurqué et for- mant une longue cellule anguleuse. Poitrine et abdomen jaunes ; celui-ci un peu plus foncé vers la base des segments dorsaux. c?. Dernier segment à peine plus long que le précédent, le bord apical droit; une très-petite valvule génitale {appendice nobis); lames génitales très-étroites au sommet, presque aussi longues que l'hypopygium et pubescentes sur les côtés; hypopygium un peu plus large et pubescent; en dessus, le tube anal est entouré par lui et le dépasse très-peu. ?. Dernier segment deux fois plus long que le précédent, convexe au bord supérieur, un peu anguleux au milieu et faiblement sinué de chaque côté. Valvules plus de deux fois plus longues que le précédent, l'oviducte les dépassant d'un tiers environ. 272 V. SlGRORBI. (60) 5. H. foveolatos Fieb. (Glossocratus), New Gattung. und Art. Verh. K. K. Zool. Botan. Gessels. Wien., 1866. (PI. 8% fig. 27, d'après Fieber.) Sarepta, Russie méridionale. — Long. ? 10 mill.; larg. 2 1/2 mill. D'un jaune sale. Vertex en forme de langue, un peu rétréci en avant, arrondi ; deux faibles impressions longitudinales ponctuées de brun de chaque côté de la ligne médiane. Moitié antérieure du pro thorax tachetée de brun, avec quelques fossettes légères, strié dans l'antre moitié. Au sommet du clavus un point ou linéole brune. Élytres transparentes, avec les nervures fortes, jaunes, bordées de brunâtre. Face et prosternum finement et densément ponctués de brun. Pattes postérieures ayant à la base une linéole noire. (Fieb., loc. cit.) 6. H. sclcatus Fieb. {Glossocratus), New Gattung. und Art. Verh. K. K. Zool. Botan. Gessels. Wien., 1866, 17, pi. vu, fig. 13. (PI. 8', fig. 28, d'après Fieber.) Indea orientales. — Long. 11 mill. D'un jaune sale. Vertex parallèle, parabolique en avant par les angles très-obtusément arrondis. Prothorax avec quatre fossettes allongées en avant, finement strié transversalement en arrière. Élytres transparentes, aussi longues que l'abdomen (dans le dessin elles sont plus courtes); ner- vures fortes, jaunâtres, non bordées; à la pointe du clavus un point noi- râtre. Abdomen en dessus avec deux bandes de petites taches brunes, deux à la base de chaque segment. Pattes entièrement d'un jaune sale unicolore. Segments ventraux parallèles, le lobe médian obtusément sail- lant, les côtés sinueux. (Fieb., loc. cit.) Nous ne connaissons aucune de ces deux espèces; cependant nous pen- chons à croire que celle-ci serait peut-être YH. parva Walk. La forme seule de la tête nous en éloigne, et cependant, comme la description de l'auteur est inexacte, car il dit : « Élytres aussi longues que l'abdomen», il se pourrait bien que ce soit la même espèce. (Voir la figure 28.) (61) Essai sur les Jassides, 273 7. H. Afzelii Stâl, Vet. Akad. (Petalocepkata), 1854,251,1. — Acocrphatus foliaticeps Stâl, Vet. Akad., 1858, Zi53, l.—Hecalus Stâl, Hem. Af rie. , 1866, 114, 1. — Ghssocratus (Fieb.) Stâl, Hem. Philipp., 1870, p. 736, en note. Sierra-Leone (coll. Stockh.); Calabar (coll. Dohrn). — Long. 10 à 11 mill.; larg. 2 1/3 à 3 mill. D'un gris pâle ou d'un jaune grisâtre. Tête et prothorax légèrement ponctués de brun ; trois macules très-petites à la base du vertex et quatre sur le thorax, disposées en séries transversales médianes; une bande latérale sur le méso- et le métasternum et trois lignes longitudinales sur le dos de l'abdomen, noires. Ailes d'un blanchâtre hyalin sale. Var. a. Plus pâle, avec les élytres incolores. Var. b. Plus obscure, obscurément ponctué de brun, les élytres poul- ies nervures, le vertex et les pieds, variés de brun. Fortement oblong. Tête très-grande, à peu près une demi-fois plus longue que le prothorax, de la base au milieu légèrement étroite, le sommet semi-circulairement arrondi, le vertex presque quatre fois plus large que les yeux. Prothorax à peine plus étroit en avant, de la même largeur que la tête. Élytres atteignant l'extrémité de l'abdomen. (Stâl. loc. cit. trad.) Genre SPANGBERG1ELLA Signoret. (? Adiotoma Spinola Tav. Sinot., 1852.) (PI. 8% fig. 29.) A première vue ressemble à un Hecalus Stâl, genre du reste assez diffi- cile à définir; mais celui-ci s'en distingue par des caractères tellement tranchés que nous ne pouvons le laisser avec lui : ainsi une seule nervure sur le disque clavien {cubitale mihi, olim), de plus trois cellules discoïdales seulement, par suite de la non-bifurcation de la nervure radiale médiane la nervure radiale externe étant seule bifurquée ; en fait, les deux cellules discoïdales ordinaires se rendent donc jusqu'aux cellules apicales sans l'intermédiaire des cellules antiapicales ; l'aile présente le premier et le second secteur réunis ou s'entrecroisant avant d'arriver à la nervure périphérique, et le troisième secteur se bifurque loin de la réunion du (1879) 1" partie, 18. 274 ■ V. SlGîlOKET. (62) second secteur, formant une tige presque aussi longue que cette bifurca- tion ou transverse. Tète très-prolongée au delà des yeux, obliquement couchée sur le pro- thorax. Ocelles très-rapprochés des yeux. Front avec les sutures arrêtées au niveau des scrobes. Joues avec l'angle oblique, arrondi. Clypéus étroit, presque droit, une fois et demie plus long que large. Rostre court. Pro- thorax deux fois plus large que long, arrondi en avant, échancré en arrière. Ëcusson court, la base plus longue que les côtés. Élytres opaques, peu transparentes , les nervures à peine saillantes, le sommet arrondi ; quatre cellules apicales ; bord marginal légèrement en recouvrement. Le reste comme dans les genres suivants. 1. S. vulneratus Uhl. (Glossocratus Mil.), Geol. Surv., vol. III, n" 2, p. 464, 3. (S. Laccrdœ Signoret, Mss., et planche par erreur.) (PI. 8% fig. 29.) Bahia (Lacerda); États-Unis (Asa Fitch); Texas (coll. Uhler et la nôtre). — Long. 6 1/2 mill.; larg. 1 3/4 mill. D'un jaune pâle très-doux, avec deux bandes céphaliques obliques d'un rouge rose pâle, ces bandes prenant naissance l'une au-dessus de l'autre à la ligne médiane et se prolongeant jusqu'au bord postérieur du pro- thorax. Quelquefois un trait noir au bord antérieur de la tête. Dessous du corps très-pâle , le sommet des segments abdominaux un peu teinté de brun. Tête très-prolongée, très-tranchante, un cinquième plus longue que large entre les yeux, largement ovalaire en avant, lisse ; ocelles placés dans un petit espace triangulaire très-près des yeux. — Nous n'indi- quons pas généralement la couleur de ceux-ci, que nous considérons comme trop variable suivant l'état de dessiccation : ils sont ici noirs dans un et d'un jaune transparent dans d'autres. — Front plus long que large, avec un large rebord aplati près le vertex, les côtés obliques, concave» du clypéus au scrobe. Clypéus étroit, plus large à la base qu'au sommet, mais presque droit. Lora à côté très-arrondi. Joues avec le sommet très-oblique, l'angle très-obiiquement arrondi. Prothorax deux fois plus large que long, arrondi en avant, concave postérieurement, les angles (63) Essai sur les Jassides. 275 postérieurs très-arrondis, les côtés parallèles. Écusson plus large que long, acuminé au sommet. Élytres d'un jaune pâle, les nervures rouge rosé, les bords marginaux d'un jaune plus vif. Ailes d'un hyalin neigeux. Poitrine d'un jaune pâle. Abdomen d'un jaune pâle, avec la base des seg- ments dorsaux et abdominaux brune. Ç. Dernier segment le double plus long que le précédent, avec le bord tronqué droit. Valvules deux fois plus longues et légèrement pubescentes au bord et à l'extrémité, oviducte dépassant celles-ci d'un sixième. Ressemble beaucoup au ParaboLocraius viridis Uhler, dont il diffère par la tête beaucoup plus longue, et surtout par le caractère différentiel de genre : une nervure cubitale et trois cellules discoïdales. Genre PARABOLOCRATUS Fieber, Verh. d. K. K. Zool. Botanisc. Gessellsc. in Wien., 1866, pi. vu, fig. 13. (Pi. 8% fig. 30 à 35.) Je prends pour tels les Homoptères de cette série dont la tête est plus ou moins prolongée au delà des yeux, dont le rebord tranchant est non sillonné, et dont les sutures frontales sont visibles jusqu'au bord du ver- tex, les ocelles rapprochés des yeux et les élytres offrant trois ou quatre cellules discoïdales; les ailes avec quatre cellules apicales, le troisième secteur réuni à la bifurcation du second secteur par une petite trans- verse. Les autres caractères sont ceux des Hecalus, dont il est difficile de les distinguer. 1. P. viridis Uhler (Glossocratus viridis Uhler), Geoiog. Survey (1877), 262, 1. — Gypona reverta Uni. olim (cyperacœ A. Fitch, Mss.). (PI. 8% fig. 30.) Amérique, du Nord. — cf, ?• Long. 6 mill.; larg. 2 mill. à peine. Jaune verdàlre, plus brun sur les élytres; dos noir, avec les bords jaunes dans le mâle, d'un jaune uniforme dans la femelle. Tète angulairement arrondie en avant, plus courte que le prothorax, 276 V. Signoret. (64) des deux tiers environ de la largeur de l'espace compris entre les yeux, aplatie concave, réfléchie en avant; deux fossettes sur le vertex, près du bord postérieur. Front aussi long que large, avec une ligne brunâtre le long du bord antérieur. Clypéus une fois et deux tiers plus long que large, à bord parallèle, très-convexe sur son disque. Joues avec l'angle très- obtus, arrondi ; sinueuses près du clypéus et en dessous des yeux. Ocelles sur la tranche du vertex, très-près des yeux. Prothorax doux fois et demie plus large que long, strié transversalement dans les deux tiers pos- térieurs, lisse en avant; bord antérieur presque droit, le postérieur un peu concave, les côtés presque droits. Élytres avec les nervures d'un jaune verdâtre un peu brun, les nervures plus foncées et n'offrant que trois cellules discoïdales, dont une anliapicale, quatre apicales et plu- sieurs cellules marginales. Ailes comme dans le JP. flavidus. Poitrine jaune verdâtre. Pattes d'un jaune verdâtre uniforme. cf. Abdomen noir en dessus, les bords latéraux jaune verdâtre, ainsi que le sommet de l'hypopygium ; dessous jaune verdâtre, avec une macule médiane noire. Dernier segment abdominal de même grandeur que le pré- cédent, mais plus large. Appendice très-court. Lamelles deux fois plus longues que le dernier segment et formant deux écailles triangulaires, avec les bords latéraux droits. Hypopygium beaucoup plus large, un peu plus long, se prolongeant obliquement en arrière, où il est échancré jusque vers le milieu, très-pubescent vers le sommet ainsi que les lamelles. Tube anal invisible. Ç. Abdomen d'un vert uniforme, le dernier segment le double plus long que le précédent, avec le bord sinueux; faiblement concave au milieu avec deux échancrures latérales, les angles arrondis. Valvules très-longues, l'oviducte les dépassant d'un quart environ. 2. P. flavidus Signoret. (PI. 8% fig. 31.) Amérique du Nord. — Ç. Long. 6 mill.; larg. 2 mill. à peine. D'un jaune d'ivoire uniforme. Ressemble beaucoup au P. viridis Uni., dont il se distingue par les élytres beaucoup plus courtes que le corps, avec quatre cellules discoïdales, cinq cellules apicales et deux cellules marginales, plus une petite au milieu, entre les deux. (65) Essai sur les Jassides. 277 Tête ovalaireraent prolongée en avant, d'un quart moins long que large entre les yeux, lisse, aplatie sur les bords, concave sur le vertex. Front paraissant plus long que large, mais en réalité plus large que long entre les ocelles, distinctement sillonné sur les côtés, les ocelles très-près des yeux, dans un espace triangulaire. Clypéus un peu plus large au sommet qu'à la base, une demi-fois plus long que large. Joues larges, le bord for- mant en dessous des yeux un angle droit arrondi, sinueux en dessous des loras, échancré en dessous des yeux. Prothorax deux fois et demie plus large que long, transversalement strié, lisse antérieurement; bord antérieur presque droit, le postérieur légèrement convexe, les côtés paral- lèles et presque droits. Élylres plus courtes que l'abdomen, semi-coriaces, d'un jaune blanchâtre opaque, striées transversalement, les nervures sail- lantes. Ailes avec le troisième secteur réuni au rameau interne de la bifurcation du second par une très-petite transverse. Dernier segment ventral le double plus long que le précédent, le sommet oblique sur les côtés, arrondi au milieu, avec une échancrure médiane ; les valvules une demi-fois plus longues que le dernier segment, l'oviducte les dépassant d'un quart. 3. P. iEGYPTiACus Signoret. (PI. 8 e , Gg. 32.) Egypte. — c?. Long. 6 mill.; larg. 2 mil], faibles. D'un jaune brun, avec les bords de la tête et deux bandes médianes jaune clair, qui s'étendent du bord antérieur de la tête de chaque côté de la ligne médiane jusqu'au sommet de l'écusson. Élytres d'un jaune brun hyalin, avec les nervures d'un jaune plus clair, chaque cellule plus brune près des nervures. Tête angulairement arrondie en avant, aplatie et légèrement réfléchie vers le bord antérieur, aussi longue que large entre les yeux, lisse, bril- lante. Front plus long que large, finement sillonné, d'un jaune brun mat, un peu plus clair vers les bords. Clypéus un peu plus long que large, plus large vers le milieu qu'au sommet et à la base, un peu plus convexe vers le milieu. Rostre très-étroit. Joues larges, sinueuses avant l'angle ; celui-ci obtus, arrondi. Prothorax plus de deux fois plus large que long, strié transversalement, lisse antérieurement ; bord antérieur tronqué, presque droit, le postérieur concave. Écusson plus large à la base que sur les 278 V. SlGHORET. (66) côtés, avec une impression médiane brune. Élytres longues, arrondies à l'extrémité, très-légèrement marginées, striées transversalement, plus lisses à la base, les nervures peu saillantes, mais plus jaune clair, et une rangée de points de chaque côté des nervures; trois cellules discoï- dales, dont une antiapicale, plusieurs cellules marginales et cinq cellules apicales. Ailes avec cellule superflue, le troisième secteur réuni angulai- rement à la transverse du deuxième, puis se bifurquant sans qu'il y ait une tige et formant une quatrième cellule apicale très-longue et très- aiguë au sommet; limbe marginal assez large. Poitrine d'un jaune brun, ainsi que l'abdomen en dessus et en dessous et présentant sur le dos cinq bandes longitudinales, dont une médiane double, une latérale et le bord même ; en dessous le bord apical des segments plus brun. cf. Dernier segment abdominal plus large, mais pas plus long que le précédent; valvule génitale très-courte, à peine visible; lamelles jaunes, deux fois plus longues que le dernier segment, triangulaires, finissant en pointe presque aiguë, les côtés sinueux, finement pubescentes à l'extré- mité; hypopygium plus long, arrondi à l'extrémité, pubescent, oblique- ment tronqué en dessus, jaune au sommet, brun à la base. Anus invisible de côté. Pattes jaune brun. Nous nous demandons si cette espèce ne serait pas le Selenocejjhalus lucidus Schaum ? Hem. de Mozamb., Mem, Acad. roy. de Prusse, 1853, 359, 18. U. P. eximius Kirschb., Cicad. Wiesb. (1865). — P. glaucescens Fieb., New Gatt. und Art. Yerhandl. K. K. Zool. Bot. Wien. (1866), 513, 14, pi. vu, fig. 13. — Reib., Rev. et Mag. Zool., 1875, 116, 87, et 1876, pi. 12. (PL 8% fig. 33.) Messine sec. Kirsb.; Malaga sec. descr. Fieb.; Sicile sec. dessins mss. Fieb. — Ç. Long. 6-7 mill.; larg. 2 mill. D'un vert glauque uniforme, l'oviducte jaune ; élytres avec les nervures brunes. Tête angulairement arrondie en avant, les sutures frontales se rendant sur le bord, à peu près au milieu, entre les yeux, et la ligne médiane. (67) Essai sur 1rs Jassidts. 279 Ocelles près des yeux. Tète moins longue que large entre les yeux. Front plus long que large. Clypéus plus large à la base, une fois et demie plus long que large. Joues larges, angle obtusément arrondi, fortement échancrées près des yeux. Prothorax deux fois plus large que long, les côtés parallèles , finement strié transversalement. Élytres aussi longues que l'abdomen, avec quatre cellules discoïdales, dont deux antiapicales, cinq cellules apicales, deux cellules supplémentaires dans l'espace marginal et présentant un point noir au sommet du clavus. Abdomen (Ç) avec le der- nier segment étroit, deux fois plus long que le précédent, presque carré, le sommet convexe. Valvules deux fois plus longues que le précédent, l'oviducte jaune, les dépassant de plus d'un tiers. Cette description est faite seulement d'après la figure de Fieber. 5. P. Florii Stâl, Vet. Akad. Forh., 1870, Hem. Philipp. (Heca(us), 737, 2. (PI. 8% fig. 34.) (1) Iles Philippines (Mus. Stockh.). — Ç. Long. 7 mill.; larg. 2 mill. Ressemble au P. Wallengrenii, dont il diffère par la tête plus arrondie, plus convexe sur le disque du vertex, plus déprimée le long du bord, qui est relevé dans toute son étendue ; par le clypéus plus large à la base qu'au sommet ; par l'angle du bord des joues arrondi ici, anguleux dans W allengrenii ; par les nervures moins saillantes et par la présence d'une transverse entre les deux nervures du clavus. Il se rapproche beaucoup comme grandeur et forme du P. œgyptiacus, dont il diffère par la coloration et par l'absence des nervures du champ marginal : il y a deux ou trois transverses donnant trois ou quatre cellules costales dans Y œgyptiacus. Ç. Dernier segment ventral deux fois et demie plus long que le précé- dent, le bord presque droit, avec une dent au milieu, les valvules longues, sinueuses sur les côtés, l'oviducte les dépassant d'un tiers. (1) Une erreur s'étant glissée dans la planche 8, lire, n" 34 : Parabolo- cratus Florii, et, n° 35 : P. Wallengrenii. 280 V. SlGNORET. — Essai sur les Jassides. (68) 6. P. Wallengrenii Stâl, Vet. Akad. Forh., 1870, Hem. Phill., 736, 1 (Hecalus). (PI. 8% fig. 35.) Iles Philippines (Mus. Stockh.). — ?. Long. 6 mill.; larg. 2 mill. D'un jaunâtre très-pâle, avec un point ou Hnéole noire au sommet du clavus ; deux larges points verdâtres près du bord postérieur du vertex, entre la ligne médiane et l'œil. Tète finissant par un rebord presque tranchant, déprimée près du bord. Vertex plus long que le prothorax, finissant en un angle arrondi. Yeux très-longs. Ocelles très-rapprochés de ceux-ci. Face convexe, les sutures frontales largement arrondies près du clypéus, puis concave à partir de l'insertion des antennes et se rendant au bord céphalique, un peu au- dessus des ocelles, au tiers environ de l'espace compris entre les yeux et la ligne médiane. Clypéus avec les bords convexes, plus large par consé- quent au milieu qu'à la base et au sommet. Joues larges, finissant par un sommet oblique sinueux, et présentant un angle aux deux tiers supérieurs. Rostre très-court. Antennes courtes. Prothorax deux fois et demie plus large que long, strié transversalement, avec les côtés parallèles, les angles postérieurs très-arrondis. Écusson plus large que long. Élytres longues, finement striées dans les cellules, les nervures très-saillantes ; quatre cellules discoïdales, dont deux antiapicales, quatre apicales à nervures droites, deux cellules dans le champ marginal ; pas de transverse dans le clavus. Pattes très-pâles. L'abdomen manque. Comme taille, cette espèce ressemble beaucoup au T.Kirschbawnii, mais en diffère par la tête plus anguleuse, par les nervures des élytres, et sur- tout par le caractère du sillon céphalique qui manque ici. > Mu-Hx CS8?£> czr! :'« < Étude sur les Yponomeutides Par M. Achille GUENËE, Membre honoraire. (Séance du 9 Avril 1879.) J'ai toujours eu, on le sait, une grande propension vers les Microlépi- doptères, et ce n'est que faute de matériaux suffisants que j'ai arrêté les travaux de mon Species, qui étaient arrivés à celte très-intéressante division. Qu'on me permette donc aujourd'hui de faire un retour vers le passé, et d'entretenir nos collègues lépidoptéristes de mes anciens favoris. Je parlerai cette fois de la famille des Yponomeutides et je divi- serai mon travail en paragraphes concernant chacun un sujet séparé. Yponomeuta irrorella Hb. C'est certainement une des moins connues, et la seule, peut-être, dont les premiers étals soient complètement ignorés. Le papillon passe pour être presque exclusivement propre à la Hongrie; mais, comme je l'avais rencontré une fois isolément dans mon jardin à Chàteaudun, il y a une trentaine d'années, je m'obstinais à le chercher tous les étés. Ce n'est qu'en 1869, que je retrouvai quelques individus. De là à rencontrer sa chenille, il n'y avait plus qu'un pas ; mais ce pas, je fus dix ans à le franchir. Voici sa description : Elle est très-voisine de la cagnageUa et vit comme elle sur le Fusain (Evonymus europœus), mais non point par familles comme toutes ses congénères : on ne la rencontre qu'une à une, ce qui explique la rareté de son papillon. Elle est d'un gris-blanc jaunâtre, lavée de verdâtre, ayec les deux premiers anneaux fortement teintés de jaune. Il est inutile 282 A. GcenÉe. que je parle des dessins, qui sont les mêmes que chez toutes les Yponomeutes. Mais si la chenille ne présente pas de caraclères bien saillants, la chrysalide, elle, a une individualité bien marquée. Elle est entièrement d'un noir foncé, sur lequel tranche vivement la partie dorsale des cinq anneaux abdominaux qui est très-blanche. Les U* et 5' sont marqués chacun d'une liture transversale noire, et les précédents de deux points yagues. On sait que les autres chrysalides du même genre sont d'un jaune de miel, tantôt uni, tantôt lavé de brun-roux aux extrémités ou sur l'enveloppe des ailes et que le noir y est une couleur accidentelle. Cette chenille se trouve à toute sa taille vers la fin de juin et elle donne son papillon à la mi-juillet. §§ Yponomeuta mahalebella On. Je l'ai relrouvée plusieurs fois sur le Cerasus mahaleb, et je persiste à la considérer comme distincte. La chrysalide est entièrement d'un jaune de miel pâle et se distingue ainsi de celle de la malinella, qui a toujours l'extrémité céphalique plus foncée. Un détail fort curieux sur cotte Yponomeute, c'est que je l'ai reçue de Cuba, parfaitement semblable à la nôtre. Elle doit y vivre, comme ici, sur le C. mahaleb. §§§ Yponomeuta grossipunclella Gn. J'ai reçu d'Australie cette grande espèce, qui a tout à fait le port de nos Yponomeutes européennes. Elle a aussi les mêmes dessins, seule- ment les points noirs sont beaucoup plus gros. Ils paraissent d'abord irrégulièrement distribués; mais, avec de l'attention, on y retrouve la régularité, dont la nature ne se départit jamais. Il y a neuf de ces points au-dessous de la nervure sous-médiane et les trois derniers sont presque confluents. Ceux de la base et de la côte sont plus petits et plus isolés, et, enfin, auprès du bord terminal, à l'apex, ils se confondent en une grande tache rectangulaire. La frange est d'un noir vif, comme Sur les Yponomeutides. 283 chez Pï\ funerclla; mais elle devient blanche à l'angle interne. Le des- sous des quatre ailes est entièrement noirâtre, sans dessins, ainsi que le dessus des inférieures, sauf l'angle anal et sa frange, qui sont blancs. L'abdomen est noirâtre, avec le bord des anneaux et le faisceau anal blancs. Les pattes sont blanches avec les tarses annelés de noir. Cette espèce n'a pas moins de 37 millim. §§§§ Psecadia bicolorella On. Je ne connais pas la patrie de cette nouvelle espèce, que je crois bré- silienne. Elle a à peu près la coupe de la sexpunctella : les premières ailes sont d'un gris de souris soyeux, avec des points noirs espacés, au nombre de ih ou 15, et une série plus rapprochée, avant la frange qui est concolore. Leur dessous est d'un gris uni. Les secondes ailes sont d'un jaune clair de part et d'autre, avec l'angle externe largement mar- qué de noir. Le thorax est gris, ponctué de noir, et l'abdomen jaune, marqué en dessous d'une double série de points noirs. Je trouve dans le Catalogue du British Muséum de Walker (t. XXVIII, p. 5&1) une certaine Azinis hilareïla, dont la description pourrait convenir ici, s'il n'était dit que les points noirs sont cerclés de blanchâtre, ce qui manque absolument chez ma bicolorella. Cette espèce d'ailleurs habite Ceylan et parait plus grande que la mienne. §§§§§ Genre Cydosia Westw. (Jard. Nat. librar.j 193) et deux autres genres (Scintilla et Sybïis) qui en sont voisins. Ces jolis insectes ont, au premier aspect, beaucoup d'analogie avec nos Yponomeutides européennes; je n'oserais pourtant pas certifier qu'ils doivent en faire partie, et quelques doutes me sont inspirés par la nervula- tion qui en est passablement différente. Par cette dernière, ils semblent se lier avec le genre Vitessa Moore, que les entomologistes anglais ont placé, à tort ou à raison, dans le voisinage des Hypsides (Aganaïdes). Quoi qu'il 28/r A. Guenée. en soit, les autres caractères du genre Cydosia et l'aspect général s'accordent bien avec nos Yponomeutides , dans lesquelles il devra peut- être former une sous-famille, mais sans s'en écarter absolument. Ces caractères sont : Antennes filiformes dans les deux sexes. — Palpes très-exigus, lisses, ne dépassant pas le front, qui est velu, hérissé et très-proéminent. — Yeux gros. — Spiritrompe bien développée. — Thorax court, globuleux, squammeux, tacheté. — Abdomen robuste, long et épais, zone en dessous, terminé dans les mâles par un épais faisceau de poils squammeux et coupé carrément ; dans les femelles, par un cône tronqué, parfois discolore. — Ailes oblongues, soyeuses, brillantes : les supérieures ornées de taches arrondies, blanches, cerclées de noir ou de couleur d'acier, avec des bandes d'or bronzé. Le genre Cydosia paraît propre à l'Amérique méridionale, et particu- lièrement aux Antilles, où il semble fort répandu ; chacune de ces îles possédant une ou plusieurs espèces séparées. La figure de la nobilitella Cram. et celle que Westwood a donnée (loc. cit.) me dispensent, je crois, de publier un nouveau dessin et serviront suffisamment de points de comparaison. -f- Ailes inférieures a fond noir, uni. 1. Cydosia chalybella Gn. — 35 mill. — Ailes d'un bleu d'acier brillant, avec trois bandes d'un bronze doré rougeàtre, qui les divisent par quarts : la seconde de ces bandes ne dépassant pas le milieu de l'aile et ne touchant aucun des deux bords. Dans le premier quart, un point basilaire et deux taches superposées; dans le second, deux grosses taches; dans le troisième, quatre taches : la cellulaire étant divisée par un trait longitudinal; dans le quatrième : deux taches éloignées l'une de l'autre, la supérieure surmontée de trois points apicaux; le tout blanc. Ailes inférieures d'un bleu d'acier uni, avec la frange terminée en blanc. Dessous des quatre couleur d'acier : les supérieures ayant une bandelette terminale blanche, divisée en rayons par les nervures. Thorax ponctué de blanc et a collier blanc. Ptérygodes bleues, à deux points blancs. Abdomen tout bleu, marqué, en dessous, de quatre séries de points blancs ; celui de la Ç ayant la pointe fauve, en dessous seulement. Guadeloupe. Un c?, une $. Chez ma Ç, les taches blanches qui bordent le bord interne sont réduites à des traits. Sur les Ypoyiomeutîdes. 285 2. Cydosia cdrvinella Gn. —Taille et couleur de la précédente; mais les bandes bronzées sont moins droites : la seconde est étranglée au milieu et la troisième est notablement courbée en arc dans le haut. Il n'y a en tout que quatre taches blanches, toutes sur la même ligne, et placées chacune dans son quart : on voit seulement auprès d'elle quel- ques traits effacés, dont un dans l'arc de la troisième bande, celle du quatrième quart surmonte un point blanc. Le dessous n'a également que quelques petits points obsolètes. Les ptérygodes portent au milieu une tache bronzée. L'abdomen a l'extrémité fauve en dessus et en dessous. Une $ dont j'ignore la patrie. 3. Cydosia chrysorrileella Gn. — Taille et couleur des précédentes, mais toutes les bandes bronzées sont entières et atteignent les deux bords, la troisième est aussi arquée par le haut. Dans le premier quart, trois taches; dans le deuxième, deux taches et un trait costal; dans le troisième, trois taches, celle de la cellule étant divisée par un trait épais et aussi un trait costal ; dans le quatrième, une tache fendue exté- rieurement, deux points au-dessous, et deux au-dessus. Frange très- blanche, divisée, à la hauteur de la cellule, par un trait noir. Secondes ailes d'un noir uni, lavé de violet d'acier recuit. Abdomen à extrémité fauve : les autres anneaux en dessous zones de blanc. Haïti. Une femelle. -f- -f" Aiiei inférieures à disque blanc. h. Cydosia cyanella Gn. — nobilitella Westw., loc. cit., pi. 2/j, f. 2. — Wlk., II, p. 524 (nec Cram.). — Taille et couleurs des précédentes (dont on la distinguera facilement par ses secondes ailes à disque blanc). La première bande bronzée est étranglée au milieu, et la deuxième non- seulement finit avant le bord interne, mais est divisée en deux traits triangulaires opposés par la pointe dans la cellule. Dans le premier quart, une seule tache ovale, entourée de trois points ; dans le second, deux taches : l'une ronde, l'autre, au-dessous, carrée, et un trait costal. Il en est de même dans le troisième quart ; mais il y a, en outre, une tache semi-lunaire dans une courbe de la bande bronzée. Dans le quatrième, trois taches, dont la supérieure fendue et surmontée de points. Dessous d'un noir terne, avec deux taches cellulaires et quelques points termi- naux. Secondes ailes blanches de part et d'autre, avec la côte et une 286 A. Guenée. large bordure noires. Abdomen entièrement d'un noir bleu, zone de blanc en dessous. Ptérygodes mi-parlies de bronzé et de blanc. Brésil, Haïti. 3 cf. Walker a confondu, sous ce nom, plusieurs espèces, de localités différentes. 5. Cydosia Garnotella Gn. — Taille des précédentes; mais les bandes ne sont point d'un bronze rouge, mais d'une couleur d'or claire. Elles sont, ici, toutes étranglées au milieu et forment le fond de la cou- leur, sur laquelle tranchent le liséré des taches. On pourrait dire aussi que le fond est blanc , cette couleur occupant un grand espace. La deuxième bande dorée n'atteint pas le bord interne. Dans le premier quart est une tache ovale entre trois points blancs cerclés de noir. Dans le deuxième : trois taches, dont un trait costal et une tache carrée au bord interne. Dans le troisième : deux taches, dont la supérieure très-grande, divisée en deux par un trait noir sinué. Dans le quatrième : trois taches presque égales et des points antre elles. Frange blanche avec une cou- pure noirâtre. Dessous comme chez la cyanclla. Ailes inférieures blanches avec la côte largement noire et une bordure très-étroite et mal arrêtée. Abdomen tout noir en dessus, zone de blanc en dessous. Ptérygodes dorées à pointe blanche. Martinique. 2 <$ envoyés par feu M. Garnot à Feisthamel. 6. Cydosia nobilitella Cram. (non Weslw.). — Je ne la connais que par la figure de Cramer. D'après elle, les ailes supérieures seraient entiè- rement bronzées, avec deux taches rondes et sept carrées, dont deux à la base, deux au bord interne et trois au bord terminal. L'abdomen serait bronzé à points blancs comme le thorax (ce qui me parait être une erreur du coloriste). Curaçao. 7. Cydosia brasiliella Gn. — Celte espèce et la suivante diffèrent de toutes les autres par leur taille plus petite (30mill.)et la netteté de leur dessin, qui se compose de taches blanches, cerclées étroitement de noir sans reflet, sur un fond doré. Celle-ci a huit taches inégales sur les trois premiers quarts, la huitième plus grande et divisée en deux par un lilet noir, non sinué. Le quatrième quart est occupé par une grande quantité Sur les YponomcutidfS. 287 de taches el de points; ces derniers, terminaux et se reproduisant plus nettement en dessous. Les secondes ailes sont blanches, à côte largement noire avec une bordure mal limitée dans laquelle vient se fondre l'extré- mité noire des nervures. L'abdomen est tout noir avec le dessous large- ment zone de blanc. Brésil. Deux cf. 8. Cydosia gracilella Gn. — Celte espèce est-elle distincte de la précédente, ou bien n'est-ce qu'une variété, ou le sexe opposé ? Je ne puis le décider sur un seul exemplaire. Elle en diffère surtout par l'abdomen à extrémité fauve. En outre, les taches sont plus nettes et paraissent plus nombreuses, parce que les cos- tales, qui, dans l'autre, ne sont que de simples traits, présentent ici deux taches carrées conliguês à celles qui les suivent. Haïti. Une $. Genre SCINTILLA Gu. Je fonde ce genre, très-voisin du précédent, sur une petite espèce de Cayenne, dont l'abdomen est tout autrement coupé et de forme et épais- seur normales, dont les antennes (des Ç) sont bicolores et légèrement cré- nelées, dont les palpes sont beaucoup plus longs et dépassant notablement la tête, dont, enfin, la nervulation est toute différente et les secondes ailes beaucoup moins prolongées à l'angle anal. Il se rapproche beaucoup plus de nos Yponomeutides et notamment du genre Chalybc, et d'un autre côté il forme un très-bon passage aux Cydosia, dont il ne peut être éloigné. Scintilla pustulella Fab., Mantiss., p. 2Zil, n° 16. — punctella Crzm., 372, L. — Walk., Sup., t. XXXV, p. 189k —Taille de la Chalybc auri- flucUa. Ailes supérieures oblongues, à bords presque parallèles, d'un noir luisant, parsemées de nombreux points d'un jaune soufré, presque con- tigus, avec sept taches d'un fauve roux, dont les six premières opposées bord à bord et la septième plus grosse, à l'apex. Secondes ailes d'un noi- râlre demi-transparent, uni de part et d'autre, ainsi que le dessous des premières ailes, sans dessins. Thorax à points soufrés, avec les ptérygodes larges et fauves. Tète et collier à points soufrés. Abdomen tout noir en 288 A. GCERÉi. dessus, soufré en dessous, à extrémité longuement conique. Antennes noires, avec l'extrémité blanche. Cayenne. Une $ envoyée par M. Bar. Cramer a figuré cette espèce d'une manière reconnaissante, mais il a indiqué à tort les secondes ailes bordées de noir, ce qui a induit en erreur Fabricius, qui n'a sans doute pas vu l'insecte en nature. D'un autre côté, Walker, qui paraît avoir vu l'espèce, lui a donné pour patrie les mon- tagnes de l'Himalaya, erreur évidente, car elle est tout à fait étrangère à l'Inde. Nota. Le même auteur décrit, même tome XXXV, p. 1895, un genre nouveau qu'il appelle Eggina et qui paraît réellement appartenir aux Yponomeulides. Ce genre est composé de deux espèces, mimica et sub- mutaia, et, à la fin de la description de la première, il fait observer qu'elle ressemble beaucoup, pour les dessins des ailes, à la Gydosia mulli- fera. Or, je cherche en vain dans l'immense recueil de la collection du Britisk Muséum d'autres Gydosia que la nobilitclla et la punctella. Obser- vons, du reste, que ses deux Eggina paraissent tout à fait voisines des Gydosia ci-dessus et pourraient fort bien se rapporter a quelques-unes de mes espèces. Genre SYBLIS Gn. Autre genre, voisin des Scintilla, et dont les caractères sont : Tète petite. Antennes simples dans les deux sexes, granuleuses à la loupe. Palpes très-grêles, dépassant visiblement le front, lisses, à troisième article long et filiforme. Corps et pattes nullement velus : le thorax court, très-bombé, à plérygodes très-courtes ; l'abdomen mince, long, aigu et à valves très-allongées. Pattes très-grêles : les postérieures à tarses très- longs et comme filiformes. Ailes très-oblongues, étroites : les supérieures à bords parallèles, les inférieures lancéolées, à angle anal nullement pro- longé, à franges très-courtes. On voit en quoi ce genre diffère des Scintilla, c'esl-h-ûire par son abdo- men presque linéaire, sa tète beaucoup plus petite, ses pattes nullement velues, ses antennes unicolores. C'est celui, de toutes les yponomeulides, qui a l'aspect le. plus rapproché des Lithosia ou plutôt encore des Glauco- Sur 1rs Yponomeutides. 289 pides. Il se compose d'une seule espèce américaine, dont je ne connais que le mâle. Syblis glaucopidella Gn. — 25 mill. — Ailes supérieures d'un violet d'acier recuit, mais médiocrement brillantes, à franges concolores , avec un point h la base et trois tacbes ponctiformes espacées, disposées sur une ligne longitudinale, d'un orangé un peu doré. Secondes ailes et des- sous des quatre d'un noir fuligineux uni et sans taches. Corps de ce même noir, avec la partie antérieure du thorax et les cuisses, orangées, le dessous de l'abdomen et les pattes postérieures ponctués de blanc. Jamaïque. Deux cf. §§§§§§ Genres AUeva et Corinea. Voici encore deux genres appartenant aux Yponomeutides et ne devant probablement en former qu'un. seul, quoique les auteurs anglais mettent le premier dans les Lilhosides et le second dans le voisinage du genre Prays Hb. Je puis étudier facilement le genre Corinea, dont je possède cinq ou six bons exemplaires ; mais je n'ose rien décider pour le genre Atteva, dont je n'ai qu'un seul individu en fort mauvais état. Je puis cependant affirmer qu'il ne saurait appartenir aux Lilhosides, dont il ne présente aucun des caractères. Dans le cas fort probable où ils devraient être réunis, le genre devrait conserver le nom à? Atteva et se composer comme il suit : Genre ATTEVA Walk. List. Brit. Mus., II, p. 526. — Ilorsf., II, p. 300. ■ Corinea Walk., XXVIIF, p. 5/j2. Nous connaissons, par le bel ouvrage de Horsfield, la chenille d'une espèce de ce genre qu'il a figurée sur sa planche xm. Cette chenille, qu'il faudrait avoir vue en nature pour se décider en connaissance de cause, ne semble pas s'éloigner des Yponomeutides, mais elle ne paraît pas vivre en famille comme nos espèces européennes, du moins Horsfield (1879) l t0 partie, 19. 290 A. Guenée. — Sur tes Yponomeutides. n'en dit rien dans son texte. Quant à l'insecte parfait, il est parfaitement reconnaissable. 1. Atteva bruceella Horsf., loc. cit. — brucea Horsf., II, p. 300, pi. vu a, fig. 8. De Java. Quant à l'autre espèce, qui a été imparfaitement décrite par Walker, je crois devoir la relater ici avec une description plus positive : 2. Atteva nivigdttella Wlk. — Corinea niviguttella Wlk., List. Brit. Mus., t. XXVIII, p. 5/i2. — 35 mill. — Ailes supérieures d'un bronzé clair, demi-transparent, parsemées d'une foule de taches arrondies, blanches, dont les plus petites sous la côte et les plus grosses de la cel- lule au bord interne : la plus forte de toutes occupe l'angle interne, dont elie teint la frange en blanc. Les secondes ailes sont d'un cendré pâle de part et d'autre, et encore plus transparentes que les premières. Le thorax est bronzé, avec trois grosses taches blanches, l'abdomen cendré, uni en dessus, rayé longitudinalement de blanc en dessous ; la tète est blanche. Java, Inde centrale et boréale, où elle paraît commune. Nul doute qu'il n'existe, probablement en grand nombre, en Amérique et dans l'Inde d'autres espèces d'Yponomeutides, et qu'il ne doive être créé plus lard des genres nouveaux pour les bien répartir. Quant à pré- sent voilà, avec nos genres européens : Yponomeuta, Mdia, Psccad/a et Gludybr, tous ceux qui me semblent nécessaires. Il y en a peut-être dans l'ouvrage de Walker d'autres qui doivent faire aussi partie de cette famille, mais cet ouvrage n'a pas assez de précision pour qu'on puisse les mentionner sans avoir vu les sujets en nature. RECENSEMENT DES Lépidoptères hétérocères observés jusqu'à ce jour à Madagascar Par M. Paul MABILLE. (Séance du 8 Janvier 1879.) Notre but, en faisant les recherches qui vont suivre et en les présentant à la Société, n'est point de faire un travail complet, mais bien de donner une simple liste des Lépidoptères hétérocères qui, à notre connaissance, ont été rencontrés a Madagascar. Nous espérons non-seulement intéresser un certain nombre de lecteurs, mais aussi, pour le dire franchement, nous être utile à nous-même pour notre Faune générale des Lépidoptères malgaches; nous estimons, en effet, que beaucoup d'espèces sont dis- persées dans les collections et que leurs possesseurs, en voyant combien s'est accru le nombre des Nocturnes connus, depuis les travaux de MM. Boisduval et Guenée, voudront bien nous venir en aide; ils pourront nous prêter un utile concours, soit en nous communiquant leurs espèces, soit en nous signalant les travaux qui nous auraient échappé. On sait, en effet, combien il est difficile aujourd'hui de réunir tout ce qui a été écrit sur un sujet que l'on veut traiter en général. Il n'y a point de cata- logue des Hétérocères du globe et de là naissent deux grandes difficultés qu'on ne doit jamais croire tout à fait vaincues : la première consiste, comme nous le disions plus haut, dans l'examen d'une multitude d'ou- vrages en toutes langues; l'autre dans la synonymie. Nous avouons tout de suite qu'ici nous la traiterons avec une critique des plus accommo- dantes, non pour chercher à plaire à chaque auteur, mais parce, que sur 292 P. Mabille. J)ien des sujets, il serait trop hardi de prononcer sans avoir vu de nos propres yeux, comme nous l'avons pu faire déjà pour les hhopalocères ou Diurnes. Nous remercions ici brièvement tous ceux qui nous ont aidé de leur collection ou de leurs travaux; leur nom est toujours cité pour l'insecte qu'ils ont contribué à nous l'aire connaître. L'ordre que nous avons adopté est le résumé des découvertes et des efforts de nos devanciers et le résultat des recherches que nous ne cessons de faire sur les affinités des différentes familles. Elles se suivent, non en vertu d'un caractère dominant ou particulier, mais d'après une série de conformités dans la structure de tous les organes. Nous croyons même qu'un temps viendra où l'on renoncera à la multiplicité des familles et surtout à celle des genres, qui tend en ce moment à nous ramener à la méthode mononymique. Ainsi les Zygénides, les Synlomides et les Glau- copides ne semblent former qu'une grande division où les groupes sont parfois fort tranchés. Les Lithosides, les Euchélides, les Aganaides, les Chélonides ne peuvent guère se séparer nettement. Les Hypsides de llubner-Walker ne diffèrent point des Aganaides de Boisduval; la borbo- nica a été placée, un peu partout, bien qu'elle offrît tous les caractères principaux des Chéloniens. Comme on le verra, le plus grand nombre des familles a des repré- sentants à Madagascar. Les Hépialides, les Cossus propres, les Sésiides, les Zygénides n'en ont point encore. Nous ne parlons pas des Castniides, famille purement américaine ; malgré l'opinion de plusieurs auteurs com- pétents, on peut affirmer qu'il n'y a pas plus de rapports entre la faune de Madagascar et celle de l'Amérique méridionale qu'entre celle-ci et celle de l'Afrique intertropicale. En inscrivant ici la liste des principales familles, nous avons mis entre parenthèses celles qui n'ont pas de représentants à Madagascar : (Hépialides). — (Zeuzérides). — Cossides. — (Sésiides). — Sphin- gides. — syntomides. — (zygénides). — glaucopides. — lltiiosides. — Euchélides. — Aganaides. — Agakistides. — Chélonides. Viennent ensuite les autres familles, à peu près dans l'ordre générale- ment adopté; on verra du reste, à l'article de chacune d'elles, ce que nous pouvons avoir de particulier à en dire. Lépidoptères hétéroçères de Madagascar. 29 j HETEROCERA. Cossides. G. MACROGASTER Pup. M. castanea Hubii., Beilr., 1, 1 c, 1790. — Phragmatœcia arundinis Hubn. et récent, auct. Madagascar (Butler). G. ENDAGRIA Bclv. E. locuples P. Mab., Bull. Soc. phil., 1879. Côte JN.-E. (coll. H.-G. Smith). Sphingides. Tribu 1. Achérontides. G. ACHERONTIA Ochs. A. Atropos Lin. Commun à Madagascar comme sur le continent africain (Boisduval. Cuenée, Saalmuller, etc.). Tribu 2. Snici'inlides. G. SMERINTHUS Lalr. (1). S-. Meander Bdv., Sp. génér., 1876, p. 23, pi. h, 1. Cette belle espèce est fort rare (Boisduval, Saalmuller). (1) C'est dans cette famille et probablement dans le genre Bràchy- glossa, sinon dans un genre propre, qu'il faut placer le remarquable Sphingide que nous avons décrit dans le Bulletin de la Société zoologiquo de France, sous ie nom de Basiana stigmatica; ne pouvant faire figu- rer ici d'insectes malgaches, nous faisons représenter celui-ci, et en donnons une description complète. Brachyglossa? stigmatica P. Mal). — (Pi. 6, fig. 1.) — Basiana stig- matica P. Mab., Bull. Soc. zool. de France, 1877, p. 691. — L'enver- gure est de 162 millim. Les ailes supérieures sont triangulaires, larges a l'extrémité, un peu talquées avec le bord interne fortement concave 29/| P- MABILLB. Tribu 3. Enryglottidcs. G. SPHINX. S. solani Bdv., Fn. Madag., 1833, pi. 11, fig. 2. Commun et variant beaucoup (coll. diverses). près de l'angle. Elles sont d'un brun de cuir semé d'atomes noirs peu apparents; vers 'le milieu de la cellule, on voit une ligne noirâtre, vague, formant deux angles et n'atteignant pas le bord interne. Tout l'espace terminal est lavé de ferrugineux jusqu'à la naissance des rameaux ncrvnraux et plus fortement parsemé de taches noirâtres ou brun foncé. Les ailes inférieures sont d'un beau jaune; elles offrent à leur base une grosse tache ovale d'un noir profond; le bord abdominal est jaune pâle, et l'angle anal est rembruni; toute l'aile est parsemée de petites taches d'un beau rouge, qui sont confluentes au milieu de l'aile et y forment une bande continue, dont l'extrémité, près du bord anal, est composée de points noirâtres. Le dessous des ailes est d'un jaune ocracé, plus pâle sur les infé- rieures. Les ailes supérieures offrent une tache feuille-morte à l'apex, qui enferme un espace arrondi gris lilas. Le bord est largement teinté de gris brun, et le disque parsemé de taches et de points rouges formant une ligne sinuée au milieu de l'aile, épars sur le reste. Celte ligne se continue sur les inférieures, mais elle y devient noirâtre ; les points sont bruns et la tache ovale se voit à peine. Le corps est de la couleur des ailes; le dos est roux: la trompe est courte et grêle; les antennes sont courtes, minces et cylindriques. Nous avons reçu une femelle du Congo. Nous figurons aussi sur la même planche deux insectes remarquables, qui proviennent également de la côte occidentale d'Afrique. L'une, VHypsa concinmda, a été décrite par nous dans l'ouvrage déjà cité à la page 85, mais nous en reproduisons la description : Hypsa goncinnula P. Mab. — (Pi. fi, fig. 2.) — Cette espèce est de la taille de VAcronycta aceris d'Europe et elle a un peu le port d'une Noctuelle. Ses ailes supérieures sont d'un beau jaune safran, et portent sur les bords une série de traits noirs, les uns courts, les autres plus longs et obliques, et qui ne vont pas au delà du tiers marginal de l'aile. Quand ces traits sont obliques, ils se rencontrent et forment des figures qui rappellent certaines lettres de l'alphabet : à l'apex il a un Y bien marqué, au-dessous une sorte de V ; au milieu de la côte deux traits fourchus s'avancent dans la cellule où ils s'appuient sur un trait rose souligné de noir. Près de la base, il y a deux points roses et un autre sur le limbe en face de la cellule. Les ailes inférieures sont d'un jaune safran presque transparent. Le corps est jaune pâle. Lépidoptères hètéroceres de Madagascar, '295 S. jasmini Bdv., Spec, génér., 1874, p. 114. — Diludia chromapteris Butl. Espèce rare. Variant pour les taches et les dessins noirs des ailes supé- rieures et la direction de la bandelette des inférieures. (Boisduval, Butler). S. lingens Butl. Madagascar (Butler). S. convolvuli Lin. Répandu dans toute l'île, à Sainte-Marie et à Nossi-Bé (coll. diverses). S. Heydeni Saalm. — Zonilia Hcydeni Saalmuller, Jahresb. Naturf. Gesellscli., 1878, p. 89, n° 59. Cette espèce remarquable n'est point un Zonilia ; nous la croyons mieux placée parmi les Sphinx ; elle a un peu l'aspect de certains Smérinthides. Loukoubé, à Nossi-Bé (Saalmuller). G. ZONILIA Bdv. Les espèces de ce genre sont très-voisines les unes des autres, ou plu- tôt on en a publié un grand nombre sans tenir compte des descriptions ou des figures déjà données; nous avons pu établir la synonymie d'une Tout le dessous de l'insecte est d'un jaune pâle presque blanc, et l'on aperçoit à peine les traits de la face supérieure des ailes et seulement par transparence. L'autre est une Aganais dont voici la description : Aganais mecynoides, nov. sp. — (Pi. 6, fig. 3.) — Ailes supérieures étroites, oblongues, noires, les nervures un peu rayées de jaunâtre, la base jaunâtre, et des points noirs épars à la côte et sur le disque. Ailes inférieures jaunes, bordées de noir, la bordure devenant très-étroite vers l'angle anal. En dessous, la base des quatre ailes est jaune et tout le reste d'un noir uni. Il y a un point noir cellulaire aux inférieures. Corselet brun, hérissé de poils jaunes. Abdomen jaune avec une ligne latérale de points noirs; le pinceau anal est noirâtre. En dessous tout le corps est jaune. Les pattes sont annelées de noir. IIab. Congo (coll. P. Mabille). 296 P. M-ABILLE. des espèces. Mais le Gharobâ de M. Kirby nous est inconnu, et nous avons sous les yeux deux exemplaires voisins du Morpheus, qui pour- ront, par la suite, être considérés comme appartenant à une espèce séparée. Z. Morpheus Cram., t'ap. exot., pi. 149, d. Cette espèce est bien le Morpheus de Cramer ot Yhcspera de Fabricius. Nous avons vu des exemplaires de l'Inde qui ne diffèrent pas du nôtre. Madagascar (Boisduval, coll. P. Mabille). Z. Charoba Kirby, Trans. Ent. Soc, 1877, oct., p. 1l\o. Cette espèce paraît bien voisine du Morpheus d'après la description. Madagascar (W.-F. Kirby). Z. Densoi Keferst., Not., 1870, fig. 5. — Z. malgassica Feld., Novara, pi. 76, fig. 2. — Z. Radama Bdv., Sp. gén., 187A, pi. 6, fig. 1. Après avoir vu le type du D r Boisduval dans la collection Oherthûr, nous n'avons pas hésité à établir la synonymie présente. Madagascar (Keferslein, Boisduval, coll. Obcrlbûr et II. -G. Smith). Z. Œnopion Ilubn., Exot. Saml. — Bdv. Madagascar (Hubner, Boisduval, Muséum de Paris, coll. Oberlhùr). Tribu Lu Dciléphilidcs. G. DEILEPHILA Oclis. D. biguttata Walk., Hetcr., p. 72. Nous avons vu un exemplaire de celte grande rareté. Madagascar (Walker, Boisduval, coll. H. -G. Smith). D. lineata Lin. Madagascar (Grandidier). G. AMBULYX Bdv., Westw. A. Cooueret.ii Bdv., Sp. gén., 187Zi, p. 191, pi. L\, 2. Madagascar, Nossi-Bé (lioisduval), Cote S.-O. (Grandidier). Lépidoptères hétrroccres de Madagascar. 297 A. Grandidieri P. Mab. , Bull. Soc. plrilom., 1879, p. 135. 113 millim. — Ailes supérieures très-falquées à l'apex et finissant en petite pointe courbe et obtuse ; bord externe concave. La couleur géné- rale est le brun fauve : une bande ondée d'un brun rougeâlre traverse l'aile un peu au delà de la cellule; cette bande est plus foncée intérieure- ment, comme doublée d'une raie brune. L'espace terminal est glacé de gris lilas et le bord lui-même est lavé de brun ferrugineux. Les ailes infé- rieures sont chamois clair; elles offrent à leur base une tache ovale noi- râtre et une bande du même noir commençant d'une façon vague au bord antérieur près de l'angle, et traversant l'aile obliquement jusqu'au bord abdominal. En dessous, les ailes sont un peu plus foncées : une ombre noirâtre traverse l'aile supérieure, et passe sur le milieu des inférieures ; celles-ci, en outre, offrent la bande du dessus, mais oblitérée. Le corps est de la couleur des ailes; le thorax un peu roux ; les palpes et les pattes d'un brun brûlé : les antennes, de longueur moyenne, à pointe réfléchie, ont la face antérieure moins épaisse que l'autre, cylin- drique et munie d'anneaux de poils, qui la font paraître cannelée. L'insecte que nous décrivons est en très-mauvais état; ce semble être une femelle. Madagascar, Côte S.-O. (Grandidier). G. CHLORIM Gn,, Vinson, Madag., 1863. — Euchloron Bdv., Sp. gén., 187/i. C. Meg.era Lin. — E. hacordairei Bdv., Fn. Madag., 1833, p. 73, pi. 11, 1. M. Kirby penche à considérer le Megsera comme distinct du Lacor- dairei; je, ne sais si Linné a eu en vue une autre espèce; cela est diffi- cile à dire, et la figure de Clerck se rapporte à peu près à notre espèce, telle du moins qu'elle est décrite par les auteurs. J'ai vu plusieurs exemplaires qui ne présentent aucune différence; seu- lement la plupart perdent promptement les belles taches d'argent qui ornaient leurs lianes à l'état frais. Le mâle et la femelle sont semblables et, chez quelques individus, les ailes inférieures ont une bandelette mar- ginale verte. Madagascar (Boisduval, (Juenée, coll. diverses). 298 P. Mabille. G. CHMIOCAMPA Duponch. C. \erii Lin. Tous les exemplaires que j'ai vus sont d'un quart plus petits que ceux d'Algérie et d'Europe. Madagascar (coll. diverses). C. Thyelia Lin. — Cram., pi. 226, e, f. — S. Boerhavise Fabr. C'est bien l'espèce figurée par Cramer, et Linné a peut-être eu en vue une autre espèce, sa description s'appliquant tort mal ici. Nous possédons un exemplaire pris à Nossi-Bé ; le Thyelia est commun dans l'Inde. C. Eson Cram., pi. 226. Commun à Madagascar comme dans toute l'Afrique inlerlropicale. C. Ciiaris Bdv., Sp. gén., p. 236. Cette espèce, assez commune à Natal, est rare à Madagascar (coll. du Muséum de Paris). Le Muséum de Paris possède, sous le nom de G. Schcnckii, une espèce si voisine de Charis, que nous n'avons pu l'en distinger. Il a une raie dorsale simple et non double. C. Osyris Daim., Analect., p. 48. — Bdv., Iconog., pi. 49, fig. 1. Madagascar (Saalmuller). C. Celerio Lin. Madagascar (Boisduval, coll. diverses). C Geryon Bdv., Sp. gén., p. 2/il. Madagascar, Tananarive, Nossi-Bé (Boisduval), Cote N.-E. (coll. II. -G. Smith). C. saclavorum Bdv. , Fil. Madag., 1833, pi. 10, fig. 6. Madagascar (Boisduval, coll. Oberlbûr). Cet insecte et le suivant semblent fort rares et ils manquent dans la plupart des collections. Lépidoptères hétcroc'eres de Madagascar. 299 C. balsamine Walk., Heter., p. 137. Madagascar (Boisduval, coll. Oberlliûr). C. Pekoveri Butl. Madagascar (Butler). C. Idrieus Drur., III, pi. 2, fig. 2. — Bdv., Fn. Madag., pi. 10, fig. 5. — S. Glio Fabr. Madagascar (Boisduval, coll. diverses). C. Batschii Keferst., Not., 1870, p. l/i, fig. h. Nous ne connaissons encore celle espèce que par la figure citée, qui n'en peut guère donner une idée. G. OGYTON Bdv. 0. Tyrrhus Bdv., Voy. Deleg., p. 59Z|. — Sp. gén., p. 302. — Char. argyropeza P. Mab., Bull. Soc. philom., 1879. Madagascar (coll. P. Mabille). Macroglossides. G. MACROGLOSSA. M. Milvus Bdv., Fn. Madag., 1833, pi. 10, fig. 3. Madagascar (coll. diverses). M. . Elle est très-voisine de la précédente, cependant on la distinguera facilement aux caractères suivants : les ailes sont plus courtes et un peu plus larges ; elles sont du même jaune d'or et la côte des supérieures a la môme bandelette rouge : il y a sur le disque quatre points noirs, gros et reliés par une liture ; la frange des ailes supérieures est noire et non jaune; celle des inférieures est noire dans sa première moitié, puis jaune jusqu'à l'angle anal. Tout le reste de l'insecte est comme dans la maryiiuita. Madagascar, un mâle (coll. Oberthûr). Lépidoptères hétérocefes dt Madagascar. 303 L. KlNGDOMI Bull. Madagascar (Butler). L. argentea But]., Ann. and Mag. of Nat. Hist., décembre 1878, p. 457. Madagascar, Ellongo ' (Butler). L. SANGUINOLENTA P. Mab. Madagascar (Grandidier). G. BIZONE Walk. B. Hova Guen., Vins. Madag., Ann. Fr., 186/i, p. Zi2. — D. amatura Walk. Madagascar (Walker, Guenée). Vamatura de Walker est un individu dont la bande basilaire a été effacée. B. grandis P. Mab., Bull. Soc. Philom., 1879. Madagascar (coll. P. Mabille). G. CALOSCHEMIA P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., 1878, p. 86. C. monilifera P. Mab., loc. cit., juin 1878, p. 86. — Helicomitra pul- chra Bull., Ann. and Mag. of Nat. Hist., décembre 1878, p. 458. Madagascar (Grandidier, Butler). G. GEGANE Butl.? G. ochrea Butl., Ann. and Mag. of Nat. Hist., décembre 1878, p. /i59. Madagascar (Butler). Je ne connais cette espèce que par une figure que nous avons fait faire sur le type du British Muséum ; nous n'avons pas vu l'insecte qui n'était pas encore dans cet établissement à l'époque de la visite que nous y avons faite, et nous ne pouvons dire s'il est identique au Crinura Hova de M. Boisduval; celui-ci, que nous avons vu chez M. Ch. Oberthûr, est un Bombycile, qui rappelle un peu notre neusiria. :>(Vi p. Mabille. Euchélides. fi. NYCHTHEMEKA Walk. — Lepiôsoma Bdv. N. insulakis Bdv., Fn. Madag., 1833, pi. 12, fig. 1. Madagascar (Boisduval, coll. P. Mabille). Cette espèce semble bien connue et cependant elle a été confondue avec une autre qui est très-voisine et bien plus commune. M. fiuenée qui, dans son ouvrage sur la Réunion, signale des inexactitudes dans la description du type, est le premier qui ait attiré l'attention sur la diffi- culté; sa description et celle de la chenille se rapportent à l'espèce suivante. Les deux espèces sont tout à fait semblables, et les légères différences que l'on remarque sur leurs ailes ne suffiraient pas à les séparer, si leur corps ne présentait de ces caractères qui, dans une telle famille, sont tout à fait spécifiques. La description de M. Boisduval, quoique courte, est bonne : le corps de Vinsularis est gris cendré, l'abdomen ne présente pas de points dorsaux; les flancs ont une raie d'un jaune orangé et l'anus est de la môme couleur. Le collier est composé de deux pièces semi-cir- culaires liserées de jaune sur le cou, noires au milieu et bordées de blanc. Les pattes de la paire antérieure ont les cuisses blanches et la poitrine est d'un gris plombé; la bande blanche des ailes supérieures est nettement arrêtée avant le bord externe : la frange est coupée de blanc, ù deux endroits, et celle, des inférieures est presque toute blanche. Var. fi. Les quatre ailes sont d'un blanc pur. N. RASANA, U. Sp. Les ailes n'offrent d'autre différence que l'éclaircie blanchâtre semi-hya- line, qui s'étend près du bord externe, depuis la base jusqu'à la bande blanche. La figure de M. Boisduval la porte, si bien qu'on se demande si l'auteur n'a pas confondu les deux espèces, décrivant l'une et faisant figurer l'autre ; en effet, cette éclaircie est très-peu marquée dans Vin- sularis et au contraire très-forte dans la rasana. La couleur noire des ailes est plus foncée, la bande blanche s'approche plus du bord et peut beaucoup varier. Le corps est blanc, un peu gris dans la femelle, et l'abdomen présente Lépidoptères liétéroceres de Madagascar. 305 une ligne dorsale de points noirs. Les flancs, dépourvus de raie jaune, ont une ligne de traits noirs et au-dessous une autre ligne de points de la même couleur. Le collier a les deux pièces d'un jaune orangé, marquées d'un gros point central noir. Les palpes, la poitrine et les cuisses de la première paire de pattes sont d'un jaune orangé. La frange des supérieures a les espaces blancs très-réduits et celle des inférieures est noire. Var. A. La bande blanche des ailes supérieures gagne le bord externe, et l'apex seul est sali de noirâtre. $. L'espèce semble commune à Madagascar. J'en ai vu plus de douze exemplaires. N. biformis P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., juin 1878, p. 87. Madagascar (coll. H.-G. Smith). G. HYLEMERA Butl., Ann. and Mag. of Nat. Hist., 1878, p. 294. H. tenuis Butl., Ann. and Mag. ofNat. Hist., octobre 1878, p. 29Zi. Madagascar (Butler). G. DEIOPEIA Steph. D. pulchella Lin. Madagascar (coll. diverses). D. venusta Hubn. — formosa Bdv., Fn. Madag. Madagascar (coll. diverses). D. diva, n. sp. Un peu plus grande que venusta; ailes supérieures noires; côte ornée de cinq taches étroites en carré long, rouges, bordées de jaune aux deux bouts. Une petite tache semblable isolée à l'apex. Bord interne orné d'une suite de cinq taches plus grandes, les trois premières lavées de blanc rosé; de plus, la deuxième et la troisième s'appuient sur un long trait marginal de même couleur. Entre ces taches s'en présentent quelques autres sur le disque qui, avec le concours des premières, for- ment des sortes de bandes transversales. Entre la première costale et la deuxième marginale, il y en a deux petites ; entre la deuxième costale et la troisième marginale, une assez grosse, marquée d'un point rose; de (1879) *" partie, 20. 306 P. Mabille. l'extrémité de la troisième costale, partent deux grandes taches carrées, blanches qui, avec la quatrième marginale, forment une assez large bande courbe; de la cinquième costale, naît une bande de quatre taches en tout, d'un jaune doré : la tache apicale est en face de la deuxième tache de cette bande. Ailes inférieures ombrées de noirâtre, qui ne laisse guère de blanc transparent que la cellule et une petite éclaircie au bord abdominal ; une bandelette plus noire au bout de la cellule, isolant exté- rieurement une ou deux taches hyalines fondues dans la teinte sombre. Dessous des ailes supérieures noires, avec les taches du bord interne oblitérées, et celles de la côte et de la dernière bande plus larges et d'un beau rose. Ailes inférieures ayant l'espace blanc plus étendu, et deux taches blanches à l'angle antérieur et le bord coupé de deux traits noirs épais, dont l'un descend jusque sur la disco-cellulaire et ferme la cel- lule. Corps noir lavé de rosé en dessous. Cette espèce est très-voisine de venusta ; mais je l'en crois bien dis- tincte : les taches de ses ailes ne sont pas disposées de la même façon, et, seule, elle a la petite tache apicale qui suffit à la faire distinguer et qui n'existe pas chez la venusta, dont j'ai vu plus de trente individus. Madagascar (coll. P. Mabille). D. heterochroa P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., juin 1878, p. 88. Madagascar (coll. P. Mabille). D. Laymerisa Grand., Rev. zool,, 1,867. — D. occultans Poil, et V. Dam., Not., 1869. Madagascar (Walker Grandidier). G. ARGINA Hubn. A. cribraria Cram., tab. 288. — astrœa Drur. — py lotis Cram., tab. 5i. — dulcis Walk., Heler., p. 569. — ocellina Walk., p. 571. Aucun doute sur les synonymes que nous indiquons ici; d'après les descriptions de Walker et ses citations, on voit qn'il a pris pour carac- tères spécifiques des différences de sexe ou même des altérations de couleur. Madagascar (coll. diverses). Lépidoptères hétérocères de Madagascar. 307 A. serrata P. Mab., Natural., n° 2, 1879. Nous reproduisons ici notre description, avec d'autant plus d'à-propos, que nous avons vu, depuis, plusieurs autres exemplaires, et que nous avons pu constater que cette espèce varie autant que la précédente. Un peu plus grande que la cribraria; les ailes sont d'un beau jaune, qui varie beaucoup d'intensité et peut aller jusqu'à l'orangé. Il y a sur les ailes supérieures six bandes de taches noires, commençant sur la côte, et une septième incomplète, qui est placée la troisième avant-der- nière et devaut la cellule. C'est donc tout à fait le dessin de cribraria, mais les bandes sont continues, et non ponctiformes, depuis la côte jus- qu'au milieu de l'aile ; la septième ou dernière n'est pas placée sur le limbe, mais bien en partie sur la frange elle-même, qui est ainsi entre- coupée; elle est formée de sept traits allongés, au lieu de points arron- dis. Ce caractère suffît ci faire distinguer l'espèce au premier coup d'oeil. Les ailes inférieures sont d'un jaune un peu plus foncé ; elles ont une bordure noire très-variable, qui peut être réduite à quelques taches mar- ginales chez le mâle, ou continue et coupée de trois taches jaunes, comme chez une femelle de la collection H. -G. Smith. Le disque a un trait noir au bord antérieur, un autre en face près de la base, quelque- fois géminé, puis un troisième qui ferme la cellule; chez un mâle, ce dernier existe seul. En dessous, les taches noires sont plus fortes qu'en dessus, et, à l'apex des supérieures, elles se réunissent de manière à iso- ler deux taches jaunes. Le corps est jaune et a une rangée dorsale de points noirs : sur le ventre il y en a trois. Cette espèce est très-voisine de cribraria, mais s'en dislingue facilement par la place et la forme des taches noires, la frange des ailes supérieures entrecoupée, et les taches des inférieures. J'ai reçu aussi cette espèce du Congo ; elle est très-différente pour la couleur et la forme des taches, mais les caractères indiqués persistent et montrent que c'est la même espèce. Madagascar (coll. H. -G. Smith, Oberlhûr, Muséum de Paris et P. Ma- bille). Aganaïdes. G. AGANAIS Bdv. A. borbokica Bdv., Fn. Madag., 1833, pi. 15, fig. 1, le d*. — A. insu- 308 P. Mabille. laris Bdv., loc. cit., pi. 15, fig. 2. — Hypsa antiqua Walk., Lep. Heter., 1856, p. 1673. •— H. stipala Walk., Suppl., 1, p. 216, 1864. Madagascar (coll. diverses). G. AMBLYTHYRIS. A. Radama P. Mab., Bull. Soc. philom., 1879. Madagascar (coll. du Muséum de Paris, Oberthûr). A. mauritia Cram. Madagascar (Boisduval). Je n'ai pas vu cette espèce en nature. J'ai reçu de Madagascar un indi- vidu en mauvais état, voisin de la vidua Cram. Comme je le trouve très- différent de cette espèce africaine que j'ai du Congo, je n'en parle ici que pour mémoire; le groupe de vidua, qui est très-nombreux en espèces affines, demande une étude particulière et pour laquelle les ma- tériaux me manquent. Agaristides. G. EUSEMIA Hbn. E. Pales Bdv., Fn. Madag., 1833, p. 70, pi. 10, fig. 1, 2. Madagascar (coll. diverses). E. Agrids H. -S. Madagascar (Boisduval, coll. P. Mabille). E. Zea H. -S. Madagascar (Boisduval). E. Hypopyra Butl. Madagascar (Butler). E. Eriopis H. -S. Madagascar (Boisduval, coll. H. -G. Smith, Saalmuller). Cette espèce a les ailes d'un beau jaune orangé ou lavées de rouge. E. Obryzos P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., 1878, p. 89. Madagascar (Grandidier). Lépidoptères hêtcroceres de Madagascar. 309 E. Pedasds H.-S. Madagascar (Boisduval). E. virguncula P. Mab., Bull. Soc. philom., juin 1879. Madagascar (coll. H. -G. Smith). G. ARNOPHILA Guér. A. stella Guér. —Anaphela luctiferaWalk., Lep. Heler., 1855, p. 752. Madagascar (Walker, coll. H. -G. Smith, P. Mabillc). Arctiides. G. AREAS Walk. A. virginalis Butl., Ann. and Mag. of Nat. Hist., décembre 1878, p. 456. Pays des Betsiléos (Butler). G. CHELOMA Latr. C. rubriceps P. Mab., Bull. Soc. zool., juin 1878, p. 88. Sainte-Marie (coll. P. Mabille). G. DAPHNCEURA Butl. D. fasciata Butl., Ann. and Mag. of Nat. Hist., 1878, p. A57. Ellongo (Butler). G. OVIOS Walk. 0. Eumela Cram., tab. 347, 1782. — sylviana Stoll, tab. ZjO, 1791. — Bombyx elegans Fabr., Ent. Syst., 1793, p. Ul\3, n° 109. — Che- lonia evidens Bdv. -Guér., Icon. du Règne anim., pi. 88, 18Zt7. — Ovios sy/iwm Walk., Lep. Heter., 1855, p. 755. — diaphora Hubn., Verz. — bizone Walk., p. 551. Madagascar (Grandidier, coll. H. -G. Smith). Cette espèce, si facile à reconnaître dans Cramer et dans Stoll, a une synonymie respectable. Hopffer fa encore figurée sous un nom de variété. Elle ne varie cependant qu'en raison de l'état de chaque exemplaire. Blanche, si elle a beaucoup volé, elle est, à l'éclosion, presque noire avec les bandes blanches. Stoll a représenté une femelle énorme. 310 P. Mabille. 0. bicolor P. Mal)., Bull. Soc. philom., 1879. Madagascar (coll. H. -G. Smith). 0. laminifera Saalmuller. Loukoubé (Saalmuller). Cette magnifique espèce a tout le port d'une Pluside. G. SPILOSOMA. S. aspersa P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., avril 1878, p. 89. Madagascar (coll. du Muséum de Paris, H. -G. Smith P. Mabille et Ober- thûr). S. lutescens Walk., Lep. Heter., 1855, p. 672. Madagascar (coll. P. Mabille et H. -G. Smith). Liparides. G. CYPIU Bdv. C. crocipes Bdv., Fn. Madag., 1833, p. 87. Madagascar (Boisduval, Guenée, coll. du Muséum de Paris, H. -G. Smith et P. Mabille). C. MARGINEPUNCTATA Saalm. Loukoubé (Saalmuller, coll. du Muséum de Paris). G. L/ELIA Slcph. Ce n'est que provisoirement que nous rangeons dans ce genre les espèces suivantes; elles diffèrent des Lœlia, avec lesquelles elles ont cependant beaucoup de rapport, par leur tête qui est d'une petitesse remarquable; la trompe est bien développée et les palpes sont très-réduits. Il nous a été impossible de placer ces insectes dans un des genres de Walker. Ils sont si vaguement caractérisés, qu'à moins d'avoir les espèces sous les yeux, il est bien difficile d'en user. L. melahocera P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., avril 1878, p. S9. Madagascar (Grandidier, coll. H. -G. Smith). L. heptasticta P. Mab., loc. cit., p. 90. Madagascar (coll. H. -G. Smith). Lépidoptères hêtérocères de Madagascar. 311 L. vitrina P. Mab., loc. cit., p. 90. Madagascar (coll. H. -G. Smith). G. STILPNOTIA Westw. et Humphr. S. Rhodophora P. Mab., Bull. Soc. philom., 1879. Madagascar (coll. H. -G. Smith). G. LIPARIS Ochs. L Barica P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., avril 1878, p. 90. Madagascar, Côte S.-0. (Grandidier). G. DASYCHIRA St. D. ampliata Butl., Ann. and Mag. of Nat. Hist., décembre 1878, p. 468 Ellongo (Butler). D. mascarena Butl., loc. cit., octobre 1878, p. 294. Madagascar (Butler). D. velctina P. Mab., Bull. Soc. philom., avril 1879. Madagascar, Côte S.-O. (Grandidier.) Limacodes. G. EUPHAGA Gn. E. florifera H. -S., Lepid. exot., fig. 178. Madagascar (Boisduval, Guenée, coll. diverses). E. Ebenaui Saalm., Jahresb. Loukoubé (Saalmuller). E. SINGULARIS Bull. Madagascar (Butler). G. LIMACODES Steph. L.? stigatus P. Mab., Bull. Soc. philom., 1879. Madagascar (Grandidier). 312 P. Mabille. Bombycides. G. BOMBYX Lin. B. anndlipes Bdv., Fn. Madag., 1833, p. 87. Madagascar (Boisduval). Je ne crois pas que celle espèce ait été revue depuis le D r Boisduval ; est-il même bien certain qu'elle appartienne à notre faune? J'avais d'abord pensé que l'espèce suivante devait lui être rapportée, mais rien dans la figure ou dans la description ne m'a confirmé dans cette première opinion, et l'exemplaire type n'existe plus. B. sordida P. Mab., Bull. Soc. pbilom., 1879. Madagascar, Côte S.-O. (décrit d'après quatre exemplaires rapportés par M. Grandidier). B. Radama Coq., Ann. Soc. ent. Fr., 1866, pi. 5, fig. 1. Madagascar (Coquerel). Cette espèce et la suivante sont exploitées par les indigènes pour la soie. B. Diego Coq., loc. cit. Madagascar (Coquerel). B. Fleuriotii Guér., Rev. Zool. Je ne connais point cet insecte, et crois qu'aucune collection ne le possède; du reste, il est probable que cette espèce n'est pas distincte du B. madag ascariensis ; c'est l'opinion qu'il est facile de se faire en lisant les remarques judicieuses du D r Coquerel dans les Annales de la Société entomologique de France pour 1866, à la page 3/ii. Sans la diagnose latine, j'aurais rapporté à cette espèce notre B. sordida, qui, d'après M. Grandidier, remplace sur la côte ouest le B. madagascariensis, et dont je décrirai le cocon dans la faune générale des Lépidoptères de l'île; mais il est facile de voir que notre sordida n'a rien de blanc. G. CLOSTEROTHRIX P. Mab. C. Gambeyi P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., 1878, p. 91. Ile Sainte-Marie (coll. P. Mabille). Lépidoptères hétérocères de Madagascar. 313 Je ne connais qu'une femelle de ce curieux insecte ; la forme de ses écailles et des poils de son thorax l'éloignent de toutes les espèces afri- caines; il serait bien intéressant de voir le mâle. G. NAPTA Gn. N. serratilinea Gn., Vins. Madag., p. Zi3. Madagascar (Guenée, coll. P. Mabille). G. BOROCERA Bdv. B. MADAGASCARIENSIS Bdv. Pour nous, cette espèce est très-variable; la femelle surtout peut avoir les colorations les plus opposées. Aussi, nous rangeons, sous le nom im- posé par M. Boisduval, toutes les espèces suivantes, qui ne nous ont pré- senté, excepté peut-être une, aucune différence spécifique. Tête, palpes, thorax et pattes sont absolument identiques. Var. $. Grisescens aul albcscens. B. Cajani Gn., Vins. Madag., Ann. Fr., p. Zi5, pi. h, fi g. 1-2, 186û. Lebcda cervicolora Saalm., Jahresb. di Senck. Nat. Gesellsch. Franckf., 1878, p. 9û, n° 72. Var. $. Fusccscens aut rufescens. Lebeda badia Saalm., loc. cit., 1878, p. 9/i, n° 70. Madagascar (Boisduval, Guenée, coll. du Muséum de Paris, Saalmuller). La femelle décrite par M. Boisduval est intermédiaire entre les deux extrêmes que nous signalons ici. Il est à regretter que nous n'ayons pas le mâle du L. badia, qui porte un point cellulaire blanc, et des dessins écrits en noir. B. Pelias P. Mab., Bull. Soc. philom., juin 1879. Madagascar (coll. Oberthûr). G. LASIOCAMPA Ochs. L. Stompffii Saalm., Jahresb. Nat. Gesellsch. Franckf., 1878. Loukoubé (Saalmuller). L. TAMATAViE Gn. Madagascar (Guenée). 314 P. Mabille. Nous regardons la femelle de cette espèce comme ne se rapportant pas au mâle décrit par M. Guenée : du reste, c'est ce que cet auteur indique lui-même dans l'ouvrage que nous citons. Nous saisissons volontiers cette occasion pour témoigner une fois de plus à M. Guenée l'estime toute particulière que nous avons pour ses travaux, et nous lui dédions l'espèce qu'il avait provisoirement laissée sous le même nom que le tamalavœ. L. GUENEANA, n. Sp. Taille et port du Bombyx rubi L. Tête prolongée et palpes connivents en bec comme dans le L. qucrcifolia L. Ailes supérieures d'un brun de cuir, sablé d'écaillés jaunâtres très-fines; la côte et le milieu du bord externe lavé de rougeàtre, le bord interne jusqu'au milieu du disque d'un gris cendré. Deux lignes transversales jaunes faiblement liserées de noi- râtre : la première basilaire sinuée ; la deuxième courbe et oblique pas- sant sur les rameaux ; espace terminal traversé par une ligne de points noirs très-rapprochés, un peu effacés vers l'apex. Ailes inférieures et abdomen d'un beau rouge clair. Le corselet est de la couleur des pre- mières ailes; la tête et le dessus des palpes sont d'un gris cendré. Les antennes ont la tige blanchâtre, faiblement crénelée. Madagascar, une femelle (coll. Guenée). L. PLAGIOGRAMMA, n. Sp. Les ailes supérieures du mâle sont étroites, avec le bord externe très- oblique et arrondi; elles sont d'un gris brun, traversées au delà du milieu sur les nervures par une bande un peu plus foncée que la couleur générale, et rayée par les nervures qui y sont épaisses et noires ; celte bande naît à la côte un peu avant l'apex, passe devant l'angle interne pour devenir longitudinale et remonter jusqu'à l'attache de l'aile. L'es- pace terminal est gris cendré et divisé par une ligne noirâtre, dentée, éclairée de blanchâtre et s'arrêtant au bord interne près de l'angle. La frange est noirâtre, coupée d'une série de petites taches d'un roux clair ; les ailes inférieures sont du même roux clair, uniforme en dessus et en dessous; le disque des supérieures est noirâtre en dessous. La tête, le •prothorax et les ptérygodes sont d'un gris cendré, le reste du corps est noirâtre, avec une forte touffe de poils noirs sur le métathorax. Le des- sous du corps est d'un brun noirâtre. Les antennes sont pectinées, jus- qu'à la moitié, de très-longues lames grises, diminuant brusquement, en Lépidoptères hétérocères de Madagascar. 315 sorte que l'antenne se contourne et ressemble un peu à une corne de bélier. La femelle est plus grande que le mâle ; ses ailes sont plus larges, mais elle ne diffère pas notablement. La bande des ailes supérieures est limitée de chaque côté par une ligne fine, cendrée et dentée. Les antennes sont courtes, minces et brièvement crénelées. Cette espèce est très-voisine de Yotus d'Europe, et doit vivre sur des arbres verts. Nous possédons le mâle et la femelle, qui proviennent du voyage de Goudot, et semblent avoir été obtenus de la chenille. Madagascar (coll. P. Mabille). G. ANCHIRITHRA Butl.2 A. INSIGNIS Blltl. Madagascar (Butler). A. PUNCTOLIGERA, n. Sp. 36 millim. — Ailes supérieures d'un gris lilas parsemé de très-petits points noirs ; bord interne occupé par une assez large bande d'un ocracé clair, qui finit à l'angle interne : une raie de la même couleur traverse l'aile au-dessous de la côte, passant par le milieu de la cellule ; la frange est de la couleur de l'aile. Les ailes inférieures sont d'un blanc un peu jaunâtre. En dessous, les quatre ailes sont d'un gris blanchâtre, plus foncé aux bords et à la côte des supérieures. Les antennes sont courbes et plumeuses. Madagascar (coll. H. -G. Smitli). Saturnides. G. SATURNIA. S. aslauga Kirb. Madagascar (W.-F. Kirby, Grandidier). Nous rapportons à cette espèce quatre individus provenant du voyage de M. Grandidier ; nous regardons comme distincte l'espèce suivante que nous avons vue dans la collection Oberthûr et que M. Boisduval avait nommée diospyri; peut-être sera-t-on obligé plus tard de réunir toutes ces formes sous le nom dCALcinoe Cr. Cependant, nous avons vu des types 316 P. Mabille. de chenilles différents et qui nous font croire à l'existence de plusieurs espèces. S. diospyri, n. sp. Il est de la taille de Yaslauga, mais sa teinte générale est d'un jaune ocracé; la côte est plus foncée; la tache vitrée des ailes supérieures est nacrée, à peu près opaque, grande, carrée, bifide en avant et entourée de jaune orangé. L'œil des inférieures est grand, d'un jaune d'ocre sale, et marqué d'un petit trait blanc. La bande des ailes supérieures est étroite, d'un jaune orangé, et aussi marqué sur les deux faces de l'aile. Celle des inférieures est brune. Le corselet est rougeàtre. Les antennes noires. Madagascar, un mâle (coll. Oberthûr). S. Alcinoe Cram. Madagascar (Boisduval, coll. H. -G. Smith). Nous n'avons pas vu le type de M. Boisduval, mais nous avons sous les yeux une femelle de la collection H.-G. Smith, qui se rapporte bien à la figure de Cramer et ne diffère point des individus du Congo. Il y a encore dans ce groupe une espèce qui m'est inconnue : le nyctalops Wallengr., si bien que nous ne citons toutes les espèces précédentes qu'à titre provisoire. S. Eblis Streck. Madagascar (Butler). Nous n'avons pu encore consulter l'ouvrage de Strecker, et ne savons point si l'une des deux espèces que nous avons décrites et que nous men- tionnons ci-dessous ne se rapporte point à Vcblis. C'est ici qu'il faudrait placer le S. viangl feras Bdv. Nous considérons cette espèce comme non avenue; l'auteur l'a décrite sans l'avoir vue, sur une note de Sganzin, qui semble avoir pris à la hâte un semblant de description qui ne décrit rien. S. auricolor P. Mab., Bull. Soc. philom., 1879. Madagascar (coll. H. -G. Smith). S. fdscicolor P. Mab., loc. cit., 1879. Madagascar (coll. H.-G. Smith). Lépidoptères hétéroceres de Madagascar. 317 S. Apollina Butl., Ann. and Mag. of Nat. Hist., 1878, p. Û61. Pays des Betsiléos (Butler, Grandidier). G. ZEUZERA. Z. crétacé A Butl., Ann. and Mag. of Nat. Hist., 1878, p. h§h. Madagascar (Butler). G. PERISOMENA Walk. P. Dura Keferst., Noliz., fig. 6. Madagascar (Keferstein). La figure est si mauvaise, que Ton ne peut se prononcer sur cet insecte; il semble bien proche de la P. semicœca de Walker, qui pro- vient de Port-Natal. P. cincta, n. sp. Nous croyions d'abord que cette espèce pouvait être le dura', mais la figure, pas plus que la description, ne pouvant lui convenir, nous la considérons comme distincte. Il est vrai que la figure de la dura est tout ce qu'il y a de plus mauvais. Taille du P. csecigena. Ailes d'un beau jaune, avec la base un peu par- semée d'écaillés grises. Une bande commune d'un brun rouge part de la côte près de l'apex, devient très-oblique et passe sur la base des infé- rieures. Les supérieures portent en outre une ligne sinuée, brune, obso- lète près de la base, et une autre droite qui rencontre la bande com- mune un peu avant le bord interne; au bout de la cellule, et accolé à cette deuxième ligne, est un petit ocelle rougeàtre à point blanchâtre. Les antennes sont jaunâtres, régulièrement pectinées, et le corps de la couleur des ailes. Madagascar, un mâle (coll. Oberthûr). G. ACTIAS. A. Comètes Bdv., Voy. Deleg. — A. Mitrei Guér., Iconogr. du Règne anim. — Rev. de Zool., juillet 1847, p. 229. — A. Idx Feld., Lepid., Novar., pi. 88, fig. 1. — Trop, madagascaricnsis Bartl., Proc. Zool. Soc, 187Zi. Cette magnifique Saturnide, la plus belle de toutes celles du globe avec V Atlas, a été imparfaitement décrite par le docteur Boisduval ; si elle doit 318 P. Mabille. changer de nom, c'est celui de Mitrcî qui doit prévaloir, comme le plus ancien. Je n'ai pu encore savoir si l'ouvrage de Guérin a paru avant le Voyage dans l'Afrique australe: tous les deux sont de 1847. L'espèce a d'ailleurs une synonymie plus étendue, mais ce n'est pas ici le moment de l'exposer. Uranides. G. URANIA Latr. U. Rhipheus Drur., Bdv., Gn. Madagascar (coll. diverses). Cette espèce a été le sujet d'un grand nombre de notices dues à des savants émments; c'est sa place dans la classification que l'on a cherchée et que l'on cherche encore. La cause première de toutes les hésitations est due, sans aucun doute, à l'article que M. Boisduval a reproduit plusieurs fois sur les premiers états de l'insecte : une chenille épineuse, à cornes rètractiles, arpenteuse, à 16 pattes; une chrysalide suspendue et à taches métalliques, c'est beaucoup pour la crédulité d'un entomologue, qui doit faire une part à la critique ; une telle chenille est inacceptable sans preuves convaincantes, et M. Boisduval n'a fait que reproduire une note qui n'apporte pas avec elle la certitude. Pour moi, jusqu'à l'arrivée d'une de ces preuves indiscutables, chenille soufflée ou conservée dans l'alcool, je penche à croire à l'existence d'un roman. On a une bonne description de la chenille d'un Cydimon, genre si voisin de YUrania, que sa véritable distinction est délicate et il est probable qu'elle ne diffère pas beaucoup de celle que nous désirons. L'insecte parfait de YUrania a des caractères bien tranchés, qui ne permettent point de le placer dans une des divisions déjà établies : il n'a aucun rapport avec les Diurnes, aucun avec les premières familles des Nocturnes. M. Boisduval, qui vient de le transporter dans les Chélonides, en le plaçant avant ses Agaristides, a eu grand tort de ne pas voir que la première place qu'il lui avait assignée était la meilleure ; c'est, en effet, dans le voisinage des Noctuelles que la famille des Uranides doit être admise. La nervulation, le corps, les palpes et les pattes indiquent un rameau singulier qui, partant des Saturnides et Géométrides réunies, tend à se rapprocher des Érébides. Nous avons une raison de plus à citer à l'appui de cette opinion : c'est l'œuf. On sait que, à l'exception de très-peu d'insectes, l'œuf a une forme sem- Lépidoptères hètéroceres de Madagascar. 319 blable dans chaque grande divison des Lépidoptères. Il est sphérique et lisse chez les Saturnides; en bassin et lisse chez les Phalénides; ovoïde ou globuleux et lisse chez toutes les Chélonides, Hypsides, Agaristides, etc., qui ne sont qu'une même famille. Chez les Noctuelles, il est conique, à côtes plus ou moins accusées, quelquefois rond et imitant un oursin. L'œuf de Rhipheus est un cône un peu allongé, évidé en dessous, et pourvu de quatorze ou quinze côtes peu saillantes. Il a été publié plusieurs espèces voisines de la Rhipheits, toutes fort problématiques et dont nous ne pouvons nous occuper ici. NOCTUiE. Leucanides. G. LEUCANIA Ochs. L. insulicolA Gn., Sp. gén., p. 82, n° 116. Madagascar (coll. P. Mabille). Cette espèce n'avait encore été signalée que des îles Mascareignes. L. Loreyi Dup. Madagascar (coll. P. Mabille). Cette espèce habite aussi l'Asie-Mineure, l'Inde, Java et la côte d'Afrique. L. torrenticm Gn., Sp. gén., p. 88, n° 132. Madagascar (Guenée). L. amens Gn., loc. cit., n° 133. Madagascar (coll. P. Mabille). Cette espèce est bien voisine de la 5. sicula Tr., qui habite l'Europe; peut-être n'en est-elle qu'une forme ? - G. SESAMÏA Gn. S. cretica Leder. — S. cyrnœa P. Mab., Ann. Soc. ent. Fr., 1866, pi. 8, fig. 7. Nous rapportons à cette espèce européenne un insecte en débris, sur 320 P. Mabille. lequel nous avons un renseignement assez vague, mais certain en un point, c'est qu'il vil dans la tige de la canne à sucre. Il est possible, d'après cela, que cette espèce ne soit pas originaire de Madagascar, bien qu'elle vive en Europe dans les tiges du maïs. Le Muséum de Paris a reçu de l'île de la Réunion une série du même insecte et qui, lui aussi, vivait aux dépens de la canne à sucre; il n'y a qu'un seul mâle et qui présente quelques différences, quand on le compare aux individus d'Eu- rope ; les antennes sont à peine ciliées, les pattes sont plus grêles. On serait tenté de croire à une espèce intermédiaire entre cretica et nona- grioides, qui sont déjà très-voisines. Glottuîides. i G. GLOTTULA Gn. G. Dominica Cram., Pap. exot., pi. 399. — G. Pancratii Bdv., Fn. Madag., p. 91, nec Cyr. Madagascar (Guenée, Muséum de Paris). Apamides. G. SPODOPTERA Gn. S. Mauritia Bdv., Fn. Madag., p. 92, pi. 13, fig. 9. Madagascar (coll. H. -G. Smith et P. Mabille). G. LAPHÏGMA Gn. L. frugiperda Gn., Sp. gén M p. 159, n° 25ft. Madagascar (Guenée). Celte espèce est cosmopolite ; elle se retrouve en Amérique, en Afrique et à Java. G. PRODENIA Gn. P. littoralis Bdv., Fn. Madag., 1833, p. 91, pi. 13, fig. 8. — Retina Frey, Û78, fig. 2, 3. — H. -S., fig. 1M-5, 18Û6. Madagascar (Boisduval, coll. diverses). P. testaceoides Gn., Sp. gén., p. 165, n° 262. Madagascar (coll. P. Mabille). Lépidoptères hètèrocères de Madagascar. 321 G. PERIGEA Gn. P. sdtor Gn., Sp. gén., p. 231, n 8 37/j. Madagascar (coll. H.-G. Smith). Cette espèce ne me semble pas identique à la P. sulor de M. Guenée, mais constituer une espèce séparée qui serait propre à l'Afrique. Noctuides. G. AGROTIS. A. SUFFDSA. Madagascar (coll. P. Manille). Cette espèce a déjà été trouvée dans dans l'Inde, à Java et en Afrique. Hadénides. G. DIANTHOECIA Bdv. D. graminicolens Butl., Ann. andMag. Nat. Hist., octobre 1878, p. 295. Madagascar (Butler). Héliothides. G. HELIOTHIS Ochs. H; armigera Hubn., 370. Madagascar (Guenée, Grandidier, etc.). Acontides. G. XANTHODES Gn. X. Graelsii Feisth., Ann. Soc. ent. Fr., 1837, pi. 12, fig. 3. Madagascar (Guenée, coll. du Muséum de Paris). G. ACONTIA Ochs. A. microcycla P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., 1878, p. 94. Madagascar (Grandidier). A. microptera P. Mab. Madagascar (coll. P. Mabille). (1879) 1" partie, 21. 322 P. Mabille. Cette petite espèce a 19 millim. Ses ailes supérieures sont noirâtres ; la côte est largement blanche et cette couleur est réduite à trois taches par des bandes plus foncées; la plus grande tache est située vers les deux tiers ; avant elle, sont deux points noirs placés dans la cellule, et, à son extrémité, deux autres, accompagnés d'un groupe d'écaillés à reflet bleuâtre. Le milieu de la frange est blanchâtre et on voit, avant elle, une ligne de petits points noirs. Les ailes inférieures sont noirâtres ; les ailes en dessous sont d'un brun noirâtre, les inférieures, qui sont plus claires, ont un petit point central; et le corps, noir en dessus, est blanc en dessous. \ Erastrides. G. ERASTRIA Ochs. E. BLANDTJLA Gn. Madagascar (coll. P. Mabille). Eurhipides. G. PHLEGETONIA Gn. P. catephioides Gn,, Sp. gén,, p. 301, n° 1107. Madagascar (Guenée, coll. du Muséum de Paris). G. EURI-IIPIA Bdv. E. BLANDIATRIX Bdv., 968. Madagascar (Guenée). Plusides. G. PLUSIA Ochs. P. florina Gn., Sp. gén., p. 356. M. Guenée a distingué cette espèce de la suivante. Je n'ai pu retrouver les caractères qu'il indique sur aucun des individus de P. «tarifera que j'ai vus de Madagascar. Madagascar (Guenée). P. aurifera Hubn., Zi63. Madagascar (Boisduval, coll. diverses). [Lépidoptères hetérocères de Madagascar. 321 P. signata Fabr. Madagascar (Guenée). Je n'ai pu encore voir cette espèce dans aucune collection. P. CHALCITES Esp. Madagascar (coll. diverses). L. LIMB1RENA Gû. Madagascar (Guenée, coll. du Muséum de Paris et P. Mabille). P. ANARGYRA Gn. Madagascar (Guenée, Muséum de Paris). P. g.-roseum Gn., Maill. Réun., Ann. G., p. Z|2. Je rapporte à cette espèce un assez bon exemplaire de la collection H.-G. Smith. Hybléides. G. HYBLiEA Fabr. H. puera Cram., Pap. exot., pi. 103. — Saga Fabr. — Unxia Hub., 513. — apricans Bdv. Madagascar (Boisduval, Guenée). Cette espèce aurait, d'après les auteurs, les habitats les plus divers et serait cosmopolite. M. Guenée cite l'Inde, Java, Madagascar, Maurice, le Para, le Brésil et les Guyanes. Gonoptérides. G. COSMOPHILA Bdv. C. xanthyndima Bdv., Fn. Madag., pi. 13, fig. 7. Madagascar (Boisduval, Guenée). C. Auragoides Gn., Sp. gén., p. 397, n° 1258. Madagascar (Guenée). 32ft P. Mabille. Polydesmides. G. POLYDESMA Bdv. P. cmbricola Bdv., Fn.' Madag., p. 108, pi. 13, lig. 5. Madagascar (coll. diverses). P. Landula Gn. Madagascar (Guenée). P. Nycterina Bdv., Fn. Madag. Madagascar (Boisduval). Homoptérides. G. HOMOPTERA Gn. H» Vinsoni Gn, Madagascar (Guenée), Catéphides. G. LOBOPHORA Gn. L. litigiosa Bdv., Fn. Madag. Madagascar (Guenée). G. AUDEA Walker. A. ochreipennis Butl., Ann. andMag. Nat. Hisl., octobre 1878, p. 295. Madagascar (Butler). Hypocalides. G. HYPOCALA Gn. H. FLOREHS, H. Sp. Uï millim. — Ailes supérieures d'un gris cendré, avec une longue tache costale ferrugineuse, occupant la moitié de l'aile et s'arrêtant à la fin de la cellule ; au-dessous, deux traits obliques noirâtres, et une sub- terminale formant un angle médian prononcé, ferrugineux et naissant au-dessous de l'apex ; quelquefois l'aile est toute noirâtre, et l'on ne voit que la subterminale un peu effacée et dont l'angle touche le liséré noirâtre qui termine l'aile. Les ailes inférieures sont noires avec une grande lâche en triangle jaune, coupée au milieu par une zébrure noire, Lépidoptères hôtéroceres de Madagascar. 325 velue, rétrécie par une tache noire qui, se détachant de la partie anté- rieure, s'avance jusqu'en son milieu, et offre, en outre, un sinus rentrant, parallèle au bord externe. Un gros point jaune est placé au-dessous du sinus près du bord, mais ne communique pas avec une étroite bordure jaune qui termine l'aile et se rembrunit vers l'angle antérieur. En des- sous, les ailes sont jaunes avec les bords teintés de gris. Les ailes supé- rieures offrent deux bandes noires se réunissant avant le bord interne pour former un grand anneau à centre jaune et ouvert du côté de la côte. Les ailes inférieures ont un trait noir arqué dans la cellule, et une bande terminale noire partant du bord abdominal et s'arrêtant en face de la cellule; elle est lacérée inférieurement, et échancréc par une tache jaune, qui est la reproduction de celle du dessus et qui est limitée par une liture noirâtre. Le corps est jaune en dessus avec les anneaux zones de noir; il y a ainsi quatre anneaux semblables, presque interrompus au milieu, un cinquième plus large et complet et un long pinceau anal mêlé de poils noirs. Les antennes sont filiformes, à cils écartés et courts. Madagascar (Grandidier). Très-voisine de plumicornis Guenée, que nous avons de Natal. Dans ce genre extraordinaire, il y a une foule d'espèces habitant toute la zone intertropicale, ou une seule qui est un véritable Protée. Ophiusides. G. OPHIDERES Gn. O. imperàtor Bdv., Fn. Madag. Madagascar (Boisduval, Guenée, coll. du Muséum de Paris, H. -G. Smith, P. Mabille, etc.). 0. FDLLONICA Lin. Madagascar (Saalmuller, coll. H. -G. Smith, P. Mabille). Cette espèce indienne n'a été signalée que récemment à Madagascar; je ne crois pas que ce soit une raison suffisante pour croire qu'elle y a é(é transportée ; c'est là une opinion souvent admise par les auteurs, quand on découvre tardivement une espèce anciennement connue dans une loca- lité depuis longtemps visitée. Il faut toujours se rappeler que nos con- naissances sur les Hétéiocères d'une contrée lointaine sont bien peu de chose. 326 P. Mabille. 0. MATERNA Lin. Madagascar (Boisduval, coll. P. Mabille). Hypopyrides. G. HYPOPYRA Gn. H. malgassica P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., juin 1878. Madagascar (coll. P. Mabille). Cette remarquable espèce appartient tout à fait au type indien ou malais; avec l'JL capcnsis, c'est la seconde Ilypopyra connue dans l'Afrique géographique. Erébides. Ommatophorides. G. PATULA Gn. • P. macrops Lin. — E. bubo Fabr. Madagascar (Boisduval, Guenée, coll. diverses). P. Walkeri Butl., Ann. and Mag. Nat. Hist-, 1875, p. 406. Madagascar (Butler); Nous avons vu une femelle de cette nouvelle espèce au British Muséum ; elle nous paraît bien proche de la précédente. G. ARGIVA Ubn. A. hieroglyphica Drur. — Mygdonia Cram., pi. 174. — ?, harmonia Cram., pi. 174, a. — ulula Fabr. Madagascar (Boisduval). G. NYCTIPAO Hubn. N. crepuscdlaris Lin. Madagascar (Boisduval). M. Guenée ne la mentionne pas dans sa liste. Nous en possédons deux exemplaires, qui étaient, avec les insectes du voyage de Goudot, acquis par le D r Rambur ; mais ils ne portaient pas d'étiquette. Lépidoptères hétérocères de Madagascar. 327 G. CYLIGRAMMA Gn. C. Joa Bdv., Fn. Madag. Madagascar (Boisduval, Guenée, Saalmuller, coll. H.-G. Smith). C. Duplex Gn., Sp. gén., p. 187, n° 1579. Madagascar (Guenée, coll. P. Mabille). C. Latona Crara., Pap. exot., pi. 13. Madagascar (coll. Guenée). C. Goodoti Gn., Sp. gén., p. 189, n° 1584. Madagascar (coll. Guenée). C. magds Guér., Règne anira., p. 521. — Gn., Sp. gén., p. 189, n°1585. — Cylig. importuna Keferst., fig. 7. Madagascar (Guenée, Keferstein, Guérin). C. disturbans Walk. — G. raboudou Luc. Madagascar (Lucas, Grandidier, Walker, coll. II. -G. Smith et P. Ma- bille). C. intellecta Keferst., Notiz., fig. 8, 1870. Madagascar (Keferstein). C. argillosa Gn. , Sp. gén. Madagascar (Saalmuller). C. conturbans Walk. Madagascar (Butler). Nous ne connaissons pas d'une manière suffisante la dernière espèce ; il est probable qu'elle est synonyme d'une de celles que nous énumérons en premier lieu. Nous rapportons Y importuna au magus; il peut tout aussi bien être réuni à Yargillosa, et nous serons peut-être, par la suite, amenés à ne voir là qu'une seule espèce, dont la teinte varie d'intensité. 328 P. Mabille. Ophiusides G. LAGOPTERA. L. Magica Ilubn., Zutr., 535. Madagascar (Boisduval, coll. P. Mabille). Elle n'est pas cilée par M. Guenée. G. OPHIODES Gn. O. Hopei Bdv., Fn. Madag. Madagascar (Boisduval, Guenée, Muséum de Paris). O. TRAPEZOIDES Gn. Madagascar (coll. P. Mabille). O. orthogramma P. Mab., Bull. Soc. philom., avril 1879, p. l/iO. Madagascar. G. OPHISMA Gn. O. prjEstans Gn., Sp. gén., n° 1636, 1852. — -O. Radama Feld., Novar., Heter., 187/». pi. 16, fig. 17. Madagascar (Guenée, Muséum de Paris). O. Klugii Bdv., Fn. Madag. Madagascar (Boisduval, Guenée). O. Mabillii Saalm., Pet. Nouv. entom., 1879, n° 213. Loukoubé (Saalmuller). O. finita Gn., Sp. gén., n° 1658. — infinita Gn., Sp. gén., n° 1659. — Not. Réun., p. &9. Madagascar. J'énumère cette espèce d'après un exemplaire en débris, que je n'au- rais pu déterminer sans les types mêmes de l'espèce que M. Guenée a eu l'extrême obligeance de me communiquer. O. Saalmulleri, n. sp. Ailes supérieures d'un brun jaunâtre, et traversées par trois lignes Lépidoptères héler oceres de Madagascar. 329 non sinuées. La première, très-oblique, va de la base de la côte au bord interne qu'elle loucbe au delà du milieu ; la deuxième part de la côte vers l'apex, à une certaine distance l'une de l'autre, pour toucher le bord opposé au même point, près de l'angle interne. Elles décrivent ainsi un triangle qui est fortement rembruni. La troisième ligne est accompagnée extérieurement d'une série de petits points noirs. Les ailes inférieures sont d'un gris brun clair à la base, et, un peu au delà du milieu, elles sont traversées par une bandelette jaune ocracée, qui part du bord anté- rieur pour finir avant le bord abdominal : cette bandelette est appuyée sur une large bande noire, fondue extérieurement, où le bord de l'aile, ainsi que la frange, devient jaune d'ocre sale. Le dessous des quatre ailes est tout entier, ainsi que le corps, de ce même jaune; les ailes inférieures sont sans aucun dessin ; les supérieures ont une tache noire arquée dans la cellule, et une ombre noire, qui commence au-dessus de l'angle interne et s'arrête brusquement avec le troisième rameau de la composée postérieure. Sans les ailes inférieures, cette espèce pourrait passer pour une modi- fication de VO. parallclipipeda Guenée. Madagascar. Nous dédions celte espèce à M. Saalmuller, de Francfort, et le remer- cions ici publiquement de la complaisance qu'il a mise à nous communi- quer ses insectes et à nous venir en aide. G. ACH/EA Hubn. A. Dejeanii Bdv., Fn. Madag., pi. 15, fig. 5. — A. madagascariensis Gn., Sp. gén., p. 399. Madagascar (Boisduval, Guenée, coll. H.-G. Smith). A. Lienardi Bdv., Fn. Madag., pi. 15, fig. 3. Madagascar (Boisduval, Guenée, Grandidier). A. CEdipodina P. Mab., Bull. Soc. philom., avril 1879, p. l/iO. Madagascar (Grandidier). Il est possible que cette espèce, malgré sa taille et ses caractères, ne soit qu'une forme de la Melicerta. M. Grandidier a trouvé également deux individus que nous rapportons à cette dernière espèce ; et nous 330 P. Mabille. avons vu dans la collection du Muséum national VQEdipodina provenant d'Australie ; enfin, nous en avons un mâle du Sénégal. A. Melicerta Drur., 1, pi. 23, fig. 1. Madagascar (Grandidier). G. SERRODES Gn. S. DiEDALEA P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., juin 1878. Madagascar (coll. Ch. Oberthûr et P. Mabille). J'ai reçu cette magnifique espèce de Sainte-Marie ; l'échantillon de M. Oberthûr vient de Tamatave. S. leucocelis, n. sp. Elle est de la taille iHnara Cr. et ses caractères porteraient à la placer parmi les Achsea, dont elle a les couleurs; mais ses ailes dentées et ses palpes à dernier article subulé, très-long et redressé, indiquent plutôt une Scrrodes. Ses ailes supérieures sont mélangées de noir, de brun et de feuille morte, de manière à former les dessins suivants : le milieu de l'aile est d'un noir ardoisé, limité par des lignes ferrugineuses dentées ; la moitié costale de la base est brun feuille-morte clair ; et la côte y est marquée de taches ou traits noirs. L'apex est de la même couleur, et l'on voit une ligne dentée partir de la côte, d'abord ferrugineuse, puis noirâtre, aller se confondre avec la ligne qui délimite l'espace terminal. Une ligne noire, dentée termine l'aile. Les ailes inférieures sont noires, traversées dans leur milieu par une bande blanche, qui finit en pointe avant le bord abdominal; elle est lavée de bleuâtre extérieurement; le bord externe a un espace blanc, assez long au-dessus de l'angle antérieur, et une petite tache blanche plus bas, qui ne touche pas la frange. En dessous, les ailes sont d'un gris noirâtre ; les bords sont gris cen- dré ; une ligne de points noirs précède la frange ; la base des ailes supé- rieures est d'un gris cendré, et la moitié basilaire des inférieures blanche, avec un arc noir dans la cellule. Le corps est noir en dessus, le corselet est varié de gris. Madagascar, Tamatave (coll. Ch. Oberthûr). Lépidoptères hctcroceres de Madagascar. 331 G. OPHIUSA. O. angularis Bdv., Fn. Madag. Madagascar (coll. H. -G. Smith). O. torrida Bdv., Fn. Madag. Madagascar (coll. P. Mabille). O. algira L. Madagascar. O. digona P. Mab. Madagascar (Grandidier). G. GRAMMODES Gn. G. stolida Fabr., 109. — cingidaris Hubn., 352. Madagascar (Grandidier). Tous les individus rapportés par M. Grandidier appartiennent à un type, qui diffère notablement de celui de l'Europe; mais ils ne consti- tuent pas une espèce séparée. G. geometrica Ross. — ammonîa Cram. Madagascar (coll. P. Mabille). Nous en possédons deux exemplaires pris à Nossi-Bé et à Sainte-Marie; ils ne diffèrent absolument en rien de ceux d'Europe. Nous ne croyons pas Yammonia une espèce distincte. G. rhodotjENIA P. Mab., Bull. Soc. philom., 1879. Madagascar (coll. P. Mabille). G. DELTA Bdv. Madagascar (Guenée). Euclidides. G. TRIGONODES Gn. T. anfractuosa Bdv., Fn. Madag., pi. 15. Madagascar (Boisduval, Guenée). 332 P. Mabille. T. exportata Gn., Sp. gén., p. 284. Madagascar (Grandidier). Les Trigonodes sont tellement voisines, qu'il est bien difficile d'être sûr d'une détermination laite sur un seul sexe. L'espèce que nous nommons exportata est très-voisine (V/ujppasia Cram. ; la ligne subterminale, très- arquée, semble indiquer une seule espèce qui serait répandue dans l'Inde comme en Afrique, mais dont les individus varieraient de couleur, passant du gris jaunâtre au brun noir. Rémigides. G. REM1GIA Gn. R. frugalis Fabr. — lycopodia Hubn., Zutr., 897-98. Madagascar (coll. P. Mabille). R. latipes Gn., Sp. gén., p. 314. — repanda Bdv., Fn. Madag., pi. 13, fig. 3. Madagascar (coll. diverses). R. Mayeri Bdv., Fn. Madag., p. 104. Madagascar (Boisduval, coll. du Muséum de Francfort [Saalmuller] et P. Mabille). Cette espèce a une grande ressemblance avec Yarchesia Cr. de l'Inde, mais elle est beaucoup plus petite et elle s'en dislingue facilement. Amphigonides. G. LACERA Gn. L. capella Gn. Madagascar (Guenée, coll. P. Mabille). Thermésides. G. THERMESIA. T. Marchalii Bdv., Fn. Madag. Madagascar (Boisduval, Guenée). Lépidoptères hétéroceres de Madagascar. 333 T. rubricans Bdv., Fo. Madag. Madagascar (Boisduval, Guenée). T. anceps P. Mab., Bull. Soc. philom., 1879. (Coll. H-G. Smith.) Hypénides. G. HYPENA. H. longipalpalis Gn., Maill. Réun., p. 57, 1863. Madagascar (coll. H.-G. Smith). H. ophidsalis P. Mab., Bull. Soc. philom., 1879. Madagascar (coll. H.-G. Smith). Siculides. G. SICULODES Gn. S. Werneburgalis Keferst., Entom. Not., 1870, p. 16, fig. 9. — Pyralis Werneburgalis Keferst., loc. cit. — Siculodes plagula Gn., Ann. Soc. ent. Fr., 1877, p. 300. Madagascar (Keferstein, coll. Guenée, Muséum de Paris et P. Mabille). Géométrides. G. THALASSODES Gn. T. RICINARIA Gn. Madagascar (Guenée). G. NEMORIA. N. PALLIDULARIA, n. Sp. Plus petite que la viridaria d'Europe ; ailes presque translucides, d'un blanc jaunâtre, traversées par une assez large bande, qui se continue sur les inférieures, d'un vert jaunâtre soyeux. Les bords de cette bande sont faiblement dentés, et il y a un petit point cellulaire. Le front el le der- nier article des palpes sont rougeâtres. Le dessous ressemble au-dessus, 33/i P. Mabille. mais il est plus blanchâtre. Le corps est blanc verdâtre en dessus et en dessous. Madagascar. Cette espèce semble décolorée, peut-être est-elle d'un beau vert à l'état frais? Notre exemplaire est de la couleur de la lactearia. G. ARGYRIS Gn. A. PITHYARIA Gn. Madagascar (coll. H.-G. Smith). Elle ne diffère en rien d'un exemplaire que nous avons reçu du Congo. Ennomides. G. EPIONE. E. madecassaria Bdv., Fn. Madag., p. 114. Madagascar (Boisduval). Cette espèce m'est inconnue et personne ne l'a revue depuis M. Bois- duval. G. HYPERTTHRA Gn. H. mangiferaria Bdv., Fn. Madag., p. llû. Madagascar (Boisduval). H. distrigaria Bdv., Fn. Madag., p. 115. Madagascar (Boisduval). Ces deux espèces me sont inconnues. Boarmides. G. BOARMIA. B. acaciaria Bdv., Fn. Madag., p. 116, pi. 16, fig. U. Madagascar (Boisduval). Cette espèce, quoique figurée, n'est pas facile à retrouver. Nous pen- sons cependant que c'est bien elle qui est commune en Afrique et dont le mâle est très-différent. Lépidoptères hèléroceres de Madagascar. 335 G. HYPOPALPIS Gn. H. TEREBRARIA Gn. Madagascar. G. HYPOCIIROMA Gn. H. Radamaria Gn. Madagascar (Guenée). Micronides. G. MICRONIA Gu. M. fasciata P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., 1878, p. 92. Madagascar (coll. P. Mabille). M. malgassaria P. Mab., loc. cit., p. 92. Madagascar (coll. P. Mabille). M. SEMIFASC1ATA, 11. Sp. Le seul exemplaire que j'ai sous les yeux est en très-mauvais état, et il semble qu'aucune des descriptions déjà données ne puisse lui convenir. Ses ailes supérieures sont aiguës à l'apex et les inférieures portent, au milieu du bord externe, un angle très-prononcé. Elles ont Zt2 mill. d'en- vergure. Les quatre ailes sont d'un blanc satiné; elles sont traversées par des bandes d'un gris plombé très-clair, peu distinctes sur les supé- rieures et au nombre de quatre sur les inférieures. Ces bandes sont parallèles aux bords, et jamais droites. La dernière bande est composée de linéaments très-déliés et distincts. En dessous, les ailes sont blanches, la base et la côte des supérieures sont parsemées d'écaillés grises; elles ne portent absolument aucun dessin. Le corps est de la couleur des ailes, et les pattes sont testacées. Madagascar (coll. H.-G. Smith). Pyralides. G. PYRALIS L. P. ctanealis P. Mab., Bull. Soc. philoiii. , 1879. Madagascar (coll. H.-G. Smith). 336 P. Màbille. G. ALYTA Led. A. calligrammalis P. Mab., Bull. Soc. philom., 1879. Madagascar (coll. H. -G. Smith). Ennychides. G. RHODARIA Gn. R. nerialis Bdv., Fn. Madag., p. 119. Madagascar (Boisduval, coll. H. -G. Smith). Asopides. G. SPOLADEA Gn. S. recurvalis Fabr. — albifascialis Bdv., Fû. Madag. Madagascar (coll. diverses). Cette espèce est cosmopolite : les exemplaires de Madagascar et d'Afrique sont de petite taille ; ceux de l'Inde sont beaucoup plus grands. Sténiades. G. STENIA Gn. S. UNIFLEXALIS, n. Sp. 18 millim. — D'un brun noirâtre. Les ailes supérieures offrent une ligne basilaire d'un gris jaunâtre, un peu courbe, et une deuxième qui passe sur les rameaux des nervures, comme chez toutes les Stenia, mais qui est seulement oblique et forme en son milieu un angle arrondi, ou boucle allongée, juste en face de la cellule. L'espace compris entre les deux lignes est, à partir de la côte, d'un gris jaunâtre qui se rembrunit au bord interne. On distingue dans la cellule une tache carrée noirâtre, et en face, un petit filet noir que double la partie supérieure de la ligne commune. Les ailes inférieures ont la base beaucoup plus claire ; la ligne des supérieures se continue sur elles, mais elle est peu nette. Un liséré jaunâtre coupé par les nervures termine l'aile avant la frange. Lépidoptères hétéroc'eres de Madagascar. 337 S. PULCHELLALIS, n. Sp. 16 à 17 millim. — Jusqu'aux deux tiers, les ailes sont d'un blanc jau- nâtre transparent, très-cliargé d'atomes d'un noir violacé, surtout à la base. Cette partie claire est limitée par une ligne noire, fine, dentée, commune, formant un angle assez prononcé au-dessous de la cellule des supérieures. Le reste de l'aile est d'un noir violacé, ce qui produit une large bordure terminale. Sur les ailes supérieures, la ligne noire est bor- dée extérieurement d'écaillés bleuâtres et il y a dans la cellule une tache carrée, comblée d'écaillés bleuâtres. Sur les ailes inférieures, la ligne commune décrit un sinus arrondi. Le dessous ressemble au dessus, mais il est plus pâle et la ligne commune, mal reproduite, est poncliforme aux inférieures. Le corselet est roussâtre, le corps d'un brun noir. Cette espèce est voisine de la S. omatalis d'Europe, mais elle en est facile à distinguer par sa taille plus petite, ses ailes plus talquées à l'apex et par la ligne commune, qui forme un angle prononcé sur les rameaux des nervures. Madagascar (coll. H. -G. Smith et P. Mabille). Hydrocampides. G. CATACLYSTA H.-S. C. callichromalis P. Mab., Bull. Soc. zool. Fr., 1878, p. 9/i. Madagascar. C. coloralis Gn., Sp. gén., p. 265. Madagascar (coll. H.-G. Smith). Spilomélides. G. LEPYPODES Gn. L. geometaalis Gn., Sp. gén., p. 278. Madagascar. (1879) 1" partie, 22. 338 P. MABILLE. Margarodides. G. PHAKELLURA Lansd. P. cucurbitalis Gn., Maîll. Réun., Ann. G., p. 6/1. — hyalinalis Bdv., Fn. Madag. Madagascar (coll. H.-G. Smith). G. MARGARODES Gn. M. quinqukpdnctalis Bdv., Fn. Madag., pi. 16, fig. 5. Madagascar (coll. diverses). M. sericeolalis Gn. — sericca Drur., pi. 6, fig. 1. — thalassinalis Bdv., Fn. Madag., pi. 16, fig. 6. Madagascar (coll. diverses). G. PIONEA Gn. P. TERMINALIS, n. Sp. Un peu plus petite que la mârgariïalù. Ailes supérieures d'un jaune clair; bord externe occupé par une Lande d'un brun violet, qui com- mence à la pointe de l'apex et va en s'élargissant jusqu'au bord interne; au bout des nervures, on voit une série de points plus foncés. Ailes infé- rieures blanches, avec la frange un peu salie de brun à l'angle antérieur. Corselet jaune, un peu lavé de violet clair, ainsi que la côte des ailes. Corps blanc. Dessous des ailes d'un blanc jaunâtre soyeux ; frange salie de noirâtre aux ailes supérieures ; pattes teslacées. Madagascar (coll. II. -G. Smith). Botydes. G. BOTYS Lalr. B. acosmialis P. Mab., Bull. Soc. philom., 1879. Madagascar. B. Childrenalis Bdv., Fn. Madag. Nous croyons avoir retrouvé cette espèce, trop brièvement décrite par M. Boisduval. Madagascar. Lépidoptères héiêroccres de Madagascar. 339 B. psrpendicdlalis Dup., pi. 232, Gg. 5. Madagascar. Je crois qu'il faudra rayer cette espèce du Catalogue de la faune euro- péenne. L'exemplaire, qui servit à Duponchel, provenait de Lefebvre ; or, ce voyageur, qui avait été en Egypte et en Asie, ne brillait pas par l'exactitude de ses étiquettes, et il se peut fort bien que l'insecte, pris par lui sur les bords du Var, provînt d'Orient. Les exemplaires de Mada- gascar sont de petite taille. B. MINDTALIS, 11. Sp. Très-voisin du précédent, mais un tiers plus petit. Les quatre ailes sont d'un blanc un peu jaunâtre, presque transparent, et pourvues d'une bordure brune assez large. Les supérieures portent trois lignes noires à direction droite : la première passe sur les rameaux des nervures et ne toucbe pas le bord interne ; la seconde coupe la cellule où elle décrit un sinus, et atteint le bord; la troisième est basilaire et un peu flexueuse. La deuxième et la troisième se continuent sur les ailes inférieures jus qu'au bord abdominal; à la première correspond une ombre noirâtre, ordinairement absorbée dans la bordure. Le dessous des ailes est la repro- duction du dessus, mais la couleur est plus pâle, plus soyeuse, et les lignes sont obsolètes. Madagascar (coll. II. -G. Smith et P. Mabille). B. phyllophila Butl., Ami. and Mag. Nat. Hist., octobre 1878, p. 296. Madagascar (Butler). B. MONOTRETALIS, n. Sp. 26 millim. — Ailes d'un brun noirâtre, très-opaques; les supérieures sont lavées de roussâtre à l'extrémité et offrent des lignes transversales blanchâtres, peu distinctes : une basilaire, une médiane dentée et suivie vers le bord d'une ligne vague, noirâtre; une série de petits points blancs précède la frange et une tache carrée, blanc jaunâtre, est placée au milieu de la cellule. La côte est coupée de six à sept traits blanchâtres. Les ailes inférieures sont d'un noirâtre uniforme. En dessous, les ailes sont d'un gris foncé, mais plus pâle qu'en dessus. Les inférieures sont cendrées vers 340 P. Mabille. le bord abdominal et elles sont traversées au delà du milieu par une ligne dentée ; il y a un petit point cellulaire cendré. Madagascar, Côte N.-E. Phycides, G. RHAMPIIODES Gn. R. heraldella Gn., Maill. Réun., Ann. G., p. 72. Madagascar. La description de M. Guenée ne convient pas très-bien à notre insecte; cependant nous croyons que c'est l'espèce indiquée. G. METGECIS, nov. gen. Voici un des plus curieux genres d'insectes, tant par ses mœurs que par quelques-uns de ses caractères. Je n'ai pas hésité à établir une coupe générique nouvelle, n'ayant pas rencontré un seul genre où l'insecte que je vais décrire pût entrer facilement. L'insecte parfait ressemble à une grande Pbycide; sa chenille vit dans les nids des Bombyx Eadama et Diego : ces nids ont quelquefois une grandeur singulière et contiennent plusieurs rangs de cocons serrés et pressés les uns contre les autres, à peu près dans l'ordre qu'affectent les grains de raisin sur une grappe ; ils sont enfermés dans une enveloppe commune assez résistante, et que le bout de chaque cocon rend bossuée et inégale. La chenille de la Pliycide vit sans doule des poils des chenilles, et surtout de leurs excréments, peut-être aussi des cadavres de celles qui périssent et des chrysalides qui se dessèchent. Ce point est sans doute obscur, mais il est impossible d'admettre que la chenille attaque des êtres vivants et se nourrisse de proie. Quoi qu'il en soit, la Phycide est éclose au Muséum de Paris des grandes poches du B. Badama; j'ai examiné ces poches et n'ai pu constater aucun dégât dû à ces hôtes, qui probablement ne gênent point ceux qui leur donnent involontairement le vivre et le couvert. Caractères du genre. — Chenilles vivant dans les nids des Bom- bycites. — Ailes fortes, épaisses, à dessins ordinaires, à écailles très- Lépidoptères hètiroceres de Madagascar. 341 fortes, serrées, fragiles, plus grosses que dans aucune autre Phycide. Franges très-longues; antennes sétacées, épaisses, garnies dans toute leur longueur de nombreuses écailles, très-caduques, formant des nodo- sités inégales. Palpes relevés contre le front. Pattes courtes, assez fortes : les postérieures à tibia cylindrique, renflé ; premier article des tarses long et aussi gros que le tibia, qui a deux paires d'éperons. Corps robuste; abdomen très-long, fort, ayant l'aspect de celui des Galleria. M. LEPIDOCERELLA, n. Sp. 40 à 42 millim. — Ailes supérieures grises, traversées par deux lignes noires : la basilaire oblique, la coudée sinueuse et éclairée de blanchâtre extérieurement. Il y a un fort point noir dans la cellule, suivi d'une ombre noire qui descend jusqu'au bord interne; bord externe marqué d'une série de traits anguleux, noirs. Ailes inférieures d'un gris blan- châtre irisé, semi-transparent, enfumé sur le bord, qui est terminé par un liséré noir, doublé de jaunâtre. Dessous d'un gris blanchâtre, la côte des supérieures lavée d'ocracé et avec une faible reproduction des lignes du dessus. Madagascar (Muséum de Paris). Scirpophagides. G. SINDRIS Bdv. S. Sganzinella Bdv., Fn. Madag. Madagascar (coll. H.-G. Smith et P. Mabille). M. H. -G. Smith vient de nous communiquer une Acrsea qui est dis- tincte de toutes celles que nous connaissons, et nous nous faisons un plaisir de la lui dédier. AcrjEA Saiithii, n. sp. 58 millim. — Ailes supérieures d'un rouge fauve, jusqu'au bout de la 342 P. Mabille. cellule ; le reste d'un noir foncé opaque. Sur la partie rouge, il y a deux points noirs placés entre les nervures près du bord interne et en ligne. Ailes inférieures du même rouge avec une assez large bordure noire, den- tée intérieurement et sur laquelle on distingue à peine une série margi- nale de points rouges presquejeffacés. Base chargée^de points noirs divisés en trois lignes : la plus extérieure de huit points n'atteint pas le bord antérieur; la seconde de cinq points, dont le quatrième, avant le même bord, est très-gros, placé hors rang et se met en ligne droite avec le troi- sième de la première rangée ; la ligne basilaire. a trois ou quatre points. Dessous des ailes supérieures semblable, mais plus pâle, et de plus offrant une série marginale de traits rouges, allongés. Dessous des inférieures avec les lignes de points placés sur un fond rosé, rembruni sur le disque entre les deux premières lignes, puis plus clair, ce qui forme une bande d'un blanc rosé entre la dernière ligne et la bordure : celle-ci semblable, mais moins intense et offrant une rangée de points rouges triangulaires, doublés de noir plus foncé, qui forme une pointe dépassant la bordure. Corps noir avec une ligne latérale de points rosés, qui devient double sur les derniers anneaux : en dessous, il est noir, et l'abdomen est gris rosé; les palpes et les pattes antérieures sont d'un fauve pâle ou rosé. Madagascar, un exemplaire (coll. H.-G. Smith). Nous ajoutons, à la suite de ce travail, la description sommaire de plusieurs espèces que nous venons de recevoir : 1. Mycalesis parvidkns, n. sp. — d\ 38 mill. Nigro-fusca : alœ anticœ oceUwn habent inter 3 m et 2 m ramum nervi posterions, magnum, nigrwn, albo pupillatum, rufo-cinctum ; aise pos- ticx déniât as, dent i bus tribus lungioribus, offerunt viltcun marginalem, anterius nigram, deinde violaceam, dehtatam, utrinque tinèa ochracèa mhrginatam. Subtus aise anticœ fusco-nigree; fascia nigriôf incèrta, com- muais per mediam alam decurrit, interius paululum, lilacino exterius nitidius, vel in exemplaribus vetulis griseo marginatam. Occllns anlica- mm sablas similis, et in apice punctum nigram adest edbo pupillatum. Lépidoptères hUéroceres de Madagascar. 343 Villa metrginedis posticeirum minus vivida lilacino nilide meirginata. Corpus concolor : valvœ maris luteœ hetmedœ. Species ad M. avelonam accedens. Un mâle (coll. H. -G. Smith). 2. Mycalesis exocellata, n. sp. — <$, 35 mill. Omnino fusca ; margo externus anticarum fere reclus et posticarum subangulcdus. In anticis ad apicem cernitur punctum album, minimum, nigro circumdatum et inter 3 m et 2 m ramum nervi posterioris ocellus niger, major albo pupillatus, confuse castanco cinctus. Aise sublus intense fuscœ ; antiese pallidiores, umbra fusciori.ante cellulam obsolcta, quinque punctis minimis , albo-cœruleis in apice usque ad ocellum qui major, niger, albo pupillatus et duplici annulo castaneo cinctus. Aise posticœ spatio terminait late nebuloso, grisrscente cum linea 7 punctorum piini- morum albo-eseruleorum et octavo puncto in margine abdominali. 3. Mycalesis irrorata, n. sp. — 36-38 mill. Alœ brunneo-fuscœ. Margo externus anticarum sub-apice convexus ; pos- ticarum sub-angulo abruptus. Alœ aniieœ liabent punctum minimum albo- pupillaium in apice et alterum majus, edbo-pupilledum fulvo-cinctum inter ramos 3 m et 2 m nervi posterioris. Alœ posticœ offerunt ocellum nigrum edbo-pupillatum inter 3 m et 2 m ramum nervi posterioris, annulo castaneo cinctum et punctum minutissimum inter 2 m et l m nervum ejusdem nervi. Alœ subtus fuscœ, basi obscuriori, marginibus magis fuscis, feiscia- que inter j eicenti in qua cernitur ocellus anticarum et punctum album in apice earum; in posticis aulem punctum nigrum in loco occlli. Fascia et basis pulvere lileicino dense irroratœ. Exemplaria vetula subtus sordide griseet. Un mâle (coll. H. -G. Smith). h. Mycalesis Bdtleri, n. sp. — S, 37 mill.; Ç, 40 mill. Nigro-fusca. Alœ anticcœ offerunt in apice punctum minimum albo- pupilledum et inter 3 m et 2™ ramum nervi posterioris ocellum nigrum albo-pupiliatum rufoque cinctum ; posticœ ocellum similcm inter 3 m et 2 m Wrvi posterioris ramum annulo castaneo cinctum. Sublus alœ griseo- Zlxh P. Mabille. fwcse, ccllula anticarum duabus vittis ochraceis secta, deinde fascia média exterius ochraceo limitata et linea ochracea, maculari margini externo parallela cum ocellis paginée super ioris. Posticse offerunt fasciam fusco- griseam, latom, in medio aise basim versus sinuosam ochraceoque margi- natam, angulosam autem in cellula marginem versus ochraceoque illus- tratam. Spatium terminale habet ocellum jam descriptum alterumque minorem, analent et tria puncta alba ad angulum anteriorem ; prseterea lineam nigram, marginalem ochraceo utrinque limitatam, Fsemina major, subtus fusco-ochracea. Mâle et femelle (coll. H. -G. Smilh). 5. Satyrus albivittcla', d. sp. — 35 mill. Satyro corynetae Bdv. si?nilis et pagina tantum inferiori distinctus. Ocelli paulo majores, latius rufo cincti. Subtus aise anticse omnino grisese, ocellum infra cinerascentes. Posticse fuscse cum tribus ocellis Sat. cory- netae ; vitta alba, angusta e margine abdominali nascens Mer duos ocetlos superiores ad marginem externum accedit ubi contra fimbriam extenditur et paidum infra secundum ocellum recurrit. Species supra dictae forsan varietas. Un mâle (coll. H. -G. Smith). 6. Cosses brevicdlus , n. sp. — c?, 28 mill. Aise grisese; anticse, basi paululum infuscata, in parte terminali offe- runt quatuor vel quinque lineas nigras, tenues , in medio implcxas qua- rumque eœterior sola marginem inirrnum bifida tangit ; alia linea linea similis ex exlrema cellula oritur. Aise posticse immaculatœ. Alx subtus pallidiores, anticse cum eisdem lineis sed minus distinctis. Antennse albi- dœ, lamcllis rufidis. — Cossum ligniperdam nostratem abbrevialum dicas, sed aise rarius striolatse. (Coll. H.-G. Smith.) 7. Pterogon obscdrds, n. sp. — c?, 27 mill. Obscure brunneo-fuscus. Alx anticse in medio angustatse, deinde securi- formcs ; basis brunneo-lilacina, média ala fusca spatiumque terminale pallidius. Quo in spatio linea sinuata, brunnea, ante angulum interiorem. Lépidoptères héléroc'ercs de Madagascar. 3&5 evanida. Alœ posticœ magis obscurœ sine lineis. Aise subtus dilute rufo- brunnex, anticx basi fuscœ ; posticx tolœ et dilute rufulx, duabus lineis fuscis, obsoletis in medio sectœ. Corpus supra concolor. Subtus pectus vil- losum, atbcscens ; abdomen rufo-cinertum. Antennx brèves, distincte pec~ tinatee. (Coll. H. -G. Smilh.) 8. CHjEROCAMPA BIFASCIATA , D. Sp. — - d\ ZjO mill. Aise omnes brunneo-violacex ; anticx per cet lu lam sectœ linea recta exle- rius brunneo adumbrata, recta et paulum ante apicem altéra linea simili exterius brunneo adumbrata. Margo exlernus convexus, punctisque nigris fimbriam secantibus notatus. Aise posticx margine externo sinuato, apice producto, fimbria alba ; vittula obsoleta, rufula ex angulo anali nascens margincm sequitur. Aise subtus rufulse, basi anticarum et ambarum mar- ginibus infuscatis lilacino nigroque irroratis. Corpus supra concolor, subtus albidum ; antennx brèves distincte fusiformes. (Coll. H. -G. Smilh.) 9. Orgyia aurantia, d. sp. — c?, 22 mill. Aise anticx, aurantiacx, duabus lineis ferrugineis sectx. Prior basilaris est et recta ; altéra submarginalis, profundum sub-apice sinwn describit a costa usque ad marginem internum, prope apicem exterius ferrugineo adumbrata et ibi tribus punctis cxruleis ala notata est. In cellula extrema punctum album, ferrugineo cinctum. Alx posticx intense lutex. Subtus alx omnes lutex : anticx puncto discali nolatx, et duabus maculis rufis in apice. Fimbrix pars anterior ferruginea. Alœ posticx puncto discali nigro signatx. Corpus lutescens ; antennx peclinatx lamellis fuscis. 10. ASTHENIA ? FLAVICAPILLA , n. Sp. — c?, 53 mill. Alx sericex, albx, semihyalinx, anticarum costa angustissime, apice tatissime usque ad angulum interiorem nigro coloralis. Fimbria posti- carum ad angulum anteriorem nigro leviter marginata. Alœ subtus simi- les, basi nervorum tenuiler flavescenti. Tlwrœs villosus, flavus. Abdomen totum flavescens. Frons flava. Pectus flavum. Pedes nigri, pilis flavis hirti. Antennx longœ, plumosx, nigerrimœ. Nervis species ad Saiurnios accedens, habitu ad Liparidas. 346 P. Mabille. 11. BOLINA AGROTIDEA , D. Sp. — cf, 53 mill. Alœ anticœ nigrœ, basi nigriori ; fascia abbreviata e costa nascitur et ante ccllulam desinit ; maculaquc reniformis, nigra in extrema cellula, Alœ posticœ pure albœ; angulus anlerior late niger usque ad médium marginem. Subtus aise anticœ nigrœ, basi albescenti, spatioque albido ad costam mediam et fascia fere alba, curva e costa nascenti et marginem cxlernum tangenti supra angulum. Corpus supra nigrum; médius thorax cinerascens ; abdomen cinereo-sordidum, subtus albescens. Pcdes nigri, tarsi cinereo discreti. (Coll. P. Mabille.) 12. Htpopyra megalesia; n. sp. — c?, 102 mill.; Ç, 121 mill. Alœ latœ, luteo-ochraceœ. Anticœ falcatœ, apice curvato, duas maculas brunneas in costa proferentes, lineamque punctorum minimorum in disco, dupiieemque lineam sub-apice orlam, ferrugincam ; margo externus série duplici macularum rufarum in medio notatus. Limbus edarum intensius fulvus, sericeus. Alœ posticœ eadem lincamenta habent. Alœ subtus palli- diores, lincis cornmunibus seciœ. Corpus concolor, collare ferrugineum. Fœmina major, pallidior ; alœ subtus latissimam habent fasciam, com- munem luteo-rufescentem. (Coll. P. Mabille.) 13. Ophiodes ponderosa , n. sp. — $, 91 mill. Omnium fere maxima; alœ anticœ coriaceo colore, quatuor lincis trans- versis sectœ. Prima basilaris est et ad mediam alam evanescit ; secunda parallela primœ, obliqua extrorsum; tertia et quarta approximatœ, quasi fasciam formantes, totam alam e costa sécant. Costa inter eas late ferru- ginea : macula reniformis maxima, brunneo scripta ; tolusque limbus atomis rufis conspersus. Alœ posticœ luteœ duabus tœniis nigris sectœ, quarum exterior laiissima , fimbriam extremumque marginem rclin- quens ; inlerior priori juncta nec marginem abdominalem tangens. Alœ subtus onmes luteœ sine lincis, utnbra tantum nigra brevi ad angulum interiorem anticarum. Corpus luteo-rufian; tarsi nigri; abdomen supra in incisuris fusco zonalum. (Coll. P. Mabille.) Lépidoptères hétcrocères de Madagascar. 5kl 14. Ophiusa nigrimacula, n. sp. — <3*, 40 mill. Statw^a et habitu O. angularis; obscure fusca. Aise anticœ fuscœ, lincis quatuor Iransvcrsis sectœ. Prima in origine aise, dimidiata. Secunda basi- laris, rufa, exterius Lincola nigra geminata : spatium interjaccns [éviter rufescens et umbra fusca divisum. Tertia interius maculas nigrœ, dentales adnata in Costa per cellulam ad margincm lendit. Quarta e macula simili, costali nascens, dentata ad médium limbum evanescit. Fimbria leviter nigro circumscripta. Alœ posticœ fuscœ, tribus lineis obsoktis nolatœ. Alœ subtus pallide fuscœ, disco pallidiorc. Corpus supra fusco-nigrum, sublus pallidius. 15. SlCULODES OPALINULA, 11. Sp. — $, £3 mill. Alœ albo nit entes, opalinœ, prout lumen incidit, leviter cœruleum efful- gentes. Anticœ non falcatœ, posticœ apice productœ, lineis nigris, nume- rosis inter se passim junctis transversim sectœ. Licium nigrum fimbriam prœcedit, punctis rufis sectam lituœque subterminali lineolis obliquis junc- tam. Costa anticarum fusco-nigrcsccns et in medio margine interno duœ lineœ inter se lineolis S-ft brevibus parallclis junctœ. Alœ subtus similes, sed basi costaque anticarum lilacino-fuscis, omnibusque lineis spissioribus cl fulvo vel ferrugineo scriptis. Corpus concolor, pedes albi, roseo via- culati. (Coll. H. -G. Smith.) 16. Hypochroma eugrapharia, n. sp. — ?, 48 mill. Alœ albo-cinereœ. Anticœ très lineas gerunt, unam ad basim sinuatam, aliam in ramis nervorum sinuatam, exterius dentatam, dentibus longius- culis, tertiam ante fimbriam. Ccllula virgula nigra clausa ; lineœ sunt rufœ vel nigrœ et in alis posticis similes. Spatium terminale griseo imple- tum, duabusque undis magis griscis , nebidosis divisum ; ad médium cujusque alœ in spaiio terminait, macula subquadrala alba. Subtus alœ albœ; ccllula anticarum signo nigro clausa ; fascia lata nigra alam ter- minal in duos maculas ad fimbriam cmarginata. Corpus cinercum, gri- seum. Frons inter antennas auguste nigra. 17. Macroglossa bombus, n. sp. — $, 50 mill. M. sesaloni P. Mal), vicinus, sed major et multis characteribus diversus. 348 P. Mabille. — Lépidoptères hétérocères de Madagascar. Aise anticas brunneo-grisex lineis distinctis transversis sectee : prima basalis, duplex, obsoleta, paulum exterius convexa; très aliae approxi- matse per médium discum currentes, parallelx, quorum intermedia pro- fundum ante cellulam sinum facit. Aise posticx fulvo-rufx, ad marginem brunneo adumbratx, sed non fascia nigra terminais; brunneus enim color sensim cum fulvo confunditur. Aise subtus griseœ, sine Imeis, limbo obs- cure rufescenti. Aise posticae intcnsius griseœ, tribus lineis brunneis.undu- latis sectse et quarta brevi per cellulam. Spatium abdominale angustum, fulvum, tnargine brunneo. Corpus supra griseum ; abdominis dorsum fusco-griseum, lateribus fulvcscentibus, ad thoracem cinereum. Cauda longior, non lobata, nigra, basi cinerea. Ultimus annulus cinereus macula média divisus, pectus album. Abdomen subtus anterius cinereum, poste- rius fuscum, macula parva taicrali. Un mâle (coll. P. Mabille). 18. Aglaope ? perpusilla, n. sp. — c?, 17 mill. Aise anticse tenues, obovatx, nigrse. Aise posticx margine antico usque ad médium alx nigro ; cxtera pars nigra est, fimbriaque nigra. Alx subtus similes. Corpus nigrum ; antennx simplices, nigrx. Un mâle (coll. H.-G. Smith). Concinna species, sedis incertae. 19. Eochelia Ragonoti , nov. sp. — c?» 46 mill. Alx anticx candidx, sericex, amplx , lineis punctorum minimorum transvtrsis sectx. In basi linea trium punctorum nigrorum et in disco quatuor linex punctorum luteorum. Puncta in cosla posita et duo in extrema cellula nigra sunt. In spalio terminali dux linex punctorum majorum nigrorum approximatx. Fimbriam denique prœcedit séries punctulorum nigrorum. Alx posticx albx ; corpus omnino album. Un mâle (coll. H.-G. Smith). OBSERVATIONS Sl'R LES Mœurs et Métamorphoses du GYMNOSOMA ROTUNDATUM Lin. Diptère de la famille des Muscides. Par M. Joies KUNCKEL d'HERCULAIS. (Séance du 8 Janvier 1879.) Introduction. Il y a déjà nombre d'années, en 1866, voulant avoir à ma disposition, pendant la mauvaise saison, des matériaux destinés à des recherches sur l'organisation des Hémiptères, j'avais réuni, à l'automne, un très-grand nombre de Pentatomides (Rhaplug aster griseus Fab., Pentatoma pra- si'na L.) que j'avais installés dans les conditions les plus favorables à un hivernage. Ouvrant au hasard quelques-uns de ces insectes, quelle ne fut pas ma surprise d'y rencontrer une larve de Diptère, hébergée en parasite, mais vivant doublement aux dépens de son hôte ? Elle se nour- rissait au détriment de la matière grasse destinée à permettre à l'Hémiplère de passer la saison rigoureuse, et elle aspirait au passage l'air destiné à la respiration de sa victime, au moyen d'un appareil spécial merveilleuse- ment adapté. Je me mis à l'observation, mais je m'aperçus que Léon Dufour avait publié un mémoire rempli d'intérêt (1) sur une larve de Diptère parasite du Pentatome gris qui présentait les mêmes habitudes et la même conformation; persuadé qu'il s'agissait du même insecte et que j'avais sous les yeux la larve de VOcyptera bicolor, je me préparais à abandonner mes études, me contentant seulement de recueillir les larves, lorsque, ayant persévéré pour obtenir des nymphes, je ne fus pas médio- (1) Léon Dufour, Mémoire pour servir a l'histoire, du genre Ocyptera, Ann. Se. Nat., t. X, 1827, p. 2Z»8 et suiv.; Atlas, pi. 11, fig. 2 et 2'. 350 .T. KUNCKEL d'HERCULAIS. crement surpris de voir sortir, des pupes conservées, un tout autre Diptère que celui décrit par Léon Dufour, un Diptère d'un genre tout particulier, le Gymnosoma rotundaium. Je résolus de publier tout au long mes remarques biologiques , mais je fus détourné par d'autres recherches. Toutefois j'exécutai pour l'ouvrage de M. E. Blanchard, inti- tulé Métamorphoses, Mœurs et Instincts des Insectes (1), un dessin sur bois de la larve, de la nymphe et de l'insecte adulte. L'exécution plus ou moins parfaite'd'une gravure sur bois, l'absence des figures de détails caractéristiques, la citation bienveillante, mais for- cément très-écourtée de l'auteur du livre, m'avaient toujours paru néces- siter une représentation plus complète, une description plus détaillée, d'autant mieux que les seules mentions qui soient faites du genre de vie des Gymnosomes sont des affirmations sans pièces justificatives, ainsi que nous allons le démontrer. Bremi (2) dit en général que leurs larves, d'après le témoignage de von Heyden, vivent dans le corps des Penlatomes ; Zetterstedt (3) et Schiner (Zi) reproduisent l'assertion de von Heyden sans rien ajouter de plus ; Robineau-Desvoidy (5) fait remarquer simplement qu'il a obtenu le Gymnosoma rotundatwn d'une larve ayant vécu dans le corps d'un Pen- tomide non déterminé. Les descriptions, comme les figures, font absolu- ment défaut. L'histoire des mœurs et des métamorphoses de ces Diptères parasites restaient donc entièrement à faire. Il me paraissait également utile de discuter certaines assertions conte- nues dans le mémoire de Léon Dufour sur les Ocyplères, assertions que viennent contredire aujourd'hui les faits acquis et mes propres obser- vations sur les Gymnosomes, qui appartiennent du reste à un genre très- voisin. La connaissance des particularités que présentent l'organisation des larves et des nymphes des Gymnosomes nous permettra de donner de nouveaux et excellents caractères génériques, ainsi que de déterminer (1) E. Blanchard, loc. cit., Paris, 1868, p. 653. (2) Bremi, Beitrag zur Kundc der Diptcren, Isis, 1866, p. 173. (3) Zetterstedt, Diptera Scandinaviœ, t. VIII, 1849, p. 3257 et 3258. (Zi) Schiner, Fauna Austriaca, Die Fliegen. Theil, I, 1862, p. £10. (5) Robineau-Desvoidy, Histoire naturelle des Diptères des environs de Paris, t. II, Paris, 1863, p. 191. Mœurs et métamorphoses du Gymnosoma rotundatum. 351 avec précision la position que ces Diptères doivent occuper dans la famille naturelle des Muscides ; ces caractères, tirés de l'organisation des larves et des nymphes, ayant d'ailleurs beaucoup de netteté, viennent heureu- sement s'adjoindre aux caractères tirés des formes extérieures des adultes. Considérations générales. — Mœurs. Léon Dufour admet que la larve CCOcyptera n'a aucun vestige d'an- tennes, mais porte « des palpes d'une seule pièce, courts, cylindriques, rétractiles, terminés par un bouton ou disque ombiliqué qu'il faut considérer comme des pieds-palpes destinés soit a fixer la tête de la larve en faisant l'offce de ventouses, soit à reconnaître par une sorte de toucher la matière alimentaire » (1). J'ai le regret de dire que les larves de Mus- cides, de Syrphides, aussi bien que toutes les larves de Diptères, ont au contraire des antennes très-caractérisées : le nerf qui s'y rend vient du ganglion cérébroïde et devient, par suite de la métamorphose, le nerf antenuaire de l'insecte adulte (2). Le même auteur s'étonne de 'la dispo- sition qu'affectent les mandibules : les pointes étant divergentes, on ne saurait, suivant lui, expliquer le mécanisme de leur préhension. — Pour ne citer qu'un exemple, chez les larves de Muscides, le vulgaire asticot notamment, les mandibules affectent la même disposition et ne servent nullement à la préhension des aliments ; elles ont pour fonction de seconder la marche plutôt que de dissocier les matières alimentaires; mais chez les larves parasites, larves d'Ocyptera ou de Gymnosoma, les mandibules, véritables crochets, s'implantent dans les mailles du tissu adipeux et les attirent vers la bouche qui happe alors facilement les cel- lules graisseuses sans que l'Hémiptère ait à souffrir la moindre lésion. Léon Dufour admet — et je me rangeai tout d'abord à son avis — que la larve d'Ocyplère usurpe pour respirer un des stigmates de l'Hémiptère; suivant lui la pointe du siphon s'accrocherait, à l'aide des deux dents dont elle est armée, sur les bords d'un stigmate métathoracique. Ce n'est pas tout à fait ainsi que les choses se passeraient d'après mes observa- tions sur la larve de Gymnosome ; il y aurait bien usurpation d'un (1) L. Dufour, loc. cit., p. 251. (2) J. Kùnckel d'H., Recherches sur Cvrganisaiion et le développement des Volucelles, Paris, 1875, p. 64. 352 J. KUKCKEL D'HERCULAIS. stigmate, mais usurpation faite d'une manière essentiellement différente : l'extrémité du siphon pénètre dans le gros tronc trachéen qui part du stigmate thoracique de l'tJémiptère, de telle sotte que la trachée vient se mouler exactement sur le tube respiratoire du Diptère et faire en quelque sorte corps avec lui. L'examen microscopique permet de se rendre compte de celle disposition : la trachée étant caractérisée par ses annulations chitineuses, le siphon étant au contraire particularisé par l'homogénéité de sa structure et l'absence d'annulations. Les dents si nettement dessi- nées sur les figures de Léon Dufour ne sont pour moi que des apparences, ce seraient des épaississement chitineux servant à maintenir béante l'ou- verture du tube respiratoire. Il est très-fàcheux que ni Léon Dufour, ni moi, n'ayons observé la formation de cet appareil respiratoire qui pré- senterait des particularités inattendues. En effet, le siphon des Ocyplères et des Gymnosomes est le produit d'une sécrétion chitineuse spéciale et ne fait pas corps avec la larve, puisqu'elle s'en débarrasse avant de se transformer en nymphe; il n'a aucun rapport, quoi qu'en dise Léon Dufour, avec le tube respiratoire des larves de Statiomes et d'Éristales, car celui-ci fait partie intégrante de l'animal et même de la pupe lors de la métamorphose. Il est un point sur lequel la sagacité de l'auteur, auquel nous sommes redevables de tant d'excellents travaux, est demeurée absolument en défaut. Léon Dufour suppose que « la larve des Ocyptères se transforme « en chrysalide dans la cavité abdominale même de l'insecte qui la loge » et que « c'est immédiatement après cette métamorphose que la nymphe « est expulsée de l'abdomen. Je n'ai point été témoin oculaire de ce « double fait, ajoute-t-il, mais j'ai des raisons de croire que les choses « se passent ainsi» (1). Il développe alors son opinion, et les termes qu'il emploie ne laissent aucun doute sur sa pensée. Je crois, pour plus de précision, devoir reproduire les phrases mêmes de l'auteur : « Je jugeai que la chrysalide de l'Ocyplère bicolore venait d'être récem- « ment pondue, dit-il. Mais est-ce du vivant de son hôte et par des « efforts expulsifs exercés par celui-ci que la chrysalide vient au monde? « Il est difficile de concevoir autrement la possibilité de cette espèce « d'accouchement contre nature. Tout le monde sait que les chrysalides « sont incapables d'exercer par elles-mêmes une faculté locomotive; celle (1) Léon Dufour, toc. cit., p. 256. Mœurs et métamorphoses du Gymnosoma rotundatum. 353 « des Ocyptères doit être considérée, dans le cas singulier de cette gesta- « lion extra-utérine, comme un véritable corps étranger dont la présence v n'est plus compatible avec le bien-être des insectes dont elle est para- « site. Au lieu de celte mollesse de texture qui permettait si bien à la « larve de se prêter aux diverses pressions abdominales de son bote, elle « a acquis une résistance, une immutabilité de forme qui, en refoulant, « avec douleur sans doute, les viscères de ce dernier, sollicitent irrésis- « tiblement ses contractions expulsives; celles-ci doivent être portées « jusqu'à une violence extrême, puisque la chrysalide étant placée en « dehors des viscères, dans une prison sans issue, et la nature n'ayant « destiné aucune ouverture pour son évacuation, il faut que ce corps « volumineux se fasse jour entre les derniers anneaux de l'abdomen, « par la rupture, le déchirement de la membrane qui unit ceux-ci. Certes, « il n'est pas étonnant qu'un accouchement aussi laborieux puisse entrai- « ner immédiatement ou consécutivement la mort de l'insecte qui acquiert « cette bizarre et malheureuse maternité » (1). De ce récit imagé il ne peut malheureusement rien rester, les larves d'Ocyptères, comme celles des Gymnosomes, ne se métamorphosent pas dans le corps des animaux qui les abritent et les nourrissent, les Hémi- ptères n'accouchent nullement de volumineuses pupes et n'ont pas à redouter les douleurs d'un laborieux enfantement. Ce sont les larves qui se fraient elles-mêmes un passage afin de quitter le corps de leurs bûtes, ainsi que le démontrent mes propres observations. Pour cela elles font une ouverture très-étroite dans la partie membraneuse, souple et fort mince, qui relie entre elles les tergiies ; elles s'étirent alors pour se faire aussi fluettes que possible et se glissent délicatement à travers cette fente ; c'est seulement à ce moment qu'elles abandonnent leur unique point d'appui, qu'elles se détachent de leur siphon respiratoire qui reste implanté dans la trachée de l'Hémïptère. L'opération s'exécute même avec tant de ménagement et d'habileté que les malheureux Penlatomes ne perdent pas une goutte de sang; aussi ne faut-il pas, ainsi que je l'ai observé et que Léon Dufour l'a remarqué, s'étonner de les voir survivre à celte opération, véritable opération césarienne qui s'exécute sans le secours du chirurgien, la larve de Diptère ayant la volonté et la force de se délivrer elle-même. (1) Léon Dufour, foc. cit., p. 256 et 257. (1879) 1 M partie, 2' 35/i J. Kunckel d'Hercdlais. Léon Dufour suppose également que l'Ocyptère « insinue son- œuf ou « sa larve clans le stigmate imperceptible de l'Hémiptère cuirassé de toutes « paris » (1). Il est regrettable que l'imagination vienne si souvent au secours de l'observateur en défaut. Les Diptères cimécophages n'insinuent ni œuf, ni larve dans les stigmates, ils se contentent de déposer un seul œuf sur un des tergites abdominaux des Pentatomes ; la jeune larve, aus- sitôt après son éclosion, perce un trou imperceptible dans la partie mem- braneuse qui relie les anneaux entre eux et pénètre au milieu des viscères de son hôte. J'ai trouvé plusieurs fois la coque de l'œuf vide, encore atta- chée à la région supérieure des derniers anneaux de l'abdomen du Rha- phigaster grisais qui nourrissait une larve de Gymnosome. Le naturaliste de Saint-Sever s'étonne de rencontrer la larve de l'Ocy- ptère dans le Penlatome aux premiers jours du printemps, précisément à l'époque de l'apparition des Hémiptères eux-mêmes, et se demande où se trouvait recelé la larve pendant l'hiver (2). Il n'est pas difficile de donner l'explication de ces faits qui paraissent si étranges à Léon Dufour : l'ob- servation répond aisément et avec certitude. Les œufs des Entomobies sont pondus à l'automne, et c'est pendant l'hiver et le premier printemps que se développent les larves cimécophages , le temps de calme et d'im- mobilité des Pentatomes pendant l'hibernation étant particulièrement favorable à l'accroissement des parasites. Description de 8a Larve. La larve acéphale est caractérisée par la présence, à la région posté- rieure, d'un siphon respiratoire en forme d'S, de couleur brune et de nature chitineuse. Son corps est composé de 12 anneaux, dont les 12% 11 e , ainsi que la moitié postérieure du 10 e , sont engagés dans le siphon respiratoire. Aux Zi e , 5 e , 6 e , 7 e et 8 e anneaux, sur l'emplacement où, dans les larves de Syrphides {Eristalis, Volucella, etc.), se trouvent les fausses pattes, comparables aux pattes membraneuses des chenilles, sont situés des mamelons à peine saillants, sur lesquels sont implantés très-irrégu- lièrement des épines très-petites, visibles seulement à l'aide d'une très- (1) Léon Dufour, loc. cit., p. 258. (2) Léon Dufour, loc. cit., p. 259. Mœurs et mcta.morph.oscs du Gymnosoma rotundatum. 355 forle loupe. Le premier anneau porte une paire d'antennes en forme de mamelon ; chacune d'elles est surmontée de deux petits tubercules sur lesquels est plantée une courte pointe cliilineuse (pi. 10, fig. 3 a). Au- dessous de l'insertion des antennes, à la partie inférieure de ce premier anneau, il existe deux ouvertures longitudinales en forme de fente, par lesquelles viennent sortir les mandibules (fig. 3 m); c'est à la base de ces ouvertures que se trouve la bouche, circonscrite par de petites pièces chitineuses représentant les mâchoires. Lorsque la larve a quitté, pour se métamorphoser, l'hôte qui lui a donné le gîte et la table, en lui abandonnant pour prix de ses services son siphon respiratoire, on peut observer les 10% 11 e et 12 e segments qui étaient engagés dans le siphon. A la face ventrale du 11 e anneau, mais rejetées sur les côtés, apparaissent deux taches elliptiques jaunâtres (fig. 2 et k v)', ce sont, en réalité, de véritables cupules qui jouent le rôle de ventouses, et ne sont autres que les organes a l'aide desquels la larve retient son siphon respiratoire appliqué contre son corps. Dans une situa- tion analogue, le 12 e anneau porte une paire de plaques triangulaires couvertes de spinules (fig. 2 et h c) qui servent également à maintenir le siphon, dont l'adhérence est, en outre, assurée par une couronne de très-petites épines qui garnissent le bord inférieur du 11 e anneau (fig. h). Le 12 e segment a son extrémité tronquée et porte deux éminences dont la partie centrale est déprimée ; c'est dans le fond et au centre de chaque dépression que s'ouvrent les stigmates, présentant une paire d'orifices chitineux, à bord sinueux et de couleur brun foncé. Ils sont dessinés fidèlement dans la figure 5, s. Description de la Hywspïie. En se détachant de l'hypoderme pour constituer la pupe, le tégument de la larve subit des modifications très-considérables; il se raccourcit, se renfle à la partie antérieure et se colore en brun ; la pupe se présente alors sous une forme absolument comparable — je demande pardon de la trivialité du rapprochement — à celle d'un saucisson volumineux, mais très-court, l'extrémité postérieure correspondant au nouet de la ficelle étant justement représentée par deux appendices qui contribuent à accen- tuer la ressemblance. Ces appendices ne sont autres que les éminences 356 J. Kunckel d'Herculais. stigmatifères de la larve transformées (fig. 6). L'enveloppe protectrice de la nymphe des Gymnosomes se distinguerait des ptipes des Ocyptèies par le nombre des appendices, ceux-ci étant au nombre de k chez l'O. cassidœ et de 6 chez l'O. bicolor d'après Léon Dulour. Chez noire G. rotundatum les appendices portent chacun deux petites éminences ; aussi, vus de profil, paraissent-ils bifides. Le mode d'éclosion est le même que celui des Musca, des Lucitia : la pupe se fend circulairement entre le U e et le 5 e anneau de la larve, puis longitudinalement, de telle sorte qu'une petite pièce dorsale, repré- sentant les tergiles des 1", 2% 3 e et U Q zonites, se détache complètement ; la pièce sternale correspondante, portant attachées les pièces buccales de la larve, ne se détache que rarement. Rapports naturels du genre GlllIYOSOMA. Si nous passons en revue les principaux auteurs qui ont écrit sur les Diptères, nous remarquerons que le genre Gymnosoma a été créé par Fallen aux dépens des Musca de Linné, des Tacliina de Fabricius ; il est donc devenu une des nombreuses subdivisions génériques de la tribu des Muscides de Meigen et de Macquarl, de la famille des Tachiuaires de Meigen et de Zettersledt, de la famille des Muscides de Schiner, des Myodaires de Robineau-Desvoidy. Se on Macquart, il se range dans la section des Créophiles , dans la sous-lribu des Gymnosomées ; selon Schiner, il fait partie des Muscides calyptérées de la section des Gymno- sominœ ; d'après Robineau-Desvoidy il appartient à la division des Calyp- térées, aux Entomobies — selon l'expression créée par lui — aux Ento- mobies cimécophages, à la tribu des Gymnosomées. Si nous débarrassons ce tableau des termes multiples qui paraissent y jeter quelque obscurité, nous reconnaîtrons sans effort que Meigen, Mac- quart, Zelterstedl, Schiner et Robineau-Desvoidy sont en parfait accord pour prendre le genre Gymnosoma comme type d'une tribu ; mais si nous poussons plus loin l'examen, nous constaterons également que tous les auteurs placent les Gynmosomines — nous adopterons la terminaison de Schiner comme étant la plus correcte — au voisinage des Ocyplérines et des Phasines. Maintenant que nous connaissons complètement les mœurs des Gymnosoma, que nous possédons une étude complète de leurs larves, Mœurs et métamorphoses du Gymnosoma rotundatum. 357 nous sommes en mesure d'apprécier la clairvoyance des auteurs qui avaient parfaitement reconnu, sur le seul examen des adultes, les affinités naturelles de ces Diptères ; en effet, n'est-il pas évident que la larve de Gymnosoma rotundatum est apparentée à celle de YOcyptera bicolor, puisqu'elle vit comme elle dans les Hémiptères de la famille des Pentato- mides, qu'elle possède comme elle un siphon respiratoire sessile qu'elle, introduit dans une trachée au voisinage d'un stigmate de ses hôtes ? Nous ne reproduirons pas les caractères du genre Gymnosoma, ni les descriptions du Gymnosoma rotundatum, qui sont parfaitement exposés dans les auteurs; nous nous bornerons à donner la bibliographie exacte et à renvoyer aux figures des diptérologistes modernes, les descriptions et les dessins des écrivains anciens laissant beaucoup à désirer comme exactitude et ne permettant pas de les rapporter au genre avec «erti- tude. Meigen, Systanatische Beschreibung der Europaischen Zweiflûgeligen Insecten, Hamm, 1824, theil IV, p. 203 et suiv., tab. 39, fig. 17 à 22. Macqoart, Histoire naturelle des Insectes Diptères, t. II, 1834, p. 187 et suiv., pi. 15, fig. 5. Zetterstedt, Diptera Scandinaviœ , t. III, 1844, p. 1225; t. VILI , p. 3257; t. XI, p. 4318; t. XII, p. 4705; t. XIII, 1859, p. 6161. Cuvier, Règne animal, édit. Victor Masson, Insectes, t. II, p. 394 (1), pi. 177, fig. 5 et 5 a. R. Schiner, Fauna Auslriaca, die Fliegen, theil I, 1862, p. 409 et suiv.- Robineau-Desvoidy, Histoire naturelle des Diptères des environs de Paris, t. II, 1863, p. 188 et suiv. (1) Gymnosoma nec Gymnosomia. Disposition particulière des Pattes CHEZ LES Nymphes des CICADA Par M. Jules KUNCKEL d'HERCULAIS. (Séance du 8 Janvier 1879.) Dans nos provinces méridionales, il n'est pas rare de rencontrer sur le tronc des arbres les dépouilles des nymphes de Cigales encore retenues par les crochets de leurs tarses et les épines de leurs jambes ; mais ayant eu l'occasion, aux environs de Lyon, de surveiller des fouilles profondes faites dans des terres plantées de vignes et d'arbres fruitiers, j'eus la bonne fortune de rencontrer des nymphes actives qui n'avaient pas encore atteint tout leur accroissement. Examinant les dépouilles et les nymphes vivantes, je constatai au premier examen qu'elles différaient par une particularité d'organisation très-remarquable. On sait que les nymphes de Cigales vivent dans le sol et s'attaquent aux racines des arbres dont elles sucent la sève; leurs pattes antérieures, destinées à fouir et à saisir, affectent une disposition en rapport avec leurs fonctions. La hanche volumineuse, deux fois plus longue que celle des pattes médianes et postérieures, dirigée en arrière, est suivie d'un trochanler de forme trigone, sur lequel s'articule une cuisse énorme, incurvée, aplatie et tranchante, dirigée en avant. Cette cuisse porte sur le bord tranchant une longue pointe recourbée pourvue d'une dent interne, puis une forte épine et enfin une série de quatre petites dents. Sur la cuisse s'insère une jambe formée de deux parties soudées perpendicu- laires l'une à l'autre ; le bord interne tranchant porte une lame dure et trois dents, dont la dernière, très-longue, très-aiguë, termine la jambe. La cuisse et la jambe se replient du côté de leurs bords tranchants, de manière à former à la fois une sorte de cisaille et une pince à branches courbes. La jambe présente en outre la très-curieuse particularité sui- vante : elle porte du côté interne une gouttière dans laquelle le tetrse immobile vient s'engager, de telle façon que cet organe sans usage, tant J. Kcnckel d'Herculais. — Patles des nymphes de Cicacla. 359 que L'insecte mené son existence souterraine, est protégé contre toutes les causes de rupture; lorsque la nymphe sort de lerre pour se métamorpho- ser, le tarse, indispensahle à l'animal pour grimper sur les arbres, entre alors en fonction. Nous avons compulsé les auteurs qui, au siècle dernier et de nos jours, ont décrit et figuré les larves des Cigales européennes : Mentzel (1), Pon- tedera (2), Westwood (3), Amyot et Andinet-Serville (4), Cuvier (5), Blanchard (6), etc.; nous avons examiné les ouvrages des naturalistes américains qui ont écrit sur les Cigales des États-Unis : W. Harris (7), Miss Morris (8), Asa Fitch (9), Riley (10), Packard (11); tous ont passé sous silence la singulière disposition que nous venons de signaler, et les figures qui accompagnent leurs ouvrages ne comblent pas les lacunes de leur texte. Toutefois il est équitable de faire observer que de Réaumur (12), (1) Mentzel, De Cicadis et aiiis insectis canoris et primo de Cicada Bono- niensi, Eph. Acad. Nat. Curios., 1688, Obs., XLVUI, p. 129, fig. 26, 27, 28 et 29. (2) Pontedera, De Cicada in epistota ad Sherardum, Compend. tabulai 1 . Botanicum, Patavii, 1718. (3) An Introduction to the modem Classification of Insects, t. II, 1840, p. 421, fig. 114, n 06 14 et 15. (4) Amyot et Andinet-Serville, Histoire naturelle des Insectes Hémiptères, 1843, p. 477 et suiv. (5) Cuvier, Règne animal, éd. Masson, pi. 95, fig. 2 a. (6) E. Blanchard, Métamorphoses, mœurs cl instincts des Insectes, 1868, p. 620, pi. (7) William Harris, A treatise on some of the Insects of ISciv-England, which are injurious to végétation, Cambridge, 1842, p. 172 et suiv. (8) Miss Morris, Remarks on the larva of the Cicada septemdecim, Pro- ceed. Acad. INat. Se. of Philadelphia, t. III, 1846-47, p. 132. (9) Asa Fitch, First and second Report on the noxious, bénéficiai and other Insects of the State New-York, Albany, 1856, p. 144 et suiv. (10) Ch. Fiiley, First annual Report on the noxious, bénéficiai and other Insects of the State of Missouri, Jefferson city, 1869, p. 22 et suiv., fig. 7 a et b ; fig. 11. (11) Packard , Third annual Report on the injurious and beneficied Insects of Massachusetts, Salem, 1873, p. 119 et suiv., fig. 142 a et b; fig. 143, 144 et 145. (12) De Réaumur, Mémoires, t. V, 1740, 4 e Mémoire, p. 1 86, pi. 19, fig. 15, 16, 17 et 18; pi. 20, fig. 1, 3, 4 et 5. 360 J. Kunckel d'Herculais. trop souvent oublié, a donné, des larves et des nymphes de Cigales, des descriptions et des portraits à peu près fidèles ; voici textuellement ce que le grand naturaliste nous dit de la patte antérieure de la nymphe. Après avoir fait remarquer que ces appendices leur avaient été donnés « pour s'ouvrir des chemins sous terre, pour piocher dans le besoin », il leur trouve « une sorte de ressemblance avec les jambes des Écrevisses », à cause de l'élargissement de la cuisse. — Nous nous permettrons de faire observer que cette dernière comparaison n'est pas justifiée analomique- raenl, la partie dilatée de la patte de l'Écrevisse étant la jambe et non pas la cuisse. — Kéaumur dit ensuite que la jambe (l'ongle de cet auteur) s'ar- ticule à la cuisse (pied ou gros de la jambe) par l'intermédiaire d'un bouton lui-même articulé. — En réalité la jambe coudée s'insère directe- ment à la cuisse. — Il ajoute : « dans la partie concave de l'ongle... est articulée une pièce longue en forme de petit bâton et écailleuse..., un peu moins grosse près de l'articulation qu'à son extrémité ; de celle-ci partent deux crochets fins et courts, mais solides. Dans les Cigales mortes, et apparemment dans celles qui sont au repos, celle pièce est couchée tout du long de l'ongle et sur une partie du pied. » L'auteur ne dit rien de plus. Si nous nous reportons aux figures, il est juste de reconnaître qu'elles sont plus explicites que l'obscure description qui précède, quoiqu'elles ne soient pas absolument exactes : la pièce longue (tarse), par exemple, est représentée, figure 5, avec un seul article, l'ongle (jambe), figure 3, avec deux pièces. D'après cela, n'avons-nous pas eu raison d'appeler l'attention sur cette particularité de structure du membre antérieur des larves et des nymphes de Cigales, d'insister sur l'artifice qui permet à l'animal de conserver intacte pendant son existence souterraine une pièce dont elle ne se ser- vira que pendant sa vie aérienne ? Plus favorisées que les Aleuchus, qui brisent leurs tarses antérieurs en fouillant la terre, les Cigales peuvent fouir le sol sans crainte d'accident. Gymonsoma rotundatum et Cicada, 361 Explication des figures de la planche 10 e . Fig. 1. Rhaphigastcr griseus dont la région dorsale du tégument a été enlevée pour montrer la situation exacte que la larve de Gymnosoma rotundatum occupe par rapport aux principaux viscères. g. Extrémité d'une des glandes salivaires de la première paire. g', g". Les glandes salivaires de la seconde et de la troisième paire avec leurs quatre canaux déférents; les canaux qui déversent le liquide sécrété par la troisième paire de glandes, déme- surément longs et fort grêles, descendent jusque dans l'ab- domen, en serpentant autour de l'estomac et autour de la larve de Gymnosoma. ce. Œsophage. e. Estomac ou ventricule chylifique. i. Intestin à bourrelet valvuleux ; cette disposition tout à fait caractéristique appartient exclusivement aux Hémiptères. r. Rectum. (Pour ne pas surcharger la figure de détails qui auraient nui à sa clarté, les tubes de Malpighi, le tissu adipeux, ainsi que les organes génitaux, n'ont pas été représentés. Je n'ai pas besoin de dire que les muscles et les trachées ont été également supprimés.) s. Stigmates métathoraciques. G. Larve de Gymnosoma rotundatum. a. Anneau antérieur portant la bouche et les antennes. si. Siphon respiratoire chitineux implanté dans le stigmate mé- tathoracique de l'Hémiptére. Fig. 2. Larve de Gymnosoma ayant quitté le corps de l'Hémiptére dans lequel elle a laissé son siphon respiratoire. a. Antennes. m. Mandibules. v et t. Ventouses et petites épines servant à retenir le siphon respi- ratoire. 362 Kunckel d'IIerculais. — Gymnosoma rolundatum et Cicada. Fig. 3. Tête et anneaux antérieurs de la même larve. a. Antennes avec les deux mamelons tentaculaires portant à leur centre une petite épine chitineuse. m. Mandibules avec les orifices des cavités dans lesquelles elles peuvent se retirer. Fig. h. Face ventrale des 10 e et 11 e anneaux de la même larve. v et c. Ventouses et épines servant à retenir le siphon respiratoire. s. Éminences qui portent les stigmates vraies. Fig. 5. 11 e anneau vu de face. s. Éminences qui portent chacune deux orifices stigmates cruci- formes. Fig. 6. Pupe de Gymnosoma rolundatum. La pièce supérieure qui se détache lors de l'éclosion de l'adulte a été enlevée ; la pièce inférieure adhère encore. s. Cornes stigmatifères représentant les éminences stigmatifères de la larve transformées. Fig. 7. Patte antérieure de la nymphe de la Cicada fraxîni, face externe. c. Cuisse garnie d'épines tranchantes. j. Jambe garnie d'épines et d'arêtes tranchantes. Fig. 8. La même, face interne. t. Tarse, sans usage, replié dans une gouttière de la jambe. Nouvelle espèce de POLYBIA Hyménoptère social de la famille des Vespides ET DESCRIPTION DU NID DE CETTE ESPÈCE Par M. H. LUCAS. (Séance du 10 Juillet 1878.) 1° De l'Insecte parfait (IPoJyliia einaciaia). (PI. 9, fig. 1 et 1 «,) Le genre Polybia, dont le nom signifie vivant plusieurs ensemble, a été établi par Lepeletier de Saint-Fargeau clans son Histoire naturelle des Insectes Hyménoptères, t. I, p. 533, 1836, et c'est aux dépens des Polistes de Fabricius et des Vespa d'Olivier que cette coupe générique a été créée. M. H. de Saussure, Monographie des Guêpes sociales ou de la tribu des Vespides, t. H, p. 162, 1854-1858, adopte ce genre auquel il réunit trois autres coupes génériques, celles des : Rhopalidla , Agdala Lepelt. et Myrapetra (1) White. La réunion de ces genres en un seul est due à ce qu'il a été impossible à l'auteur de la Monographie des Guêpes sociales de trouver entre ces divisions des limites précises et surtout de rencontrer des caractères ayant une véritable valeur. Les espèces représentant cette grande coupe générique sont très-nom- breuses et extrêmement difficiles à différencier entre elles, à cause de l'inconstance des caractères spécifiques. Elles paraissent propres à l'Amé- rique, où elles sont répandues en prodigieuse quantité; cependant il y en a quelques-unes qui ont pour patrie l'extrême Orient et le Continent africain. (1) Au lieu de Myraptera par erreur typographique, Ann. Soc. ent. Fr., lx e série, p. 365, ligne 8; p. 366, lignes h, 12, 22; p. 368, ligne 26; p. 369, ligne 20; p. 370, ligne 2/i (1867). 364 H. Lucas. L'espèce américaine que je vais faire connaître est de très-petite taille et vient se ranger dans le voisinage des Polybia phthisica et pallipes, qui habitent aussi le nouveau Continent. J'avoue que je n'aurais pas décrit isolément ce Polybia si je n'y avais été engagé par le nid extrêmement curieux comme construction dans lequel j'ai rencontré plusieurs individus de cette espèce nouvelle ou au moins inédite. Polybia emaciata Luc. — Long. 11 mill.; lat. 22 mill. — P. flavo- rufescens vet flavicans ; capite supra fossulato vertice fusco-maculato ; clypeo laliore quam longiore, punctutato, subtiliier ciliato, flavicante fusco-tincto ; antennis flavis, supra fuccscentibus; mandibulis vatidis den- tibmnigro-nitidis ; palpis maxillaribus labialibusque flavesccniibus; tho- race supra fucesccntc sublilitcr unilineato, convexo, lœvigato; alis trans- lucentibus , fuscatis 7iervuris fuscis attamen radialibus flavis ; peiiolo brevi postice flavo marginato ; abdominis segmentis flavicante margi- nalis; pedibus txilibus, flavescentibus coxis, fcmoribus flavo piceo-tinctis unguiculisquc ferrugineis. Femelle ? La tête, un peu plus large que le thorax, est d'un jaune roussàlre ; elle est lisse, glabre, et présente dans son milieu, entre les antennes, une fossette longitudinale, profondément enfoncée; elle est arrondie sur les côtés laléro-postérieurs, avec sa base concave; en dessus, entre les yeux, elle présente une tache brune, et c'est sur celte tache, assez nettement circonscrite, qui affecte une forme triangulaire, que sont situés les ocelles : ceux-ci sont arrondis et entièrement d'un ferrugineux brillant. Les yeux sont grands, bruns et réniformes. Les antennes, teintées de brun en dessus, d'un jaune roussàtre en dessous, ont la base de leur premier article ainsi que tout le basilaire entièrement jaunes; elles sont courtes, assez épaisses, surtout dans leur milieu. Le chaperon, plus large que long, assez convexe, très-faiblement ponctué, est d'un jaune teinté de brun ; il est Irianguliforme, avec son bord antérieur cilié de poils fer- rugineux, très-courts et serrés. Les mandibules, d'un jaune roussàlre, sont assez allongées et robustes; elles sont lisses, déprimées sur les côtés laté- raux, armées de dénis d'un noir brillant et dont la première est la plus grande. Les palpes maxillaires et labiaux, courls, très-grêles, sont entière- ment d'un jaune testacé. Le prolhorax, d'un jaune roussàtre, est lisse, convexe et arrondi en dessus; l'écaillé est entièrement d'un jaune tes- Nouvelle espèce de Polybia et son nid. 365 tacé ; le mésothorax et le métathorax sont de la même couleur que le protliorax et présentent en dessus, ainsi que le prolhorax, une ligne bru- nâtre, faiblement marquée, qui parcourt longiludinalem.ent en dessus la région tboracique dans toute sa longueur. L'écusson et le postécusson sont d'un jaune testacé. Les ailes, transparentes, légèrement irisées, sont enfumées ; elles sont grandes, avec les nervures radiales et le point écail- leux d'un jaune teslacé; quant aux autres nervures, elles sont d'un brun foncé. Le pétiole est court et égale en longueur le premier segment ; il est très-rétreci à la p;irlie antérieure, légèrement arrondi et dilaté pos- térieurement ; convexe en dessus, d'un jaune teinté de brun, avec tout son bord postérieur très-finement marginé de jaune clair. Les seg- ments abdominaux sont de même couleur que le pétiole ; ils sont lisses, convexes et arrondis en dessus, et chaque segment, postérieurement, est finement marginé de jaune clair; les parties latérales et tout le dessous sont d'un jaune légèrement enfumé. Les pattes, grêles et allongées, sont jaunâtres, à l'exception cependant des hanches et des fémurs qui sont d'un jaune teinté de brun ; quant aux tarses, ils sont d'un jaune teslacé, avec l'extrémité des ongles ferrugineuse. Je n'ai eu à ma disposition que des individus en très-mauvais état de celte espèce, qui a pour patrie le Brésil, et qui vient se ranger dans le voisinage des Polybia phthisica et pallipcs, comme je l'ai déjà dit. Je ne connais pas le mâle, non plus que l'ouvrière de cette espèce. 2° Du Nid dans lequel a été trouvé le Polybia emaciafa Luc. (PI. 9, fig. 2.) L'architecture des nids des espèces du genre Polybia varie à l'infini, et les matériaux employés à la construction de ces habitations sont ordi- nairement des écorces ou des feuilles auxquelles l'insecte fait subir une certaine opération, et quelquefois aussi de la terre. On a déjà représenté un cerlain nombre de nids construits par des Hyménoptères appartenant au genre Polybia; si l'on veut avoir un aperçu de l'architecture de ces Hyménoptères essentiellement sociaux, on doit consulter l'atlas de l'ouvrage de M. H. de Saussure, où sont figurées les nidifications des Polybia sedula, pi. 21, fig. A à 6, sericea, p!. 29, fig. 1 et 2, et rejecta, pi. 29, fig. 4, 5, 6, 1855-1858. La planche 27, fig. 1 et 2, 366 H. Lucas. représente une nidification construite avec un art admirable; malheureu- sement on ignore quel en est l'artisan ; mais, à en juger par la forme et l'ensemble, M. H. de Saussure a cru devoir la rapporter à un Polybia. On trouvera aussi des renseignements sur le même sujet dans la planche xxi, fig. 3, de la Zoologie du Voyage de Humboldt et Bonpland, 1811 ; dans les Mémoires de la Société Linnéenne de Londres, t. XIX, pi. 31, fig. 8, 9, 18/|2 (Polybia occidcntalis) ; dans les Transactions of the Entom. Soc. of London, 2 e série, I, pi. 16, fig. 3, 1850-1851 ; dans les Annals and Magaz. of Natur. History, t. VII, p. 315, pi. h, fig. 1 à 3, 1841 (Polybia (Myrapetra) scutcllaris Adam White); Luc, Ann. Soc. ent. Fr M 1867, p. 365. J'ai également fait représenter dans ce dernier recueil 1867, pi. 9, fig. 1, un nid de Pragmocyttares qui atteint des dimensions réellement considérables. Cette nidification, que M. H. de Saussure n'a pas fait figurer dans sa Monographie des Guêpes sociales, est due au Polybia liliacea de Fabricius. Cette vaste nidification, que M. H. de Saussure considère comme un des plus grands miracles de l'architecture des insectes , présente une enveloppe construite avec des matériaux ligneux, assez grossiers ; elle est irrégulière, relativement mince. La nidification que je vais faire connaître est très-remarquable et peut être rangée parmi les Pragmocyttares parfaits; elle rappelle par sa forme celle du Tatua morio et mieux encore celle du Chartergus chartarius, avec cette différence qu'au lieu d'être en carton, toute l'enveloppe exté- rieure est au contraire construite en terre, et que l'ouverture est latérale au lieu d'être située à la partie postérieure ou inférieure, comme cela a lieu, non-seulement pour les nids des espèces que je viens de signaler (Tatua morio, Charlergus chartarius), mais encore pour les nidifications figurées par M. H. de Saussure comme appartenant aux Polybia sericca, r éjecta. Du reste, ce n'est pas la première fois qu'un nid en terre construit par des Polybia est signalé; M. H. de Saussure, loc. cit., t. II, p. cvm, pi. 16, fig. 3, en donne une figure, d'après le dessin, d'une nidification d'une espèce non déterminée, qui lui a été communiqué par le marquis de Spinola. Rien n'est plus curieux que le guêpier sujet de cette note, qui a pour constructeur une Polybie de taille moyenne, et l'on se demande comment celle espèce peut construire une semblable habitation. Ce, nid a la forme d'un ovale alloDgé, acuminé à ses deux pôles ou Nouvelle espèce de Polybia et son nid. 367 extrémités ; il présente un peu avant son milieu un étranglement circu- laire, très-sensiblement accusé, et sur une de ses parties latérales une très-grande expansion ou élargissement ; il mesure en longueur 16 centi- mètres et n'a pas moins de 9 centimètres dans sa plus grande largeur. Cette bizarre nidification est entièrement grise ; elle affecte une forme assez régulière, et l'ouverture ou entrée, située à l'extrémité ou expan- sion latérale, est munie d'un bourrelet très-épais et arrondi. Les matériaux qui ont servi à la construction de ce guêpier consistent en une terre d'un gris clair rappelant assez la couleur du carton, et elle n'absorbe pas l'eau, ce liquide étant sans action appréciable sur ce mor- tier préparé par l'architecte de cette nidification. Celte enveloppe est très- dure, rugueuse au toucher, non friable, et, examinée à la loupe, on peut s'assurer qu'elle n'est pas homogène. En effet, on voit une très-grande quantité de petits cailloux ou grains de sable, à surface saillante et rap- prochés les uns des autres; ces petits corps, assez aigus et qui rendent rugueuse la surface de cette demeure, forment corps avec ce mortier dans lequel ils paraissent comme enchâssés, et si on cherche à les en détacher, c'est avec beaucoup de difficulté que l'on parvient à les en extraire ou à les en dessertir. Cette masse de terre montre, à l'aide de la loupe, un très-grand nombre de petits mamelons ou saillies, inégaux, de forme plus ou moins arrondie, et qui paraissent comme superposés. En effet, il est à supposer que l'architecte de celte nidification, dans laquelle une grande perfection a été apportée, ne doit parvenir à con- struire une semblable demeure qu'en déposant peu à peu de la terre gâchée plus ou moins liquide et qui, sans aucun doute, a dû préalable- ment subir une certaine préparation. Il est très-probable que le Polybia emaciata, en pétrissant avec ses organes de la manducation ces maté- riaux divers, doit sécréter un liquide salivaire particulier qui a la pro- priété de leur donner une très-grande dureté, de les soustraire à l'action de l'eau et de les rendre adhérents aux corps sur lesquels ils sont déposés. Ce mortier, ainsi divisé en molécules et sur lequel l'architecte a laissé couler son liquide salivaire, n'est pas friable. En effet, si on gratte cette enveloppe avec l'ongle, celle-ci n'abandonne au doigt qui lui fait subir cette opération aucune parcelle appréciable, tant les grains qui forment cette espèce de ciment sont fins, serrés et adhérents. Pour m'as- surer si l'enveloppe de cette nidification est perméable, j'ai plongé dans l'eau une de ses extrémités et l'ai ensuite retirée après un séjour de douze heures environ ; cette partie n'a subi aucune modification ; en effet, non-seulement il n'y a pas eu ramollissement, mais il n'y a eu ni absorp- 368 H. Lucas. tion, ni désagrégation. J'ai gratté ensuite avec l'ongle, j'ai même employé un instrument tranchant et je puis dire avoir rencontré toujours la même dureté ; il ne m'a même pas été possible d'extraire un de ces petits grains de sable ou cailloux si nombreux qui se trouvent enchâssés et mélangés à ce mortier avec lequel ils font corps. Cette demeure, remarquable par sa perfection qui met à l'abri tous les habitants en ce qu'elle résiste au vent, à la pluie, à l'humidité, enfin à toutes les variations atmosphériques, doit, à cause de sa forme toute par- ticulière, attirer l'attention. A sa partie antérieure elle est fixée à une liane de Vitis ou de Cissus, arbrisseau de la famille des Ampélidées. Elle entoure celle liane sur trois points différents en formant une espèce d'anneau dont l'épaisseur est considérable. Ce nid, ainsi suspendu, pro- bablement à des arbres ayant une très-grande altitude, doit être dans un mouvement continuel ; malheureusement les renseignements relatifs aux conditions dans lesquelles il a été rencontré faisant défaut, je ne puis rien dire à ce sujet. N'ayant eu, pour faire ces recherches, qu'un seul exemplaire à ma disposition, je n'ai pas voulu, dans la crainte de détériorer cette nidifi- cation, faire sur un des côtés une ouverture ou coupe afin de pouvoir examiner la disposition des rayons ou étages et la manière dont ils sont fixés. Quoique l'enveloppe , très-épaisse , ne présente extérieurement aucune saillie circulaire indiquant le nombre d'étages, comme cela a lieu pour les nids du Chatergus char tarins, Talua morio, Polybia rejeeta, etc., il est à supposer que l'intérieur de ce nid est partagé en loges par des cloisons horizontales en connexion intime avec le tissu ou la paroi de l'enveloppe, et que les cloisons doivent être toutes percées d'une ouver- ture située latéralement à cause de son entrée placée sur le côté, corres- pondant à celle de l'enveloppe servant à supporter les alvéoles et dont l'assemblage forme des rayons. Telle doit être probablement la disposition interne de cette nidification assez pesante, puisque son poids égale 190 grammes ; mais ne l'ayant pas observée de visu, et ne parlant que par analogie, tout ce que je viens de dire ne doit être considéré que comme hypothétique. J'ai fait remarquer que l'entrée ou l'ouverture de celte nidification, au lieu d'être située à sa partie inférieure, comme cela se remarque dans les guêpiers des genres Chatergus et Tatua, ou sur le côté latéro-inférieur, comme cela se voit dans le nid du Polybia rejeeta, est au contraire tout à fait placée sur le côté et à une assez grande dislance de la partie Nouvelle espèce de Polybia et son nid. 369 inférieure, puisque l'espace qui existe entre cette partie et l'ouverture est de 8 centimètres environ. Un peu après son milieu, ce nid présente une expansion latérale très-prononcée, affectant la forme d'un triangle dont le sommet tronqué est occupé par l'entrée ou l'ouverture. Cette dernière partie est ovalaire, égale en longueur 8 millimètres, et sa plus grande largeur mesure 6 millimètres environ. C'est à peu près l'espace voulu pour les allées et venues probablement très-fréquentes des habitants de cette nidification, et ce peu d'espace donné à cette ouverture pour les besoins de celte colonie démontre une certaine prévoyance de la part de ses habitants; en effet, celte entrée étroite s'oppose à la visite des insectes étrangers. Si maintenant on étudie cette entrée, on remarque aussi qu'un soin non moins grand a été apporté à son établissement. Les parois qui protègent cette ouverture présentent une épaisseur considérable, égalant 8 millimètres environ ; elles forment une espèce de bourrelet circulaire, arrondi, finement rugueux, et qui doil opposer une grande résistance aux dents de certains Mammifères, très-friands de miel, qui tenteraient d'en forcer l'entrée. Ce nid, qui a été donné aux collections entomologiques du Muséum de Paris par M. de Cessac, a été rencontré au Brésil (environs de ilio-Janeiro), dans les régions boisées. Explication des figures 1 et 2 de la planche 9 e . Fig. 1. Polybia cmaciata grossi. 1 a. Grandeur naturelle. 2. Nid, vu de profil, du Polybia cmaciata, au 10/11° de Ia'grandeur naturelle. (1879) 1" partie, 2k DESCRIPTION et FIGURE d'une Nidification appartenant à un Hyménoptère du genre POLYBIA Par M. H. LUCAS. (Séance du 25 Juin 1879.) J'avais terminé le travail qui précède quand, en étudiant un envoi pro- venant de la Guyane française, adressé au Muséum par M. Mélinon, con- tenant des animaux articulés de divers ordres, je rencontrai plusieurs nids d'insectes appartenant, pour la plupart, à des Hyménoptères sociaux des genres Polybia, Chartergus , etc.; je remarquai une nidification extrêmement curieuse par sa configuration et surtout par les apophyses que présente une portion de son enveloppe extérieure. Je ne connais pas le constructeur de cette nidification qui, par sa forme, appartient aux Pragmocyltares imparfaits et subsphériques de M. de Saussure. En cher- chant à rapprocher cette construction de celles décrites et figurées par ies auteurs, je ne lui vois d'analogue que celle de la Myrapetra scutellaris d'A. White, Ann. of Nat. Ilist., t. XII, p. 315, pi. h, fig. 1 à 3 (18/U). Cependant elle en diffère beaucoup, et comme principal caractère je signalerai son enveloppe qui, au lieu d'être en carton, est au contraire en terre. Je dirai aussi que l'ouverture ou l'entrée est latérale comme dans la nidification du Polybia emaciata, au lieu d'être inférieure, comme cela se remarque, non-seulement dans la nidification du Myrapetra scu J tellaris, mais aussi chez celles des Tatua morio, Chartergus charlurius, Polybia sericca, rejecta, etc. Ce guêpier, que je représente pi. 9, fig. 3, mesure ik centimètres en longueur et 10 centimètres dans sa plus grande largeur; il est sensible- ment plus long que large et il a la forme d'un ovale très-irrégulier qui serait tronqué à sa partie inférieure. Il parait formé de deux parties : la première, qui est sphérique, convexe et arrondie, et la seconde ou infé- rieure, qui est plus large que haute, très-comprimée. La première por- tion présente, en dessus et sur une partie de ses faces, quatre rangées très-irrégulières de grosses apophyses spiniformes très-espacées, d'inégale H. Lucas. — Nidification d'une espèce de Polybia. 371 grandeur; quant à la seconde portion, très-distincte de la première par un étranglement circulaire, elle offre aussi plusieurs rangées d'apophyses, encore plus irrégulièrement disposées ; de plus ces apophyses sont plus petites, très-espacées et nombreuses, surtout à la partie inférieure. Le côté opposé, celui où est située l'entrée ou l'ouverture, est entièrement dépourvue d'apophyses. On se demande quel rôle peuvent jouer ces protubérances allongées et spiniformes et s'il faut les considérer comme étant une arme défensive contre certains animaux friands de miel ? En effet, on sait que les Jaguars, Cougouars et autres espèces du genre Felis réussissent souvent à faire tomber des arbres ces nidifications qu'ils ouvrent ensuite pour en manger le miel. Quant aux piquants dont une partie de l'enveloppe extérieure est hérissée, ne faut-il pas voir dans ces épines ou apophyses plutôt un simple jeu de la nature qu'une arme protectrice ? L'enveloppe externe de cette nidification est entièrement composée de terre gâchée; cette enveloppe est solide, très-résistante au toucher et présente plusieurs millimètres d'épaisseur. Elle est arrondie, convexe seu- lement à sa partie antérieure, et sur un de ses côtés elle offre une expan- sion plus grande que celle du nid du Polybia emaciata. La terre qui la compose est très-fine, d'un gris jaunâtre, et quand on mouille celte enve- loppe, on remarque que l'eau a sur les matériaux dont elle est composée une action très-sensible. En effet, cette enveloppe, rugueuse au toucher, est friable ; de plus, elle n'est point homogène, car, vue à la loupe, on découvre une très-grande quantité de petits cailloux ou grains de sable formant corps avec ce mortier, et lorsque celui-ci a subi pendant un certain temps l'action de l'eau, il se désagrège; de plus, quand on frotte la partie humectée, celle-ci abandonne au doigt les grains de sable qui se désenchâssent. On peut dire que cette nidification, à cause de sa friabilité et de l'action de l'eau sur les matériaux qui composent son enveloppe, est moins parfaite dans sa construction que celle du Polybia emaciata. Cette demeure, très-remarquablement construite, et dont le poids est de 128 grammes, est fixée à une branche assez forte de campêche (Ma- clura tinctoria), arbre de la famille des Morées. Elle entoure cette branche sur une longueur égalant 8 centimètres et représente un anneau lubuli- forme dont l'épaisseur et la solidité sont réellement considérables. En effet, les deux bouts ou extrémités ont une épaisseur de 1 centimètre et forment deux bourrelets qui font saillie au-dessus de la branche, et dont un de ces bourrelets présente des apophyses. 372 H. Lucas. — Nidification d'une espèce de Polybia. N'ayant à ma disposition qu'un seul exemplaire de cette nidification, et craignant de le détériorer à cause de sa très-grande friabilité, je n'ai pas cru devoir pratiquer une coupe afin de connaître la disposition, la forme et le nombre des rayons ou étages. Rien à l'extérieur n'indiquant quel peut être le nombre de ces rayons, je suppose qu'ils doivent être disposés comme ceux du Polybia emaciata, c'est-à-dire partagés en loges par des cloisons horizontales intimement fixées aux parois internes de l'enve- loppe. J'ajouterai que ces cloisons doivent être toutes percées latérale- ment, à cause de l'entrée située sur le côté. En effet, comme l'ouverture est très-grande, on aperçoit très-facilement le canal ou conduit tubuleux qui mène aux divers étages. Si l'on compare cette entrée à celle du Polybia emaciata, on voit qu'elle est placée comme celle-ci tout à fait sur le côté, mais à une distance moins grande de la partie inférieure ; en effet, l'espace qui existe entre cette partie et l'ouverture, au lieu d'être de 8 centimètres comme dans le nid du Polybia emaciata, n'est que de 5 centimètres chez celte nidification. Au delà de son milieu, ce guêpier présente une expansion latérale moins grande que celle du Polybia emaciata, non triangulaire et dont le sommet est occupé par l'entrée. Cette dernière portion affecte la forme d'un ovale allongé ; elle est longue de 16 centimères et sa plus grande largeur égale au plus 7 millimètres ; je ferai aussi remarquer que cette ouverture, relativement plus étroite que celle du Polybia emaciata, offre de chaque côté, à sa partie inférieure, deux tubercules ou apophyses épineuses, destinées probablement à em- pêcher ou à rendre plus difficile l'accès des animaux ou hôtes étrangers. Il est aussi à observer que les parois qui protègent cette entrée présentent une épaisseur considérable qui égale 7 millimètres environ : c'est une espèce de bourrelet très-saillant, arrondi, circulaire, rugueux, et qui doit avoir une très-grande résistance. Comme je l'ai dit plus haut, je ne connais pas le constructeur de cette nidification qui a été envoyée au Muséum par M. Mélinon, commandant supérieur de la colonie agricole pénitentiaire du Rlaroni, et qu'il a décou- verte non loin des rives de ce grand fleuve. Explication de la figure 3 de la planche 9 e . Nid d'un Polybia vu de profil, 3/5 C6 de grandeur naturelle. ■ i - i 008 ■ ;,■ !■. Notice sur Edouard PERRIS Membre honoraire de la Société entomologique de France, etc., etc. Par M. le D r Alexandre LABOULBÈNE. (Séance du 23 Juillet 1879.) Messieurs, Dans la science que nous aimons et cultivons, il est un vaste champ souvent infertile, parce qu'il exige une culture spéciale, des investigations multipliées, en ne donnant qu'une, moisson lente à recueillir. Cette partie de l'entomologie, difficile entre toules, est par cela même délaissée pour les collections brillantes et la nomenclature trop encombrée : vous avez compris que je veux parler de l'étude des mœurs des Insectes. Mais, à toutes les époques, il s'est trouvé des hommes cédant à une vocalion irrésistible, à l'ingéniosité de leur esprit et se livrant aux recherches biologiques de l'entomologie. Au premier rang, nous comptions naguère Edouard Perris dont je vais essayer de vous retracer la vie si bien remplie, et qui, par l'étendue de son savoir, par le charme de son caractère, par la valeur de ses travaux, laisse parmi nous un vide pendant longtemps irréparable. PERRIS (Jean-Pierre-Omer-Anne-Édouard) est né à Pau, le là juin 1808 ; son père était ingénieur agent-voyer ; il fit ses études au collège d'Aire, où il eut pour condisciple M. Victor Lefranc. La famille de Perris aurait voulu lui voir embrasser la carrière ecclésiastique, et, dans ce but, elle l'attacha, en 1830, à la direction du collège de Saint-Palais, chef-lieu de canton du département des Basses-Pyrénées. Mais Perris, n'ayant pas de vocation pour l'état auquel on le destinait, quitta Saint-Palais pour Dax, en 1835, en qualité de secrétaire du sous-préfet. Un an après, le préfet des Landes, frappé de l'intelligence remarquable du secrétaire, l'attira au chef-lieu, à Mont-de-Marsan, le nomma chef de bureau et bientôt chef de division. Les goûts de Perris étaient, dès le collège, ceux d'un curieux de la 374 Al. Laboulbène. nature, aimant les plantes, les insectes, les coquilles, les oiseaux. Il n'avait point de direction arrêtée. Son arrivée à Mont-de-Marsan fut pour lui décisive ; il eut bientôt fait à Saint-Sever la connaissance de Léon Dufour, et dès lors il devint entomologiste. La collection de Léon Dufour et sa riche bibliothèque étaient ouvertes à Perris, qui y puisa largement des déterminations précieuses et des types pour sa collection particulière, rangée avec un soin parfait. De suite, il recueillit des insectes de tous les ordres: il s'attacha, déplus, à la recherche de leurs larves et de leurs nymphes, en un mot à l'étude des premiers états et des métamorphoses. Dès l'année 1838, Léon Dufour présenta Perris pour faire partie de la Société enlomologique de France. Non content de guider son nouvel ami et son cher disciple, Léon Dufour l'associait à ses travaux; les premiers essais d'Edouard Perris sur les Métamorphoses de plusieurs Diptères, offerts à nos Annales, ont été suivis du célèbre mémoire sur les Insectes Hyménoptères qui nichent dans les tiges siclics de la ronce, fait en colla- boration. Vous vous rappelez que notre regretté Joseph Giraud a, dans les derniers temps de sa vie, étudié ce même sujet en rappelant et en confirmant les observations landaises. Tout en remplissant avec un grand zèle ses devoirs administratifs, Perris avait sous la main, dans l'annexe de son cabinet de chef de divi- sion, une série de tubes, de bocaux, de boîtes, où il observait des larves d'insectes. Il parcourait pendant ses loisirs la campagne, à l'ardeur du soleil, au crépuscule du matin et du soir, furetant parmi les herbes et sous les pierres, épluchant les feuilles et les écorces, fendant les liges fanées ou mortes, récoltant partout; il obtenait par des éclosions les insectes rares ou introuvables, pouvant être échangés et de la sorte devant enrichir sa collection. Une des préoccupations d'Edouard Perris, à cette époque, était de favo- riser le département des Landes d'une industrie séricicole. En 1840, l'administration du pays l'envoya à Paris pour étudier les meilleures méthodes d'éducation des Vers à soie ; il profita de son séjour pour faire la connaissance personnelle des entomologistes dont il appréciait les tra- vaux, et c'est alors qu'il noua ces relations auxquelles il attachait tant de prix. Dès son retour à Mont-de-Marsan il établit une magnanerie modèle et il s'occupa de planter des mûriers. Au mois de juillet 1841, il parcourait les Pyrénées, ramassant insectes Notice sur Edouard Pcrris. 375 et plantes avec une ardeur sans pareille; il abusa de ses forces et je lui ai entendu dire qu'il fut obligé de passer une nuit, fatigué, même malade, dans une cabane de berger perdue au milieu des régions alpestres. C'est en 1844 que j'ai connu Perris, et ce souvenir est un des meilleurs de ma vie. Ce qu'il était à cette époque, il Test resté depuis, à part la teinle argentée de ses cheveux. Grand, maigre, le visage ovale, entouré d'un collier de barbe des oreilles au menton, les traits accentués, le nez proéminent, l'œil scrutateur, la tête secouée assez fréquemment par un léger mouvement nerveux, Perris savait parler et se faire écouter. Il cap- tivait l'attention en s'animant, et par une fine pointe d'ironie gauloise. La sûreté de ses observations était prodigieuse comme sa mémoire ; pour tous, sa politesse était grande sans affectation ; pour ceux qu'il connaissait, son affabilité était extrême et elle est restée proverbiale. J'avais trouvé auprès de Perris sa vieille et excellente mère dont il était adoré et qu'il n'a jamais voulu quitter. Enfin, en 1845, après avoir été, suivant ses expressions « monomane du célibat » , Perris épousait M llc Clara de Lagarrigue. Jusqu'en 1848, Perris s'est occupé de ses chers insectes, de l'éducation des Vers à soie, de la pépinière de Mont-de-Marsan, dont il était le direc- teur. Mais il vit dévaster par un incendie la magnanerie qu'il avait édi- fiée; d'autre part, la sériciculture ne réussit point dans le département des Landes par suite d'un climat défavorable, et j'ai vu, de même, les espérances fondées sur la culture de Y Eucalyptus ne pas être réalisées. Perris fut affligé de ces insuccès; toutefois il avait recueilli des témoi- gnages d'estime et de sympathie : son Traité de la culture du Mûrier, de l'enseignement des Magnaneries et de l'éclosion des Vers a soie obtint une médaille d'or ; puis, en 1847, il fut nommé chevalier de la Légion d'honneur. La révolution de février 1848 et les événements qui suivirent auraient pu attirer à Paris notre cher Edouard Perris. On lui offrait une place élevée dans un ministère ou dans un des grands établissements scientifiques, mais, en sage qu'il était, il préféra rester avec sa famille dans la région qu'il aimait, où il avait sa maison et une petite propriété dans la cam- pagne. Je ne puis résister à vous rapporter quelques passages d'une lettre écrite à M. Mulsant et que notre distingué collègue a cités dans un éloge de Perris : « La république des lettres et le socialisme des plantes sont les seuls auxquels je m'attache, et plus je m'aperçois que les hommes ne 376 Al. Laboulbène. valent pas grand'chose, plus je me raccroche aux plantes et aux bêtes, aux bêtes surtout, si dociles à leur instinct, si fidèles à leur destinée. « Lès gouvernements changent, mes occupations se multiplient ; mes goûts ne se modifient pas Je me trouve parfaitement bien d'échapper aux agitations dont les événements politiques semblent avoir fait une nécessité à la plupart des hommes. » Fidèle à ces maximes, Perris travaillait avec ardeur et publiait ses recherches dans nos Annales, dans celles de la Société Linnéenne de Lyon, dans les Mémoires de l'Académie de Lyon, de la Société des Sciences de Lille, de la Société de Liège, etc. Il préparait son grand ouvrage sur les Insectes du Pin maritime; il nous racontait ses excur- sions dans les grandes Landes, à l'une desquelles j'ai eu la chance de prendre part. Et aujourd'hui, après plus d'un quart de siècle, je me rappelle avec bonheur le temps des vacances où je voyais Léon Dufour et Perris, ainsi que cette excursion aux dunes de Biscarosse et d'Arcachon, en compagnie d'Aube, relatée par Léon Dufour dans les Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux. Dans le cabinet de travail de Léon Dufour, où il ouvrait carions sur cartons, livres sur livres, toutes les l'ois qu'il y venait, Perris était au cou- rant de tout et à Taise comme chez lui. Il demandait un renseignement, il provoquait une discussion que Léon Dufour, en redressant sa haute taille, lui donnait ou acceptait aussitôt, et c'était entre eux un échange continuel d'idées. Léon Dufour, avec sa nature vive et ardente, expliquait, devinait au besoin ; sa belle tête expressive rayonnait sous sa forêt de cheveux blancs. Perris, calme et réfléchi, ne se rendait pas d'abord si la la démonstration n'était pas complète, puis, la vérité dégagée, le fait établi, on passait à une nouvelle demande suivie d'une prompte réponse. Pendant ce temps, j'admirais ces deux natures d'élite qui se comprenaient et se complétaient si bien, et je faisais mon profit de leur expérience, recueillant et apprenant, grâces à eux, plus en huit jours que pendant des mois entiers où j'étudiais seul. Au commencement de l'été de 1853, Aube, en compagnie de Léon Dufour, était venu à Mont-de-Marsan auprès de Perris, et j'allai les rejoindre. Le quatuor entomologiqne devait se rendre au bord de la mer à travers landes et forêts de pins. Quel agréable et instructif voyage, entrepris avec une grande et solide charrette frétée exprès, conduite par Notice sur Edouard Perris. 377 un vigoureux clieval et un guide sûr, parfois en dehors de tout chemin, ayant souvent de l'eau bourbeuse jusques au poitrail de la monture! Pen- dant les haltes, on se livrait à une série de recherches sans relâche; puis on remontait sur le véhicule pour se reposer et donner libre cours à une intarissable causerie. Au milieu d'un abattis de pins, je vois encore Perds debout, un solide écorçoir à la main, nous exposant ses idées sur le rôle des prétendus Xylophages (Aulonium, Rhizophagus, Nemosoma, Lœmo- phleus, etc.) qui sont au contraire carnassiers, et dont les larves dévorent celles des Boslriches. Le trio composant l'auditoire assis sur des troncs d'arbre écoulait attentivement, et Perris, joignant l'action aux paroles, cherchait un arbre propice, soulevait des écorces et montrait la nature prise sur le fait, le bourreau acharné sur la victime. Au bord de la mer, nouvelles chasses, nouvelles captures. Dans l'inter- valle des dunes, pour traverser les grandes flaques d'eau, étangs en minia- ture, nous prenions position dans un gros pin creusé, dïl.negae ho (noie- fou), et là, étendus, évitant tout balancement latéral, nous passions d'une rive à l'autre. Les œufs durcis et le jambon recouverts, malgré nos pré- cautions, du sable fin de la mer apporté par le vent, nous ont servi pour plusieurs repas suivis de chasses opiniâtres. La ligne des dunes n'était pas encore ensemencée et garnie de pins, la voie ferrée qui traverse aujourd'hui ces solitudes était à peine indiquée de loin en loin par quelques jalons.... Cette même année, Perris reçut la visite de nos amis Fairmaire et Signoret, et à l'arrière-saison il allait explorer les parages alpins des Pyrénées qu'il n'avait pas revus depuis longtemps. L'année suivante, il accompagnait Léon Dufour en Espagne, amassant insectes et plantes aux environs de Madrid et d'une partie des montagnes de Guadarrama. Perris fit partie du premier Congrès de la Société entomologique tenu à Montpellier en 1857, puis, en 1858, il prit sa retraite de chef de divi- sion et fut nommé conseiller de préfecture, recevant un traitement accru de sa pension, ce qui lui donnait dans sa position nouvelle à la fois plus d'indépendance et de loisirs. Depuis ce moment jusques en 1863, Perris, s'occupant d'entomologie, d'agriculture, de viticulture, était le plus heu- reux des hommes ; mais au mois de juillet la plus grande partie de ses bâtiments ruraux fut détruite par un incendie, et il dut les rebâtir non sans peines et tracas d'ouvriers. En 1865, il vint à Paris prendre part aux réunions des Sociétés savantes des départements, à la Sorbonne, et il 378 Al. Laboulbène. reçut une médaille d'or pour ses travaux sur les insectes nuisibles à l'agriculture. Pendant ce séjour de Perris à Paris, nous eûmes la douleur de perdre Léon Dufour et on cacha cette mort à Perris, pendant que j'allais, sans lui, rendre les derniers devoirs à notre vénéré Maître. La famille Léon Dufour m'nyant généreusement donné la collection entomologique de Saint-Sever, j'en avertis Perris en lui demandant conseil pour la transporter à Paris. Les épingles supportant les insectes étaient à peine fixées et se seraient détachées pendant un long voyage. Perris n'hé- sita pas, après la visite que nous fîmes ensemble à Saint-Sever, pour nous rendre compte des difficultés à vaincre; il m'offrit de repiquer toute la collection. C'est grâces à lui, je le dis bien haut, que je puis conserver précieusement la collection Léon Dufour, que j'espère laisser en bon état à nos successeurs, et qui a déjà, comme par miracle, échappé à l'incendie de ma maison pendant les affreuses journées de la Commune. La funeste guerre de 1870-1871 affligea beaucoup notre collègue; sa mère, succombant à l'âge de 92 ans, le 20 décembre 1870, lui causa pour la première fois une immense douleur. Dès que le calme fut rétabli, Perris se remit au travail, mais je n'ai jamais pu le décider à donner une suite aux Coléoptères et aux Diptères du pin maritime. Le 25 février 187Zi, la Société entomologique de France, fière de Perris et voulant lui donner la plus haute marque d'eslime, l'éleva au rang de membre honoraire. Les motifs de celte distinction vous sont bien connus, j'ai à peine besoin de vous les rappeler. Perris était un observateur exact, rigoureux, voyant profondément (oculatissimus, disait Léon Dufour), sachant à la fuis décrire un insecte et trouvant des expressions heureuses pour en exposer la vie évolutive. Les descriptions précises qui accompagnent presque tous ses travaux, et surtout son admirable Traité des Insectes du Pin maritime, publié dans nos Annales, ne cèdent en rien aux fines remarques sur les mœurs des Pinicoles, aux aperçus ingénieux sur la classification des larves et sur les meilleurs moyens d'arrêter leurs ravages. Quel charmant narrateur de ses Excursions dans Us Grandes Landes et de ses Promenades entomologique s ! Quel penseur dans son mémoire sur le rôle respectif des Oiseaux et des Insectes, où il ne se laisse point entraîner par les préjugés existants ! Perris n'a pas moins réussi dans ses essais physiologiques sur te siège de l'odorat chez les animaux articulés, principalement les Hyménoptères parasites. Notice sur Edouard Pcrris. 379 L'entomologie au temps actuel ne doit être ni le seul enregistrement des espèces, ni un récit imagé ou inspiré, comme les Mémoires de Réaumur. Il est évident qu'il faut savoir reconnaître l'individu d'une espèce, car sans cela on ne saurait sûrement ce qu'on étudie, mais la science des insectes ne consisle pas uniquement en une classification ; elle est quelque chose de plus vaste et de plus élevé. On ne connaît une espèce quelconque d'insecte que lorsqu'on a précisé ses formes, sa struc- ture, son habitation, ses conditions d'existence, ses instincts, ses mœurs, ses industries et au besoin ses migrations. D'autre part, une foule d'ob- servations précieuses sont perdues , faute de notions exactes sur les insectes auxquels elles se rapportent. L'entomologie est donc, dans ses trois grandes divisions, taxonomique, anatomique et biologique. Perris, qui n'a point fouillé les entrailles des insectes, comme Léon Dufour, a excellé dans la première et surtout dans la troisième division de sa science favorite. Jusques à l'année 1875, la santé de Perris était restée excellente. Je ne l'avais soigné que pour de légères atteintes d'hépatalgie dues à des concrétions biliaires. Depuis cette époque, et malgré de fréquents ma- laises, il poursuivait ses recherches, publiait ses Promenades entomolo- giques et rédigeait son grand travail sur les larves des Coléoptères. Mais vers les derniers mois de 1877, notre collègue le D r Goberî, qui avait pour Perris le dévouement du médecin et de l'ami, constatait une tumeur abdominale qui ne laissait aucun espoir de guérison. Perris ne s'est jamais aperçu de son mal, on le lui cachait avec soin. Pendant quatre mois de souffrances, ses forces ont diminué; il a décliné de jour en jour, remplis- sant néanmoins ses devoirs de conseiller de préfecture, et huit jours avant la terminaison funeste, il corrigeait les dessins gravés de ses larves de Coléoptères, auxquelles vous avez décerné la récompense posthume du Prix Dollfus. Il s'est alité pendant six jours seulement et ne s'est pas senti mourir. Perris n'a pas écrit ses dernières volontés ; il a donné verbalement sa collection au D r Gobert et il s'est éteint, après avoir reçu les secours de la religion, le 10 février, à quatre heures du matin. Peu de temps après, sa fille aînée succombait, le même jour, à onze heures du soir. Triste journée pour nous et pour la science ; la nouvelle nous était parvenue le lendemain, et, ne pouvant me rendre à la cérémonie des funé- railles, je voyais par la pensée la maison de Perris, son cabinet de travail, 380 Al. Laboulbène. ses livres, sa collection que je connaissais si bien. J'étais mêlé à la foule qui accompagnait un ami regretté, et alors, perdu au milieu d'elle, j'adressais plusieurs fois à notre bien-aimé collègue mes adieux et les vôtres : Cher maître, cher Perris, vous étiez un des meilleurs d'entre nous, une des gloires de notre chère Société entomologique; votre souvenir y restera toujours vivant, car il nous rappelle le travail pour la science. Vous nous avez montré ce que peut le labeur d'une intelligence d'élite ; votre œuvre considérable sera toujours un modèle. Vous n'étiez pas seulement un savant illustre, mais l'ami le plus fidèle et le plus dévoué. Si nos regrets pouvaient arriver jusques à vous, ils seraient accompagnés de louanges bien méritées, car vos travaux sont impérissables, ils serviront tant qu'il y aura des amis passionnés des insectes et des plantes Et, en me rappelant en ce moment ces pensées et en vous les expri- mant, je sens, Messieurs, que vous partagez mon émotion. Jamais le nom d'Edouard Perris ne sera prononcé parmi nous sans qu'il soit entouré d'affection et de respect ! ï .**+. Notice sur Edouard Pcrris. 381 LISTE DES Travaux d'Entomologie publiés de 1 8 3 8 à 1 8 7 7 par Edouard PERRIS (1). 1. Quelques mots sur la larve et le nid du Buprestîs manca. (Actes de la Société linnécnne de Bordeaux, t. X, p. 303-307, 1838.) 2. Rapport sur la proposition d'établir des primes pour la destruction de la Courtilière. (Annales de la Société d'Agriculture des Landes, p. 6-13, 1839.) 3. Mémoire sur la Lonchœa parvicornis Meigen et la Teremyia tati- cornis Macquart. (Annales de la Société cntomologùpie de France, l r * série, t. VIII, p. 29-37, 1839.) k. Notice sur une nouvelle espèce de Siphonella Macquart. (Ann. Soc. entom. Fr., V e série, t. VIII, p. 39-Zj6, 1839.) 5. Notice sur quelques Diptères nouveaux. (Ann. Soc. entom. Fr., l re série, t. VIII, p. Zi7-57, 1839.) (1) Il me serait très-difficile d'indiquer dans cette Notice, par des renvois au bas des pages, les espèces d'Insectes décrites par Perris, avec leur synonymie. C'est un travail utile que je ferai plus tard avec soin, comme pour Léon Dufour et Aube, et que je donnerai dans nos Annales. 382 Al. Labodlbène. 6. Noie pour servir à l'histoire des Psychodes, Diptères de la famille des Titulaires. (Annales des Sciences naturelles, 2 e série, t. XIII, p. 346-34S, 18400 7. Observations sur quelques larves xylophages {llelops, Melandrya, Plalypus, Strangalia, Çtcnophora). (Ann. Se. nat, 2 e série, t. XIV, p. 81-96, pi. 3, fig. 1-37, 1840.) 8. Mémoire sur les insectes hyménoptères qui nichent dans l'intérieur des tiges sèches de la Ronce. (Avec Léon Dufour.) (Ann. Soc. entom. Fr., l rc série, t. IX, p. 1-53, avec 2 planches, 1840.) 9. Observations sur les insectes qui habitent les galles de VUlcx nanits et du Papaver dubium. (Ann. Soc. entem. Fr., l rï série, t. IX, p. 89-98, pi. 6, fig. 1-22, I8/1O.) 10. Observations sur les insectes qui vivent dans les galles de Y Ortie dioïque. (Ann. Soc. entom. Fr., l r0 série, t. IX, p. 401-406, pi. 11, 1" partie, 1840.) 11. Note pour servir à l'histoire des Crabronites. (Ann. Soc. entom. Fr., l rc série, t. IX, p. 407-412, pi. 11, 2 e partie, 1840.) 12. Situation de l'industrie séricicole dans le département des Landes. (Ann. Soc. d'Agriculture Landes, 1840, p. 109-117; 1841, p. 111-162; 1842, p. 147-182; 1843, p. 119-165; 1844, p. 144- 167.) 13. Les Fourmis et les Pucerons. (Ann. Soc. d'Agriculture Landes, 1842, p. 63-67.) 14. Note pour servir à l'histoire du Megettoma serra Latreille {Dermesles serra Fab. — Anthrœnus viennensis Ilerbst). (Ann. Soc. entom. Fr. 2 e série, t. IV, p. 339-342, pi. 9, n" 4, fig. f, g, h. i, 1846.) Notice sur Edouard Pétris. 383 15. Note sur les métamorphoses des Tachyporus cellaris et Tachinus humcralis pour servir à l'histoire des Braclulytrcs. (Ann. Soc. entom. Fr., 2 e série, t. IV, p. 331-337, pi. 9, n° 3, fig. 1-9, 1846.) 16. Note pour servir à l'histoire du Lygistàpterus sanguincus Dejean (Lycus sanguincus Fab. — Dictyoplerus sanguincus Latreille). (Ann. Soc. entom. Fr., 2 e série, t. IV, p. 343-346, pi. 9, n° 5, fig. a, cl, e, 1866.) 17. Notes pour servir à l'histoire des Triclwptcryœ. (Ann. Soc. entom. Fr., 2 e série, t. IV, p. 405-415, pi. 11, n" 2, fig. 1 à 14, 1846.) 18. Traité de la Culture du Mûrier, de l'établissement des Magnaneries et de l'éducation des Vers à soie. (Un volume in-8° de 470 pages, Mont-de-Marsan, 18/iG.) 19. 'Lettre sur une Excursion dans les Grandes Landes. (Mémoires de l'Académie des Sciences naturelles et physiques de Lyon, t. II, p. 401-415, 1847.) 20. Notes pour servir à l'histoire du Cyrtonus rotundatus, suivies de la description de cet insecte et d'une espèce voisine. (Avec Wachanru.) (Mena. Acad. Se. nat. et phys. Lyon, t. II, p. 417-420, 1847.) 21. Notes pour servir à l'histoire de VAnaspis maculata Fourcroy et du Tillus unifasciatus Fabricius. (Ann. Soc. entom. Fr., 2 e série, t. V, p. 29-35, pi. 1, n° 2, fig. 1-11, 1847.) 22. Notes sur les métamorphoses de la Trichocera annulata Meigen et de la Scathopse punciata Meigen, pour servir à l'histoire des Tipulaires. (Ann. Soc. entom. Fr., 2 e série, t. V, p. 37-49, pi. 1, n os 3 et 4, fig. 1-17, 1847.) 23. Notes complémentaires pour l'histoire du Melasis flabcllicomis. (Ann. Soc. entom. Fr., 2 e série, t. V, p. 541-546, pi. 9, n° 1, fig. 1-5, 1847.) 384 Al. Laboulbëne. 24. Observations sur la larve du Clytus arirtis, de la Saperda punctata et de la Grammoptera ruficornis pour servir à l'histoire des Lon- gicomes. (Ann. Soc. entorn. Fr., 2 e série, t. V, p. 547-554, pi. 9, n° 2, fig. 1-13, 1847.) 25. Notes pour servir à l'histoire des Ceratopogon. (Ann. Soc. entom. Fr., 2 e série, t. V, p. 555-569, pi. 9, n° 3, fig. 1-19, 1847.) 26. Histoire des métamorphoses de la Donacia sagiltariœ. (Ann. Soc. entom. Fr., T série, t. VI, p. 33-48, pi. 2, n" 2, fig. 1-12, 1848.) 27. Note pour servir à l'histoire du Lixus angustatus. (Ann. Soc. entom. Fr., 2 e série, t. VI, p. 147-153, pi. 7, n" 1, fig. a-d, 1848.) 28. Notice sur les habitudes et les métamorphoses de VEwnenes infun- dibuliformis Olivier (Eumenes Olivicri Lep. Saint-Fargeau). (Ann. Soc. entom. Fr., 2 e série, t. Vil, p. 185-194, pi. 7, n" 2, fig. 1-7, 1849.) 29. Notes pour servir à l'histoire des métamorphoses de diverses espèces de Diptères. (Ann. Soc. entom. Fr., 2 e série, t. VII, p. 51-65, pi. 9, n" 5, fig. 1-8, et 331-351, pi. 9, n" 4, fig. 1-6, 1849.) 30. Mémoire sur le siège de l'odorat chez les Articulés. (Ann. Sciences nat., 3 e série, t. XIV, p. 149-178, 1850.) 31. Notes pour servir à l'histoire des Cionus. (Annales de la Société linnéenne de Lyon, t. II, p. 291-302, 1850.) 32. Mémoire sur le siège de l'odorat dans les Articulés. (Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, t. XVI, 3 e et 4 e livraisons, 1850.) 33. Histoire des métamorphoses de quelques Diptères. (Mémoires de la Société des Sciences de Lille, p. 118-133, pi. I, fig. 1-24, 1850.) Notice sur Edouard Perris. 385 34. Note sur les mœurs du Coniatus chrysochlora Lucas (et note de H. Lucas). (Ann. Soc. entom. Fr., 2 e série, t. VIII, p. 25-29, 1850.) 35. Mœurs et métamorphoses de VApate capucina Fabricius, de VApate sinuata Fabricius, et de VApate Dufouri Latreille. (Ann. Soc. entom. Fr., 2 e série, t. VIII, p. 555-571, pi. 16, n° 5, fig. 1-16, 1850.) 36. Notes pour servir à l'histoire des Phytonomus et des Phytobius. (Mémoires de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon, t. I, p. 93-106, 1851.) 37. Notes sur les métamorphoses de divers Agrilus, pour servir à l'his- toire des Buprestides. (Mém. Acad. Se, Belles-Lettres et Arts Lyon, t. I, p. 107-121, fig. 1-7, 1851.) 38. Quelques mots sur les métamorphoses des Coléoptères mycétophages, les Triphyltus punctatus, Dipkyllus tunatus, Agathidium seminu- tum et Eucinetes (Nyctcits) meridionaiis de Castelnau. (Ann. Soc. entom. Fr., 2 e série, t. IX, p. 39-53, pi. 1, n" 3 2 à 5, fig. 1 à 36, 1851.) 39. Seconde excursion dans les Grandes Landes. (Annales de la Société linnéenne de Lyon, t. I, p. 145-216, 1852.) 40. Note additionnelle sur les habitudes et métamorphoses de VEumenes infundibuLiformis Olivier. (Ann. Soc. entom. Fr., 2 e série, t. X, p. 557-559, 1852.)] 41. Histoire des métamorphoses du Clambus enshamensis Westwood, du Cryptophayus dentatus Herbst, du Latridius minutus Linné, du Corticaria pubescens Illiger, de YOrtlwperus piccus Stephens, du Malachius eencus Fabricius, et de la Sapromyza quadripunciata Fabricius. (Ann. Soc. entom., 2 e série, t. X, p. 571-601, pi. 14, n oa 1 et 2, et pi. 15, n ' 1 et 2, 1852.) (1879) !"■ partie, 25. 386 Al. Labodlbène. 42. Histoire des métamorphoses des Blaps proclucta Dejean et fatidica Sturm. (Ann. Soc. entom. Fr., 2 e série, t. X, p. 603-612, pi. 15, n° 3, 1852.) 43. Histoire des Insectes du Pin maritime. (Annales de la Société entomologique de France : Coléoptères : 2 e série, t. X, p. 491-522, 1852 ; 3 e série, t. I, p. 555-644, pi. 17, 18, 19, 1853 ; t. II. p. 85-160 et p. 593-646, pi. 4, 5, 6, 18, 185/1 ; t. IV, p. 173-257 et p. 423-486, pi. 5 et G, 1856 ; t. V, p. 341-395, pi. 8 et 9, 1857 ; 4 e série, t. II, p. 173- 243, pi. 5 et 6, 1862. Diptères : 4 e série, t. X, p. 135-232, et p. 321-366, pi. 1 à 5, 1870.) Réuni en un volume avec tables et 18 planches, 1870. 44. Réunion en une seule espèce des Chasmatopterus hirsutus et villo- sulus Illiger. (Ann. Soc. entom. Fr., 3 e série, t. III, p. 273-284, et Bullet., p. lxxx, 1855.) 45. Diagnoses de sept Coléoptères nouveaux pris dans le département des Landes. (Ann. Soc. entom. Fr., 3 e série, t. III, Bullet., p. lxxvii-lxxx, 1855.) 46. Métamorphoses de la Cochylis hilarana Herrich-Schaeffer. (Ann. Soc. entom. Fr., 3 e série, t. IV, p. 33-38, pi. 1, n° 3, fig. 1 à 5, 1856.) 47. Nouvelle excursion dans les Grandes Landes. (Ann. Soc. linnéenne Lyon, t. IV, p. 83-180, 1857.) 48. Notes pour servir à l'histoire des mœurs des Apion. (Ann. Soc. entom. Fr., 4 e série, t. III, p. 451-469, 1863.) 49. Quelques mots sur la Chenille qui dévore les feuilles du Pin, (Ann. Soc. d'Agriculture Landes, p. 177-186, 1864.) Notice sur Edouard Paris. 387 50. Description de quelques espèces nouvelles de Coléoptères. (Ann. Soc. entom. Fi\, 4 e série, t. IV, p. 275-303, 1864.) 51. Notes diverses. (Ann. Soc. entora. Fr., 4 e série, t. IV, p. 304-310, I86Z1.) 52. Description de nouvelles espèces de Coléoptères ; Rectifications et Notes. (Ann. Soc. entom. Fr., 4 e série, t. V, p. 505-512, 1865.) 53. Communication sur les Insectes nuisibles. (Ann. Soc. entom. Fr., 4 e série, t. V, Bullet., p. xvii-xix, 1865.) 54. Description de quelques Insectes nouveaux. (Ann. Soc. entom. Fr., 4 e série, t. VI, p. 181-196, 1866.) 55. Sur les Insectes nuisibes aux récoltes en 1865 et 1866. (Ann. Soc. d'Agriculture Landes, p. 461-473, 1867.) 56. Notices entomologiques. (Ann. Soc. entom. Fr., 4 e série, t. IX, p. 453-468, avec 1 bois, 1869.) 57. Descriptions de quelques Coléoptères nouveaux. Rectifications et Notes. (Journal l'Abeille, t. VII, p. 1-33, 1870.) 58. Réflexions sur des Larves de Coléoptères. (Journal l'Abeille, t. VII, p. 34-37, 1870.) 59. Synonymies de Coléoptères et rectifications. (Journal l'Abeille, Nouvelles, 2 e série, p. 4-7, 1870.) 60. Sur le Bruchus irresectus Fabricius, Schonbcrr. (Journal l'Abeille, Nouvelles, 2 e série, p. 9-16, 1870.) 61. Descriptions de quelques Insectes jugés nouveaux. (Journal l'Abeille, t. XIII, p. 1-14, 1872.) 62. Les Oiseemx et les Insectes. (Mémoires de la Société des Sciences de Liège, 2 e série, t. III, p. 673-730, 1873.) 388 Al. Laboulbène. — Notice sur Edouard Perris. 63. Résultats de quelques Promenades cntomologiques. (Ann. Soc. entom. Fr., 5 e série, t. III, p. 61-98, 1873.) 64. Résultats de quelques Promenades entomologiqucs (supplément). (Ann. Soc. entom. Fr., 5 e série, t. III, p. 249-252, 1873). 65. Réponse à la critique du mémoire relatif aux Oiseaux et aux Insectes, adressée à M. le D' Turrel. (Ann. Soc. d'Agriculture Landes, 30 juin 1875.) 66. Nouvelles Promenades entomologiqucs. (Ann. Soc. entom. Fr., 5« série, t. VI, p. 171-244, 1876.) 67. Premières rectifications et additions aux nouvelles Promenades cnto- mologiques. (Ann. Soc. entom. Fr. , 5' série, t. VI, Bullet., p. ccxvi, 1876.) 68. Nouvelles rectifications à mes Promenades cntomologiques. (Ann. Soc. entom. Fr., 5 e série, t. VII, p. 379-386, 1877.) 69. Larves de Coléoptères. (Ann. Soc. linnéenne Lyon, t. XXII, p. 259-418; t. XXIII, p. 1-430, el en un volume à part, 13 planches, 1876-1877.) NOTICE NÉCROLOGIQUE SDR le colonel GOUREAU, Membre honoraire Par M. Henri MIOT. (Séance du 28 Janvier 1880.) La Société entoraoiogique de France, si cruellement éprouvée pendant le cours de l'année dernière par la mort de onze de nos collègues, a eu la douleur de perdre l'un de ses membres les plus éminents, un de ses anciens Présidents, le colonel Goureau, qui s'est acquis une si juste répu- tation dans le monde savant par ses travaux d'entomologie pratique, appelés à vulgariser cette science, en en faisant connaître les diverses applications. Chargé de rédiger pour nos Annales la notice nécrologique de notre regretté collègue, j'ai accepté avec d'autant plus d'empressement que j'ai regardé cette tâche comme un devoir a remplir envers sa mémoire. En effet, malgré la distance que l'âge et la science établissaient entre nous, il avait bien voulu m'honorer de son amitié; d'un autre côté, c'est à lui, à son expérience et aux conseils qu'il me donnait, soit dans ses lettres, soit lorsque j'allais le voir à sa campagne, peu éloignée de Semur, que j'ai dû de poursuivre avec autant d'ardeur que d'intérêt les études d'entomologie appliquée auxquelles je me livre depuis bientôt vingt ans. Les notes qu'il a laissées sur lui et sur sa famille, ainsi que les nom- breux renseignements recueillis de divers côtés, notamment dans la Notice de M. Ernest Petit, publiée par la Société des Sciences de l'Yonne, sur ce savant qui avait étudié toutes les branches des connaissances humaines, permettraient d'écrire une longue biographie qui pourrait servir d'exemple et de ligne de conduite à plus d'un. Mais ce serait sortir des limites qui me sont assignées, et je me contenterai seulement de retracer à grands traits une vie si dignement et si utilement remplie. Claude-Charles Goureau est né à Pisy (Yonne), le 15 avril 1790, de Charles Goureau et de Marguerite Lemaire. Son père, petit propriétaire 390 H. Miot. et régisseur du château de Pisy, n'ayant guère d'autres revenus que le produit de ses terres qu'il cultivait lui-même, put cependant, à l'aide d'économies, l'envoyer, à l'âge de 12 ans, au collège d'Avallon, avec son frère. Il y resta cinq ans, sans apprendre grand'chose, soit parce que son intelligence n'était pas encore développée, soit parce que les études qu'on réorganisait à peine étaient très-faibles. Mais son oncle, l'abbé Goureau, ancien grand-vicaire de l'évêque constitutionnel de Nantes et professeur de sciences au lycée de Strasbourg, frappé de l'aptitude au travail de son jeune neveu, engagea son père à le mettre en pension à Dijon, chez M. Berthot, mathématicien de grande réputation. Charles n'y passa que deux ans, à l'expiration desquels il fut reçu le second à l'École poly- technique, tant il avait su profiter des savantes leçons qui lui étaient données chaque jour. Deux années plus tard, en 1810, il entra comme sous-lieulenant élève du génie à l'École d'application de Metz et en sortit dans le courant de 1812 pour aller travailler aux fortifications de Magde- bourg, où il supporta le long blocus de cette ville. Rentré en France, au mois de mai 1814, avec le grade de capitaine de sapeurs, il fut bientôt nommé capitaine d'état-major et décoré de la Légion d'honneur. A partir de cette époque, il resta jusqu'à la fin de sa carrière dans les places fortes, s'occupant de leur agrandissement ou de leur reconstruction, et parcourant successivement tous les grades de son arme. Chef de balail- on en 1835, il vint en 1840 à Paris pour diriger les travaux d'une partie de l'enceinte des fortifications, sur la rive gauche de la Seine, et reçut en récompense les épaulettes de lieutenant-colonel. Cinq ans après, il était chargé, en qualité de colonel, de la direction du génie des départe- ments de la Manche, de la Mayenne et d'Ille-et-Vilaine, et promu, l'année suivante, au grade d'officier de la Légion d'honneur. Précédemment, en 1828, il s'était vu décerner la croix du Mérite militaire de Saint-Louis. Son profond savoir, ses connaissances variées et les nombreux services rendus à son pays et à l'armée, le désignaient naturellement pour le grade de général. Mais le colonel Goureau, d'une modestie exagérée, sans autre ambition que celle de rentrer dans la vie privée, refusa toutes les proposi- tions que lui firent des personnages influents et demanda seulement à faire valoir ses droits à la retraite lorsqu'il eut atteint l'âge de 60 ans. Il y lut admis le 15 avril 1850, après hh ans de services et h campagnes, et vint se retirer à Santigny, dans la petite maison de son oncle l'abbé, que son père avait achetée à la mort de ce dernier. Il put alors se livrer tout h son aise, dans celle retraite qu'il ne quittait que pour venir passer les Notice nécrologique sur le colonel Goureau. 391 mois d'hiver à Paris, à l'entomologie, la plus chère de ses études, dont il n'avait cependant commencé à s'occuper qu'en 1822, alors qu'il était capitaine à Verdun-sur-Meuse. D'un caractère sérieux, doué d'une grande intelligence et d'un esprit toujours avide de s'instruire, il préférait le travail au plaisir. C'est pour- quoi, au lieu de passer avec ses camarades au café ou dans les réunions du monde le temps de loisirs que ses fonctions lui laissaient, il préférait s'enfermer dans sa chambre ou dans une bibliothèque pour lire, prendre des notes et acquérir ainsi de nouvelles connaissances. Ayant rencontré dans cette ville quelques personnes possédant les mêmes goûts que lui, il entra en relations avec elles pour fonder la Société Philomatique, dont le but était, avec l'étude des sciences, de l'histoire naturelle surtout, la formation d'un petit musée régional, dans un local loué en commun el où chaque membre apportait ce qu'il trouvait. Goureau, recueillant des insectes dans ses promenades ou dans les courses nécessitées par son ser- vice, voulut bientôt connaître leurs noms, leurs mœurs et leur organi- tion. Il lut à cet effet le seul ouvrage traitant cette matière, qu'il put se procurer à la Bibliothèque de Verdun, l'Histoire des Insectes des environs de Paris, par Geoffroy. Il y prit un tel goût qu'il fit aussitôt un extrait de tout ce qui concernait les Coléoptères et les Lépidoptères, et s'adonna de ce jour à l'entomologie , malgré les difficultés que celte science, presque toute nouvelle alors, présentait pour un débutant sans guide et sans ouvrages spéciaux. Peu à peu cependant ses collections s'augmentaient, ses observations devenaient plus fréquentes et plus suivies, et il arrivait, en 1832, à faire des découvertes intéressantes. Ainsi, pendant qu'il était occupé à la cons- truction du fort de Brégille, à Besançon, il remarqua une certaine quan- tité d'insectes, semblables à des Guêpes, volant le long du Doubs. Les uns pratiquaient des trous dans la terre, les autres y entraient ou en sor- taient, et tous paraissaient fort affairés. Intrigué par ce qui pouvait se passer là, il examina attentivement leurs allées et venues, et, enlevant peu à peu la terre, arriva jusqu'aux galeries creusées par ces insectes, ce qui lui permit d'en visiter l'intérieur. Le résultat des observations recueillies à ce sujet, pendant plusieurs jours, l'amena à rédiger son pre- mier mémoire entomologique sur les mœurs du Gerceris ornata. Presque à la même époque, il s'aperçut que les feuilles des frênes d'une promenade de la ville étaient complètement rongées par des milliers de 392 H. Miot. larves. Il obseva leur genre de vie, en récolta quelques-unes, obtint des éclosions et rédigea un autre mémoire sur la Selandria fraxini. Ce genre d'études l'intéressa si vivement qu'il ne s'occupa plus dès lors que des mœurs des insectes et des dégâts causés par certains d'entre eux. Il pensait ainsi rendre plus de services à la science, dont le côté pratique était alors fort négligé, qu'en se consacrantfaux arides travaux de nomen- clature et de synonymie que lui rendait d'ailleurs difficiles le peu d'ou- vrages qu'il possédait : Catalogue de Fourcroy, Manuel Boitard, Règne animal de Cuvier et Mémoires de Réaumur. La Société entomologique de France, fondée depuis trois ans seulement, accueillit avec empressement, le 5 août 1835, un travailleur si zélé et un chercheur si infatigable. Il devint bientôt un de ses membres les plus actifs et lui envoya presque sans cesse, avec des planches et des dessins très-exacts qu'il faisait lui-même d'après nature, des communications de tout genre : Notes, Essais, Observations et Mémoires que publièrent nos Annales. Plusieurs même ont été traduits dans la plupart des pays étran- gers — notamment son Essai sur la stridulation des Insectes — et ont valu à leur auteur, avec une réputation des plus méritées, les félicitations et les éloges des savants de toutes les parties du monde. Aussi, peu d'années après, ses collègues, fiers de lui, s'étaient-ils empressés de le choisir comme Vice-Président, en 1842 d'abord, puis en 1844. Il le rede- vint en 1851 et fut élu deux fois Président, en 1845 et 1852. Enfin, le 13 juin 1866, ils lui décernèrent ia plus haute distinction qu'ils puissent conférer, le titre de Membre honoraire. Faisant partie de nombreuses Commissions, il a souvent présenté et vu adopter d'importantes mesures pour l'avenir de la Société, surtout en ce qui concerne l'organisation inté- rieure et les améliorations à apporter dans la publication des Annales et du Bulletin. En dehors des Mémoires présentés à la Société, dont il a été parlé pré- cédemment et des autres dont la liste est jointe à cette notice, le colonel Goureau a laissé de nombreux manuscrits, comprenant : 1° huit volumes in-8° de 420 Mémoires et Observations (3,500 pages et 300 planches) ; 2° un Dictionnaire in-8° des termes enlomologiques (231 pages), ouvrages qu'il a donnés par testament à la Société des Sciences de l'Yonne ; 3° un petit Traité d'Entomologie appliquée (1,211 pages, compilation datant de 1849); 4° trois volumes de Papillons peints (1830-33). Ce travail, de 813 pages et 212 planches, commencé a Verdun et terminé à Besançon, Notice nécrologique sur le colonel Goureau. 393 renfermait des généralités sur les familles et la description des espèces dessinées et peintes d'après nature, sur les sujets de sa collection. Mais l'ouvrage le plus important du colonel Goureau, celui qui a eu le plus de retentissement dans le monde entier et qui a le plus contribué à sa réputation, c'est celui qu'il a publié sur l' Entomologie appliquée. Le premier volume, paru en 1862 dans le Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, concerne les Insectes nuisibles aux arbres fruitiers, aux plantes potagères, aux céréales et aux plantes four- ragères (1861). Les suivants traitent des Insectes nuisibles à l'homme, aux animaux et à l'économie domestique (1866); des Insectes nuisibles aux forêts et aux arbres d'avenue (1867); des Insectes nuisibles aux arbustes et aux plantes de parterre (1869), et des Insectes utiles à l'homme (1873). Plusieurs de ces traités spéciaux ont été suivis de sup- pléments, également imprimés dans le même recueil, ainsi qu'un mémoire de Recherches sur les Insectes mentionnés dans la Bible. En vulgarisant une science jusque-là presque inconnue ou tout au moins fort négligée, en démontrant que l'Entomologie n'est pas un enfan- tillage ou un passe-temps frivole, comme on le croit encore trop fréquem- ment, mais bien une science sérieuse et présentant un côté pratique, Goureau a rendu un signalé service à l'agriculture. Il a appris aux culti- vateurs, aux jardiniers, aux sylviculteurs, et même aux gens du monde, grâce à la netteté et à l'exactitude de ses descriptions, à connaître, sous leurs divers états, les espèces qui nous causent des dégâts et à les dis- tinguer de celles qui nous sont utiles ; il a ouvert la voie à d'autres ento- mologistes qui ont le champ vaste pour l'y suivre, et il a été enfin l'ins- tigateur de ces Collections scolaires et de ces Expositions d'Insectes utiles et d'Insectes nuisibles qui peuvent avoir par la suite les meilleurs résultats. Du reste, en terminant, je ne puis mieux faire, pour montrer combien cet ouvrage a été apprécié, que d'extraire les lignes suivantes du rapport présenté à ce sujet, le 7 août 1863, au Comité scientifique des Sociétés savantes, par notre éminent collègue M. E. Blanchard : « Cet ouvrage captive de suite l'attention par le nombre des obseiva- « tions curieuses et pleines d'intérêt qui s'y trouvent consignées et par « l'excellente méthode que l'auteur a apportée dans son exposition. M. le « colonel Goureau, connu depuis longtemps par ses études sur les mœurs « des Insectes, poursuivies avec une rare sagacité, s'est montré dans ses 39/i H. Miot. « recherches, souvent ingénieuses, un digne continuateur de Réaumur. « Les détails précis et instructifs ahondent à tel point, dans l'œuvre du « savant entomologiste, qu'on serait entraîné bien facilement au delà des « limites d'un rapport, si l'on voulait mentionner seulement quelques- « uns des faits les plus intéressants. « L'auteur est sans doute très-désireux de contribuer à perfectionner « nos connaissances touchant l'histoire des Insectes, mais il n'oublie pas « qu'il doit surtout éclairer les cultivateurs, les instruire à distinguer les « espèces nuisibles des espèces utiles, et leur fournir les moyens d'arrêter « ou au moins de diminuer beaucoup les ravages occasionnés par les « espèces phytophages. Aussi, est-ce avec une précision vraiment scien- « tifique qu'il décrit chaque Insecte, étudié sous ses états de larve, de « nymphe et d'adulte, sans en omettre aucun « Quand on songe à ce qu'il a fallu de temps, de patience, de sagacité, « de soins minutieux pour suivre les mœurs d'une longue suite d'ani- « maux, d'autant plus difficiles à observer que leur taille est exiguë, et a accomplir le travail publié par la Société des Sciences historiques et « naturelles de l'Yonne, il est impossible de ne pas accorder de très- ce grands éloges à son auteur. Dans le domaine de l'observation patiente « et consciencieuse, c'est une œuvre comme il s'en produit rarement. » De son côté, M. le Ministre de l'Instruction publique, qui présidait la réunion, ajouta, comme approbation au rapport ci-dessus : « Les études dont il est question dans ce travail me paraissent tendre « vers un but d'une importance considérable. Aussi j'estime qu'il importe « de songer sérieusement à propager parmi les populations de nos cam- « pagnes ces connaissances qui tourneraient bientôt à l'avantage des « cultivateurs et au profit de l'agriculture. » L'accueil fait à ces derniers travaux, les succès qu'ils obtinrent, et sur- tout le goût profond et passionné que Goureau avait pour l'entomologie appliquée, l'engagèrent à annoter et à compléter presque chaque jour cet ouvrage dont il prépara une seconde édition, restée malheureusement à l'état de manuscrit. C'est en s'occupant ainsi d'histoire naturelle, sans négliger ses autres études concernant l'archéologie, la littérature, la médecine, l'art militaire, et plus récemment le somnambulisme, sur lequel il a écrit un volumineux mémoire, qu'il a passé, seul, à la campagne et presque millionnaire, les vingt-huit dernières années de sa vie, sans jamais connaître ces tristes Notice nécrologique sur le colonel Goureau. 395 moments d'ennui et de désœuvrement qui s'emparent si souvent des vieux célibataires et des fonctionnaires mis à la retraite, jeunes encore. Il est vrai que, jusqu'en 1870, il allait tous les hivers à Paris, où il suivait assi- dûment les séances de notre Société, et que, pendant l'été, en dehors de ses chasses aux insectes et de l'observation de leurs mœurs, il faisait, avec l'affabilité et la simplicité qui étaient le fond de son caractère, les honneurs de son petit ermitage aux savants et aux amis qui venaient le visiter, et parmi lesquels je citerai, dans les plus assidus, les docteurs Nélaton, Aube, Dours et de Seré, le général Noizet, son ancien camarade de promotion, et tant d'autres, qu'il eut le chagrin de voir mourir tour à tour ! Il reçut aussi plusieurs fois MM. Signorel et Laboulbène. Depuis quelque temps cependant notre vénérable collègue sentait sa vue s'affaibir, de même que ses jambes ; il ne pouvait plus faire de grandes courses, ni écrire ou dessiner avec cette sûreté de main et cette, précision qu'il avait autrefois, et il dut renoncer peu à peu à ses études pratiques d'entomologie. Mais son intelligence était toujours aussi vive et son esprit aussi avide de s'instruire. Il fit alors venir près de lui une jeune fille, parente de la vieille domestique qui le servait depuis une trentaine d'années, lui dictait ses travaux et se faisait lire, pendant des journées entières, dans une pièce où la lumière, qui l'aurait gêné, pénétrait à peine, les ouvrages nouveaux qui paraissaient et ceux que lui adressaient continuellement ses anciens correspondants de France ou de l'étranger et les nombreuses Sociétés dont il était membre. C'est pendant une de ces lectures qu'il s'éteignit doucement et sans souffrance, le 6 février 1879, à l'âge de près de 89 ans, laissant parmi nous un grand vide, que nous devons nous efforcer de combler en suivant la voie qu'il a tracée. Le colonel Goureau, officier de la Légion d'honneur, chevalier de Saint- Louis et officier d'Académie, était membre honoraire de la Société huma- nitaire scientifique du Sud-Ouest (Bordeaux); membre fondateur de la Société philomatique de Verdun et de la Société d'insectologie agricole ; membre titulaire de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, de la Société d'Études d'Avallon, etc. 396 H. Miot. Travaux entomologiques du colonel Goureau PUBLIÉS 1° Dans les Annales de la Société entomologique de France. 1. Essai et notes diverses sur la Stridulation des Insectes, 1837, p. 31 et 397 ; 1838, p. 601 ; 1839, p. 551 ; 1840, p. 125. 2. Notes sur les Sons insensibles qui sont produits par les Insectes, 1837, p. 407. 3. Observations détachées pour servir à l'histoire de quelques Insectes (Eumenes coarctatus, Pompilus, Œdemera, Malachius, etc.), 1839, p. 531. 4. Note pour servir à l'histoire des Abeilles maçonnes et à celle de leurs parasites, 1840, p. 117. 5. Note sur les Stridulations du Sphinx Atropos, 1840, p. 125. 6. Note pour servir à l'histoire de YAttelabus curculionoides, 1841, p. 21. 7. Observations sur les Fonctions des antennes chez les Insectes, 1841, p. XII. 8. Note sur la Mante religieuse, 1841, p. xvil. 9. Note pour servir à l'histoire du Pissodes pini, 1842, p. 53. 10. Note pour servir à l'histoire des Métamorphoses de divers Coléoptères (Pyrochroa coccinea et Mordella fasciata), 1842, p. 413. 11. Note pour servir à l'histoire de YAgrilus biguttatus, 1843, p. 23. 12. Note sur un Diptère (Melanophora helicivora) dont la larve vit dans Y Hélix conspurcata, 1843, p. 77. 13. Note pour servir à l'histoire du Callidium sanguineum, 1843, p. 99. 14. Ichneumon innommé, parasite de la larve du Callidium sanguineum, 1843, p. 104. 15. Mémoire sur l'Irisation des ailes des Insectes, 1843, p. 201. 16. Réponse à la note de M. Léon Dufour sur la composition segmenlaire de quelques larves de Coléoptères, 1843, p. 257. 17. Mémoire sur les Balanciers des Diptères, 1843, p. 299. 18. Note pour servir à l'histoire du Phytonomus rumicis, 1844, p. 49. 19. Observations sur l'utilité de l'Entomologie, 1844, p. 261. Notice nécrologique sur te colonel Goureau. 397 20. Note pour servir à l'histoire du Morimus lugubris et de la Sapcrda scalaris; et recherches sur la composition céphalique des larves de Longicornes et sur la position de la première paire de leurs stigmates, 1844, p. 427. 21. Discours comme Président de la Société : Remarques sur les Insectes nuisibles et principalement sur les décrets relatifs à l'échenillage, 1845, p. 5. 22. Note pour servir à l'histoire des Insecles qui vivent dans le chardon penché : Catoptria carduana (Lép.), Rhinocyltus latirostris (Col.), Anthocoris fuscus (Hém.), Urophora cuspidata, Cecidomyia (Dipt.), Bracon urinator, Eurytoma ventricillata, Semiotus divers, Ente- don, Cynips nitidula (Hymen.), 1845, p. 75. 23. Note sur VAspisoma candellaria, 1865, p. 345. 24. Note sur le Microgaster globatus, 18Z|5, p. 355. 25. Description de la chenille de la Plusia fcstucœ, 1845, p. 361. 26. Lettre à M. Duponchel sur les mœurs de diverses chenilles : Carpo- capsa pomonana, Yponomeuta padella, etc., 1845, p. lxxix. 27. Note pour servir à l'histoire des Diptères qui minent les feuilles des plantes : Phytomyza obscurella, Agromyza nigripes, etc., vivant aux dépens de Vlris pscudoacorus et de VArundophragmites, I8/16, p. 223. 28. Note sur le Merismus obscurus, 1846, p. 477. 29. Note pour servir à l'histoire de V Yponomeuta padella et à celle de ses parasites {Ichncumon padella, Encyrtus cyanocephalus), 1847, p. 239. 30. Note pour servir à l'histoire des Insectes qui vivent dans les gousses du genêt épineux : Apion ulicis, Grapholitha succcdana, Semiotus apionis, 1847, p. 245. 31. Note sur la Mouche dont la larve mine les feuilles de l'iris des marais et sur d'autres larves mineuses : Phytomyza lappœ et son parasite, le Pachymeron spccioswn, 1847, p. xli. 32. Note sur l'Insecte qui mine les feuilles de l'iris des marais et de la bardane : Oscinia nigerrima, 1847, p. XL. 33. Note pour servir à l'histoire de YAntlwmyia platura et à celle de son parasite : Alyssia Iruncator, 1849, p. 81. 34. Note pour servir à l'histoire de la Sericaria antiquana, 1851, p. 323. 398 H. Miot. 35. Note sur les Insectes nuisibles à l'agriculture et à la sylviculture, 1851, p. XXXIX. 36. Note sur le Cynips rosse trouvé en fauchant, 1852, p. lxxiv. 37. Note sur les Insectes de la truffe : Anisoloma cinnamomea, Helomyza tuberivora, etc., 1852, p. lxxv. 38. Note sur les Insectes nuisibles aux pommiers : Yponomeuta malineUa, Aîitlwnomus pomorum, et leurs parasites Ichneumonites et Chalci- dites, 1852, p. lxxix. 39. Métamorphoses des Eulophitcs, 1853, p. lxix. 40. Chenilles de Myelophîla cribrclla vivant dans les têtes de chardons à bonnetier, 1855, p. vi. 41. Note sur une espèce de Cemonus se trouvant dans les tiges du char- don à bonnetier, 1855, p. vu. 62. Quelques faits relatifs à divers parasites qui vivent aux dépens des Yponomeutides, 1855, p. xxxv. 43. Remarques sur divers parasites ayant blessé des Aphis et des Coccus, 1855, p. xxxvn. 44. Note sur une larve de Phytonomus fusccscens trouvée sur une feuille de menthe officinale, 1856, p. xvin. 45. Balaninus villosus éclos de la galle en pomme de chêne, 1856, p. civ. 46. Communication sur les mœurs de la Celia troglodytes, 1856, p. cvm. 47. Note sur la dérogation aux habitudes de la Pœdisca corticana, 1856, p. XIII. 48. Sur les mœurs, les ravages et les parasites de la Cecidomyia tritici, 1857, p. xii. 49. Réponse à une note de M. Mocquerys sur l'organe de l'odorat chez les Insectes, 1857, p. xvi. 50. Insectes qui vivent dans les têtes de la Carlina vulgaris, 1857, p. oxvi. 51. Communications sur les moyens préservatifs contre les Insectes nui- sibles, 1857, p. xxviii. 52. Note sur les mœurs de divers Hyménoptères : Fassalsecus gracilis, etc., 1857, p. clvii. 53. Note sur VErirhinus tœniatus dont la larve vît dans lés chatons de la fleur femelle du saule-marceau, 1858, p. xi. 54. Figites parasites des Diptères de la famille des Muscides, 1858, p. xvi. Notice nécrologique sur te colonel Goureau. 399 55. Note sur les Hyménoptères de l'intérieur des tiges de la ronce (ni- cheurs et parasites), 18Zj8, p. xxxix. 56. Communications relatives aux^ mœurs des Ccphus compressus, 1858, p. ccxxxi. 57. Note sur les mœurs du Rhynchites auratus, 1860, p. v. 58. Note sur les mœurs de la Ncpticula acerclla, 1860, p. xxn. 59. Exemple de parasitisme double, 1860, p. xxxm. 60. Sur diverses larves d'Hyménoptères et de Diptères, parasites de diffé- rentes espèces et même de familles différentes ayant vécu simulta- nément et sans se nuire dans le corps d'une chenille (Hadena bras- sicm), 1861, p. vu. 61. Communication sur un nid probablement tfOdynerus et sur les para- sites trouvés dans ce nid, 1861, p. xi. 62. Observations de parasitisme simultané concernant divers Ichneumo- nides d'espèces différentes qui se sont développés dans un nid d'Araignée (Epeira diadema), 1862, p. II. 63. Ravages causés aux vinnetiers ou Berberis par la larve de YHylotoma enodis, et détails sur les parasites de cet Hyménoptère, 1862, p. xv. 6Z|. Sur les Galles des Cynips (Diastrophus) rabi et du Lasioptera albi- pennis, 1862, p. LUI. 65. Parasite du Gallinsecte de la vigne {Lccanium vitis), 1863, p. m. 66. Note sur la larve de la Psylliodcs napi, 186A, p. 666. 67. Mœurs du Ccidorhynchus asslmilis Gyl., 1865, p. il. 68. Remarques sur les Vers intestinaux observés chez les Insectes, 1865, p. xv. 69. Note sur le Psylliodcs vivant dans la tige du Solanwn dulcamara, 1865, p. lviii. 70. Notes sur les larves de quelques Insectes et sur les lieux qu'elles habitent (genres Psylliodcs, Bruchus, Ceulorkynchus , Cœliodes, Apion, Li.vus et Sapcrda, 1866, p. 169. 71. Mœurs des Cryptorhynchus Lapathi, Anthocoris nemorum, Eumencs œneus, Subula margincUa et nouvelle espèce de Pucerons (Forda Dauci), 1867, p. lxxxiv. 72. Insectes vivant aux dépens des feuilles de l'aulne (Lépidoptères et Coléoptères), 1868, p. xvi. ZlOO II. MlOT. — Notice nécrologique sur le colonel Goureau. 73. Sur les Gedlinscctes de la Vigne, 1868, p. 31. lh. Insectes qui vivent dans le séneçon aquatique : Lixus bicolor, Saperda eingusticollis, Morelellistena subtrunceda, Tephritis Zoc, Euchelia Jacobœœ, etc., 1868, p. cxm. 75. Phytocoris golhicus indiqué comme attaquant la vigne, 1869, p. cxx. 2° Dans les Bulletins de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'yonne (auxerre). 1. Étude sur les Insectes mentionnés dans la Bible, 1861 (35 pages). 2. Insectes nuisibles, 1861. — l re partie, Insectes nuisibles aux arbres fruitiers (151 pages). — 2° partie, Insectes nuisibles aux plantes potagères (87 pages). — 3 e partie, Insectes nuisibles aux céréales et aux plantes fourragères (137 pages). 3. Supplément à l'ouvrage ci-dessus, 1863. — l' c partie, Insectes nuisibles aux arbres fruitiers (50 pages). — 2 e partie, Insectes nuisibles aux plantes potagères (15 pages). — 3 e partie, Insectes nuisibles aux céréales et aux plantes fourragères (17 pages). h. Second supplément, 1865. — 1" partie, Insectes nuisibles aux arbres forestiers (55 pages). — 2 e partie, Insectes nuisibles aux plantes potagères, industrielles et économiques (69 pages). — 3' partie, Insectes nuisibles aux céréales et aux plantes fourragères (21 pages). 5. Insectes nuisibles à l'homme, aux animaux et à l'économie domestique, 1866 (258 pages). 6. Insectes nuisibles aux forêts et aux arbres d'avenue, 1867 (375 pages). 7. Insectes nuisibles aux arbustes et aux plantes de parterre, 18G9 (63 pages). 8. Insectes utiles à l'homme, 1872 (135 pages). -^^^GÈêfrx 2 e PARTIE. BULLETIN DES SÉANCES DE I.A SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M. E. DESMAREST, Secrétaire Année 1879 MEMBRES DU BUREAU Président MM. J.-P. Mégmn. Vice- Président C.-E. Leprieur. Secrétaire E. Desmarest. 1" Secrétaire adjoint H. Lucas. 2 e Secrétaire adjoint E.-L. Ragonot. Trésorier L. Buquet. Archiviste -Bibliothécaire L. Bedel. Archiviste-Bibliothécaire adjoint. . J. Grodvelle. Séance du 8 Janvier 1879. Présidence de M. J.-P. MÉGNIN. 24 membres présents. M. P. Gervais, Président de 1878, adresse la lettre qui suit : J'aurais bien désiré, Messieurs et chers Confrères, assister à la séance (1879) . 2 e partie, 1. il liutlitin entvmuluyique. de ce jour pour remettre à notre savant collaborateur M. Mégnin les nouveaux pouvoirs que vous lui avez conférés et le prier de me rem- placer comme Président dans les fonctions dont vous m'aviez chargé, mais j'en suis absolument empêché par l'indisposition qui me retient à la chambre. Permettez-moi, quoique je ne puisse le faire verbalement, de vous exprimer toute ma reconnaissance pour l'honneur que vous m'avez fait en m'appelanl à diriger vos travaux pendant l'année 1878, année qui comptera d'une façon exceptionnelle dans l'histoire de la Société. Veuillez aussi agréer mes bien sincères remerciements pour les sentiments affectueux que vous m'avez témoignés et qui ont rendu ma tâche si facile. La grande Exposition internationale à laquelle nous avons assisté nous a mis en relation avec plusieurs entomologistes éminents de l'étranger. Nos séances et nos publications ont suivi leur cours avec régularité. Le Prix Dollfus a récompensé les travaux d'un confrère que nous estimions tous, et qui laisse une trace profonde dans la science, M. Edouard Perris. M. Thibesard nous a laissé en mourant un gage de sa sympathie. Vos travaux, commencés en 1832, ont été honorés d'une médaille par le jury de l'Exposition qui vient de se terminer. Le gouvernement a dignement reconnu vos efforts en vous accordant le titre d'Établissement d'utilité publique, ce qui assure à la Société une existence légale et vous permet de recevoir les legs et autres dons qui pourront vous être faits par les personnes qui s'intéressent aux progrès des sciences, et veulent en assurer les applications économiques ou indus- trielles. Je vous remercie une fois de plus de l'honneur que vous m'avez accordé en me nommant votre Président pour l'année qui vient de s'écouler. — M. .Mégnin, à la suite de cette lecture, prononce les paroles qu suivent : En prenant place à ce fauteuil, permettez-moi, Messieurs, de vous Séances de l'année 1879. m remercier du grand honneur que vous m'avez fait en m'appelant à la pré- sidence de la Société entomologique de France, à laquelle je n'appartiens que depuis trois ans à peine. Ce n'est donc pas pour les services que j'ai pu rendre à notre Société que je suis l'objet de cet honneur, mais vous avez bien voulu tenir compte des travaux auxquels je me livre depuis longtemps sur une partie assez délicate et très-peu explorée de l'entomologie; vous avez voulu aussi sans doute marquer par là tout le prix que vous attachez aux recherches d'entomologie appliquée soit à la médecine, soit à l'agricul- ture. En effet, Messieurs, les travaux de la Société, très-connus du monde savant, le sont peut-être moins dans le monde pratique, si je puis m'ex- primer ainsi, et je crois que nous gagnerions en importance si, sans négliger les recherches de science pure, nous suivions davantage la voie ouverte par nos éminents confrères MM. Perris, Goureau, Laboulbène, Maurice Girard, Lichtenslein, etc. Je pense que c'est aussi votre opinion ; c'est du moins ainsi que j'interprète votre vote de la dernière séance en ce qui me concerne. Messieurs, le savant éminent que vous m'avez appelé à remplacer, honneur périlleux dont je suis assurément peu digne, a présidé vos séances avec une, autorité, une fermeté et un zèle qui ont droit à toute notre reconnaissance; de plus c'est à lui, pour la plus grande part, que la Société doit d'avoir franchi le pas immense qu'elle a fait cette année : je veux parler de sa reconnaissance comme Établissement d'utilité publique ; je vous propose pour toutes ces raisons de lui voter des remerciements auxquels il a tant de droits. Nous devons aussi des remerciements à notre infatigable Secrétaire, à notre Trésorier, à notre Archiviste, enfin à tous les membres du Bureau et des différentes Commissions qui ont fonctionné pendant le courant de l'année 1878. La Société applaudit les deux allocutions qui viennent d'être prononcées et en décide l'impression dans son Bulletin. Rapport. M. L. Buquet donne lecture d'un rapport détaillé sur les comptes de la Société pour l'année dernière : J'ai l'honneur, dit-il en terminant, de déposer sur le Bureau, avec les pièces à l'appui, le compte général de 1878. it Bulletin entomologique. Ce compte se résume comme suit : Recettes. . . , 11,910 fr. ûl c. Dépenses 11,628 57 Solde eu caisse au 31 décembre 1878 281 fr. 84 c. Reste à recouvrer, tant sur les cotisations dues antérieurement à 1878, que sur celles de 1878 1,716 fr. » c. Le compte précité est suivi d'un projet de budget pour Tannée 1879, projet que je présente en équilibre, c'est-à-dire que les recettes et les dépenses se montent à la somme de douze mille francs en chiffres ronds. La Société, après cette leclure, renvoie l'examen des comptes de son Trésorier au Conseil, qui lui présentera un rapport à sa prochaine séance. Lectures. M. L. Bedel dépose sur le bureau le commencement d'un Synopsis des Coléoptères du bassin de la Seine et de ses bassins secon- daires. Celte première partie comprend les familles des Cicindelidœ, Garabidx, Haliplidœ, Dytiscidœ, Hydrophitidœ, Dryopidœ, Helmidœ, Heteroceridse. — M. J. Kûnrkel d'Herculnis présente deux notices : 1° Observations sur les mœurs et les métamorphoses du Gymnosoma rolundatum, Diplère parasite des Pentatomides ; 2° Observations entomologiques, comprenant une note sur la disposition du tarse chez les larves et les nymphes de Gicada. — M. P. Mabille fait connaître un mémoire ayant pour titre : Recense- ment des Lépidoptères Hétérocères propres à Madagascar. Communications. M. James Thomson envoie la note qui suit : M. le docteur R. Gestro a bien voulu m'envoyer tout récemment deux exemplaires mâles et un exemplaire femelle du Cryplobclus Gestroi, espèce que j'ai décrite dans le Bulletin de 1878, p. 20&. Ces individus pro- viennent de Hatara (Nouvelle-Guinée). Séances de l'armée 1879. v Voici la description de la femelle, que je ne possédais pas encore : Corpus quam d* amplius. Oculi quam d 1 magis approximati. Mandibulee pana?. Antennes corporis dimidium fere allingentes, scapo mediocri versus apicem paulo inerassato. Prothorax ante basin utrinque dentatus. Elytra paulo dilaiata. Pedes médiocres. Tibias anticee et intermcdiœ extus spi- nosae, poslicœ inermes. — M. Aug. Chevrolat communique les descriptions de nouvelles espèces de Curculionides de la tribu des Cholides : 1. Dioxychus 12-GUTTATUS. — D. albogultato Germ. affinis, oblongus, convexus, indumento cineno-albicanti tectus ; rostro arcuato, cylindrico nigro, supra carinato, oculis antennisque nigris; capite convexo, grosse sparseque punctato, rufo ; prothorace rotundalo, convexo, antice attenuato, dense et transversim granuloso ; scutello rotundato, obscuro, in elytris duodecim guttis atbis : h ad basin, k in medio et U ultra, transversim et perpendiculariter dispositis, striis minute tuberculatis, interstitiis trans- versim nervosis ; corpore infra indumento albo tecto, pedibus brevibus, validis, femoribus intus calcaratis. — Long. 13 mill., rostri k mill.; lat. 5 1/2 mill. Amazona. 2. D. ALBONOTATUS (Dej.). — Prœcedenti vicinus, oblongus, convexus, indumento griseo vestitus, minute, denseque granulosus, in elytris maculis tribus tateralibus, 2 vel h minutis ad basin albis. — Long. 9-15 mil). , rostri 3-4 mill.; lat. û-7 mill. Var. -es, mais celles-ci d'une manière plus aiguë, et elles sont entourées d'une ligue d'un beau blanc, et, en plus, sur chaque côté, d'un trait oblique de même couleur. Trompe appuyée s-ur la poitrine au delà des pattes médianes; scrobe latérale, arquée, partant des deux tiers de la longueur de la trompe, dirigée en avant des yeux ; funicule de sept articles, le premier très-grand, les suivants arrondis, assez épais; massue ovoïde, régulière, oblusémenl pointue. Yeux latéraux, finement pointillés. Prothvrax con- vexe, avancé aux côtés postérieurs et granuleux; fortement rétréci sur le côté, près du bord antérieur. Éiytres à ponctuation striée régulière. Corps en dessous et pattes couverts d'une couche épaisse, blanche. Lé type est le Cholus grometricus Germ., Ins., Sp., p. 215; Bhn. in Sch., t. III, p, 562. — Espèce du Brésil. LONGHOCERUS (ûyx», lance; *■?*«, antenne). C'est avec le Cholus rhomboidalis (mâle) de Fhs. (In Sch., t. VIII, 1, p. 2, Archarias rhomboidalis Gemra. Harold , Cat. Coleopt., t. VIII, p. 2536), espèce venant de Cayenne, que j'établis ce genre si remar- quable. La massue antennaire, égalant la longueur du funicule, est étroite, oblongue tres-acuminée, et formée de trois articles. La trompe est très- developpée, cylindrique, courbe, mince; son extrémité est évasée, et de chaque côté se remarque une pièce carrée tronquée à son sommet; les hanches antérieures sont fortes, arrondies et enchâssées en devant par une plaque chagrinée dont la base est circulaire; les quatre pattes anté- rieures sont très-rapprochées, tant sur les côtés que sur la largeur. — M. H. Lucas communique la note suivante relative à des Hymé- noptères du genre Pelopœus : Les nids de Sphégiens que je fais passer sous les yeux de la Société proviennent de Sumatra, où ils ont été rencontrés par M. Brau de Saint- Pol-Lias. Ils ont été produits sons les yeux de ce colon, qui les a donnés au Muséum. Ces nids ont pour constructeur le Pilopœus javanus de Lepeletier de Saint Fargeau, Hist. Nat. des Ins. Hym., t. III, p. 319 (1865). La terre employée par ce Sphégien est d'un gris clair, homogène, très- friable et susceptible d'être désagrégée par l'eau ; aussi les lieux choisis Séances de l'année 1879. XM par cet Hyménoptère pour l'établissement de sa colonie sont-ils ordinaire- ment à l'abri de la pluie. M. Maindron, Soc. ent. Fr., p. 389 (1878), décrit la forme de ces nids. Il a omis de citer dans son historique relatif aux Pélopées, page 386, une note que j'ai publiée et qui fait connaître la nourriture apportée à ses larves par la femelle du Pelopœus spirifex ; cette nourriture consiste en Aranéides des genres Epeira (E. cucwbitina, solers, patagiata) et Chira- canthium {G. pelasgicum) (Ann. Soc. ent. Fr., 1869, p. Zi'27). J'ai voulu, dans ce qui précède, démontrer que, depuis Eversmann, on n'a pas oublié de signaler, quand on l'a pu, les différentes Aranéides recherchées par chaque Pelopœus pour approvisionner son nid. Je termi- nerai en ajoutant que dans ma note sur le Pdopœus spirifex j'ai dit qu'il est permis de supposer que la femelle de ce Sphégien varie beau- coup dans le choix de la nourriture apportée à ses larves, car dans un seul nid, comme je viens de le dire, j'ai rencontré, non-seulement des espèces différentes appartenant au genre Epeira, mais aussi une espèce d'un autre genre d'Aranéide, le Chiracanthiwn pelasgicum, qui était représenté par trois individus. — M. O.-M. Reuter adresse des renseignements géographiques sur quelques espèces d'Hémiptères : Arclocoris lanatus Pall. — Sibérie orientale (Irkutsk), M. le docteur F. Sahlberg. Alydus rupestris Fieb. — Tyrol, VI. le docteur Gredler. Nysius helveticus H. Sch. — Suède et Finlande, Livonie. Placiomerus luridus Hahn. — Finlande, M. J. Sahlberg. Périt) échus gracilicornis Put. — Tyrol (Meran), M. Cajander. Lamproplax picea Dougl. et Se. —Finlande (Helsinglors), M. J. Sahlberg. Aradus aterrimus Dougl. et Se. — Finlande, M. le docteur F. Sahlberg. Allorhinocoris flavus J. Sahlb. — lirai, M. Eversmann; Sarepta, M. Ja- lon leff. Phytocoris dimidiatus Kirschb. — Finlande méridionale, M me L. Reuter. Teratocoris paludum J. Sahlb. — Schleswig, Musée de Berlin. Alloconotus egregius Fieb. — Tyrol, M. le docteur Gredler. xlii Bulletin cntotnologiqw. Calocoris Schmidti Fieb. — Hongrie, M. le docteur Horwàth. C. lincolatus Costa (= Palmeni Reut.). — Tyrol, M. le docteur Gredler. Brachycoleus scriptus Fabr. — Ural, M. Eversmann. Dichroascytus valesianus Meg. — Hongrie, M. le docteur Horwàth. Syslratiotus nigrita Fall. — Ural, M. Eversmann. Derœocoris morio Boh. — Ural, M. Eversmann. Bothynotus pilosus Boh. — Suisse, Musée de Genève. Piloplwrus perplexus Dougl. et Se. — France (Lille), M. Lethierry. Stiphrosoma steganoides J. Sahlb. — Suède (Stockholm), Reuter ; Angle- terre, collection Fieber; Tyrol, M. le docteur Gredler. Orthocephalus parallelus Meg. — Tyrol, M. le docteur Gredler. Macrolopkus nubilus H. Sch. — Suède (Stockholm), Reuter. Globiceps dispar Boh. — Prusse, M. le docteur Steio. Ortkotylus flavinervis Kirschb. — Finlande méridionale, Reuter. 0. virtdinervis Kirschb. — Suède (Stockholm), Reuter; France (Le Croisic), M. le docteur Pu ton. Plagiotylus maculatus Scott. — France (Briançon), M. le docteur Puton. Macrocoleus tanâceti Fall. — France (Lille), M. le docteur Puton. Macrotylus cruciatus F. Sahlb. — Ural, M. Eversmann. M. (= Amblytytus m. olim) Horvathi Reut. — France (Marseille), M. Blanc. Psallus fuscinervis Reut. —France mérionale (Marseille), M. Blanc; Sar- daigne, M. le docteur Puton ; Syrie, M. le docteur Krueper. Cryptosiemma pusillimum J. Sahlb. — Corse , M. Saunders ; Fréjus , MM. Mulsant et Rey. Acanthia (= Salda) nigricomis Reut. (== bifasciata Gredl., in Rhynch. Tirolens.). — Tyrol, M. le docteur Gredler. A. mclanoscela Fieb. — Finlande orientale, M. J. Sahlberg; Tyrol, M. le docteur Gredler. A. C-olbum Fieb. — Tyrol, M. le docteur Gredler. Coriscus (= Nabis) lineatus Dahlb. — Prusse (Tegel), M. le docteur Stein. Séances de l'année 1879. xliii Callidema lygœiformis Jakovl. — Erzeroum, collection Lethierry; Turkes- tan, Fedtschenko. Libumia paryphasma Flor. — Finlande méridionale, Reuter. Deltocepludus sabulicola Curt. — France (Calais), Reuter. Séance du 9G Rlars 187». Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR, Vice-Président. 23 membres présents. Lecture. M. le docteur Aug. Puton adresse une note ayant pour titre : Quelques mots sur la nomenclature entomologique : la loi de priorité et la loi de prescription. Communications. M. Leprieur dit qu'il a pu constater la présence, dans des graines de Moutarde blanche, d'un grand nombre de Phœdon cochlearise morts, qui, parmi les graines de la Crucifère, ressemblaient à des points noirs ; fait qui démontre que ce Phsedon ne vit pas exclusive- ment sur le Cochlearia, mais peut se trouver aussi sur la Moutarde blanche, plante appartenant à la même famille botanique. — M. Aug. Chevrolat donne la description de deux nouveaux genres et de deux nouvelles espèces de Curculionides de la division des Cholides : Genre PLATYPACHYS (<7rx a ™ ç , large , ^*^v 5 , épais). Corps ailé, court, épais, parallèle. Trompe arquée, cylindrique. Scrobe latérale droite, profonde, dirigée sur l'œil. Antennes insérées au delà des deux tiers de la longueur de la trompe ; scape mince, renflé sur l'extré- mité, limité au bord des yeux ; funicule de sept articles, le premier de la longueur des trois suivants, les troisième à septième arrondis, resserrés ; massue régulièrement ovoïde, à pointe, obtuse triarticulée. Tête convexe. XI t> Bull/Un rntomologiqne. Prothorax transversal, transversalement convexe, droit en avant, forte- ment lobé en regard des yeux, faiblement bisinueux à la base, plus ou moins granuleux en dessus. Écusson arrondi. Ëlytres courtes, larges, parallèles, arrondies à l'extrémité , de la largeur du protborax , ornées de trois bandes blanches. Pattes courtes, les antérieures modérément longues; genoux des postérieures limités au sommet des étuis; cuisses renflées, uni-épineuses à l'intérieur ; jambes arquées; tarses allant s'élar- gissants. Sternum muni d'une petite pointe. Le type est VAmerhinus Bohemanni Manb. in Sch., t. III, p. 601. Espèce du Brésil. Ce genre comprend aussi une nouvelle espèce dont voici la diagnose : Plattpachys trifasciaTDS. — Oblongus , brevis , indumento fusco- variegato et squamulis piliformibus albis dense lectus ; rostro cylindrico, arcuato, capite convexo, oculis antennisque nigris ; prothorace transverso, conve.ro, minute et vix distincte granuloso, squamulis piliformibus albis, in margine antico albo ; scutello rotundato; elytris grosse punctato-striatis, punctis striarum antice posliceque transversim rugosis , fasciis tribus albis ; femoribus intus uni-spinosis. — Long. 9 mill., rostri k mill.; lai. 5 mill. Brasilia, Santa-Catarina. — Ex mus. Lacordaire, typus auctoris. Genre ACROTOMOPUS (àx^oTo^la», écourter; vous, pied). Corps ailé, presque cylindrique, couvert de petits tubercules noirs. Trompe arquée, cylindrique, appuyée au repos au sommet du prosternum, entre les troebanters antérieurs; lesquels sont gros et globuleux. Scrobe latérale droite, étendue aux deux tiers de la longueur de la trompe ; funicule de sept articles, le premier de la longueur des trois suivants les deuxième à septième guère plus longs que larges, assez épais ; massue longue, ovoïde, pointue, Inarticulée. Tête convexe. Yeux latéraux, presque ronds, offrant au bord postérieur un léger sillon. Prothorax aussi long que large, convexe, atténué en avant, coupé droit, mais fortement lobé en regard des yeux, faiblement bisinueux sur la base. Écusson ovalaire. Élytres cylindriques, légèrement atténuées vers le sommet, déhiscentes sur la suture. Pattes antérieures assez longues; genoux postérieurs limités au deuxième segment abdominal. Séances de l'année 1879. XLV L'espèce typique de ce genre est le : Acrotomopus graniger. — E Ion g a tus, subcylindricus, indumento flavo dense, granulisque nigvis, nitidis supra et infra tectus ; rostro arcuato nilido, capite {minute slrigoso), antennis oculisque (la te flavo margina- tis), nigvis ; fovea frontali elongata : prothurace vittis tribus nigris, irre- gulariter nigro granosis ; svulello rolundato, nigro ; elytris, singulo : cir- citer lineis quinque granulosis, in apice angulose apertis; corpore infra pedibusque minutius granulosis, femoribus calcaratis. — Long. 9-11 niill. , rostri 5 mill.; lat. 5-6 mill. cf, Ç. Montevideo. — Ex mus. Lacordaire, typus auctoris. — M. Maurice Girard communique les notes suivantes relatives à des insectes nuisibles : 1° Les appréhensions que je manifestais dans la séance du 26 février au sujet de la Bruche du haricot, Bruchus obtectus S«y, ne me paraissent que trop fondées, d'après les renseignements nouveaux que je reçois de M. Goste. Celte Bruche n'a nullement été trouvée en Roussillon dans des haricots emmagasinés chez des marchands et d'origine incertaine, mais provient des cultures d'un propriétaire du pays. On ne s'est aperçu de son appa- rition dans les Pyrénées-Orieniales que depuis cinq ou six ans, et les ravages sont déjà tels que la culture du haricot, Irès-imporlanle aupara- vant dans cette région, est réduite à plus du tiers de son ancienne sur- face. On a essayé pour détruire le Bruchus obtectus, mais sans succès, l'ébouillanlage des haricots; la Bruche est protégée par leur mauvaise conductibilité. Le mieux serait, je crois, comme l'a du reste proposé M. Coste, l'action de la vapeur de sulfure de carbone en vase clos, dans un tonneau roulant, par exemple. C'est le moyen employé autrefois par Doyère, avec la mise en silos, contre les Sitophilus granarius et orizx. Dans ses tournées pour les conférences agricoles, M. Coste s'est assuré que la Bruche du haricot n'a été observée dans aucun point du départe- ment de Vaucluse. D'après des renseignements fournis par un proprié- taire du Gers, sur des haricots perforés d'un trou rond, je suis porté à croire que cet insecte (Bruchus obtectus) ou une autre espèce attaquant XL.VI Bulletin adomologique. le haricot, comme le Bruchus chinensis, infeste le Gers depuis plusieurs années. Il y a donc, je crois, à se préoccuper de ces Bruchus, qui pourraient remonter pins au nord. 2° On sait que les Locustiens sont d'ordinaire peu nuisibles en France. Ce sont les Acridiens qui ravagent par périodes le sud- est de la France, surtout Pachytyliis migratorius et Caloptcnus itaiicus. M. Coste a cons- taté que, depuis quelques années, un Locustien est devenu cependant un véritable fléau pour certaines communes du Vauclnse : c'est Y Ephippigera vitiwn Linné, qui détruit en été les feuilles des mûriers, surtout après la taille d'été qui suit l'éducation du Ver à soie. Puis, les miniers ravagés, l'insecte se jette sur les cultures maraîchères. Les habitants font la chasse à cette Sauterelle des vignes avec des dindes et des canards, mais ils en diminuent à peine le nombre, et sont menacés de perdre le mûrier, si cela continue. — M. H. Lucas lit une note relative à des galles réiniformes : Les galles que je montre à la Société sont très-remarquahles, car elles affectent la forme de reins. Elles sont d'un jaune sale, lisses, opposées deux à deux, mais indépendantes, sur la branche d'un chêne abondant à Sutter-Creek (Californie). Ces galles sont produites par des larves sorties d'œufs déposés par une femelle sur une tige après l'avoir préalablement entaillée. La plus développée, présentant quelques tubercules épineux, est longue de 9 centimètres et mesure 6 centimètres dans sa plus grande largeur; la seconde est longue de 7 centimètres et large de 5 centimètres environ. Elles présentent à leur surface des ouvertures arrondies, irrégu- lièrement disposées et variant de dimension; il y en a qui atteignent û millimètres, d'autres dépassent à peine 2 millimètres. Je ne connais pas l'insecte producteur de cette galle gigantesque, mais il est à supposer qu'il appartient aux Hyménoptères du genre Cynips, et qu'il doit être d'une grande taille, si l'on en juge par les trous de sortie, dont les plus petits sont probablement ceux des mâles et les plus grands ceux des femelles. Il est possible que celte galle et son producteur aient été décrits par les naturalistes américains ; mes recherches à ce sujet sont restées sans résultat. Cette galle bizarre a été rencontrée abondam- ment en décembre 1878 par M. Chapert. Séances de Cannée 1879. xlvii — M. le docteur Aug. Puton adresse la note suivante : M. Douglas (Entom. Mon th. Mag., 235, 1879) a honoré d'une critique mon Synopsis des Lygaeides de France ; je lui en suis d'autant plus reconnaissant que c'est un honneur que je n'ai pas ohtenu de mes com- patriotes, et je crois devoir y répondre en quelques mots : 1° Le genre Kleidocerys Westw. n'ayant pas été décrit par son auteur, qui l'a ensuite rapporté lui-même au genre Cymus, doit être remplacé par Ischnorhynchus Fieb. — Je m'en rapporte parfaitement à M. Doublas, qui connaît mieux que moi les auteurs anglais, et avec lui j'adopterai aussi le nom spécifique resedœ Pz., 1797, au lieu de didymus Zett., 1819, surtout parce que le nom resedœ est très-répandu dans les auteurs. 2" Le genre Heterogaster Schill., 1829, doit être, d'après M. Douglas, remplacé par Phygadicus Fieb., 18Z|7. — Je ne suis pas de cet avis, et, avec Stâl, Horvath, etc., je conserve Heterogaster, parce que si Dejean a donné ce nom à un Longicorne exotique, il ne l'a pas décrit, et Fieber n'aurait pas dû, pour un genre inédit, remplacer un nom très en usage. 3° Le nom Stygnus Fieb. a été changé en Stygnocoris par MM. Douglas et Scott, parce que le nom Stygnus était déjà employé dans les Arach- nides. — Je crois que, si on doit éviter le double emploi dans le même ordre d'insectes et même dans tous les insectes, il ne faut pas pousser ce principe trop loin et changer des noms parce qu'ils se trouvent déjà employés dans les Arachnides, qui ne sont pas des insectes. h" Genre Pachymerus Lep., Serv., 1825. D'après M. Douglas, ce nom doit être abandonné, parce que Latieille avait antérieurement donné la même dénomination à un genre de Coléoptères. — Je crois, au con- traire, qu'il vaut mieux le conserver, parce que le nom de Latreillc ne s'applique qu'à une section du genre Bruchus, et en cela je suis d'accord avec Stâl, Horvath, etc. 5" Genre Beosus A. S. — Avec Stâl (Gênera) j'ai changé le nom d'Ischno- tarsus Fieb. en Beosus A. S., qui a l'antériorité. — Le Beosus quadmtus A. S. n'est pas, comme le pensait Fieber et comme paraît le croire M. Douglas, le Lygseus quadratus Fab., mais le quadralus Pz. = luscus Fab. — Le genre Beosus Fieb., nec A. S., n'est réellement pas distinct xlviii Bulletin entomologique. du genre Pachymerus ; mais le genre Beosus A. S., Stâl, Horv., Put., = Isctmoiarsus Fieb., pars, en est tres-dMinct. 6" Scolopostethus drcorotus Hall. = ericetorum Leth. — Je persiste dans cette synonymie avec MM. Reuter et Horvalh. — M. Douglas dit que le 5. ericetorum Leth. n'a que l'extrême base du 2 e article des antennes jaune, tandis que Halin indique la base du 2 e et l'extrémité du i" jaunes. — Je lui ferai remarquer que la base ou l'extrême base c'est à peu près la même chose et que Vérin torum a souvent l'extrême sommet du 1" article jaune. D'ailleurs, que serait-ce que le decoratus H hn, dont le 1" et le 2' article sont en grande partie noirs, alors que toutes les autres espèces ont ces mêmes articles entièrement jaunes? 7° Je profite de celte occasion pour faire une rectification synonymiq e à mon Synopsis : le Neurvcladus ater Fieî>. doit reprendre le no.n de brachiidrns Duf., qui est publié dans nos Annales en 1851 et n'est pas inédit comme le croyait M. Sigaoret (1865, p. 126). — M. V. Signoret donne la description de. quelques espèces nouvelles ou peu connues d'Hémiptères se rapportant au genre Machserota Bur- meister : 1° M. ensifera Burm., Handb., II, 128. — Silhet. — Long. ($) h mil!.— Jaune clair, avec les deuxième et troisième segments en dessus, la partie médiane du front, un trait de chaque côté de l'écusson et la naissance de la corne, noirs; les élytres et les ailes hyalines, la base des premières et la portion clavienne des ailes enfumées; cinq cellules apicales sur les élytres, dont trois vers le bord marginal ; au-dessus de celles-ci, qui vont en diminuant, une série de points hyalins dans la côte marginale même; sur le prolborax cinq bandes brunâtres, dont les deux latérales médianes se continuent sur l'écusson. 2° M. Spangbergii Signoret. — Silhet. — Long. (Ç) h, mill. — D'un jaune brun, avec la partie médiane du front, le sommet de l'abdomen en dessus et les organes sexuels, noirs; pattes brunâtres, les tinias posté- rieurs jaunes avec le sommet noir. Cette espèce, se rapproche beaucoup de la précédente; en diffère par les sillons frontaux noirs, par les élytres plus longues, moins arrondies à l'extrémité, et par les points hyalins de la côte, formant dans les autres Séances de l'année 1879. xlix presque des cellules, tandis qu'ici il n'y a que l'espace au-dessus des trois cellules marginales de bien visible; sur le ciavus, une seule nervure se bifurquant vers le bord sculellaire. 3° M. gitpionata Slâl. — Australie. — Long, (c?) à mill. — Noir ; écnsson avec deux macules basilaires noires; une fascie transverse au sommet près la base de l'épine dont l'extrémité est noire; élytres comme dans Vensifera, mais plus arrondies; au sommet les nervures larges, hya- lines, ponctuées de chaque côté; une seule uervuiesur le clavus; tibias postérieurs jaunes, avec le sommet et la base noirs; la base et le sommet de l'abdomen jaunes; la troisième nervure de l'aile bifurquée un peu après la transverse. C'est la seule espèce dans laquelle nous trouvons ce dernier caractère. U° M. punctulaia Signoret. — Silhet. — Long. (Ç) U mill. — Jaune brunâtre, avec le milieu du front, l'abdomen en dt ssus, excepté la base, les pattes, excepté les tibias postérieurs, les sillons frontaux, noirs ; en outre d'une très-fine ponctuation noire sur le prothorax, on remarque quelques macules Iransvrrses noires ; écusson brunâlre, avec deux macules latérales basilaires jaunes, le sommet et la corne noirâtres Élytres longues, présentant les cinq cellules ordinaires, et, en dessus des marginales, deux à trois plus petites, Ires-distinctes; les nervures hyalines ollranl quelques points bruns disséminés. 5° M. punctoio-nervosa Signoret. — Chine. — Long. ($) k mill. — D'un jaune grisâtre uniforme, très-finement ponctué sur le prolhorax, et présentant sur ce dernier et l'écusson une petite macula ure noire plus ou moins disséminée. Les élytres sont hyalines, longues, avec les ner- vures maculées, comme dans l'e.-pece précédente, de points brunâtres; celle espèce ne présente pas les cellules du bord marginal, dont la ner- vure externe et l'interne sont distinctes, ayant les mêmes points noirâtres comme les autres nervures. Cette espèce se distingue de toutes les précédentes par la forme de la tête plus anguleuse en avant, non arrondie, avec le front comme caréné. — Le même membre fait voir une série d'Homoptères récollés par M. Louis Mlokosiewicz, et qui lui ont été remis par M. Waga. Il se pro- pose de donner la description de plusieurs de ces espèces, qui proviennent de Perse et du Caucase, et dont quelques-unes sont très-interessanles. (1879) 2 e partie, h. h Bulletin entomologique* — M. J. Bigot communique la note qui suit : 1° Genus novum Tabanorum, ex Pangoniis : G. SACKENIMYIA (mihi). dS $. Antennarwn segmento terlio superne haud sinuato ; haustello plus minusvc elongato, exili, rigido, horizontali, labiis angustissimis ; facie obliqua, conicâ ; oculis villosis, vertice ocelligcro ; alarum cellulis , prima posteriore et anali, sœpissimc ante margincs clausis, veux longitu- dinalis qUartœ ramulo exlerno retrorsum, basi, sœpe appendiôulato. Spec. typ., inter plures Pangonia fulvithorax (Wiedem.) vel P. analis (Fabr.). Doctissimo collegae Osten-Sacken dicatum. — Ex museo nostro. '2° Genus novum Syrphidarum; generis Milesiœ vicinum, sed antennis maxime diflert : G. MERAPIOIDUS (mihi) (jmtpos, segment ; <**/o««^î, pyriforme). $, Ç. Fronte latà, plana, occipite ocelligcro ; oculis nudis ; facie con- cavâ et infern'e unitubercutatâ ; genis, sub oculis, conice satis elongalis ; antennis segmento secundo primo trilongiore, tertio abbreviato, lato, etnte parum concavo, subtus dilatato et rotundato, superne conice elongato, chœto crassiusculo basi, dilatdtîônis conicœ ad apicem inserto, nudo; ala- rum venis prima, secundâ et tertiâ longitudinalibus , subreciis, cellulâ submarginali secundâ apertâ, prima posteriore, sicut et anali, tongis, antè mttrijincs clausis, apicc breviter appendiculatis, venâ quartâ longitudinale sUbdntfttw obtuso cubitatâ, deinde parum sinuatâ, venulâ transversali e.rternd obliqua, ad trieniem partent apicalem cellulœ discoïdalis sitâ ; fnnoribus nie incrassedis nec spinosulis. M. villosus (mihi), d\ $* — Long. 9 vel 15 mil], variât. — - JSigro obscure melallico ; antennis Jiigris ; facie nigrâ, cinereo-flavido villosâ, villa medianâ latà, nigro nitida, barbâ pallide flavidâ ; fronte, thorace sciUclloque obscure œneis, flavido villosis, atigulis thoracis, retrorsum, utrinqw, albido longe villosis ; abdomine nigerrimo opaco, basi, utrinque, apice et ad incisuras, flavido villoso, segmentorum superne, in mediû, migusle limbalo postico, segmento primo maculis binis tttedianis, Secundo Séances de l'année 1879. LI maculis latis, utrinque, trigonis, tertio et quarto maculis, longe snbqua- dratis, utrinque, senescentibus ; calyptris testaceis, halleribus fuscis ; pedibus nigris, femoribus, apice> tibiis, basi et apice, angustc testaceis, flavido pallido parce villosis ; alis ferè hyalinis, stigmate, longe et an' gust'e pallide castaneo , venis transversalibus, pallidï et angustè fusco limbatis. Ain. bon, Georgia. — Ex museo nostro. Séance du 9 Avril 1879. Présidence de M. J.-P. MÊGNIN. 22 membres présents. M. le docteur Gobert, de Mont-de-Marsan, assiste à la séance. M. le Président annonce la nouvelle perlé que Vient de faire la Société en la personne de M. le colonel Goureau, reçu membre ordinaire en 1835 et élu membre honoraire en 1866, décédé à Santigny, canton de Guillon (Yonne), le 6 février dernier. Rapport. Il est donné lecture d'un rapport du Conseil, qui, sur la demande de M. L. Reiche et de treize autres de nos confrères, propose à la Société de procéder à l'élection de deux membres honoraires, l'un étranger, en remplacement de Zetlerstedt, et l'autre français, en rempla- cement du docteur Giraud. Les conclusions de ce rapport 6ont adoptées et il est procédé, aux termes du Règlement intérieur, à la nomination d'une Commission de cinq membres qui présentera, dans la prochaine séance, une double liste de candidats. Sont nommés membres de celte Commission : MM, Bedel, Lucas, Reiche, Salle et Signorel. Lectures. M. L. Fairmaire adresse une noie intitulée i Description de LU Bulletin entomologique. quelques Coléoptères nouveaux recueillis en Espagne par D. Manuel Marlorell y Pefia. — Les espèces décrites porlenl les noms de : Elapho- cera Martorelli, Heliotaurus punctatosulcatus, Lngria elliptica, Thylacites inflaticollis, Tanymecus angustulus el Cleonus Martorelli. — M. A. Guenée envoie un mémoire ayant pour titre : Études sur les Yponomeutides. — Dans ce travail, l'auteur donne la description d'espèces nouvelles ou peu connues se rapportant aux genres Yponomruta, Pseca- dia, Cydosia, Scintilla (gen. nov.), Syblis (gen. nov.) et Alteva. Communications. M. le Secrétaire annonce que notre confrère M. Al- phonse Milne- Edwards vient d'être élu membre de l'Académie des Sciences, en remplacement de M. Paul Gervais. — M. L. Bedel dit que, grâce à l'extrême obligeance de M. A. Salle, il a pu comparer au Procas armillatus F. (picipes .Marsh.), dont il a parlé récemment (Bull. 1879, p. 17), un Procas d'Amérique envoyé par M. le D r J. LeConle, et provenant du Colorado (Veta Pass). Cet insecte, consi- déré par les auteurs américains comme identique à notre espèce euro- péenne et décrit par eux sous le nom de P. picipes Steph. (Le Conte et Horn, Rliynch. Amer., p. 162), s'en distingue par sa puhescence tout à fait couchée, d'un gris jaunâtre et condensée en forme de tache sur le 3' interstrie des élytres, système de coloration assez semblable a celui de VErirrhinus scùyi L. ; par son prothorax arrondi latéralement, à ponctuation plus régulière ; par le 3' article du funicule antennaire sem- blable au Zi e et de même longueur, par ses pattes moins nettement anne- lées, son corps plus convexe, etc. Comme le nom de picipes X Le C. (non Steph.) ne peut être conservé, ce nouveau Procas devra prendre celui de Lecontei (Bed.). — M. L. Bedel donne l'analyse d'un ouvrage devenu rare et publié par Latreille et Dejean sous le titre d'Histoire naturelle et Iconographie des Insectes Coléoptères d'Europe (1822-182Û) : Les trois livraisons parues comprennent les Cicindélides et une partie des Carabides ; la première (p. 1-90) et la deuxième (p. 91-136) sont antérieures au Species de Dejean et renferment quelques descriptions originales de genres et d'espèces. En voici la liste : Séances de L'année 1879. LUI Cicindela concolor, p. 62, pi. 3, fig. 3. — C. soluta, p. 47, pi. 3, fig. 8. — C. riparia, p. 50, pi. 4, fig. 2, = hy brida Lin., 1758, var. — C. transver salis, p. 50, pi. û, fig. 3, = id. — C. sylvicola, p. 51, pi. 4, fig. 4. — C. maritima, p. 52, pi. 4, fig. 5. — C. trisignala, p. 54, pi. 4, fig. 7, = literata Sulz., 1776, var. — C. tibiatis, p. 55, pi. 4, fig. 8, = littorea For.sk., 1775. — C. circumdata, p. 57, pi. 5, fig. 2. — C. seffl- toii, p. 60, pi. 5, fig. 4 et 5, = paludosa Duf., 1820. Aptinus pyrtnœus, p. 102, pi. 8, fig. 3. — A. jaculans, p. 103, pi. 8, fig. 4, = Brachynus bellicosus Duf., 1820. Brachinus hispanicus, p. 104, pi. 8, fig. 5, = Pheropsophus id. — B. psophia, p. 108, pi. 9, fig. 1, = psophia Serv., 1821. — B. bo?ji- barda % Latr. el Dej. (les auteurs se réfèrent à tort au Carabus bom- barda Illig., qui est un Aptinus), p. 109, pi. 9, fig. 2, — plagiatus Reiche, 1872. — B. causticus, p. 114, pi. 9, fig. 8, = humeralis Ahr., 1812. Polystichus discoideus, p. 125, pi. 10, fig. 5, = fasciolatus Rossi. Cordistes, p. 116 (types, pi. 7, fig. 4, acuminatus 01., et fig. 5, macu- tatus Lalr. el Dej.), == Calopheena Klug, 1821. Casnonia, p. 130 (type, pi. 7, fig. 6, cyanocephala Fabr.). Cali[e]ida, p. 132 (type, pi. 7, fig. 7, décora Fabr.). Cymindis discoidea, p. 134, pi. 10, fig. 8. En résumé, sur les 18 espèces et les 3 genres publiés en collaboration par Latreille et Dejean, 8 espèces et 2 genres doivent être admis; il suffit de rectifier dans la nomenclature leur date de publication et leurs citations bibliographiques; il est à noter cependant que l'adoption du genre Casnonia, ayant pour type, d'après ses auteurs, YOdacanlha cya- nocephala Fabr. et distinct, par conséquent, du genre Colliuris De Géer, entraîne la suppression complète des Ophionea de Klug. — M. Ernest Olivier adresse la note suivante : M. Chevrolat a décrit, dans la séance du 25 octobre 1876, sous le nom de Cebrio hirundinis, un Ctbrio d'Algérie que je lui avais commu- niqué. J'ai signalé, dans la séance du 13 septembre 1876, la singulière façon dont je m'étais procure cet insecte. Depuis, il m'en est passé par MY Bulletin cntomologique. les mains plus de deux cents individus capturés de la même manière, et le résultat de leur examen m'a confirmé dans l'idée que j'avais d'abord émise et m'a convaincu que tous ces Ccbrio ne sont que de légères yariétés du C. dimidiatus Luc. La têle est noire ainsi que le prothorax, dont les angles postérieurs sont d'un teslacé plus ou moins clair; chez quelques exemplaires, ce lestacé devient tellement enfumé qu'on ne le distingue presque plus de la couleur du reste du prothorax; ce dernier est quelquefois bordé anté- rieurement d'une bande d'un jaune rougeâlre qui, chez trois individus que j'ai sous les yeux, s'étend de manière à former deux taches arrondies près des angles antérieurs. Les élytres, qui, chez le plus grand nombre, sont d'un rouge clair comme celle du C. gigas, se foncent insensiblement et arrivent à un beau noir brillant. Je possède une série d'individus identiques de forme et de ponctuation qui présentent toutes les transitions entre ces deux couleurs. Chez ceux à élytres tout à fait noires, la couleur testacée des angles postérieurs du prothorax a disparu, comme cela arrive aussi, du reste, chez certains exemplaires rouges. La couleur du corps est également variable et passe du teslacé clair au testacé obscur, sans devenir jamais tout à fait noire. Chez beaucoup d'individus à corps sombre, les segments de l'abdomen sont bordés d'une mince bande d'un jaune rougeàtre clair. Les pattes et es cuisses subissent les mêmes variations que le corps. En résumé, malgré le grand nombre de variations et les différences plus ou moins appréciables que présentent chacun des nombreux exem- plaires que j'ai pu examiner, je crois qu'on ne peut y voir qu'une seule espèce et cette espèce serait le C. dimidiatus Luc. Il reste maintenant à la caractériser nettement el à préciser les limites de sa variabilité, travail que je n'ose entreprendre en ce moment, n'ayant pas un assez grand nombre d'individus des espèces voisines. — M. Aug. Chevrolat donne la description de quatre espèces de Netta- rhinus, genre de Curculionides : Les trois espèces suivantes sont décrites dans l'ouvrage de Schônherr : 1. Nettarhinus anturibiformis Bonn in Sch., t. III, p. 603. — Brasilia. Séances de l'année 1879. lv 2. N. Mannerheimi, loc. cit., t. VIII, p. 30. — Porto-Rico. — callosus Klug. 3. N. bilobds 01., Ent. , V, 83, p. 178, tab. 28, fig. 428. — Santo- Domingo. Je possède ces trois espèces, et je crois devoir en décrire quatre autres : U, N. ROJASI. — Elongatus, brevis, indumento albido veslitus ; rostro recto piano capiteque convexo nigris, fulvo setosis, macula frontaii alba ; prothorace rolundato albido, tuberculis nigris, antice. late et cylindricr compressa, maculis duabus posticis clevalis acutis fuscis ; scutello rotun- dato albo ; elytris parallelis, convexis, in sutura spinosis, albis, macula magna basaii fasciaque média fuscis, seriatim nigro^granulosis ; corpore infra pcdibusque albidis, minute nigro-adspersis ; femoribus brevissime calcaratis, tibiis quatuor anticis intus in mcdio unispinosis. — Long. 9 mill.; lat. 5 mill. Venezuela : Caracas. — AD. Rojas missus ; 2 ex. 5. N. denticolms. — Elongatus, brevis, indumento nigro-griseo fus- coque varius ; rostro piano, nigro nilido ; capite valde convexo rufo nigroque dense notalo; antennis fuscis, versus apicem albo signatis; ocuiis rotundatis nigris ; prothorace postice rolundato nigro, antice cylindrice constricto, squamulis lenticidaribus rufis tecto, basi profunde bisinuato, supra scutellum spina poslice adunca munito, angulis posticis acutis ; scrdcllo oblongo albo; elytris basi apiceque griseis, ultra médium obscuris, série nigro-granosis, callo angulari et fasciadis quatuor holosericcis nigris seçundum snturam transversim posilis; corpore infra pcdibusque leucopha'o squojnosis, tenue minuteque nigro adspersis ; femoribus via- calcaratis, tibiis anticis intus unispinosis. — Long. 8 mill.; lat. U mill. Brasilia. — Ex museo Lacordaire; typus auctoris. 6. N. COLLARIS. — Elongatus, brevis, indumento rubido granulisque minimis dense tectus ; rostro piano nilido, antennis (clava (tenta apice albo) et capite vcdde convexo (granulis nigris signato) rufis : prothorace albo, postice quadrato, antice cylindrice compresso, vitta longitudinali lata obscura, antc médium transversim, dein in basi angulose imprcsso et in sulcis albo, maculis duabus laleralibus nigris transversim dispositis. lvi Bulletin entomologique. et fovratis , spinis duabus supra scutellum , angulis posticis acutis ; scuttllo rutundido, albo ; elytris rufis, seriatim minulissime granutatis fasciis duabus posticis atbis; corpore infra aibido , pedibus rubidis, genibus, femoribus anticis planis calcaratis, albis. — Long. 6 mil].; lat. 8 min. Brasilia. — Ex museo Lncordaire ; typus auctoris. 7. N. bisignatus. — N. anlhribiformi proximus, niger squamulis len- ticularibus albis, fuscis nigrisque varirgatus ; rostro piano, nigro, in dimidio basait lineolis albis transversis signalo, apice emarginato ; capile convexo nigro, squamulis rufis notato, lima longitudinali alba, orulis nigris rotundatis ; antennis albis, clava crassa ovali, apice nigra ; pro- thorace nigro, ulbo-squamoso, latitudine longiori, antice rotunde tubu- lato, punctis 2 albis, postice profunde bisinuato, et frre quadralo con- vexo, lateribus mediis rotundalo, antice laie constricto, in basi nigris, carina dorsali brevi, eminentiis duabus postice breviter acutis, angulis posticis etiam acutis ; scutello rotundato albo ; elytris parallelis, postice obtuse bideniatis, in humer o rotunde rectangulis, in sutura bispinosis, parce nigro granosis, anguatissime striatis, albo et fusco squamosis, maculis duabus prope suturam in medio, fasciculis h posticis et dcntibus 2 in apice, nigris; corpore infra pedibusqut nigris dense albo-squamosis, femoribu< obtuse calcaratis. — Long. lZi-16 niill.; lat. 5-5 1/2 mil], Brasilia. — AD. Jekel amice datus. M. Hornbeck m'a montré une fort jolie espèce nouvelle de Saint- Thomas, qu'il avait prise pendant son séjour dans cette île. — M. James Thomson donne la description de deux nouveaux Coléo- ptères de la famille des Longicornes : Genus CALLUNDINE (gen. nov.) Thomson. Faciès G. Mallodermatis Lac. Elongata, parallela, convexa. Caput vix convexum; oculi sat magni, tenuiter granulosi ; anlennœ sat robustae, fere corporis longitudinis, scapo modice elongato, pinformi, arlie. 2° brevis- simo, 3° sequenie longions* 4-5, subae |U liibus, caeleris bivvioribus sub- aequalibus. Prothorax subelongalus , cylindricus, lateribus medio vix tumidus. Scutellum subquadralum. Elytra elongata, parallela, lateribus Séances de l'année 1879. lvii nullo modo longiludin. carinala, apice subrotundala. Prosterni et meso- sterni appendices laminiformes. Abdomen s gmentis 1 el 5 singulis cœteris magis elongatis. Pedes sat validi, intermedii haud sulcali anticis longiores et pusiieis breviores; tarsi antici paulo dilatali, caeteris bre- viores, postici elongati ; unguiculi semi-rirculares, basi utrinque obtuse dentali. Obs. Celle coupe nouvelle est voisine dn genre Malloderma Lac, dont elle posède la livrée, qui est d'un gris velouté mélangé d'azur et parsemée de noir velouté. Mais, outre que la taille est beaucoup plus grande, plus allongée, moins convexe, le 3 e article des antennes est bien plus long que le Zi c , le prothorax est presque cylindrique, \ écusson est presque carré, et enfin les élylres sont dépourvues latéralement de carènes longitudinales, caractère d'ailleurs très-important dans le groupe des Glénéites. Callundine Lacordairei Thomson. — Patria : tnlia. —Long. 28 mill.; lat. 9 mill. — Otnnino griseo -velutina, hue et passim azurea, cum maculis nigro-velutinis. Frons maculis 3 nigris rolundatis ( V ) ornata ; occi- put trimaculatum ; antennse ni grée, hue et passim azurese ; prothorax medio maculis h nigris rotundatis, in ordine singulo disposais, ornatUS. Scutellum nigrwn. Elytra 8 macutata, scilicet maculis 2 anticis, 2 ante- mediis, 2 postmediis, magnis, et 2 posticis parvis rotundatis, fasciis autem 2 lougitudin. subhumer alibus. Abdomen pedesque nigro-maculata. Corpus impunctatum Obs. Celte belle espèce, qui provient de l'ancienne collection Saunders, est dédiée à Lacordaire. Tragocephala Io. — Patria : Madagascar. — Long. 25 mill.; lat. 8 mill. — Nigro-reluthia, surda, cum macutis flavis ; caput otnnino fluvum (genis spatiisque 2 transversa inter antennarum basin et occiput, in gris, exceptis) ; antennes nigrœ, artic. 3-10 apicr albis ; prothorax medio niger, lateribus subtusque flavus, cum spinis laleralibus apice nigris ; scutellum flavum ; elytra fasciis flavis l\ communibus, scilicet : 2 basilaribus supra maculis k nigris in ordine singulo disposais, sat robuslis, sublus irregularibus, et 2 paulo post medianis minus robustis irrégularité»' incisis versusque latera ascendentibus ; deinde ad quartam partent posteriorum maculis 3 in ordine singulo dispositis (2 lalera- libus magnis rotundatis, et 2 mediis albescentibus parvissimis), tandem lviii Bulletin entomologique. ante apicem maculis 2 flavis magnis ornata, et apice albo-maculata ; sternum flavum, maculis aliquot nigris ; abdomen nigrum, segmentis siiigulis iitrinque flavo fasciatis ; pertes pallide viridi-tomentosi ; tarsi subtus brunnei. Sat elongata, parallela, paulo conve.va fere impunctata ; prosterni et mesostemi appendices productœ ; pedes subœquales. Obs. Celte espèce se rapproche de la T. jucunda Gory; mais elle est plus petite; la tête n'est pas ornée de taches noires, notamment entre les yeu.r ; Vcspace noir central du prothorax est plus étroit, et cet organe n'offre pas de tache jaune au-dessus de l'écusson ; les bandes et taches des élytres sont autrement faites ; enfin Yabdomen est comme zébré de jaune et de noir. — M. V. Signoret donne la description de deux espèces nouvelles d'Hémiptères du genre Stenocephalus appartenant à sa collection : 1. St. pallidus Signoret. — Aden. — Long. 8 mill. — D'un jaune paille clair, avec une très-fine ponctuation brune uniformément répandue sur le corps et le premier article des antennes, a peine visible sur les cuisses et un peu plus accentuée sur la base de l'écusson. Antennes pôb s, avec les deux tiers apicaux du troisième article d'un brun rouge, la moitié apicale du quatrième un peu obscure. Tète deux fois et demie plus longue que large ; les lobes latéraux accolés, dépassant un peu le lobe médian et non bifurques, celui-ci finissant presque au niveau de l'inser- tion des antennes. Antennes avec le deuxième article presque deux fois aussi long que le troisième, celui-ci de même longueur que le premier, le quatrième d'un quart moins long que le deuxième. Prolhorax d'un quart moins long que la tête. Écusson un peu plus long que large. Élytres avec les côtés un peu plus pâles ; membrane d'un blanc hyalin ; les espaces cellulaires ruguleux. Ailes d'un blanc hyalin. Rostre ne dépas- sant pas les coxis antérieurs. Abdomen d'un jaune pâle, finement ponc- tué de brun sur les côtés. 2. St. lateralis Signoret. — Indes orient. — Long. 9 1/2 mill. — D'un jaune brun, fortement ponctué de brun noir, excepté sur le bord marginal des élytres qui est fanve. Tête deux fois plus longue que large. Antennes avec le premier article épais et brun, le deuxième d'un quart plus long que le troisième et jaune avec l'extrême sommet brunâtre, le Séances de l'année 1879. MX troisième jaune dans le tiers basilaire et brun foncé dans les deux tiers supérieurs qui sont épaissis, le quatrième aussi long que le deuxième, les deux tiers supérieurs bruns et le tiers basilaire jaune. Rostre attei- gnant les coxis inlermédiaires. Protborax presque aussi long que large à la base ; les angles latéraux basilaires anguleux, aigus. Membrane des élytres jaune â la base, brunâtre au sommet. Pattes jaunes, avec l'extré- mité des tibias, les griffes et le tiers apical des cuisses postérieures d'un brun noirâtre. Cette espèce se rapproche beaucoup du 5/. pnnetarius Stâl, dont elle diffère par la coloration, celui-ci présentant une ponctuation moins serrée, s'étendant sur le bord marginal, et par le prothorax plus large et plus convexe. — M. Aug. Puton envoie la description d'une espèce nouvelle d'Ilémi- ptère : Monanthia (Platychila) ciliaris Put. — Oblongue ; dessus gris, hérissé de soies blanchâtres assez longues et assez serrées ; celles du bord externe des marges assez longues et assez régulièrement espacées, aussi longues que la demi-largeur de la marge des élytres. Tête à épines courtes, couvertes de duvet blanchâtre. Antennes rousses, â longues soies dressées; le Zi c article noir, graduellement aminci vers la base; le 3' plus grêle que le 2 e et que le Zi% ayant environ 2 fois l//i la longueur du 4 e . Pronolum à réseau jaunâtre et brunâtre avec des places noires ; sa marge obliquement relevée, très-large vers le milieu où l'on compte trois rangs de grandes cellules, ensuite sinuée et brusquement rétrécie en avant où il n'y a plus qu'un rang de cellules; ampoule petite et haute, fortement comprimée latéralement, élevée en triangle quand on la regarde de côté; disque du pronolum assez convexe ; carènes à une série de petites cel- lules peu élevées, les latérales un peu convergentes en avant. Élytres à réseau jaunâtre varié de brun et de noir; une bande noire plus apparente et transverse sur le milieu de la marge ; celle-ci peu relevée, très-large, avec deux séries de cellules irrégulières à l'extrême base et ensuite trois 6éries; sur un point même, un peu avant l'extrémité, on en compte une ligne transverse de quatre; toutes ces cellules irrégulières et non en lignes. Espace diseoïdal lancéolé, à fossettes ponctil'ormes, difficiles à compter; espace latéral étroit, a deux séries de fossettes ponctiformes. LX Bulletin entomologiqut. Pattes ronssàtres, hérissées de longues soies. Dessous du corps noir. — L mg. U 1/2 mill. Caucase, récolté par M. L. Mlokosiewicz. (Coll. Signoret.) Cette espèce ressemble à la M. ciliata Fieb. et vient se placer près d'elle; mais elle en iliffère par ses soies plus longues, plus serrées sur le dessus du corps, par la marge du pronotum non régulièremeni arrondie, mais sinuée et brusquement rëtrécie en avant, ce qui rend l'angle latéral bien plus saillant; par son ampoule plus haute et plus pointue au milieu; par sa marge élytrale plus large en arrière, à cellules plus grandes et plus irregulières, avec une bande noire transverse mieux marquée sur le milieu de cette marge et, en ce point, les cellules plus petites. — M. Maurice Girard communique les observations suivantes : On sait que VAitacus cynthia Drury, vera G.-Mén., est devenu parfai- tement sauvage en France, et que ses cocons pendent partout aux Ailantes. Jusqu'à présent on ne savait que eardcr ces cocons, naturelle- ment ouverts à un bout, comme on le fait en Chine, et obtenir de la bourre, matière textile d'un médiocre intérêt. M. Christian Le Doux vient de résoudre le problème de leur dévidage industriel, en soie grège, d'un nombre quelconque de fils de cocons réunis par la croisade, absolument comme pour le Ver à soie du mûrier, en se servant des mêmes bassines. Je présente, de la part de M. Le Doux, des échantillons de soie grège, de frisons et de pelettes (résidu du cocon dévidé), c'est-à-dire les mêmes produits que pour le Sericaria mori. Si l'on songe que l'Ailante vient partout sans soins dans les plus mau- vaises terres, et que les papillons sauvages s'accouplent en liberté et vont pondre d'eux-mêmes sur les Ailantes, on voit qu'on n'aura d'autre travail que de ramasser les cocons aux branches et qu'un avenir industriel im- portant est probable. — M. Mégnin indique des rectifications et additions à la description de la Pângonia neo-caledonica (communiquée à la Société le 23 octobre 1878), faites d'après les indications de spécialistes, M\l. Bigot et le docteur Gobert, auxquels cette nouvelle espèce de Diptère de la famille des Tabaniens a été soumise et qui l'ont reconnue réellement nouvelle : Séances de l'année 1879. LXI A « antennes noires » ajonlez : à base fmve; — Après « Yeux nus » ajou ez : ocelles atrophiés: — Après « Thorax olivâtre en dessus, » remplacez « sans bandes » par : à cinq ban les peu dstinctes, jaunâ rcs, étroites, linéaires; les latérales plus larges et plus claires; — A « tache noire oculi forme » ajoutez : veloutée; — Après « bordure semblable au deuxième segment « supprimez : « mais interrompue el formant trois taches, une médiane et deux lalérales » ; — Après « derniers seg- ments » ajouiez : avec les côtés légèrement fauves; — Après « Pattes noirâtres » ajoutez : brunes; — Enfin après « Ailes brunes » ajoutez : à. base et à bord antérieur jaunâtres. — Le même membre fait une longue communication ayant pour objet de nouvelles observations qu'il a faites sur les méiamorphoses et les diff rentes phases de développement des Ténias des Mammifères, et d'où il résulte : 1" Que les Ténias inermes des herbivores sont des Ténias parfaits, qui ont suivi toutes leurs phases et subi toutes leurs métamorphoses chez le même animal ; 2° Que les Ténias aiwés sont des Ténias imparfaits, quoique sexués et ovigères, provenait des mémos larves cysliques d'où dérivent les pre- miers — (chaque Ténia inerme ayant par conséquent son correspondant ou son frère utérin parmi les Ténias armés), — mais transportés dans les intesiins d'un carnassier ou d'un Carnivore, où leur transformation der- nière a subi, sous l'influence du milieu, un temps d'arrêt du côté de la têie, caractérisé par la persistance de la couronne de crochets du scolex, qui est un attribut de l'état larvaire. Démission. M. Clemens Hampe, de Vienne (Autriche) qui a été reçu membre en 1858, adresse sa démission, motivée par son grand âge qui ne lui permet plus de s'occuper d'entomologie. Membre réadmis. M. Pierre Seize, pharmacien militaire, à Pans, hôpital militaire du faubourg Saint-MaNin, qui avait été. admis le 8 juillet 1874 et qui, par suite de son absence de France, avait été rayé de nos listes le 22 août 1877, est, sur sa demande, et à l'unanimité des voix, rétabli sur la liste de nos membres. Lin Ihxllctin entomologique. Séance du S» Avril 1879. Présidence de M. J.-P. MÉGNIN. 25 membres présents. Rapport et Nominations. Il est donné lecture du rapport qui suit de la Commission (composée de MM. Bedel, LUcas, Reiche, Salle et Signoret) chargée de présenter des candidats pour deux places de membres hono- raires : « Messieurs, la Commission nommée par la Société dans la séance du 9 avril dernier s'est réunie dans le local de la Bibliothèque pour dresser une liste de candidats à la dignité de membres honoraires. Après avoir discuté longuement les titres de divers candidats, la Commission a l'hon- neur de présenter à vos suffrages : « 1° Pour une place de membre honoraire étranger, en première ligne, M. le D r John-L. Le Conte, et MM. de Sélys-Longchamps et le professeur C.-G. Thomson ; « 2° Pour une place de membre honoraire français, en première ligne, M. E. Mulsant, et MM. Emile Blanchard et Léon Fairmaire. » Après cette lecture, la Société procède immédiatement au vote. MM. Le Conte et Mulsant, ayant réuni la majorité des voix, sont proclamés membres honoraires. Lectures. M. Albert Fauvel adresse à la Société un mémoire accom- pagné de planches, ayant pour titre : Les Coléoptères de la Nouvelle- Calédonie, avec tableaux synoptiques et descriptions d'espèces nouvelles (l rc partie). — M. J. Bigot communique une suite à ses travaux sur les Diptères exotiques nouveaux ou peu connus, comprenant spécialement des consi- dérations sur la tribu des Némestrinides. — Ce travail, présenté dans la séance du 13 juin 1877, avait dû être entièrement modifié par l'auteur par suite de nouvelles découvertes faites à l'étranger. Séances de l'année 1879. lxiii — M. L. Reiche présente les descriptions de deux nouvelles espèces de Coléoptères du genre Georyssus Latreille. Communications. M. le Président annonce que notre confrère M. A. Laboulbène vient d'être nommé professeur de l'Histoire de la Médecine et de la Chirurgie à la Faculté de Médecine de Paris. — M. James Thomson adresse la description de deux nouvelles espèces de Coléoptères de la famille des Bupreslides : 1" Iridot.enia DeliA Thomson. — Patria : Ins. Andaman. — Long. 32 mill.; lai. 11 mill. — Aureo-viridi-metallica, stibtus purpuresccns ; elytra viridi-metaltica. Conspectus I. sumptuosœ Gory, sed minus robusta, minus lala. Caput inter oculos valde excavatum seu concavum, cum linea média longiludinali, grosse punctata ; vertex leviter et sparsim punctatus. Prothorax subqua- dratus, antice ve.ro paulo angustior, lateribus tumulosus, basi utrinque fossulatus, medio tenuissime et maxime sparsim punctulatus, lateribus grosse et confertim scabroso-punctatus. Scutellwn minimum, subrolun- datum. Elytra sat elongala, convexa, basi vix laliora et breviter longitu- dinalilerque obsolète carinala, irregulariter, sat leviter et vix confertim punclulata, lateribus posticis attenuata et denticulata, apice minute 6-den- tata. Corpus subtus peaesque minute et sat sparsim punctata. Obs. Ce beau type rappelle 17. sumptuosa Gory, mais s'en distingue facilement par sa forme beaucoup moins robuste, moins large, son pro- thorax plus étroit, plus carré, sans ligne longitudinale bien apparente, à ponctuation moins forte, à bords latéraux bosselés, à fossettes basilaires plus apparentes, ses élytres plus étroites, non triangulaires, d'un vert plus foncé, sans côtes longitudinales bien apparentes, à dents apicales plus petites, et par son abdomen plus cuivreux. 2° Dicercomorpha farinosa (H. Deyrolle, Mss.) Thomson. — Patria : Ins. Andaman. — Long. 20-23 mill.; lat. 8-9 mill. — Mnea, lanuyine alba (apud specimina recentia) tecta. Kobusta, ampla. Caput cicatricosum, seu granulalionibus œneis irregu-? LXIT Bulletin entomologique. laribus sa?pe conjunclis instructnm. Prothorax amplus, antice paulo con- striclns, deinde lalerihus paulo abrupte dilalatus et subrolundatus, ad médium latior, cicatricosus, mediu punctis aliquoi minutis inslructus. Scutellum par vu m, subrotundaium, laeve. Elylra ampla, post dimidium paulo iatiora, cariois validis, sinuosis, longiludinalibus aern-is 10 (2 sulura- libus brevibus) insirucla, inler bas cannas lanugine alba \eslita, tandem sub bac lanugine sat grosse serialim punctala et minutissime punclnlata, lateribus posticis liaud denticulala sed atienuala, apice bioblique truncata et obsoli'te Zi-spiuos i. Corpus sublus grosse et sparsim punctatum ubi pubescentia abest. Pedes grosse et sat conl'ertim punctati. Obs. Voisine de la D. grosseguttata Tbomson, mais en diffère au pre- mier coup d œil par la livrée, qui est toute différente, ainsi que par le relief des carènes longitudinales et la modalité de la ponctuation sous- lanugineuse des élytres. — M. Aug. Cbevrolat donne la descripiion d'un nouveau genre de Curculionides de la division des Alcidides de Lacordaire, ainsi que la diaguose de l'espèce typique : Genus POCOESTIIES (™xo 5 , toison; i*$k, vêtement). Corps ailé, ovalaire, recouvert tant en dessus qu'en dessous d'une épaisse toison roussâ're. Trompe arquée, cylindrique, de la longueur du prothorax, recouverte de villosilés, saut sur l'extrémité. Scrobe dioite, latérale, profonde, partant des deux tiers de la longueur de la trompe, limitée en avant de l'œil. Scape de même longueur. Funicule de cinq articles resserrés, allant en s'épaississant vers le sommet, poilus, le deuxième article un peu plus long que le troisième. Massue courte, épaisse, ovoïde. Yeux latéraux, placés un peu en de.-sous, à la base de la trompe, arrondis, noirs, brillants. Prothorax presque carré, coupé cylindriquement en avant, bisin eux en arrière, lobé et tronqué au- dessus de l'écusson. Écusson arrondi. Élytres parallèles, arrondies, convexes, de la largeur du prothorax et du double de longueur. Pattes courtes; cuisses épaisses, antérieures munies en dedans d'un éperon aigu; jambes droites, terminées par un onglet assez long et aigu; tarses à pénultième article grêle, bilobé, dernier article mince, long, offrant deux crochets égaux, rapprochés et recourbés. Séances de l'année 187i>. lxv P. frigidus. — Supra et infra dense rufo sclosus et villosus, ovalis convexus ; rostro arcuato, cylindrico, eipice nudo, coriaceo ; antennis oeû- tisque rotundatis , nitidis, nigris; prothorace subquadrato, postice suptyi sendctlum lobato et recte truncato ; elytris quadratim elongatis, apice rotundatis convexis ; femoribus creissis, anticis intus breviter calcaratis. — Long. 5 mil].; lat. 2 1/2 mill. Caracas. Ce curieux Coléoplère a de grands rapports de formes avec YAlcides trifidus Pascoe. — M. J. Lichtenstein, dans une lettre adressée à M. V. Signoret, écrit qu'après le repos d'hiver, une de ses pseudonymphes de Cantharis vesi- cedoria s'est enfin décidée à changer de peau et lui a donné, comme il s'y attendait, une seconde forme larvaire qui s'agite dans sa cellule, mais avec des membres trop rudimentaires pour pouvoir être autre chose qu'une forme transitoire. Il attend maintenant la vraie nymphe. — M. H. Lucas communique une note relative a un Hyménoptère du genre Eumenes : Je fais passer sous les yeux de la Société la larve, la nymphe et l'insecte parfait de V Eumenes Germain/', Hyménoptère solitaire que j'ai décrit et figuré dans nos Annales de 1875, p. 300, pi. U, fig. 1. J'ai fait connaître aussi la nidification de celle espèce, loc. cit., p. 296, pi. h, fig. 7, mais à cette époque je n'en connaissais pas la larve, et la nymphe décrite dans le même travail était desséchée. Dans une note que je destine à nos Annales, je ferai connaître la larve, qui est légèrement courbée, d'un jaune sale, et chez laquelle les organes buccaux sont Irès-conslalables, particulièrement les mandibules, qui sont robustes, d'un noir foncé et fortement dentées; cette larve est longue de 22 mill. et large de 10 mill. environ. Quant à la nymphe, que je crois devoir décrire de nouveau, elle est tout a fait ramassée sur elle-même ; elle est de la couleur de la larve et mesure 19 millimètres dans sa plus grande longueur. C'est aux environs de Nouméa (Nouvelle-Calédonie) que cette espèce, à l'état de larve, de nymphe et d'insecte parfait, a été rencontrée par le botaniste M. Balansa, qui a fait un long séjour dans cet archipel du grand Océan. (1879) 2° partie, 5. LXVI Bulletin entomôlogique. — M. V. Signoret présente les remarques qui suivent : 1° Il montre à ia Société une nouvelle espèce de Cixiide du genre Hya- lesthes, provenant de Perse et récoltée par M. Mlokosiewicz, auquel i! la dédie : H. Mlokosiewiczi. — Ressemble, mais en plus grand, à Pff. obsoletus : sa taille atteint près de 7 millimètres. — cf. Noir, avec les carènes laté- rales du vertex, une tache latérale au sommet du front, le rostre, le pro- thorax, le sommet des cuisses, les tibias et les tarses , le sommet des segments, d'un blanc jaunâtre. Tête arrondie en avant; vertex formant une excavation triangulaire dont le sommet ne dépasse pas une ligne idéale allant du sommet d'un œil à l'autre; carène frontale très-faible aux extrémités, très-visible au milieu, les carènes latérales foliacées dans l'espace des taches blanches. Rostre s'étendant jusqu'aux coxis intermé- diaires ; épaulettes noires. Élytres brunes, enfumées, les nervures lisses el jaunes, le bord marginal d'un jaune blanchâtre; stigmates blanchâtres, avec un calus interne brun. Tibias postérieurs mutiques. 2° Il fait passer sous les yeux de ses confrères' des rameaux d'oranger couverts d'un Goccide qui fait des dégâts considérables en piquant l'orange et en empêchant son développement. C'est le Mitylaspis flaves- cens Targioni-Tozzelli, Annali del Min. d. Agric, Ind. et Coin., p. 3G, pi. 1, fig. 1 (1876); M. angutnus Boisduval, Insectol. agric; Signoret, Coccides, p. hh'2, qu'il ne faut pas confondre avec A", aurantii Boisduval, lequel est synonyme de Parlatoria sùiphi Lucas ; Signoret, Coccides, p. 133. Ces rameaux lui ont été remis par .M. le docteur Colvée, de Valence, en même temps que des photographies qu'il fait voir et qui représentent une nouvelle espèce à'Aspidiolus qui attaque plus spécialement le fruit de l'olivier, se réfugiant sur les feuilles lorsqu'il n'existe pas de fruit. Celte espèce semble être Irès-nuisible en faisant pourrir l'olive par l'effet de sa piqûre. 3" Il fait voir le mâle du Leucaspis pini à l'état parfait, qu'il n'avait jamais pu rencontrer, et qui vient de lui être envoyé par M. Lichlenslein. h" Il montre enfin une lamelle de verre sur laquelle il fait remarquer un mâle et une femelle d'une nouvelle espèce de. Coccidc que Al. Lich- lenstein se propose de nommer Ritsemia pupifera. Séances de L'année 1879. LXVII Cetle espèce formerait des coques desquelles sortirait le mâle d'abord, puis la femelfe, avec laquelle il s'accouplerait : des insectes parfaits par conséquent. Noire confrère de Montpellier, qui étudie avec attention cette espèce, se propose de donner, sur ce sujet, des remarques biologiques des plus intéressantes. (Voir Comptes rendus de l'Académie des Sciences, tome LXXXVIII, page 870.) — M. J. Bigot envoie les diagnoses de trois genres nouveaux de Diptères : 1° Genus DICROTRYPANA (mihi) (M^ o«, fourchue ; rpfaxw, tarière). Genus novum Nemestrinidarum, generis Symmicli Lowii proximum. Ç. Haustellum villositate fasciali densâ et longâ conditum ; ocellis tribus ; oculis midis ; fronie supernè latâ; antennis ?...; oviducto, a basiusque ad apicem bifido, dimidiam abdominis longitudinem exsequante ; alarum venis longitudinalibus sex, tertiâ et quartâ, quintâ et scxtâ ante costatem binis inter se colligatis, ind'e, quatuor tantum costalem separatim atten- gentibus. D. flavo-pilosa ?, nov. sp. — Long. 11 mil]. , sine oviducto. — Nigra, flavo sedis dense undique pilosâ; oviducto fuscano ; antennis, basi, halteribus pedibusque totis, fulvis ; alis fere liyalinis extrinsecus, basi, parum flavido pictis. Europa merid. ? — Ex museo nostro. 2° Genus PAHASYMMICTUS (mihi). Genus novum Nemestrinidarum , generis Symmicli vicinum (nec G. Ilirmoneura}, secundum ordinamenta Meigeni et Schineri, vel uttima llondanii, aut nova nostra propria). — Antennarum segmento tertio satis abbrevialo ; hausteUo, vix perpicuo inter facici longam et densam villosi- tatem ; oculis, nudis ; ocellis, tribus ; f route, supernè modice anguslâ ; empodio, minimo; alarum venis longiludinedibus, septem, sed quinque tantum usquc ad marginalem ductis, tertiâ et queirlâ, sextâ et septimâ, longé ante marginem conjunctis. Sp. typ, : Ilirmoneura clama (Osten-Sacken). — Amer. bor. f.xvill Bulletin eniomologique. o° Genus GOBERTINA (rnihi). Genus novum Straliomydarum, generîs Nemoteli proanmwn, differt : chseto, parutn longiore, apice obtuso ; fade perpendiculari, nec conicâ aut tumîdâ. Doctori Ooberl, dipterologo gallioo, dicatum. Sp. typicœ : G. picticornis et G. argentata (nov. sp.). — Sierra- Leonum. Ex museo nostro. — Le même, membre communique la note suivante : Désirant, avant tout, contribuer aux progrès de la science diptérolo- gique, et fidèle à la règle que je me suis imposée de corriger mes erreurs, je m'empresse de signaler celles que voici, contenues dans mon travail intitulé Diptires nouv. ou prit connus, 10 e part., pars 2 a (Ann. Soc. eut. Fr., 1878), et obligeamment indiquées par M. le baron Osten-Sacken, qui à l'avantage de connaître parfaitement les types des genres et des espèces fondés (souvent légèrement et trop sommairement) par le docteur Lœw : 1" Mon Dasypogon bilimbatum (loc. cit., p. AU) n'est autre que le Callinicus calcaneus (Lœw, Berlin, ent. Zeitschr., 1872, p. 70). 2° Ma Triclis notata (loc. cit., p. Z|33) n'est autre que. le Dasypogon se.rfasciatus (Wiedem. , Auss. Zweiflùgel. Insekt. , 1828, p. 408) = Laphystia sexfasciata (Say, J. Acad. Pbil., III, 50). Membre reçu. AI. le vicomte de Bony, en hiver, à Paris, rue de Passy, 8Zi, et, en été, au château de Bujaleuf (Haute-Vienne) {Coléoptères d'Europe), présenté par M. l'abbé Courage. — Commissaires-rapporteurs : MM. L. Buquel et A. Chevrolat. Séances de l'année 1879. lxix Séance du 14 Mai 1$?9. Présidence de M. J.-P. MÉGN1N. 27 membres présents. MM. Ernest André, de Beaune, et N. Koëlofs, de Bruxelles, assistent à la séance. Correspondance. M. E. Mulsant adresse la lettre suivante au Secrétaire, en réponse a celle par laquelle il le prévenait de sa nomination de membre honoraire : Votre bonne lettre, mon cher confrère, vient de m'apporter une nou- velle à laquelle j'étais loin de m'attendre. De toutes les récompenses qui me sont arrivées, celle-ci m'est la plus chère. Je crois avoir donné à la bibliothèque de la Compagnie tous mes livres enlomologiques; si quelques-uns lui faisaient défaut, je me ferai un plaisir, si la chose est possible, de remplir cette lacune. Pour témoigner à-la Société ma profonde reconnaissance et lui montrer tout le prix que j'attache à l'honneur qu'elle a daigné me faire, je la prie d'accepter un nouvel opuscule que je viens de publier. — E. Mulsant. Lectures. M. L. Reiche dépose sur le bureau une noie intitulée : Quelques Céorissides, Parnides et Hétérocérides de la faune européenne, travail contenant la description des Georissus canaticulàtus et punctatus, Elmis vfiulinus, Limitais villoso-costatus et Hetcrocerus àmœnus (sp. nov.), d'Algérie, et des observations sur quelques-uns des Heterocerus cités dans le Catalogue de MM. Gemmioger et de Harold. — Al. Lafaury adresse, par l'intermédiaire de M. E. Ragonol, des des- criptions de chenilles inédites ou peu connues de Microlépidoplères. Les espèces dont l'auteur s'occupe sont les Botys fcrrngedis, Pempelia sub- ornatella, Eucarphia ilignella, Bactra lanceolana, Copioloma janthinana, Tinea fuscipunctella , Tinea argentimacidcUa , Dasycera oliviella, el Laver na Schrankella. LXX Bulletin cntomologique. Communications. M. E. Kagonot annonce la mort de notre confrère M. Gabriel Dncliamp, professeur à la Faculté catholique de médecine de Lyon, décédé à l'âge de trente ans, et qui avait été reçu membre en .1867. — M. le Secrétaire fait savoir que notre confrère M. G. -A. Poujade vient d'être nommé officier d'Académie. — M. de Marseul, en offrant à la Société un mémoire sur les Histérides de l'Archipel Malais qu'il vient de publier dans le Musée civique de Gênes, dit quelques mots des nombreuses et intéressantes espèces rapportées par MM. Beccari et d'Albertis. Plus de 500 exemplaires ont passé sous ses yeux; 77 espèces sont énumerées et 38 nouvelles sont décrites dans ce mémoire qui vient enrichir la Faune histérographique dont il a donné l'ensemble en 186/i (Abeille, tome f). Le genre Acritus, qui n'avait pour ainsi dire pas de représentants en Asie, est ici représenté par 7 nouvelles espèces, dont une, le permirw, mérite d'être signalée pour la structure bizarre de sa poitrine. — M. James Thomson adresse des observations sur trois Buprestides, les Catoxantha gigantea, «ssamensis et bicolor, qui au premier aspect semblent se prêter à être confondus, et il en donne les caractères diffé- rentiels : 1" Catoxantha gigantka Scopoli, Ann. Uisl. Nat., p. 10Z|. (Schaller, Erichson.) — Patria : Sylhel, Himalaya, Rangoon. — Long. 65-78 mill.; lat. 21-28 mill. — Supra splendide viridi-metedlica; prof borax lateribus poslicis utrinque flavo vel ochraceo maculatus, basi medio fulvo-nolalus ; elytra maculis 2 flavis magnis transversis lalis ovalibus post dimidium silis ornala ; corpus subtns flavum vel ochraceum ; pedes cyaneo-nigru- meiallici. Corpus amplum. Prothorax post médium utrinque abrupte dilatalus et spinosus. Elytra tenuissime punclulata, lincis plurimis obsolclis longilu- dinalibus instructa. Corpus subtus pedesque minutissime et sparsim puuc- tulata. — Variât prothorace basi ubique flavo. (Hangoon.) — Spec. 16 in mus. noslro. 2" Catoxantha assamensis (11. Peyrolle, Mss.) Thomson, — Patria : Séances de l'année 1879. LXXi Assair, Silliel. — Long. 57-68 mill.; lat. 18-22 mill. — Characteres prv- cedentis, sed minor, corpus angustius, prothora.r angusiior (obis poslicis minoribus, clytra mugis paredlela, obscuriora, macidis 2 post-mediis semper minoribus, angustis, et cyaneo nigro-aureolatis, aliquando absen- tibus. — Speo. 10 in mus. noslro. .'5° Cvtoxantha bicolor Fabr. , Syst. El., ir, p. 186. (Cast. cl Gory.) — Syn. : héros Wiedem., Zool. Mag., II, 1, p. 99.— Var. : brunnea Saniul., Trans. Ent. Soc. Lond., 1866, p. 300, pi. 21. fig. 1. — Palria : Java, Bornéo, Siara. — Long. 70 mill.; lat. 23 mill. — Characteres prœccden- tium, sed prothorax post médium multo minus abrupte dilatatus et mugis vaille punctatus, elytra peiredlela, magis tenuiter punctuledu , macidis 2 post-mediis elongatis, eingustis, paulo oblique sitis ; pedes virides. — Spec. 3 in mus. noslro. — M. Aug. Chevrolal donne les descriptions de trois Cnrculionides nou- veaux se rapportant au genre Timorus : Ce genre a été créé par Schônlierr el ne renfermait qu'une seule espèce, décrite par Rosensh. , Gênera Curcul., t. [V, 1830, p. 680. Lacordaire, qui en fait sa LUI tribu, celle des Zygopides vrais (.'i e groupe), a noté une espèce do ma collection, le T. personatus, mais ne Ta pas décrit. Je publie celle dernière espèce el j'en fais connaître deux autres : 1" Timorus saltator. — Alatus, elongatus, squeanulis leniicularibus iiigro-brunncis, albis et auranlieicis veiriegatus ; rostro valida, in dîmidio apicali nigro, nitielo, punctato, basi squamoso, eintennis (dbo-squeimosis, clava ovali nigra, oculis subcontiguis flavidis ; prothoreice nigro-brunneo, maculis 2 lateralibus albis ; in média disci depresso , bnviter alque rolunde rarinato, vage auraniiaeo squamoso; scutello Iransverso ; clytris planiusculis, prothorace latioribus, in humero rolunde ilevalis, parallelis, toi apicem marginis submarginalis, macula magna ledcrali angulala el apicedi nigro-brunneis, iuberculis conne.ris el transversù sot dense teclis, in basi laie, in sutura auguste et in disco poslice albo it auraniiaeo squamosis; corpore iufru pedibusque squamulis, roiundatis, albis repercussa ; elytra rufo-brunnea, laleribus fleivcsccntiei. Elongata. Ceiput tenuiter et sat cont'erlim punctatum, linea média lon- gitudinali instructum; frons plana ; os vix productum. Prothorax con- vexus, ante médium laleribus paulo abrupte rotundatus et lalior, sat valde punctatus, punctulatione dorso paulo sparsa lateribusque agglomerala seabrosa. Scutetlum subrotundatum, lœve. Elytra elongata, subovalia, lineis longitudinalibus 22 inslructa, bis lineis dorso haud seriatim puue- .tatis, intervallis omnibus valde leviter et sparsim punctulatis, laleribus posticis inermia, apice vix bilunata et bi-spinosa. Corpus subtus tenuis- sinii 1 et modice conferlim punctatum. Pedes adhuc minus confertim punc- lati ; tarsorum unguiculi basi inermes. Obs. Ce type se rapproche beaucoup des .V. addenda Thomson, Jansoni Saunders et Donovani Gory, notamment de la première, dont il diffère Stances de l'année 1879. lxxix par les caractères suivants : bouche noire, moins fortement avancée ; pro- thorax abruptement arrondi latéralement avant le milieu de sa longueur; êlytres d'une couleur beaucoup plus foncée, à stries longitudinales dor- sales non ponctuées; ponctuation du dessous plus forte. 2° Stigmodera Atalanta Thomson. — Patria : Australia. — Long. 31 mil].; lat. 12 mill. — Rufo-brunnea ; caput violaceo-nigrum; antennœ obscure metedlivœ ; prothorax fascia média longitudinal! latissima nigra lateraliter irregulari et postice dilatata ; scutellum nigrwn ; elytra basi auguste nigra, macula communi magna cyaneo-nigra, apicali supra bila- nata lateraliterque subrecla, instructa; prosternum obscure cyaneum; meso- et metasternum splendide violaceo-metallica; abdomen pedesque ejusdem coloris {segmentis 3 partira et Zi-5 totis rufo-brunneis exceptis); pedes splendide violaceo-metallici. Subovalis. C«p